Séance de VENDREDI 06/01/2023 à Servel

US Capitol invaded | Cartoon MovementLe 6 janvier 2021, des milliers de partisans se réunissent à l’invitation du président sortant Donald Trump, qui les incite à se lancer à l’assaut du Capitole dans une tentative de bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle américaine de 2020 et la victoire de Joe Biden, alors que le congrès des États-Unis y est réuni pour effectuer cette étape finale du processus électoral.

2 ans plus tard, Parties Civiles prenait d’assaut la maison de quartier de Servel, mais les intentions des envahisseurs furent généralement pacifiques, nonobstant certaines humeurs restées belliqueuses…

Table 1, dite « Tout reconstruire » : Londres a été dévasté par e grand incendie, et tout est à reconstruire. C’est l’objet de London, un Wallace trop méconnu et pourtant très bon, avec son mécanisme original de reconstruction de la ville, qui ne doit exclure personne et surtout pas les pauvres. Deux stratégies s’y affrontèrent : Xel, en mode fourmi, utilisa seulement 4 piles, ne fit aucun emprunt, et n’eut qu’un seul pauvre à déplorer en fin de partie. La victoire lui revient à bon droit, 77 à 74 devant Thomas, qui adopta la stratégie cigale : deux emprunts et surtout 6 piles sur son étal qui multiplièrent ses pauvres, pour une pénalité de 9 PV à la fin, qui fut fatale. Quant à François, il bâtit 5 piles dont il ne fit rien d’utile, fit 2 emprunts sans but précis et qu’il remboursa par miracle : ses 57 points sont bien suffisants pour ponctuer cette stratégie brouillonne, mais en belle harmonie avec le célèbre brouillard qui enveloppe la Tamise.

Table 2, dite « Terre à défendre » : à la table de Galileo, Lucie l’emporte d’un petit point, devançant un aréopage de boomers (Jérôme et des deux Olivier), ce qui démontre une fois encore que, quand il s’agit de préserver la planète, les jeunes ont beaucoup à nous apprendre.

Table 3, dite « Capitulation en ordre » : Première sortie de Quartermaster 1914, dérivé du jeu équivalent sur la seconde guerre mondiale qui a déjà été vu une dizaine de fois à PC. Pour rejouer le conflit on a F-R (Autriche-Hongrie+Ottomans), Frank (Allemagne), JiBee (France+Italie), Dom (Royaume Uni+USA) et Christophe (Russie). Le jeu garde les principes de son cousin avec ses decks de cartes dont la taille et la composition reflètent les forces et les caractéristiques des parties au conflit. Il enrichit l’ancien mécanisme des cartes « Riposte » en permettant à chaque tour, en plus de son action principale, de jouer une carte face cachée devant soi : elle pourra être utilisée soit pour faire perdre 1 ou 2 cartes à un adversaire (en action bonus), soit au cours d’un combat pour défendre ses troupes et éviter leur élimination (sauf si l’attaquant contre-attaque lui même). On peut même la reprendre en main ce qui permet de bluffer et de changer de tactique en cours de partie.

La guerre a commencé par une expansion allemande à l’ouest : après une prise rapide de Paris, les français ont été réduits à l’impuissance mais les italiens ont résisté dans les Alpes sans être victimes de la flotte austro-hongroise déployée en Adriatique. Les russes et les autrichiens ont rapidement occupé toute l’Europe de l’est en s’affrontant sporadiquement. Les anglais, après avoir déployé deux flottes, ont mené des guerres économiques douloureuses contre l’Allemagne, la forçant à défausser une douzaine de cartes. Après voir réussi à défendre avec succès la Belgique, les allemands ont fini par abandonner ce front faute de cartes « construire une armée ». C’était le début de la fin, les territoires ont commencé à changer de camp sous la poussées de français revigorés puis l’écart aux points à se creuser une fois que toutes les cartes allemandes ont été épuisées. Une capitulation russe valant 5 PV a précipité la fin de la partie : avec une avance de 14 PV, les puissances alliées l’ont emporté au 15e tour.

Table 4, dite « Assauts et édifices » : première sortie sur nos tables pour Tiletum, nouveau jeu de la paire d’auteurs Luciani (Barrage, Grand Austria Hotel) / Tascini (Teotihuacan, Marco Polo), déjà vue en duo, entre autres sur le mystique Tzolk’in. Un jeu où la finalité est de combiner construction de maisons, cathédrales, blasons et colonnes, et où la patte des auteurs saute aux yeux. La mécanique de base est un draft de dés placés le long d’une roue : quand on prend un dé, sa position indique l’action qu’on va faire, sa couleur indique la ressource qu’on va recevoir, son chiffre indique combien de ressources on va recevoir de ce type, et la différence entre son chiffre et 7 indique la force de l’action ! Donc beaucoup d’éléments à surveiller, d’autant que les couleurs des dés et des ressources correspondantes sont légèrement différentes et proches à la fois des autres ressources ! Mickaël s’adjuge cette partie inaugurale devant Fred, Benjamin et le jeune Paul.

Table 5, dite « Mystique » : la table 1 enchaîne sur un petit Vodoo prince que François croit remporter à la dernière manche, comptant sur la coopération avisée de Thomas, mais celle-ci ne vint point car il termine dernier, et c’est Xel qui l’emporte 25 à 23, Thomas (17) finissant envouté par ce duel au sommet.

Table 6, dite « Un mariage et des enterrements » : rien de mieux pour conclure la soirée et commencer l’année nouvelle qu’un nocturne Codenames. Prirent place autour de la table les Rouges (Xel, Dom, Thomas, Jibee, Xof, Fred) et les Bleus (François, Paul, Franck, François-René, Benjamin).

  • Bleus 1-0 : une histoire d’eau se termine en naufrage, Jibee apprenant à ses dépends que l’indice Flotte peut faire penser à Eau plus qu’à Baleine
  • Bleus 2-0 : après une polémique sur un indice douteux Paris-Roubaix (Route, Pavé, Ville, Plateau), suite à un conciliabule en forme de quiproquo sur sa validité entre maîtres-espions, les Rouges se fourvoient sur le dernier mot, Grammes restant incompris pour Colle et Balance, tout autant que le précédent Mandale (Colle, Balance), qui eut l’audace de prendre les noms pour des verbes, et se termina par le choix du Pain, un indice que recherchaient déjà au coup d’avant le camp adverse avec Pizza.
  • Bleus 2-1 : encore un choix malheureux d’indice : après un début sur les chapeaux de roue avec l’indice Porno – qui ne visait pas Cœur, malgré la remarque candide d’un des protagonistes  (« Vu ce qu’ils  font, ils doivent être très amoureux »), les Bleus perdent avec Panache en se prenant pour Ravaillac : sur Henri IV, ils avaient bien identifié le Pot de la poule, mais aussi et surtout l’assassin Palais !
  • La partie se conclut sur un 2-2, l’assassin étant encore une fois choisi (Guide pour Tribu au lieu de Suisse) !

Séance de VENDREDI 23/12/2022 à Servel

Le 23 décembre 1588, Henri de Lorraine, duc de Guise, est assassiné sur l’ordre d’Henri III qui l’avait convoqué sous prétexte d’un prochain déplacement. Guise pense que le roi va enfin le nommer connétable. Alors que le duc passe dans la chambre du roi pour se rendre à ce cabinet, il tombe dans un guet-apens : huit membres de la garde personnelle du roi se ruent sur lui pour l’exécuter. Le duc parvient à riposter et blesser quatre adversaires avant de s’effondrer, percé d’une trentaine de coups d’épée et de dagues, le sieur de Loignac l’achevant en lui enfonçant son épée dans les reins.

Son corps est confié à Richelieu, grand prévôt de France, qui par commandement du roi, le fait dépecer par le bourreau puis brûler à la chaux vive avant que ses cendres ne soient dispersées dans la Loire. Le même jour sont arrêtés sa mère Anne, son fils Charles. Son frère Louis est exécuté puis brûlé, les cendres jetées à la rivière le lendemain. Quoique apocryphe, un célèbre mot historique est prêté à Henri III. Voyant étendu à ses pieds le corps de son ennemi qui mesurait presque deux mètres, le roi se serait exclamé : « Il est plus grand mort que vivant ! ».

À la tête d’un puissant réseau nobiliaire, le duc était devenu populaire pendant les guerres de Religion, se posant en défenseur de la foi catholique. Après avoir participé au massacre de la Saint-Barthélemy (1572), il s’illustre à plusieurs reprises sur le champ de bataille en combattant les protestants. Chef de la Ligue catholique (1584), il aspira à gouverner la France et réduire l’influence politique du parti protestant en France, en vertu du principe de catholicité de la couronne.

Sa mort provoquera indirectement l’assassinat du roi, qui meurt des suites de ses blessures 2 août 1589, après avoir été poignardé par Jacques Clément, moine dominicain ligueur, qui le considérait ennemi déclaré du catholicisme depuis qu’il avait commandité l’assassinat.

Quelques 434 années plus tard, la concorde régnait à Parties Civiles, alimentée par de savoureuses douceurs (vin chaud et gâteaux de Noël de Marie-Anne, fondant au chocolat de Frank), comme un avant-goût de Noël.

Table 1, dite « Guet-apens » : Comment résister à un Brass:Birmingham de Noël ? Aussitôt l’offrande émise par Thomas, les places s’arrachèrent pout tomber dans son guet-apens, et pourtant, les trois autres (Marie-Anne, Xel, Gilles) n’étaient pas venus faire de la figuration. Tous terminèrent entre 130 et 150, laissant cependant la précédence à la marque jaune de l’heureux propriétaire du jeu.

Table 2, dite « Exécution sommaire » : Yona, Dom, François et Vincent redécouvrent l’excellent Dune imperium – un jeu où le timing est important car la fin de partie se déclenche sur l’arrivée au score de 10 points de prestige. C’est ce que compris d’emblée François, qui asséna un rythme d’enfer à cette partie, s’octroyant rapidement le troisième meeeple personnel, gagnant régulièrement de lucratifs combats, et délaissant stratégiquement le marché des cartes. Ce blitz krieg culmina dans un combat homérique au dernier tour, où il écrasa l’ultime combat, pourvoyeur de 2 points de prestige, y déployant pas moins de 28 forces armées, 12 de plus que son poursuivant immédiat. Dom, 7, Yona et Vincent, 6, n’eurent pas le loisir de mettre fin à l’inexorable issue.

Table 3, dite « Dagues aiguisées » : dans le huis-clos en tête-à-tête de Twilight struggle Mickaël, à la tête des Russes, dame le pion à Frank l’américain, qui rata tous ses tirs : il ne suffit pas d’avoir les meilleures dagues, encore faut-il les aiguiser avec soin.

Table 4, dite « Patience et longueur de temps » : unis dans la quête d’un Massive Darkness François-René, Paul-le-jeune, et Olivier B se sont adjugé de justesse une victoire au long cours.

Table 5, dite « Loi salique » : La popularité de Scout ne se dément pas, et la table 1 met à profit sa fraîche connaissance du jeu pour remettre le couvert. Deux parties que Xel s’adjuge avec les excellents scores de 43 et 46. Venant après les vainqueurs masculins des deux séances précédentes, cette percée féminine brise la loi salique qui commençait à poindre.

Table 6, dite « Plus grands morts que vivants » : Cette soirée d’avant Noël ne pouvait se conclure sans un nocturne Codenames. Prirent place autour de la table les Rouges (François, Dom, Mickaël, petit Paul) et les Bleus (Frank, Yona, Vincent, François-René). Dans la première manche, François surprend par sa lenteur à imaginer les bonnes combinaisons, et son équipe perd sur le fil, faute d’avoir décrypté la pourtant splendide triangulation finale sur Bois 3 (Bouteille, Corde, Canne). Mais les Bleus chutent immédiatement après, l’assassin Tour étant touché dès le premier mot pour l’audacieux Magellan 6 lancé par l’intrépide Vincent. Cette défaite éclair donne lieu à un remake par les deux mêmes maîtres-espions, et Dom se met en phase avec ses partenaires, après un débat homérique sur Anorak (poche, neige, et non pas voile, défendu mordicus par le jeune Paul), mais cela ne suffit point, Vincent concluant sur un Moreno 1 pour Puce. Puis égalisation des Rouges à 2-2 sur un parcours maîtrisé par Mickaël, aidé d’une grille favorable.  La dernière manche se conclut par un deuxième assassin, Noyau, touché par les Bleus à l’issue d’un débat intense entre les ressorts intimes de la Physique (le noyau) et de la Chimie (l’électron). Deux fois morts avant l’heure, les Bleus ont fait preuve de panache, et terminent plus grands morts que vivants.

Séance de VENDREDI 18/11/2022 à Servel

Quatre tables dans deux salles et de nombreuses averses pour cette soirée de jeux qui dura fort tard en cette première nuit froide. La température dépassa rapidement 19°C mais juré, ce n’était pas le chauffage mais les cervelles overclockées de participant(e)s joyeux et concentrés.

Rappelons enfin que Dimanche on joue, au même endroit à partir de 14h.

Table 1, dite « moyenâgeuse » : Il avait été beaucoup joué en 2011-2012 mais après une apparition en 2015 n’avait plus fréquenté les tables de Parties Civiles. Revoici Ora & Labora, jeu habile de gestion du maître Uwe Rosenberg où on développe son territoire au moyen-âge, avec une abbaye et toutes sortes de bâtiments qui produisent et transforment une quizaine de ressources différentes. Le jeu présente des aspects originaux : la roue de ressources comme dans la Route du Verre mais fonctionne différemment, la possibilité d’activer moyennant paiement un bâtiment adverse avec un meeple adverse.

Pour cette redécouverte on choisit le mode France (tout est biface, il y a aussi  l’Irlande) et la partie courte en 12 tours où les ressources tombent généreusement du ciel (d’ailleurs à la fin tout le monde nageait dans les tuiles). Les règles sont simples mais on ne peut pas tout faire, il faut choisir et bien planifier ses productions ainsi que ses achats et placements de bâtiments, il y a un aspect spatial dans son développement territorial.

Les axes stratégiques choisis par chacun(e) se reflètent dans le décompte des points : Marie-Anne a maximisé l’effet de ses 5 agglomérations  (85 PV), Dom a acheté les bâtiments les plus riches en PV (84 PV malgré l’art de la redoutable M-A de lui chiper sous le nez ceux qu’il convoitait) et Xel qui a fait produire une merveille à 30 points par M-A domine sur les tuiles ressources (50 PV). Quand on fait les sommes le résultat final donne Dom vainqueur (164), Marie-Anne (153), Xel (136) et François (126). Maintenant que tout est bien calé dans les têtes, nous sommes prêts pour la version longue avec 24 tours, plus de meeples et des ressources qu’il faudra se fatiguer à aller chercher. Finie l’abondance, quoi.

Table 2, dite « looongue » : Olive, Samuel, Mickaël et Arakis découvrent Boonlake, un jeu d’Alexander Pfister qui rappelle (peut-être) son Great Western. Très longue partie dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 3, dite « baffable » : Frank et Evan s’affrontent à coup de dés et de monstres dans King of Tokyo. Partie probablement courte dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 4, dite « semi-héroïque » : Massive Darkness mérite son nom, une grosse boite avec du matos dedans. Ce soir c’est la Saison 2 qui est inaugurée par OlivierB, F-R, Neox et Gilles, la première avait été vue en 2017. Ils ont eu le temps de jouer deux scénarios de ce dungeon crawler coopératif, tous deux s’achevant par une victoire des aventuriers. Bon, on me dit que pour le second la tactique gagnante a consisté à s’enfuir au bon moment. Ce qui compte, c’est le résultat, non ?

Table 5, dite « vertueuse » : Début de soirée avec un quasi-classique, Architectes du Royaume de l’Ouest, pour Baptiste (grand fan de la trilogie), Tristan et Steven. Déroulant une stratégie le conduisant au sommet de la cathédrale en cumulant les points de vertu, c’est Steven qui s’impose. Tristan et Steven remettent ça avec un duel de Twisted Fables. A ce deckbuilder très asymétrique, Tristan (Belle au bois dormant à catogan) l’emporte de peu sur Steven (Petite fille aux allumettes apparemment mouillées).

Table 6, dite « apothéotique » : Les tables 1 et 4 fusionnent pour le Codenames final. Faute de la version maison c’est avec la boîte Iello qu’on jouera. Les trois manches des Bleus (F-R, M-A et V-H-N) et des Rouges (François, Gilles et Xel) ont été serrées, avec de belles remontées et parfois une tendance à trouver un mot adverse par tour. A un partout c’est la paire Xel/Dom qui va trancher la partie. La première égare son équipe avec Empereur 3 (pour Pingouin, Guide et Classe), elle avait négligé Palais. Le second voit juste avec Pupille 3 (Iris, Vision et Noir). On se retrouve cependant à 7-6 , il reste deux mots à trouver pour chaque équipe ; le Démasqué 2 bleu révèle Espion puis Prise (au lieu de Tuile). Les rouges ont leur chance : leur Gambas 2 les mène à Orange puis, suite à de longs conciliabules, à Licorne (en partie pour une sombre histoire de Kim Jong Un) au lieu de Classe (peut-être que Metro 2 aurait mieux fonctionné). Les Bleus peuvent alors conclure.

Séance de VENDREDI 07/10/2022 à Servel

Le 7 octobre 1895 vient au monde Maurice Grevisse quelque part en Belgique. Sa langue maternelle est un dialecte et il fait l’apprentissage du français à l’école primaire où il se destine à devenir instituteur. Après avoir commencé à enseigner, il se lance dans la rédaction d’une grammaire française qu’il aura toutes les peines du monde à faire publier. Aujourd’hui pavé de 1700 pages, Le bon usage est un ouvrage de référence pour qui aime la langue française.

Table 1, dite « Superlatif absolu » : François raconte la partie de Pax Pamir (Ed. 2) : Fred attire dans ses filets, outre François, déjà adepte, deux nouveaux combattants, Olive et Samuel. Dans la rivière de cartes,  des partisans afghans attirent les regards et bientôt, tout le monde en choisit l’allègeance ! Dans cette séquence initiale, la faction afghane réussit évidemment sa domination, et François et Olive se partagent 4 points. Frédéric tente alors une diversion et devient britannique, Olive russe, mais rien ne résiste à François qui, fidèle aux pachtouns, enquille une deuxième domination …et toujours sans combat ! Quand arrive la troisième carte, François prend les choses en main, et, muni d’un tableau puissant, balade ses espions, fomenté des trahisons, achete des diamants …et lorgne sur une carte évènement qui abaisse le seuil de domination à deux, pour aussitôt s’en emparer. Samuel, jouant avant lui, n’a pas réalisé le danger, et François achète la troisième carte domination, parachevant son triomphe. Il l’emporte avec 14, laissant Olive à 6, Samuel à 5, et Fred à un impensable 0 dans cette partie inédite qui ne connut aucun combat !

Table 2, dite « Genre des noms animés » : maxi-table de The Thing avec Xel, Thomas, F-R, Yvan, Kilian, Evan, NicoH, Lowan et l’extension du jeu. Thomas est la Chose et très vite il mord Lowan. Ce dernier va ensuite semer ses germes en laissant assez de traces pour se faire confondre. Croyant l’affaire réglée, les autres déroulent leur plan et finissent par se regrouper pour monter dans l’hélicoptère. Bien que jugé un peu suspect, Thomas est accueilli à bord, pour le malheur des autres passagers irrémédiablement contaminés. Les affichettes indiquaient pourtant que le port du masque était recommandé. Les restants patientent ensuite en disputant deux petits Red 7 remportés par Evan et ???.

Table 3, dite « Attribut du sujet » : et pourquoi pas un classique ? une partie d’Agricola (version 2016) rassemble Tristan (enthousiaste), Dom (motivé, une partie à son actif il y a 7 ans), Mickaël (intéressé, y a joué il y a longtemps) et Stéven (curieux, découvre le jeu). Comme toujours, pas mal de stress pour arriver à nourrir sa famille de fermiers lors des 6 phases de récoltes, surtout quand l’action qui avait été prévue est prise par un autre joueur. Mais nos joueurs cultivés parviennent tous à éviter l’infâmante mendicité (-3 PV) qui sanctionne un manque de nourriture. Le début de la partie voit une ruée vers les cartes Savoir-Faire que Tristan construit comme un métronome, prenant de l’avance sur l’agrandissement et l’amélioration de sa longère (c’est le seul qui finira au max avec 5 pièces en pierre). Mickaël et Stéven construisent des paturages, manifestement destinés à accueillir les quatre moutons accumulés sur le plateau. Sauf que Dom les passe au barbecue pour nourrir sa famille. Tristan et lui sont les premiers à agrandir la famille en milieu de partie, ils seront les seuls à finir avec 5 fermiers. En fin de partie Tristan influence Stéven à son profit et ne laisse aucune parcelle en jachère. Connaissant bien le mode de scoring, il est bon partout et finit avec 41 PV. Dom, plus inégal mais avec 10 points sur ses nombreuses cartes, le talonne à 40 PV. Stéven (31) et Mickaël (25) complètent la feuille de score. La prochaine fois il faudra essayer le draft des cartes.

Table 4, dite « AOpposition » : calmement et toute la soirée, Baptiste et OlivierL en découdent du côté de Guadalcanal autour d’une table de Bolt Action de belle allure.

Table 5, dite « Phonétique syntactique » : un Codenames en point d’orgue de la soirée avec des Rouges (Xel, F-R, VHN) face à des Bleus (Thomas, François, Tristan, Stéven). La première manche finit serrée après que, toujours romantique, F-R associe Pieu à l’indice Amoureux 2 (qui visait Fou). Les Rouges ont du mal avec Embastille 2 (Prise, Coffre) tandis que les Bleus ratent Tissu pour Drapeau 2 ce qui permet aux Rouges de gagner après un dernier raisonnement à-propos de la paire Xel/F-R. Dans la seconde manche, le Elton John 4 de François perd son équipe (Londres, Piano mais ils manquent Plume et Talon) qui, avec l’indice Serveuse 2, offre ensuite Verre sur un plateau. Sans forcer son talent F-R finit avec deux indices en 1, concluant la partie sur un 2-0.

Table 6, dite « Passsé surcomposé » : ils devaient avoir faim de jeux Olive, Fred et Samuel puisqu’ils repartent pour un gros jeu en l’occurence Châteaux de Bourgogne, un classique qui fit les grandes heures de Saint-Elivet mais n’avait pas été vu depuis 2014. Fred a pris la tête en milieu de partie pour s’envoler au score sur le final. Il a bien développé son duché et a réussi à prendre plusieurs tuiles bonus constatant  le fait qu’il a complété  tous les districts d une même couleur sur son plateau. Samuel qui découvrait a eu un peu peur de prendre une raclée au départ mais a recollé à la marque pour finir sur ces scores : Fred 187  PV, Olive 163 et Samuel 162.

Séance de VENDREDI 19/08/2022 à Servel

Disparu le 19 août 1662 des suites d’une maladie complexe et qui donnera lieu à beaucoup d’hypothèses posthumes (« insuffisance rénale chronique avec suspicion de maladie polykistique des reins et présence de lésions vasculaires cérébrales, complications de thrombose », diront des médecins des années 1970), Pascal ne put achever son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne, au titre original Apologie de la religion chrétienne.

blaise pascal | Alternate TutelageAprès sa mort, de nombreuses feuilles de papier sont trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles sont notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire mais parlant. La première version de ces notes éparses est imprimée en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets. Elles deviennent très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal sont conscients que ces « pensées » fragmentaires peuvent mener au scepticisme plutôt qu’à la piété, ils cachent les pensées sceptiques et modifient une partie du reste, de peur que le roi ou l’église n’en prenne offense alors que la persécution de Port-Royal a cessé, les rédacteurs ne souhaitant pas une reprise de la polémique. Il faut attendre le XIXe siècle pour que les Pensées soient publiées complètement et avec le texte d’origine, tirées de l’oubli et éditées par le philosophe Victor Cousin.

Elles sont considérées de nos jours comme l’une des pièces maîtresses de la littérature française. En présentant ses observations sur un chapitre, Sainte-Beuve considérait ces pages comme les plus fines de la langue française. Will Durant, dans son onzième volume de l’Histoire des civilisations, le juge comme « le livre le plus éloquent en français ». Dans les Pensées, Pascal présente plusieurs paradoxes philosophiques : infini et néant, foi et raison, âme et matière, mort et vie, sens et vanité — apparemment n’arrivant à aucune conclusion définitive sans l’appui de l’humilité et de la grâce. En les rassemblant, il développe le pari de Pascal, dont l’argument est qu’une personne rationnelle a tout intérêt à croire en Dieu, que Dieu existe ou non. En effet, s’il n’existe pas, croyant et non-croyant ne risquent rien. Par contre, si Dieu existe, le croyant gagne le paradis tandis que le non-croyant est enfermé en enfer pour l’éternité.

360 ans plus tard, à Lannion, on pensait, on pariait, et certains durent même prier in petto.

Table 1, dite « Infini et néant » :  à cette table de Northguard, on tenta jusqu’au bout de la nuit de rattraper Fred. Quête vaine, car l’affaire fut rondement pliée: touchant à l’infini, avec le score éclatant de 74, il s’offre une victoire nette et sans bavure sur Olivier B, 45, Samuel, 29, et Fabrice, 26, tous trois proches des limbes du néant.

Table 2, dite « Foi et raison » : le festival interceltique se prolonge sur cette table d’Inis, un jeu de conquête territoriale avec conditions de victoire multiples (être présent dans 6 territoires, dominer 6 clans, avoir un clan auprès de 6 sanctuaires) et qui donna lieu à des calculs savants à l’aube du dernier tour, où trois joueurs (Nicolas II, François, Axel) étaient à une coudée de la victoire avec 5 /6 sur l’une des conditions. Mais Dom, fin manœuvrier, était le seul à avoir ses clans dans des terres pourvues de 6 sanctuaires. Combiné à un draft de cartes où règne un aléatoire savamment dosé (on se passe les paquets de cartes à tour de rôle), ce mécanisme original de fin de partie crée une incertitude aussi forte qu’un pari de Pascal sur ce que peuvent faire les autres joueurs – pour ne pas dire un chaos imprévisible, que seule une connaissance raisonnée des cartes, ou bien un acte de foi, permet d’apprivoiser.

Table 3, dite « Mort et vie » : à Sub Terra, Xof, Killian, Mickaël et Olivier L ne réussissent à préserver que 2 survivants, quand il en fallait trois.

Table 4, dite « Âme et matière » : dans l’univers de Burgle Bros 2 – Opération casino, Xel, François-René et Vincent offrent un accueil personnalisé à Madeline, qui découvre nos tables : erreurs de règle, tuile coffre piochée en dernier ont fait tourner la quête collective au fiasco d’une matière mal révisée. Mais, dans le jeu comme dans le voyage, c’est au moins autant le trajet que le point d’arrivée qui fait le bonheur des âmes à la faveur du temps partagé.

Table 5, dite « Sens et vanité » : on ressort pour finir le classique Codenames, pour une partie qui restera dans les annales par les faits d’armes des espions (indice assassin « Opération » direct après un coup de dés fatal pour le départager avec «  »Guide », bien plus logique pour l’indice GPS, coup unique qui entérina la seule manche victorieuse des bleus), mais aussi des maîtres-espions, à l’image de la manche 2 où Vincent perdit totalement ses partenaires avec les indices Dalhia, BlitzKrieg et Thon. La victoire 3-1 des rouges fut scellée sur la dernière manche, où François-René lance le machiavélique « Multiplication 0 », qui oriente les bleus vers la conclusion que Signe est le mot assassin, alors qu’il s’agissait du dernier mot bleu. Dom aura beau lancer un indice plein de sens (Paraphe, pour Plume et Signe), le piège s’était refermé, les bleus regardant ailleurs, tout à leur vanité d’avoir cru identifier l’assassin, touchant donc Feuille plutôt que Signe.

Séance de VENDREDI 05/08/2022 à Servel

Compte-rendu télégraphique de cette soirée d’été :

Table 1, dite « Disney » : Xel, François, Dom et Nicolas-Mickey jouent à Azul (François grâce à deux couleurs complètes), à Deep Sea Adventure (Dom, seul à ramener un unique jeton de 9 en 3 manches) et à The Crew.

Table 2, dite « Histoire de mechs » : Kilian initie Malo à Battletech. Conclusion : mieux vaut avoir un minimum de chance quand on doit lancer plein de dés.

Table 3, dite « Primitive » : Franck, Paul-Jr et Mickaël coopèrent à Paleo.

Table 4, dite « Pas de quartier » : Cela a chauffé à Nemesis pour F-R, Axel, Nicolas2, Yvan et Yann. Le trublion de service s’est tiré d’un mauvais pas en balançant deux grenades et fait partie des rares survivants.

Table 5, dite « Grossebaf, chef normand » : Thomas, Fred et Olivier x2 jouent en équipes à Northgard, un jeu vikingoïde dérivé d’un jeu vidéo.

Table 6, dite « Finale » : Codenames tardif pour des Bleus (Fred, François, Fom, F-R) et des Rouges (Xel, Yvan , Nicolas puis F-R)

  • manche 1 : alors que c’est serré les Rouges choisissent l’assassin Pomme
  • manche 2 : rythme poussif mais la balance penche en faveur des Rouges grâce à un Canard aux navets
  • manche 3 : les Rouges, incapables de voir à travers l’infortunée Basketteuse enchaînent les mots blancs dès leur premier choix ; les Bleus ont partie gagnée quand sur le dernier indice Partition ils choissent Note puis l’assassin Coupure

Séance de MARDI 19/07/2022 à Servel

Le grand incendie de Rome débuta le 19 juillet 0064 près du Circus Maximus. Il brûla six jours, se calma puis reprit pour trois jours supplémentaires. Les deux tiers de la ville furent détruits et on ne saura jamais quel fut le comportement de Néron face à ce cataclysme. Il semble cependant établi qu’il profita du drame pour lancer une persécution des chrétiens. Avance rapide de 1958 ans et partout en France, du bassin d’Arcachon aux monts d’Arrée, les incendies profitent de l’extrême sécheresse qui règne depuis plusieurs mois. Et ce n’est que le début.

Table 1, dite « Ville combustible » : Matthieu (aka Arakis), Thomas et Dom lancent un Iki. Dès la fin de la première saison, le premier marque 14 PV grâce au placement judicieux de trois artisans de la même couleur, une très jolie entrée en matière. Les stratégies se dessinent progressivement : le tabac pour Matthieu, les poissons pour Dom, un peu des deux pour Thomas qui vient les asticoter. Seul Thomas déplore une victime des incendies qui ravagent périodiquement Edo pendant que Matthieu laisse tactiquement un personnage mourir de faim après qu’il a scoré. Dom est le seul à finir avec un perso de chaque couleur et Matthieu conclut une planification soignée par la construction d’un bâtiment à 26 PV. Il l’emporte d’une courte tête avec 93 PV contre 89 à Dom et 78 à Thomas.

Table 2, dite « Imperator » : cet été on ressort les grands classiques et Axel réunit Xel, Gilles et Nicolas-2 pour un Dominion. Le grand ancêtre des deck-builders est connu et apprécié entre ces murs et le plateau était relevé, aussi c’est un peu surpris que nous avons enregistré le score sans appel de 43 PV pour Axel, plus que la somme des 3 autres (14, 11 et 9) ! Cet âge est impitoyable, dire qu’on l’a connu grand comme ça.

Histoire d’oublier ce cruel résultat, de la légèreté ensuite avec Mot Malin, partie qui verra l’apparition tardive d’un visiteur nommé Malo, d’abord curieux puis conquis par nos activités ludiques et civiles.

Bouquet final et collectif avec une manche unique de Codenames entre des Bleus (Xel, VHN, Malo et Thomas) et des Rouges (Gilles, Matthieu, Axel et Nicolas). Partie équilibrée avec des indices proches « Maintien » (Ceinture, Couche) pour l’une, « Contraint » (Rail, ?) pour l’autre. Un Pilier concédé donne l’avantage aux Rouges et le désespéré Tir 2 ne permet pas, au delà de Canon, d’aller chercher Echelle et Couche tandis que Thomas avait vu juste en nous détournant d’un Corde pourtant logique.

Séance de VENDREDI 27/05/2022 à Servel

Le 27 mai 1942, Reinhard Heydrich était mortellement blessé dans un attentat commis à Prague par des résistants tchèques parachutés de Londres. Homme de confiance de Hitler, il était « Protecteur du Reich » en Bohême-Moravie, chef des services de sécurité nazis (RSHA) et grand ordonnateur de la « Solution finale ». À ce titre, il fut le plus puissant d’Europe après le Führer. Tout en œuvrant à l’extermination des Juifs, Heydrich fut sollicité par Hitler pour soumettre la Bohême-Moravie. Il instaure l’état d’exception sur le pays et fait couler le sang : massacres, déportations et germanisation forcée, manières qui lui valent le surnom de « boucher de Prague ».

La résistance décide de passer à l’action et de liquider Heydrich. Un commando est formé en Écosse et parachuté en décembre 1941 au-dessus du territoire tchèque. C’est l’opération Anthropoïd. Au passage de la voiture, un parachutiste prend une bombe et la lance sur la voiture. Le dos labouré par des éclats, Heydrich est transporté à l’hôpital. Il y succombera le 4 juin d’une septicémie provoquée par les crins de la sellerie de la voiture qui avaient pénétré dans ses blessures.

Furieux, Hitler ordonne de mettre Prague en coupe réglée. Le 10 juin, un détachement de SS investit le paisible village de Lidice. On suspecte des membres du commando de s’y être réfugiés. Le village est incendié et rasé. Les fusillades se poursuivent dans tout le pays. L’un des membres du commando prend peur et livre à la Gestapo les noms de différentes familles qui hébergent des membres du commando. En quelques heures, elles sont arrêtées et torturées. Les nazis remontent très vite les filières jusqu’à la crypte d’une église de Saint-Cyrille-et-Méthode, refuge du commando. Les parachutistes résistent avec héroïsme, réservant leur dernière balle pour se donner la mort.provoquée par les crins de la sellerie de la voiture qui avaient pénétré dans ses blessures

L’élimination de Heydrich et l’opération « Anthropoïd » a fait l’objet de nombreux livres. Elle a inspiré à Laurent Binet le roman HHhH, qui tient son titre d’un surnom donné à Heydrich par les SS : « Himmlers Hirn heisst Heydrich » (Le cerveau de Himmler s’appelle Heydrich), prix Goncourt du premier roman 2010. On recense également des adaptations au cinéma.

You'll Be Hearing from Us!: Operation Anthropoid - The Assassination of Ss-Obergruppenf�hrer Reinhard Heydrich and Its Consequences by Niall Cherry

80 ans après, à Lannion, des anthropoïdes investissaient la séance de Parties Civiles, mais il semble qu’on y décela aucun gibbon, chimpanzé ou gorille, juste des homo sapiens.

Table 1, dite « D’amour et d’or » : à la table de Keyflower se retrouvent Dom, Thomas, Yannick et François. Les jeux semblent serrés jusqu’à l’hiver, même si tout pronostic prématuré est risqué à ce jeu en l’absence d’indication de score. Dans la dernière saison, donc, Thoams chipe à François une tuille qui valait 10 PV pour lui (et 20 pour son concurrent) à l’issue d’une joute titanesque (5 à 4). François, parti modestement, avait réussi un coup de maître en s’emparant du « Love boat » (nom de circonstance non officiel forgé à partir de sa couleur arc-en-ciel), une tuile stratégique qui permet de ne pas respecter les couleurs. Pourtant, avec 41, il se contenter du premier accessit. Sur le podium, il est devancé par Thomas, 44, et Yannick, 48, tandis que Dom (62) survole la feuille de score grâce à une habile combo où une tuile fait que toutes ses ressources se changent en or, et une autre double la valeur de cet or.

Table 2, dite « Jachère féconde » : au moins trois ans que je n’ai pas joué à Agricola, lance Jack, pour adoucir la flatteuse réputation de cador qui l’accompagne à ce jeu. Plus de six veux-tu dire, auraient pu rétorquer ses adversaires du soir, la dernière apparition du maître des semailles remontant au 15 avril 2016 (magie d’une association qui tient si bien ses grimoires !). Et de fait, il l’emportera, certes mais de peu, 41 contre 38 à Xel, qui n’est pas la dernière à compter les moutons sans s’endormir. Adélie, 28, découvrait, mais on met son billet qu’on l’y reprendra.

Table 3, dite « Vivre et laisser mourir » : un duel sans merci oppose Mickaël et Olivier L. à Outlive . Le premier l’emporte 50 à 40

Table 4, dite « Unis contre le mal » : à Aeon’s end François-René, Olivier B., Matthieu et Fabrice ont gagné contre la rage incarnée. L’un des combats les plus faciles dit-on, encore faut-il le faire.

Table 5, dite « Parachute doré » : un Codenames final oppose les Bleus (Xel, François, Matthieu, Thomas) et les Rouges (Adélie, Dom, François-René, Fabrice) :

  • Bleus 1-0 : dès le premier indice, les Rouges trouvent l’assassin en touchant Fou, payant le prix d’un risque insensé du maître espion avec son indice Enfermé !
  • Bleus 2-0 : les Bleus sont très mal partis, avec François en maître espion distrait, qui néglige les adverses, comme Oeuf pour l’indice Dinosaure (Dragon, Queue), et, surtout, Flûte, pour l’indice Musiciens (Batterie, Plateau). Les voilà menés 7 à 1. François joue le tout pour le tout et lance l’indice Melon 7 ! Il y a du rattrapage évidemment, et Melon ne visait que Chapeau, Bûche et Liquide. Le rattrapage a lieu mais échoue avant l’heure, laissant deux mots cachés (Liquide et Bûche), repassant la main aux Rouges, qui ont la victoire à portée. Mais c’est sans compter sur l’inexpérience de Fabrice, le maître espion adverse qui propose Aloé Vera pour Gel, son dernier mot. Indice illégal, car en deux mots, et la sanction tombe: tour perdu et un mot de pénalité ! Bûche est choisi, et l’indice Fluide permet de trouver Liquide après une remontada qui restera dans les annales de Parties Civiles
  • Bleus 2-1 : les Rouges se rattrapent malgré une grille compliquée, et avec l’aide de Bernard Diomède, qui, étonnamment, rappela au souvenir de quelques uns qu’il fut un ailier au sommet dans son club

Séance de VENDREDI 18/03/2022 à Servel

Les Beaux Jours de la Commune', 1871. Cartoon from a series on the subject of the Paris Commune of..., Stock Photo, Picture And Rights Managed Image. Pic. HEZ-1153984 | agefotostockLe 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s’enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C’est l’amorce de la « Commune ». Maîtres malgré eux de la capitale, les révolutionnaires et militants socialistes et ouvriers vont offrir à la bourgeoisie républicaine l’occasion de se débarrasser une fois pour toutes de la « question sociale ». Il en coûtera 20 000 victimes.

151 ans plus tard, à Lannion, une soirée ludique réunissait les peuples de toutes origines.

Table 1, dite « Le charme discret de la bourgeoisie » : Le retour de Thomas augmente les probabilités de jouer à Brass : Birmingham : Xel et François ne laissent pas passer l’occasion d’une soirée bourgeoise, rejoints par Nicolas III, qui découvre cet opus de Martin Wallace, avec les fameuses bières, « qui volent quand on les possèdent, qui prennent la route si on les prend aux autres ». François fait la course en tête, avec beaucoup de coups opportunistes sur les mines et les aciéries, qui augmentent son pécule au point qu’il n’emprunte pour la première fois qu’au dernier tour de l’ère des canaux. Mais, tapi dans l’ombre, Thomas enchaîne les développements, et les emprunts. Perte de temps ? Que nenni, cette stratégie lui vaudra de construire uniquement des bâtiments de niveau II, et donc d’en doubler les points, avantage qui se révèlera décisif. Xel oublie sa martingale habituelle sur les canaux, mais se rattrape en construisant une ribambelle de rails juteux, mettant à profit la maîtrise du timing que lui octroie une stratégie peu dépensière. C’est là que François cèdera son avance, arrivant souvent avec un temps de retard. Nicolas III apprendra à ses dépends qu’il est dangereux d’offrir une ressource en deuxième action, se faisant voler une bière qui le handicapera sur ses ventes. Au final d’une partie haletante, c’est donc bien Thomas qui s’impose (164, beau score à quatre), suivi de Xel (155), François (146), alors que Nicolas II (111) ferme la marche avec un score plus qu’honorable pour une première.

Table 2, dite « Rouge et blanche »  : Nouvelle partie d’Iki avec l’inévitable Mickaël qui s’entoure de Dom et PaulJr. Les deux ont juste une partie derrière eux, mais cette fois on va tirer les leçons de l’initiation. Ne pas oublier de récupérer des artisans de couleurs variées et faire attention aux bonus de fin de partie des bâtiments, on n’a pas oublié le joli coup de Christophe il y a deux semaines. Et justement Paul a noté le bâtiment qui donne des points en fonction des sandales accumulées. Mickaël semble garder ses options ouvertes en mettant 2 Bois de côté au cas où tandis que Dom prend soin de ne pas se laisser surprendre par le feu et le riz. Il s’oriente vers les poissons, mais n’en collecte que 3 sur les 4 possibles, voilà 5 PV qui feront cruellement défaut. Mickaël combotte savamment avec les blagues à tabac tandis que les incendies ne font que des dégâts limités. En fin de partie, aucun artisan producteur de bois n’entre en jeu, ruinant les possibilités d’achat de bâtiments. Mickaël et Paul trouvent un moyen de convertir en points de victoire leur stock de sandales et de bois. Malgré l’absence de bâtiments, les scores se tiennent bien : 114 PV pour Mickaël, 112 pour Dom et 59 pour Paul qui admet avoir trop négligé le recrutement de personnages.

Les mêmes rejoints par Yannick se lancent dans un Flamme Rouge sur le parcours de la Classicissima. Une étape technique avec une grosse montée initiale puis de petites côtes qui empêchent les sprinters de placer leurs accélérations et réduisent les possibilités d’aspiration. Après une cassure initiale, le peloton se reforme puis lâche les deux coureurs bleus de Yannick. Le rouleur vert de Dom fait la course en tête en, accumulant les cartes Fatigue. Il est rejoint par le rouleur noir de Mickaël dans la seconde moitié. Mais c’est le sprinter rouge de Paul qui, après la dernière difficulté, jaillit en enchaînant deux cartes 9 et remporte une victoire imparable. Le rouleur noir finit second, le rouleur rouge complétant le podium.

Table 3, dite « Ils rêvaient d’un autre monde » : à Terraforming Mars, Olivier L s’impose aux dépends d’Olivier B, et de Samuel, défait, mais qui a trouvé la soirée fort sympathique. Dans le jeu, il n’y a pas que le point d’arrivée, l’expérience vaut aussi par le voyage.

Table 4, dite « Un communard sinon rien » : comme de juste, la campagne de Seigneur des anneaux se poursuit entre Steven, F.-R., Neox et Baptiste, qui se retrouvent comme au bistrot.

Table 5, dite « Huit pieds sous terre » : Petite partie de entre amis pour Vincent (27), Shiqi (28), Cédric (37), et Xof (53), qui a été monumental, dans tous les sens du terme.

Table 6, dite « La mort vous va si bien » : Une partie de Codenames termine cette soirée, qui vit, dit-on, de nombreux assassins sortir du chapeau à la faveur d’indices hasardeux, comme  » Guerre » quand l’assassin est Mars ! On termine sur une pirouette de François qui associe Égypte et Avocat  sur un Israël 2 (Avocat ayant été aussi employé en début de partie mais dans un autre sens, à propos d’un premier ministre en délicatesse avec la justice.

Séance de VENDREDI 11/03/2022 à Servel

1991 Drawing - Gorbachev, 1991 by Edmund ValtmanLe 11 mars 1985, cinq heures seulement après l’annonce de la mort de Constantin Tchernenko (73 ans), Mikhaïl Gorbatchev (54 ans) lui succède à la tête de l’Union soviétique. L’arrivée de ce réformateur jeune au Secrétariat général, après une succession de vieillards valétudinaires (Brejnev, Andropov, Tchernenko), cause la surprise. Elle s’accompagne d’une vaste tentative de modernisation de l’économie et des institutions. Les mots « perestroika » (restructuration) et « glasnost » (transparence) résonnent dans le monde entier. L’opinion publique occidentale, séduite, est prise de « gorbymania ».

Mais il est tard pour une réforme en douceur du communisme. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl (26 avril 1986), le défi d’un Cessna sur la Place Rouge et l’embourbement de l’Armée rouge en Afghanistan révèlent les failles du régime. Quand surviennent les premières révoltes, Gorbatchev s’abstient, sauf exception (Vilnius), de faire tirer la troupe. Tout s’accélère en 1989. Début mai, les dirigeants hongrois annoncent leur intention d’ouvrir leur frontière avec l’Autriche. Des milliers d’Allemands de l’Est se précipitent pour profiter de l’aubaine et passer à l’Ouest. Le 9 novembre, des premiers coups de pioche sont donnés au Mur qui coupe Berlin en deux. Les gardes demeurent l’arme au pied. La liesse est générale en Europe. Des deux côtés de l’ex-rideau de fer hérité de la guerre froide, on se prend à rêver d’une Maison commune européenne, de l’Atlantique à l’Oural.

Confronté aux rébellions des vassaux de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev assure les dirigeants occidentaux qu’il n’utilisera pas la force pour les réprimer. En contrepartie, ils lui promettent de ne jamais étendre l’alliance de l’OTAN vers l’Europe centrale, ce qui pourrait être perçu comme une provocation en URSS. À vrai dire, ils ne feront aucun cas de cette promesse, jusqu’à proposer à la lointaine Géorgie d’entrer dans l’alliance militaire en 2008. Gorbatchev éprouve une ultime désillusion quand, déstabilisé par la crise économique, il se rend auprès des dirigeants occidentaux réunis à Londres en juillet 1991 et sollicite le soutien financier qui pourrait encore lui sauver la mise. Mais le G7, trop heureux d’abaisser définitivement l’URSS, lui oppose une fin de non-recevoir. Le 19 août, pendant que Gorbatchev prend du repos en Crimée, un quarteron de hiérarques commet un coup d’État au Kremlin. Il échoue au bout de trois jours grâce à l’audace d’un nouveau-venu, Boris Eltsine (60 ans), président du Parlement de Russie. C’est la fin d’une histoire, qui débouchera, 8 ans plus tard, sur l’avènement de Vladimir Poutine, un homme du FSB aux liaisons dangereuses, comme la suite le montrera.

37 ans plus tard, à Lannion, de l’Égypte à l’espace, utopies et dystopies avaient la part belle.

Table 1, dite « Négociations vaines » : Olivier L apporte un Super Fantasy Bowl avec 4 des figurines peintes de sa main, une vraie prouesse pour cet artiste dans l’âme, d’autant qu’il a pris soin d’en laisser 2 vierges de tout ornement, le contraste n’en est que plus saisissant. Nous sommes dans un jeu d’arène, pas de négociations ici : on se déplace, on tir, et on inflige des dégats. Simple, basique ? Pas tant que ça, car il existe aussi des cartes-objectif, qui permettent aussi de gagner de précieux points, et qui changent sensiblement la stratégie. Olivier L fait équipe avec Mickaël, et joue en premier. En face, François enchaîne, équipier avec Olivier B, qui ne tarde pas à protester contre cet ordonnancement qui le met, selon lui, en position défensive. En vrai, il ne s’interdit pas de riposter, et la partie d’équilibre, jusqu’à 6-6 dans les derniers instants (victoire à 7). C’est le duo Olivier – Mickaël qui finit par l’emporter, d’un cheveu, leurs adversaires ayant manqué d’avoir la bonne carte au bon moment.

Table 2, dite « Triomphe de la justice »  : Fred déballe d’un air gourmand sa boîte d’Everdell en s’entourant d’Adélie, NicolasH et Dom, seul ce dernier ayant disputé une partie (contre un Paul passé maître des combos et du tempo de ce jeu). Après un faux départ dû à une erreur de règles, c’est parti pour 4 saisons de conversion de ressources en constructions & créatures de la forêt. Fred et Nicolas suivent une stratégie proche, commençant par des bâtiments de production puis bifurquant vers des bâtiments de prestige riches en points. Dom vise les événements et en collecte 4 sur toute la partie, et voit une épouse inespérée lui tomber du ciel au tout dernier instant. On retiendra que Fred a utilisé magistralement la combo Palais de Justice/Juge pour construire toujours plus. Il a aussi habilement utilisé le Fou que Dom lui a mis entre les pattes (probablement trop tôt, -2 PV et le blocage d’un des 15 emplacements de son tableau de cartes) pour grappiller encore des points. Avec 52 PV, il finit à égalité de points avec NicolasH, mais l’emporte car il a 1 événement de plus. Dom est juste derrière avec 50 PV, Adélie fermant la table de score.

Table 3, dite « Reconstruction » : à Terraforming Mars, Yannick, Nicolas II, Adriane et Gilles ont creusé jusqu’au bout de la nuit.

Table 4, dite « Comité central » : avec la régularité de la réunion d’un comité central, la campagne de Seigneur des anneaux se poursuit entre Steven, F.-R., Neox et Baptiste. Le résultat de ce soir fut globalement positif.

Table 5, dite « Souterraine  » : Petite partie de entre amis pour Samuel, Thomas et Xel, qui l’emporte. On enchaîne ensuite sur Die Crew II.

Table 6, dite « Liaisons dangereuses » : Une partie de Codenames termine cette soirée : le rituel est de retour. Reste à se bien comprendre, ce qui n’est pas toujours facile avec les nouveaux venus. Un joli Cône 3 (Pic, Glace, Iris) a été entrevu, mais l’iris a été délaissé, à raison car il n’était pas du trio. Un Scie 3 a produit son effet (Coupure, Arbre, Fer), mais le Ski 2 (Pied, Neige) est resté incompris devant le tentant Club, tout comme le Laurent Cantet 2 final lancé par François (Film, Pion). Au final les bleus gagnent 2-1, et Dom 3-0, ayant été transféré en fin de match.