Séance de VENDREDI 13/01/2023 à Servel

En ce vendredi 13, on compta au moins de 21 participants à la soirée galette des rois de Parties Civiles, dont pas moins de trois nouveaux membres ! Dans la Bible, Jésus fut crucifié un vendredi. La veille au soir, pour son dernier repas, la Cène, Jésus convia ses douze apôtres, ce qui fait treize. Judas est désigné comme le treizième, le traître. Un tel sort funeste ne fut pas promis à notre Président qui, en préambule à cette cène païenne, prononça le discours à la fois le plus bref et le plus inattendu de notre riche histoire. Puis, on joua, mais on n’en avait pas fini avec les libations, le cidre et le rhum arrangé vanille échauffèrent les esprits jusque tard dans la nuit.

Table 1, dite « Tradition brisée » : ambiance rhum-vanille à cette table où prend place Marie-Anne, son instigatrice. Thomas ressort le Brass historique et les lumières clignotent dans les yeux de Xel et François, en souvenir de temps anciens et de fonds de culotte usés à bâtir rails, canaux et autres manufactures. Le score canon de 467  couronne une prestation collective de haut vol. Marie-Anne (104) réussit 2 chantiers navals, ce que personne d’autre ne tenta, François (110) eut une feuille de score équilibrée à laquelle il ne manqua qu’un soupçon d’audace, Thomas (126)  se distingua par de puissantes manufactures, mais se fit souffler la victoire par Xel (127), qui, en soufflant la victoire aux jaunes, brisa là une tradition au moins décennale.

Table 2, dite « Terre promise » : à la table de Galileo, Matthieu s’impose sans faiblir avec 62, laissant Benjamin (48), Evan (42) et Nicolas (41) dans son sillage, dans une partie deux fois plus rapide que la semaine précédente.

Table 3, dite « Des souris et des hommes » : Première sortie pour Aftermath, promis à un avenir radieux en mode campagne. La soirée prend un air murin pour Fabrice qui se retrouve avec Lise, Dom et Marc pour découvrir ce cousin de Mice & Mystics. Un jeu d’aventure coopératif et narratif, donc, où chacun incarne un rongeur et, en groupe, part mener des missions dans un monde ravagé et débarrassé des humains. Mais pas des nuisibles, puisque toutes sortes d’autres animaux se chargent de compliquer la vie des petits aventuriers à fourrure. Pour cette mission de découverte, il s’agissait de partir à l’assaut de la carcasse d’un distributeur de friandises et d’en ramener au camp de base un sachet d’oignons grillés. A son tour on peut faire quelques actions en dépensant une main de 5 cartes dont la force va de 1 à 3. La possibilité de passer des cartes à un autre joueur incite à une vraie planification commune en tirant parti de la position et des aptitudes/équipements de chacun. Cette première mission a été couronnée de succès tout en laissant une sensation de presque trop facile, en particulier parce que la seule mauvaise rencontre a été avec une nuée de cafards dont Lise et Fabrice sont venus à bout. A mieux explorer aussi une prochaine fois, l’horloge dont l’écoulement inexorable accroît les risques de mauvaise rencontre. Peut-être lors d’un prochain épisode de la campagne, mode de jeu privilégié pour Aftermath.

Table 4, dite « Sainte Russie » : à Twilight struggle, les Russes (Franck) se jouent des américains (Mickaël).

Table 5, dite « Pour les siècles des siècles » : cette table de Massive Darkness accueillait Samuzl, OlivierB, Théophile, pour sa première apparition sur nos tables, mais remplacé à la mi-temps par Jérôme suite à un autre engagement, et bien sûr François-René. Que croyez-vous qu’il arrivât ? Ce que vous voulez, car l’issue de cette partie restera dans les limbes pour les siècles des siècles.

Table 6, dite « Charité mal ordonnée » : dans cette aventure collective qu’est Marvel zombies, Neox a joué une carte personnelle, puis, ouvrant son cœur, s’est ouvert aux autres, ce qui a paradoxalement conduit ses équipiers (OlivierL, Gilles, Aurore, Baptiste-aux-mains-pleines, Steven) à une défaite inexorable.

Table 7, dite « Parfum d’antan » : c’est la soirée « oldies but goodies », et voici Dominion qui fait son retour sur nos tables ! Tristan s’adjuge deux parties au nez et à la barbe de Baptiste, Jérôme et notre nouvel adepte, Jakez.

Table 8 , dite « Même joueur meurt encore » : les protagonistes de la table 1 accueillent Mickaël pour un digestif Scout, où, dans les effluves rhum-vanille, Thomas (27) subit une fois de plus une domination féminine, Marie-Anne (28) figurant l’ange exterminatrice. François (25), Xel (22) et Mickaël (11) n’ont rien pu y faire.

Séance de MARDI 19/07/2022 à Servel

Le grand incendie de Rome débuta le 19 juillet 0064 près du Circus Maximus. Il brûla six jours, se calma puis reprit pour trois jours supplémentaires. Les deux tiers de la ville furent détruits et on ne saura jamais quel fut le comportement de Néron face à ce cataclysme. Il semble cependant établi qu’il profita du drame pour lancer une persécution des chrétiens. Avance rapide de 1958 ans et partout en France, du bassin d’Arcachon aux monts d’Arrée, les incendies profitent de l’extrême sécheresse qui règne depuis plusieurs mois. Et ce n’est que le début.

Table 1, dite « Ville combustible » : Matthieu (aka Arakis), Thomas et Dom lancent un Iki. Dès la fin de la première saison, le premier marque 14 PV grâce au placement judicieux de trois artisans de la même couleur, une très jolie entrée en matière. Les stratégies se dessinent progressivement : le tabac pour Matthieu, les poissons pour Dom, un peu des deux pour Thomas qui vient les asticoter. Seul Thomas déplore une victime des incendies qui ravagent périodiquement Edo pendant que Matthieu laisse tactiquement un personnage mourir de faim après qu’il a scoré. Dom est le seul à finir avec un perso de chaque couleur et Matthieu conclut une planification soignée par la construction d’un bâtiment à 26 PV. Il l’emporte d’une courte tête avec 93 PV contre 89 à Dom et 78 à Thomas.

Table 2, dite « Imperator » : cet été on ressort les grands classiques et Axel réunit Xel, Gilles et Nicolas-2 pour un Dominion. Le grand ancêtre des deck-builders est connu et apprécié entre ces murs et le plateau était relevé, aussi c’est un peu surpris que nous avons enregistré le score sans appel de 43 PV pour Axel, plus que la somme des 3 autres (14, 11 et 9) ! Cet âge est impitoyable, dire qu’on l’a connu grand comme ça.

Histoire d’oublier ce cruel résultat, de la légèreté ensuite avec Mot Malin, partie qui verra l’apparition tardive d’un visiteur nommé Malo, d’abord curieux puis conquis par nos activités ludiques et civiles.

Bouquet final et collectif avec une manche unique de Codenames entre des Bleus (Xel, VHN, Malo et Thomas) et des Rouges (Gilles, Matthieu, Axel et Nicolas). Partie équilibrée avec des indices proches « Maintien » (Ceinture, Couche) pour l’une, « Contraint » (Rail, ?) pour l’autre. Un Pilier concédé donne l’avantage aux Rouges et le désespéré Tir 2 ne permet pas, au delà de Canon, d’aller chercher Echelle et Couche tandis que Thomas avait vu juste en nous détournant d’un Corde pourtant logique.

Séance de MARDI 22/01/2019 à Servel

Le 22 janvier 1905, on enterrait Louise Michel, anarchiste et militante active de l’extrême-gauche, morte le 9 janvier précédent à Marseille, victime d’un coup de froid. Ses funérailles rassemblent une foule de plusieurs milliers de personnes à Paris. Louise Michel reste une figure emblématique du mouvement anarchiste et du mouvement ouvrier en général. Pas moins de 190 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom. Un vocabulaire relevant de celui réservé aux saintes et aux hérétiques qui lui est parfois appliqué : quand elle n’est pas la « Bonne Louise », elle est la « Vierge rouge » (dixit Verlaine).

Le même jour débutait la première révolution russe: à Saint-Pétersbourg: l’armée tire sur une manifestation d’ouvriers et de paysans devant le palais d’Hiver. En l’absence de l’empereur, qui se trouvait dans la résidence de Tsarskoïe Selo (Nicolas II détestait Pétersbourg, qu’il qualifiait de « cloaque »), le commandement armé, dépassé par l’ampleur de la manifestation, aurait pris cette initiative.

114 ans après, à Lannion, on célébrait à sa façon les deux mamelles de la révolution: l’imagination et la domination.

Les funérailles de Louise Michel à Paris le 22 janvier 1905 (Albert-Pieters Desteray)

Albert PetersDesteray, Les obsèques de Louise Michel, Eau-forte en couleurs, 1905

Table 1, dite « L’imagination au pouvoir » : où Thibault entraîne Tristan et Benjamin dans le monde étrange d’Imaginarium. On y répare, démonte, combine et utilise de curieuses machines pour obtenir du charbonium et autres ressources qui permettront de réparer d’autres machines plus puissantes. Le Fab Lab n’a qu’à bien se tenir avec cet atelier surreéaliste dont Thibault sortit en maître.

Imaginarium
Imaginarium

Table 2, dite « Dominus maximus » : où Dom parvient à attirer deux victimes consentantes à Glory to Rome. Tel un maître de maison pressé de congédier ses hôtes, il mettra abruptement fin à cet agréable commerce en rushant la fin de partie, à la hussarde. Il l’emporta avec 32 – laissant sur le carreau Olive (26), et votre serviteur (19), qui, plutôt que cette issue précoce, avait tablé sur une soirée aux chandelles en compagnie de Carl Chudyk.

Table 3, dite « La tsarine » : Pionnière du féminisme, Louise Michel écrivit dans ses Mémoires : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise ». Lui emboîtant le pas, Xel s’impose dans un Dominion où Nicolas II opposa une vaillante mais pacifique résistance. Camille, Jérôme et François-René ont admiré.

Table 4, dite « L’union fait la force » : dans un Room 25 100% coopératif, la table 3 s’était entourée de deux renforts de poids: Neox et Doc Nico, qui ont fait pencher la balance du bon côté.

Table 5, dite « Anarchie organisée » : Imagine est un jeu où l’on s’empare de dessins pour faire deviner toutes sortes de choses. Avec Thibault, la table 2 s’y est bien amusée, et s’est parfois torturé l’esprit jusqu’à inventer des expressions imaginaires, notamment un fameux « Mourir comme un poisson dans l’eau » !

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Séance de VENDREDI 07/12/2018 à Servel

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Le 7 décembre 1970, le chancelier allemand Willy Brandt se rend en Pologne et signe le traité de Varsovie: la RFA y reconnaît la frontière germano-polonaise de l’Oder-Neisse, imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

Après la signature, le chancelier se rend au Mémorial du résistant juif du ghetto, pour un dépôt de gerbe. Il se recueille et s’incline, puis, à la surprise générale, contre toutes les règles protocolaires, ploie les jambes et se met à genoux. Pendant de longues minutes, il demeure dans cette attitude d’humilité inhabituelle aux hommes d’État, faisant acte de contrition au nom du peuple allemand, lui qui, dans la nuit du 31 mars 1933, avait fui l’Allemagne nazie pour le Danemark grâce à un pêcheur. Ce geste et plus généralement sa politique d’ouverture à l’Est lui vaudront de recevoir le Prix Nobel de la Paix 1971.

Cette politique était largement controversée: certains Allemands considéraient l’Ostpolitik illégale, voire comme haute trahison. En mai 1972, une tentative de censure constructive de la CDU échouera, à la surprise générale, de quelques voix. Il sera plus tard révélé qu’au moins un membre de la CDU avait été payé par le ministère pour la Sécurité d’État de la RDA, la Stasi, pour voter pour le maintien de Brandt. Et c’est dans une atmosphère de scandale politique sans précédent en Allemagne que Willy Brandt démissionnera le 7 mai 1974, après l’arrestation de l’un de ses conseillers personnels, Günter Guillaume, qui avoua être un espion de la RDA.

48 ans plus tard, à Lannion, pas de paix: tous les fronts étaient ouverts: à l’Ouest, à l’Est, et jusque dans l’espace !

Table 1, dite « Est – Ouest mode d’emploi » : à Dominion, le front de l’Ouest, représenté par Mickaël puis Jérôme, a défait Xel, qui n’a su trouver le mode d’emploi de la victoire. Le tout sous les yeux interrogatifs de Lubin, un nouveau trouffion dans nos joutes.

Table 2, dite « Lent retour » : En décembre 1956, Fidel Castro retourne à Cuba pour lancer sa révolution sans base politique après un premier affrontement désastreux contre les forces gouvernementales. Deux ans plus tard, Castro, son frère Raül et l’icône révolutionnaire Che Guevara ont uni les guérillas et exploité l’opposition des cubains au dictateur Batista. A Cuba libre, Tristan, Thomas, François-René et Nicolas II revisitent cette histoire dans une partie au long cours (près de quatre heures), que François-René, castriste du 26 juillet à contre-emploi, finit par dominer à travers une perception aiguë de l’espace que n’aurait pas reniée Peter Handke.

Table 3, dite « Terre promise » : à Projet Gaïa, nous avons un petit maître, comme on le dit aux échecs: Benjamin. Celui-ci explique brièvement les règles nombreuses du jeu à KreeNox et votre serviteur, en mode « si vous avez des questions, n’hésitez pas ». Bon, on aurait dû, car on a découvert en cours de partie quelques points saillants qu’on n’avait pas forcément assimilés, moi le premier. Soyons honnêtes: cela n’aurait rien changé à la victoire promise au maître sur le score pharaonique de 160 (à 16 longueurs seulement de son record personnel), grâce à un dernier tour phénoménal où il utilisa à plein le pouvoir de sa race, les Ambas. Avec 75, les Itar de votre modeste chroniqueur ont accompagné les Lantida de KreeNox (73) dans leur commune déroute.

Table 4, dite « Territoire occupé » : dans les territoires occupés des Colons de Catane, Fred n’a eu aucune pitié pour ses deux bambins ni Camille, qu’il a tous battus à plate couture.

Table 5, dite « Dans le ghetto » : reclus dans le ghetto de leur aquarium, les aventuriers de Gloomhaven n’en ont laissé filtrer ni son ni image sur le coup, mais nous venons de recevoir un câble de Dom par pigeon voyageur, merci à lui !

« Retour au Alchemy Lab pour les 4 persos de Gloomhaven, cette fois tous au niveau 4 minimum. Une fois repartis dans le bâtiment en feu pour récupérer nos plantes magiques, on finit par comprendre que nous ne sommes pas les seuls à perdre 2 PV au début de notre tour : les monstres que nous combattons aussi. Cela change pas mal la donne et cela explique notre échec cuisant (!) la première fois. On s’organise mieux, aussi, et on encaisse moins de dommages : même pas peur des loups, des Ooze, des serpents et des dragons. Selon ses propres propos, Dom est altruiste en soignant à droite à gauche tout en négligeant les richesses matérielles. Son Cragheart commence à avoir des combinaisons de cartes puissantes mais qu’il est lent en déplacement et en initiative ! Jack de son côté a toujours du mal avec les pulsions masochistes de son Berserker.  Quant à Neox, il se languit de revoir quelque Démon. Victoire collective, pour finir, en mode « on peut car c’est un coop ». Et c’est les yeux mouillés de larmes qu’on voit la Brute de Julien partir en retraite pour être remplacée par une nouvelle classe, un soigneur Sawbones qui sait cogner à coups de sacoche. Mais qui va passer devant encaisser les coups maintenant ? »

Table 6, dite « Alliance Est-Ouest » : à De Stijl, Xel et Dom se partagent la victoire avec 10 domaines. Neox et Jérôme ont juste manqué d’inspiration, mais ont perdu avec style.

Table 7, dite « Retour d’exil » : pour finir sur un thème léger et coloré, une partie de Coloretto se prépare. Tandis que votre serviteur se soulage, un émissaire (mandé par Dom, impatient, et par Xel, inquiète), vient à sa rencontre pour l’y convier. Il fit bien, car si Jérôme s’adjuge une première partie avec 29, j’enlevai la seconde avec 25: la réalité avait fini par dépasser la miction.

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Séance de VENDREDI 01/06/2018 à St-Elivet

Le 1er juin 1885, la dépouille de Victor Hugo, décédé dix jours plus tôt, à 83 ans, en l’avenue qui porte son nom, était conduite au Panthéon.

Le 31 mai, son cercueil est exposé sous l’Arc de Triomphe drapé de noir. Le lendemain, plus d’un million de personnes suivent le corbillard des pauvres dans lequel il a demandé à être conduit. Le Panthéon, oeuvre de l’architecte Soufflot, anciennement église Sainte-Geneviève, est réouvert à cette occasion et devient le mausolée des gloires nationales. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un poète reçoit de pareils hommages.

Victor Hugo n’a sans doute jamais été baptisé, mais est venu à la foi au mitan de sa vie. Il n’en refuse pas moins la présence des Églises à ses funérailles. Il écrit dans son testament : « Je donne cinquante mille francs[-or] aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Églises. Je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu ».

Homme de son temps, il a été successivement royaliste, légitimiste, monarchiste constitutionnaliste et libéral, républicain et anticlérical, ce qui lui a valu cette oraison funèbre du journal La Croix, représentatif de la frange la plus conservatrice des catholiques : « Il était fou depuis trente ans !… »

133 ans après, il n’y avait pas que des poètes et des fous à Lannion. Mais en cherchant bien, il y en avait quand même. Chacun jugera !

Table 1, dite « La légende des siècles » : si certaines parties en furent jouées à domicile « off the record », c’est bien la première partie de Lisboa que l’on recensera officiellement dans le grimoire de Parties Civiles. Il faut dire que l’opus de Vital Lacerda en imposeRésultat de recherche d'images pour "lisboa jeu", et que son format comme sa complexité peuvent en rebuter certains. Alors, cap de finir un Lisboa avant le petit matin ? Cap répondent en choeur Xel, Tristan, Neox, et Thibault, qui ont préparé leur affaire: digestion préalable des règles, mise en place sur le champ, pas de parlottes ou de commérages inutiles, et en trois heures, l’affaire est pliée ! De quoi conforter l’idée reçue que ce n’est pas le jeu qui est long, mais les joueurs ! Et donc pour l’histoire, que dis-je, la légende, Tristan sera le premier vainqueur de ce jeu pour les siècles et les siècles (118), suivi à bonne distance par Neox (95), Thibault (92) et Xel (85).

Table 2, dite « Les voix intérieures » : à Sherlock Holmes: Detective conseil l’équipe des fins limiers (François-René, Dom, VHS, Thomas), adoucie depuis peu par la présence de Maïwenn, termine sa campagne avec la dixième et dernière enquête. Il y est question d’une licorne bleue, et ce n’est pas à cause du whisky ni du jus de pomme bio que nous bûmes à l’occasion ! L’intuition de Dom (portée par une voix intérieure ?) fit des étincelles, et nous résistâmes avec ardeur à la tentation de visites de courtoisie aussi ruineuses qu’inutiles, terminant avec le score très respectable de 85 !

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Table 3, dite « Ce siècle avait 2 manches » : ici, on joua Century puis Dominion mais pour un seul vainqueur (Mks): par deux fois, Armand, Maël et Olive ont vu passer son casque étroit.

Table 4, dite « Les contemplations » : ici  T.I.M.E Stories rassemblait Axel, Nourdine, Vincent-2 et Franck. Il semblaient perdus dans leurs contemplations et on n’en saura pas plus sur l’issue.

Table 5, dite « Les rayons et les ombres » :  Death angel rassemble Jack-2, Nicolas II et Franck. Anges ou mortels, qui a gagné ? En lisant le forum, vous le saurez !

Table 6, dite « L’année terrible » : dans le Magic Maze les protagosites de la table 1, rejoints par Maël, tournent, tournent et tournent encore….

Table 7, dite « Mille yens de récompense » : qui est le King of Tokyo ? Mille yens de récompense à qui battra Tristan la prochaine fois !

Table 8, dite « Des hommes (et des femmes) qui rient » : à Codenames les rouges (Vincent-2, Axel, VHS) ont défait les bleus (FR, Maïwenn, Thibault) par 3-1. Une partie qui nous apprit que Rome n’est pas une bourgade (ce qui coûta une manche aux Bleus), et que la Drague est un exercice où, selon les Rouges, on débite des Salades à un Canon sur la Plage ! Et une jolie énigme pour finir: comment faire deviner Cours, Vase, Racine et Goutte en évitant Pêche (et donc l’indice Eau, qui y aurait inexorablement conduit) ? La réponse se trouve sur le forum ;-D

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Séance de MARDI 06/03/2018 à St-Elivet

Le 6 mars 1946 naissait à Cambridge un petit baby-boomer nommé David Gilmour. Guitariste, chanteur et songwriter, il a fait un long bout de chemin avec les Pink Floyd dont il fut l’un des génies créatifs avec Roger Waters et Syd Barrett. 72 ans plus tard, pas de sonorités progressives mais le calme d’un autre groupe indémodable, les partieciviliens.

Table 1, dite « Astronomy domine » : Vincent-2, JulienLC, Neox et Cédric ayant réclamé un jeu de plateau, ils se retrouvent autour d’un jeu de cartes, Dominion. Malgré le style délibérément confrontationnel de Vincent, c’est Nicolas qui rappelle c’est qui le patron de la planète deckbuilding avec toute l’efficacité et la bonhommie dont il est capable.

Table 2, dite « Any colour you like » : Guillaume, Oriane (venue découvrir), Olive et VHN disputent deux parties de Splendor , un jeu de cartes dans une magnifique version Halloween avec des sorcières, des squelettes et des fantômes, où on peut faire son marché parmi les jetons de couleur (le vert fut fort recherché).

Deux victoires nettes. Dans la première, Guillaume parvient tôt à acheter une carte de niveau trois à 5 PV et finit avec 17 points sans contestation et malgré certaines tentatives, vite recadrées, d’ « innover » dans les règles (bien tenté Olive, mais non). Dans la seconde c’est Oriane qui discrètement mais efficacement construit son avance et finit la première (et la seule) à 15 points. Bien sûr les trois autres expliquent que à un tour près, on aurait vu ce qu’on aurait vu.

Table 3, dite « See Emily play » : après départ des partants et mise en retrait des regardants (qui n’ont vu aucune Emily jouer), Vincent2, Cédric, Guillaume, Oriane et Olive choisissent histoire de changer un jeu de cartes, Citadelles (dans son édition « boite carrée » de 2016). La partie commence par une vive controverse sur les règles avec l’argument imparable « j’ai toujours joué comme ça » échangé par les protagonistes. Il a fallu déployer la diplomatie et l’autorité morale du Président pour ramener le calme. Comme quoi les classiques, c’est comme le Monopoly : on a tous appris à y jouer par bouche à oreille et on est surpris quand on ouvre le livret de règles ! Une fois les esprits refroidis, Vincent fait parler la poudre (et la couronne, et la dague, et la mitre etc.) et remporte la partie.

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Séance de MARDI 3/10/2017 à St-Elivet

Avec le traité des 2+4, un traité de paix entre les deux États allemands et les quatre puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale (États-Unis, France, Royaume-Uni et Union soviétique) signé à Moscou le 12 septembre 1990, la totalité du territoire allemand (comprenant Berlin) devient pleinement souverain au moment de la réunification qui intervient le 3 octobre 1990. À cette date, la constitution de la RDA devient caduque, remplacée sur l’ancien territoire est-allemand par la Loi fondamentale de la République fédérale d’Allemagne.

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27 ans après la réunification, un bon paquet de trégorrois ont fait le mur pour aller s’encanailler à St-Elivet. Quitte, en y croisant le trésorier, à sortir leur carnet de chèques pour s’acquitter de l’indispensable cotisation que tout bon parti-civilien se doit d’avoir payée rubis sur l’ongle au 1er octobre 😉 Quant à nous, nous profiterons de cet anniversaire pour revisiter la littérature allemande.

Table 1, dite « Être et temps » : « The Marcy Case », scénario de T.I.M.E Stories avec DocNicolas, Sophie, FR et Dom, nous est aimablement relaté par ce dernier:

Où l’on se retrouve en 1992 dans une petite ville américaine envahie de zombies et de corps en  décomposition, à la recherche d’une adolescente qui a disparu et qui jouera un rôle important dans l’histoire future de l’humanité. Le problème c’est qu’on ne sait pas la reconnaître, que des ados on a en récupéré quelques unes, pas toutes en bon état, et qu’au moment crucial où il a fallu en balancer une dans l’hélicoptère de secours on a dû tirer à la courte paille … et les tests ADN ont été négatifs.
Troisième run et troisième échec pour la bande de baroudeurs burinés pourtant sévèrement armés, depuis la batte à clous jusqu’à la Gatling portative ; ils avaient eu l’impression de bien optimiser leur parcours des différents lieux et de bien choisir quand cogner et quand finasser mais cela n’a pas suffi. Et c’est un ennemi encore plus redoutable que les chairs putrides, la lourdeur des paupières, qui a eu raison de leur détermination.

Table 2, dite « La montagne magique » : à Paper tales, jeu de cartes à combo en simultanéPaper Tales, vous draftez lors des 4 tours de jeu les Unités, emblèmes glorieux de votre Royaume. Ces Unités peuvent apporter une valeur militaire pour triompher dans les guerres, le revenu pour recruter ces Unités, les ressources permettant de construire des bâtiments, ou encore divers moyens de remporter des points de Légende. C’est Julien de Lannion qui s’impose de justesse, devançant Nourdine, Franck et Gérard.

Table 3, dite « Le chat et la souris » : si, en Allemagne, on parle de coalition jamaïcaine, à Black feet, on fait dans l’expédition maritime, pas très loin des eaux caribéennes. C’est Tristan qui s’impose, Neox, Thibault et Baptiste n’ayant rien vu venir… Avec Tristan dans les parages, c’est souvent le jeu du chat et des souris !

Table 4, dite « Affinités électives » : dans le douillet confort de la bibliothèque, deux parties de Dominion furent jouées, avec bien entendu des decks différents. Dans la première, Jérôme triompha grâce aux jardins avec 27, devant Xel, 18, VHS, 9, et Jean-Yves, 7. Dans la seconde, il sombra à cause des rats avec 14, tandis que je l’emportai avec 48, devant Xel, 45. Moralité: si vous l’invitez un jour, prévoyez une garden-partie plutôt qu’une mélodie en sous-sol…

Table 5, dite « Faux mouvements » : multipliant les faux mouvements, Nourdine, Julien, Thibault et Tristan ont perdu deux parties coup sur coup de Galerapagos.

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Séance de VENDREDI 21/07/2017 à Ti Koad

Pas de vacances pour les joueurs : du monde, de la variété et de l’enthousiasme ce soir !

Table 1, dite « Ivoire & bambou » : Thierry, Xel, François et Joan s’installent pour une longue soirée de Mah-Jong. Joan se révèle comme une joueuse redoutable, seul l’expérimenté Thierry parvenant à rester au contact au score.

Table 2, dite « Pierre & bois » : Neox fait découvrir à Mickaël, Julien-Lannion et VHN le récent Lorenzo le Magnifique, jeu combinant placement d’ouvrier, moteur à combos de cartes et incertitude de tour en tour (la force des actions que l’on peut faire est déterminée par un lancer de dés dont les valeurs s’imposent à tous les joueurs). On y sent la patte des auteurs des Voyages de Marco Polo (le jeu permet aussi de donner des pouvoirs asymétriques mais nous n’avons pas utilisé la variante dans cette partie de découverte). Peu d’originalité et pas de thème mais la frustration est là et les différentes voies de développement ont l’air équilibrées. C’est Mickaël qui est le plus efficace ce soir, il finit avec une douzaine de points d’avance devant le peloton des trois autres.

Table 3, dite « Glace & acide » : Jérôme, Armand, Michal, Camille, Axel, Nourdine se lancent dans un Room 25. Eh oui Camille, c’est un jeu avec des traîtres et en plus elle se retrouve Gardien ; sous le coup de l’émotion, elle tente d’occire son acolyte Nourdine. Mais à la fin les gentils prisonniers parviennent à échapper aux méchants Gardiens. Les mêmes poursuivent par plusieurs rounds de CS-Files, complétés par un Vincent apparu en cours de soirée et trop heureux de jouer au docteur au médecin-légiste. Enfin, les restants se partagent entre des sérieux avec Dominion et des facétieux avec Panic Island et Profiler.

Table 4, dite « Acier & boue » : Thomas, Christophe, Tristan et Julien-Paimpol s’attablent autour de Mythotopia. Tristan l’emporte d’un point puis le thème Wallace-belliqueux est poursuivi par une partie de In Flanders Fields (Christophe aurait-il lavé l’affront ?)

Table 5, dite « Terre & eau » : on se lève tous pour le DUC ! En sa noble présence, quatre « volontaires » (Christophe, Thomas, Julien-Paimpol et Dom) découvrent Arboretum, un jeu de cartes dont la version originale est particulièrement agréable visuellement.

Il faut bien prêter attention à ce que font les autres et où sont les cartes 1 et 8, vu le scoring un peu alambiqué. Pour chaque couleur où on veut se positionner, il y des choix déchirants à faire entre jouer les cartes (pour marquer des points) et les conserver en main (pour avoir le droit de marquer des points). Julien l’emporte avec une belle combinaison brune, les scores s’étirant de 17 à 0.

Table 6, dite « Roses & sang » : les joueurs auront varié (VHN, Thomas, Christophe, Axel) et les versions aussi (StarWars-Internet, Daria-Dom et Medfan-Axel. Pas une officielle !) mais tout le monde a passé un excellent moment à jouer à Love Letter.

Table 7, dite « Silex & peaux de bêtes » : c’est l’été, pourquoi aller se coucher alors qu’il n’est qu’une heure ? ainsi Neox, Camille, Nourdine et Jérôme, coachés par les 2JR (Julien, Joan et Robin) finissent par un Age de Pierre, remporté dans cet ordre par Neox.

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Séance de MARDI 18/07/2017 à Ti Koad

Il y a 81 ans éclatait la guerre d’Espagne. Préparé de longue date, le soulèvement militaire et civil du camp nationaliste du 18 juillet 1936 déboucha sur une guerre civile imprévue, longue et meurtrière, conséquence, sur le long terme, des malaises sociaux, économiques, culturels et politiques qui accablaient l’Espagne depuis plusieurs générations. Après la proclamation de la IIe République en 1931, l’exacerbation croissante des tensions entre Espagnols avait culminé avec l’insurrection durement réprimée des Asturies (1934) et la résurgence de troubles civils et de violences réciproques au printemps 1936, après la victoire électorale du Frente Popular.

Reproduction de Dali, Construction molle aux haricots bouillis. Tableau peint à la main dans nos ateliers. Peinture à l'huile sur toile.

Salvador Dali a peint « construction molle aux haricots bouillis », dit aussi « prémonition de la guerre civile » six mois avant le début de la guerre. Les thématiques de la guerre, de la faim, et de la violence ont influencé Dali pour ce tableau. Comme Marx Ernst ou Picasso, Dali s’implique dans la politique de son temps et se sert de son art pour dénoncer la folie meurtrière qui bientôt ravagera l’Espagne. Dans ce tableau, un homme immense, décomposé, mutilé, un monstre mi-homme, mi-femme s’autodétruit. L’espace vide au centre forme la carte de l’Espagne. De nombreuses autres œuvres sont inspirées de cette guerre, qui illustreront les tables de cette soirée où le très jeune Robin nous fit l’amitié d’une visite en grand équipage. Il avait même pensé à amener ses parents, préparé du thé et prévu du chocolat. On joua aussi, car on était un peu venus pour ça, et pas moins de trois nouveaux jeux firent leur première apparition à Parties Civiles.

Table 1, dite « Guernica-style » : à Pueblo, vous participez à la construction d’un édifice commun, mais attention, vos pierres ne doivent pas se voir. Il faut donc emboîter les pièces de sa couleur sur l’édifice et s’assurer qu’on les verra le moins possible en en faisant le tour, car les briques qu’on voit apportent autant de points négatifs que leur hauteur d’étage (et bien sûr, les étages se cumulent). Un jeu de construction ludique mais où il faut aussi réfléchir, et où le résultat ressemble plus à Guernica après son bombardement qu’à un Pueblo bien ordonné… Deux parties furent jouées avec les feuilles de marques suivantes:
1°) Thomas, -44 – 2°) Dom, -48 – 3°) VHS, -59
1°) Dom, -45, – 2°) Thomas, -46 – 3°) VHS, -47

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Table 2, dite « Land and freedom » : Dominion fut le théâtre d’une joute largement dominée par Jérôme, 43, tandis que Xel (24) et Neox (23) ont eu du mal à construire quelque Land que ce soit.

Table 3, dite « Franco de port » : à Isle of Skye, Christophe, Joan et CTJ se sont embarqués dans un voyage au long cours, avec Robin en passager complémentaire. Et qu’importe le score puisqu’on s’y est amusé.

Table 4, dite « Front populaire » : On n’arrête plus la série Codenames. Quelques semaines seulement après l’annonce de nouvelles éditions aux couleurs de Disney.Pixar et de Marvel, le jeu de mots de Vlaada Chvátil se montre dans une édition spéciale pour deux joueurs : Codenames Duet.

Ceux qui connaissent déjà le jeu rétorqueront que des règles pour deux joueurs sont déjà détaillées dans les éditions normales. C’est juste, mais cet opus proposera une variante plus adaptée en permettant surtout aux deux joueurs d’être investis à part égale durant la partie. Il s’agit d’une variante coopérative mais les deux joueurs, assis l’un en face de l’autre, ne voient pas la même grille codée. Seuls trois des neuf mots à faire deviner coïncident sur les deux grilles. Les autres mots, et l’assassin, diffèrent.

Comme d’habitude, les joueurs placent les cartes mots pour constituer une grille de 5 x 5, puis disposent les tuiles Agents sur le côté en formant une chaîne de 7 tuiles, terminée par un paquet de 8 tuiles. Ces tuiles Agents représentent en quelque sorte un compteur obligeant les joueurs à prendre des risques pour faire trouver un maximum de mots en un minimum d’indices. Les tours de jeu de Codenames Duet sont très libres. Le joueur qui pense avoir un indice à donner à son compère joue, quitte à jouer plusieurs fois d’affilée. Ce joueur prend alors le paquet de tuiles Agents (donc les 8 tuiles, au début de la partie), donne son indice, recouvre toutes les bonnes réponses données par son équipier, puis repose le reste des tuiles sur l’Agent suivant de la file. Le joueur qui souhaite donner un indice fait de même, et ainsi de suite.

Les joueurs gagnent la partie s’ils parviennent à trouver tous leurs mots avant que le compteur de tuiles ne disparaisse, ou si un joueur réussit à se débarrasser de toutes les tuiles agents qu’il a entre les mains lorsqu’il donne son indice. Les joueurs perdent le jeu s’ils valident la carte assassin ou si le compteur de tuiles Agents est épuisé.

Codenames Duet sortira cet été aux États-Unis, et un jour en France. En avant-première, avec des tuiles exclusives fabriquées par Dom, et une application smartphone à jour, Thomas et votre humble serviteur avons pu y jouer à Lannion ! Nous avons remporté cette première partie dont on retiendra que l’Albatros est un géant volant, l’occasion pour certains de réviser leurs classiques.

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Table 5, dite « Brigade internationale » : les tables 2 et 3 fusionnent pour un Profiler sauf Xel, exfiltrée à la table suivante. Une partie couronnée de succès, mais entachée d’irrégularités…

Table 6, dite « Pour qui sonne le glas » : Certains connaissent Love Letter. Le mini jeu de déduction Lost legacy en est en quelque sorte un spin off. Je m’adjuge le gain devant Dom. Xel et Thomas, morts au champ d’honneur, n’ont pas vu la fin.

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Table 7, dite « Non-intervention » : On termine par le vrai Codenames. Une partie pleine de suspense où la non-intervention des maîtres espions n’a pas toujours été de rigueur… Malgré de belles trouvailles (Anglaise 4 = Londres, Langue, Clé, Manche ou Chaplin 4= Géant, Pavé, Cirque, Canne), les Rouges (CTJ, Xel, Dom) on été défaits 2 à 1 par les Bleus (Joan, VHS, Jérôme, Christophe).

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Séance de VENDREDI 24/03/2017 à St-Elivet

Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France en remerciement de l’aide militaire apportée au royaume du Piémont contre l’Autriche. Les populations des deux comtés se prononcent massivement pour leur rattachement à la France par plébiscite. On ne le sait pas assez, mais c’est une première mondiale: pour la première fois au monde, l’exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées en vertu du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

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157 ans plus tard, personne ne doute à S-Elivet de son droit à disposer de lui-même, mais certains ont du mal à se choisir une table. Pour les faire patienter, une table de Looping Louis se monte, sous la férule de Dom. Petits et grands s’y emmerveillent au point que l’on reverra ce jeu sortir en toute fin de soirée, lorsque deux visiteurs nocturnes feront une apparition saluée.

Mais commençons par le début. Tout commence par une table de cuisine, sur laquelle repose un gâteau chocolat-pistache, que Joan avait confectionné. Il fut à sa juste valeur apprécié, et qu’elle en soit ici remerciée. Ensuite, il y eut des tables de jeu.

Table 1, dite « Concurrence privée » : une avant-première nous est proposée par Michal à cette table: une version prototype de  Detective: City of Angels (CoA pour les intimes). Ce jeu, situé dans l’univers noir et violent du Los Angeles des années 1940, puise son inspiration dans des oeuvres comme le film d’Howard Hawks  The Big Sleep, James Ellroy (L.A. Confidential), ou encore le jeu video L.A. Noire (Rockstar Games). C’est l’oeuvre de Evan Derrick, un designer qui adore remettre les vieux jeux au goût du jour, et auteur du remarqué Dark Moon (qui s’est d’abord intitulé B.S.G Express). Aux illustrations, nous retrouvons le graphiste français Vincent Dutrait.

Dans ce jeu d’investigation compétitif, vous incarnez un détective, mais un joueur prend un rôle particulier: The Chisel. Revenons sur ce mot, qui en anglais signifie ciseau, burin, ce qui nous interpelle. Il faut aller dans les sens argotiques pour comprendre, et là l’horizon s’élargit: une polysémie alternative se superpose au sens premier du mot:

  1. Used to describe the action of throwing an object in a comedic yet casual way whilst still applying a heavy amount of force. A catapult motion is often used by more experienced chiselers.
  2. Cocaine, Coke, Charlie – « Richard was known to deal the finest chisel in South London « 
  3. To cheat someone – « Why should I give her another five bucks?’ (…) ‘You’re trying to chisel me.  » (extrait de L’attrape-coeurs)
  4. A long, slender erect penis. Gay slang. – « Check out the chisel on that guy- it could go ten inches up my ass with no pain whatsoever! »  (on retrouve ici le sens premier, dans une version imagée)
  5. An idiot, cockney slang. – « You fucking chisel! « 
  6. To chisel: The act of trying to pick up a girl until she sleeps with you and or gives you her number. – « What’s Tony doing over there ? Leave him alone he’s chiseling those borad over there… « 

De tous ces sens possibles, retenons le numéro 3. Le Chisel est donc une sorte de maître du jeu, mais aussi un tricheur, qui peutEvan Derrick fournir des réponses partielles, insignifiantes, ou carrément fausses aux questions que lui posent les enquêteurs. C’est ce que le jeu appelle le sysème ARC (Adaptive Response Card), qui est supposé simuler un interrogatoire où il faut parfois un peu insister pour obtenir la « bonne » réponse du suspect. A son originalité première, une enquête en mode compétitif, le jeu en apporte une autre: le Chisel est un joueur à part entière, qui peut gagner la partie en manipulant ses adversaires.  Il est aussi possible de forcer la bonne réponse en payant, et d’écouter les réponses faites aux autres enquêteurs, également moyennant monnaie. Notons de plus que les indices révélés en cours de partie deviennent questionnables ! Enfin, ultime originalité, chaque détective peut, une fois avant la fin du jeu, soumettre sa version de l’affaire, ce qui met fin au jeu s’il a raison (et si personne n’a trouvé, chacun donne sa version à la fin du dernier tour) !

A l’épreuve, l’enquête est très jouable et les actions fluides, mais le mode compétitif inflence les stratégies des enquêteurs, qui ont tendance à se suivre les uns les autres pour aller à la pêche aux informations. Nous avons pris du retard par la faute d’une mauvaise interprétation (slang oblige) d’un indice en début de jeu, et, même si le scénario du crime s’est éclairé sur la fin, nous avons tous échoué à trouver les trois éléments du forfait (le criminel, son mobile et son arme) et donc permis la victoire du Chisel, Michal. Au total, un jeu qui a du potentiel une fois gommés quelques défauts (que nous avons bien sûr soigneusement notés au questionnaire de satisfaction auquel nous avons été soumis) et qu’on espère voir sortir en version commerciale très bientôt dans les bacs (une façon de parler, ceux qui savent de quoi je parle comprendront ce que j’ai voulu dire, et sinon demandez à un baby-boomer de vos connaissances). A bientôt donc à L.A., et n’oubliez pas vos dictionnaires de slang !

Table 2, dite « Binge gaming » : Une table composée de Axel, Franck et Tristan enchaîne les expériences façon binge gaming: 4 Gods (Axel), Dominion (Franck), le Poker des cafards (Tristan 2 fois), et enfin Dungeon Twister (Tristan)…

Table 3, dite « Oceano Nox » : Une table de Ghost stories rassemble Xel, Nourdine, Jérôme et Nicolas II. S’ensuit un Abyss remporté par Nicolas II, puis un Cap’taine Carcasse qui voit Xel conclure.
La conjonction à cette table d’un fantôme, d’un capitaine et des abysses nous invite à convoquer ici le grand Hugo:

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

Table 4, dite « Aux artistes » : Pendant ce temps-là, il y avait atelier peinture dans la bibliothèque. On espère un compte-rendu par le menu sur le forum…

Table 0 bis: à cet instant précis, la soirée étant déjà fort avancée, Sophie et Doc Nicolas font leur entrée. Ils n’échappent pas au rite initiatique de Looping Louis, entraînés dans le manège par Dom qui déserte pour un temps (ô sacrilège) son poste de maître-espion de la table qui vous est contée plus loin !

Table 5, dite « Une poule, des écailles, une pipe et au lit » : à la table de Codenames, les Bleus (Jérôme, votre modeste narrateur, Axel, Sophie) infligent une défaite cuisante aux Rouges (Dom, François-René, Xel,  Nourdine, Doc Nicolas) :

  • 1-0 pour les Bleus, qui parachèvent un parcours maîtrisé ponctué par un Agriculture 4 (Assiette, Poule, Fourche, Pelle) grâce à un JJ Goldman 2 (Signe, Disque) finement décrypté, alors que le H20 des Rouges manque sa cible (Formule, Courant)
  • 2-0 pour les Bleus sur un joli Anatomie 3 (Ecaille, Bourse, Colon), les Rouges étant trop courts malgré un graphique Huit 2 (Cercle, Double)
  • 2-1: les Rouges reviennent, mais c’est la faute de l’assassin Table, désigné sur l’indice Bois !
  • 3-1: Les Bleus enfoncent le clou. Cette dernière manche commença par une petite Pipe (Tabac, Bande), et se termina par deux indices appropriés, Nocturne et Dormir, une triangulation visant Couche, Veille et Loup. C’était bien l’heure d’aller au lit, d’autant qu’à la faveur de l’heure d’été la nuit serait inhabituellement courte.

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