Séance de VENDREDI 22/12/2023 à Servel

Le 22 décembre 1938, l’ornithologue sud-africaine Marjorie Courtenay-Latimer (1907 – 2004) annonça la découverte d’un cœlacanthe vivant, alors que cet ordre était réputé éteint depuis la fin du Crétacé. Elle avait reçu un appel téléphonique lui indiquant qu’un pêcheur actif dans l’estuaire de la Chalumna River venait de remonter dans ses filets un poisson d’un type inconnu. Elle emporta la prise au musée d’East London afin de l’étudier et de l’identifier mais, ne le trouvant dans aucun de ses ouvrages, elle fit naturaliser l’animal et contacta un ichtyologue qui y vit un cœlacanthe, représentant d’un groupe connu alors uniquement à l’état de fossile. L’espèce est depuis baptisée Latimeria chalumnae en l’honneur de l’ornithologue et des eaux où elle a été retrouvée. Il faudra attendre quatorze ans pour qu’un nouveau spécimen soit découvert.

Les cœlacanthes sont peut-être l’exemple le plus fameux de « taxon Lazare » (appellation donnée en référence au personnage ressuscité par Jésus dans le Nouveau Testament). On lit souvent qu’ils ont subsisté des millions d’années sans modification biologique, mais les espèces modernes ne sont en fait pas représentées dans les strates fossiles du Mésozoïque. Cela dit, certaines espèces disparues, particulièrement celles des fossiles de cœlacanthes les plus tardifs, ressemblent beaucoup extérieurement aux modernes. Les fossiles des grands fonds marins sont rarement formés dans les strates où les paléontologues peuvent les mettre au jour, ce qui donne l’illusion que ces espèces des grandes profondeurs n’existaient pas autrefois – hypothèse d’Edward Forbes, toujours à l’étude, et nommée théorie abyssale azoïque.

Le séquençage du génome du cœlacanthe africain en 2013 a mis en évidence qu’il contient environ 25 % d’éléments transposables, qui ont eu un impact faible sur son évolution morphologique, mais fort sur son évolution anatomique afin de s’adapter à ses différents milieux aquatiques, à l’instar de ses cousins tétrapodes qui ont colonisé le milieu terrestre (évolution anatomique par des gènes impliqués dans l’immunité, excrétion d’azote, développement de nageoires et de membres).

Bien des années plus tard, à Lannion, nous accueillions avec plaisir certains de nos plus anciens membres. Le temps n’a pas de prise sur eux, à l’instar des cœlacanthes.

Table 1, dite « Voyage au long cours » : Agités comme des brebis prêtes pour la transhumance, on se bouscule pour s’asseoir à la table de Great Western Trail Nouvelle-Zélande, tout chaud tombé de la hotte. Les élus sont Fred, Mickaël, Olive et Dom. En changeant de continent on a remplacé les vaches par des moutons, ajouté une façon de gagner de l’argent (en tondant les animaux pour vendre leur laine) et remplacé la ligne de chemin de fer par le cabotage dans un archipel. Cette version du jeu semble offrir des voies de développement plus variées et être moins punitif que l’original (ainsi au bout d’un moment on peut ne plus payer de « taxe » sur les tuiles Danger et certains bâtiments adverses). Mickaël met la main sur l’unique bergère, les autres partent sur de la tonte (Fred & Olive) ou de la navigation (Dom). Mais au fil de la partie les priorités changent et au final c’est Dom qui aura le plus de tondeurs. Fred met l’accent sur la construction et la navigation, Dom fait un peu de tout et, riche de cartes faisant tourner son deck, conclut par une belle livraison à Wellington à 13 PV. Ayant aussi grappillé quelques tuiles Bonus et Danger, il l’emporte avec 118 PV devant Fred 86, Mickaël 74 et Olive 51. Maintenant que les règles sont en tête, il faudra refaire un tour aux antipodes.

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Table 2, dite « Fossiles de l’histoire » : bien des années après sa fin, Jeff et Jack en sont à parcourir, pour la première fois sur nos tables, Hitler’s reich, le premier en allemand, le second en soviétique. Malgré une belle victoire de Patton dans le Caucase, les nazis ont triomphé des communistes, et, sur les décombres des fossiles de l’histoire, leurs idées ressuscitent telles Lazare.

Table 3, dite « Taxon inconnu » : sept joueurs en mal de table sont convoqués à une séance de survivalisme avec The thing, qui tourna au carnage. La bête, incarnée au départ par François-René, fit un malheur parmi les humains, contaminant Camille, Élie, Olivier, et abattant froidement François. Xel et Xof, restés seuls représentants de l’espèce, n’ont rien pu faire.

Table 4, dite « Sous la terre comme au ciel » : on retrouve à cette table François-René, Xel, François et Élie, pour la découverte de Kites – une réussite mais avec de mauvaises règles, la faute a un traducteur bénévole, croit-on savoir. Ce n’est pas plus brillant, et même un plongeon historique, à Die Crew avec un triple échec sur la même mission dès le premier pli !

Séance de MARDI 15/08/2023 à Servel

Pas de férié pour les braves ni pour les joueurs mais tout de même une jauge réduite.

Table unique, dite « Style télégraphique » : Une partie de The Thing où Elie a bien trompé son monde et a eu raison des humains (Fred, F-R, Xel, Nastassia, Marie-Anne, Mickaël). Rebelote avec F-R dans la peau de la Chose. Fin de soirée en pente douce avec Fiesta de los Muertos. Cela fait oublier le temps pas fameux. Mais il est où leur dôme de chaleur ?

Séance de MARDI 20/06/2023 à Servel

À Nuremberg, le 20 juin 1492, quelques semaines avant la découverte du Nouveau Monde par les Européens, le cartographe et navigateur Martin Behaïm achève la réalisation du premier globe terrestre, d’un diamètre de 50 centimètres, est aujourd’hui conservé dans sa ville natale. La rotondité de la Terre, mise en évidence deux mille ans plus tôt, ne fait alors de doute pour personne. Il faudra néanmoins attendre un demi-siècle de plus pour comprendre avec Copernic qu’elle tourne autour du Soleil et n’est qu’une planète parmi d’autres.

Quelques années plus tard, à Parties Civiles, on refaisait le monde.

Table 1, dite « Nordique » : à The thing Xel, Marie-Anne,  Nastassia, Thomas, François-René sont plongés dans l’univers du célèbre film de John Carpenter en Antarctique, où un groupe de chercheurs américains fait la découverte d’un corps enfoui dans la neige depuis plus de 100 000 ans. La créature reprend vie une fois décongelée, et elle commence à assimiler et imiter les autres organismes vivants. C’est Xel qui incarnait la chose, et la victoire des humains fut au rendez-vous.

Table 2, dite « Dominicaine » : Flavien et François défient Dom à La gloire de Rome et, dès le premier tour, Flavien et Dom prennent la taille Patron en recrutant un artisan. Flavien combotte si bien qu’il remplit ses stocks et multiplie les actions gratuites. Cette chance du débutant sera couronnée de l’infortune d’une troisième place, par faute d’une chambre forte bien vide. Dom, qui a réussi à y placer trois morceaux de marbre au dernier tour, l’emporte 26 à 24 devant François. Une seconde partie s’impose derechef, qui voit sa domination prendre un tour impérial, 37 à 24 cette fois-ci, pour le même podium. Ils enchaînent ensuite sur un Mot malin et sont couronés du bon score collectif de 20/25 !

Table 3, dite « Mystique » : On termine par  la fusion des deux tables à Fiesta de los muertos dont le thème macabre n’exclut pas la rigolade, surtout quand Neox pointe sa fraise pour s’y encanailler en fin de partie.

Séance de VENDREDI 21/10/2022 à Servel

Comédie-FrançaiseLe 21 octobre 1680, par lettre de cachet, le roi Louis XIV fonde la Comédie-Française. C’est la première troupe de théâtre permanente de France. Elle rassemble deux troupes rivales : celles de l’hôtel de Bourgogne et de l’hôtel Guénégaud qui résulte de la fusion de la troupe de Molière, mort 7 ans plus tôt, et du théâtre du Marais. Encore aujourd’hui, pour rappeler cette fusion originelle, on frappe six coups avant chaque représentation, et non trois comme dans les autres théâtres. Et, à la fin de chaque représentation du Malade imaginaire, quand le « malade » Argan est intronisé médecin et prononce son serment : « Juro », les lumières s’éteignent et le silence se fait en souvenir de Molière, victime d’une fluxion de poitrine en jouant cette pièce et mourut une heure après.

Quelques siècles après, la troupe de Parties Civiles se préparait fiévreusement à l’aube de l’ouverture du festival Scorfel.

Table 1, dite « Répétition » : à cette table de Stardew valley , comme une répétition de la nuit ludique, Killian, Arakis et Yvan ont réservé leur meilleur actuel à Benjamin, notre nouveau gentil membre. La fin de l’histoire n’est pas connue, diluée dans les ombres de la nuit.

Table 2, dite « Un roi sans divertissement » : à Mythotopia le roi Thomas sort bien entendu vainqueur d’une joute de longue haleine avec Xel, Olive et Jules, qui ne l’ont en aucune façon diverti de sa trajectoire.

Table 3, dite « Seuls en piste » : à Infinity Samuel et Olivier L ont goûté aux plaisirs du tête-à-tête.

Table 4, dite : « Morts en scène » : une nouvelle aventure de The thing où les humains (F.-R., Malo, Paul, Frank) laissent à quai pour mortes deux choses imprudemment exposées (Fred et Evan)

Table 5, dite « Cigales et fourmis » : à la redécouverte d’Un monde sans fin, la famine faisait rage, et la cigale Dom (60) tire son épingle du jeu. Olivier B. (49), Mickaël (47), François (45, mais lésé de 4 PV par un manque de blé au marché en violation des règles), forment un joli tir groupé.

Table 6, dite « Malade imaginaire » : était-il encore malade de sa déconvenue ? François prend une belle revanche à Kingdomino, avec un carré complet et parfaitement centré, pour un total de 48 PV. Dom accuse le coup, entre géométrie bancale et tuiles mal garnies, pour un total de 37 PV, et Mickaël joue les figurants.

Séance de VENDREDI 07/10/2022 à Servel

Le 7 octobre 1895 vient au monde Maurice Grevisse quelque part en Belgique. Sa langue maternelle est un dialecte et il fait l’apprentissage du français à l’école primaire où il se destine à devenir instituteur. Après avoir commencé à enseigner, il se lance dans la rédaction d’une grammaire française qu’il aura toutes les peines du monde à faire publier. Aujourd’hui pavé de 1700 pages, Le bon usage est un ouvrage de référence pour qui aime la langue française.

Table 1, dite « Superlatif absolu » : François raconte la partie de Pax Pamir (Ed. 2) : Fred attire dans ses filets, outre François, déjà adepte, deux nouveaux combattants, Olive et Samuel. Dans la rivière de cartes,  des partisans afghans attirent les regards et bientôt, tout le monde en choisit l’allègeance ! Dans cette séquence initiale, la faction afghane réussit évidemment sa domination, et François et Olive se partagent 4 points. Frédéric tente alors une diversion et devient britannique, Olive russe, mais rien ne résiste à François qui, fidèle aux pachtouns, enquille une deuxième domination …et toujours sans combat ! Quand arrive la troisième carte, François prend les choses en main, et, muni d’un tableau puissant, balade ses espions, fomenté des trahisons, achete des diamants …et lorgne sur une carte évènement qui abaisse le seuil de domination à deux, pour aussitôt s’en emparer. Samuel, jouant avant lui, n’a pas réalisé le danger, et François achète la troisième carte domination, parachevant son triomphe. Il l’emporte avec 14, laissant Olive à 6, Samuel à 5, et Fred à un impensable 0 dans cette partie inédite qui ne connut aucun combat !

Table 2, dite « Genre des noms animés » : maxi-table de The Thing avec Xel, Thomas, F-R, Yvan, Kilian, Evan, NicoH, Lowan et l’extension du jeu. Thomas est la Chose et très vite il mord Lowan. Ce dernier va ensuite semer ses germes en laissant assez de traces pour se faire confondre. Croyant l’affaire réglée, les autres déroulent leur plan et finissent par se regrouper pour monter dans l’hélicoptère. Bien que jugé un peu suspect, Thomas est accueilli à bord, pour le malheur des autres passagers irrémédiablement contaminés. Les affichettes indiquaient pourtant que le port du masque était recommandé. Les restants patientent ensuite en disputant deux petits Red 7 remportés par Evan et ???.

Table 3, dite « Attribut du sujet » : et pourquoi pas un classique ? une partie d’Agricola (version 2016) rassemble Tristan (enthousiaste), Dom (motivé, une partie à son actif il y a 7 ans), Mickaël (intéressé, y a joué il y a longtemps) et Stéven (curieux, découvre le jeu). Comme toujours, pas mal de stress pour arriver à nourrir sa famille de fermiers lors des 6 phases de récoltes, surtout quand l’action qui avait été prévue est prise par un autre joueur. Mais nos joueurs cultivés parviennent tous à éviter l’infâmante mendicité (-3 PV) qui sanctionne un manque de nourriture. Le début de la partie voit une ruée vers les cartes Savoir-Faire que Tristan construit comme un métronome, prenant de l’avance sur l’agrandissement et l’amélioration de sa longère (c’est le seul qui finira au max avec 5 pièces en pierre). Mickaël et Stéven construisent des paturages, manifestement destinés à accueillir les quatre moutons accumulés sur le plateau. Sauf que Dom les passe au barbecue pour nourrir sa famille. Tristan et lui sont les premiers à agrandir la famille en milieu de partie, ils seront les seuls à finir avec 5 fermiers. En fin de partie Tristan influence Stéven à son profit et ne laisse aucune parcelle en jachère. Connaissant bien le mode de scoring, il est bon partout et finit avec 41 PV. Dom, plus inégal mais avec 10 points sur ses nombreuses cartes, le talonne à 40 PV. Stéven (31) et Mickaël (25) complètent la feuille de score. La prochaine fois il faudra essayer le draft des cartes.

Table 4, dite « AOpposition » : calmement et toute la soirée, Baptiste et OlivierL en découdent du côté de Guadalcanal autour d’une table de Bolt Action de belle allure.

Table 5, dite « Phonétique syntactique » : un Codenames en point d’orgue de la soirée avec des Rouges (Xel, F-R, VHN) face à des Bleus (Thomas, François, Tristan, Stéven). La première manche finit serrée après que, toujours romantique, F-R associe Pieu à l’indice Amoureux 2 (qui visait Fou). Les Rouges ont du mal avec Embastille 2 (Prise, Coffre) tandis que les Bleus ratent Tissu pour Drapeau 2 ce qui permet aux Rouges de gagner après un dernier raisonnement à-propos de la paire Xel/F-R. Dans la seconde manche, le Elton John 4 de François perd son équipe (Londres, Piano mais ils manquent Plume et Talon) qui, avec l’indice Serveuse 2, offre ensuite Verre sur un plateau. Sans forcer son talent F-R finit avec deux indices en 1, concluant la partie sur un 2-0.

Table 6, dite « Passsé surcomposé » : ils devaient avoir faim de jeux Olive, Fred et Samuel puisqu’ils repartent pour un gros jeu en l’occurence Châteaux de Bourgogne, un classique qui fit les grandes heures de Saint-Elivet mais n’avait pas été vu depuis 2014. Fred a pris la tête en milieu de partie pour s’envoler au score sur le final. Il a bien développé son duché et a réussi à prendre plusieurs tuiles bonus constatant  le fait qu’il a complété  tous les districts d une même couleur sur son plateau. Samuel qui découvrait a eu un peu peur de prendre une raclée au départ mais a recollé à la marque pour finir sur ces scores : Fred 187  PV, Olive 163 et Samuel 162.

Séance de VENDREDI 02/09/2022 à Servel

Les 2 et 3 septembre 1792, à l’instigation de meneurs comme le journaliste Jean-Paul Marat, qui agitent la crainte des complots et celle, bien réelle, de l’invasion, des dizaines de sans-culottes envahissent les prisons parisiennes. À l’Abbaye, la Force, la Conciergerie, Bicêtre, ils massacrent les prisonniers prétendument contre-révolutionnaires. Au total, un millier de victimes : aristocrates, prêtres réfractaires, mais aussi droit commun et citoyens ordinaires. Parmi les victimes figure la princesse Marie-Thérèse de Lamballe (42 ans), ancienne confidente de la reine, connue pour être aussi belle que vertueuse, et qui avait été enfermée à la prison de la Force après avoir accompagné la famille royale à la prison du Temple. Son corps est mis en lambeaux par les émeutiers. Sa tête, plantée au bout d’une pique, sera promenée sous la fenêtre de la cellule de la reine. Avec ces massacres, la Révolution française entre dans sa phase la plus violente.

230 années plus tard, à Lannion, complots et invasions faisaient rage.

Table 1, dite « Invasion annoncée » : à la table de The thing Fabrice, alias la chose, vit son parcours finir dans la cuisine, cerné par Gilles, Killian, Thomas, François-René, Tristan et Matthieu.

Table 2, dite « Contre-révolutionnaire » : à Pax Pamir Fred, François et Xof sont rejoints par Yann. Ce dernier démarre russe comme François, face à deux britanniques. Mais Fred change d’allégeance et passe russe pour éviter de perdre son unique tribu. Xof se retrouve isolé, même s’il emporte la première domination, provoquée abruptement par l’irruption de deux de ces cartes au marché, avec François. Ce dernier assoit son  emprise, avec trois tribus et un bel empire russe sur les terres du royaume d’Afghanistan. Mais la petite histoire rejoint la grande et tous les britanniques changent de casaque, laissant François unique russe, qui déclenche avec fierté la troisième domination et prend la tête. La dernière domination se joue à peu, mais François est surpris par Xof, qui, fort d’un inépuisable trésor de guerre, achète pour 5 roupies la carte fatale, celle qui compte double ! Au final, l’oligarque l’emporte avec 9, devant Yann et Fred à 6. François, dernier avec 5, boit le calice jusqu’à la lie, mais il aura défendu jusqu’au bout l’honneur des cosaques.

DefaultTable 3, dite « Un jour sans fin » : bien que formée de joueurs rapides, cette table qui découvre Madeira – un jeu qui transporte – s’étira jusqu’au petit jour, avec l’impression curieuse des joueurs d’avoir eu assez de bois – ressource critique du jeu –  sans vraiment le mériter ni jouer au bûcheron. Mickaël (78) y devance d’une écharde Xel (77), Yvan (73) et Olive (72) au terme d’un voyage forcément exotique.

Table 4, dite « Le petit prince » : à Ark Nova c’est le très juvénile Tom qui se joue d’une concurrence essentiellement adulte. Seul Samuel (17) fut en mesure de lui résister, mais il dut céder. Une performance, car ce jeu n’est pas des plus simples, et la soirée ne fut pas des plus courtes, mais le petit Prince n’y a pas fait que dessiner des moutons.Acheter Dale of Merchants - Jeu de société - Snowdale Design

Table 5, dite « Expéditive » : découverte d’une autre nouveauté, le deck builer aux mécanismes originaux qu’est Dale of merchants. Cette partie inaugurale en format duo voit la vengeance de François qui surprend Fred en construisant, par le biais d’une carte spéciale, les niveaux 7 et 8 de son étal dans la même action.

Séance de VENDREDI 26/08/2022 à Servel

Le 26 août 1909, parti en randonnée avec sa classe, Richard Schirrmann, instituteur dans la petite ville d’Altena (Westphalie), se trouve bloqué par un orage en pleine forêt, et dans la nuit. Il songe alors à créer un réseau de gîtes à bon marché pour la jeunesse allemande et, 3 ans plus tard, ouvre une première « auberge des écoliers » dans sa salle de classe en installant des lits de fortune pour accueillir les jeunes randonneurs du week-end. Transférée ensuite dans le château, l’auberge va devenir l’amorce du réseau international des auberges de jeunesse.

113 ans plus tard, à Lannion, on accueillait qui voulait dans la bonne humeur d’un soir d’été.

Table 1, dite « La veillée » :  à la table d’Anachrony, Fred prend le meilleur sur Neox et Mickaël, au terme d’une longue veillée.

Table 2, dite « Silence les enfants ! » : c’est le retour de Baptiste (on  ne parle pas de celui aux poches pleines) qui découvre l’excellent Troyes, et ses mécanismes subtils de placement d’ouvriers (à l’évêché, l’hôtel de ville ou le palais) qui détermine les dés que l’on lance (blancs, jaunes, rouges), sans oublier les événements, toujours négatifs, parfois cataclysmiques, qui parsèment inévitablement ces temps moyenâgeux. Une partie « à la parlante », où Baptiste passa son temps à décrire les actions possibles, et Dom à surenchérir sur les effets possibles de ces actions, voire à en imaginer d’autres, et ceci pendant les cinq tours. Excédé par ce manège, François, le troisième larron, n’arriva pas à siffler la fin de la récré, se fit laminer par les événements non contrés et une famine de dés jaunes, et termina sur le score famélique de 16, à peine dépassé par Baptiste (19). Avec 32, score objectivement plutôt faible mais nettement meilleur, Dom n’eut pas à forcer son talent.

Table 3, dite « Une comptine et au lit » : découverte de  Twisted Fables, pour Samuel et Olivier L qui revisitent l’univers des contes. L’issue de cette partie s’est perdue dans un ancien grimoire que l’on découvrira peut-être un jour.

Table 4, dite « Laissez venir » : 6 à table pour The thing, cela suffit selon les règles, mais c’est peu pour provoquer des rencontres. Xel, qui était la chose, en fit une avec François-René qui ne donna lieu à aucune contamination, puis fur promptement dénoncée par Killian. Dès lors, tous l’évitèrent, et seule elle finit sans avoir pu faire venir à elle tous les grands enfants. Victoire sans appel pour les humains (Thomas, Nicolas II, Olivier L et le susmentionnés), qui n’eurent aucun mal à s’échapper.

Table 5, dite « Hospitalité à négocier » : à Memoir 44, entre Finlandais et Russes, l’hospitalité se négocie, et les bonbons ne font pas partie de la monnaie d’échange, sinon les caramels bien ajustés que Nicolas II (le cosaque) et Killian (le finnois) purent s’adresser. On vous laisse deviner l’issue au vu des forces en présence, et, pour le coup, l’OTAN n’y fit rien à l’affaire.Mémoire 44

Table 6, dite « Des vaches et des rires » : un  6 qui prend voit la revanche de Xel, qui domine largement ses rivaux et retrouve le sourire.

Table 7, dite « Extinction des feux » : un conclusif Just One donna d’abord lieu à un essai de feutres tout neufs, soi-disant effaçables mais en fait indélébiles, du plus bel effet comique. Mais ne blâmons pas Dom pour le geste, c’est l’intention qui compte. Cette partie donna lieu à quelques belles triangulations  à l’image de : groupe, cassette, érection, organisée, pansement  – qui resta incompris, et que l’on vous laissera deviner !

Séance de MARDI 26/07/2022 à Servel

ESPERANTO UNIVERSE LATE ASTRONOM By rmay | Education & Tech Cartoon | TOONPOOLLe 26 juillet 1887 Louis-Lazare Zamenhof publie, sous le pseudonyme Dr Esperanto Langue internationale, et établit les bases de la langue qui sera popularisée sous le nom d’espéranto. Ce livre est fréquemment surnommé Unua libro (premier livre) car c’est le premier livre à avoir marqué la naissance de l’espéranto. On y trouve les seize règles de grammaire, 900 racines de vocabulaire, et quelques textes en espéranto dont le Notre Père, des versets de la Bible, une lettre, de la poésie. Son introduction présente les motivations de l’auteur, qui travaillait sur ce projet depuis l’adolescence:

  1. Que la langue soit extrêmement facile, de manière qu’on puisse l’apprendre, comme qui dirait, en passant.
  2. Que chacun qui apprendra cette langue, puisse aussitôt en profiter pour se faire comprendre des personnes de différentes nations.
  3. Trouver les moyens de surmonter l’indifférence des hommes avec une langue vivante, et pas uniquement à l’aide du dictionnaire.

L’espéranto n’est généalogiquement issu d’aucune famille de langues vivantes mais une part de sa grammaire et l’essentiel de son vocabulaire portent à le rattacher aux langues indo-européennes (souvent aux langues romanes). Toutefois, la typologie morphologique de l’espéranto l’écarte significativement des langues indo-européennes, largement à dominante flexionnelle. En effet, il consiste en monèmes invariables qui se combinent sans restriction, ce qui l’apparente aux langues isolantes (Asie, sud de l’Afrique). En espéranto, comme en chinois, on dérive « mon » (mia), de « je » (mi) et « premier » (unua) de « un » (unu). Sa tendance à accumuler les morphèmes porteurs d’un trait grammatical distinct le rapproche aussi des langues agglutinantes (tel le finnois, le basque).

Selon les estimations du linguiste et espérantiste findandais Jouko Lindstedt, le nombre d’espérantophones capable de réellement parler la langue serait de 100 000 (avec une marge d’erreur d’un demi-ordre de grandeur, soit entre 30 000 et 300 000), 1 million pouvant le comprendre. Ce qui reste assez modeste par rapport au globish, qui, lui, n’a eu les honneurs d’aucun manuel.

Table 1, dite « Lost in translation » : 135 ans après, à Lannion, il fut difficile de trouver une langue commune dans une assemblée limitée à 7 joueurs (Malo, Thomas, François-René, Xel, Mickaël, François, Axel). On commença par The thing, où une explication de règles fantaisiste fut l’occasion d’un quiproquo initial, François se croyant chose à la vision d’un jeton chien. Axel étant la vraie chose, on en fut vite réduit à rebattre les cartes. De nouveau, François se trouva tout chose, cette fois-ci à bon droit, et promptement démasqué par un test agressivement mené par les humains, au fallacieux prétexte qu’il s’était installé sur la case Leader (de manière totalement involontaire, rien de tout cela n’ayant été exposé). Ayant eu le temps cependant de faire deux rencontres, le doute se propagea dans l’assistance, d’autant que les deux cas contacts se recroisèrent ensuite plusieurs fois, augmentant leur probabilité d’avoir été chosifiés. A l’heure de monter dans l’hélicoptère, les humains décidèrent donc de se passer de leur compagnie. Mal leur en prit, car si François-René était bien contaminé, Mickaël était resté l’humaniste que tous connaissent. Entraînant la défaite des humains, ce choix funeste consacra la victoire des deux François.

On poursuivit par un tour de Detective Club, jeu populaire en fin de soirée sur nos tables ces temps-ci. Là encore, les quiproquo furent nombreux dans cette bataille entre les frugaux et les cigales, les premiers ayant à cœur de proposer un indice difficile à associer, voire abscons, et les seconds, au contraire, un indice tellement large (végétal par exemple) que pratiquement chaque carte peut l’illustrer. Cette fois, François, que d’aucuns classeront parmi les abscons, resta au parfum tout du long, ne recevant aucun carnet vierge, mais il peina à déchiffrer les intentions. Dans le camp adverse, Thomas multiplia les ouvertures, et Malo fut accusé bien plus souvent qu’à son tour, faute de tromper son monde à l’oral. A égalité, Xel et Mickaël furent les plus perspicaces.

Séance de MARDI 12/07/2022 à Servel

Table unique sous la chaleur, déplacement en groupe (7 larrons : F-R, Nicolas2, Xel, Mickaël, Thomas, VHN et Axel) vers l’Antarctique pour se rafraîchir et semi-coopérer à The Thing. D’emblée une tempête de neige, première d’une série, nous met sur la défensive. On part au plus pressé, réparer et alimenter chaudière et groupe électrogène. La recherche d’armes, de carburant et de tests antigéniques attendra. Les soupçons naissent mais sans qu’il soit évident que l’un ou l’autre des joueurs est passé du côté de la Chose. Quand Nicolas, provisoirement leader du groupe, décide de saboter la chaudière puis de renoncer à utiliser les actions utiles restantes (Réparer et Utiliser) on y voit plus clair. Le plan initial d’appeler l’hélicoptère de secours n’est pas mauvais, le pouvoir de F-R aide à le réaliser. Mais, satané mauvais temps, l’hélico tarde à arriver jusqu’à la base où tout se dégrade (chaufferie HS, plus de bouffe, le seul test PCR qu’on a récupéré se révèle contrefait etc.).

On essaie de se souvenir qui a croisé N2 et quand ; des soupçons planent sur Mickaël et maintenant que la Chose est révélée, il faut bien réfléchir à la pièce où on se rend vu que personne n’a récupéré d’arme. Nicolas surprend tout le monde (et en particulier le principal intéressé) en envoyant une force de 2 au groupe électrogène, lieu improbable qu’avait choisi F-R pour se réfugier. Il est aussitôt englouti et assimilé par la Chose. Au dernier tour, Thomas est le moins suspect et monte bien dans l’hélico. Il s’agit maintenant de bien choisir qui l’accompagnera : les Humains ne gagnent que s’ils embarquent tous et toutes, sans prendre avec eux de personnage contaminé. Dom est jugé clean puis vient le tour d’Axel. Il s’était fait oublier et par comparaison avec Mickaël inspire confiance. Mal nous en prit, il avait été mordu au 3e tour (puis avait contaminé Mickaël) et entraîne la perte des Humains. De toutes façons, Thomas ne voulait pas de Xel à bord, or cette dernière, malgré des choix difficiles à justifier, était restée Humaine. Cruel destin.

Séance de VENDREDI 24/06/2022 à SERVEL

Le 26 juin 1947, Kenneth Arnold, pilote américain, raconte sur les ondes l’observation qu’il a faite quarante-huit heures plus tôt alors qu’il volait dans son avion privé dans l’État de Washington. Il rapporte avoir vu le 24 juin, sans pouvoir les identifier, neuf objets en forme de galets plats, très brillants et très rapides, volant en direction du mont Adams. Il estime leur longueur entre douze et quinze mètres et leur vitesse à au moins 1 800 km/h. Ils volaient, déclare Arnold, « comme des oies, formant une chaîne en diagonale comme s’ils étaient attachés l’un à l’autre, en un mouvement sautillant, analogue à celui d’une soucoupe ricochant sur l’eau ». Bien qu’Arnold ait parlé de soucoupe pour décrire les déplacements de ces objets non identifiés et non leur forme, la presse relatera qu’ils ressemblaient à des « soucoupes volantes » (flying saucers), terme qui restera définitivement associé aux ovnis. Une autre comparaison à une « assiette à tarte » (pie-plate) coupée en son milieu avec un triangle convexe à l’arrière lui vaudra également d’être la risée des médias et du public.

Cette première apparition d’ovni eut un retentissement considérable et vit se déplacer sur les lieux non seulement une foule de curieux mais aussi des journalistes, des agents du FBI et du renseignement militaire. Selon le sociologue Pierre Lagrange, c’est dans ces circonstances que les soucoupes volantes furent inventées. L’affaire Arnold enclencha une controverse scientifique considérable à telle enseigne que l’on va soupçonner l’existence de prototypes secrets, américains ou russes, ou que des extraterrestres visitent la Terre. Après la publication du témoignage d’Arnold, de nombreux autres témoins se font connaître et le débat dépasse rapidement les frontières des États-Unis. Un pilote rapporte avoir observé un engin étrange quelques jours avant Arnold. Il dit ne pas en avoir parlé car il pensait qu’il s’agissait d’un appareil de la Navy. Le 4 juillet, un équipage de United Airlines rapporte avoir observé neuf objets en forme de disque qui ont escorté leur avion au-dessus de l’Idaho dans la soirée du 4 juillet. Ce témoignage paraît pour les médias plus crédible que celui d’Arnold. Les jours suivants, la plupart des journaux racontent en première page des histoires de soucoupes volantes.

Des dizaines d’autres observations sont rapportées. Le 4 juillet, la base de Roswell, dans le Nouveau-Mexique, annonce la récupération d’un « disque volant » mais quelques heures plus tard, un nouveau communiqué de l’armée explique qu’il s’agit en fait des débris d’un ballon. Cette histoire, comme des dizaines d’autres au cours de cet été 1947, déclenche un intérêt bref avant d’être oubliée et chassée par les histoires suivantes. Aujourd’hui, l’affaire de Roswell est connue d’une grande partie du public, non pas en raison de la brève actualité qu’il a suscitée en 1947 mais à cause d’un livre publié en 1980 par l’écrivain Charles Berlitz et l’ufologue William Moore, The Roswell Incident. Un ami de Moore avait fait la connaissance d’un des militaires qui avaient récupéré les débris et qui refusait depuis trente ans l’explication par un ballon-sonde donnée par l’armée en 1947. The Roswell Incident exhume cette histoire oubliée de tous et peu à peu, et surtout après que le Congrès des États-Unis a demandé des explications à l’US Air Force en 1994, Roswell devient l’histoire d’ovni la plus populaire. Des séries télévisées comme X-Files s’en emparent, un téléfilm sera même consacrée à cette seule affaire.

En 1978, le major Marcel, qui a pris part à la récupération des débris à Roswell en 1947, déclare à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d’origine extraterrestre et que les débris que le général Ramey (responsable de la base) a montrés aux journalistes ne sont pas ceux que Marcel lui a apportés de Roswell, qui étaient selon lui en métal non identifié et comportaient pour certains des caractères d’une écriture inconnue. Il fait part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en réalité caché la découverte d’un véhicule spatial à l’ufologue. En février 1980, le National Enquirer conduit sa propre interview du major Marcel, ce qui déclenche la re-médiatisation de l’incident de Roswell. D’autres témoins et rapports sortent de l’ombre au fil du temps, ajoutant de nouveaux détails à l’histoire. Par exemple, une grande opération militaire se serait déroulée à l’époque, visant à retrouver des morceaux d’épave, ou des extraterrestres, sur pas moins de 11 sites, ou encore des témoignages d’intimidation sur des témoins.

The Roswell Incident and the Kardashians Have Something in Common

 

En 1989, un entrepreneur de pompes funèbres à la retraite affirme que des autopsies d’extraterrestres ont été effectuées dans la base de Roswell. En 1991, le chef d’état-major du général Ramey en 1947 confirme que ce dernier avait substitué aux débris transmis par la base de Roswell ceux d’un ballon météo, montrés aux journalistes. En réponse à ces nouveaux éléments, le Congrès des États-Unis demande à l’US Air Force de conduire une enquête interne. Son résultat est résumé en deux rapports. Le premier, en 1995, conclut que les débris retrouvés en 1947 provenaient bien d’un programme gouvernemental secret, appelé projet Mogul. Le second, en 1997, conclut que les témoignages concernant la récupération de cadavres extraterrestres provenaient vraisemblablement de rapports détournés d’accidents militaires, ou de la récupération de mannequins anthropomorphiques lors de programmes militaires des années 1950. Il indique néanmoins que le débat sur ce qui est réellement tombé à Roswell continue, précisant que tous les documents administratifs de la base pour la période mars 1945-décembre 1949 ont été détruits ainsi que tous les messages radio envoyés par la base d’octobre 1946 à février 1949. Le bordereau de destruction ne mentionne pas quand, par qui, et sur l’ordre de qui. Ces rapports ont été rejetés par les partisans de la théorie extraterrestre, criant à la désinformation, bien qu’un nombre significatif d’ufologues s’accordent alors sur la faible probabilité qu’un véhicule spatial extraterrestre soit véritablement impliqué.

75 ans après, des créatures étranges peuplaient une soirée de Parties Civiles qui s’étirait le long de mornes plaines.

Table 1, dite « Mornes plaines » : Dom transforme ses compagnons du soir (Xel, François, Thomas) en garçons vachers et fille vachère à un Great western trail, jeu dont il vient de faire l’acquisition (neuf !), pour une course à travers les USA à destination de Kansas City où il s’agit de vendre ses vaches après moult péripéties. Un jeu à la profondeur étonnante, avec de multiples possibilités, et qui s’étira jusque tard dans la nuit. La feuille de score ci-contre publiée montre l’emprise que Dom y exerça, et surtout son flair, en accumulant le bétail et en choisissant les meilleurs spots de vente.

Table 2, dite « Étranges créatures » : de notre côté, relate Neox, on a joué à The Thing (« La chose » a réussi a infecter 4 joueurs sur 6, et n’a laissé que peu de chance aux derniers humains Axel et Xof), Puis Sushi Go Party (j’ai gagné d’1 pt !) et Dungeon Raiders pour finir (Xof a gagné).

Table 3, dite « Trois mousquetaires » : à Everrain, phénomène rare, les trois Olivier sont présents à la même table. A ce jeu coopératif, à la tête d’un navire et de son équipage pour explorer le monde ils ont mission de les préserver du retour des anciens Dieux, êtres surpuissants décidés à le faire sombrer à tout jamais. ils l’emportent, de justesse.