Séance de MARDI 14/01/2025

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Faye Dunaway. Lancée par son binôme avec Warren Beatty dans Bonnie & Clyde, elle a eu quelques rôles mémorables entre la fin des années 60 et les années 80 mais sa carrière au cinéma a été en demi-teinte, relativement délaissée par Hollywood.

Table 1, dite « Chinatown » : Marie-Christine est enchantée de rejouer à Sherlock Holmes Detective Conseil, cette fois avec Nolwenn, Faline et Corentin. Elle démarre le premier cycle d’enquêtes avec Le magnat des munitions. Grisées par la découverte du jeu et de Londres, elles multiplient les visites (il faut croire que personne à leur table ne rappelait que chacune défalque 5 points du score). Leur récompense  est un sans-faute sur les réponses aux questions (bravo !) et malgré les nombreuses rencontres le score finale est de l’ordre de 70-80.

Table 2, dite « La tour infernale » : Encore un nouveau jeu sorti de la besace d’abondance d’Olive, World Wonders, exploré avec Marc et Marco. C’est un jeu de placement de tuiles façon Tetris avec quelques conditions de pose qui donnent une petite saveur au jeu. C’est pas très complexe mais grâce au joli matériel cela attire l’oeil et on prend plaisir à construire sa cité. Compter une heure pour faire les 10 tours. Au scoring Marco avec 35 PV coiffe Olive 33 et Marc 28.

Table 3, dite « Les Trois Jours du Condor » : Julien et Younaël découvrent un jeu coopératif : Rock Festival – Crescendo et sont rejoints par F-R. Comme son nom l’indique il s’agit d’organiser un festival de musique de quelques jours : en Bretagne on sait y faire et ils gagnent leurs deux éditions sans qu’on sache dans quel style musical.

Table 4, dite « Little big man » : Le déjà classique Wyrmspan sort avec Xel, Stéven et VHN qui font deux parties. Les deux fois Stéven tel un sprinter à écailles prend une large avance sur la piste draconique et accumule les actions, jouant tant et plus. Dom quant à lui garde un oeil fixé sur les 4 objectifs variables de la partie ; dans la seconde il finira premier sur tous, comme Xel dans la première. Et tous les trois constatent que le début de partie est dépendant de sa main de dragons initiale, il faut bien faire avec mais cela peut faire chouiner. Premier round : les 12 points de capacités de fin de partie de Dom le glissent en haut du podium : 74 PV, Xel 70, Stéven 67. Deuxième round : Stéven a 22 (!) cartes sous ses Dragons mais Dom se glisse quand même premier : 92 PV contre Stéven 90 et Xel 85. Cependant une enquête nocturne mettra au jour une erreur de traduction de la version française, Stéven aurait dû avoir une dizaine de points de moins.

Séance de VENDREDI 27/12/2024

Formée sur Mars à partir de lave fondue, il y a 4 milliards d’années, puis, lors d’une collision avec une météorite il y a 15 millions d’années, éjectée de la surface de Mars pour finalement atteindre la Terre il y a 13 000 ans, ALH 84001 fut découverte le 27 décembre 1984 en Antarctique, dans les collines d’Allan, lors d’une expédition de recherche de météorites du programme ANSMET. Cette météorite de 1,93 kg est devenue célèbre lors d’une micrographie électronique très médiatisée, montrant des structures tubulaires d’apparence biologique qui évoquaient des bactéries fossilisées, dans un contexte minéral contenant des acides aminés généralement considérés comme des marqueurs biologiques. La NASA mit en ligne divers documents en ce sens – le rêve d’une possible vie noachienne sur Mars est un élément de lobbying assumé pour obtenir des crédits. La nature « endogène » des marqueurs biologiques observés dans cette météorite demeure très controversée, des analyses ultérieures soulignant la probabilité élevée qu’il ne s’agisse que d’une contamination terrestre. ALH84001 a bien pu être colonisée par des bactéries terrestres environnantes, à l’instar de la météorite de Tataouine sur laquelle une bactérie terrestre a été isolée dans des grains de sable collés aux fragments de cette météorite.

40 ans plus tard, à Lannion, certains s’étaient désistés par crainte de températures proches de l’Antarctique à la maison de quartier, non chauffée pendant les fêtes. Pour les courageux munis de doudounes et thermos, cette soirée fut au contraire une source de chaleur humaine: 75 Watt par organisme, voire plus pour certains qui avaient le cerveau en ébullition…..

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Table 1, dite « Chaleur humaine » : Une des dernières enquêtes de Sherlock Holmes: Détective conseil conduit l’équipe resserrée de fins enquêteurs (Dom, François, Vincent, Elouann, Marie) aux bords de la Tamise sur la piste de lingots d’or volatilisés. Ils dévoilèrent une partie de l’intrigue, le score de 35 couronnant leur prestation inaboutie, tuée dans l’œuf par faute d’un budget de visites voté dans les délais légaux, mais en sortirent les yeux illuminés comme un supporter de football en goguette à Londres pour le boxing day. Le thermomètre attestait un bon 18.5° à leur départ d’un aquarium survolté par la chaleur humaine.

Table 2, dite « Le théâtre des rêves » : Comme au théâtre des rêves de Manchester United, le plateau de Marvel United se déploie en majesté. Xel, Steven, Axel et Mickaël ont joué une partie à l’image de la carrière du super champion David Beckham, spectaculaire et flamboyante au départ. Puis, à mesure que la compétition s’intensifiait, ils moururent à petit peu dans la lueur du crépuscule.

Table 3, dite « Contaminations fécondes » : Julie, Adélie et Younaël sont unis comme les doigts de la main à The loop, dont ils sortent vainqueurs, puis, rejoints par Marie, incarnent les héros de Immortal 8, des entités supérieures du Royaume de Byun Hyung Ja qui désirent dominer ce monde. Pour accomplir leur destinée, ils avaient toute la nuit pour faire de leur contaminations croisées une civilisation féconde.

Table 4, dite « Fort fort lointaine » : Hors les murs, sur une planète fort fort lointaine et à la chaleur des énergies fossiles, l’odyssée des Chroniques de Drunagor se poursuivait. Même à la vitesse de la lumière, l’information sur leur avancée ne put nous parvenir à temps.

Table 5, dite « Fatales météores » : En fin de soirée, Axel défie Mickaêl à La bête et son début placide laisse augurer d’une issue fatale, ses victimes étant trop peu nombreuses. Mais il se trouve qu’on joue avec l’extension, et que celle-ci offre des possibilités insoupçonnées : en fin de parcours, les victimes s’enchaînent comme les météores dans une nuit d’hiver, et la bête triomphe.

Séance de DIMANCHE 24/11/2024 à SERVEL

C’était une construction rectangulaire et uniforme dont le gazon recouvrait gracieusement les abords ; elle était percée de petites fenêtres que le soleil faisait étinceler et se terminait par une sorte de plate-forme dont les créneaux, réguliers et ennuyeux, gravaient dans un ciel bleu des dents qui semblaient avoir été dessinées par quelque forme d’écriture automatique. Nous devions nous laisser guider par une foule d’idées, enfantines comme la réalité dont tous nos actes étaient empreints. Le seuil franchi, on s’enquit d’une autorisation à fournir. Oui, il en fallait une bien sûr, mais, à cette heure et un dimanche, on en dispensa les malheureux, parfois venus de fort loin, qui ne pouvaient la produire. Pour ma part, j’avais été convoqué. J’entrai, et soudain, le bâtiment administratif se métamorphosa. Devant moi se dressait le camp immense de la cité antique de Yucatan, où l’on guerroyait comme au temps des aztèques. Sur ma gauche, une centrale électrique tournait à plein régime. Une nuée d’ouvriers de la firme Nucleum y bourdonnait comme dans une ruche. Dans un recoin, on troquait des épices contre de mystérieuses reliques enfouies sous la Dune Imperium. Est-ce que je ne ferais pas mieux de dormir encore un peu et d’oublier toute cette bouffonnerie ? C’était impossible, bien sûr, car, relisant fiévreusement ma convocation, je réalisai que ce tribunal des flagrants délires s’apprêtait à conduire mon procès. Sans avoir connaissance des termes de l’accusation ni, à plus forte raison, des suites qui pourraient lui être données, il me faudrait me remémorer toute ma vie, jusque dans les actes et les événements les plus infimes, puis l’exposer et enfin l’examiner sous tous ses aspects. J’entrai dans Tammany hall, où se tenait justement une élection dans des temps reculés, et me revint le souvenir, sur un bateau dans le port de New York, de la statue de la Liberté apparue dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l’épée s’était levé à l’instant même, et l’air libre soufflait autour de ce grand corps, tandis qu’une horde d’immigrants patientait, attendant leur tour, pour voir enfin un certain Dominic élu dans un fauteuil. Ce n’était pas ma salle, donc. J’en ouvris une autre, et le cauchemar reprit. Horreur à Arkham, pensè-je après avoir parcouru d’immenses champs d’Agricola infestés de nuisibles, et croyant, au sortir de rêves agités, me retrouver changé en un énorme cancrelat. Une autre porte s’offrait à moi, elle menait à Room 25, où des gardiens patibulaires me prirent aussitôt en charge. « Chez nous, en règle générale, les procès ne sont pas intentés pour n’aboutir à rien », me fit-on comprendre, avant de me pousser dehors avec un thé au goût subtil et un délicieux gâteau aux effluves inconnues – il faut bien adoucir l’amertume de la vie, puisqu’on nous la rend amère dès notre jeunesse. Après avoir arpenté tous les lieux, il était tard lorsque je sortis. La ville était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n’indiquait le grand château. Dans quel village m’étais-je égaré ? Y a-t-il donc un château ? Je restai longtemps sur le parvis de bois qui menait de la grand-route au village, les yeux levés vers les hauteurs qui semblaient vides. Soudain, le château de Kingdomino m’apparût, un Trio se présenta à moi, et nous voilà tous quatre, affairés à construire autour un fastueux domaine. Une sourde dispute éclata à la fin, sur le point absurde de savoir si le centre du domaine était bien centre quel que soit son état d’achèvement, pinaille qui occupa mes compagnons de labeur en palabres jusque dans la nuit. Mais, avant mon procès,  il était grand temps de frapper à la porte de Sherlock Holmes Détective conseil. Je n’étais pas seul : une nuée de requérants l’avaient aussi mandé, et ce ne fut que mangeailles et discutailles sans fin, pour finit à l’orée de la nuit en chamailles sur les relations entre une certaine femme et un certain bijou. Certains se complaisaient dans une vision fantasmée de la fin en roman d’espionnage d’un dîner galant, sous le regard courroucé des tenants de la raison, piétinés, ici comme partout ailleurs dans cette journée folle. Je sortis abruptement, juste après que fut prononcé le verdict, me laissant tomber dans le vide. À ce moment, il y avait dans Lannion des précipitations littéralement folles.

Séance de MARDI 23/07/2024 à Servel

Un 23 juillet, un tsar (Romanov, 1645), un maréchal (Pétain, 1951) et un roi (Hassan II, 1999) disparaissaient.

Mais dans les lueurs de l’été, à Servel, rien que des joueurs égaux entre eux, et bien vivants.

Table 1, dite « Nulle et non avenue » : à la table de Sherlock Holmes Detective Conseil, la fine équipe d’enquêteurs (Dom, Thomas, François, François-René, Vincent, Elouann), et un supplétif, Nico77, se plongent dans une étrange affaire de journaux codés, à une époque ou chiffrer un message et se le partager était moins simple que dans le monde connecté d’aujourd’hui. Grâce à Thomas, qui réussit à comprendre le principe du code caché dans un de ces fameux journaux (sans toutefois déceler une astuce diabolique) et à proposer une visite providentielle, ainsi qu’à Dom, grand animateur et maître de la synthèse collective, le naufrage de cette soirée ne fut pas total. La générosité du teneur de livre, qui attribua 15 points sur 25 à une réponse partiellement bonne, fait atterrir le score collectif de l’équipe en territoire positif, les gains des questions compensant les pertes dues aux pistes supplémentaires. Pour un total strictement positif, il eut fallu porter une meilleure attention à l’environnement général de l’action.

Table 2, dite « La marche de l’empereur » : le retour de Tzolk’in – Le calendrier Maya attire Xel, Olive, Steven et Mickaël, et ce dernier prend le large grâce à des combinaisons lui accordant des actions en plus presque à chaque tour. S’ensuit un QE, avec le même vainqueur.

Table 3, dite « Régime conservateur » : avec Marco et son compère Corentin, présents mais non annoncés, Marie-Anne engage un conciliabule qui débouche sur l’inévitable Forêt mixte – joué deux fois. Suivent deux parties également de Splendor pour une soirée « no new rules ».

Table 4, dite « Tous pour un » : La nuit s’étire sans fin, les tables 1 et 2 fusionnant avec quelques pertes et fracas pour un Just one qui dut finir à peu près à cette heure-là.

Séance de VENDREDI 16/12/2022 à Servel

Il n’est pas rare que la terre tremble le 16 décembre, par exemple en 1575 au Chili, en 1811 au Missouri (USA) et en 1920 au Gansu (Chine). A cette même date en 2022, la terre du Trégor était gelée mais immobile. Faute d’événements tectoniques à l’extérieur, on se réfugia à l’intérieur (où il régnait 19°C, pas plus M’sieur le maire).

Table 1, dite « Champ de ruines » : Retour hivernal de Sherlock Holmes Detective Conseil avec l’enquête « La vallée de la rivière pourpre » de la boîte Les francs-tireurs de Baker Street. On retrouve la fine équipe qui fit les grandes heures des années 2016 et 2019 avec F-R, François, Thomas, VHN, Frank et Fred. Après avoir commencé par analyser un journal qui n’était pas le bon, on peut dire que globalement les pièces du puzzle furent identifiées mais qu’ils ne parvinrent pas à les assembler en une image cohérente. En particulier un contresens sur le rôle d’un des protagonistes les maintint loin de la vérité. Le score final de 45-30=15 reflète bien à la fois nos visites superflues et notre incapacité à répondre à la plupart des questions.

Table 2, dite « Mécanique du solide » : Nous ne savons rien sur le jeu Galileo descendu par la cheminée la semaine dernière. A peine qui y a joué : Mickaël, BenjaminG, Matthieu, OlivierB? Encore moins ce qui s’y est passé et qui a gagné. En revanche nous avons quelques souvenirs des contributions de Galilée à l’astronomie, l’instrumentation scientifique (la lunette) et la cinématique.

Table 3, dite « Désastres » : Il fallait trouver un jeu à cinq et comme certains mardis récents le choix de Xel, Marie-Anne, Baptiste2, Tristan, Xof s’est porté sur . Un jeu où il faut faire attention aux tuiles « désastres » qui garnissent parfois les lots mis aux enchères. Bizarrement, la salle n’a pas résonné du cri habituel invoquant le dieu solaire. Néanmoins Xel (46 PV) a pris le meilleur sur Tristan (44), Xof (30), Baptiste (21) et M-A (18) Ensuite c’est au tour de Pandémie Contagion d’atterir sur la table et l’ordre change : Baptiste 50, Xof 43, M-A 39, Xel 35 et Tristan 31.

En fin de soirée, les restants des tables 1 et 3 ont découvert Scout, un petit jeu de cartes japonais et malin. Mais une fois encore, des informations essentielles nous manquent pour en faire un compte-rendu circonstancié.

Séance de VENDREDI 17/12/2021 à Servel

Le soir du 17 décembre 1837, à Saint-Pétersbourg, dans le Palais d’Hiver, des poêles qui chauffent à plein régime mettent le feu aux boiseries de la salle Pierre Ier. L’incendie va ravager l’édifice malgré l’intervention de 6000 pompiers, qui pendant trop longtemps cherchent en vain l’emplacement du départ du feu. Ils arrosent d’eau pompée de la Néva toutes les fentes murales suspectes d’où l’on a vu s’échapper de la fumée. Les recherches s’activent pour trouver l’origine du feu. Après un premier coup de pioche dans un mur, un des miroirs d’une fausse porte s’effondre et, de l’arrière du miroir, des langues de feu se répandent dans toute la pièce, puis rapidement sur les poutres.

L’empereur Nicolas Ier se trouve au théâtre au début du sinistre. Arrivé sur place, il ordonne au maréchal de casser toutes les fenêtres de la salle pour sauver de la suffocation des gens à l’intérieur. L’afflux d’air frais provoqué en cassant les carreaux accélère la propagation du feu. Il part dans deux directions opposées et, vers six heures du matin, tout le palais est atteint par les flammes. Le feu a duré 30 heures et a continué à couver pendant près de trois jours.

Les œuvres d’art du Palais d’Hiver sont heureusement sauvées pour la plupart. Dans l’urgence, on s’est généralement contenté de les jeter dans la neige. Sitôt après le drame, le tsar Nicolas Ier lance la construction d’un nouveau palais. La restauration a pris plus de deux ans.

Quelques années plus tard, à Lannion, le Président a mis le feu en dévoilant les cadeaux de Noël de l’association, qui enrichiront l’armoire pour le plus grand plaisir de ses adhérents ! Ce feu n’ayant pas été calmé par le verre de l’amitié traditionnellement offert, condition sanitaire oblige, il continua à couver sur les tables durant toute la soirée !

Table 1, dite « Enfumée » : Les fins limiers de Sherlock Holmes : Détective conseil se retrouvent pour une nouvelle enquête, « Les trois clients », où ils se feront complètement enfumer par les chausses-trappes du récit. Miraculeusement, ils terminent avec le score positif de +5 qui ne rend que très imparfaitement compte de leur déroute. Mais point n’est besoin de briller pour gagner: c’est aussi à ce genre de « winning ugly » qu’on reconnaît les champions.

Table 2, dite « Impériale » : Olive fait redécouvrir Naissance et Apogée des empires, qui revient sur nos tables après une pénitence longue  de 13 semestres ! Jibee, 125, en sort vainqueur, faute d’avoir eu à affronter une coalition unie entre Xel, 112, Olive, 109, et Lucie, 80.

Table 3, dite « Piégée » : Les fins observateurs auront reconnu le petit nouveau dans la pile des achats de Noël: Sub Terra – un jeu collaboratif de survie horrifique où vous faites partie d’un groupe d’explorateurs de cavernes, des spéléologues qui, suite à un incident, se retrouvent piégés dans les profondeurs souterraines. Ensemble, ils doivent trouver la sortie avant l’épuisement des lampes, causant leur perte pour toujours. Ce sort tragique frappa Neox, qui suffoqua pour l’éternité dans les ténèbres, sous les yeux horrifiés de Samuel, Vincent-2, Adriane et sa collègue.

Séance de VENDREDI 19/11/2021 à Servel

À la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille. Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali.  Cet homme d’une cinquantaine d’années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d’abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu’en 1681, puis transféré au fort d’Exiles, dans le Piémont, jusqu’en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu’en 1698, enfin à la Bastille… toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire.

Huit ans après sa mort, la princesse Palatine, belle-soeur du roi de France, le fait sortir de l’anonymat en le présentant dans sa correspondance comme un milord anglais qui aurait comploté contre la France. La littérature et la légende vont s’emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n’a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).

Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l’a prétendu Voltaire, ou le fils adultérin d’Anne d’Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d’autres, le duc de Beaufort, un bâtard du roi Charles II d’Angleterre, le comte de Vermandois ou le surintendant Fouquet  ? Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l’hypothèse d’un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

La plupart des historiens s’accordent aujourd’hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s’appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d’un certain baron Heiss. Secrétaire d’État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l’acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l’avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu’il vive toujours dans une confortable aisance. Mais il n’est pas exclu qu’un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l’insu de tous…

318 ans plus tard, les masques de velours, ou d’autres étoffes plus « covid-friendly » et contemporaines, s’étalaient sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Main de fer, gant de velours » : retour d’Iki, de plus en plus classique sur nos tables, et qui séduit toujours plus d’adeptes sous la férule de Mickaël, qui explique les règles avec un gant de velours mais broie ses adversaires d’une main de fer: 110 points pour lui ce soir, grâce à un bâtiment lucratif et beaucoup de points d’expérience. Mais Adriane, 99, Vincent, 88, et Marianna, 76, n’ont pas déparé cette table enlevée.

Anno 1800Table 2, dite « Face à face » : on se pressait à la table d’Anno 1800, pour découvrir cet opus inconnu du célèbre Martin Wallace. Les places avaient été cochées dès l’annonce de Julien. Ce dernier fit bonne figure, mais son expéditions à Lannion échoua face à l’efficacité redoutabel de Neox. Baptiste et Daman n’ont pu qu’observer de loin ce duel de maîtres.

Table 3, dite « Patience et longueur de temps » : Le coopératif Zelda réunissait Jimmy, Fabrice, Samuel et Olivier L. Après avoir longtemps subi, ils ont fini par l’emporter.

Table 4, dite « Résultat masqué » : Dans cette table de Through the ages, Nicolas et Olive voyageaient dans le temps. Le compte-rendu de leur joute sera ici publié dans quelques années lumière.

Table 5, dite « Fausses jumelles » : à Res Arcana Fred mate sans coup férir Benoît et Olivier B. On remet le couvert avec Xel, et l’affaire se corse, mais il triomphe quand même.

Table 6, dite « De fer et d’os » : les braves enquêteurs découvrent un nouveau cycle d’enquêtes de Sherlock Holmes: Detective conseil .Tout le  monde a répondu à l’appel, certains sur le retour comme Thomas ou, à l’inverse sur le point de voguer vers d’autres cieux, telle Maïwenn. Ils accompagnent Dom, Yona, Elouann, Vincent, François, Camille pour apprendre tout d’abord pourquoi on ne fait pas de fromage au lait de truie. Car oui, nos enquêteurs sont multi-cartes. Spoiler: la réponse tient en trois « C » (Contenu, Caractère, Caséine). Le score mirifique de 105 couronna cette enquête très réussie sur l’épisode 2 de cette nouvelle saison (certains ayant déjà joué le 1).

Table 7, dite « Héros de conduite » : un Codenames clôture cette soirée avec, pour les Rouges: Dom, Thomas, Maïwenn, Vincent, Xel, et chez les Bleus: François, Yona, Elouann, François-René, Fred

  • Bleus 1-0 : belle maîtrise du maitre-espion François-René, qui, sur le dernier coup, donne un indice facile en 1 qui, sur le second mot, a pour effet d’orienter ses partenaires vers le mot sur lequel ils avaient hésité (Or pour Communion)
  • Rouges 1-1: malgré un joli Palestine 4 (Croissant, Colonie, Plan, Coffre), le maitre-espion François échoue à faire deviner Coffre par deux fois, et se fait devancer par Thomas, qui débordait d’indices alimentaires
  • Rouges 2-1: Xel sauve les rouges, en perdition sur un indice évoquant un pilote finlandais des années 1980 (Juha Kankunen pour les intimes), en cochant Volant et Neige, poursuivant une série bien entamée sur un faisceau d’indices très concordants de Dom, qui renonce ensuite à lancer Mara pour Bout et Ficelle (indice illégal car ne portant pas sur le sens) et utilise à la place le subtile Nouer ! Malgré une tentative désespérée de choisir un indice au hasard, les Bleus doivent céder sur la fin.

Séance de VENDREDI 10/01/2020 à Servel

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Le 10 janvier 1975, Bernard Pivot présentait le premier numéro d’Apostrophes. L’émission a été diffusée durant 724 numéros, établissant en quinze ans un record pour une émission culturelle en France. Attaqué en 1982 par Régis Debray, qui dénonçait l’ascendant pris par Apostrophes sur la vie intellectuelle en France, parlant de « l’arbitraire d’un seul homme », il prolongera cet arbitraire encore huit années, pour le plus grand bonheur de téléspectateurs livrés pieds et poings liés à leur libre-arbitre.

45 ans après, à Parties Civiles, nous rendrons à cette émission l’hommage qu’elle mérite en relatant notre soirée de jeux.

Table 1, dite « Invitée de marque » : en 1985, Bernard Pivot tombe sous le charme de l’actrice Jane Fonda, un peu, selon ses propres mots, « au détriment des autres invités, frôlant ainsi, ce jour-là, la faute professionnelle ». Pour notre part, embarqués dans la troisième aventure de Sherlock Holmes: Détective conseil sur les traces de Jack l’éventreur, nous avons pris des nouvelles de Maïwenn, en jetant un œil distrait sur l’enquête, où, comme disait Gotlib, les indices étaient plutôt maigres. Le sore flatteur de 50 ponctue notre prestation, grâce à quelques intuitions géniales et des paris au doigt mouillé.

https://www.lemonde.fr/blog/bandedessinee/files/2014/03/Lesindicessontmaigres.jpg

Table 2, dite « Mars brothers » : en 1977, Bernard Henri-Lévy et André Glucksmann proclament la mort de Marx, à une époque où c’était encore objet de débat. Quant au débat On Mars de cette table, il fut conclu par Nicolas II, devant Mickaël, et les jeunes Paul et Alexandre.

Table 3, dite « Cadavres sur ordonnances » : en 1987, le sinologue Simon Leys éreintait une écrivaine en direct en ces termes: « Il est normal que les imbéciles profèrent des imbécillités comme les pommiers produisent des pommes, mais moi qui ai vu chaque jour depuis ma fenêtre le Fleuve jaune charrier des cadavres, je ne peux accepter cette présentation idyllique par madame de la révolution culturelle ». Dans ce duel à trois à A song of ice and fire, Baptiste Jack et Jeff ont joué à la guerre, faisant pleuvoir les cadavre sous les coups de leurs ordonnances.

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Table 4, dite « Folie profonde » : le 22 septembre 1978, Charles Bukowski, ivre mort, caresse le genou d’une invitée et tient des propos incohérents, tandis que Cavanna tente vivement de le faire taire. Un symptôme de Deep madness qui mériterait l’intervention de Doc Nico. Celui-ci inflige à Sophie, Olivier, Frédéric, Neox et même François-René une consultation hors normes bien au-delà des heures d’ouverture.

Table 5, dite « Indisciplinée » : en 1975 à Apostrophes, Georges Brassens, au côté du général Bigeard, explique sa haine de la discipline et son antimilitarisme. Suivant son exemple, Xof s’affranchit de toute discipline et inflige à Tristan une défaite historique à The great Zimbabwe sous les yeux ébaudis de Olive, Thibault et Chi-Xhue.

Table 6, dite « Le retour du shériff » : en 1987, Bernard Pivot assura que Paul-Loup Sulitzer ne serait pas l’auteur de ses propres livres. A l’inverse du fondateur du genre western financier, les victoires de Tristan ne doivent rien à personne, et il signe le retour du shériff en infligeant à Olive deux défaites de rang à Ganymède.

Table 7, dite « Patience et longueur de temps » : fin 1986, Gainsbourg, interrogé sur son autre passion, la peinture, affirme à Apostrophes que la chanson est un « art mineur », ce qui fait s’insurger Guy Béart. Si l’art est autant affaire de transpiration que d’inspiration, cette table de Living planet poussée au-delà d’une heure fut une œuvre d’artiste, qui poussa la perfection à voir RomJé et Lucas se partager autant de points que l’age du Christ (le premier cité fut déclaré vainqueur). Audrey et Xel ont suivi la scène avec passion.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 06/12/2019 à Servel

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Voici déjà quinze années que Raymond Goethals (1921-2004) nous a quittés. Surnommé « Raymundo », « Raymond-la-science », « le sorcier belge » ou encore « le magicien », il est l’entraîneur belge de football le plus titré et, rappelons-le, le seul à avoir offert à un club français la prestigieuse coupe des clubs champions, devenue aux temps modernes la Champions League.

A Lannion, sorciers et magiciens étaient au rendez-vous de Parties Civiles. Quant aux journalistes, ils avaient renoncé à couvrir l’événement faute de piges à la hauteur. Ce qui suit est donc le produit d’une rumeur incertaine, et, à coup sûr, insuffisante (mais le forum complètera).

Table 1, dite : « Une fois » : à cette table de Sherlock Homes: Détective conseil nous poursuivons Jack l’éventreur dans les affres de sa deuxième nuit. Lors de cet opus interdit aux moins de 12 ans (où certains passèrent juste la toise), l’équipe sombra dans le rouge avec un score de -20. Une fois c’est assez, on ne nous y reprendra pas.

Table 2, dite « Magic in the air » : A cette table de Wingspan Tristan commence par s’envoler, laissant loin les autres (Julien, Xel & Co). Il y avait un goût de reviens-y, mais il semblerait que notre magicien n’eut pas le temps de rentrer au nid pour engranger une deuxième victoire.

Table 3, dite « Mise en bière » : la soirée se termina par un Schwarzer Freitag très animé, où les variations de prix provoquèrent des réactions hystériques à la corbeille, malgré l’heure tardive. Seule survivante de cette mise en bière des boursicoteurs, Xel conclut victorieuse cette soirée.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 15/11/2019 à Servel

Soirée dans le grande salle avec quelques refrains traînant dans l’air.

Table 1, dite : « Double je » : configuration inhabituelle pour Claustrophobia 1643, normalement un jeu à deux : face à OlivierL, Neox et Sébastien jouent à quatre mains. Olivier en rit, lui qui a récemment malmené Camille. Et pourtant les deux parties de la soirée se concluent par une nette correction infligée par la paire de compères.

Table 2, dite « Hit the road, Jack » : configuration resserrée pour la reprise des enquêtes de Sherlock Holmes : Yona remplace son frère tandis que François est retenu par une observation anatomique (sans même y convier Jasper Meeks, le célèbre légiste). Première soirée sur les traces de Jack l’éventreur sur le pavé mal famé de Whitechapel. A retenir, ce n’est pas parce qu’un individu est Docteur qu’il faut croire toute ce qu’il dit. Au moment des questions nous pensions avoir plutôt bien cerné le sujet ; au moment des réponses il a fallu concéder un excès de confiance, le score final étant de 35.

Table 3, dite « Un autre monde » : Mickaël, Frédéric et Eric ont rêvé d’un autre monde avec Dreamscape. Victoire onirique pour l’homme Eric.

Table 4, dite « Rebel rebel » : quatre amateurs de jeux velus (ou en l’occurrence barbus) se plongent avec Pax Pamir dans les luttes de pouvoir dans l’Afghanistan du XIXe. Deux connaissent et apprécient (Gérard et Tristan) tandis que deux découvrent et vont apprécier (Benoit et Christophe). La partie a duré jusqu’au dernier Dominance Check et c’est Christophe qui s’est imposé avec 12 points (et 0 à Tristan). Il ne faut pas sous-estimer les wargameurs qu’on invite à sa table.

Table 5, dite « Un peu plus près des étoiles » : une table avec Jeff, Jérôme et Elouann commence par un Ganymède. Ensuite, Smallworld pour finir par Secret Hitler. A chaque fois c’est Elouann, qui avait ce soir une bonne étoile, qui gagne. Ils sont pénibles, ces jeunes.

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