Séance de VENDREDI 27/09/2024 à Servel

Beaucoup moins connu que celui du Titanic, le naufrage du SS Artic eut lieu le 27 septembre 1854. Il s’agissait d’un navire en bois propulsé par des roues à aubes à vapeur qui assurait le transport du courrier et des passagers entre la Grande Bretagne et les USA. Long de 87 m et lancé en 1850, il avait été financé par l’Etat fédéral pour offrir une alternative à la ligne anglaise Cunard et se distinguait par son luxe et ses performances. Mené par le Capitaine Luce, sa régularité lui valait une flatteuse réputation.

En ce jour fatal il entra en collision près de Terre-Neuve avec le Vesta, un bateau de pêche qui rentrait en France. Bien plus petit, le Vesta résista à l’abordage grâce à une cloison étanche tandis que l’Arctic commença à couler. Les six canots de sauvetage furent mis à l’eau mais dans la confusion et le sauve-qui-peut seuls les hommes d’équipages et les passagers les plus costauds y embarquèrent. Tous les autres dont les femmes, les enfants et le capitaine coulèrent 4 heures après l’accident. Trois des canots furent perdus et seuls 85 hommes survécurent sur un total de 400, dont le capitaine Luce, récupéré après avoir passé deux jours accroché à une pièce de bois. 170 ans plus tard, l’horizon était dégagé et tous les passagers de Servel arrivèrent à bon port.

Table 1, dite « Amérique du Nord » : Jack, Jeff et Caroline jouent d’abord à Cascadia puis deux fois à Trio. Jack fait régner son talent trois fois.

Table 2, dite « Rats à bord » : Un nouveau jeu de gestion apparaît sur la table de Olive, Xel et Mickaël : Les rats de Wistar. Il s’agit d’être le plus efficace pour explorer un bâtiment et réaliser des missions.  Le tout sur un grand  plateau central avec une roue (emplacements d’actions), sur un plateau individuel à développer et avec plein de cartes joliment illustrées. Pas mal de calculs à faire en fonction des possibilités de placement et des ressources dont on dispose, avec plus d’optimisation que d’interaction. Pour cette sortie inaugurale, c’est Mickaël le rongeur en chef avec 68 PV devant Olive 53 et Xel 48.

Table 3, dite « Choc fatal » : A la recherche d’un jeu pour six, Adriane, Gérard, Thomas, Fred, Elie et Dom optent pour les Letttres de Whitechapel que certain(e)s découvrent. Elie se retrouve dans les souliers de Jack, facile de semer les enquêteurs pense-t-il. Lors de la première nuit il fait des tours et des détours et rejoint sa planque mais son parcours a été plutôt bien retracé, on sait dans quelle zone il crèche. A la seconde nuit il choisit de partir du centre du plateau, proche de son but mais pas loin des cinq policiers et de leur redoutable chien. Gêné par leur déploiement sur la grande artère est-ouest il part vers le sud alors que son but est au nord. Le nasse se resserre, il n’a plus qu’une seule calèche et malgré une lanterne on le suit pas à pas. Dès le sixème déplacement la main de Thomas se pose sur son épaule et met fin à son odyssée sanglante. A noter, très peu d’innocents ont été coffrés.

Table 4, dite « Confusion »  : Frank, Paul, Younaël et Pierre-Yves enchaînent des parties de Cryptide. Younaël remporte les deux premières puis la troisième échoue, dans les jeux de déduction les erreurs de réponse ne pardonnent pas.

Table 5, dite « Capitaine abandonné » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme- continue son aventure de la semaine passée. Ils finissent par venir à bout de leur adversaire coriace, accomplissent une autre quête et réussissent leur scénario.

Table 6, dite « Chacun pour soi » : Des éléments des tables 1, 5 et 4 fusionnent pour un mouvementé Secret Hitler.

Séance de VENDREDI 26/04/2024 à Servel

Guernica : L'histoire immédiate - Roubaix La PiscineLe 26 avril 1937, 44 avions de la légion Condor allemande nazie et 13 de l’Aviation Légionnaire italienne fasciste bombardent Guernica, en appui du coup d’État nationaliste contre le gouvernement de la Seconde République espagnole. Cet événement majeur et hautement symbolique de la guerre d’Espagne contribua à la médiatisation internationale du conflit, par l’intermédiaire d’une intense propagande, notamment au sujet du nombre de victimes et des responsables du massacre, aussi bien par les nationalistes que les républicains. Pablo Picasso y a joué un rôle important avec son célèbre tableau présenté à l’Exposition internationale de Paris de 1937.

La ville avait une faible valeur stratégique militaire, même si elle hébergeait la fabrique d’armes à l’origine du célèbre pistolet Ruby, mais une certaine valeur symbolique, l’autonomie juridique et fiscale étant représentée par l’arbre de Guernica (un chêne multi-centenaire) où les rois de Castille allaient prêter serment de respecter les fors basques. En raison de l’énorme disproportion entre les capacités de riposte des défenseurs et la violence de l’attaque, ce bombardement a souvent été considéré comme un des premiers raids de l’histoire de l’aviation militaire moderne sur une population civile sans défense, et dénoncé pour cela comme un acte terroriste. Il est aussi célèbre pour avoir été le premier tapis de bombes et le premier alternant bombes explosives et incendiaires. Comme pour les autres interventions de la Luftwaffe pendant la guerre d’Espagne, un des objectifs avoués des dirigeants nazis était d’y tester les nouveaux matériels avant de lancer de plus amples offensives en Europe.

Outre Picasso, le sculpteur français René Iché réalisa son Guernica. Indigné par l’horreur de ce massacre de civils, Iché travailla sans relâche toute la journée et la nuit suivant le drame, sa fille Hélène, âgée de six ans, lui servant de modèle. Par la suite, Iché refusa de l’exposer. Elle fut dévoilée au public, en 1997, lors des expositions commémorant le centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Le musée de l’histoire européenne, à Bruxelles, la présente dans l’exposition permanente.

87 ans plus tard, à Parties Civiles, il était questions de meurtres et d’expéditions lointaines.

Table 1, dite « Le jour le plus long » : à Heroes of might and magic, Camille, François-René, Jérôme, Olivier B et Neox étaient partis pour une soirée marathon. Aux complies, ils venaient, nous dirent-ils, d’achever le premier tour. Ils n’est pas sûr qu’ils en soient sortis avant les laudes.

Table 2, dite « Vue du ciel » : excursion sur la planète rouge pour Mickaël, Marc et Dom qui installent On Mars, les deux premiers découvrant. Du Lacerda costaud mais thématique sans être ampoulé. On retrouve les mécanismes qui peuvent donner des coups de boost à son tour (sinon plutôt simple), une gestion de tempo intéressante (on voyage entre la surface et le vaisseau en orbite) couplée à un choix d’ordre du tour où on arbitre entre un bénéfice immédiat et la position dans l’ordre. Également intéressante la coopétition (sic) où on peut renchérir le coût d’une action pour les autres (sans jamais les bloquer, ce n’est pas du placement d’ouvrier) et où on peut utiliser les technologies des autres joueurs en les aidant au passage.

Dom démarre un peu perdu sur Mars tandis que M&M pillent les technologies et l’entrepôt. Son petit mineur initial lui rapporte finalement pas mal de ressources et il développe abondamment ses techs, ce qui va bien avec les objectifs collectifs dits « LSS ». Mickaël produit des cristaux en abondance pendant que Marc développe un complexe agricole. La montée eu niveau 4 de la colonie déclenche la fin de partie, une Mission ayant déjà été réalisée. Finalement les plans de niveau 3 n’ont pas eu le temps d’être beaucoup utilisés. Mickaël reste en orbite après avoir assuré 24 PV avec ses bâtiments améliorés (dont 12 bêtement offerts par Dom) tandis que Dom en assure 12 gentiment offerts par Marc. Après le décompte de la demi-douzaine de sources de points c’est Dom qui s’impose avec 118 PV devant Mickaël 92 et Marc 76. Cette partie de découverte a fini tard mais a bien permis de se familiariser avec le jeu, à ressortir y compris dans une configuration à deux joueurs.

Table 3, dite « Mortelle randonnée » : Thomas sort Lettres de Whitechapel et se propose de jouer Jack. Usant de multiples fiacres et lanternes, il balade son petit monde (Xel, François, Nico77, Steven, Armand) dans la première nuit, puis prend la tangente dans la deuxième. Mais il en vient à s’engluer dans le sud de la carte, faisant l’erreur fatale de revenir sur ses pas. Par deux fois, Steven lui demande s’il est passé par la case où, en fait, il se trouve. Hésitation doublement fatale à l’heure où le fugitif était dans la nasse, mais la troisième sera la bonne, et c’est François qui l’arrête au 142 dans un geste d’autorité décisif, car l’éventreur filait vers le Nord où il allait vite retrouver son foyer (99) pour commettre de nouveaux crimes. On enchaîne ensuite sur un Faraway, nouvelle star du moment que beaucoup découvrent, et Steven s’impose sans crier gare avec 79, devançant Xel, 67, Thomas, 63, François, 62, et Nico77, 55.

Table 4, dite « Destin scellé » : Thomas, Xel et François enchaînent deux parties de Mot malin, couronnées de scores flatteurs. On y remarqua le brillant Buffet de Thomas (Sandwich, Armoire) et le tortueux Paul Deschanel de Xel (Président, Petit), indice qui reflète surtout la culture de l’anecdote de notre époque. Paul Deschanel tint en échec le favori de l’élection présidentielle, Georges Clemenceau en personne, « père la Victoire » de la guerre et fut élu avec le plus grand nombre de voix jamais obtenu pour ce type d’élection sous la Troisième République. Mais victime d’un état anxio-dépressif et du syndrome d’Elpénor, il fait une chute de train nocturne le 23 mai 1920, qui lui vaut cette malsaine notoriété, et dut, sept mois après son investiture, alors que sa santé ne s’améliorait pas et qu’il faisait l’objet de rumeurs de folie (infondées), démissionner de l’Élysée. Homme de lettres, académicien, considéré comme l’un des plus grands orateurs de la Troisième République, il fut, plus qu’un petit Président, un dirigeant écrasé par sa charge. Xel se rattrape heureusement ensuite avec Macron (Président, Tête), qui, lui, ne souffrait aucune discussion. Quant à François, le judicieux Xérès (Doux, Espagne) trouva son connaisseur.

Table 5, dite « Ange et démon » : dans cet autre spin-off de la table 3, un duel se profile à Star Wars Unlimited. Nico77 enfile le costume sombre de Dark Vador, qui va à merveille avec son rire sardonique. Il défie Luke, alias Steven et sa gueule d’ange, raccord à son costume du soir de marcheur du ciel, et qui l’emporte après avoir manqué de succomber à un dégât près, accomplissant ainsi dans cette soirée un hat trick historique !

Séance de VENDREDI 17/11/2023 à Servel

National Rifle Association of America — WikipédiaL’American Rifle Association (qui deviendra la NRA, National Rifle Association of America) se donne pour mission de garantir le droit de tout citoyen américain de posséder et porter des armes, inscrit dans le IIe amendement de la Constitution américaine, qui stipule que de manière générale, « une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne doit pas être transgressé ». L’association a vu le jour le 17 novembre 1871 dans la ville de New York à l’initiative d’anciens officiers de l’Union, désireux de regrouper des soldats nordistes, vétérans de la guerre de Sécession, mais également des membres de la classe moyenne supérieure intéressés par le tir et les armes à feu. Cette institution fut concomitante de celle de la Garde nationale de l’État de New York : les États-Unis se sont constitués dans la défiance vis-à-vis de toute centralisation imposée par un État tout-puissant. Chaque citoyen devait ainsi pouvoir résister aux velléités d’absolutisme. Un absolutisme que les Pères Pèlerins avaient fui lors de leur traversée de l’Atlantique sur le Mayflower au début du XVIIe siècle…

152 ans plus tard, chaque adhérent de Parties Civiles eut le choix des armes pour se défendre.

Table 1, dite « Décentralisée » : Dom ressuscite Ile of Skye, et entraîne quelques compères dans ce jeu oublié à base de construction de territoires qui donnent des points en fonction de propriétés qui varient à chaque tour, typiquement le jeu de type bouteille à l’encre, avec des calculs de prix qui donnent des maux de tête et où il est difficile de prédire qui va gagner. C’est Xof qui s’impose avec 76, grâce à de lucratifs parchemins, devant Dom, 64, puis François et Olivier B, 61.

Table 2, dite « Démasquée » : Une victoire brillante pour la fine équipe de Batman shadow of the bat.

Table 3, dite « A l’arme blanche » : à Lettres de Whitechapel, Marie-Anne joue à contre-emploi le rôle de Jack,  mais se fait surprendre par une équipe d’enquêteurs aguerris (François-René, Franck, Paul, Olive).

Table 4, dite « Pèlerine » : à Darwin’s journey, Elie, Fred, Louise et Martin ont arpenté le vaste monde.

Tables nocturnes, dites « Associations de malfaiteurs » : ont été aussi aperçus un So clover où François sortit un joli Monarque (Papillon, Révolution), et un Fiesta de los muertos. De nombreux morts ont été recensés dans les deux cas.

Séance de MARDI 16/05/2023 à Servel

Mao Zedong, Chairman of the Communist Party of ChinaLe 16 mai 1966 peut être considéré comme le point de départ de la grande révolution culturelle prolétarienne, plus couramment appelée  la révolution culturelle (1966-1976), l’un des événements marquants de l’histoire de la république populaire de Chine, dont le retentissement international fut considérable.

Le prétexte au déclenchement de la révolution culturelle a été une pièce de théâtre parue en 1961, La Destitution de Hai Rui, de Wu Han, historien et vice-maire de Pékin. À l’instigation de Jiang Qing, une critique en paraît en novembre 1965 dans un journal de Shanghai, reprochant à la pièce de se livrer à une attaque déguisée contre Mao. Au début de l’année 1966, les critiques visent d’autres intellectuels connus.

En mai 1966 se constitue un « groupe de la révolution culturelle du Comité central » qui critique le groupe de Peng Zhen. La circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée du pays. Le 29 mai, la première organisation de gardes rouges voit le jour au sein de l’université Tsinghua. Les gardes rouges étaient des jeunes, pour la plupart des collégiens et étudiants organisés en factions dont le but était d’appliquer la révolution culturelle, si besoin par la contrainte. Celle-ci avait pour objectif l’élimination des intellectuels et des ennemis politiques de Mao. Les gardes rouges se divisèrent rapidement selon leur degré de radicalité et s’opposèrent même de façon violente. Ils furent rejoints par les exclus du parti, les ouvriers précaires et quelques cadres opportunistes.

Le 8 août 1966, le comité central du Parti communiste chinois émit un projet de loi (sans doute rédigé par Mao) qui constitue une forme de charte de la révolution culturelle. Dans cette « Décision en seize points » le gouvernement chinois se déclarait en faveur d’une purge au sein du parti communiste et parmi les intellectuels. La révolution culturelle visait les « Quatre Vieilleries », c’est-à-dire les traditions et le passé chinois. « La grande révolution culturelle prolétarienne vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste. Nous devons abattre les responsables du parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois. Nous devons nous opposer à tous les actes de répression contre la révolution. Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. Nous devons réformer toutes les parties de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme. Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles ! »

Table 1, dite « Rouge sang » : Thomas, sous les traits de Jack l’éventreur de Lettres de Whitechapel, triomphe au terme d’une vaine quête de ses poursuivants (Nastassia, Xel, Flavien), et  propose ensuite un petit Red 7 pour parachever sa soirée, remporté avec brio par Nastassia.

Séance de MARDI 09/05/2023 à Servel

undefinedSon collaborateur et ami Jean Monnet lui a fait part de l’urgente nécessité pour la France de se faire un allié de l’Allemagne et rédige un projet destiné à initier une fédération européenne. Ayant fait accepter le projet en un temps record par les ministres des Affaires économiques du Royaume-Uni, des trois pays du Benelux et de l’Italie réunis dans le plus grand secret à Paris le 8 mai 1950, puis par Konrad Adenauer, auprès de qui il a dépêché un émissaire spécial, et enfin par le gouvernement Bidault en conseil des ministres le 9 mai, Robert Schuman concrétise l’initiative en proposant par sa déclaration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe. Le plan Schuman entraîne la signature du traité de Paris le 18 avril 1951 qui crée la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), origine de l’Union Européenne.

73 ans après, à Parties Civiles, ils étaient 6, comme les pays fondateurs de la CECA et de l’UE (France, RFA, Italie, et les trois du Benelux).

Table 1, dite « Unis dans la diversité » : deux jeux anglais et un éventreur pour cette soirée Européenne, comme un souvenir et peut-être un avenir, et voici Thomas, grand inquisiteur de Lettres de Whitechapel, qui fait deux victimes expiatoires coup sur coup: Xel, dès la première nuit, puis Nastassia, la deuxième nuit. Marie-Anne, Benjamin et Olive ont admiré de loin l’artiste, qui proposa ensuite un petit Scout pour se remettre de ses émotions.

Séance de MARDI 23/10/2018 à Servel

Pierre Larousse aurait eu 201 ans ce mardi. Brillant élève déjà désireux de devenir encyclopédiste, comme Diderot, il obtient à 16 ans une bourse de l’université pour compléter sa formation à Versailles. Il devient, à 20 ans à peine, instituteur à l’école primaire supérieure de Toucy, son village de Bourgogne. Pendant trois ans, il cherche à renouveler la pédagogie en faisant appel à la curiosité des enfants avant de rejoindre Paris en 1840.

Pendant huit années, il suit les cours gratuits de la Sorbonne, étudie au Conservatoire national des arts et métiers, au Muséum national d’histoire naturelle et au Collège de France et fréquente de grandes bibliothèques. Il étudie le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l’histoire, la philosophie, la mécanique et l’astronomie. Il constitue des milliers de fiches sur tous les sujets, dans la frénésie d’une formidable boulimie intellectuelle, ce qui lui vaut d’être surnommé le « bibliothécaire » par ses compagnons.

Alors qu’il songe se consacrer au commerce des vins de Bourgogne en s’associant avec sa sœur et son beau-frère, il acquiert une propriété à Toucy où son désir secret de Bourguignon attaché à la terre est de cultiver la vigne. La Lexicologie des écoles primaires publiée à compte d’auteur, paraît en 1849. Une nouvelle édition de cet ouvrage est publiée en 1852 sous le titre Grammaire élémentaire lexicologique. C’est la première pierre d’un édifice monumental en gestation.

En 1851, il rencontre un homme de sa région natale, qui apporte les fonds nécessaires pour que les deux hommes puissent s’associer et fonder une maison d’édition, la librairie Larousse. En 1856, est publié le Nouveau Dictionnaire de la langue française, l’ancêtre du Petit Larousse. Il est condamné par l’Église et mis à l’Index des Livres Interdits par le Saint-Office de l’Inquisition romaine. Son œuvre majeure est le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle. Il mit onze ans (jusqu’à sa mort) pour écrire ce dictionnaire de 22 700 pages.

Résultat de recherche d'images pour "pierre larousse cartoon"A Parties Civiles, l’affluence des derniers temps rend le récit de ces soirées comparable à l’étude d’un petit dictionnaire, qui, ce soir, avait pas moins de 8 entrées. Elle entraîne d’ailleurs des phénomènes de dopage des rédacteurs: l’on vit à cette occasion des pochettes de gloutonneries glucosées pulluler sur les tables.

Table 1, dite « BBB- » : Neox a apporté Crisis, un jeu déjà connu de certains, et notamment de Baptiste, qui en a fait une partie en duo avec son possesseur, mais avec des règles permissives que la morale réprouve. Rappelons qu’à ce jeu, il s’agit de sauver un pays « Aria » en grandes difficultés financières, Il y a donc un objectif collectif en plus: sauver le pays avant de se sauver soi-même. En l’occurence, nous n’avons pas été loin de la banqueroute, finissant à un niveau de confiance de -20, autrement dit catégorie junk bond largement enfoncée (catégorie < BBB- selon S&P). Il y eut pourtant un vainqueur, et c’est Neox qui prospéra le mieux (104). A la faveur de brillantes combinaisons, de cartes Avantage lucratives, et d’un monopole sur le fer, je caressai l’espoir de la détrôner avant qu’un dernier tour meurtirer m’en ôte toute illusion. Avec 89, je devance cependant Baptiste, 84. Olivier L. et Xel ont sombré dans les profondeurs, avec 58 et 50 respectivement, victimes de tirages de cartes impossibles à faire fructifier.

Crisis, c’est la crise sur nos tables de jeu !

Table 2, dite « CC » : à Clans of Caledonia, Doc Nico, Olive et Benjamin ont Compté leurs Coups. On ne sait pas qui a donné le dernier.

Table 3, dite « DAX » : ici, Scharzer Freitag se présente avec un tenant: Vincent-Artemus, jusqu’alors invaincu à ce jeu, et un challenger: Tristan, dans un rôle à conre-emploi. Alexis-le-barbu et Vincent-du-93 ont été les témoins de ce duel homérique, où l’alors invaincu a finalement été vaincu à ce jeu boursier allemand, au cours bien plus irrégulier que le DAX, son indice de référence.

Table 4, dite « KC » : à Azul, Guillaume se prend une tôle avec -11 au dernier tour, mais, cassé, gagne quand même. Kree’Nox a perdu mais bien aimé, et Nicolas II avait l’air content quand même.

Table 5, dite « KO » : à Via Nebula– Nicolas II retrouve le feu sacré et met KO ses adversaires. Guillaume s’est cette fois incliné, Kree’Nox a perdu mais bien aimé aussi.

Table 6, dite « W.H.I.T.E.C.H.A.P.E.L » : à Lettres de Whitechapel, Vincent-canal historique a emmené sur ses traces des enquêteurs au long cours: Marie-Anne, François-René, et Maïwen, pour une partie qui s’est prolongée après la permission de minuit. Le forum en dévoilera peut-être l’issue…

Table 7, dite «U0VDUkVUUw» : à Secrets Vincent-du-93, Nicolas II, Tristan et Alexis-le-barbu ont enchaîné les parties. Le résultat est codé en base4 dans un coffre-fort gardé nuit et jour. Quand ils furent repus, ils sont passés à Munchkin. Tristan avait alors lâché l’affaire.

Table 8, dite « 20Q » : à Warhammer Underworld Night vault, Olivier L et Neox ont guerroyé. On me souffle dans l’oreillette que ce jeu est la suite de Warhammer Underworld Shadespire – qui est déjà sorti quelques fois durant les soirées. Neox prend sa plume et raconte: « A la tête d’une armée de Nighthaunt (de sinistres spectres incorporels qui méprisent les vivants), j’ai vaincu Olivier et son armée Stormcast Eternals (de puissants guerriers immortels qui manient le pouvoir sacré de la tempête) 9 à 7. »

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 30/03/2018 à St-Elivet

Le lundi de Pâques 1282, au moment des Vêpres, une émeute éclate à Palerme, capitale du royaume de Sicile, fondé en 1130 par un aventurier normand, Roger II de Hauteville. Elle s’étend à la ville voisine de Corleone. La population s’en prend aux soldats français qui entourent le roi. Le massacre s’étire sur deux jours, les 30 et 31 mars, faisant 8000 victimes dans la garnison.

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L’événement est resté dans l’Histoire sous le nom de « Vêpres siciliennes », expression  encore utilisée pour désigner un soulèvement spontané et meurtrier contre une puissance occupante.

Manfred, lointain descendant des rois normands de Sicile, et bâtard de l’empereur allemand Frédéric II Hohenstaufen, se trouve impliqué dans les guerres entre guelfes et gibelins (partisans du pape et partisans de l’empereur d’Allemagne).

C’est ainsi qu’il entre en conflit avec son suzerain, le pape Clément IV, originaire de Provence, qui se tourne vers Charles 1er, comte d’Anjou et de Provence, frère cadet du puissant roi de France Louis IX (Saint Louis). Il lui propose les domaines des Hohenstaufen au sud de l’Italie en échange de son aide militaire. Le comte accepte et tue Manfred le 26 février 1266. C’est ainsi qu’une garnison française s’installe à Palerme, pendant que Charles reçoit le salaire promis: la couronne royale de Sicile.

Pénétré de l’idée de reprendre le combat contre les musulmans, il entraîne alors son frère dans une huitième et dernière croisade. Elle se terminera sous les murs de Tunis par la mort de Saint Louis. Charles n’en poursuit pas moins ses chimères, se fait octroyer les couronnes d’Albanie et de Jérusalem et, en 1267, obtient même la principauté d’Achaïe, dans le Péloponnèse, ce qui le pose en rival de l’empereur byzantin Michel VIII Paléologue. Celui-ci, dès lors, encourage les Siciliens à se révolter contre leur suzerain. Ambitieux et hardi, Charles veut gérer son nouveau royaume sur le modèle de la France capétienne, avec une administration centralisée et une fiscalité rigoureuse. Mais ses sujets italiens lui en veulent de les accabler d’impôts en vue de financer ses rêves d’Orient et de croisade.

L’émeute de Palerme consacre l’échec du royaume angevin. La Sicile passe sous la domination du roi Pierre III d’Aragon, gendre de Manfred, qui s’est empressé d’apporter son soutien aux révoltés. Le vaincu des « Vêpres siciliennes » est chassé de Sicile, malgré le soutien de son neveu, le roi de France Philippe III le Hardi. Ses héritiers se maintiendront jusqu’au début du XVe siècle.

A Lannion, quelques siècles plus tard, Neox règne toujours sur le royaume des Parties Civiles. Nulle révolte ne point à l’horizon pour le chasser de l’antique fauteuil de velours élimé qui lui sert de trône au palais d’Elivet, et pour cause: le Président soleil n’a pas augmenté la cotisation depuis des années, et on ne lui connaît pas d’autre projet de croisade que celui, pour l’heure putatif, d’investir la citadelle de Servel. Et aussi, il faut le dire, on l’aime bien ce Président qui ne compte pas ses heures pour repousser les frontières de notre univers ludique.

Table 1, dite « Soulèvement de masse » : depuis la cuisine, Dom nous offre une recension de Gloomhaven haletante comme un thriller :
« Maintenant que tout le monde est au niveau 3, retour à Gloomhaven Square pour retenter le scénario qui nous avait tenus en échec. Cette fois, compte tenu de l’étroitesse des lieux, on ne s’encombre pas de petits compagnons et malgré quelques tours sous-efficaces, on se gêne moins que la première fois. Les squelettes qui sont nos alliés résistent plus longtemps et nous sommes satisfaits de la façon dont nous nettoyons les deux premières salles. C’est arrivés dans la troisième, avec son lot d’archers et de gardes coriaces, que les choses se gâtent. Devant des collègues peu convaincus, voire alarmés, Dom enfile son manteau d’invisibilité, bondit par dessus les ennemis et les pièges et retombe sur la porte qui ouvre la dernière salle avec un boss à 44 PV. Il se place face à lui avec un regard de défi, se retourne… et s’aperçoit qu’il est un peu seul. Ceci à un moment où Jack sent qu’il ne va pas tarder à défaillir et Neox est bloqué par un garde belliqueux. Heureusement Julien repousse un garde sur une enfilade de deux pièges et libère le passage tout en éliminant le fâcheux. Jack rejoint les deux premiers en abattant au passage un archer d’élite. Chacun à sa façon « travaille la viande » du boss et Dom (ayant pu ouvrir le coffre tout en attaquant à distance) utilise ses dernière cartes en se préparant à mourir en héros (« mouais, il ne l’a pas volé, ce maso » entend-on). Quand soudain Neox apparaît dans l’encadrement de la porte et estourbit le boss d’un joli coup de dague empoisonnée. Comme on dit chez les sportifs, le collectif est bien là. »

http://www.vindjeu.eu/prd/wp-content/uploads/2015/01/904-Lords-of-X-1.jpgTable 2, dite « Grand seigneur » : à cette table de Lords of Xidit, on trouve deux jeunes et trois beaucoup moins jeunes, tous tendus vers le triple objectif de ce jeu au mécanisme classique mais au scoring original. Les récompenses obtenues pendant la partie sont en effet de 3 natures différentes (argent, renommée ou temples).  Et un premier joueur sera éliminé s’il a le moins de renommée.  Puis un second joueur sera éliminé suivant ses temples. Et la partie se jouera à l’argent, entre les 2 joueurs qui auront su éviter l’élimination suivant les 2 premiers critères.  Votre narrateur, mathématicien chevronné, s’impose en grand seigneur de cette joute calculatoire, suivi par Olive. Les jeunes, Axel et Victor, rendent les armes, précédant seulement Xel, première éliminée, dont la renommée ne s’est point étendue. Non, l’expérience n’est pas un peigne qu’on te donne le jour où tu deviens chauve.

Table 3, dite « Premier gibelin » : à Hansa Teutonica, Vincent-2 se ceint du titre de premier gibelin, dominant l’aréopage de prestige que composent ses vassaux, dans cet ordre: Tristan, Thibault et Thomas.

Table 4, dite « Mythe errant » : dans l’arène de Mythic battles, Erwan et Mickaël s’inclinent devant Guillaume et François-René. Le glaive de la victoire a longtemps erré, et, comme le dit le dernier, ça s’est joué à l’arrache, aux omphalos. Car Dieu ne joue pas aux dès, mais les créatures mythiques, si.

Table 5, dite « Chronique d’un meurtre annoncé » : Michal, dans le costume de Jack l’éventreur qui lui va si bien depuis le temps qu’il le porte, réussit à amener dans ses rets Maël, Cédric, et Xof, trois victimes innocentes parfaites pour le rôle de victime expiatoire à Lettres de Whitechapel.  Il s’en tirera une fois de plus, mais, nous dit-on, de justesse, et fut fort près d’être arrêté.

Table 6, dite « Office du soir » : mortifié par sa défaite, Tristan entraîne les protagonistes de la table 3 sur son terrain de chasse marine favori, Reef encounter – et pour y faire bonne mesure, y ajoute l’extension. Il s’y impose très largement, célébrant à sa manière les vêpres, office dont le nom vient du latin ecclésiastique vespera, qui désigne l’office divin que l’on célèbre le soir, lui-même une translittération du grec ἕσπερος (hésperos),  « coucher du Soleil ».

Table 7, dite « Le massacre des innocents » : à cette table de Codenames nous trouvons les Bleus (Olive, Axel, Xof, Mickaël, François-René et Neox – ce dernier en spectateur tardivement engagé mais qui sentit le bon coup et ne perdit pas l’occasion d’arrondir son palmarès), et les Rouges (Xel, VHS, Dom, Vincent-2, Victor, Maël).

  • Bleus 1-0: les Rouges, après un beau départ entre gibier et coquelicots, et confrontés à une grille introuvable, croient bien faire avec un Toupargel 2 (Bûche, Poste), et un Ichtyosaure 2 (Dinosaure, Palme) qui seront superbement ignorés. Rappelons ici que les ichtyosaures sont des vertébrés marins, parfois de très grande taille, qui ressemRésultat de recherche d'images pour "ichtyosaure"blent aux dauphins actuels. Comme eux, ils devaient venir respirer l’air atmosphérique à la surface des eaux. Ils ont vécu pendant une grande partie de l’ère Mésozoïque, et sont apparus il y a 250 millions d’années, légèrement avant les dinosaures, étaient particulièrement abondants pendant la période Jurassique et ont disparu avant l’extinction massive de la majorité des dinosaures, peut-être à cause de la concurrence d’autres lignées prédatrices marines.
    Quant à Toupargel, certes, il livre lui-même ses bûches glacées avec ses jolis camions et sans le concours de la poste, mais Codenames n’est pas un monde parfait, et le président lui-même reconnut que l’association de la livraison et de la poste était absolument irréfragable.
  • Bleus 2-0: les Rouges s’auto-détruisent à la faveur d’un Plan assassin, associé selon les cas, à Bateau ou à Donjon. On rappellera ici à Xel qu’on ne dit pas club bateau mais club nautique…
  • Bleus 3-0:  trouver deux fois de suite le mot assassin, c’est rare mais ça arrive, la preuve avec ce Noyau que nous associons innocemment à Fruit, erreur de débutant du maître-espion, tandis que les Bleus s’amusent à l’image du subtil Pharmacien 2 (Ordre, Crème).
  • Bleus 4-0: Les matines sonnent pour les Rouges, dominés par des Bleus inspirés par un Sable 3 (Banc, Eau, Manche) !
  • Bleus 5-0: les Rouges dégustent jusqu’au bout, malgré un troublant Eclaircir 3 (Témoin, Guide, Feu), pendant qu’en face un joli Tzolk’in 3 (Roue, Bois, Pion) fait le job.

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Séance de VENDREDI 05/01/2018 à St-Elivet

Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus était solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison, accusé d’espionnage sur la foi d’une analyse graphologique truquée.

L’affaire Dreyfus commence un an plus tard avec la révélation de son innocence. Elle va secouer l’opinion publique en France et dans le reste du monde pendant plusieurs décennies. Le dénouement aura lieu le 12 juillet 1906 avec sa réhabilitation par la Cour de Cassation.

C’est de cette affaire que naîtra en France la figure de l’intellectuel, suite à la célèbre interpellation d’Emile Zola, mais aussi la première idée d’un État nouveau. Un jeune journaliste hongrois d’origine juive, Theodor Herzl, suit l’Affaire dès le premier procès de Dreyfus. Révolté par l’antisémitisme français, il en conclut à la nécessité de créer un État juif pour accueillir ses coreligionnaires et publie un livre pour les en convaincre. L’idée originelle d’Israël est ainsi née de l’injustice faite à Dreyfus.

123 ans après, en souvenir de cette affaire et ses conséquences, chaque table de cette soirée sera parrainée par un intellectuel en rapport avec le jeu qui y fut joué, et une suggestion de lecture sera proposée pour prolonger l’effet de la partie.

Table 1, dite « Terre-patrie » : comme une gourmandise patiemment convoitée, Projet Gaïa se dévoile sous l’oeil énamTerra Mystica : Projet Gaiaouré de son papa Neox, et couvé par tata Xel et tonton Tristan. Ce petit frère de Terra Mystica invite à poursuivre les terraformations dans l’espace lointain, et même à y conclure des alliances interstellaires. Tristan croyait fermement l’emporter, mais c’est Neox qui sprinte au dernier tour pour conclure, 219 à 205, tandis que Xel, plus soucieuse de son empreinte écologique, culmine à 120.
Lecture suggérée: « Terre-patrie », Edgard Morin

Table 2, dite « Surveiller et punir » : Michal initie Pierre et Elouan à Lettres de Whitechapel, il y joua bien sûr le rôle de Jack, et comme de bien entendu parvint à ses fins sans être démasqué.
Lecture suggérée: « Surveiller et punir », Michel Foucault

Table 3, dite « La fin de l’histoire » : de cette table de Dead of winter on retiendra une grosse baisse de moral, et que tous y succombèrent: François-René, Nicolas II, Frank, Mickaël et jusqu’au traître Guillaume.
Lecture suggérée: « La fin de l’histoire », Francis Fukuyama

Table 4, dite « Printemps silencieux » : Votre modeste serviteur initie Xof et Sophie à Reef encounter, une table sliencieuse comme l’hécatombe écologique qui sévit depuis 1962, et fort peu belliqueuse, mais qui se conclut par la victoire fracassante de Sophie, qui profite à plein de l’exubérance rose-orangée qui s’est emparée de la table de marque (41 de ses 54 points). VMS suit avec 42, étant moins juteux sur les oranges, Xof, avec 34, étant pour sa part pénalisé de n’avoir pas vu la vie en rose.
Lecture suggérée: « Printemps silencieux », Rachel Carson

Table 5, dite « L’étrange défaite » : à Warhammer 40K, Julien de Paimpol et Baptiste, isolés dans la cuisine, ont subi une étrange défaite, celle de la compagnie des hommes.
Lecture suggérée: « L’étrange défaite », Marc Bloch

Table 6, dite « La sagesse des mythes » : à Mythic battles Doc Nico s’allie à François-René, sage décision, et victoire sans appel 4-0 face à Guillaume et Mickaël. Les perdants ont eu tout loisir d’observer le magnifique travail de peinture des pièces de ce jeu, que son créateur nous autorise aimablement à reproduire ici.
Une partie sérieusement entâchée cependant d’une grossière erreur de mise en place. En effet, pour le jeu en équipe on fait un déploiement comme à 2 joueurs avec 7 omphalos, ce qui change tout. Le coupable va de ce pas se faire flageller en place ludique.
Lecture suggérée: « La sagesse des mythes », Luc Ferry

Table 7, dite « Le lys et la cendre » : Tristan remporte la première manche à Splendor comme on cueille un lys, puis se fait suprendre par Doc Nico qui remporte de rang deux manches au goût de cendre. Ce n’était pas la soirée du Trotski tregorrois !
Lecture suggérée: « Le lys et la cendre », Bernard-Henri Lévy

Table 8, dite « La richessse des nations » : à cette table de Cash ‘n guns, on apprit que les dollars et les armes sont les deux choses les plus importantes en ce bas-monde. Peu convaincu de la chose, votre humble chroniqueur acheta des tableaux, puis quitta tôt la scène, occis par un tir perdu, tandis que François-René fit fructifier jusqu’au bout son magot, qui culmina in fine à pas moins de 272 000 $.
Lecture suggérée: « La richessse des nations », Adam Smith

Table 9, dite « Qu’est-ce que les lumières ? » : tout ce qu’on peut relater de cette table nocturne de Dungeon raiders, c’est une déconfiture généralisée, où personne ne vit la lumière – et à laquelle le chroniqueur n’eut pas sa part, ayant opportunémment quitté les lieux.
Lecture suggérée: « Qu’est-ce que les lumières ? », Emmanuel Kant

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Séance de VENDREDI 15/09/2017 à Ti Koad

Pour cette dernière réunion à Ti-Koad, comment ne pas se souvenir des Bugatti, Ettore bien sûr, né le 15 septembre 1881 mais aussi son frère Rembrandt, sculpteur d’une ménagerie d’animaux sauvage ? Ingénieur de génie et personnalité hors du commun (l’une de ses formules était « rien n’est trop beau, rien n’est trop cher »), dirigeant paternaliste et tyrannique (il était surnommé « le Patron »), Ettore développe avec son fils Jean la société d’automobiles qui porte leur nom. Parmi ses modèles légendaires, véritables bijoux mécaniques, le Type 35 et le Type 57 « Atlantic ».

Après le désastreux échec de La Royale, voiture de tous les excès dont il ne se vend que 3 exemplaires, l’entreprise échappe à la faillite en en réutilisant le moteur 8 cylindres dans un modèle d’autorail rapide. Pourtant, elle ne se remettra pas de la guerre 39-45 et de la mort accidentelle de Jean qui, alors qu’il fait un essai à 200 km/h sur une route fermée, fait un écart pour éviter un cycliste.

136 ans après cette naissance, ce fut aussi une séance où l’on vit trois nouveaux arrivants se présenter, lesquels imprimèrent leur marque à leur table de jeu comme on le verra ci-dessous.

Table 1, dite « Autorail rapide » : Baptiste, Neox, Mickaël et Stefan-le-nouveau jouent à Russian Railroads. Le dernier nommé n’hésite pas à rouler sur les autres avec ses lourdes locomotives et s’impose au score.

Table 2, dite « La Royale » : dans le Londres de la reine Victoria, Thierry endosse le rôle de Jack dans Lettres de Whitechapel, avec à sa poursuite une escouade de policiers d’élite composée de Thomas et Nourdine bientôt renforcés par Vincent. Partie mémorable de l’avis des participants, où l’esprit maléfique de Jack lui a permis de semer ses poursuivants quatre nuits de rang, pour ensuite disparaître dans la nuit en royal vainqueur.

Table 3, dite « Ménagerie » : de l’aventure, du plastique et toute une ménagerie de monstres avec un classique, Descent (dans sa première édition) qui regroupe Axel, Guillaume, Nicolas-2 et François-René. Axel tire les ficelles et s’adjoint les services d’un F-R ensorcelé à la loyauté flottante. Autant dire qu’il y a eu du sang d’aventurier sur les murs du donjon.

Table 4, dite « Le Patron » : il faut du caractère pour partir coloniser l’espace à grands coups de dés. Cela n’arrête pas des anciens (Julien-Lannion et VHN) et des nouveaux (Guillaume-2 et Valentin) qui s’attablent autour de Alien Frontiers. Une partie où Valentin impose sa présence, à la fois en l’emportant à la régulière et en faisant bien comprendre que le simple fait de le menacer appelle une réponse immédiate (et, j’ajouterais, non proportionnée !).

Table 5, dite « Atlantic » : pendant que la table 3 finit de régler leur compte aux aventuriers, un groupe de 8 essaie un jeu récent à identités secrètes et par équipe, Secrets. Il évoque l’opposition il y a 50 ans entre les espions de l’alliance atlantique et du pacte de Varsovie. Au terme de cette partie remportée par la CIA, l’impression est mitigée à autant : il est difficile de suivre le camp auquel appartient chaque joueur (contrairement par exemple à Liens de sang ou Shadow hunters où cette information se révèle progressivement en cours de partie) et on peut avoir l’impression de s’en remettre au hasard pour prendre ses décisions.

Table 6, dite « Cycliste fatal » : à Codenames, Thierry, Nourdine, Guillaume et VHN sont Rouges tandis que F-R, Thomas, Mickaël, Axel et N2-l’Oracle sont Bleus. Au terme d’une première manche équilibrée avec un F-R créativement égal à lui-même, Thierry joue la victoire avec Lourd 3. Le Boxer est rapidement identifié mais là c’est le drame : un cycliste convainc son équipe de choisir Chaîne (normal pour un cycliste, me direz-vous) alors que Bouc et Or avaient été aussi discutés. Dans la seconde manche, le solide Carcassonne 4 (Ville, Jeu, Tuile, Charme) de Nourdine et un mot Rouge obligeamment choisi par les Bleus amènent l’égalisation des premiers. Très tôt dans la manche finale, Axel propose Sauna 2. Protestation de VHN quand les Bleus révèlent Vapeur : le sauna est une chaleur sèche, par opposition au hammam -ou bain turc- qui est une chaleur humide. Mais pour leur deuxième proposition ils choisissent Air (au lieu de Régime). Victoire par KO des Rouges, donc.

Table 7, dite « Bijoux » : ce n’était pas fini et Guillaume, Axel et N2 s’installent devant Splendor où ils acquièrent calmement des gemmes, probablement pour en faire des bijoux.

Table 8, dite « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher » : cela pourrait être la devise de bien des familles dominant les sept royaumes de Westeros. Guillaume, F-R, Thierry et Nourdine découvrent Le Trône de Fer: La Main du Roi, petit jeu de cartes basé sur les personnages de GoT. Mécanique simple et pouvoirs-bonus pour amener de l’imprévu et de la variabilité. A 4 joueurs, il se joue en 2 équipes de deux et c’est la paire Thierry/Nourdine qui l’emporte par 4 à 3.

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Séance de VENDREDI 02/06/2017 à St-Elivet

A Berlin-Ouest, le 2 juin 1967, une manifestation étudiante contre la visite du shah d’Iran est violemment réprimée par la police. La scène est chaotique. Les partisans du shah et ses opposants s’affrontent dans la rue. L’intervention policière exacerbe les tensions. À un moment donné, la police poursuit un groupe de jeunes. Un commandant donne l’ordre de les disperser avec des matraques. Dans les secondes qui suivent, un agent de la police d’État en civil, Karl-Heinz Kurras, tire sur Benno Ohnesorg qui est atteint derrière la tête. Selon certains, Ohnesorg aurait été matraqué pendant qu’il agonisait par terre.

Cette mort tragique va susciter une vive émotion dans le monde étudiant et accélérer la radicalisation de certaines factions de l’extrême gauche allemande. Cet événement dramatique peut être considéré comme l’un des éléments déclencheurs des troubles de 1968, mais également des profondes mutations sociétales qui ont suivi, dans la société allemande et au-delà.

Kurras prétendit qu’au moment de tirer, il était aux prises avec des assaillants armés de couteaux. Selon son témoignage, son pistolet se déchargea soudainement « par la seule action d’un manifestant agressant ». Il dit n’avoir appris que le lendemain en écoutant les nouvelles qu’il avait tué quelqu’un. Il fut acquitté dans deux procès suivant l’événement.

En 2009, des informations surprenantes vinrent au jour. Kurras était un espion du Ministère de la Sécurité d’État est-allemand, la Stasi. Certains se demandèrent alors si Kurras n’était pas un agent provocateur, ayant reçu l’ordre d’assassiner quelqu’un afin de radicaliser le mouvement étudiant. Absolument aucun document connu à ce jour n’appuie cette théorie. Cependant, d’autres documents ont depuis fait surface qui suggèrent que les auteurs de cette théorie ont manqué d’imagination.

Début 2012, le magazine d’actualité Der Spiegel a monté un dossier convaincant qui allègue que, dans les instants et semaines suivant le meurtre d’Ohnesorg, diverses institutions ont essayé d’étouffer les vraies circonstances de l’événement. La police de Berlin-Ouest, les médecins qui reçurent le cadavre d’Ohnesorg à l’hôpital et les médias furent tous impliqués.  Der Spiegel a révélé qu’un médecin reçut l’ordre de son chef d’indiquer comme cause de décès « traumatisme contondant » sur le certificat de décès. La blessure fut camouflée en fonction de cette décision. Les médias laissèrent entendre que la mort d’Ohnesorg était attribuable aux étudiants radicaux. Des journaux appartenant à l’empire médiatique Springer publièrent des articles avec des gros titres blâmant les étudiants, tel que : « Ils veulent voir le sang couler ».

À l’époque, tout ce que l’on savait était que Kurras avait tué Ohnesorg « par accident ». Cela suffit néanmoins à déclencher une radicalisation de certaines factions des mouvements sociaux. En 1968, Ulrike Meinhof, journaliste et plus tard co-fondatrice de la Fraction armée rouge, écrivit : « La démocratie n’existe plus quand le journalisme ne sert qu’à décrire des actions policières, quand les canons d’eau et les armes de service sont la continuation logique et ininterrompue du journalisme. C’est là que commence l’État policier. »

Deux groupes en particulier émergèrent de cette conjoncture : la Fraction armée rouge (Rote Armee Fraktion, RAF) surnommé le groupe Baader-Meinhof, d’orientation communiste, et le Mouvement du 2-juin (Bewegung 2. Juni), d’orientation anarchiste, au nom de la date du meurtre d’Ohnesorg. Les actions des deux groupes inclurent des vols à main armée, des enlèvements, des attentats à la bombe et des assassinats politiques.

Le lien entre l’émergence de ces groupes et la mort d’Ohnesorg est clair. Une série de facteurs contribua à la dérive vers la violence terroriste, mais elle fut la cause proximale de l’essor du mouvement étudiant, de la radicalisation de certains de ses éléments, et de la violence qui s’ensuivit.

Aujourd’hui, 50 ans après, il nous faut rappeler que Benno Ohnesorg était un pacifiste.

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D’une table l’autre, les joutes de cette soirée seront l’occasion d’illustrer les pages d’une sombre histoire.

Table 1, dite « Guerilla urbaine » : en avril 1971, la RAF sortit de l’anonymat, et s’exprima publiquement en distribuant un prospectus intitulé Le concept de guérilla urbaine. Les autorités déclenchèrent aussitôt dans toute la RFA une vaste opération de recherche des 50 membres du groupe. Dans univers non moins post-apo d’Outlive, Thomas rejoint quant à lui Julien de Paimpol et Mickaël dans la clandestinité, au point de refuser de livrer le score de cette partie. On peut en déduire qu’il a été défait…

Table 2, dite « Armée rouge » : à la table de Vinhos, il faut savoir manier le gros rouge pour faire triompher une certaine vision du monde. Contrairement aux présupposés, c’est Neox qui éclaboussa de sa classe un vendange que Xel et Tristant admirèrent en connaisseurs.

Table 3, dite « Traumatismes contondants » : votre modeste narrateur s’est laissé prendre dans les rets tendus par Franck, qui arborait fièrement sa nouvelle acquisition, Magic the gathering (15€, une affaire, rendez-vous compte). Nicolas II avait aussi succombé à l’offrande de ce wargame classique mais au matériel de belle facture, et en fut le premier éliminé. Franck finit par avoir raison de moi et de mes incursions aventureuses dans des corps-à-corps toujours plus désespérés, et m’infligea un traumatisme contondant à bout portant.

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Table 4, dite « La paix des braves » : à 7-wonders: Duel on vit Vincent et Joan jouer tranquillement dans un saisissant contraste avec les autres tables. C’est Vincent qui gagne, et il a choisi sa victoire en scientifique.

Table 5, dite « Torture par l’isolation » : à la table de Naufragés Axel, F.-R., Nourdine et Jérôme ont occupé la salle radio toute la soirée et une bonne partie de la nuit . Si les terroristes de la RAF décrivaient leurs conditions de détention comme une « torture par l’isolation » et exigeaient leur assouplissement ainsi qu’un statut de prisonniers de guerre, nos quatre amis n’en étaient sans doute pas là, mais pas quand même pas si loin.

Table 6, dite « Assassinats sur commande » : plusieurs leaders de la première génération de la RAF moururent entre 1976 et 1977 dans le quartier de haute sécurité de la prison de Stammheim. L’un des terroristes affirmera plus tard qu’il s’agissait en fait d’assassinats orchestrés par Bonn, une série de meurtres que n’aurait pas reniés Jack l’éventreur. Pour sa part, Dom, arrivé vers 23h, rejoignit la table de Lettres de Whitechapel au cours de la 3e nuit, et témoigne: « Le maléfique Jack-Michal s’est joué des policiers et, malgré un déploiement efficace des enquêteurs la dernière nuit, a réussi à rejoindre une quatrième fois son repaire. Pour la légende, Dom a au cours de la 3e nuit posé son doigt sur l’emplacement dudit repaire (le 55) et a expliqué à ses collègues policiers que cet endroit était compatible avec les hypothèses accumulées avant son arrivée et présentait l’avantage d’être accessible de pas mal de directions, autrement dit qu’il ferait un excellent repaire ! »

Table 7, dite « Un printemps allemand » : cette soirée fut aussi l’occasion d’observer d’intéressantes parades nuptiales à la table de Anter Island, où Tristan, Julien, Thomas et Neox rivalisèrent de mâles assauts. Le mâle dominant s’exprimera sans nul doute sur le forum.

Table 8, dite « Air vicié » : vers le milieu des années 1960, les mouvements étudiants qui avaient vu le jour aux États-Unis pour protester contre la guerre du Viêt Nam et pour l’obtention des droits civiques de la communauté afro-américaine apparurent aussi en Allemagne. La révolte portait sur plusieurs sujets, en particulier sur les méthodes d’enseignement de l’université. Le slogan préféré lancé par les étudiants aux professeurs qui faisaient leur entrée solennelle en procession était alors « Unter den Talaren, der Muff von Tausend Jahren » (« sous les capes traditionnelles des professeurs, l’air vicié de mille années [allusion au Troisième Reich, qu’Hitler souhaitait voir durer mille ans] »).

A la table de Shadow Hunters, on pourchassait aussi des ombres, mais à ce jeu, il faut pafois lâcher la proie pour l’ombre, contrairement à la pratique de Xel, qui occit successivement Axel et Nourdine, précipitant à chaque fois, à grandes touffes d’air vicié, la perte de son camp.

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Table 9, dite « Soyons réalistes, demandons l’impossible  » : en fin de soirée, un petit duel oppose Dom à Tristan à En Garde !, duel que le premier cité perd honorablement 5 à 4. Mais à l’impossible, nul n’est tenu…

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