Le 13 juin 313, l’empereur Constantin promulgue l’édit de tolérance de Milan par lequel il légalise le christianisme. C’est un retournement spectaculaire après la « Grande Persécution » inaugurée dix ans plus tôt par les tétrarques Dioclétien et Galère. Dans le même temps où il décentralisait l’administration de l’empire, Dioclétien éprouvait la nécessité de renforcer sa cohésion culturelle et politique. Son règne est marqué par de violentes persécutions contre les communautés chrétiennes qui refusent de sacrifier au culte impérial.
L’édit de Milan se singularise par le fait qu’il introduit un élément nouveau dans la société romaine : la liberté religieuse. Jusque-là, la religion était affaire de communauté et d’identité ethnique. On suivait la religion de ses ancêtres et de son groupe. L’édit de Milan reconnaît à chaque individu la faculté de suivre la religion de son choix. C’est un changement radical de paradigme d’autant qu’il lève par ailleurs les interdits qui pèsent sur la communauté des chrétiens. Les Églises locales se voient restituer les biens confisqués, même lorsqu’ils ont été vendus à des particuliers.
Dès lors, tout change. Le christianisme rassemble à cette date un dixième à peine de la population de l’empire romain (cinquante millions d’habitants). Il est surtout présent en Asie mineure (actuelle Turquie) et en Afrique du Nord. Né dans les classes populaires, il gagne de plus en plus la faveur des classes supérieures et des élites intellectuelles et urbaines. Fort de la protection impériale, il va prendre son essor et s’imposer en quelques décennies comme la seule religion officielle de l’empire.
Dix-sept siècles après, à Parties Civiles, chacun avait en liberté choisi de suivre son culte.
Table 1, dite « Un empereur » : Thomas attire dans ses rets Flavien et Benjamin pour un amical Brass : Birmingham. Les novices y firent bonne impression, surtout Flavien (181), qui manqua de peu l’affront suprême de mater le maître (Thomas, 198), à un classique où, avec 112, Benjamin se cherche encore. La soirée vire alors à la correction à Red 7, Thomas infligeant un historique 35-0-0 aux impétrants.
Table 2, dite « Deux impératrices » : Ark Nova est choix osé pour un mardi, surtout à 4, mais, Xel, Marc, François et Nastassia bravent les pendules et se lancent, après un rappel de règles administré façon puzzle par Nastassia. Marc, sans affoler le chronomètre, prend rapidement la tête sur la piste d’attrait tandis que Xel joue ses tours en 15 secondes faute d’animaux adéquats, que François patine sur la piste de conservation, et que Nastassia construit méthodiquement son zoo, réussissant l’exploit de remplir au final toutes les zones constructibles (récompense de 7 PC à la clé). Passées les matines, le suspense règne encore sur la fin de partie que déclenche le joueur qui fait se croiser les pistes. C’est Nastassia qui s’y colle et se voit vainqueure. Mais, in cauda venenum, par le truchement des points de fin de partie, elle se voit rejointe à +17, et même devancée par Xel au départage (3 projets conservation à 2) ! Derrière les deux impératrices, Marc fait bonne figure (+14) quand François paie son décollage tardif (-11).