Séance de DIMANCHE 24/11/2024 à SERVEL

C’était une construction rectangulaire et uniforme dont le gazon recouvrait gracieusement les abords ; elle était percée de petites fenêtres que le soleil faisait étinceler et se terminait par une sorte de plate-forme dont les créneaux, réguliers et ennuyeux, gravaient dans un ciel bleu des dents qui semblaient avoir été dessinées par quelque forme d’écriture automatique. Nous devions nous laisser guider par une foule d’idées, enfantines comme la réalité dont tous nos actes étaient empreints. Le seuil franchi, on s’enquit d’une autorisation à fournir. Oui, il en fallait une bien sûr, mais, à cette heure et un dimanche, on en dispensa les malheureux, parfois venus de fort loin, qui ne pouvaient la produire. Pour ma part, j’avais été convoqué. J’entrai, et soudain, le bâtiment administratif se métamorphosa. Devant moi se dressait le camp immense de la cité antique de Yucatan, où l’on guerroyait comme au temps des aztèques. Sur ma gauche, une centrale électrique tournait à plein régime. Une nuée d’ouvriers de la firme Nucleum y bourdonnait comme dans une ruche. Dans un recoin, on troquait des épices contre de mystérieuses reliques enfouies sous la Dune Imperium. Est-ce que je ne ferais pas mieux de dormir encore un peu et d’oublier toute cette bouffonnerie ? C’était impossible, bien sûr, car, relisant fiévreusement ma convocation, je réalisai que ce tribunal des flagrants délires s’apprêtait à conduire mon procès. Sans avoir connaissance des termes de l’accusation ni, à plus forte raison, des suites qui pourraient lui être données, il me faudrait me remémorer toute ma vie, jusque dans les actes et les événements les plus infimes, puis l’exposer et enfin l’examiner sous tous ses aspects. J’entrai dans Tammany hall, où se tenait justement une élection dans des temps reculés, et me revint le souvenir, sur un bateau dans le port de New York, de la statue de la Liberté apparue dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l’épée s’était levé à l’instant même, et l’air libre soufflait autour de ce grand corps, tandis qu’une horde d’immigrants patientait, attendant leur tour, pour voir enfin un certain Dominic élu dans un fauteuil. Ce n’était pas ma salle, donc. J’en ouvris une autre, et le cauchemar reprit. Horreur à Arkham, pensè-je après avoir parcouru d’immenses champs d’Agricola infestés de nuisibles, et croyant, au sortir de rêves agités, me retrouver changé en un énorme cancrelat. Une autre porte s’offrait à moi, elle menait à Room 25, où des gardiens patibulaires me prirent aussitôt en charge. « Chez nous, en règle générale, les procès ne sont pas intentés pour n’aboutir à rien », me fit-on comprendre, avant de me pousser dehors avec un thé au goût subtil et un délicieux gâteau aux effluves inconnues – il faut bien adoucir l’amertume de la vie, puisqu’on nous la rend amère dès notre jeunesse. Après avoir arpenté tous les lieux, il était tard lorsque je sortis. La ville était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n’indiquait le grand château. Dans quel village m’étais-je égaré ? Y a-t-il donc un château ? Je restai longtemps sur le parvis de bois qui menait de la grand-route au village, les yeux levés vers les hauteurs qui semblaient vides. Soudain, le château de Kingdomino m’apparût, un Trio se présenta à moi, et nous voilà tous quatre, affairés à construire autour un fastueux domaine. Une sourde dispute éclata à la fin, sur le point absurde de savoir si le centre du domaine était bien centre quel que soit son état d’achèvement, pinaille qui occupa mes compagnons de labeur en palabres jusque dans la nuit. Mais, avant mon procès,  il était grand temps de frapper à la porte de Sherlock Holmes Détective conseil. Je n’étais pas seul : une nuée de requérants l’avaient aussi mandé, et ce ne fut que mangeailles et discutailles sans fin, pour finit à l’orée de la nuit en chamailles sur les relations entre une certaine femme et un certain bijou. Certains se complaisaient dans une vision fantasmée de la fin en roman d’espionnage d’un dîner galant, sous le regard courroucé des tenants de la raison, piétinés, ici comme partout ailleurs dans cette journée folle. Je sortis abruptement, juste après que fut prononcé le verdict, me laissant tomber dans le vide. À ce moment, il y avait dans Lannion des précipitations littéralement folles.

Festival SCORFEL des 19 et 20 Octobre 2024 aux URSULINES

Cette année encore Parties Civiles était présent en nombre au festival Scorfel. Nous avons animé au moins 29 jeux différents pendant le festival !

Voici notre tableau des jeux les plus populaires du week-end :

  • Grand vainqueur : Faraway avec au moins 11 parties !
  • Forêt mixte : 6 parties
  • Mangrovia, Five tribes, Pillards de la mer du Nord : 3 parties
  • Cascadia, Trio, Crack word, Mot malin, Clank !, Capitaine Flip : 2 parties
  • Innovation, Wyrmspan, Dune Imperium – insurrection, P. I., Codenames, Le seigneur des anneaux duel, Fiesta de los muertos, Flamme rouge, Time bomb, Skull king, Concept, Sbires, Crack list, La Gloire de Rome, 6 qui prend !, Tours ambulantes, Splendor, Oriflamme : 1 partie

Merci à tous les participants, organisateurs et animateurs du stand !
Et maintenant, nous laissons le petit dragon se reposer de ses efforts jusqu’à l’année prochaine.

Peut être un dessin de texte

Séance de DIMANCHE 28/07/2024 à SERVEL

Dans une petite bourgade de la Bretagne, dont je veux oublier le nom, vivaient quelques gentilshommes ayant lance au râtelier, et ne dédaignant pas l’estoc. Après avoir marché jusqu’à la fin du jour, leur cheval se trouvant las et mourant de faim, ils découvrirent, non loin du chemin, une auberge isolée qui fut chose aussi agréable qu’une étoile qui leur eût signalé le chemin de la rédemption. Se pressant d’y arriver, ils toquèrent, et le hasard voulut qu’il se trouvât à la porte deux donzelles. Comme tout semblait devoir se passer de même qu’il l’avaient lu dans les vieilles chroniques, il leur sembla voir, en lieu d’une misérable auberge, un château flanqué de ses quatre tourelles, avec chapiteaux d’argent, pont-levis, fossés et tous autres accessoires. Il s’avancèrent et furent admis dans une noble confrérie. Attablés, de preux chevaliers avaient tombé les armures, mais s’escrimaient devant une carte à percer les fortifications de Belfort. Dans l’antre brûlant d’un immense four chauffé à blanc, on forgeait ses armes pour de futurs combats: des sabres japonais dans l’antre de Shogun no Katana. Un peu plus tard, sur une grande carte du monde, des chefs militaires revisitaient l’ordre du monde à  Quartermaster. On n’entrait pas dans un tel château comme dans un moulin : patte blanche il fallait montrer, et preuve fournir se sa gloire passée. Ainsi un téméraire visiteur enfourchant sa rossinante fut-il éconduit, alors qu’il cherchait le gîte et le repos. Pour lui, le pont-levis resta clos. Mais pour les vaillants chevaliers admis en ces lieux, c’était bombance: dans le four du donjon, on s’affairait, et bientôt, tartes, cakes, salades et gâteaux étaient offerts à l’appétit féroce des châtelains. En soirée, tous les ordres de chevalerie furent réunis en une tablée immense qui se prolongeait jusqu’au fleuve, où de braves hidalgos rivalisaient d’esprit à Crack list. L’on y fit suzerain en grand équipage un noble chevalier, avant que les portes de la nuit ne se referment sur l’immense château qui avait accueilli ces ripailles.

Séance de DIMANCHE 12/05/2024 à Servel

Certains êtres humains, pendant la période la plus active de leur vie, tentent de s’associer dans des micro-regroupements, qualifiés de famille, ayant pour but la reproduction de l’espèce. Parties Civiles est à sa façon une petite famille de particules élémentaires, s’y reproduit l’atavisme ludique, comme une partie de Golem le montra, le père prenant le pas sur le fils de fort belle manière. Ailleurs, on sortit Ora et Labora, s’activant à prier et travailler. Ce n’est pas étonnant : en vieillissant,  l’athéisme est difficile à tenir, et c’est sa place dans le processus de production qui définit avant tout l’homme occidental.

Un peu plus loin sur le champ de bataille s’étendait le domaine de la lutte : Mythic battle, Quartermaster et Les piliers de la terre livraient leurs lots de jeune chair à canon. Il paraît invraisemblable qu’une vie humaine se réduise à si peu de chose ; on s’imagine malgré soi que quelque chose va, tôt ou tard, advenir. Profonde erreur. Une vie peut fort bien être à la fois vide et brève. La Fiesta de los muertos, en fin de soirée, leur rendit hommage, avec cette séquence incongrue pour camper Hitchcock : (Oiseau, Hirondelle, Gendarme, Policier).

Le buffet faisait dans le partage, avec les cookies maison et les douceurs. Ce sont choses qui se partagent, mais le café n’était point à l’appel, splendeurs et misères de l’autogestion. Un cookie sans café, en solitaire, c’est une expérience ultime, même Françoise Sagan n’aurait pas pu décrire cela. Les rires aussi furent partagés à Insider, où par deux fois les traîtres lurent mal le mot à deviner (motocycle au lieu de monocycle, sous-main pour sous-marin), source de fou-rires enfantins. Je ne crois pas à cette théorie selon laquelle on devient réellement adulte à la mort de ses parents; on ne devient jamais « réellement adulte », se disaient-ils.
Etais-je capable d’être heureux dans la solitude ? Je ne le pensais pas, se dirent deux âmes en quête de soeur. Un Splendor duel régla l’affaire.

Les vétérans étaient revenus, pour le rituel, et ils furent embarqués trés loin, à Faraway, mais dans un jeu très court. Les regards complices et les voix familières ne trompaient pas : au milieu de l’effondrement physique généralisé à quoi se résume la vieillesse, la voix et le regard apportent le témoignage douloureusement irrécusable de la persistance du caractère, des aspirations, des désirs, de tout ce qui constitue une personnalité humaine.

Certaines solitudes semblent sans remède. Pourtant, il en existe : ainsi se passent les dimanches heureux de Parties Civiles, de génération en génération et jusqu’à la nuit des temps.

Nous voulons retourner dans l’ancienne demeure
Où nos pères ont vécu sous l’aile d’un archange,
Nous voulons retrouver cette morale étrange
Qui sanctifiait la vie jusqu’à la dernière heure.

Séance de DIMANCHE 18/02/2024 à Servel

Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 2024, à Servel, bourgade du grand Lannion. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Lannion n’est, en effet, rien de plus qu’une sous-préfecture française de la côte bretonne. Mais on y joue, et, figurez-vous, même le dimanche. Un jour peu ordinaire pour les hommes, ils dorment, mais habituel pour les Dieux, on les vénère. Le jour était ainsi merveilleusement choisi pour continuer un Sleeping gods de longue haleine. Dimanche est jour de chasse, aussi, et La bête ne fut pas en reste. Elle fit son œuvre, plusieurs des villageois ayant reçu nuitamment le télégramme tragique : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. ». La chute de la mère, genèse de la vie, hantait les lieux : Bios: Genesis était évidemment de la partie, La Famiglia, au sens large, aussi, dont la mitraille répondait aux crépitements de Bolt Action, déployé en majesté dans la grande salle. Plus tard, la paix incertaine de Pax Pamir avait un parfum étranger de guerre froide. Nous étions aux temps de la grande guerre. Ou peut-être hier, je ne sais pas.  La guerre ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

Dans une autre salle, on entendait The Gallerist : Puis-je, monsieur, vous proposer mes services, sans risquer d’être importun ? Je crains que vous ne sachiez vous faire entendre de l’estimable gorille qui préside aux destinées de cet établissement. Il ne parle, en effet, que le hollandais. Affaire étrangère et étrange affaire, il n’y avait dans l’établissement que des crêpes (succulentes), des cookies (moelleux) et un fondant (parfait) pour attirer fieffés coquins et petites pestes. Mais ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, c’est que le bacille ludopathe ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester des jours endormi dans les armoires, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, mardi ou vendredi, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, il réveillerait ses cubes et enverrait mourir ses tuiles dans la cité heureuse de Servel, où l’on donnerait une grande Fiesta de los muertos.

Séance de DIMANCHE 19/11/2023 à Servel

Une AG, un CA renouvelé et aussitôt à la manœuvre, il n’en fallait pas plus pour ressusciter les après-midis ludiques Dimanche on joue où petits et grands se retrouvent autour de jeux et de douceurs. Au cœur de l’hiver, les joueurs dépaysés par l’horaire comme des enfants à une classe de neige, il était avantageux d’avoir où aller : au royaume des jeux, bien sûr. On y découvrit, en Sicile, un roman qui n’avait rien de russe, mais qui aurait pu s’y passer: La famiglia, un jeu qui combine plusieurs inspirations et se révèle très abouti. A Hegemony, en bons politiques, on tenta de réguler d’autres vies que les siennes, et à Keyflower, l’adversaire, entre Dom, Baptiste et Marie-Anne, avait de qui tenir. Les crêpes étaient excellentes, les gâteaux aussi, et ceux qui sont restés pour une session nocturne eurent droit à une délicieuse soupe de légumes mâtinée d’une tarte à la tomate. Nous étions vivants, et les absents étaient morts.

Festival SCORFEL des 21 et 22 Octobre 2023 aux URSULINES

Peut être une image de texte qui dit ’SCORFEL ème FESTIVAL 10 21 et 22 Octobre 2023 Jeux de róle Nuit ludique Illustrateurs Auteurs Jeux LANNION salle des Vrsulines S Entrée libre 1OH 18H www.scorfel.fr’Cette année encore, Parties Civiles était fidèle au rendez-vous du festival SCORFEL qui, pour son dixième anniversaire, connut cette année une affluence record avec 2500 festivaliers ! Avec nos compères due Machine à pions, du Truc café et la librairie Manga no Umi, le petit mode ludo-associatif de Lannion était sur son 31.

Nous avons mis nos pattes à l’organisation, à l’accueil, à la buvette, à la librairie, à la boutique, à l’installation, au rangement, à la crêperie, au dérangement des neurones, et bien sûr aux tables de jeu, qu’on ne s’aventurera pas à dénombrer ici tant elles furent nombreuses et joyeuses au cœur du volcan.

Merci à nos adhérents qui ont donné de leur temps, de leurs cerveaux, et de leurs muscles, pour permettre au gentil dragon d’enchanter une fois encore le petit monde de Lannion et du Trégor, avant de s’envoler vers d’insondables univers.

Quinze ans de Parties Civiles – 25-26/03/2023 au Rusquet

Pour ses quinze ans, Parties Civiles avait mis les petits plats dans une grande marmite de paella, invité les anciens et les nouveaux, préparé des discours totalement improvisés, et, bien sûr, apporté des jeux pour un week-end festif « hors les murs », dans la lointaine contrée du Rusquet. On ne se risquera pas à faire la liste des tables et des jeux de ce week-end, mais sachez qu’elle fut mémorable, que les absents ont eu tort, et qu’on s’en souviendra encore dans mille ans !

Festival SCORFEL des 22 et 23 Octobre 2022 aux URSULINES

Cette année encore, Parties Civiles était fidèle au rendez-vous du festival SCORFEL, qui retrouvait la foule après une édition sous pass sanitaire. Les habitués étaient présents, les nouveaux bien présents (mention spéciale au Truc café et à la librairie Manga no Umi, tenus de mains de maîtres par des êtres qui nous sont chers), les exposants au rendez-vous, et le public de retour en nombre, en particulier le dimanche après-midi.

Nous avons mis nos pattes à l’organisation, à l’accueil, à la buvette, à la librairie, à la boutique, à l’installation, au rangement des cimaises, au dérangement des neurones, et bien sûr aux tables de jeu, qu’on ne s’aventurera pas à dénombrer ici tant elles furent nombreuses et joyeuses dans une sorte de carré VIP au milieu du village, qui formait un étonnant cocon à l’écart du bruit ambiant.

Merci à  nos adhérents qui ont donné de leur temps, de leur cerveau disponible, et même de leurs muscles, pour permettre au gentil dragon d’enchanter une fois encore le petit monde de Lannion et du Trégor, avant de s’envoler vers l’infini et au-delà !

Sortie de DIMANCHE 31/10/2021 au TRUC Café

Le 31 octobre 1517 était placardé à la porte de l’église de la Toussaint à Wittemberg une liste de propositions (les 95 thèses) rédigée par Martin Luther, qui sera à l’origine de la Réforme protestante dans le Saint-Empire romain germanique. Les 95 thèses portent principalement sur l’une des questions clés pour Luther : la pratique grandissante de la vente des indulgences par l’Église catholique, autorisée par le pape Léon X pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. La rédaction du document aurait principalement été inspirée par les abus du moine dominicain Johann Tetzel, avec lequel Luther entretiendra une controverse au cours de l’année 1518.

Luther a rédigé ses 95 thèses comme support pour un débat, une dispute théologique, pratique courante à l’époque. Conçues pour être diffusées dans un cercle restreint de théologiens, leur succès aurait surpris Luther lui-même. Les 95 thèses seront ensuite imprimées en grande quantité et largement diffusées. Devant leur retentissement, les autorités religieuses hésitent cependant à condamner Luther, qui continue de débattre avec les théologiens défendant la position de Rome. Par la bulle Exsurge Domine du 15 juin 1520 , le pape Léon X demande à Luther de retirer 41 « erreurs » qui s’opposent à la doctrine officielle dans un délai de 60 jours, mais il ne condamne pas explicitement les thèses. Luther entre alors ouvertement en conflit avec l’Église, et brûle publiquement la bulle en décembre. Il est excommunié au début de l’année suivante.

504 longues années après, Parties Civiles placardait son blason sur les murs du Truc Café, écrin insolite d’un « Dimanche on joue ! » dont nous avions été privés de longs mois (27 précisément) suite aux confinements. Ce blason ne comportait qu’une seule thèse: Amusez-vous !

Dans un décor aux couleurs d’Halloween et aux costumes évocateurs de certains consommateurs (mais c’est surtout les gens normaux qui étaient grimés, les ludopathes n’ont pas besoin de se travestir pour paraître bizarres), les joueurs se sont fait servir par un tenancier « jovial et bavard » moult bières aux noms inquiétants, mais aussi de vraies boissons comme le cidre, et des morceaux de chair d’un attribut du diable (du saucisson au porc, donc). Et, bien sûr, certains ont profité de la magnificence des tables élégamment décorées d’un napperon de crêpe noir par notre bien-aimé Président pour y jouer. Betrayal at house on the hill et Paranormal activity y furent ainsi repérées, entre autres, et ce n’était qu’un début : la soirée s’annonçait épouvantablement longue.

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