A l’automne 1870, la situation de la France est désastreuse : Napoleon III a été capturé à Sedan et les prussiens assiègent Paris. Le député Léon Gambetta a proclamé le retour de la république début septembre et, chargé de la défense nationale, il souhaite rejoindre Tours pour organiser la résistance et lever des armées. Ce n’est pas à la nage mais par les airs, à bord d’une montgolfière, qu’il organise une audacieuse évasion. Il a d’abord fallu mettre à contribution les fabriques et ateliers de la ville pour construire trois ballons. Le 7 octobre au matin, il décolle par beau temps accompagné d’un collègue, de pigeons voyageurs et d’un pilote expérimenté. Victor Hugo assiste à la scène et rapporte « On chuchotait dans la foule: Gambetta va partir. J’ai aperçu, en effet, dans un gros paletot, sous une casquette de loutre, près du ballon jaune, dans un groupe, Gambetta. Il s’est assis sur un pavé et a mis des bottes fourrées« . Le voyage n’est pas de tout repos : ils commencent par se poser trop tôt, en territoire ennemi. Le pilote, effrayé d’essuyer des tirs, dirige mal l’aérostat et se réconforte un peu trop avec sa flasque de rhum. Ils finissent par atterrir dans l’Oise et gagnent Tours par le train. 155 ans plus tard, Gambetta figure dans le top 10 des noms de rue les plus communs en France (merci rédacteur, c’est vraiment très intéressant !), les grands hommes se font rares et on est restés sobres à Servel.
Table 1, dite « Entre les mailles du filet » : Les indécrottables -ou accros à tables- (Stéven, Mickaël et BenjaminG) se font leur dose hebdomadaire de Ark Nova. Avec des joueurs aussi affûtés les parties sont serrées. Et comme la semaine passée le dernier tour est à rebondissements : Benjamin, à la traîne aux points, améliore sa situation en réalisant un projet de conservation. Ce faisant il prive Stéven des points correspondants et ce dernier en conçoit une certaine amertume. Mickaël se glisse devant aux points, profitant de ce kingmaking involontaire. Son mérite n’en n’est pas moindre.
Table 2, dite « Envolée » : Olive a invité Gérard à amener Signorie, s’y joignent Sébastien et VHN. Après le rappel des règles c’est parti pour les 7 manches de ce jeu où on développe les actions sur son plateau individuel tout en essayant de tirer le meilleur du pool de dés et des 8 tuiles de valeur variable qui se renouvellent. Gérard réussit à acheter 3 assistants au premier tour, c’est un gros investissement mais qui va rendre ses actions plus puissantes. Sébastien, lui, investit dans le capital humain en produisant à la chaîne des descendants. Dom, à l’inverse, se contente d’une famille resserrée et (aléas de la procréation) composée essentiellement de filles alors que l’un des bonus de fin de partie récompenses les mâles. Olive de son côté a décidé de ne rien céder sur l’ordre du tour, il jouera en premier le plus souvent. En milieu de partie Gérard place 2 fistons à 13 PV pièce et prend quelques encablures d’avance au score. Dom réduit l’écart en mariant quelques résidentes de son gynécée mais reste à distance aux points. La dernière manche est un festival de frustration : Dom ne peut faire que 2 actions (sur un maximum de 4) tandis que Gérard ne peut pas activer son assistant rapportant 5 PV. Dom refait son retard en décomptant ses tuiles Alliance (42 PV) et coiffe Gérard 145 PV à 143 devant Sébastien 123 et Olive 107 (qui ne se pardonne pas d’avoir laissé une tuile valant 5 PV à Dom, encore un kingmaking involontaire).
Table 3, dite « Loutre » : Un Forêt Mixte regroupe Nolwenn, Marc, CarolineTh, NicolasII et Stéphanie. Dans ce jeu, pas d’animaux ni de plantes de rivière, ce sera peut-être l’objet d’une future extension. Chacun(e) choisit une stratégie centrée sur un groupe d’espèces différent, dans une belle symbiose qui débouche sur un podium disputé : Marc (papillons) 86, Nicolas (arbres) 85, Nolwenn (oiseaux) 82. En seconde partie de soirée le duo Nolwenn/Caroline se lance dans Paleo : elles reviennent victorieuses de la piste du mammouth au scénario 1 puis échouent au scénario 2.