Le 3 mars est un double anniversaire pour le téléphone : c’est le jour de naissance de Alexander Graham Bell (en 1847) et celui de la fondation de American Telephone & Telegraph (ATT, en 1885), entreprise qui a dominé l’industrie pendant tout le XXe siècle en étant à la fois un opérateur de réseaux et un fabricant d’équipements télécoms. Indiquons encore que le centre de recherche de ATT, les Bell Laboratories, a une contribution scientifique inégalée dans le privé et s’est vu attribuer 9 prix Nobel (suivi semble-t-il par IBM avec 3 Nobel).
Une nouvelle tête apparaît à 20h30 : c’est Michael, installé récemment à Beg-Leguer, avec un passé de joueur remontant aux années 80 et curieux de découvrir l’offre contemporaine de jeux.
Table 1, dite « Texto » : Compte tenu de l’arithmétique des tables, Michael se retrouve pris en charge par Dom qui sort de l’armoire des jeux sympas, pas trop long et bons à deux. Initiation à Kingdomino pour commencer, avec une victoire de Dom 57 à 51 sur la grille 5×5. On remet ça sur la grille 7×7 et cette fois c’est Michael qui l’emporte 129 à 115. Deuxième étape avec 7 Wonders Duel. Les deux découvrent le jeu et après une lecture en commun des règles, la partie démarre. A l’âge I, Michael rafle les ressources brunes tandis que Dom lui met la pression sur la piste militaire. Soudain, telle une Cendrillon recevant des SMS, Michael se souvient qu’il a une contrainte horaire et doit prendre congé sans aller au bout. On a cru comprendre qu’on le reverrait.
Table 2, dite « Coupure de communication » : Axel pointe son nez à l’occasion des vacances et se joint à une table de Dead of Winter avec Xel, Neox et François-René. Partie abrégée là encore, mais pour des raisons différentes : dès le deuxième tour, un jet malheureux d’Axel fait 2 morts puis le moral s’effondre : défaite collective avant même que la traîtresse ait eu le temps de traitrer. Ils poursuivent avec Villainous après les départs successifs du Président et du rédacteur.
Table 3, dite « Opérateur dominant » : à côté, une table de barbus -comme Alfred Nobel- (Tristan, Nicolas-2, Benjamin, RomJé) se plonge dans des jeux récents : The River tout d’abord, remporté par Nicolas (50 PV), puis Mû, dominé par Benjamin.
Le premier novembre est dans nos contrées la Toussaint, la fête des Morts. Avec un grand M.
Table 1, dite « Miniatures » : Jack et Jeff déploient les figurines de A song of Ice and Fire sous le regard de Maxime.
Table 2, dite « Mixité » : Frank poursuit le développement de son prototype déjà vu, entretemps renommé My Dungeon Break. Ses testeurs d’un soir sont Olivier3, Kristell et Benoit. Toujours coopératif, toujours difficile : trois parties disputées, trois défaites même si l’une d’elles aurait pu être une victoire sans une inattention fatale.
A la mi-temps, Kristell est remplacée par Jeff et le quatuor se lance dans Race for the Galaxy (qui a fait un grand retour depuis quelques semaines). On sait que Jeff y est redoutable mais aucun résultat ne nous est parvenu.
Table 3, dite « Maladroit » : partie de A Study in Emerald (2e Ed.) pour Thomas, Tristan, Gérard, Christophe et VHN. Le démarrage est relativement paisible, chacun achète des cartes pour enrichir son deck sans trop gêner ses collègues. Tristan révèle rapidement ses penchants restorationnistes tout en perdant de la santé mentale. Alors qu’on pressent l’arrivée d’une vague d’attaques, Dom met fin à la partie en faisant perdre à Tristan sa 3e santé mentale. Mais il a a mal décodé l’allégeance de Thomas (loyaliste) qui, en faisant perdre 5 PV à son équipe, laisse Tristan et Christophe, l’autre restorationniste, à égalité sur le podium. Oups.
Après le départ de Gérard, les mêmes se lancent avec enthousiasme dans une partie de Meuterer (version dite Kingsroad rethémée à Westeros). La couronne de roi a souvent changé de tête au fil des rébellions, et la pioche, maladroitement brassée selon certains, aurait outrageusement favorisé Thomas (qui a reçu plusieurs fois les quatre seules cartes rouges du paquet) et puni Tristan (qui a beaucoup pesté). Au final VHN finit avec 35 PV, 2 points devant Thomas.
Table 4, dite « Maîtrise » : DocNico entraîne en compagnie de Vincent un couple de visiteurs, Charles et Julia, dans la découverte du riche univers du jeu de plateau. Ils choisissent Dead of Winter, jeu coopératif (sans traître ce soir) à l’atmosphère bien rendue. Le petit groupe de survivants résiste plutôt bien aux zombies qui tapent à la porte et parvient même à réaliser un second objectif.
Table 5, dite « Mégalomanie » : Paul-Jr est mis à la tête d’une multinationale spatiale et s’installe avec ses concurrents, Lucas, Nicolas-2 et Thibault, autour de Terraforming Mars. Lucas accumule les points de terraformation sans négliger sa présence sur la planète rouge et est couronné colon de l’année.
Une fois le jeune couché, les grands remettent le couvert avec une orgie de 7 Wonders où toutes les extensions (Leaders, Cities, Babel et Armada) sont étalées sur la table !
Table 6, dite « Morsures » : aventures militaires coopératives pour Neox, F-R, Jérôme, Axel et Olivier-L qui jouent à V-Commandos. Il était question de faire joujou avec un mini-char télécommandé mais de l’avis des protagonistes c’était plutôt mal parti.
Ils poursuivent avec Cerbère, une nouveauté qui a eu pas mal de succès au récent Festival Scorfel. Il s’agit de s’enfuir d’un souterrain avec à ses trousses un chien méchant, s’il vous rattrape vous passez dans son camp. Le genre de jeu riche en coups bas qui rappelle une histoire (« Comment échapper à un ours qui vous poursuit ? en courant plus vite que l’autre gars »). Il y a eu au moins 3 parties et au moins 2 victoires de Nicolas dans le rôle du toutou tricéphale.
Le 18 janvier 1778, un groupe de marins anglais menés par James Cook découvre Hawaii, archipel aussitôt nommé Iles Sandwich. A 50 ans, le capitaine du HMS Resolution a déjà fait deux tours du monde et exploré le Pacifique Sud, en particulier en Australie et Nouvelle Zélande. Il a aussi reçu la prestigieuse distinction scientifique Copley Gold Medal pour un mémoire sur la prévention du scorbut à l’aide d’un régime adapté (il ne perdit aucun homme durant son voyage de 1772-1775). Cette fois il part au nord et cartographie avec son équipage la côte nord-ouest américaine jusqu’au détroit de Bering, espérant découvrir le passage du nord-ouest.
Son retour à Hawaii coïncide avec une célébration en l’honneur du dieu Lomo auquel il aurait été assimilé. La taille des navires européens et leur maîtrise de la métallurgie a pu contribuer à ce statut de dieu vivant. Mais les relations avec les indigènes se dégradent après le vol d’une barque. On tente de négocier mais au cours des palabres les anglais font feu et les hawaiiens massacrent une bonne partie du détachement dont Cook lui-même. Après la mort de son second lors d’un autre été dans les confins glacés d’Alsaka, les survivants du voyage reviennent à Londres en 1780.
241 ans plus tard, les relations entre joueurs sont restées civiles à Servel.
Table 1, dite « Explorateur légendaire » : à tout seigneur, tout honneur. On voit se déployer Twilight Imperium dans sa 4e édition en français. Les courageux prêts à passer leur nuit autour du gigantesque plateau en néoprène sont DocNico, François-René, Jeff, Thibault et Michal. Dans l’attente d’un récit épique, nous croyons savoir que Thibault a été déclaré vainqueur dans la confusion de la fin de nuit.
Table 2, dite « Survivants déglingués » : c’était impossible mais ils l’ont fait. Les survivants houellebecquiens de This War of Mine (Jérôme, Gabriel, ThomasC, Etienne ?) errant dépressifs et mal rasés dans des ruines piégées à la recherche de boîtes de conserve déformées par le botulisme, sont venus à bout de leur première partie entamée l’an dernier. Sous le choc de ce succès les prenant par surprise, ils ont passé le reste de la soirée à parler, et non pas à jouer. La cellule d’aide psychologique n’était pas loin.
Table 3, dite « Confins glacés » : un Gloomhaven tendu comme on l’aime chez Jack, Julien, Neox et Dom. A l’assaut d’une interminable paroi de glace, on sait qu’on veut dénicher des dragons et qu’on doit tous les quatre aller au bout, mort ou vif. Mais il faut d’abord se débarrasser d’une meute de loups qui viennent boulotter d’entrée de jeu le Cragheart. Deuxième séquence, c’est le Quartermaster qui se fait sérieusement malmener par des petits et grands dragons. Il faut toutes les ressources du Sawbones, ce soir un peu en retrait mais qui découvre toutes ses possibilités de soutien pour le maintenir en vie jusqu’au bout où il finit par expirer. Lui même arrive au sommet dans son dernier tour, finalement rejoint par Cragheart et Berserker. On se doute bien qu’on n’en n’a pas fini avec les dragons.
Table 4, dite « Régime adapté » : où l’on revoit les grands classiques, en l’occurrence Agricola (« j’peux pas j’ai Gloomhaven » décline Jack, laissant libre champ à Benjamin, Romain et Tristan). Le dernier nommé se goinfre de légumes, de moutons et de cubes et finit avec 59 PV, loin devant Benjamin (30) et Romain (26 avec une stratégie végétarienne mal récompensée).
Table 5, dite « Détachement massacré » : à Dead of Winter on retrouve des clients sérieux, Xel, Mickaël, Sophie, Christophe et Armand. Pourtant ce sont les zombies qui ont eu le dernier mot.
Table 6, dite « Cocktail hawaiien » : un joli cocktail de jeux pour François entraînant avec lui Laurent, Camille-2 et Olive. Ils s’échauffent le cerveau avec P.I. où selon quelqu’un de bien placé, une partie à suspense s’est débouclée au dernier coup où Laurent (17 PV) cafouille tandis que François (19) pose ses pions avec assurance. Suivent Camille 11 et Olive 9 (les cordonniers etc.). Puis ils se lancent dans un Level Up remporté par Camille.
Table 7, dite « Dieux vivants » : OlivierL et Sébastien déploient Eden, jeu d’escarmouches aux figurines magnifiquement peintes. Il semble que cela ait piqué pour Sébastien (le score sera tu) tandis que Olivier commente sobrement « faut pas me chercher ».
Table 8, dite « Equipage » : Maxime, Frédéric, Baptiste et Vincent font les carreleurs à Azul. C’est le second qui finit devant Baptiste à 75 PV. La même équipe a enchaîné avec Unlock / scénario Tombstone et ressort radieuse avec une « belle victoire dans les temps ».
Table 9, dite « Adversaires » : Julien et Neox, remis de leurs émotions se font face à Keyforge. Nous pensons que Neox a gagné l’affrontement.
Table 10, dite « Négociations rompues » : pendant ce temps, Romain et Tristan jouent au chat et à la souris autour de Mr. Jack sans que nous sachions lequel coinça l’autre.
Table 11, dite « Palabres » : un rapide Codenames en 3 manches avec Maxime, Jack, VHN, Vincent, Maiwen et j’ai-la-mémoire-qui-flanche. Les Bleus l’ont emporté bien qu’ayant été droit sur l’assassin dès le début de la seconde manche. Les mêmes poursuivent avec un autre jeu associant des mots, simple et en mode coopératif. Just One, tel est son nom. Cela s’est plutôt bien passé et le groupe finit avec un score de 8, « dans la moyenne, peut mieux faire ».
Table 12, dite « Sardines à l’huile Capitaine Cook » : il y en a qui ont encore faim et Tristan leur propose de se bourrer de graisses saturées avec Infarkt. Au fait y a t il un défibrillateur dans la salle polyvalente de Servel ?
le 4 janvier 1900, à Philadelphie, naissait James Bond. Il passe son enfance dans la propriété de son père, y apprend l’amour de la nature et collectionne des papillons. Il étudie l’histoire et l’économie politique à Cambridge, et obtient son baccalauréat ès arts en juin 1922, puis revient à Philadelphie où il travaille trois ans dans une vieille compagnie de la ville.
En 1925, il emprunte avec un ami pour monter une expédition de six mois dans l’embouchure de l’Amazonie afin d’y récolter des animaux vivants ou naturalisés destinés à être revendus à l’Academy of Natural Sciences of Philadelphia. C’est le début de sa collaboration avec cette institution, qui durera jusqu’en 1974: il y devient conservateur de la section ornithologique, et un expert de l’avifaune des Caraïbes. Il mène une vie aventureuse, auteur de l’ouvrage A Field Guide to the Birds of the West Indies publié pour la première fois en 1936 et sans cesse réédité depuis (onze fois jusqu’en 1993), et reçoit de nombreux honneurs.
En 1953, Ian Fleming, qui était un ornithologiste passionné et qui utilisait le livre de Bond, décide d’utiliser son nom, car il lui semblait parfaitement convenir pour baptiser son héros (sans son autorisation cependant – en échange, Fleming offrit à Bond d’utiliser son nom comme bon lui semble). Celui-ci lit d’ailleurs l’ouvrage de référence A Field Guide to the Birds of the West Indies dans une scène du film Octopussy (1983), ainsi que, plus récemment, dans Meurs un autre jour (2002). La femme de Bond, Mary, organisa une rencontre en 1964 entre les deux hommes dans la propriété de Ian Fleming, GoldenEye. Il mourra à Philadelphie, à l’âge de 89 ans.
119 ans après, à Lannion, de drôles d’oiseaux avaient décidé de mourir un autre jour : ce soir, ils joueraient.
Table 1, dite « Tuer n’est pas jouer » : à cette table de Zombicide, Frank, petit Paul, Thomas-le-barbu, Vivien et Armand ont joué sans être tués, et, malgré deux blessures, ont signé une victoire de prestige.
Table 2, dite « Dangereusement vôtre » : Dom nous fait de cette table un récit aussi haletant qu’une aventure de James Bond, merci à lui ! Armés de bonnes résolutions et de diverses armes, les vétérans de Gloomhaven vont faire une excursion loin la grande ville dans le défilé de Mountain Pass. Ils sont accueillis par un éboulement provoqué par les occupants du lieu (on nous avait parlé de dragons mais on trouva surtout des archers et deux sortes de Démons). Julien, ayant peut-être oublié qu’il n’est plus un tank, part bille en tête et essuie les flèches d’un groupe d’archers qui réduisent ses PV à pas grand chose. Mais on ne le laisse pas tomber et, requinqué, il brille dans un rôle de soutien, en particulier en donnant des cartes de soin aux autres personnages. Neox, poursuivant son objectif personnel, court devant et ne fait rien qu’à ouvrir les portes des salles sans nous laisser le temps de souffler parmi les cadavres encore chauds. Ceci dit cela marche plutôt bien dans la dernière salle où plutôt qu’aller les chercher, ce sont les ennemis qui viennent à notre rencontre, étalant leurs attaques et économisant nos propres déplacements. Dans ces boyaux confinés, Dom a un peu de mal à gesticuler avec ses cailloux tandis que Julien inflige une mort subite à un Démon élite à 20 PV. Neox, fidèle à ses habitudes, prend le temps d’un détour par un coffre. Toute l’affaire est ainsi rondement menée. Les tunnels se poursuivent plus profond dans la montagne, encore de l’exploration en perspective.
Table 3, dite « Goldfinger » : sous la houlette de Doc Nico, nous dévoilons le splendide théâtre de Shakespeare – le jeu star de l’année 2015 qui arrive enfin sur nos tables. Sous un mécanisme très classique de sélection d’actions sur différents plateaux permettant de ramener des PV, voila une belle réussite, au thème parfaitement rendu (on costume les acteurs, on décore, on met l’ambiance, et on répète les trois actes). Nous avons même inauguré ce jeu avec son extension, les coulisses, qui lui donne un indéniable piment supplémentaire. Les PV sont chèrement gagnés à ce jeu, et pour avoir oublié que les éléments dorés en rapportent, votre serviteur, lesté d’une seule pépite, échoue à 18, dépassé au décompte final par Doc Nico avec 20 PV dont ceux d’une main dorée aux cinq doigts, et par Xel, 21, qui fit aussi briller son orfèvre, mais surtout son décorateur, en construisant un décor complet. Mickaël termine à 13, mais chacun gardera un souvenir brillant de cette représentation.
Table 4, dite « Vivre et laisser mourir » : à Dead of winter, François-René est à la manœuvre d’une table de 8 dont la moitié des joueurs termineront morts. La moitié des survivants gagna.
Table 5, dite « Spectre » : à ce Dungeon raiders nocturne, François-René chassa les spectres de la nuit.
Le 30 octobre 1974, Mohammed Ali l’emporte contre toute attente sur George Foreman par un KO debout à la 8e reprise et regagne son titre de champion du monde des poids-lourds perdu 7 ans auparavant. Foreman, plus jeune, plus costaud et champion en titre était pourtant le favori mais l’intelligence de Ali qui laissa Foreman s’épuiser dans la chaleur fit la différence et contribua à sa légende.
Difficile d’imaginer 44 ans plus tard l’ampleur de cet événement sportif hors normes, the Rumble in the Jungle, organisé à Kinshasa avec l’argent du dictateur Mobutu. Le combat de boxe fut précédé par un festival de musique de 3 jours avec entre autres vedettes James Brown, Celia Cruz, B.B. King et Miriam Makeba, et fut regardé en direct par 1 milliard d’humains, un quart de la population mondiale alors !
Avant de passer au CR de la soirée, une phrase d’Ali avec son mélange unique d’arrogance et de poésie « only last week I murdered a rock, injured a stone, hospitalised a brick ». Quant à Foreman, il s’est reconverti avec succès dans la promotion de barbecues électriques à son nom avec le slogan fameux « it’s so good I put my name on it! »
Table 1, dite « Contre toute attente » : un joyeux jeu chaotique pour démarrer la soirée de Xel, Camille, Axel, Nicolas-2, Tristan et VHN : Bang le jeu de dés / the Walking Dead, un rethème de l’univers western du jeu initial, avec des zombies. Un peu comme à Shadow Hunters, on part avec 6 joueurs en 3 groupes (2 Survivants, 3 Sauveteurs, 1 tout seul) et on tape un peu à tâtons. Seul le rôle d’Axel est connu au début et on voit assez vite que Tristan n’est pas dans son camp. VHN ayant pour objectif de trucider Axel, assis à l’opposé et au delà de la portée de son flingue, se fait oublier en prenant l’air bête. Mais une fois ses comparses (Tristan et Xel) refroidis, il fait parler la poudre et règle son compte au jeune lyonnais.
Table 2, dite « Rumble in the jungle » : une première partie de Lords of Hellas pour DocNico, Mickaël, Olive et Benjamin. Nous espérons qu’un protagoniste viendra témoigner sur le forum.
Table 3, dite « Float like a butterfly, sting like a bee » : quoi d’autre pour une soirée pré-Halloween qu’un Dead of Winter, un jeu où la nuit est sombre et pleine de terreur. Maïwen, Neox et Guillaume sont rejoints par un Vincent vespéral et une horde de zombies voulant s’inviter dans leur refuge. Vincent s’accoupla à tout ce qui passait et prospéra mais on oublia de verrouiller les portes et le groupe succomba à une vague de morts-vivants. Alors Vincent se révéla comme traître, mais n’ayant pu atteindre son objectif il perdit comme les autres.
Table 4, dite « Match du siècle » : la table 2 se coupe en deux et sa première moitié (Axel, Camille et N2) se lance dans Space Hulk:Death Angel. Il y a des cartes, c’est coopératif, mais qu’ont-ils à raconter ?
Table 5, dite « KO debout » : un classique un peu oublié, Glen More, regroupe l’autre moitié (Tristan, Xel et VHN). A trois, un joueur fantôme avance à coups de dé et chipe sous votre nez les tuiles que vous convoitiez. La machine Xel fait main basse sur la seule source de cubes verts et s’enclenche inexorablement, empilant les pièces de monnaie qui finissent par la dissimuler. Tristan a du mal à suivre tandis que VHN s’emmêle à son détriment dans les règles (en plus il s’aperçoit trop tard, c.a.d une fois son portefeuille vidé, qu’il n’y a pas de moyen certain de gagner de l’argent : les 6 pièces de départ sont précieuses !). A noter pour la prochaine fois : sans une carrière de pierres dès le début de la partie, il est difficile d’être compétitif. Xel finit avec 60 PV contre moins de 40 pour les deux lascars.
Table 6, dite « Poids lourd » : selon certains indices photographiques, il y a ensuite eu un Nosferatu. Mais avec qui ?
La bataille de Marignan, ville à 16 km au sud-est de Milan, prit fin le 14 septembre 1515 entre le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. C’est l’un des épisodes des guerres d’Italie commencées par Charles VIII en 1494 afin de contrôler le duché de Milan.
Première victoire du jeune roi François Ier, acquise dès la première année de son règne, elle fit environ 16 000 morts en seize heures de combat sur deux jours, fait inhabituel pour cette époque, et est devenue un symbole de la gloire du roi. Dès la victoire, le récit de la bataille est publié et raconté sur la place publique ou lors des prêches à l’église. Elle sert aussi à justifier une croisade imaginée par Léon X et que devait conduire François Ier. Dans le cadre de la préparation de cette croisade, est réécrit la geste de François Ier unique vainqueur à Marignan le jour symbolique de la Sainte-Croix, les alliés vénitiens disparaissant complètement du récit.
Plusieurs auteurs évoquent l’adoubement du roi par Bayard sur le champ de bataille de Marignan le D’autres ont considéré cette histoire comme un mythe, qui aurait été monté par demande royale, afin notamment de faire oublier que celui qui adouba François Ier lors de son sacre (le connétable de Bourbon, artisan de la victoire de Marignan) se rangea en 1523 du côté de Charles Quint. Pire, le connétable aurait été l’organisateur de la future défaite de Pavie, et donc de l’emprisonnement de François Ier.
En 1518, Léonard de Vinci organise au château d’Amboise les fêtes en l’honneur du baptême du dauphin et du mariage de Laurent II de Médicis avec une cousine du roi François Ier. À cette occasion, il reconstitue la bataille de Marignan par l’assaut et la prise d’un faux château construit avec des toiles clouées sur une structure de bois, François Ier paradant à cheval au milieu de 10 000 figurants. Cette image du roi chevalier se renouvelle en 1519 lorsque François Ier prétend à l’élection impériale. Après la défaite française de Pavie en 1525, des textes de propagande soulignent que la bataille de Pavie est insignifiante par rapport à celle de Marignan (« Tout est perdu, fors l’honneur »).
À la fin de son règne, le roi malade ne participe plus aux combats mais la propagande rappelle que sur les théâtres de bataille, François Ier est présent symboliquement tel le chef de guerre qu’il a été à Marignan. La défaite des Suisses fut un événement, car ceux-ci ont acquis, par leur discipline, une réputation d’invincibilité. Autre illustration de la propagande royale, des médailles ont été frappées sur lesquelles François Ier est associé à un grand chef de l’Antiquité, Jules César.
Quelques années plus tard à Lannion, batailles, gloires et adoubements hantaient les rêvs d’un peuple de joueurs.
Table 1, dite « Stratégie militaire » : Dom nous invite à la table de L’année du dragon, un jeu où, annonce-t-il, nous allons souffrir mois après mois de divers maux qui vont frapper les châteaux que nous tentons péniblement de construire. Une stratégie quasi militaire est ici requise pour planifier ses actions en préviison de ces événements fatals, d’autant que vous n’êtes pas le seul à y penser ! C’est ici que le rôle d’une piste d’influence, qui ne sert qu’à déterminer l’ordre du tour, prend tout son sens: si l’action convoitée est déjà prise et que vous ne pouvez pas payer votre colocation sur l’emplacement, votre stratégie si bien pensée peut dérailler subitement ! A l’issue de cetet année éprouvante, c’est Françoise qui crut tenir le haut du pavé (89), mais son adoubement fut contrarié par Dom (95), sous l’oeil admiratif de Pierre (78) et VHS (71).
Table 2, dite « Stratégie électorale » : à Quadropolis on brigue des mandats municipaux en essayant de faire fructifier sa ville. Maël et Nicolas II gagnent, mais comme il n’en faut qu’un dans le fauteuil, c’est Maël qui l’occupe grâce aux règles départageant les égalités. Petit Paul et Vincent-du-93 ont été quant à meux mis en minorité.
Table 3, dite « Amour et gloire » : ici, François-René régale avec sa nouvelle acquisition, Saint Seiya Deckbuilding, et, à l’inverse de Jean-Claude Dusse, il ne laissa à personne d’autre le soin de conclure. Olivier, Xel, Mickaël et Xof étaient pourtant sur le coup, c’est dire l’exploit.
Table 4, dite « Sainte-Croix » : à l’épreuve du carrefour de Dead of winter: a crossroads game on doute que nos croisés, Armand, Franck, Eric, Pierre et Thomas l’aient passé, l’hiver. Mais soyons bienveillants, le doute leur profitera sauf si le forum baisse le pouce.
Table 5, dite « Sophomore » : enhardie par son expérience de Freshman, la table 2 passe au stade Sophomore et rejoue à Quadropolis – mais en mode expert !
Table 6, dite « Fors l’honneur » : à chaque grande bataille, Francois Ier écrit à sa mère, régente et toujours fière de son « César triomphant ». Mais à Pavie (1525), c’est une défaite, et même le pire désastre militaire du règne. Le roi, assiégeur devenu assiégé, donc piégé, est passé à l’assaut, courageux, mais brouillon, contre l’avis des vétérans qui l’entouraient. Piètre stratège, il a placé son artillerie, l’une des meilleures d’Europe, derrière sa cavalerie, lui ôtant toute efficacité. La sixième guerre d’Italie tourne à la catastrophe : le Milanais est reperdu, le duc de Bourbon, passé du côté de Charles Quint, a attaqué la Provence, bombardé Marseille, pris Aix. Et le roi est fait prisonnier à Pavie, où de grands capitaines sont tués. Dans sa lettre du 25 février 1525, le roi écrit « Madame, pour vous avertir comment se porte le ressort de mon infortune, de toutes choses ne m’est demeuré que l’honneur et la vie qui est sauve. » L’histoire en a retenu cette citation « incontournable » mais tronquée: « Tout est perdu fors l’honneur ». Et, à Nebula c’est ce qui arriva à Doc Nico (18), coiffé par Marie-Anne après une valeureuse joute, qu’observait, impuissant, le grand Vincent (15).
Table 7, dite « Chanson de geste » : Doc Nico, Jack, Marie-Anne, Thierry et Matisse entonnent de concert une chanson de geste victorieuse à Time bomb.
Table 8, dite « Connétable » : à Warhammer 40 000, nos retrouvons Baptiste, auquel le rang de connetable va si bien, et quelque manant de passage. En dire l’issue serait lui faire injure.
Table 9, dite « Alliances vénitiennes » : à Codenames nous retrouvons les Rouges (Dom, Xof, Pierre, Xel, Nicolas II) et les Bleus (Vincent-du-93, VHS, Maïwen, Francois-René, Doc Nico). Une partie qui ressembla à un jeu de cache-cache dans le bal d’un palais vénitien, entre indices androgynes et assassins masqués:
Rouges 1-0: fait inédit, le même indice Neige est lancé par les Rouges, puis les Bleus, sur une intuition géniale de votre serviteur qui rebondit sur Eau et Classe, mais la Mort a scellé la victoire des Rouges dans une jolie triangulation (Point, Chute, Boîte)
Bleus 1-1: les Rouges glissent sur un Haricot-Râme, puis se font hara-kiri avec l’assassin Bois dévoilé sur un Trirème fort dangereux
Bleus 2-1: victoire sur le fil des Bleus qui s’y prennent à deux fois pour trouver Paysage (Banc, Etoile, Ile)
Bleus 3-1: dans une histoire de racines, les Rouges sont pénalisés sur une énorme faute (indice Bisounours pour trouver Bise !) alors que les Bleus ont rusé en arguant des racines grecque et latine différentes entre Coeur et Cardiologue. Quant à Doc Nico, pour Bise, il aurait misé sur Lalou Bize-Leroy, alias LBL, la co-gérante au nom de libellule et à la taille de guêpe de la Romanée Conti (le jour de ses obsèques, elle recommande un Chambertin 1955, avis aux amateurs). Quant à Dom, à l’indice Savoureux, il a foncé sur Carotte, parce que pour un lapin, c’est savoureux. Dom est-il un lapin ?
Bleus 3-2: Maïwen dévoile son jeu: quand elle dit Préliminaires, elle pense (Main, Bouche, et Boxer), mais éloignez-là des Bourses, c’est l’assassin !
Le 31 août 1935, on rapporte que Alekseï Grigorievitch Stakhanov et ses trois collègues ont extrait 102 tonnes de charbon, un record, en 5 heures 45 minutes de travail, soit 14 fois le quota. Lors d’un concours organisé par le Komsomol, ce haveur du Donbass sera érigé en exemple par la propagande soviétique pour tous les ouvriers de l’URSS. Cette promotion du sacrifice personnel et de l’émulation entre travailleurs pour le bien du Parti a reçu le nom de stakhanovisme.
Stakhanov a fait carrière à la mine de « Tsentralnaïa-Irmino », qui a toujours des performances plus basses que le reste de la région quand Stakhanov y est affecté, en 1927. En 1933, il est affecté à l’équipe des perforateurs. Les mineurs utilisent des piolets pour détacher le charbon, puis le mettent dans des wagons et le font sortir de la mine par des chevaux. Allongé sur le côté ou sur le dos, le mineur perfore le charbon et s’occupe de surélever le plafond de la mine quand il n’a plus la place de passer. Stakhanov propose d’avoir un mineur chargé de la perforation, un autre du chargement du charbon sur les wagons, un autre de surélever le plafond de la mine quand c’est nécessaire et un dernier menant le poney, plutôt qu’un seul enchaînant toutes ces tâches. Plutôt qu’un piolet, Stakhanov utilise une perceuse minière, qui pèse très lourd et exige une formation préalable.
Ce record est donc d’abord le fruit d’une révolution profonde de l’organisation du travail, et sa véracité sera contestée. Selon l’historien expert en mouvement stakhanoviste Igor Avramenko, le travail du mineur à l’époque relevait aussi bien de l’extraction du charbon que de la consolidation des parois de la galerie au fur et à mesure de son avancement. Toutefois, Stakhanov a été déchargé de cette dernière tâche qui fut partagée entre deux de ses collègues. Les supérieurs de Stakhanov ont omis d’en parler pour amplifier l’effet de l’exploit de leur héros en devenir. Son exemple est d’abord publié dans le journal local Kadievsky Proletary, puis repris par La Pravda à l’initiative. Il apparaît même sur la couverture du magazine Time.
Entre 1974 et 1977, il donnera de nombreuses interviews à divers médias, dont ceux de pays communistes de l’Europe de l’Est, où il dénoncera l’attitude des ouvriers qui ne vont pas assez vite au travail, ou qui ne produisent pas assez. En 1977, il meurt d’une crise cardiaque.
Enfin, ultime manifestation de la propagande, son véritable prénom n’était pas Alekseï, mais Andreï. À l’époque, une erreur de frappe dans l’article de La Pravda relatant son exploit l’aurait rebaptisé. À ce propos, selon une version, Stakhanov aurait écrit une lettre à Staline demandant la rectification, à quoi ce dernier aurait répondu que La Pravda ne commettait pas d’erreurs. Selon l’autre version, c’était le secrétaire particulier de Staline qui aurait évoqué le sujet et, là aussi, Staline aurait dit « Alekseï… un beau prénom russe, il me plaît tout autant », après quoi Stakhanov serait devenu officiellement Alekseï.
A Lannion, 83 ans après cet exploit, les stakhanovistes du jeu étaient en plein labeur à Lannion, où ils ont ouvert la voie à pas moins de trois nouveaux jeux, admis avec fierté dans l’académie des outils officiels de Parties Civiles !
Table 1, dite « Mouvements de pionniers » : à Founders of Gloomhaven on construit les fondations du célèbre jeu d’exploration. Julien présente ce nouvel opus, et convainc quatre fortes têtes de rejoindre sa table. Tristan sera le plus productif (35) devant Neox, qui mérita aussi d’être mentionné (33). Mickaël et Julien en ont pris de la graine pour améliorer leur productivité à ce jeu très calculatoire.
Table 2, dite « Petites mousses » : ici, une nouvelle découverte, déjà annoncée dans ces pages: le troisième rejeton de la grande famille de Brass: Brass: Birmingham. Contrairement à la version Lancashire, qui ne s’est détournée du modèle que comme on touche à la constitution, d’une main tremblante, il s’agit ici d’une variante avec des modifications très sensibles: nouveaux bâtiments, nouvelle carte, et surtout, au lieu de vendre dans des ports, on boit de la bière, qu’il faut d’abord avoir produite, et qu’on ne peut acheter au marché extérieur (qui lui a disparu). En somme, on est passé des petits mousses de navires aux petites mousses des bariques… Cette partie inaugurale fut remportée par Thomas (177), à tout seigneur tout honneur, grâce à un réseau de rails tentaculaire. Votre humble serviteur s’est lui consacré à la production, et malgré quelques jolis coups, doit s’incliner (155), tandis que Xel culmine à 136. Cette nouvelle version est intéressante, bien présentée (surtout dans cette version kickstarter où l’on paye avec de magnifiques jetons de poker), et permettra de renouveler le genre pour les fans.
Table 3, dite « Nomenklatura » : à Rajas of the Ganges, Thibault revisite la nomenklatura version indienne, et gagne d’un tour devant Vincent-2.
Table 4, dite « Burn out » : à Dead of winter on vit François-René, Paul et Maïwen mourir d’épuisement. Cette dernière perdra même un n dans cette lutte sans fin.
Table 5, dite « Salaires de haveurs » : à Hanabi, les protagonistes de la table 3 réalisent des scores honorables: 4-4-4-3-2. Cet effort qui n’a rien de stakhanoviste ne mérite pas une ligne de plus sur leur fiche de paie.
Table 6, dite « Ration double » : Thibault remet le couvert à Rajas of the Ganges – faisant, outre Vincent-2, deux nouvelles victimes: François-René et Maïwen.
Table 7, dite « Artillerie lourde» : dans l’univers imposant de A song of ice & fire: TMG, les Starks (Xof) ont laminé les Lannister (Jack).
Table 8, dite « Le bon wagon» : à Condottiere, un jeu qui revisite l’introuvable unité italienne mais que nous abordons avec un livret de règles en chinois, des six joueurs présents au départ, deux terminent dans le bon wagon avec 4 conquêtes. Cest Thomas qui s’impose à Mickaël dans un duel final.
Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus était solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison, accusé d’espionnage sur la foi d’une analyse graphologique truquée.
L’affaire Dreyfus commence un an plus tard avec la révélation de son innocence. Elle va secouer l’opinion publique en France et dans le reste du monde pendant plusieurs décennies. Le dénouement aura lieu le 12 juillet 1906 avec sa réhabilitation par la Cour de Cassation.
C’est de cette affaire que naîtra en France la figure de l’intellectuel, suite à la célèbre interpellation d’Emile Zola, mais aussi la première idée d’un État nouveau. Un jeune journaliste hongrois d’origine juive, Theodor Herzl, suit l’Affaire dès le premier procès de Dreyfus. Révolté par l’antisémitisme français, il en conclut à la nécessité de créer un État juif pour accueillir ses coreligionnaires et publie un livre pour les en convaincre. L’idée originelle d’Israël est ainsi née de l’injustice faite à Dreyfus.
123 ans après, en souvenir de cette affaire et ses conséquences, chaque table de cette soirée sera parrainée par un intellectuel en rapport avec le jeu qui y fut joué, et une suggestion de lecture sera proposée pour prolonger l’effet de la partie.
Table 1, dite « Terre-patrie » : comme une gourmandise patiemment convoitée, Projet Gaïa se dévoile sous l’oeil énamouré de son papa Neox, et couvé par tata Xel et tonton Tristan. Ce petit frère de Terra Mystica invite à poursuivre les terraformations dans l’espace lointain, et même à y conclure des alliances interstellaires. Tristan croyait fermement l’emporter, mais c’est Neox qui sprinte au dernier tour pour conclure, 219 à 205, tandis que Xel, plus soucieuse de son empreinte écologique, culmine à 120. Lecture suggérée: « Terre-patrie », Edgard Morin
Table 2, dite « Surveiller et punir » : Michal initie Pierre et Elouan à Lettres de Whitechapel, il y joua bien sûr le rôle de Jack, et comme de bien entendu parvint à ses fins sans être démasqué. Lecture suggérée: « Surveiller et punir », Michel Foucault
Table 3, dite « La fin de l’histoire » : de cette table de Dead of winter on retiendra une grosse baisse de moral, et que tous y succombèrent: François-René, Nicolas II, Frank, Mickaël et jusqu’au traître Guillaume. Lecture suggérée: « La fin de l’histoire », Francis Fukuyama
Table 4, dite « Printemps silencieux » : Votre modeste serviteur initie Xof et Sophie à Reef encounter, une table sliencieuse comme l’hécatombe écologique qui sévit depuis 1962, et fort peu belliqueuse, mais qui se conclut par la victoire fracassante de Sophie, qui profite à plein de l’exubérance rose-orangée qui s’est emparée de la table de marque (41 de ses 54 points). VMS suit avec 42, étant moins juteux sur les oranges, Xof, avec 34, étant pour sa part pénalisé de n’avoir pas vu la vie en rose. Lecture suggérée: « Printemps silencieux », Rachel Carson
Table 5, dite « L’étrange défaite » : à Warhammer 40K, Julien de Paimpol et Baptiste, isolés dans la cuisine, ont subi une étrange défaite, celle de la compagnie des hommes. Lecture suggérée: « L’étrange défaite », Marc Bloch
Table 6, dite « La sagesse des mythes » : à Mythic battles Doc Nico s’allie à François-René, sage décision, et victoire sans appel 4-0 face à Guillaume et Mickaël. Les perdants ont eu tout loisir d’observer le magnifique travail de peinture des pièces de ce jeu, que son créateur nous autorise aimablement à reproduire ici.
Une partie sérieusement entâchée cependant d’une grossière erreur de mise en place. En effet, pour le jeu en équipe on fait un déploiement comme à 2 joueurs avec 7 omphalos, ce qui change tout. Le coupable va de ce pas se faire flageller en place ludique. Lecture suggérée: « La sagesse des mythes », Luc Ferry
Table 7, dite « Le lys et la cendre » : Tristan remporte la première manche à Splendor comme on cueille un lys, puis se fait suprendre par Doc Nico qui remporte de rang deux manches au goût de cendre. Ce n’était pas la soirée du Trotski tregorrois ! Lecture suggérée: « Le lys et la cendre », Bernard-Henri Lévy
Table 8, dite « La richessse des nations » : à cette table de Cash ‘n guns, on apprit que les dollars et les armes sont les deux choses les plus importantes en ce bas-monde. Peu convaincu de la chose, votre humble chroniqueur acheta des tableaux, puis quitta tôt la scène, occis par un tir perdu, tandis que François-René fit fructifier jusqu’au bout son magot, qui culmina in fine à pas moins de 272 000 $. Lecture suggérée: « La richessse des nations », Adam Smith
Table 9, dite « Qu’est-ce que les lumières ? » : tout ce qu’on peut relater de cette table nocturne de Dungeon raiders, c’est une déconfiture généralisée, où personne ne vit la lumière – et à laquelle le chroniqueur n’eut pas sa part, ayant opportunémment quitté les lieux. Lecture suggérée: « Qu’est-ce que les lumières ? », Emmanuel Kant
« L’ensemble des organisations sociales d’un peuple est toujours marqué par un style, elles forment des systèmes. Je suis persuadé que ces systèmes n’existent pas en nombre illimité, et que les sociétés humaines comme les individus […] ne créent jamais de façon absolue, mais se bornent à choisir certaines combinaisons dans un répertoire idéal qu’il serait possible de reconstituer. En faisant l’inventaire de toutes les organisations sociales observées, de toutes celles imaginées […] on parviendrait à dresser une sorte de tableau périodique comme celui des éléments chimiques, où toutes les organisations réelles ou simplement possibles apparaîtraient groupées en familles, et où nous n’aurions plus qu´à reconnaître celles que les sociétés ont effectivement adoptées. »
Voici définie, par Claude Levi-Strauss, la méthode structurale dans un passage célèbre de Tristes Tropiques (1955), son livre le plus diffusé. Le grand anthropologue aurait eu 109 ans ce mardi et il aurait été intéressant de le voir faire la carte du système Parties Civiles…. En attendant, cette soirée se trouva sans chroniqueurs encartés, et vous est ici contée de seconde main. Le forum en répondra au plus près du réel !
Table 1, dite « Le regard éloigné » : C’est en portant le regard au lointain que Xel, Jean-Yves et Baptiste ont vu Neox prendre la tangente à Russian Railroads.
Table 2, dite « La pensée sauvage » : ici, une bande de joyeux drilles s’est étripée à Fight for Olympus.
Table 3, dite « Tristes tropiques » : dans l’atmosphère glaciale de Dead of Winter on était loin des tropiques mais ça ne fut pas forcément triste.
Cette année encore, Parties Civiles est devenu, le temps d’un week-end, le partenaire très particulier du festival Scorfel !
Impossible de recenser toutes les tables jouées lors de ce week-end, mais de l’univers post-apo de Dead of Winter aux laboratoires de Bios: genesis ou Pandémie:contagion, de l’univers écarlate de Mission: planète rouge aux lueurs rougeoyantes de Flamme rouge en passant par l’incontournable tournoi de Kingdominos, ou encore les tables à rallonge d’un Nosferatu ou un Lien de sang nocturnes, la ludopathie de nos chers et tendres membres a accusé une sévère rechute !
Certains se sont même compromis dans une murder party très réussie revisitant l’univers de Mysterium, ou dans un escape game dont ils ont été libérés, à leur détriment.
Une question se pose donc à l’issue de ce week-end de joutes enflammées: c’est grave, docteur ? On en jugera par soi-même dès mardi, où nos parties reprendront leur cours. Nous y serons rejoints par une poignée de cobayes dûment contaminés à notre contact durant leur passage au festival. Qu’ils viennnent, nous les attendons, et que la force soit avec eux !