Séance de VENDREDI 21/07/2023 à Servel

Table 1, dite « Bang bang » : après le récent faux départ, partie de Carson City (en fait déjà joué en 2010 et 2017) pour Olive, OlivierB et Dom. Un jeu de placement d’ouvrier où on développe la ville en achetant des terrains et construisant des bâtiments en choississant bien où se positionner, son voisinage détermine souvent le revenu d’un bâtiment (si mes souvenirs sont bons on a aussi ça dans Suburbia). Quelques points qui le différencient : les emplacements (parcelles ou actions possibles) peuvent être disputés entre les joueurs et c’est à coup de colt que cela se règle ; le perdant récupère son cowboy et renconce à l’action mais augmentera sa force au duel suivant. On gagne avec des PV, c’est classique mais ce qui l’est moins est que la conversion des dollars en PV à un taux avantageux est elle-même une action, souvent disputée. Enfin à la fin de chaque manche on ne peut conserver qu’une somme limitée, liée au personnage qu’on a choisi en début de manche. Thésauriser est inutile dans une ville agitée comme Carson City.  La partie se joue en 4 manches, il faut rapidement mettre en route son moteur à sous et à points. Pour cette découverte, Dom investit dans une efficace combo Mines+Banques et bénéficie des emplacements choisis par les autres, c’est aussi un jeu de parasites ou d’opportunistes, choisissez votre terme. Olivier dispute quatre duels à la troisième manche, tous perdus (face à Olive parce que ce dernier tire des 6 au dé, et que le tir il s’y connaît ; face à Dom par pure malchance, deux égalités départagées au profit du vélomane par sa position dans l’ordre du tour). Il se rattrape à la dernière manche avec 8 cowboys et une puissance de feu imparable qui lui permettent de régler quelques comptes et d’aller braquer une banque. Olive de son côté verrouille à son profit avec le sheriff l’action de conversion à un taux avantageux de ses dollars. Au final Dom l’emporte devant Olivier et Olive.

Table 2, dite « Tchou tchou » : Cela avait commencé comme une partie de Ultimate Railroads asiatique avec Marc, Xel et Arrakis. Après un abandon à contre coeur, les deux restants se sont rabattus sur Flamme Rouge. Les rouges l’ont emporté sur les verts, autrement dit on subodore une victoire de Xel.

Table 3, dite « Waouu waouu » : La Bête pour PaulJr, Frank, Thomas, Mickaël et un nouveau Nicolas. Paul était la bête, avec les deux premiers tour à blanc pour la bête, ça s’annonçait compliqué, mais de victimes en victimes, la bête a réussi à chaque fois à passer à travers notre filet profitant d’évènements comme la brume, la traversée des forêt ou la tempête de neige et a fini par arracher le match nul. Belle partie de la bête qui a résisté à la pression des enquêteurs. La jeunesse est retorse de nous jours.

Table 4, dite « Vroum vroum » : Table recomposée de Heat pour Thomas, Mickaël, Olive et VHN sur le circuit USA. Thomas a de mauvais souvenirs d’un tête à queue à sa première partie. Il démarre en conduisant sur des oeufs et se retrouve lanterne rouge. Il s’enhardit et finit par prendre plus de risques dans les virages serrés et se retrouve pour un moment en tête. Mickaël quant à lui accumule les cartes Heat en faisant surchauffer sa mécanique, il finit décroché. En tête c’est Olive qui fait des merveilles, il prend des risques en jouant des cartes Boost dans les virages lents et, comme Benjamin mardi dernier, l’audace est récompensée : il ne sera pas rattrapé dans la dernière ligne droite et l’emporte, Thomas le suivant sur le podium.

Table 5, dite « Ough ough » : Certains en redemandent et ce sera la nouvelle édition de Carcassonne : Chasseurs et Cueilleurs avec Xel, Thomas et Mickaël. Victoire de Thomas avec notamment un réseau fluvial qui a rapporté gros. Une version de Carcassonne qui fonctionne très bien et qui dans sa réédition a quelques unes de ses tuiles spéciales avec de nouveaux avantages ou moyens de gagner des points .

Séance de MARDI 07/02/2023 à Servel

Du court et du long pour un mardi à deux tables.

Table 1, dite « En danseuse » : Ce soir l’armoire est inacessible, nous jouerons avec le contenu des sacs. Et dans un sac, il y a Flamme Rouge, parfait pour 5 joueurs (Xel, Thomas, Nastassia, Jakez et VHN) qui préfèrent éviter le lourd. Après un rapide rappel des règles, on se lance sur un parcours parsemé de sections de pavés (où l’aspiration ne fonctionne pas) et où une zone, suite à une averse récente, est glissante (un coureur qui se déplace de moins de cases que sa carte pour cause de congestion chute). Nastassia est désignée première joueuse, son binôme Rouleur/Sprinter prend un départ canon et enchaîne les relais efficaces pendant la première moitié de la course. Rattrapée par le peloton, elle reste néanmoins aux premières places. Ledit peloton voit les Verts (Dom) et les Roses (Jakez) accumuler les fatigues tandis que Xel efface son handicap d’être partie en dernière ligne. Le Rouleur de Jakez glisse et s’étale sur la section de pavés mouillés, heureusement sans provoquer de chute en dominos parmi les suivants. Son binôme en restera définitivement décroché tandis que les autres se gênent dans les sections étroites. Nastassia réussit à passer la ligne avec son Sprinter puis son Coureur tandis que les autres, des crampes pleins les mollets, en sont réduits à finir l’étape avec des 2 ou des 3. Belle victoire des Bleus donc, les seuls à monter sur le podium.

Les mêmes enchaînent avec Voodoo Prince, un jeu de plis où il faut faire 3 plis dans la manche, pas trop vite mais assez vite quand même : le dernier joueur en lice marque en général 2 PV là où les autres ont scoré de 6 à 10. Dom est le seul à finir deux fois sur cinq manches dans cette situation peu enviable, victime de la dernière carte de la bonne couleur de Xel (sans parler de la manche où avec 6 atouts sur 14 cartes, il lui était difficile de ne pas accumuler les plis). La retorse, un moment à la lutte avec Thomas, l’emporte avec 50 PV (Thomas 43, Nastassia & Jakez 33 et Dom 27). Après sa récente victoire à Scout, on peut observer qu’avoir cumulé de nombreuses années d’études peut donner une expérience redoutable aux jeux de cartes…

Table 2, dite « Ravageuse » : Trois motivés pour une partie longue, Marc, Olive et BenjaminF -les deux derniers quasi-novices- se lancent dans un Terraforming Mars enrichi de multiples pièces sorties d’une imprimante 3D. Les voilà donc repartis pour ravager les riches écosystèmes martiens en les transformant en un paysage familier (des routes, des usines à cochons, des entrepôts Amazon etc.).

Olivier nous a transmis ces notes, la rédaction l’en remercie : « On débute avec deux cartes de l’extension Prélude qui fournissent de l’asymétrie et des boosts de départ pour chacun. Rapidement Benjamin a une production monétaire conséquente qui lui permet de jouer pas mal de cartes assez onéreuses. Il commence par réaliser un objectif de construction avant que Marc ne s’empare des deux autres, maire et jardinier. Au déclenchement de fin de partie, il n’y a quasiment pas d’écart sur les niveaux de terraformation des joueurs. Cette situation a évolué avec les décomptes, Marc notamment qui a bien développé ses villes et forêts, l’emporte avec 86 devant Benjamin 74 et Olive 69. Tous les participants ont apprécié leur soirée et ne demandent qu’à remettre cela prochainement. En tout cas c’est tendu du slip (c’est pour cela que je finis à 69!!) il ne faut pas négliger l’aspect course sur les objectifs et récompenses. »

Séance de MARDI 05/07/2022 à SERVEL

Le 5 juillet 2012, on inaugurait The Shard (en français l’éclat, le tesson), gratte-ciel de bureaux et de logements de luxe situé sur la rive sud de la Tamise et face à la Cité de Londres.  Ce surnom lui vient des critiques qu’il avait essuyées de la part d’English Heritage, selon qui le bâtiment serait comme « un éclat de verre transperçant le cœur du vieux Londres ». Cette tour de Renzo Piano, qui au moment de son inauguration est l’immeuble le plus haut du Royaume-Uni et de l’Union européenne, appartient à un fonds d’investissement du Qatar et a coûté 1,8 Mds €. Pour un appartement, les prix commencent à 45 M€.

10 ans après, l’édifice a perdu son record Européen, la Grande-Bretagne étant redevenue une île. Au contraire, à Lannion, à la veille de la chute, en mille tessons et si longtemps attendue, de son contempteur anglais, Parties Civiles célébrait l’Europe avec de multiples voyages, jusqu’en Tchéquie, qui elle, en fait bien partie : elle vient même de prendre, à la suite de la France, la présidence du conseil de l’Union Européenne.

Table 1, dite « Passé composé » : Allemagne, Portugal, Slovénie, France : avec Die Crew, Azul et Flamme rouge (jeu français où l’on verrait bien s’illustrer le coureur slovène Tadej Pogacar), cette table réussit la prouesse de faire figurer les quatre pays qui se sont succédé à la présidence du conseil de l’UE entre 2020 et 2022 ! Xel triompha à la maçonnerie, malgré un dernier tour catastrophique où ses concurrents F.-R. et Axel l’obligèrent à prendre un lot qui lui coûta 14 PV. Mais, épuisée, elle termina à la ramasse la course cycliste, dominée par le fougueux Axel, qui lui aussi s’apprête à découvrir les charmes de l’Europe.

Table 2, dite « Futur simple » : un voyage à Prague s’impose en ce début de présidence tchèque, et l’avisé Olive nous emmène fort à propos au cœur de sa capitale, avec pour mission l’excellent Praga Caput Regni – un jeu d’histoire où l’on se mue en citoyen bâtisseur dans le nouveau Prague voulu par le Roi de Bohême Charles IV. L’Europe comme mission donc, justement  le slogan de la présidence tchèque, en écho au discours éponyme prononcé en 1996 par le dramaturge et homme d’État Vaclav Havel où il invitait les Européens à redécouvrir leur conscience et à assumer la responsabilité des défis environnementaux, sociaux et économiques mondiaux.
Voici un jeu haut en couleurs, avec son plateau foisonnant d’icônes, et dans sa mécanique avec une incroyable roue crantée et des mécanismes de déblocage de cubes savamment travaillés. Il existe de multiples façons de scorer, le tout est de bien les choisir. Cette partie inaugurale donna lieu à un beau tableau de marque. François, 126, se voyait vainqueur avec un dernier tour flamboyant où il enchaîna une action simple puis une supplémentaire sur le pont Charles pour s’octroyer un bonus de fin de partie à 12 PV, mais Dom (134) était trop haut sur la citadelle pour être rejoint. Olive (108), maître des bâtiments rouges, et Mickaël (95), en mal d’espèces sonnantes toute la partie, furent dans la course mais sans prétendre à la lutte finale. Un jeu qui semble compliqué au vu du plateau, mais qui se révèle étonnamment fluide avec son principe de base simple (un tour = une action), une fois les différentes actions assimilées.

Praga Caput Regni

Séance de VENDREDI 18/03/2022 à Servel

Les Beaux Jours de la Commune', 1871. Cartoon from a series on the subject of the Paris Commune of..., Stock Photo, Picture And Rights Managed Image. Pic. HEZ-1153984 | agefotostockLe 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s’enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C’est l’amorce de la « Commune ». Maîtres malgré eux de la capitale, les révolutionnaires et militants socialistes et ouvriers vont offrir à la bourgeoisie républicaine l’occasion de se débarrasser une fois pour toutes de la « question sociale ». Il en coûtera 20 000 victimes.

151 ans plus tard, à Lannion, une soirée ludique réunissait les peuples de toutes origines.

Table 1, dite « Le charme discret de la bourgeoisie » : Le retour de Thomas augmente les probabilités de jouer à Brass : Birmingham : Xel et François ne laissent pas passer l’occasion d’une soirée bourgeoise, rejoints par Nicolas III, qui découvre cet opus de Martin Wallace, avec les fameuses bières, « qui volent quand on les possèdent, qui prennent la route si on les prend aux autres ». François fait la course en tête, avec beaucoup de coups opportunistes sur les mines et les aciéries, qui augmentent son pécule au point qu’il n’emprunte pour la première fois qu’au dernier tour de l’ère des canaux. Mais, tapi dans l’ombre, Thomas enchaîne les développements, et les emprunts. Perte de temps ? Que nenni, cette stratégie lui vaudra de construire uniquement des bâtiments de niveau II, et donc d’en doubler les points, avantage qui se révèlera décisif. Xel oublie sa martingale habituelle sur les canaux, mais se rattrape en construisant une ribambelle de rails juteux, mettant à profit la maîtrise du timing que lui octroie une stratégie peu dépensière. C’est là que François cèdera son avance, arrivant souvent avec un temps de retard. Nicolas III apprendra à ses dépends qu’il est dangereux d’offrir une ressource en deuxième action, se faisant voler une bière qui le handicapera sur ses ventes. Au final d’une partie haletante, c’est donc bien Thomas qui s’impose (164, beau score à quatre), suivi de Xel (155), François (146), alors que Nicolas II (111) ferme la marche avec un score plus qu’honorable pour une première.

Table 2, dite « Rouge et blanche »  : Nouvelle partie d’Iki avec l’inévitable Mickaël qui s’entoure de Dom et PaulJr. Les deux ont juste une partie derrière eux, mais cette fois on va tirer les leçons de l’initiation. Ne pas oublier de récupérer des artisans de couleurs variées et faire attention aux bonus de fin de partie des bâtiments, on n’a pas oublié le joli coup de Christophe il y a deux semaines. Et justement Paul a noté le bâtiment qui donne des points en fonction des sandales accumulées. Mickaël semble garder ses options ouvertes en mettant 2 Bois de côté au cas où tandis que Dom prend soin de ne pas se laisser surprendre par le feu et le riz. Il s’oriente vers les poissons, mais n’en collecte que 3 sur les 4 possibles, voilà 5 PV qui feront cruellement défaut. Mickaël combotte savamment avec les blagues à tabac tandis que les incendies ne font que des dégâts limités. En fin de partie, aucun artisan producteur de bois n’entre en jeu, ruinant les possibilités d’achat de bâtiments. Mickaël et Paul trouvent un moyen de convertir en points de victoire leur stock de sandales et de bois. Malgré l’absence de bâtiments, les scores se tiennent bien : 114 PV pour Mickaël, 112 pour Dom et 59 pour Paul qui admet avoir trop négligé le recrutement de personnages.

Les mêmes rejoints par Yannick se lancent dans un Flamme Rouge sur le parcours de la Classicissima. Une étape technique avec une grosse montée initiale puis de petites côtes qui empêchent les sprinters de placer leurs accélérations et réduisent les possibilités d’aspiration. Après une cassure initiale, le peloton se reforme puis lâche les deux coureurs bleus de Yannick. Le rouleur vert de Dom fait la course en tête en, accumulant les cartes Fatigue. Il est rejoint par le rouleur noir de Mickaël dans la seconde moitié. Mais c’est le sprinter rouge de Paul qui, après la dernière difficulté, jaillit en enchaînant deux cartes 9 et remporte une victoire imparable. Le rouleur noir finit second, le rouleur rouge complétant le podium.

Table 3, dite « Ils rêvaient d’un autre monde » : à Terraforming Mars, Olivier L s’impose aux dépends d’Olivier B, et de Samuel, défait, mais qui a trouvé la soirée fort sympathique. Dans le jeu, il n’y a pas que le point d’arrivée, l’expérience vaut aussi par le voyage.

Table 4, dite « Un communard sinon rien » : comme de juste, la campagne de Seigneur des anneaux se poursuit entre Steven, F.-R., Neox et Baptiste, qui se retrouvent comme au bistrot.

Table 5, dite « Huit pieds sous terre » : Petite partie de entre amis pour Vincent (27), Shiqi (28), Cédric (37), et Xof (53), qui a été monumental, dans tous les sens du terme.

Table 6, dite « La mort vous va si bien » : Une partie de Codenames termine cette soirée, qui vit, dit-on, de nombreux assassins sortir du chapeau à la faveur d’indices hasardeux, comme  » Guerre » quand l’assassin est Mars ! On termine sur une pirouette de François qui associe Égypte et Avocat  sur un Israël 2 (Avocat ayant été aussi employé en début de partie mais dans un autre sens, à propos d’un premier ministre en délicatesse avec la justice.

Séance de MARDI 15/02/2022 à Servel

Matt Groening est né le 15 février 1954, il y a 68 ans. Après avoir pas mal galéré comme jeune dessinateur, son cartoon Life in Hell lui donne une certaine assise. Mais c’est le dessin animé Les Simpsons qui va faire sa renommée et une partie du succès de la chaîne Fox. Les histoires de la famille Simpson et de la ville de Springfield sont une satire bien observée et souvent hilarante, avec un succès jamais démenti puisque la série en est à sa 33ème saison.

Ce n’est pas dans nos habitudes sur ce site de passer des vidéos mais nous avons dégoté une séquence des Simpsons avec des jeux de plateau.

Table 1, dite « Mmmh un herbivore ! » : Neox, Xel et Camille disputent une partie de Evolution Climate. Malgré les jolies aquarelles illustrant les traits génétiques des animaux imaginaires issus du hasard et de la nécessité, ce n’est pas un jeu gentil. Il s’agit de sortir victorieux d’une lutte darwinienne en étant mieux adapté à l’environnement (nourriture, climat) que les autres. Xel prend le meilleur départ et Neox, bien malgré lui avec une main plein de cartes Carnivore, construit un prédateur capable de ralentir la domination de la vétérane. Et bien sûr, qui tira parti de la struggle for life ? eh bien Camille qui remporte cette partie avec plus de 100 points. Dans les parties à trois joueurs, il n’est pas rare qu’un larron profite des bisbilles entre ses deux comparses.

Table 2, dite « D’oh » : Lucas et VHN convainquent Yannick (qui y a joué une fois il y a bien longtemps) de rejoindre leur table d’Innovation. Lucas prend un départ canon, avec très tôt 5 couleurs et une domination grâce à la combo Roue/Maçonnerie pendant que les Rames de Dom lui donnent sa première domination. Pour faire bonne mesure Lucas ravage les tableaux adverses avec Ingénierie et décroche au passage deux autres dominations. Dom pioche bien la Poudre à canon, menaçant le tableau de Lucas parsemé d’icônes Château mais Lucas la neutralise avec les Routes. En milieu de partie plus personne n’arrive à scorer mais Lucas décale et enrichit son tableau, dominant toutes les icônes sauf les Bulbes. Dom profite des Mathématiques de Yannick pour monter en âge.  L’arrivée en jeu de Evolution chez Dom lui donne le moyen d’augmenter son influence, 3 Dominations en 3 tours et la partie lui échoit par 5/4/0.

Table 3, dite « Ouh pinaise ! » : Lucas ayant pris congé, Yannick et VHN s’accordent pour faire un peu d’exercice sur les routes de Flamme Rouge, circuit du Col du Ballon avec 3 bosses réparties sur le parcours. A 2 joueurs le jeu diffère pas mal de la configuration à 4 de la semaine précédente avec à la fois moins d’aspiration et moins de blocages. Alors que souvent les rouleurs préparent la fin d’étape des sprinters, on a eu une configuration inhabituelle où une cassure a eu lieu tôt dans le peloton, les deux rouleurs devant et les deux sprinters derrière, tout ce petit monde accumulant les cartes Fatigue. Au tiers de l’étape, le Sprinter de Dom se replace avec les hommes de tête en jouant une carte 9 avant la seconde bosse. Il prend la tête et fait l’effort en solitaire, négociant avec un bon tempo les montées et les descentes. Il tient jusqu’au bout et finit échappé en solitaire avec une dernière carte 9 providentielle, ayant accumulé un total de 11 Fatigues ! le groupe de chasse des deux Rouleurs échoue juste avant la ligne d’arrivée.

Séance de VENDREDI 11/02/2022 à Servel

Le 11 février de l’an 660 av. J.-C., Jimmu Tennô, un descendant de la déesse du Soleil, Amaterasu Omikami, érige le premier palais du Japon. De ce jour date la naissance de l’Empire du Soleil levant. C’est du moins ce qui ressort de deux livres sacrés rédigés au VIIIe siècle de notre ère, le Kojiki et son complément, le Nihongi. Ils racontent comment plusieurs générations de divinités se succédèrent dans le ciel et sur la terre jusqu’à l’avènement d’Izanagi et de sa soeur Izanami. De leur union naquirent l’archipel nippon et les esprits divins qui l’habitent (les Kami).

Izanami étant morte en couches, Amaterasu Omikami naît peu après de l’oeil droit d’Izanagi. Un temps malmenée par son frère Susano, elle choisit de se cacher dans une grotte, privant le monde de sa lumière et de sa beauté. Les divinités réussissent par ruse à l’en faire sortir en proclamant qu’elles ont déniché une déesse qui surpasse en beauté toute la création. Curieuse, Amaterasu consent à sortir pour s’en rendre compte et que voit-elle en fait de beauté suprême ? Elle-même dans le reflet d’un miroir ! Réconciliée avec son frère, elle prolonge avec lui la lignée divine jusqu’à un humain d’essence divine, Jimmu Tennô, premier empereur nippon.

En 1872, l’empereur Meiji a fait officiellement du 11 février l’anniversaire de la fondation de l’empire selon la tradition shintô. Abolie par les Américains en 1945, la fête nationale a été rétablie en 1966.

En cet anniversaire, le Japon et d’autres empires étaient à l’honneur pour cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « In cauda venenum » : Dom et François invitent Guillaume à Glory to Rome, l’excellent jeu de Carl Chudyk. Dom prend de l’avance sur les premiers tours, montant notamment sa main à 7 cartes, pendant que Guillaume construit le Forum et choisit la stratégie audacieuse qu’elle permet, surtout pour une première partie : gagner en ayant tous les types de patrons dans ses clients et tous les types de matériaux dans ses stocks, ce que personne n’a encore jamais réussi sur nos tables. François enchaîne les constructions, sans qu’aucune n’apporte d’éclat particulier. Guillaume accumule matériaux et patrons, et il devient peu à peu évident qu’il va bientôt gagner : il ne lui manque que quelques exemplaires à accumuler dans ses stocks, ce qui grippe la fin de partie, puisque aucun de ses adversaires ne peut jouer les rôles en questions, faute de les offrir sur un plateau dans le pot commun. C’est alors que François révèle la carte maîtresse, longtemps fomentée : le Colisée, qu’il parvient à construire in extremis, permet de piocher dans les clientèles des adversaires en jouant le rôle Légionnaire, les cartes alimentant la chambre forte du joueur actif. Quelques tours de « Rome exige » permettent donc de faire main basse sur les clientèles adverses, et de gonfler la chambre fore de François, avec deux conséquences: réduire à néant la stratégie de Guillaume, et gonfler le magot de François, qui finit par l’emporter avec 45, contre 35 à Dom, et 10 à Guillaume, dont le faible score s’explique par sa stratégie de tout ou rien.

Table 2, dite « Lignée divine » : à la table d’Iki on célèbre bien sûr la fête nationale, pour confirmer que Mickaël est bien d’une lignée divine à ce jeu: il l’emporte avec 107, devant Olivier B., 103, et Nicolas III (notre gentil nouveau membre, qui a survécu à sa première séance de mardi), 66.

Table 3, dite « Soleil levant » : à Parks, Adélie se révèle bien meilleure randonneuse que Xel, Neox et Vincent, et voit la première le soleil se lever au terme de son voyage.

Table 4, dite « Empire en devenir » : à Pillards de la mer du Nord les vikings assoient leur emprise sur un empire en devenir. A l’issue d’une joute disputée, Vincent, 57, domine Xel, 51, Neox, 46, et Adélie, 37.

Table 5, dite « Le rouge vous va si bien » : sur un circuit italien tourmenté de Flamme rouge le sprinteur rouge de Dom l’emporte d’une longueur face au sprinter vert de François, et place son rouleur sur la troisième marche du podium. Mickaël et Guillaume y ont connu la fringale.

Séance de VENDREDI 09/08/2019 à Servel

Le 9 août 1974, Richard Nixon, devançant un impeachment inéluctable, démissionnait de la présidence des Etats-Unis où il avait été triomphalement réélu deux ans plus tôt (face à un candidat démocrate qu’il présenta comme défendant l’« amnistie, l’avortement et l’acide »), suite au scandale du Watergate, terme qui a fini par regrouper un grand nombre d’activités clandestines et souvent illégales entreprises par les membres de son administration, des dirty tricks (« coups tordus ») : pose de micros dans les bureaux d’opposants politiques et de personnes jugées suspectes, harcèlement de groupes d’activistes et de personnalités politiques.

Ces activités furent révélées par l’arrestation de cinq hommes ayant pénétré par effraction dans les bureaux du parti démocrate dans le complexe du Watergate à Washington le 17 juin 1972. Le Washington Post s’empara de l’affaire et les journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward s’appuyèrent sur les informations fournies par « Deep Throat » (« gorge profonde »), qui se révéla plus tard être le directeur adjoint du FBI, pour lier les cambrioleurs à l’administration Nixon.

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L’un des enregistrements des conversations internes à l’administration, réalisé peu après le cambriolage, démontra que Nixon avait été informé du lien entre la Maison-Blanche et les cambrioleurs peu après l’effraction et avait approuvé des plans pour entraver l’enquête. Dans le communiqué accompagnant la publication du Smoking Gun Tape (« enregistrement de l’arme du crime »), il assuma sa responsabilité pour avoir menti au pays sur le moment où on l’avait informé de la vérité sur le cambriolage du Watergate et déclara qu’il avait eu un trou de mémoire. Lorsqu’on lui dit que, même à la fin de sa carrière, la plupart des Américains ne pensaient pas bien le connaître, Nixon répondit : « Oui, c’est vrai. Et il n’est pas nécessaire pour eux de savoir ».

A Parties Civiles, 45 ans après, la soirée a failli ne pas commencer, le Président porteur des clés étant momentanément « empêché ». Mais après quelques instants de flottements, coups tordus, gorges profondes et trous de mémoire n’ont pas manqué, jugez plutôt.

Table 1, dite « Espionnage en masse » : exactement 18 mois après sa dernière apparition sur nos tables, l’excellent A study in Emerald fait son grand retour. Les restaurateurs (François et Thomas) sont dominés en nombre pas les loyalistes (Xel, Thomas et Eric). Une partie où Eric eut quelques trous de mémoires sur les règles et les appartenances des uns et des autres. Pourtant, pas besoin de poser de micros pour camper le décor: les deux attaques de monstre perpétrées par François laissaient peu de place au doute. Faisant la course en tête, votre vaillant narrateur s’en trouva pilonné par les agents loyalistes et une armée de zombies déployés par Eric, et, à un ou deux agents près, échoua de ce fait à acquérir la carte qui lui aurait à coup sûr accordé la victoire (carte qui, outre ses points, offrait un bonus en agents idéal pour chasser de nouveaux monstres). Les marrons furent tirés du feu par un sprint final de Tristan, qui, rushant la fin de partie, ponctua, à son profit, une course d’équipe.

Table 2, dite « Transferts d’informations » : Partie de Innovation en tête à tête pour Nicolas-2 (2e essai après son coup d’éclat initial) et Dom. Le tableau initial se développe plus vite chez Nicolas qui n’hésite pas à vider la main (avec Rames) et le tableau (avec Théologie) adverses. Il a rapidement les 5 couleurs avec des décalages intéressants tandis que Dom n’arrive à dominer que les icônes Usines. C’est pourtant dans cet interstice qu’il arrive à répéter la carte Emancipation (comptabilisez une carte de la main adverse) qui finira par le mener à une victoire 6-1.

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Yggdrasil

Table 3, dite « Ennemis corrompus » : Dom et Nicolas-2 étrennent ensuite Yggdrasil, un jeu coopératif dans la mythologie nordique où il faut faire reculer des ennemis qui progressent au rythme d’une pioche de cartes, si trop d’ennemis avancent trop on a perdu. Les combats sont réglés par des dés, des jetons défaussés permettant de moduler la probabilité de succès. La pioche des jetons, elle, utilise un mécanisme de bag-building mélangeant les jetons utiles et stériles dans 4 sac différents. Le jeu permet de moduler sa difficulté en jouant sur la composition de la pioche de cartes. Pour cette partie de découverte, il a été jugé presque trop facile (d’autant que la difficulté augmentant avec le nombre de joueurs, il aurait fallu s’infliger un handicap initial à deux) : les Dieux ont triomphé sans jamais s’être sentis en difficulté.

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Table 4, dite « Gorges profondes » : Une nouvelle fois, Alice et Lucas arrivent avec une préparation maison, en l’occurrence des muffins au chocolat et aux noix de pécan, qui tombent dans quelques gorges profondes. Mais aussi, un jeu, Black rose wars, de conspiration et destruction: combinaison idéale pour Neox qui l’emporte avec 38, devant Alice, 35, Olivier-L, 24, et Lucas, 23.

Table 5, dite « Les hommes du Président » : C’est la pleine saison de Mythic battles: le Président Mickaël (s’il y a un jeu où il mérite ce titre c’est bien celui-là) régale encore, et cette fois paie de sa personne: le duo qu’il compose avec Elouan s’impose sans coup férir devant Axel et Olivier-3.

Table 6, dite « Fric-frac » : également en pleine bourre, Deep sea adventure revient de nouveau en guise de trou normand. Xel y triomphe avec 47 trésors suite à un fructueux fric-frac en troisième manche, devant Tristan, 35, François, 23, Thomas, 18, et Eric, trois fois noyé pour avoir trop tardé à remonter.

Table 7, dite « Coups tordus » : réunis de nouveau pour un Flamme rouge, les protagonistes de la table 6 mènent une course haletante, ponctuée de quelques coups tordus, et que François lança avec ardeur. Ses poursuivants restèrent souvent bloqués dans le peloton quand ils ne chutaient pas, mais Xel sut s’en extraire au bon moment, et plaça à la fois son sprinter et son rouleur en tête, un exploit rare, d’autant qu’ils furent les seuls à franchir la ligne d’arrivée !

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 23/07/2019 à Servel

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En ce 23 juillet, nous fêtions Brigitte. Cette princesse suédoise du XIVe siècle quitta sa famille pour le monastère, se signala par des Révélations sur l’enfer… et s’associa à sainte Catherine de Sienne pour réclamer le retour du pape à Rome (du temps de l’exil à Avignon). Jean-Paul II a proclamé Brigitte de Suède sainte patronne de l’Europe, avec Catherine de Sienne et Edith Stein.

En cette soirée, à Lannion, Parties Civiles rendait hommage, à sa manière, aux Brigitte qui peuplent nos rèves.

Table 1, dite « Food beat » : Agricola revient sur nos tables et rajeunit avec la présence de Elouann et Yona, à une table où Vincent, leur papa, et Benjamin, l’invité de la famille, contribuent à élever la moyenne d’âge. A la fin de cette partie marquée des tempos mêlés de la nourriture et de la procréation, c’est l’invité qui a gagné, et tous les membres de la famille l’ont regardé interloqués: Dis-moi pourquoi, oui toi oui toi oui toi là-bas, tu t’appelles comme ça ?

Table 2, dite « La haie d’honneur » : C’était le grand retour de Root, fraîchement livré dans sa VF. Dom (qui hérite de l’Alliance) initie 3 nouveaux joueurs aux arcanes des particularités des peuples belliqueux de la forêt : Neox (Oiseaux), F-R (Vagabond) et Mickaël (Chats). Le début de partie voit une révolte organisée par l’Alliance qui lui donne une base d’opérations sans laquelle elle ne peut pas faire grand chose. Les Oiseaux en sont malheureusement la victime collatérale renvoyée à 0 PV sur la piste de score. Pendant que chacun observe la vigueur avec laquelle les Chats développent leur infrastructure économique et s’ingénie à leur rogner les ailes (pardon pour cette image osée), on oublie un peu le
Vagabond-Raton-Laveur qui fait ami-ami avec tout le monde, accumule les objets dans son sac à malice et empile les quêtes réalisées. Le temps de déciller, il a quasiment 10 PV d’avance. L’Alliance a beau le prendre à partie avec ses troupes, il se réfugie dans la profondeur de la forêt pour réparer son matériel. Neox prend alors un tournant habile en activant une carte de Domination qui change pour lui sa condition de victoire (au lieu de 30 PV, il fallait désormais qu’il contrôle 2 coins opposés de son plateau au début de son tour). Et en fait il n’en était pas loin. Dom et Mickaël se chargent de l’en empêcher, ce dont profite le 4e larron pour achever la 5e quête qui lui donne la victoire. Ses victimes lui ont fait la haie d’honneur, qu’il a sautée sans effort.

Table 3, dite « Trépidations de machines » : Table pleinement dans l’actualité, Flamme rouge (dans une nouvelle livrée, avec ses extensions) voit une victoire d’un boyau de Camille, devant Olivier-3, votre serviteur, et Xel, tous les quatre roue dans roue, et Thomas un peu plus loin, qui a fait souvent les bordures et s’est retrouvé bloqué derrière in Vaillant peloton. Une étape où, de pavés en bas-côtés, chacun a pu ressentir les trépidations de sa machine.

Table 4, dite « Première dame » : en fin de soirée, grand frisson avec Deep sea adventures, un jeu où le risque paie, à condition de savoir jusqu’où aller (pas trop loin). Votre serviteur avait pris la bonne palanquée et se voyait vainqueur, mais Xel épuisa tant et si bien nos réserves d’oxygéne qu’il échoua à une encâblure du bateau alors qu’il était lesté de 39 trésors, malgré les avertissements répétés de Thomas ! Bien mal acquis profita à Camille, qui, avec 3 petits trésors seulement, remporte la partie, et s’impose définitivement comme la première dame de la soirée !

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Séance de MARDI 04/06/2019 à Servel

Le 4 juin 1958, du balcon du Gouvernement Général d’Alger, le général de Gaulle lance à la foule : « Je vous ai compris. Je sais ce qui s’est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c’est celle de la rénovation et de la fraternité. Eh bien ! de tout cela, je prends acte au nom de la France, et je déclare qu’à partir d’aujourd’hui, la France considère que dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs… »

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Ce cri va semer d’amères illusions chez les Français d’Algérie, ceux-là mêmes qui ont ramené de Gaulle au pouvoir le 13 mai 1958. Sans prendre aucun engagement concret, le général les laisse croire à sa résolution de conserver l’Algérie à la France.

Aujourd’hui, ces quatre mots : « Je vous ai compris », sont devenus pour beaucoup de Français le modèle du cynisme en politique. A Parties Civiles, certains en usent aussi, on le verra.

Table 1, dite « La journée des dupes » : c’est à une expédition en terres américaines que quatre actionnaires sans scrupules se préparent: à Chicago express on manœuvre des trains, espérant les mener jusqu’à Chicago, mais surtout on achète les actions de leurs compagnies, afin de toucher leurs plantureux dividendes. C’est donc le genre de jeu, où, comme le dit la pub, il s’agit moins de miser sur soi-même que de parier sur le meilleur. Le capitalisme ainsi esquissé est trompeur, car les actions des compagnies valent 0 à la fin: on les achète, aux enchères et parfois fort cher, mais il faut compter uniquement sur les revenus qu’elles vont générer pour se rembourser. Dans ce type de placement qui tient plus du fonds vautour que du père de famille, le cynisme a toute sa place pour faire monter les enchères sans vouloir vraiment acheter, et le timing est essentiel. Ce fut la tactique suivie par votre serviteur, qui n’acheta que trois actions, mais à un prix correct, et faisant miroiter de juteux revenus à des acheteurs crédules, avant de mettre fin abruptement à la partie, les privant d’un ultime dividende. Cette technique de petit voyou m’offrit une victoire sans bavure avec 192 $, devant Thomas, 172 $, Dom, 163 $, et enfin Xof, 146 $.

Table 2, dite « Les derniers seront les premiers » : Xel, F-R, Olivier3, Benjamin et Vincent sortent Flamme rouge. Un jeu où il vaut mieux parfois sucer des roues qu’avaler des moustiques. Pour connaître le vainqueur, n’oubliez pas que la valeur n’attend pas le nombre des années.

Table 3, dite « Chute du premier étage » : les protagonistes de la table 2 montent désormais dans le Zombie bus. Du premier étage ils avaient, comme de Gaulle, belle vue sur la foule, mais, comme lui, n’échappèrent pas à leur destin de mortels. On espère quand même qu’ils auront compris.

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Séance de MARDI 26/02/2019 à Servel

Le 26 février 1908 naissait Frederick « Tex » Avery. Entre 1935 et 1955, il va laisser une empreinte inoubliable dans l’art du dessin animé en créant des personnages comme Bugs Bunny, Daffy Duck et Droopy, en imaginant des univers délirants et en jouant avec les limites du medium. Dans des chefs d’œuvre comme ceux mettant en scène le petit chaperon rouge et le loup, il recourt fréquemment à des animaux, développe un humour personnel et joue avec les limites de l’érotisme acceptées à l’époque. Tout à l’opposé des production de Walt Disney. Pile 111 ans plus tard, nous avons eu une pensée pour ce créateur de génie.

Table 1, dite « You know what ? … I am happy » : François attire à sa table Thibault, un novice, et Benjamin, un débutant à Innovation (Olive ayant poliment décliné). Une partie en 1h pour une soirée pas trop longue a priori. Mais c’est oublier, comme cela a été remarqué récemment, qu’à ce jeu aucune partie ne se ressemble et, tant que ce n’est pas la fin, tout est possible. La partie de ce soir dura plus de 2h30 et fut l’illustration idéale de ces deux prédicats.

Mieux, ce fut une partie historique par ses incroyables rebondissements, qui montra à merveille combien les stratégies à ce jeu peuvent être tortueuses. En effet, François, parti sur un petit deck de cartes, le vit rétrécir à vue d’œil au fil des tours, mais, ce faisant, accumulait les dominations grâce à quelques coups tordus, notamment un usage presque abusif du Code des pirates, et plus généralement de cartes couronnées, la seule ressource qu’il domina avec brièvement les châteaux au début. A l’inverse, Benjamin étalait un deck pharaonique, mais zéro domination, sauf celle de civilisation où il faut avoir au moins trois fois chaque ressources, c’est dire si ça débordait. Quant à Thibault, il faisait quelques bons coups, de jolies dominations, et un gros stock d’influence que Benjamin s’employa méthodiquement à détruire, entraînant des mesures de rétorsion immédiate, on se croyait dans la guerre commerciale Chine-USA qui fait rage en ce moment (ou qui fait semblant de, la politique est aussi un jeu de rôle, mais je m’égare).

On en arriva donc à ce point de la partie où Thibault avait 4 dominations, François également, et Benjamin, qui s’était rattrapé sur le tard, 3 dominations. Problème: tous les âges de 1 à 9 avaient été dominés ! « Que faire ? » se demanda Thibault, à l’instar de Lénine. Jouer la carte Fission lui apparut la bonne solution ; et comme Lénine, il vit rouge : armageddon nucléaire il y eut, et donc tous les decks, toutes les influences, toutes les mains partirent en fumée ! Retour à la case zéro avec un scénario inédit : plus aucun âge à dominer ! Il fallait donc ruser pour dominer une civilisation, et, scénario jamais vu, sans trop se préoccuper de l’influence. Ce match dans le match qu’on anticipait long fut en définitive plutôt court. C’est François, qui, dans le money time, mit fin aux hostilités avec un superbe plateau garni de couronnes et la carte qui stipule que dans ce cas, vous gagnez. On vit donc François Ier (dit « le modeste »), et rarement dans l’histoire tête couronnée porta mieux ce nom !

Table 2, dite « What’s up Doc ? » : Neox, Xel, DocNico et VHN prennent place autour de CO2 second chance, la v2 d’un jeu de gestion de Vital Lacerda qui offre un mode aussi bien compétitif que coopératif. Le thème? satisfaire la soif d’énergie de l’humanité sans la griller trop vite en déployant des centrales électriques renouvelables plutôt que du charbon, du gaz ou du fioul (le jeu propage ainsi le vision erronée que c’est la production d’électricité qui est le principal enjeu du changement climatique alors qu’elle ne représente qu’environ 1/3 des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie, qui elles-mêmes ne représentent qu’environ 70% des émissions globales de gaz à effet de serre, fin de la parenthèse-sermon). En tous cas, avec plus de 22°C un 27 février à Lannion, on est pile dans le thème.

Après explication des règles, on se lance dans la construction de centrales et l’acquisition de connaissances, la partie se déroulant en 4 décennies. Las, dès la fin de la première, l’équipe découvre qu’elle n’a pas réussi à avoir au moins 0 PV, condition éliminatoire. Bon, un oubli de règle qui donnait un petit bonus et qui aurait probablement évité cet échec prématuré doit être mentionné. Xel jette l’éponge et les trois restants relancent une partie qui cette fois va à son terme. Malheureusement les conditions de la victoire finale sont cumulatives :

  • maintenir la concentration de CO2 à moins de 500 ppm : FAIT
  • finir avec au moins 0 PV : FAIT
  • réaliser au moins 1 des 2 objectifs secrets de chaque joueur : FAIT
  • réaliser au moins 3 sur 6 des objectifs collectifs : nous les avions un peu perdus de vue et la dernière décennie n’a pas permis de réaliser le bon portefeuille de projets

Le deuxième essai se termine donc encore mal. Les mécaniques du jeu ne sont pas très compliquées ; il faut bien planifier qui va faire quoi, mais les objectifs individuels (qu’on ne peut révéler) viennent mettre de la friction dans la progression du groupe.

Table 3, dite « Petit chaperon rouge » : François-René, Axel, Olive et Tristan disputent successivement des parties de : Seasons (Axel domine avec une combo scandaleuse), Flamme Rouge (Olive innove par une tactique audacieuse mais malheureuse consistant à sprinter dès le début de l’étape. François-René tel un grand loup émoustillé monte progressivement en régime et coiffe les autres coureurs sur la ligne d’arrivée) et Zombie bus (2 sessions de ce jeu coopératif : dans la première, Axel parvient à s’enfuir, abandonnant les adolescentes à leur funeste destin et gagnant la partie. Dans la seconde, l’équipe perd collectivement).

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