Séance de VENDREDI 13/12/2024

Une belle affluence en cette soirée de festivités de fin d’année, où chacun était venu fêter l’avènement d’Henri IV, un 13 décembre, comme plus personne ne l’ignore. Né à Pau, assassiné par un catholique fanatique à Paris, il fut une victime des guerres de religion. Mais à une soirée où vin chaud, gâteaux, biscuits et tartes répandaient leurs odeurs, l’heure n’était pas aux querelles de clochers. Elle était à l’émerveillement de la découverte des nouveaux jeux, choisis avec amour par une commission qui avait fait bien plus qu’expédier les affaires courantes.

Table 1, dite : « Verres galants » : verres en main, à Architectes du royaume de l’Ouest deux jeunes gens aussi bien nés que bien élevés se donnent la réplique, et Steven l’emporte 34 à 26 sur Picsou.

Table 2, dite « Martyr éternel » : alors que les premières Lueurs se lèvent, Aube se dévoile. C’est bien le jeu déjà connu sous le nom de Lueurs qu’on joue ici, apporté par Gilles, son possesseur, même si Aube figure en gros sur la boîte. A l’issue d’une partie haletante où certains on fait les bons choix stratégiques (orienter les prises de dé qui favoriseront les cartes), d’autres s’en détournent et le résultat s’est vu, avec un grupetto qui peinait à suivre (Marie,61, Dom, 79). En haut de la course, François s’est vu vainqueur, mais avec 128 contre 114, Marie-Anne le poignarde au coin de la dernière rue, le laissant martyr éternel. Gilles, 101, complète le podium d’une soirée étirée jusqu’à l’extrême.

Table 3, dite « Pas très catholique » : à Hansa Teutonnica nous retrouvons un quarteron de jouteurs aguerris, Tristan, JérômeC, Mickaël et Thomas. C’est ce dernier qui s’impose, de trois petits points et de manière pas très catholique de son propre aveu. Protestant, les trois autres ont forcé le bon roi à remettre le couvert, mais on ne saurait vous en dire plus.

Table 4, dite « Accident de l’histoire  » : Pierre-Yves, Caroline, Faline et Nolwenn se lancent dans un Res Arcana, mais Caroline met malencontreusement fin à la partie.

Table 5, dite « Popularité posthume » : On prête à Henri IV cette réflexion sur le tard : « Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres, mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m’aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais ». La méditant, à Cthulhu: Death May Die Jérôme, Xof, François-René et Younaël ont scellé une victoire mais compté deux morts.

Table 6, dite « Sainte trinité » : retour de Spirit Island où Marc, Olive et Julien, autant dire la sainte trinité du jeu à rallonge, étaient encore en joute à la nuit déclinante dans une partie dont la gestation fut presque aussi longue que celle de l’édit de Nantes.

Séance de VENDREDI 18/11/2022 à Servel

Quatre tables dans deux salles et de nombreuses averses pour cette soirée de jeux qui dura fort tard en cette première nuit froide. La température dépassa rapidement 19°C mais juré, ce n’était pas le chauffage mais les cervelles overclockées de participant(e)s joyeux et concentrés.

Rappelons enfin que Dimanche on joue, au même endroit à partir de 14h.

Table 1, dite « moyenâgeuse » : Il avait été beaucoup joué en 2011-2012 mais après une apparition en 2015 n’avait plus fréquenté les tables de Parties Civiles. Revoici Ora & Labora, jeu habile de gestion du maître Uwe Rosenberg où on développe son territoire au moyen-âge, avec une abbaye et toutes sortes de bâtiments qui produisent et transforment une quizaine de ressources différentes. Le jeu présente des aspects originaux : la roue de ressources comme dans la Route du Verre mais fonctionne différemment, la possibilité d’activer moyennant paiement un bâtiment adverse avec un meeple adverse.

Pour cette redécouverte on choisit le mode France (tout est biface, il y a aussi  l’Irlande) et la partie courte en 12 tours où les ressources tombent généreusement du ciel (d’ailleurs à la fin tout le monde nageait dans les tuiles). Les règles sont simples mais on ne peut pas tout faire, il faut choisir et bien planifier ses productions ainsi que ses achats et placements de bâtiments, il y a un aspect spatial dans son développement territorial.

Les axes stratégiques choisis par chacun(e) se reflètent dans le décompte des points : Marie-Anne a maximisé l’effet de ses 5 agglomérations  (85 PV), Dom a acheté les bâtiments les plus riches en PV (84 PV malgré l’art de la redoutable M-A de lui chiper sous le nez ceux qu’il convoitait) et Xel qui a fait produire une merveille à 30 points par M-A domine sur les tuiles ressources (50 PV). Quand on fait les sommes le résultat final donne Dom vainqueur (164), Marie-Anne (153), Xel (136) et François (126). Maintenant que tout est bien calé dans les têtes, nous sommes prêts pour la version longue avec 24 tours, plus de meeples et des ressources qu’il faudra se fatiguer à aller chercher. Finie l’abondance, quoi.

Table 2, dite « looongue » : Olive, Samuel, Mickaël et Arakis découvrent Boonlake, un jeu d’Alexander Pfister qui rappelle (peut-être) son Great Western. Très longue partie dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 3, dite « baffable » : Frank et Evan s’affrontent à coup de dés et de monstres dans King of Tokyo. Partie probablement courte dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 4, dite « semi-héroïque » : Massive Darkness mérite son nom, une grosse boite avec du matos dedans. Ce soir c’est la Saison 2 qui est inaugurée par OlivierB, F-R, Neox et Gilles, la première avait été vue en 2017. Ils ont eu le temps de jouer deux scénarios de ce dungeon crawler coopératif, tous deux s’achevant par une victoire des aventuriers. Bon, on me dit que pour le second la tactique gagnante a consisté à s’enfuir au bon moment. Ce qui compte, c’est le résultat, non ?

Table 5, dite « vertueuse » : Début de soirée avec un quasi-classique, Architectes du Royaume de l’Ouest, pour Baptiste (grand fan de la trilogie), Tristan et Steven. Déroulant une stratégie le conduisant au sommet de la cathédrale en cumulant les points de vertu, c’est Steven qui s’impose. Tristan et Steven remettent ça avec un duel de Twisted Fables. A ce deckbuilder très asymétrique, Tristan (Belle au bois dormant à catogan) l’emporte de peu sur Steven (Petite fille aux allumettes apparemment mouillées).

Table 6, dite « apothéotique » : Les tables 1 et 4 fusionnent pour le Codenames final. Faute de la version maison c’est avec la boîte Iello qu’on jouera. Les trois manches des Bleus (F-R, M-A et V-H-N) et des Rouges (François, Gilles et Xel) ont été serrées, avec de belles remontées et parfois une tendance à trouver un mot adverse par tour. A un partout c’est la paire Xel/Dom qui va trancher la partie. La première égare son équipe avec Empereur 3 (pour Pingouin, Guide et Classe), elle avait négligé Palais. Le second voit juste avec Pupille 3 (Iris, Vision et Noir). On se retrouve cependant à 7-6 , il reste deux mots à trouver pour chaque équipe ; le Démasqué 2 bleu révèle Espion puis Prise (au lieu de Tuile). Les rouges ont leur chance : leur Gambas 2 les mène à Orange puis, suite à de longs conciliabules, à Licorne (en partie pour une sombre histoire de Kim Jong Un) au lieu de Classe (peut-être que Metro 2 aurait mieux fonctionné). Les Bleus peuvent alors conclure.

Séance de VENDREDI 15/07/2022 à SERVEL

Une révolte réprimée par la police, entraina la mort de 89 personnes à Vienne le 15 juillet 1927. Lors de cette « révolte de Juillet « ou Wiener Justizpalastbrand en allemand (incendie du palais de justice de Vienne), les manifestants incendient le palais de justice à la suite d’une décision contestée. Dans cette une période agitée, l’Autriche connut des affrontements violents entre les partis politiques de droite (chrétiens sociaux, CS) et de gauche (sociaux démocrates, SDAP). Ces deux partis avaient formé dans les années 1920 des troupes paramilitaires. Des affrontements eurent lieu entre ces deux groupes le 30 janvier 1927 à Schattendorf, faisant deux morts. Trois vétérans, membres d’une milice de droite, furent inculpés pour ces morts et jugés par un tribunal de Vienne. La décision du tribunal fut diffusée le soir du 14 juillet. Après 11 jours de débats, les jurés décident d’acquitter les trois accusés. Cette décision jugée partiale par la gauche (les CS étant au pouvoir) déclencha une immense manifestation le lendemain.

La première colonne de manifestants qui atteignit le Ring essaya en vain de prendre d’assaut le bâtiment de l’Université de Vienne. Le Ring se remplit peu à peu et des rixes eurent lieu près du Rathaus. Les manifestants lancèrent ensuite des pierres sur les cordons de sécurité protégeant le bâtiment du Parlement autrichien. Ils furent repoussés par la police aux abords du palais de justice. Ce bâtiment, représentant aux yeux des manifestants la justice partiale, fut pris d’assaut. Les manifestants commencèrent à détruire les vitres, le mobilier et les dossiers. Un inconnu entré dans le palais de justice mit le feu au bâtiment. Les pompiers ne purent pas y accéder et leurs tuyaux furent coupés.

Le chef de la police demanda au maire de Vienne de faire intervenir l’armée fédérale, la police n’étant pas préparée pour ce genre d’incidents. Le maire de Vienne refusa, tout comme le ministre de l’armée. Il demanda alors à la police, armée de fusils, de repousser les manifestants par la force. Les premiers coups de feu furent tirés en l’air puis sur la foule qui commença alors à se retirer vers la banlieue.

Le chancelier fédéral Ignaz Seipel, prêtre membre du parti des chrétiens sociaux, refusa de démissionner ainsi que de gracier les manifestants arrêtés. 30 000 Autrichiens se retirent de l’Église catholique. Le climat politique fut empoisonné par cette répression policière et la population s’éloigna du gouvernement. La révolte de Juillet signe la cassure définitive entre le CS et le SDAP et est considérée par de nombreux historiens comme la première étape vers la guerre civile de 1934.

Pour sortir de cette crise, on décida de renforcer le pouvoir exécutif. À droite, le parti nazi, et à gauche, le SDAP, deviennent de plus en plus forts. Le CS décide d’empêcher les prochaines élections. Après tout, le régime présidentiel d’Hindenburg en Allemagne montre qu’il est possible de gouverner un pays sans parlement. Le 4 mars 1933, le parlement s’auto-dissout. Pour le chancelier Dollfuß, le parlement a montré qu’il n’était pas capable de fonctionner et déclare le 7 mars qu’il gouvernera sans lui. Le 15, une session du parlement est organisée par quelques députés, mais empêchée par le gouvernement. Plusieurs mesures annoncent un changement idéologique, le passage d’un État démocratique à un État autoritaire : le republikanische Schutzbund est dissous et les Heimwehren s’organisent en milices. Le SDAP réagit en créant un mouvement à l’intérieur du parti, les socialistes révolutionnaires. Ils prônent la résistance armée en cas de dissolution des partis, d’interdiction des syndicats, d’attaques contre Vienne la rouge, et de constitution fasciste.

Des difficultés apparaissent entre l’Autriche et l’Allemagne, même s’ils sont des États autoritaires et idéologiquement proches. Pour Hitler, Dollfuß ne va pas assez loin, n’est pas assez radical. Il souhaite prendre le pouvoir en Autriche. Des attentats sont perpétrés en Autriche par les nazis, et le parti est interdit en juin 1933. Dolfuss se décida à passer à l’action de façon décisive contre les socialistes le 12 février 1934, après que son suppléant eut déclaré : « Nous allons commencer à nettoyer l’Autriche. Nous allons faire le travail à fond ». Une guerre civile éclate. Le gouvernement ordonne des perquisitions pour trouver des armes chez les anciens membres du republikanischer Schutzbund. Ceux-ci se défendent, provoquant des combats de rues avec la police et l’armée. On dénombre 1500 morts et blessés. Certains représentants du SDAP sont exécutés et le parti interdit. Les autres fuient à l’étranger. Le régime en place en sort renforcé car son principal opposant est éliminé.

Malgré la défaite, le fait que le mouvement socialiste autrichien ait finalement combattu le fascisme, plutôt que de capituler, comme en Allemagne, fut une source d’inspiration pour les antifascistes d’autres pays. « Plutôt Vienne que Berlin » devint un slogan autour duquel une nouvelle aile gauche s’organisa dans plusieurs partis sociaux-démocrates européens. En juillet 1934, les nazis autrichiens tenteront un coup d’État. Il échoue et fait 270 morts. 13 personnes sont exécutées et 4 se suicident avant. Le chancelier Dollfuß est assassiné. Pendant ce coup d’État, l’Allemagne reste neutre, pas encore assez forte militairement pour intervenir, attendant son heure.

95 ans après, à Lannion, de sourdes batailles éclatèrent.

Table 1, dite « Vengeance à venir » : à Nemesis (déesse de la juste vengeance des dieux dans la mythologie grecque) on déplora un mort, Killian, tombé prématurément. François-René termine sur orbite, grâce à l’aide d’Axel, qui le rejoignit dans cette issue victorieuse. Xel termina vivante mais incapable de remplir ses conditions de victoire, resta enfermée avec un stock de munitions impressionnant. Une vengeance est à prévoir.

Table 2, dite « Manœuvres préparatoires » : les aventures de Batman shadow of the bat rassemblent les deux Olivier, Fabrice et Steven. Ils ont gagné les deux scénarios introductifs, en attendant de passer aux choses sérieuses.

Table 3, dite « Révolte de Juillet » : à l’invitation d’Arakis, Thomas et Gilles rejoignent la table de Architectes du royaume de l’Ouest. Le doux Gilles se révolte, et engrange une victoire très serrée, puis une autre à Wildspace (deux parties jouées), où Arakis s’impose également.

Wild Space - Test jeu de société - Akoa Tujou

Table 4, dite « Procédures et artifices » : après quelques cogitations, Dom et François emmènent Adrianne au pays de Keyflower. Débutante à ce jeu, elle se constitue rapidement un tableau impressionnant, permettant d’activer de nombreuses actions, et réussit à s’emparer d’une tuile convoitée lors de l’Hiver. Sa partie toute en maîtrise se solde par un 47, insuffisant pour contrer Dom (70), qui caracola en tête avec des artifices procéduraux judicieusement planifiés. François termine avec 57 à l’issue d’ne partie catastrophique pour la déplacement de ses ressources, sauvé par trois tuiles bonus qui lui rapportèrent 36. Les mêmes enchaînent à Hanabi, où leurs feux d’artifice récoltent le score de 21 (« extraordinaire, restera gravé dans les mémoires »).

Séance de VENDREDI 08/10/2021 à Servel

C’était la semaine des prix Nobel. Celui de Chimie, pour l’invention simultanée dans deux labos de la catalyse organique asymétrique est un exemple de belle science qui se diffuse dans l’industrie. Celui de Médecine, pour l’élucidation des mécanismes de la sensibilité au chaud et à la pression, sera apprécié par ceux et celles qui poussent des cubes en se faisant chauffer le cerveau. Quant à Katalin Karikó et Drew Weissman qui ne l’ont pas eu pour leurs travaux sur l’ARN messager, ce n’est qu’une question de temps.

NB : l’étourdi petit reporter ayant égaré ses notes, il invite à la tolérance vis à vis des éventuelles erreurs ou approximations qui pourraient suivre.

Table 1, dite « Heavy Vital » : Du riche, du lourd et du long (2h du matin ?) avec On Mars auquel s’attaquent Xel, Christophe, Mickaël et OlivierB. Les scores sont étonnament serrés au terme de la partie : 81 PV pour Xel à qui un ultime bonus permet de coiffer Xof (80) qui semblait devoir s’imposer, Mickaël et Olivier suivant avec 77.

Table 2, dite « Canal fatal » : Plusieurs jeux de Stefan Feld plus ou moins épuisés, dont le fameux Macao, seront prochainement réédités. Dans la liste il y a Bruges, un jeu poids-moyen où on se construit un tableau à l’aides de cartes multi-usages, et avec juste ce qu’il faut d’événements déplaisants (conséquence maligne du tirage des dés en début de manche) et de croche-pied aux autres joueurs pour ne pas en faire un exercice d’optimisation. Dom y guide Marie-Anne, Neox et Vincent. Le premier aura beaucoup pesté, voire couiné quand Vincent barbote les 3 sous qu’il avait gardés pour améliorer sa réputation en début de manche. Neox joue à fond la carte des canaux, Marie-Anne développe son tableau et Vincent fait un peu de tout. Au final, c’est surpris que VHN (limite drama queen quand même), ayant négligé les canaux, la réputation et les badges d’excellence finit en tête avec 54 PV, grâce à une dernière carte lui ajoutant 8 points. Suivent Neox , Marie-Anne et Vincent avec une bonne quarantaine de points.

Table 3, dite « Marche triomphale » : 3 joueurs de Paladins du royaume de l’Ouest agrémenté de son extension City of crowns : Baptiste, Stéven et Olive. Forcément on se dit que les premiers partent avec un avantage puisqu’ils y ont joué peu avant, mais Olive affirme connaître, même pas peur. C’est pourtant Stéven qui s’impose avec un score implacable.

Table 4, dite « Quadrilatérale » : Deux têtes récentes, Adriane et Marianna, et deux têtes venues voir, Aline et Fathia, pratiquent la géométrie sous le signe du carré. Elles commencent par enchaîner 2 Azul remportés successivement par Adriane puis Marianna. Elles concluent par un Kingdomino qui couronne une joueuse.

Table 5, dite « Temps des cathédrales » : une partie des Architectes du royaume de l’Ouest (la passe de deux pour Shem Phillips) regroupe Fabrice, Fred, Samuel et Vladimir, un nouveau venu déjà expérimenté en jeux (amateurs du Trône de Fer, passez-lui un mot sur Discord). C’est Samuel qui, menant à la fois sur la construction de la cathédrale et la piste de vertu, est canonisé.

Table 6, dite « Bouquet final » : Comme au bon vieux temps, on fusionne les tables 2 et 5 pour conclure sur un Codenames, cela se mange sans faim pendant que les tables 1 et 3 jouent encore et encore. Côté Rouge, juste Fred et Dom, comme ça pas de palabres au sein de l’équipe. En face, les Bleus alignent Vincent, Fabrice et Marie-Anne.

Séance de VENDREDI 08/11/2019 à Servel

Dans la soirée du 8 novembre 1895, il n’y a rien à la télé. Wilhelm Röntgen fait des expériences où il étudie la propagation des rayons cathodiques (en fait des faisceaux d’électrons) produits dans un tube de Crookes. Il découvre par hasard qu’un papier photosensible placé en arrière du tube luit, même si on interpose des matériaux d’opacité variable (papier, aluminium, bois mais pas le plomb). Intrigué par ce paradoxe et poursuivant ses investigations sur ce nouveau rayonnement qu’il nomme « X » (comme l’inconnue en maths), il constate qu’il peut impressionner le papier photographique et qu’il permet de distinguer avec un certain contraste les organes et les os du corps humain. La main de sa femme est ainsi entrée dans l’histoire des sciences tandis que le mari pionnier sera récompensé par le premier prix Nobel de physique en 1901.

Les applications médicales et récréatives (attractions de foire) se développeront rapidement mais il faudra du temps pour comprendre les effets néfastes des rayons X et nombre des pionniers de la radiologie seront amputés des doigts ou de la main. Propulsons-nous maintenant 124 ans en avant.

Table 1, dite « Rayonnement » : et revoila Tapestry, inauguré mardi, avec cette fois quatre joueurs (Neox, Lucas, Tristan et Julien). Les règles avaient été bien bûchées et la partie a eu une durée plus raisonnable. Les joueurs qui découvraient tous ont rayonné dans diverses directions de développement, avec une tendance expansionniste pour Julien (au détriment de Tristan semble-t-il) et bétonniste pour Lucas. Ce dernier, avec le personnage de l’Architecte, a méthodiquement construit son plateau individuel et l’a emporté avec une avance confortable. Il rayonnait après sa victoire.

Table 2, dite « Pionniers » : poursuite de la campagne de Descent pour Olivier3, Frédéric, Frank et Paul qui explorent toujours plus loin. Cette soirée est récompensée par une victoire collective contre l’intelligence de l’ordinateur, qui les a tous réjouis.

Table 3, dite « Paradoxe » : après les Paladins mardi, partie des Architectes du Royaume de l’Ouest avec ici Romjé, Audrey, Benoit et VHN. Audrey n’hésite pas à descendre sur la piste de vertu pour y remonter en fin de partie. Dom, pas à un paradoxe près, a deux apprentis s’activant au marché noir qu’il visite assidument. Pourtant c’est lui qui construit intégralement la cathédrale et finit au sommet de la piste de vertu. Benoit qui visait aussi la cathédrale en est réduit à se reconfigurer en milieu de partie. Quant à Jérôme, il déroule avec efficacité une stratégie « bâtiments » en en construisant cinq qui combotent bien. Avec 34 PV, il l’emporte devant Dom (29) et les deux autres (25).

Table 4, dite « Effets néfastes » : Camille et Olivier-L enchaîne deux scénarios de Claustrophobia 1643. Dans les deux cas c’est Olivier, aux commandes des forces obscures, qui a le dessus.

Table 5, dite « Etude de propagation » : la table 1 moins Lucas s’essaie à Asteroyds, un jeu de programmation en temps limité où il faut slalomer entre des corps célestes mouvants. Le programmeur Tristan s’impose.

Table 6, dite « Opacité » : histoire d’oublier les erreurs tactiques de la partie récente, nouvelle session de A Study in Emerald à cinq (Thomas, VHN, F-R, Mickaël et Frédéric). Pendant le round d’observation, c’est Thomas qui garnit le plateau d’agents tandis que F-R maintient l’opacité sur son affiliation (ainsi il achète à la fois la carte Zombies et la carte anti-Zombies). Mickaël, dans le flou, s’équipe de la carte permettant de changer de camp. Dom révèle trop tôt qu’il est Restaurationniste et les 3 Loyalistes lui tombent aussitôt sur le paletot. Il fait monter de 6 points la piste de son équipe, ce qui profite tout autant à F-R qui attend son heure dans l’ombre. Mais, rejouant le scénario de la semaine passée, Mickaël précipite la fin de partie (en éliminant le dernier agent de Dom, sur un malentendu de règle) dans une configuration défavorable pour son équipe. Dom finit au score juste devant son compère F-R. Bon allez promis la prochaine fois plus d’erreurs !

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Séance de MARDI 08/10/2019 à Servel

Che Guevara

Le 8 octobre 1967, Che Guevara était capturé en Colombie. Après trois heures de combat, il se rend après avoir été blessé aux jambes et avoir vu la culasse de son fusil détruite par une balle. Selon les soldats boliviens présents, il aurait crié : « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j’ai plus de valeur pour vous vivant que mort ».

A Lannion, peu de vivants s’étaient manifestés. Et les reporters ont usé de leur droit de grève. Ce qui suit n’est que ouï-dire.

Table 1, dite « Réparer les vivants» : une partie de Architectes du Royaume de l’Ouest regroupe Baptiste, Xel, Nicolas II et François-René, qui, selon la rumeur, aurait survécu. Un Azul aurait été également joué.

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Séance de MARDI 01/10/2019 à Servel

Le premier octobre 1949, après une lutte fratricide entre communistes et nationalistes, Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine. Tout en mettant en place un nouvel ordre économique et social inspiré de l’URSS, caractérisé par une tension constante entre Parti et Etat, c’est l’heure de la reconstruction. Sept décennies plus tard le Rendez-vous de Parties Civiles affichait une belle popularité (bon OK, moins que la salsa).

Table 1, dite « Reconstruction » : une partie de Architectes du Royaume de l’Ouest regroupe Baptiste, Benjamin, Jérome2 et Marc (récente recrue au forum des assos). Jérôme l’emporte sur ses camarades.

Table 2, dite « La longue marche » : après presque un an d’absence, revoici Great Western qui s’est entretemps enrichi d’une extension « Rails vers le Nord » qui augmente les possibilités d’un joueur si sa « main de vaches » est moyenne. Autour de la table, Olive, Xel, Neox et VHN parcourent en boucle et en poussant leur troupeau la piste menant à Kansas City. Longue (comme toujours) et intéressante partie qui a vu l’exploration de stratégies variées.

Le grand timonier Nicolas, implacable comme Xi Jinpin et débonnaire comme Winnie l’ourson, finit avec un solide total de 107 PV. Il a été fort en vaches et en bâtiments et fait un sans-faute sur les cartes Objectif. Xel (dominante de vaches) et Dom (misant tout sur le machiniste, il atteint le bout de la voie ferrée mais est sec dans les autres compartiments du jeu) sont regroupés autour de 70 PV, Olive (le seul à avoir raté une livraison à Kansas City) ferme la marche en boitillant.

Table 3, dite « Comité central » : où l’on voit une boîte centrale d’Unlock entourée de Camille, Nicolas-2, Jérôme-le-retour et François-René. L’app associée au jeu a fait entendre des sons bizarres mais les joueurs sont restés silencieux sur leur résultat collectif. Peut-être le secrétaire du comité pourra nous communiquer au moins le nom du scénario ?

Table 4, dite « Lutte fratricide » : Jack, Jeff et peut-être un troisième homme ont déroulé le tapis vert pour, avec A song of ice and fire, co-créer une huitième saison de GoT. Nous ignorons quelle famille a eu le dessus.

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Dîner ludique de SAMEDI 29/06/2019 à Servel

Je me souviens de nappes en papier, qui donnaient à ce dîner un air de kermesse, et de la jovialité qui passait de table en table. Je me souviens de la sauce bolognaise fondante et équilibrée qui accompagnait des poignées de pâtes fraîches. Je me souviens que la cuisinière, Hélène, avait dit: 15h30 c’est large, mais que la préparation de la salade de fruits avait affolé l’horloge. Je me souviens de joueurs de molki dans la fraîcheur de juin, quand nous étions attablés au chaud autour d’une partie d’Azul. Je me souviens avoir pensé à cette publicité d’une compagnie d’assurance en voyant Marie-Anne enchaîner les victoires à des jeux qu’elle découvrait pour la première fois. Je me souviens du dilemme entre kir classique et kir breton. Je me souviens du trésorier, de son air affable à l’enregistrement de modestes participations aux frais, et de son instance à refuser la demi-part d’une jeune convive ayant déjà dîné. Je me souviens qu’on a mis très longtemps à sortir de table. Je me souviens de l’inauguration de Richard cœur de lion et d’un diabolique dernier tour où il fallait soit jouer pour gagner, soit jouer pour ne pas perdre, les deux étant antithétiques. Je me souviens qu’on parlait de nos métiers. Je me souviens d’une table à rallonge avec un gros jeu derrière la nôtre. Je me souviens d’une petite berline vert amande sur le parking. Je me souviens que Dom et Doc Nico étaient absents. Je me souviens d’une longue enfilade de joueurs à Imagine en attendant l’apéritif. Je me souviens qu’en sortant, on n’avait pas vu le temps passer.

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Séance de MARDI 19/03/2019 à Servel

Il faut croire que le 19 mars a des affinités avec le cinéma. Déjà en 1895 les frères Lumière impressionnaient leurs premiers rouleaux avec les appareils qu’ils venaient de breveter. Mais pas seulement, l’après-guerre américaine a vu naître des noms bien connus.

Table 1, dite « Harvey Weinstein (1952) » : un casting de rêve (Benjamin, Thibault, DocNico et Jack) mais une BO sans relief pour une partie-fleuve du space opera Projet Gaia. Le rédacteur n’a pas plus aller au bout de la projection de presse.

Table 2, dite « Bruce Willis (1955) » : une partie d’Architectes du royaume de l’ouest regroupe Baptiste, Neox, Vincent et VHN. Neox joue le bad boy en laissant sa vertu s’effondrer. Il enchaîne les constructions et se moque bien d’avoir quelques hommes de main en prison, il peut les libérer moyennant deux sous. A l’opposé VHN s’attaque au chantier de la cathédrale et sature sa piste de vertu tout en gardant un œil sur Baptiste, seul capable de rivaliser sur ce terrain. Vincent, c’est plus fort que lui, empile dette sur dette, autant de points négatifs qui le plomberont en fin de partie. Au final c’est Dom qui en planifiant ses actions au poil de meeple sort gagnant avec 34 PV d’un trio bien regroupé autour de 30.

Table 3, dite « Glenn Close (1947) » : liaisons dangereuses à Coimbra pour Xel, Olive et Maxime. On aurait pu croire que la femme aurait mené la danse mais au final c’est Maxime qui maximise son score et laisse derrière lui des espoirs brisés parmi les remparts de la cité.

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Séance de VENDREDI 15/03/2019 à Servel

Le 15 mars 1963, les États-Unis proposent l’installation d’un téléphone rouge entre Washington et Moscou pour éviter des conflits accidentels, suite à la crise de Cuba. Cette dénomination de « téléphone rouge » est en réalité un raccourci lexical popularisé par les médias occidentaux, la ligne étant au départ une ligne de téléscripteur, sa supposée couleur rouge symbolisant simplement le fait qu’il s’agissait d’une ligne d’urgence.

Cette ligne existe cependant bel et bien, et a même fait des émules, à l’image de celle instaurée entre la Maison bleue, la présidence sud-coréenne à Séoul, et le bureau à Pyongyang de la Commission nord-coréenne des Affaires d’État. Rien de mieux que de se parler pour s’entendre, fût-ce avec bruit et fureur.

Téléphone rouge fictif

56 ans après à Lannion, on n’était pas très loin de déclencher les hostilités, certains ont même franchi le pas.

Table 1, dite « Guerre froide » : dans l’aquarium se déployait Infinity – un jeu de figurines qui opposait Benjamin et Romain. Une guerre froide à n’en pas douter mais dont aucun écho ne nous est parvenu: dans l’aquarium, on ne vous entend pas crier !

Table 2, dite « Enigmatique » : c’est dans l’espace majestueux de la grande salle que UBOOT voyait Doc Nico, Nourdine, Jérôme et Vincent endosser l’uniforme allemand pour prendre en chasse la flotte alliée aux premiers jours de 1940. Ce jeu ultra technique et réaliste requiert également des compétences en codage de messages: ENIGMA, l’ancêtre du téléphone rouge, a été mis à contribution, et nos vaillants marins, en fidèles exécutants de l’occupant, se sont vus attribuer la note de B. B, comme bon. Oui, ils ont été bons, à défaut de faire le bien.

Table 3, dite « Est-Ouest mode d’emploi » : à Architectes du royaume de l’Ouest c’est une fille de l’Est qui trouva le mode d’emploi de la victoire. S’il n’y a pas eu de perte en ligne durant la transmission, la feuille de match donne Xel à 30, Neox à 29, Olive à 23, Baptiste à 22, et Hélène à 21.

Chicago express

Table 4, dite « C’est une maison bleue » : poursuivant la filière ferroviaire, Dom incite trois comparses à se pencher sur Chicago express – un jeu à base de locomotives, mais qui repose sur les principes du capitalisme: on y achète (aux enchères) des actions de compagnies ferroviaires dont il s’agit d’engranger les dividendes. Comme plusieurs joueurs peuvent devenir co-actionnaires, des alliances de circonstance se créent, mais encore faut-il que le courant passe entre eux. Le téléphone rouge était en dérangement pour les jaunes, que Dom conduisit à leur perte par un zigzag improbable à travers le Midwest, avec pour but avoué de barrer la route aux bleus, sauf que le barrage ne barrait rien du tout ! De son côté, longtemps actionnaire unique de la maison bleu, votre serviteur fit prospérer les dividendes de la paix, sans oublier de se servir avec les autres couleurs. A ce jeu, on essaie, comme à Imperial, de croquer un peu de toutes les couleurs, même si au bout du compte, si pas une couleur ne domine comme disait Cabrel, certaines sont plus égales que les autres, comme disait Orwell. Cette stratégie maîtrisée m’offre une victoire de prestige avec 111, devançant Thomas, 106, Dom, 95, et Tristan, 71, englué par la crise de gouvernance fatale des jaunes.

Table 5, dite « Nobel de la paix » : Franck et Paul, avec Olivier et Mickaël, se sont raconté des Histoires de peluches et, s’ils ont récupéré leur couverture, ne sont pas sortis de leur rêve. Ne rêvons pas, pour le Nobel de la paix, ça ne suffira pas.

Table 6, dite « Are you talking to me ? » : à Death angel on sait de bonne source que Nicolas-II et François-René sont morts, tout comme leur quatre camarades d’infortune – mais ceux-ci, derniers recrutés à Parties Civiles et donc premiers sacrifiés, seront des morts sans sépulture. Avant de parler à quelqu’un, mieux vaut savoir à qui on s’adresse.

Table 7, dite « Friture sur la ligne » : Thomas sort The game, un cadeau, et c’est comme un parfum de déjà vu, avec le DUC bien sûr ! On découvre donc le jeu dans sa livrée originale, et on faillit gagner, mais, il y eut un peu de friture sur la ligne en fin de partie, et c’est Thomas qui fut à l’origine de notre sortie de route.

Table 8, dite « Wir schaffen das » : Pour finir, on avait pensé à Codenames, mais Tristan usa de son droit de véto, et Imagine sortit. Il y eut quelques passages difficiles, mais tout fut trouvé, et cette partie se termina en apothéose avec la découverte « spontanée » d’Angela Merkel, trouvée sans aucun indice ! Il est vrai que dans cette partie, on avait tous en tête la chancelière, qu’on évoquait pour un oui ou pour un non, et, pour paraphraser sa phrase célèbre du 21 août 2015, à force de lui tourner autour, on y est arrivés !

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