Séance de MARDI 07/10/2025 à Servel

A l’automne 1870, la situation de la France est désastreuse : Napoleon III a été capturé à Sedan et les prussiens assiègent Paris. Le député Léon Gambetta a proclamé le retour de la république début septembre et, chargé de la défense nationale, il souhaite rejoindre Tours pour organiser la résistance et lever des armées. Ce n’est pas à la nage mais par les airs, à bord d’une montgolfière, qu’il organise une audacieuse évasion. Il a d’abord fallu mettre à contribution les fabriques et ateliers de la ville pour construire trois ballons. Le 7 octobre au matin, il décolle par beau temps accompagné d’un collègue, de pigeons voyageurs et d’un pilote expérimenté. Victor Hugo assiste à la scène et rapporte « On chuchotait dans la foule: Gambetta va partir. J’ai aperçu, en effet, dans un gros paletot, sous une casquette de loutre, près du ballon jaune, dans un groupe, Gambetta. Il s’est assis sur un pavé et a mis des bottes fourrées« . Le voyage n’est pas de tout repos : ils commencent par se poser trop tôt, en territoire ennemi. Le pilote, effrayé d’essuyer des tirs, dirige mal l’aérostat et se réconforte un peu trop avec sa flasque de rhum. Ils finissent par atterrir dans l’Oise et gagnent Tours par le train. 155 ans plus tard, Gambetta figure dans le top 10 des noms de rue les plus communs en France (merci rédacteur, c’est vraiment très intéressant !), les grands hommes se font rares et on est restés sobres à Servel.

Table 1, dite « Entre les mailles du filet » : Les indécrottables -ou accros à tables- (Stéven, Mickaël et BenjaminG) se font leur dose hebdomadaire de Ark Nova. Avec des joueurs aussi affûtés les parties sont serrées. Et comme la semaine passée le dernier tour est à rebondissements : Benjamin, à la traîne aux points, améliore sa situation en réalisant un projet de conservation. Ce faisant il prive Stéven des points correspondants et ce dernier en conçoit une certaine amertume. Mickaël se glisse devant aux points, profitant de ce kingmaking involontaire. Son mérite n’en n’est pas moindre.

Table 2, dite « Envolée » : Olive a invité Gérard à amener Signorie, s’y joignent Sébastien et VHN. Après le rappel des règles c’est parti pour les 7 manches de ce jeu où on développe les actions sur son plateau individuel tout en essayant de tirer le meilleur du pool de dés et des 8 tuiles de valeur variable qui se renouvellent. Gérard réussit à acheter 3 assistants au premier tour, c’est un gros investissement mais qui va rendre ses actions plus puissantes. Sébastien, lui, investit dans le capital humain en produisant à la chaîne des descendants. Dom, à l’inverse, se contente d’une famille resserrée et (aléas de la procréation) composée essentiellement de filles alors que l’un des bonus de fin de partie récompenses les mâles. Olive de son côté a décidé de ne rien céder sur l’ordre du tour, il jouera en premier le plus souvent. En milieu de partie Gérard place 2 fistons à 13 PV pièce et prend quelques encablures d’avance au score. Dom réduit l’écart en mariant quelques résidentes de son gynécée mais reste à distance aux points. La dernière manche est un festival de frustration : Dom ne peut faire que 2 actions (sur un maximum de 4) tandis que Gérard ne peut pas activer son assistant rapportant 5 PV. Dom refait son retard en décomptant ses tuiles Alliance (42 PV) et coiffe Gérard 145 PV à 143 devant Sébastien 123 et Olive 107 (qui ne se pardonne pas d’avoir laissé une tuile valant 5 PV à Dom, encore un kingmaking involontaire).

Table 3, dite « Loutre » : Un Forêt Mixte regroupe Nolwenn, Marc, CarolineTh, NicolasII et Stéphanie. Dans ce jeu, pas d’animaux ni de plantes de rivière, ce sera peut-être l’objet d’une future extension. Chacun(e) choisit une stratégie centrée sur un groupe d’espèces différent, dans une belle symbiose qui débouche sur un podium disputé : Marc (papillons) 86, Nicolas (arbres) 85, Nolwenn (oiseaux) 82. En seconde partie de soirée le duo Nolwenn/Caroline se lance dans Paleo : elles reviennent victorieuses de la piste du mammouth au scénario 1 puis échouent au scénario 2.

Séance de MARDI 30/09/2025 à Servel

C’est le 30 septembre 1905 que naît Michael Powell, un réalisateur de cinéma anglais qui fut l’auteur de films classiques des années 40 qu’il cosigna fréquemment avec Emeric Pressburger. Il commença au bas de l’échelle en 1925 comme arpette aux studios de la Victorine à Nice. Après avoir travaillé un peu avec Hitchcock, il réalise ses premiers films dans les années 30 et rencontre Pressburger en 1939. Parmi leurs fameux films communs, Le narcisse noir, Colonel Blimp et Les chaussons rouges. Il y fit tourner plusieurs fois la rousse Deborah Kerr (elle-même née un 30 septembre, en 1921) avec qui il eut une liaison. Sa carrière reçut un coup d’arrêt avec Le voyeur, un film violent et sexualisé sur un meurtrier compulsif et obsessionnel qui fut très mal reçu en Angleterre. Ses dernières réalisations furent à l’étranger et pour la télévision. Travelling avant de 120 ans et zoom sur la salle de quartier de Servel. Meeples… Action !

Table 1, dite « Le Voyeur (1960) » : C’est plutôt de voyants qu’il s’agit ici. Nolwenn, Caroline, Sébastien, CarolineTh et Julien se lancent dans un Mysterium. C’est Nolwenn le gentil fantôme mais elle se heurte à un mur d’incompréhension et son équipe de mediums ne parvient pas à retrouver le trio meurtrier/lieu/objet. Sur ces entrefaites arrive Younaël et ils repartent pour une seconde séance avec cette fois Sébastien derrière le paravent. Avant la phase finale, tout le monde a trois indices sauf Younaël. Cette fois les soupçons convergent et c’est une victoire collective.

Table 2, dite « Le lion a des ailes (1939) » : Faut-il être surpris de constater que Mickaël, Stéven et BenjaminG s’isolent pour disputer un Ark Nova ? Avec ces trois carnassiers rodant dans les zoo, il ne va pas faire bon être un herbivore égaré. La partie est serrée mais c’est Benjamin qui déroule un dernier tour d’anthologie : il utilise sa vipère pour utiliser une action puissante de Stéven et son lion pour avancer d’un coup de 6 points de réputation. Dans la foulée il croise ses deux pistes et réussit à maintenir son avance dans le décompte final. Pas peu fier, il serre noblement la main de ses adversaires défaits et repart en poussant quelques rugissements qui ont réveillé le quartier.

Table 3, dite « Le Voleur de Bagdad (1949) » : Même jeu que mardi dernier mais nouvelles têtes pour une partie de l’Année du Dragon, cette fois à quatre : Gérard, Olive et VHN qui attirent Stéphanie qui sortait d’une autre activité et qui est déjà joueuse. Quel genre de jeux ? Oh rien de très compliqué, du Carcassonne ou de l’Azul. En fait elle va s’avérer redoutable dès sa première partie. Dom et Gérard investissent dès le début dans un Privilège qui vide leur caisse. Certes, il rapporte 2 PV à la fin de chaque tour mais, sans argent et jouant en 3e et 4e position, ils n’arrivent pas à agrandir leur palais et voient leurs personnages recrutés aussitôt défaussés. Stéphanie et Dom jouent les artificiers et en milieu de partie c’est elle qui prend la tête à la fois sur l’ordre du tour et au score. Olive, pénalisé par l’absence de Privilège, score moins à chaque tour. Dom continue à se lamenter de la perte de ses personnages, qui pour cause d’épidémie, qui pour cause d’invasions mongoles pendant que Gérard utilise habilement sa force militaire et décide de quitter l’inconfortable position de 4e dans l’ordre du tour. Notons aussi que la partie est très différente de la précédente, l’action « renflouer à 3 yuan » a été utilisée fréquemment et le nombre de persos survivants est nettement plus faible (9-10 la semaine dernière contre 5-7 ce soir). Stéphanie attaque le décompte final avec quelques points d’avance mais Dom remonte avec ses petits bouddhas. C’est la conversion de ses cinq sacs de riz qui lui permet de voler la victoire avec 90 PV contre 89 pour Stéphanie, 83 Gérard et 72  Olive.

Séance de MARDI 23/09/2025 à Servel

Le 23 septembre 1954, c’est la consécration pour Georges Brassens qui se produit à l’Olympia. Agé de 33 ans, cela fait quelques années qu’il rencontre un succès croissant comme auteur-compositeur-interprète dans les cabarets parisiens. Ceci en continuant à loger dans une minuscule maison sans aucun confort du XIVe, celle de Jeanne qui recueille les animaux du quartier, dont la fameuse cane de la chanson. C’est aussi à travers Jeanne (née à Lanvollon) qu’il développe un lien avec les Côtes d’Armor ; il finira par acquérir une maison au bord du Trieux. « Un vingt-e-deux septembre au diable vous partîtes » mais un vingt-trois septembre nombreux nous jouâmes.

Table 1, dite « Le gorille » : L’inévitable Ark Nova (avec extension) réunit au zoo les inévitables Stéven, Mickaël et BenjaminG.

Table 2, dite « Hécatombe » : Clément et Olive disputent un match de Blood Bowl (du football américain où on peut massacrer les adversaires, un jeu du siècle passé). Le coach Clément s’impose 3 à 0 (il s’agit bien de touchdown, pas d’évacués sur une civière).

Table 3, dite « La file indienne » : Marie-Anne, Marc et Nastassia jouent à Cascadia (avec extension). Un jeu où il faut arranger ses animaux (pas de cane, cependant) suivant différents motifs. Partie serrée qui voit M-A s’imposer avec 101 PV devant Marc 95 et Nastassia 91.

Table 4, dite « Le revenant » : Initiation à l’Année du Dragon par VHN au profit de NicolasII et Virginie. Les règles ne sont pas compliquées, il faut juste apprendre la dizaine de personnages et les deux apprécient. Les novices prennent un bon départ grâce à leur certificat acheté tôt et leur nombre supérieur de palais, ils grapillent 2 PV à la fin de chaque tour (12 tour pour les 12 mois de l’année). Nicolas fait de tout : un moine, des lettrés, une courtisane, et il dispute à Dom la tête de la piste Personnages qui détermine l’ordre du tour. Dom de son côté a optimisé le début de partie qui voit les 2 épidémies et les 2 sécheresses se produire ; il peut ensuite sacrifier ses médecins et fermiers et s’arroge les points des fêtes du Dragon. En fin de partie, Nicolas est toujours en tête au score mais perd plusieurs personnages tandis que Dom le prive des points de ses lettrés. Au décompte final, Dom refait son retard avec ses dix persos dont deux moines (20 + 9 PV). Il finit en tête avec 93 PV devant Virginie 84 et Nicolas 82.

Les mêmes poursuivent la soirée avec une Course vers El Dorado. Nicolas fait la course en tête, bloquant les autres si nécessaire. Il négocie un raccourci audacieux en sacrifiant deux cartes lui permettant de passer par une case « 4 pièces ». Dom, aidé par ses Cartographes, revient de loin et dépasse Virginie sur la même tuile et rattrape Nicolas. Mal inspiré, il abat la barrière qui retenait Nicolas ; celui-ci reprend aussitôt son sprint vers El Dorado. Dom, lesté d’une Boussole qu’il n’a pas su utiliser, l’atteint dans le même tour mais le départage aux barrières (4 à 1) donne la victoire à Nicolas.

Table 5, dite « Les copains d’abord » : Nolwenn organise deux Pandémie avec Sébastien2, Caroline2 et Delphine. Les deux fois, la team triomphe de la maladie. Ils finissent la soirée avec les Tours Ambulantes, un jeu familial méconnu des vétérans Kramer & Kiesling. Sur un thème loufoque de magiciens procrastinateurs, un jeu sympa avec un matériel réussi (des tours en carton qu’on peut empiler), de la course, un peu de mémoire, un zeste de chaos et pas mal de bons moments. A son tour on joue deux cartes pour déplacer un de ses sorciers et/ou une tour. C’est Delphine qui est la première à remplir la double condition de victoire (avoir amené tous ses sorciers à destination et avoir rempli toutes ses fioles d’élixirs magiques).

Séance de VENDREDI 19/09/2025 à Servel

On se presse à Servel alors que l’été agonise ; un chouette mélange d’anciens et de nouveaux s’installe autour des tables et se lance dans une sympathique variété d’activités ludiques.

Table 1, dite « Mobilisation » : Younaël, François et les deux Caroline se plongent dans le jeu historique coopératif Una Vittoria Impossibile. Il confirme sa réputation de jeu difficile : il leur faut trois tentatives et l’ajout des pouvoirs tirés du mode expert pour enfin réussi à sauver la ville de Parme des menaces fascistes.

Table 2, dite « Domination » : OlivierL savait-il qu’il serait comme un faon jeté au milieu d’une meute en rejoignant Stéven, Mickaël et BenjaminG pour un Ark Nova ? Selon les propos pudiques captés, Stéven a gagné « avec une belle avance ». Pas rassasiés, les fauves accueillent Younaël en provenance de la table 1 et repartent pour un Dune Imperium tardif.  Qui l’eût cru ? Le joueur-au-prénom-commençant-par-S mène bien son affaire, remonte peu à peu au score, remporte le dernier combat et finit un point devant son dauphin.

Table 3, dite « Elimination » : Partie du classique et toujours apprécié Battlestar Galactica pour Xel, F-R, Nolwenn, Armand et Sébastien2. C’est Nolwenn qui débute avec deux cartes Cylon, elle entraîne Sébastien avec elle et ourdit pour mener le vaisseau spatial et l’humanité à sa perte.

Table 4, dite « Exploration » : Un nouveau jeu, Star Scrappers : Orbital, est découvert par Pierre-Yves, Corentin, Théo, Delphine et Pierre, des adhérents récents. Il s’agit pour chacun de construire une station spatiale avec des cartes et d’activer les différents modules de sa station avec son équipage, en mode « placement d’ouvrier ». Le résultat de la partie n’est pas parvenu à travers l’espace infini. Certains poursuivent avec Dystopia dont nous ignorons tout.

Table 5, dite « Fermentation » : Avec le retour de Thomas on a le retour de Viticulture qu’il  fait découvrir à Tristan, flanqué de Marie-Anne et VHN. Ces deux derniers investissent dès le début dans un bâtiment rapportant des points au cours de la partie, le moulin pour Dom et la salle de dégustation pour Marie-Anne. Dom continue à grappiller des points mais tarde à lancer son business (aucun contrat et un pauvre champ produisant 4 rouge). En face, Tristan nage dans les cartes (y compris volées aux adversaires) et a ses 6 ouvriers tandis que Thomas est fidèle au cottage et construit patiemment de quoi fabriquer des vins haut de gamme : sa première vente rapporte 5 PV (il en faut 20 pour déclencher la fin de partie). Pendant ce temps, Dom a construit ses deux caves et au sixième tour il enchaîne deux ventes à 3 et 5 PV. Thomas fait sa propre vente de prosecco pour 6 points mais c’est trop tard : avec 21 PV, Dom l’emporte sur Thomas 19, Tristan 14 et Marie-Anne 12. Ils poursuivent avec un Odin où l’ordre est exactement inversé : Marie-Anne (qui se prétend somnolente mais réussit à surprendre les autres) gagnante avec 10, Tristan 14, Thomas 17 et Dom 23. Enfin, ayant reçu le renfort de F-R, ils font deux So Clover : au premier les choix sont un peu opaques, les joueurs mal synchronisés et cela finit piteusement avec 3 échecs sur 5. Le second est bien meilleur : 5/5 dont 2 grilles trouvées au premier essai.

Table 6, dite « Prolongation » : Pendant que la table 2 est dans son second gros jeu, Nolwenn organise un Res Arcana avec Corentin, les Caroline et peut-être Sébastien.

Séance de MARDI 09/09/2025 à Servel

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe 9 septembre 1776, rassemblés au Carpenter’s Hill à Philadelphia, les 56 délégués du Continental Congress ser assmblent et choissisent de renommer les Treize colonies en United States of America. Parmi eux, George Washington, John Adams, ou encore Benjamin Franklin. Ces colonies faisaient partie de l’Empire britannique en Amérique septentrionale sur la côte Est de l’Amérique. Contrairement à elles, les autres territoires britanniques d’Amérique septentrionale sont restés loyaux à la Couronne (colonies loyalistes). Fondées entre 1607 (Virginie) et 1732 (Georgie), unies en 1775, elles signent ainsi leur déclaration d’indépendance et se séparent de la Grande-Bretagne. Les treize bandes du drapeau américain représentent ces treize États fondateurs qui se sont unis pour former les États-Unis.

Quelques années plus tard, pas besoin de guerre pour unir les passionés du jeu à Lannion, seules leurs parties sont civiles !

Table 1, dite « Déclaration d’indépendance » : Steven absent ? Le bon jour, se disent Mickaël et Benjamain, pour proclmaer leur indépendance et avoir leur chance à Ark Nova ! Les deux ont croisés, et le premier l’a emporté au terme d’un duel serré.

Table 2, dite « Empire en devenir » : à Twilight Imperium, F.-R., Sébastien  et Julien pnt posé les bases d’un empire en devenir jusque tard dnas la nuit, bien après notre bouclage.

Table 3, dite « Feu d’artifice » : Xel, Caroline II, Olive et Benjamin font un feu d’artifice ludique, composé par Les jardins suspendus, 7 Wonders Duel, pour finir par un Faraway.

Table 4, dite « First lady » : Nolwenn est l’indiscutable First lady de cette table, à Wyrmspan (96), puis à Château Combo (66). Le first gentleman, François, n’était pas loin avec 80 et 61 respectivement. Témoin d’honneur, Dom ferma la marche à chaque fois (69, 52).

Séance de VENDREDI 05/09/2025 à Servel

Louis Dieudonné, futur Louis XIV, naît le 5 septembre 1638 au château de Saint-Germain-en-Laye, de Louis XIII et Anne d’Autriche (37 ans l’un et l’autre). La naissance de ce premier enfant est un événement d’autant plus heureux et attendu qu’il arrive après plus de 22 ans de mariage stérile, et 13 ans de mésentente entre le roi et sa femme. La rumeur en a rapporté l’étonnant concours de circonstances. En effet, Louis XIII, dit aussi le Chaste, manifeste dès son adolescence les plus grandes réserves à l’égard des femmes, a rebours du tempérament de son père, Henri IV le Vert Galant. Après une nuit de noces infructueuse, il attendra plusieurs années avant de consommer son mariage avec Anne d’Autriche.

Louis XIV doit sa naissance à la nuit du 5 décembre 1637. Le roi quitte Versailles, alors modeste château, pour aller coucher à Saint-Maur, de l’autre côté de Paris. Un orage survient, rendant périlleuse la poursuite du voyage. Le capitaine des gardes, avisé, suggère au roi de se replier au Louvre où loge la reine. Au palais, ses appartements n’étant pas préparés, il n’a d’autre solution que de partager le lit de la reine… Pile neuf mois plus tard naît le petit Louis, son deuxième prénom attestant des circonstances miraculeuses de sa naissance et des espoirs qui reposent sur lui.

Quelques années plus tard, en cette séance de rentrée foisonnante, plusieurs nouveaux membres étaient portés sur les fonts bapstimaux de parties Civiles, dont un jeune Louis…..

Table 1, dite « Périple providentiel » : La fine équipe de Sherlock Holmes : Detective conseil (Dom, Vincent, Elouann, F.-R., François, Thomas) n’a pas épuisé tous les charmes des enquêtes londoniennes, mais elle n’en est pas loin, atteignant son avant-dernier opus, où l’on suit les traces d’un chien à la recherche d’une petite fille en danger. Longtemps perdue dans l’errance du canidé, l’équipe réussit par un retournement dont elle a parfois le secret, à sauver la malheureuse, dans une magnifique action collective où chaque vaillant enquêteur fit sa part. Le score brillant de 110 ponctue une prestation aboutie !

Table 2, dite « Le voyage dans l’Est » : à Scythe, Marc, Julien, Marie-Christine et Gabriel se plongent dans les années 1920, quand les cendres de la Première Guerre mondiale noircissaient encore les neiges du vieux continent, tentant de faire de leur faction la plus riche et la plus puissante de l’Europe de l’Est. De ce voyage au long cours, l’issue nous est à cette heure incertaine.

Table 3, dite « Reines de la nuit » : Deux hommes (Olive et Seb) face à deux femmes (Virginie et Caroline II) s’affrontent dans une succession ébouriffante de jeux, qui commença par deux parties de Les jardins suspendus, puis deux autres de Akropolis, pour finir par un Tower up. Il se dit que ces dames furent les reines de la nuit au nombre des victoires !

Table 4, dite « Sur la terre comme au ciel » : Direction l’espace, autant dire le septième ciel, pour une vaillante équipe d’explorateurs (Marie-Anne, Tristan, Olivier L., Fred, Corentin), à l’assaut de la planète rouge et Terraforming Mars à l’ère de sa domestication. Rendez-vous vers 2040 pour connaître le résultat !

Table 5, dite « Un roi avec divertissement » : Plateau royal à cette table désormais incontournable de Ark Nova, avec Louis donc, mais aussi Jérôme C, qui fait son grand retour, le dauphin Mickaël et le divin Steven, qui, au moment où nous prenions des nouvelles, demanda conseil sur son dernier choix. On misa sur l’hippopotame, et aussitôt fait, la fin de partie était déclenchée. Le résultat final nous manque ici, mais on mettra plutôt un billet sur Dieudonné que sur Louis pour la victoire.

Séance de VENDREDI 29/08/2025 à Servel

Le 29 août 1965 la mission spatiale Gemini V revient sur terre avec son équipage de deux (Gordon Cooper, Charles Conrad). Lancée par une fusée Titan II (dérivée d’un missile intercontinental), la capsule était plus grosse que les Mercury et la mission battit le record de l’époque en durant presque 8 jours. Ceci grâce à l’utilisation de piles à combustible, une première technique améliorant nettement la production d’énergie par rapport à des batteries. Suite à des incidents, une partie des activités prévues dut être annulée, en particulier une manœuvre de rendez-vous spatial au point que Conrad avoua plus tard s’être bien ennuyé en orbite. Si seulement ils avaient emmené des jeux ! Soixante ans plus tard c’est 5 tables qui sont mises en orbite en une soirée, c’est loin d’être un record.

Table 1, dite « Action et réaction » : Une nouvelle tête pousse la porte. C’est Louis qui souhaite voir comment cela se passe. Il est déjà joueur et il ne faut pas le pousser beaucoup pour qu’il rejoigne une table de Ark Nova avec Mickaël, BenjaminG et Stéven. Rapidement il s’avère qu’il n’a jusque là pas connu les vraies règles, chose que les rigoureux membres de l’association rectifient aussitôt. Lors de la visite du rédacteur, il ne fut pas surpris de constater que Stéven mettait fin à la partie en croisant les deux pistes de score. Ce qu’il ignorait, c’est qu’une fois tous les points de fin de partie ajoutés, c’est Louis qui avait le meilleur écart, voilà un début en fanfare.

Il était presque minuit mais l’appétit des fauves a été aiguisé et les quatre décident de recommencer. L’issue de la partie est la même avec un déroulement différent : Louis a croisé le premier; il avait des points de fin de partie supérieurs aux autres et il fait le doublé. De l’avis général belle partie où ça c’est bien battu tout du long.

Table 2, dite « Factions » : F-R, Armand, Julien et Sébastien partent pour un Dune Imperium avec l’extension. Une partie plus orientée développement avec peu de batailles homériques. Armand progresse efficacement dans son alliance avec les factions et, après avoir été en retrait, met toutes ses forces dans une dernière bataille à 2 points. Il finit le tour avec 13 PV devant Ju & F&R à 10 et s’impose donc.

Table 3, dite « Dé-ification » : Olive, Fred et VHN disputent un Coimbra, un de ces jeux de gestion bien faits avec des dés. Le premier lancer par Olive sort surtout des grosses valeurs qui mettent à rude épreuve les finances des joueurs. Au fil des quatre manches, Dom grappille ça et là des PV et prend une belle avance au score mais il reste constamment en manque de moyens (argent et gardes) pour acheter des cartes, au point de ne pouvoir en récupérer qu’une à la dernière manche. Fred multiplie les voyages (il finira avec 5 sur 6 possibles, qui scoreront solidement à la fin) et déplace efficacement son pèlerin, tout comme Dom. Au décompte final, Fred et Olive accumulent les points et l’avance de Dom fond comme neige au soleil. Etant en tête sur deux pistes d’influence il parvient à garder de l’avance et gagne par 160 PV contre 152 à Fred et 123 à Olive.

Table 4, dite « Spécialisation » : Un Forêt Mixte à cinq (Faline, Oliviers B & L, Elie et Corentin). La partie est longue car la troisième carte Hiver est la dernière du paquet. OlivierB et Corentin partent sur une spécialisation poussée en scorant chacun 0 sur un des trois domaines (arbres, droite/gauche, haut/bas) et cela leur réussit puisqu’ils prennent les deux premières places. OlivierB finit en tête avec 199 PV (dont 179 pour ses animaux droit/gauche, avec une puissante combo loup+cerf) et Corentin avec 178, puis Faline 144, Elie 101 et OlivierL 78.

Table 5, dite « Expansion » :  Faline, Olive et Dom finissent par un rapide Harmonies. Dom, au mépris du ZAN, construit plus en s’étalant qu’en hauteur et est le premier à remplir son territoire. Plutôt bien vu, il finit premier avec 99 PV contre 93 à Faline et 81 à Olive.

Séance de VENDREDI 22/08/2025 à Servel

En cette fin d’été, une soirée à 6 tables avec des habituel(le)s, des retours de vacances, des avant-la-rentrée-universitaire et un revenant.

Table 1, dite « Encornée » : Mickaël, Stéven et BenjaminG partent pour un Ark Nova (avec extension) ; c’est Stéven qui gagne grâce entres autres à un requin-taureau.

Table 2, dite « Insurrectée » : Younaël, Elie et Elouann découvrent un jeu rare italien en V.O : Una Vittoria Impossibile qui retrace en mode coopératif la lutte des habitants de Parme qui en 1922 ont barricadé leur ville contre une déferlante de chemises noires. Le jeu semble intéressant mais pas facile, le groupe essuie deux défaites successives. Il est possible qu’ils aient joué au préalable à autre chose avec Frank.

Table 3, dite : « Pas serrée » : Marc et Olive remettent le couvert sur le mega-jeu Andromeda’s Edge : défaite nette pour le second qui repart contrarié sur le score de 118 à 264.

Table 4, dite « Serrée » : François, Christophe, Caroline et VHN ressortent du placard (nouvellement rangé !) Galileo Project qui  n’avait pas vu le jour depuis deux ans et demi. Un jeu de développement peu original, sans interaction et au beau matériel où on progresse sur 4 pistes différentes, chacune accordant pouvoirs croissants en points en fin de partie. Il est nourri par un double marché de personnages (qui donnent de l’influence, une des 3 ressources du jeu) et de robots (qu’on acquiert avec de l’influence). Les règles sont logiques, il y a juste beaucoup d’icônes à ingurgiter. François ouvre par un joli coup en s’emparant d’un objectif à 6 PV tandis que Christophe accumule les technologies. Dom rushe la fin de partie en mettant en jeu son dixième robot mais cela ne lui profite pas : impossible de savoir qui mène avant le décompte et c’est François, aidé par ses 4 personnages scorant en fin de partie, qui domine le pack avec 68 PV devant Xof 64, Dom 63 et Caroline 45.

Ils poursuivent sans Christophe par trois parties de So Clover que Caroline découvre. Un peu d’ajustement est nécessaire, pour sa première tentative aucun des choix des deux autres ne s’avère correct mais le deuxième essai est presque bon. Dès la seconde partie cela va mieux et on voit même des grilles reconstituées au premier essai. Dans la troisième, on vise un grand chelem puisque les grilles de Caroline et François sont trouvées sans coup férir. Espoirs envolés avec la grille de Dom qui se heurte aux errances zoologiques des deux autres, culminant avec ce cri de François : « un ornithorynque, c’est un mouton avec une carapace ! » (il fallait lui associer Griffe et Mare). Malgré une consultation de dernière minute de F-R, c’est l’échec.

Table 5, dite « Décollée » : Fred, OlivierB et NicolasII découvrent un nouveau gros jeu dans une TRES grosse boîte, From the Moon. Un Kickstarter de 2023 avec du placement d’ouvrier, du développement en produisant des ressources, etc. Il s’agit de construire des vaisseaux pour s’échapper de la lune et aller sauver la terre (WTF?). Le jeu n’a pas atteint la dernière manche, sur la stratégie d’Olivier qui avait de l’avance au niveau des points de victoire et des gains qu’il pouvait espérer en fin de partie et voulait mettre fin à la partie, ce qui lui a bien réussi. Jeu où l’on place ses ouvriers dans un rover qu’on envoie sur la lune pour récolter des ressources et réaliser des actions, en fonction des ouvriers qui sont dans le rover ! et c’est bien là la subtilité, on créé des groupes d’ouvriers, mais tous vont-ils pouvoir réaliser une action ? Olivier a été le meilleur gestionnaire sur la récolte des point de victoire que l’on pouvait glaner sur ce jeu et en tant que possesseur du jeu face à 2 novices, la logique de l’expérience a été respectée.

Table 6, dite « Endiablée » : Une table enthousiaste (F-R, Gilles, Xel, Julien & Marie) se lance dans un Nemesis. La partie a été longue mais mémorable si on en croit les exclamations et les rires parvenus aux autres tables. F-R a été démasqué comme le capitaine-traître qui veut la destruction de son vaisseau, Julien a été perdu en route et Xel s’est spécialisée dans la production de bruits divers attirant l’attention des aliens.

Séance de MARDI 12/08/2025 à Servel

Le 12 août 1981, le premier ordinateur personnel grand public, l’IBM PC, était présenté à New York, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Waldorf-Astoria. Il comportait un microprocesseur Intel 8088 cadencé à 4,77 Mhz et une mémoire vive de 16 Ko, pouvant être portée à 256. Il disposait, selon les modèles, d’aucun, d’un ou deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4, et était équipé d’un interpréteur du langage BASIC Microsoft en mémoire morte. Il pouvait fonctionner sans charger de système d’exploitation : si, lors de la mise sous tension, aucune unité d’amorçage n’était identifiée, l’utilisateur se retrouvait directement dans une session BASIC. Les 26 mots-clé les plus courants du BASIC s’obtenaient par la touche Alt : Alt-F = FOR, Alt-I = IF, Alt-N = NEXT, etc., ce qui permettait une saisie rapide des programmes.

C’est le 15 avril 1987 seulement que fut annoncé son successeur, le PS/2, qui s’écartait des standards établis par le PC en termes de type de disquette, de bus et de BIOS. Cette dernière ligne, moins ouverte, ne remporta pas de succès comparable. L’IBM PC, longtemps protégé par son BIOS propriétaire IBM, fut ensuite détrôné par Compaq et d’autres, qui réussirent à le copier par des moyens détournés, et à ouvrir le marché.

44 ans plus tard, les membres de Parties Civiles revisitaient leur musée ludique.

Table 1, dite « Passés composés » : Comme un fantôme du passé, Notre-Dame revient en scène grâce à Olive, et après plus de six ans de purgatoire. Ce jeu de Stéphane Feld combine des mécanismes originaux, comme un draft des trois cartes jouées en début de chaque manche, trois plateaux individuels, mais reliés, justement par la célèbre cathédrale, et, Moyen-âge oblige, des invasions de rats. C’est Olive qui s’installe sur le trône de l’archevèque avec 55, score favorisé par des achats compulsifs permis par un stock de pièces d’or patiemment constitué, notamment celui d’une carte surpuissante qui rajouta miraculeusement un ouvrier à chaque emplacement vide de son plateau. Moins argentés, François, 42, et Dom, 40 passèrent à côté de l’aubaine, et furent régulièrement punis par des mains inadaptées, comme celle de François lors de l’avant-dernière manche, composée de trois cartes identiques ! On enchaîne ensuite avec un autre ancêtre du même auteur, le vénérable Bruges, où Dom prend sa revanche avec 51, réussisssant tous les bonus de type « joueur en tête » et engrangeant une belle gratification de fin de partie. Olive et François firent chemin commun sur la table de score dans un étonnant mimétisme, terminant logiquement avec la même marque de 41.

USAopoly USODC010634 Harry Potter Death Eaters Rising, Multicolour : Toys & Games - Amazon.comTable 2, dite « La mort vous va si bien » : Harry Potter : Death eaters rising fait son apparition sur nos tables. Si le nom du jeu peut faire peur, l’ambiance semblait joyeuse entre Nolwenn, Faline et Pierre-Yves, qui engrangèrent une victoire glorieuse, longuement élaborée sous la férule de Nolwenn et victorieusement conclue par Pierre-Yves.

Table 3, dite « Basique » : Mickaël, Xel et Steven se mesurent à Ark Nova. La partie se conclut comme de juste par la victoire de ce dernier, et de l’avis général, il n’y avait rien à y redire. Simple, basique.

Séance de VENDREDI 04/07/2025 à Servel

Alejandro Mogollo Art on X: "Eva Marie Saint as spy Eve Kendall in #AlfredHitchcock's #NorthbyNorthwest, wearing the beautiful black silk with red roses gown bought in Bergdorf. #evamariesaint #evekendall #hitchcock #masterpiece #spy #En cette fête de l’indépendance américaine, quel meilleur symbole de liberté que l’actrice Eva Marie-Saint, qui partage avec l’état fédéral sa date de naissance et fêtait en cette soirée son cent-unième anniversaire. Etonnament, les tables jouées ce soir se reflètent dans sa filmographie, jugez plutôt.

Table 1, dite « La mort aux trousses » : Nolwenn, Xel, F.-R., Armand, Jérôme, Vincent et Elouann embarquent pour un long voyage à bord de Battlestar Gallactica. Les deux derniers sont cylons, Elouann vite démasqué et sitôt embastillé, Vincent révélé sur le tard. Face à une équipe expérimentée, les deux novices ont eu le mérite de retarder l’inexorable jusqu’à une heure déraisonnable.

Table 2, dite « Les russes arrivent » : Dom, Olive et François revisitent Russian Railroads. Une partie rondement menée par Dom, qui déploie une myriade de rails richement valorisés par des étoiles qui doublent leurs points, et Olive, qui multiplie les actions supplémentaires. François axe sa stratégie sur la piste de construction, mais patine sur ses lignes, échouant à 186, devancé largement par Olive, 246. Tout en haut, le tsar Dom, à 342, n’a laissé aucune chance aux camarades cheminots.

Table 3, dite « Rien en commun » : Toujours aussi populaire, Ark Nova attire toujours les foules. Mickaël et olivier B se sont inclinés face à l’inévitable Steven, qui réussit à l’emporter par l’alliance de deux pensionnaires qui n’ont rien en commun sinon la rime: le lapin et le requin.

Table 4, dite « Don’t come knocking » : Mickaël et Stéven ferment la porte à clé pour un rendez-vous rapide aux chandelles dans les dédales de Agent Avenue. Leur étreinte fut aussi brève qu’intense, on n’a pas osé les déranger avant de leur donner rendez-vous en table 5.

Table 5, dite « Superman returns » : Les tables 2 et 4 se retrouvent donc à . Un jeu fièrement propulsé par Dom à la gloire du génial Reiner Knizia et qui vit son lot habituel de surprises (le Nil brusquement privé de crues, les arrivées intempestives du Dieu égyptien), dont Steven sut jouer avec une habileté diabolique et une chance insolente, notamment en faisant main basse sur une ligne pleine de tuiles magnifiques alors qu’il restait seul en piste à la fin de la première manche. Mais à ce niveau de fréquence, la chance n’est-elle pas une forme de talent ? Le tableau final parle de lui-même, avec Steven à 45, Mickaël, 36, Dom, 27, Olive, 22, et François 18.

Table 6, dite « Exodus » : Quelques rescapés de la table 1 tentent l’aventure à Die Crew. Une expérience mitigée, et pourtant, à ce jeu coopératif, il n’y a aucun cylon.