Séance de MARDI 23/07/2024 à Servel

Un 23 juillet, un tsar (Romanov, 1645), un maréchal (Pétain, 1951) et un roi (Hassan II, 1999) disparaissaient.

Mais dans les lueurs de l’été, à Servel, rien que des joueurs égaux entre eux, et bien vivants.

Table 1, dite « Nulle et non avenue » : à la table de Sherlock Holmes Detective Conseil, la fine équipe d’enquêteurs (Dom, Thomas, François, François-René, Vincent, Elouann), et un supplétif, Nico77, se plongent dans une étrange affaire de journaux codés, à une époque ou chiffrer un message et se le partager était moins simple que dans le monde connecté d’aujourd’hui. Grâce à Thomas, qui réussit à comprendre le principe du code caché dans un de ces fameux journaux (sans toutefois déceler une astuce diabolique) et à proposer une visite providentielle, ainsi qu’à Dom, grand animateur et maître de la synthèse collective, le naufrage de cette soirée ne fut pas total. La générosité du teneur de livre, qui attribua 15 points sur 25 à une réponse partiellement bonne, fait atterrir le score collectif de l’équipe en territoire positif, les gains des questions compensant les pertes dues aux pistes supplémentaires. Pour un total strictement positif, il eut fallu porter une meilleure attention à l’environnement général de l’action.

Table 2, dite « La marche de l’empereur » : le retour de Tzolk’in – Le calendrier Maya attire Xel, Olive, Steven et Mickaël, et ce dernier prend le large grâce à des combinaisons lui accordant des actions en plus presque à chaque tour. S’ensuit un QE, avec le même vainqueur.

Table 3, dite « Régime conservateur » : avec Marco et son compère Corentin, présents mais non annoncés, Marie-Anne engage un conciliabule qui débouche sur l’inévitable Forêt mixte – joué deux fois. Suivent deux parties également de Splendor pour une soirée « no new rules ».

Table 4, dite « Tous pour un » : La nuit s’étire sans fin, les tables 1 et 2 fusionnant avec quelques pertes et fracas pour un Just one qui dut finir à peu près à cette heure-là.

Séance de VENDREDI 03/12/2021 à Servel

Le soir du 3 décembre 1973, André Escaro, dessinateur et administrateur du Canard enchaîné, sort d’un cinéma et vient récupérer sa voiture, passant par hasard devant les locaux où l’hebdomadaire doit s’installer après la fin de travaux. Il y aperçoit de la lumière, surprend deux faux agents de la paix en uniforme munis de talkies-walkies, et, au troisième étage, deux plombiers en pleins travaux. Ceux-ci sont en réalité des agents de la DST occupés à installer des mouchards dans les bureaux.

Malgré des preuves irréfutables fournies notamment par le Canard lui-même (trous dans le mur pour cacher les équipements d’écoute, plaques d’immatriculation maladroitement camouflées des véhicules des plombiers prouvant que ceux-ci appartiennent à la police, témoins reconnaissant les « plombiers », ces agents démasqués menaçant de tout révéler s’ils sont poursuivis par la justice), la DST nie les faits alors que « les plombiers » ont reçu l’ordre de rester chez eux ou de partir en vacances. Le ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin crie à la conspiration, mais, grâce à un informateur membre de la DST dégoûté de ces manœuvres, le Canard révèle que l’« opération Palmes » visant à sonoriser les locaux du journal a été diligentée par ses soins.

Un procès est ouvert, qui donnera raison à l’administration française, attendu que le Canard n’a été victime ni d’une violation de domicile car les locaux étaient inoccupés au moment des faits, ni d’une atteinte à la vie privée puisque « des journalistes ne peuvent avoir, dans un local professionnel, que des conversations d’ordre politique, général ou professionnel ». Le 7 février 1980, la Cour rejette l’ultime pourvoi en cassation de son avocat, Roland Dumas.

Depuis cet épisode, l’administration du Canard enchaîné a laissé par dérision une plaque en marbre (avec comme inscription « Don de Marcellin, ministre de l’Intérieur 1968-1974 ; ici, dans la nuit du 3 décembre 1973, des plombiers furent pris en flagrant délit d’installation de micros ») au-dessus du trou que les agents avaient percé pour y installer leurs équipements.

Vous souvenez-vous du Watergaffe ?

38 ans après, à Lannion, aucun besoin de diligenter des serruriers pour écouter ce qui se disait aux tables de Parties Civiles, et la liberté de la presse ne s’use toujours que lorsqu’on ne s’en sert pas.

Table 1, dite « Oreillettes en panne » : 2 longues années ont passé depuis la dernière fois où Mythotopia eut l’honneur de peupler nos tables. Ce jeu de deck building et de conquête conçu par Martin Wallace reste toujours aussi bon, et Thomas n’y a pas perdu la main. Rappelons le mécanisme original de fin de partie: moyennant le prérequis de 4 tables de récompenses vides, tout joueur peut déclencher la fin, pour autant qu’il gagne après avoir débouclé tous les combats en cours. Autant dire qu’il faut surveiller les échappées lorsque le prérequis est proche de se matérialiser. Or, dans cette partie, il y avait un échappé, et trois poursuivants qui ignorèrent consciencieusement les multiples warnings: l’épuisement rapide des récompenses, la sortie d’un « client » du peloton, et leur myopie collective qui les conduisit à s’attaquer mutuellement, comme pour viser seulement le premier accessit. A croire que leur oreillette était en panne…. Thomas (49) n’eut donc aucune difficulté à franchir la ligne, pendant que, beaucoup plus loin sur la route, le peloton était réglé par Xel, 37, devançant François, 33, et Samuel, 32.

Table 2, dite « Palmes d’or » : Neox y fait découvrir Brazil Imperial – un pur 4X, comme on dit dans le milieu (eXploration, eXploitation, eXpansion et eXtermination) qui revisite l’histoire du Brésil. Tout y est, on va peu à peu se développer, choisir entre plusieurs voies stratégiques : commerciale, géographique, militaire. Aucune n’est mauvaise, aucune n’est plus forte qu’une autre. Tout est question d’adaptation, d’appréciation. Au contraire de nombreux 4X, le plateau est modulable, constitué de pièces que l’on assemble, et le livret de règles propose de nombreuses variantes de configurations. Le tour de jeu est aussi rapide qu’un 50 m de Cesar Cielo, et c’est Olivier B qui touche le mur devant le monde: Neox donc, Mickaël et Olivier L. Avait-il revêtu des palmes d’or ?

Table 3, dite « Territoire sans surveillance » : là aussi, pas mal d’eau avait coulé sous les ponts depuis les 1022 jours qui nous séparent de la dernière partie de Tzolk’in – Le calendrier maya. JiBee, un autre revenant, était à la manœuvre, mais, culminant à 62, il se fait surprendre par Vincent II (65), et Adriane (60) était aussi sur ses basques. Notre ancien dirigeant chuta faute d’avoir assuré la surveillance de son territoire.

Table 4, dite « Ecoutes brouillées » : Dans la grande série des jeux avec des dessins à interpréter (Mysterium, Similo, Dixit, Codenames pictures…) voici Paranormal detectives dans une partie qui rassemble Lucie, François-René, Vincent et Xof. Ils ont passé la soirée à se brouiller l’écoute, perdant deux parties de suite avec 4 indices découverts sur 5.

Séance de VENDREDI 15/02/2019 à Servel

Huit inscrits mais le double de présents, serait-ce un miracle de la Saint Claude ? Nous n’en piperons mot.

Table 1, dite « Roues, crânes et maïs » : à la recherche d’un jeu nourrissant, c’est Tzolk’in, un habitué de nos soirées,  qui ressort pour Xel, Eric, Elouan et Olivier. Personne n’est venu briefer le rédacteur (voir table 5) donc nous n’écrirons rien d’autre que c’est un jeu que Xel maîtrise.

Table 2, dite « Peste soit des rats » : après Vikings récemment, la petite société particivilienne (représentée par Thomas, Mickaël, Tristan, Olive et VHN) poursuit son exploration de classiques d’il y a une décennie avec Notre Dame, un jeu de Stefan Feld dont on retrouve certains aspects de Macao ou L’année du dragon. Ici les choix de renforcement et d’activation d’une poignée de bâtiments se font sur un plateau individuel et l’interaction entre les joueurs vient surtout de la mini phase de draft au terme de laquelle on se retrouve avec 3 cartes Action dont on jouera 2. Il faut aussi anticiper ou accepter de subir la phase punitive des rats qui, porteurs d’épidémies, viennent faire perdre des PV et des ouvriers (c.a.d des cubes, le budget étant limité). La leçon de cette partie de découverte : ne jamais se retrouver sans cubes ni sous, c’est fatal ! la feuille de score final est serrée avec 48 PV pour Mickaël et Thomas (ce dernier l’emportant pour un malheureux sou), Tristan 46, Dom 45 et Olive 32.

Table 3, dite « Cent fois sur le métier » : nouvelle partie une semaine après pour Ceux de ma tribu, le proto que Frank a entretemps retravaillé en exploitant les retours collectés. Bénéficiant cette fois des testeurs Vincent, Yona, et Elouan-2, il s’est déclaré mieux satisfait de l’équilibrage des cartes et d’ailleurs ce n’est pas lui qui l’emporte mais Vincent avec quelque chose comme 442 PV. Il (le jeu, pas Vincent) prendra très bientôt la route de Cannes, selon certaines sources proches de l’auteur.

Table 4, dite « Foire d’empoigne » : Gabriel fait partager son goût pour Chaos dans le vieux monde (qui ne traite ni de Brexit, ni de populisme ni même de grand débat) à Benjamin, Paul-Jr et Yann. Personne n’est venu briefer le rédacteur (voir table 5) donc nous n’écrirons rien de plus.

Table 5, dite « Supplice chinois » : ce n’est pas écrit à la table 2 mais Notre Dame est un jeu poids-moyen, la partie était terminée à 22:30. Nos joueurs ont encore faim de cubes (et de galettes suédoises à l’avoine, mais c’est une autre histoire) et se pose la question d’une seconde partie, et du sérieux siouplait. Gugong ? tout le monde est enthousiaste sauf VHN, seul sans expérience du jeu et réticent à se lancer dans l’apprentissage de nouvelles règles. Le groupe le ramène bon gré mal gré à la table où il reçoit les explications précises et complètes de Mickaël. Et les voila partis à cinq à échanger des présents avec des dignitaires impériaux corruptibles. Oui mais à cinq c’est long surtout quand ledit joueur novice revient une douzaine de fois avec des questions sur le grand canal et que, englué dans un mélange de fatigue, de concentration et de comptabilisation de meeples, ses tours s’allongent au point de mettre à rude épreuve la sérénité toute taoïste des ses compères. Et d’abandonner toute attention consacrée aux autres tables, d’où ce CR en partie laconique. Au dernier tour, le narrateur est sauvé par Olive qui remet en jeu une petite carte. Il achève ainsi de dégoûter ses collègues en finissant en tête avec 45 PV, 5 points devant Tristan et Thomas dans un mouchoir.

Table 6, dite « Hat trick » : un Vivien tardif se joint à la table 3 pour une partie de Munchkin qui apporte à Vincent sa quatrième victoire de la semaine.

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Séance de MARDI 03/04/2018 à St-Elivet

Les traités du Cateau-Cambrésis signés les 2 et mirent un terme au conflit entre la France d’un côté, l’Espagne et le Saint-Empire romain germanique de l’autre. Le second est considéré comme le traité européen le plus important du XVIe siècle: ses accords sont restés en vigueur pendant plus d’un siècle. Il entraîne aussi une situation géopolitique nouvelle marquée par l’obligation de la France d’abandonner sa politique d’ingérence en Italie, marque la fin définitive des guerres d’Italie et le début de la prédominance espagnole en Europe. En faisant entrer l’Italie dans une longue période de stagnation économique et intellectuelle, il signe l’arrêt de la Renaissance italienne.

A Lannion, quelques siècles plus tad, on battait aussi en retraite, à l’image d’un de nos membres qui, pour l’occasion, régala la compagnie d’un pain surprise, de jus de pomme et de houblon fermenté.

Table 1, dite « Cent pour sang » : où votre modeste serviteur conduisit Cécile à L’auberge sanglante. Le sang coulait à flots, cela ne l’effraya point, et elle poussa le mimétisme à y scorer cent. Pour ma part, je sortis lesté de quarante neuf francs de plus.

Table 2, dite « Ceint teuton » : à cette table de Hansa Teutonica – un jeu qui fait un retour en force remarqué – Thibault en sort ceint teuton malgré une rude oppostion composée de Tristan, Alwen, Julien-2, et Vincent-2 .

Table 3, dite « Cent ans de solitude » : à Horreur à Arkam il y avait, seuls dans lRésultat de recherche d'images pour "horreur arkham"eur royaume, Neox et François-René, qui, tels deux plénipotentiaires, ont scellé un pacte victorieux. Autour d’eux, la terre tournait encore.

Table 4, dite « Un si petit monde » : dans le petit monde de Smallworld Nicolas II, Jérôme, Jean-Yves, Olivier et Guillaume conduisaient leur peuples. L’issue de ce combat de titans au pays des nains se révèle au fond un sujet si minuscule qu’on ne saurait en dire mot ici.

Table 5, dite « Victor le conquistador » : à Tzolk’in – le calendrier maya, si Cédric mit le temps à apprendre à cultiver son jardin de maïs, Xel et Doc Nico furent surpris de voir le candide Victor s’imposer en conquistador.

Table 6, dite « Claire obscure » : à cette table de Shadow hunters figuraient les survivants des tables précédentes, François-René, Julien-2, Tristan, Thibault, Vincent-2, Maïwen et Alwen. L’antépénultième de cette liste gagna une première partie et avait fort envie de remettre le couvert pour la seconde.

Table 7, dite « Reconquista » : à Ciao Dino, Xel se venge de son fiasco mexicain et ne fait qu’une bouchée de Jérôme et Nicolas II.

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Séance de MARDI 20/02/2018 à St-Elivet

Le dimanche 20 février 1944, sur le lac Tinn, dans le comté norvégien de Telemark, le ferry SF Hydro explose et sombre avec ses passagers et son chargement. Ce fait divers passe inaperçu dans un monde rempli des derniers rugissements de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’en est pas moins le dernier épisode d’un long conflit entre services secrets alliés et militaires allemands, la « bataille de l’eau lourde ».

Dès avant la guerre, dans les années 1930, les scientifiques mettent au point le principe de la fission nucléaire, à l’origine de la bombe atomique : un premier noyau d’uranium, bombardé par un neutron, se casse ; il libère de l’énergie et deux neutrons qui, à leur tour, vont bombarder d’autres noyaux d’uranium… La réaction en chaîne génère une énergie considérable. Pour être efficace, la fission doit toutefois être ralentie par un « modérateur », du graphite ou de l’« eau lourde », ainsi appelée parce qu’il s’agit de molécules d’eau dans lesquelles les atomes d’hydrogène sont remplacés par un isotope, le deutérium, à la densité plus élevée.

Les Allemands travaillent comme les Américains sur la fission nucléaire ; ils ont fait le choix de l’eau lourde comme « ralentisseur ». Or, celle-ci est produite depuis 1935 dans une usine Norsk Hydro, à Vemork, en Norvège, à 120 kilomètres d’Oslo. C’est le seul lieu de production d’eau lourde en Europe. Dès lors, les Alliés ne vont avoir de cesse d’empêcher que les Allemands ne s’emparent de l’usine et de son précieux produit. Leurs services secrets, en collaboration avec les Norvégiens, vont lancer pas moins de cinq opérations différentes avant d’atteindre enfin leur but.

L’une d’elles sera racontée dans un film mêlant images d’archives et reconstruction des faits par les protagonistes eux-mêmes. Ce film en noir et blanc est très proche des événements réels, quasiment dépourvu d’effets spectaculaires et de pathos héroïque, à la différence du film hollywoodien en couleurs de 1965 Heroes of Telemark tourné par Anthony Mann, qui traite du même épisode de la guerre secrète.

74 ans après, de sombres batailles faisaient rage à Parties Civiles.

Table 1, dite « Laissée pour morte » : revenu de Gloomhaven, Dom raconte : « Retour en ville pour les 4 sombres héros qui, après avoir enchaîné les réussites, piaffent d’exprimer leurs pouvoirs et se voient déjà au niveau 3. Avec le scénario « Gloomhaven Square A », nous retrouvons les intrigues de la ville au point d’être mêlés à un putsch. Nous devons parcourir une enfilade de salles pour arriver à un boss à occire. Nouveauté, des morts-vivants -pas forcément très costauds ou efficaces- se retrouvent à combattre à nos côtés. La configuration des lieux nous gêne au point que nous gâchons plusieurs fois nos actions faute d’une bonne coordination de nos déplacements. La troisième salle se révèle coriace,  avec en particulier une pluie de flèches qui vient soustraire nombre de PV. Et encore une fois, la mobilité nous manque. Deux des quatre personnages réussissent à pénétrer dans le dernier réduit et confrontent le boss, mais sont épuisés avant d’en être venus à bout. Une citation  particulière pour le Inox Brute coriace de Julien, plusieurs fois laissé pour mort mais plusieurs fois revenu prendre sa place dans la mêlée. La mission est un échec, nous ressortons les poches quasi vides et ce se sera l’occasion de réfléchir à mieux choisir notre main de cartes et notre équipement avant la seconde tentative. »

Table 2, dite « A l’allemande » : exhumée de l’armoire, la boîte de Hansa Teutonica mit le temps à rêvéler ses règles et secrets. Quand il fut enfin l’heure de jouer, la table se scinda en deux camps: ceux qui avaient compris le premier mouvement à faire, et les autres, qui coururent toute la partie à la recherche d’actions supplémentaires. Un bon jeu de développement de compétences, allié à de la conquête territoriale, que Vincent II domina à l’allemande, version Panzer (49), écrasant une concurrence composée de Julien III (30), Cécile (29), et votre narrateur (19), qui portera réclamation sur une manoeuvre adverse litigieuse (pièce remise plusieurs coups après avoir été jouée), qui obtura sans l’ombre d’un doute le chemin d’une victoire qui lui était promise (oui, allons-y gaiement, la loi sur les fake news est encore en gestation).

Table 3, dite « Double explosion » : double explosion à cette table de Conan, une petite de François-René, et une plus violente de Guillaume, qui ont donc tous deux et successivement explosé en vol. Olivier et Doc Nico sortent intacts de cette réaction en chaîne.

Table 4, dite « De l’énergie et deux neutrons » : Munie de toute l’énergie que procure l’épi de maïs, à Tzolk’in – Le calendrier maya, Xel s’impose sans difficulté, Camille et Olive jouant le rôle d’agents neutres dans un processus plus biologique que chimique.

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Séance de VENDREDI 26/01/2018 à St-Elivet

Le mot télévision apparaît avant la chose, en 1900, lors de l’Exposition universelle de Paris. Mais c’est le mardi 26 janvier 1926 que des membres de la Royal Institution assistaient à la première séance de télévision. Il ne s’agit que d’une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d’un personnage transmise à partir d’un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l’inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird. Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

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La télévision de John Baird est l’aboutissement d’une longue chaîne d’innovations.

Tout commence en 1875 quand l’Américain G. R. Carey suggère l’emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de l’éclairement, pour la transmission d’images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l’Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d’images, le télescope électronique. John Baird en tirera parti pour son dispositif.

En 1923, le chercheur américain d’origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (iconoscope) à l’origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu’il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. En concurrence avec John Baird, l’inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d’images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d’images.

En juillet 1928, l’infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l’émetteur de Daventry.

A Parties Civiles, 92 ans après, pas besoin de téléscope ni d’iconoscope pour se voir ou s’entendre !

Table 1, dite « L’angle Eco » : table découverte de Container – un jeu simulant l’économie mondialisée, qui ne date pas d’hier mais qui se fait rare sur les étals, y compris d’occasion. Un jeu qui fut, nous dit la mémoire profonde du blog, joué à Parties Civiles dans une version commerciale (illustration) en 2011, et depuis tombé dans l’oubli. Un challenge de plus, en conclut Dom, qui se fit fort de le relever en le fabricant maison, cubes en bois, calendriers des postes à l’appui, et  qu’il complèta d’une imposante mallette de vrais jetons de joker. L’ensemble a fière allure. Le jeu lui-même aussi, qui permet de simuler de manière surprenante les écanismes micro-économiques à l’oeuvre dans le commerce des marchandises. On produit des biens, qu’on met ensuite en vente, au prix de son choix, on en achète, qu’on charge dans ses containers et qu’on transporte en mer, avant de les vendre à bon port. Comme le prix des marchandises varie selon les objectifs secrets des joueurs, et que ce mécanisme de calcul se double d’un autre, redoutable, qui supprime la denrée en plus grand nombre dans ses entrepots en fin de jeu, qu’on peut également racheter ses propres marchandises mises aux enchères, on a affaire à un jeu d’une certaine complexité dans ses calculs. Faut-il produire en masse avec de nombreuses marchandises, quitte à inonder le marché, ou miser sur des containers bien garnis ? Faut-il produire soi-même les couleurs qui nous font gagner ? Autant d’interrogations qui firent bifurquer les joueurs sur des stratégies divergentes.

A l’arrivée, c’est Xel (103) qui emporte la mise, à la grande surprise de Dom, 10 points derrière, et à la faveur d’une offrande de Tristan, qui paya 17 une cargaison qui en apporta donc 34 à Xel car, quand on n’achète pas ses propres produits et qu’on les vend au plus offrant, la banque double la mise ! Tristan, sceptique sur la stratégie, termine à 64, tandis que Votre Humble Serviteur (39) et Thomas (32) furent plombés par leur recours excessif à l’emprunt !

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Table 2, dite « Perdu de vue » : à Mysterium, Hugo, Christophe, Cécile et Pierre ont eu l’air de bien s’amuser. Mais n’ont-ils pas perdu de vue l’objectif du jeu ?

Table 3, dite « Coucou c’est nous » : la bande habituelle (Pierre, Paul et les autres) se retrouve autour d’un Mechs vs. Minions, qui fut, comme de juste, gagné.

Table 4, dite « Rendez-vous en terre inconnue » : à Tzolk’in – Le clandrier maya, JiBee honorait sa table de sa personne, et la gratifia d’une victoire, preuve que sa présence à éclipses ne nuit pas à son rayonnement. Thibault, Olive et Maël exploraient en terre inconnue et complètent dans cet ordre le tableau d’honneur.

Table 5, dite « La tête et les jambes  » : à Mythic battles, deux parties furent jouées entre Mickaël, Axel et Guillaume. Si les deux premiers remportèrent le premier opus, on se perd en conjecture pour le second.

Table 6, dite « Les experts » : à Zomibicide Black plague, Hélène, Baptiste, Neox et François-René ont survécu. Un travail d’experts.

Table 7, dite « Koh lanta » : à Galerapagos, une brochette de joueurs aguerris luttaient pour survivre dans la bonne humeur.

Table 8, dite « Zone interdite » : à la table de Codenames, les Rouges (Thomas, Tristan, VHS) se mesurent aux Bleus (Dom, Xel, Guillaume):

  • 1-0 pour les Rouges, malgré un brillant Académie 4 de Dom, et non sans s’interroger sur la poésie d’un éclat de verdure
  • 1-1: les Bleus égalisent sur une Tramontane mal maîtrisée, qui visait Bise et Gaule (avec FR comme maître espion, aurait pensé qu’il aurait fait autre chose de cette combinaison de mots)
  • 2-1: les Bleus gagnent par défaut et après quelques sueurs froides qui firent dire à Dom: « on ne tripote pas sans se concerter », les Rouges pointant la zone interdite (Chasse assassin sur l’indice Canard)

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Séance de MARDI 23/01/2018 à St-Elivet

En ce 23 janvier, en l’honneur de Christophe Dechavanne, qui fêtait son soixantième anniversaire, chacune des tables de cette soirée sera baptisée en écho à un des épisodes de la vie déjà fort tourmentée du néo-sexagénaire.

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Table 1, dite « Secrets d’histoire » : à cette table, on ressortit un Olympos trop souvent oublié, un jeu à base de conquête où il s’agit de voyager dans la Grèce antique sans perdre trop de temps, et surtout de faire des découvertes, plaire aux Dieux et récolter des merveilles. Votre modeste serviteur réussit à s’imposer sur le fil avec 42, devant Nicolas II (41), et Guillaume (37), ayant réussi l’exploit de conquérir deux merveilles, le secret de ce succès !

Table 2, dite « Le journal du hard  » : attention, ici on cogne dur: une brochette de joueurs aguerris au mal se confrontent à Blood rage. Baptiste l’emporte 3 points devant Neox, sous l’oeil admiratif de Hélène, François-René et Olivier.

Table 3, dite « La roue de la fortune » : à Tzolk’in – Le calendrier maya, Xel inflige une petite pâtée à Thibault, derrière elle à quelques points, Julien-the-third un peu plus loin et Vincent-the-second – qui a atteint 11 après avoir passé tout le jeu à 0 puis à 2. La roue de la fortune a bien tourné pour elle.

Table 4, dite « Faites entrer l’accusé » :  à Citadelles, Xel sert une bonne pâtée à F-R, Nicolas II, Thibault et Vincent. La stratégie de la défense sera compliquée.

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Séance de VENDREDI 04/08/2017 à Ti Koad

Conséquence de la prise de la Bastille, les députés de l’Assemblée nationale constituante proclament l’abolition des droits féodaux et de divers privilèges dans la nuit du 4 août 1789. Les paysans s’inquiètent d’un éventuel retour en force des nobles et de la restauration de leurs prébendes. Aussi les députés font-ils disparaître à jamais certains archaïsmes comme la corvée obligatoire, de même que la dîme ecclésiastique, uniquement payée par les pauvres. L’ensemble des droits féodaux sera irrévocablement aboli par le décret du 25 août 1792.

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A Ti Koad, pas d’abolition des privilèges pour les membres de Parties Civiles, qui continuent d’user et d’abuser de leur droit inaliénable à jouer jusqu’à plus soif – d’ailleurs, ce soir, il y avait aussi à boire !

Table 1, dite « Vive le Roi ! » : A l’issue d’une habile négociation, Dom arrive avec Reef encounter, un jeu propriété de CTJ2R, mais ces derniers arrivent trop tard en chambre d’appel, et la table est déjà constituée. Avec la bienveillance qui les caractérise, ils se dispatchent, Julien en spectateur engagé de la présente table, Joan bifurquant vers la table 2, et Robin naviguant ente les deux.  Voici donc un jeu qui a l’air compliqué au premier abord (il y a 10 actions possibles), mais qui se révèle en fait très fluide à l’usage, et qui par sa parfaite symétrie (pas de draft, pas de pouvoirs spéciaux, aucun jet de dés), mérite de devenir un grand classique, selon la définition célèbre de ce terme qu’en a donnée Italo Calvino (« un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire »).
Après coup, même le roi Tristan dira, après avoir survolé la partie avec 70 points, qu’il pensait qu’il y aurait un long plateau d’apprentissage pour en maîtriser la stratégie. En l’occurence, il gagna la partie sur un coup d’éclat à mi-parcours: construire un long corail blanc, tout en verouillant sa valeur de marché. Pour le thème, bien rendu, il s’agit donc ici de construire des coraux, de les récolter, et de les valoriser selon leur couleur. Un bon moyen de prendre conscience de leur fragilité, méditeront votre modeste narrateur (qui finit à 48), Thomas (43) et Dom (34), qui rumine une revanche qui éclatera au grand jour à la Table 6.

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Table 2, dite « Récoltes aléatoires » : si la révolution française puise ses germes, dit-on, dans de mauvaises récoltes, à Tzolk’in le calendrier maya, il faut aussi surveiller ses ressources alimentaires, et notamment son maïs pour nourrir ses ouvriers. Un précepte après lequel Xel courra toute la partie, finissant avec 37, devant Joan, 32. Plus haut vers le podium, Mickaël (74) a coiffé large Nicolas II (60). Une partie entachée d’une erreur dans les règles, que l’on peut résumer ainsi: « lorsque le jour du festin arrive, on aurait dû faire la phase de nourrir les ouvriers et récompenses des temples à la fin du tour en cours et non au début, et donc faire une phase de tour complète. »
Paul aurait-il rattrapé les 61 points qu’il accusera sur le vainqueur ? Les recours sont en cours d’examen, et nous ne préjugerons pas de leur aboutissement…

Table 3, dite « Noblesse oblige » : à cette table, du lourd et une clientèle de la haute aristocratie de PC : François-René, Neox, Baptiste et Julien-de-Paimpol entourent le plateau monumental de Forbidden stars. Tous auront rempli leurs 4 objectifs, mais c’est le premier cité qui s’adjugera la mise, étant seul à contrôler 6 mondes…

Table 4, dite « Vive l’empereur ! » : Bruno invite ses humbles coreligionaires dans l’univers codifié de Yokohama. Il en sera couronné vice-empereur avec le score plus qu’honorable de 143, ne cédant le pas qu’au remarquable 167 d’Armand. Vincent, un nouveau venu que nous accueillons avec dévotion, s’est battu pour le bronze avec succès (91), devançant Guillaume (88).

Table 5, dite « Dîme ecclésiastique » : Bruno et Guillaume se retrouvent à confesse, dans un tête à tête autour d’un Nippon, poursuivant ainsi la fibre japonisante. Le second payait par là sa dîme au premier pour le plaisir qu’il lui octroya tantôt. Une table au résultat qui restera aussi secret qu’une confession.

Table 6, dite « L’empire contre-attaque » : mortifié par sa contre-performance à la table 1, Dom inflige, avec 44, une défaite sans appel à Tristan (30). Thomas (40), Julien et VHS (34) ont formé le ventre mou de cet Alea Iacta Est.

Table 7, dite « Corvée obligatoire » : une corvée, Codenames ? Certes non, mais pour les Bleus (Paul, Dom, Mickaël), cela en prit la tournure, après une défaite express 2-0 devant des Rouges surmotivés (Xel, VHS, Thomas). En témoigne la première manche où le choix malheureux de l’indice Roi les conduisit derechef à Or, mot assassin.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : Nicolas II et Tristan pouvaient-ils se quitter sans faire un dernier League of legends ? Il faut croire que non, puisque tel fut leur choix. Mais peut-être que si, en fait, ils auraient pu. Il est toujours dangereux de vouloir réécrire l’histoire.

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Séance de MARDI 27/09/2016 à St-Elivet

Le 27 septembre 1905 paraissait un article scientifique intitulé Ist die Trägheit eines Körpers von seinem Energieinhalt abhängig ? Son auteur, un certain Albert Einstein, y proposait une relation entre masse et énergie capturée par la formule E = mc². Exactement 111 ans plus tard, une douzaine de joueurs chargés d’une masse de jeux débordait d’une énergie communicative.

Table 1, dite « Le choix de la race » : Jérôme, Paul et Nicolas-2 s’installent au calme au rez-de-chaussée et se lancent dans une partie de Smallworld. Trois heures de baston plus tard, et après de multiples expérimentations sur la relation entre la masse d’une arme contondante et l’énergie des coups qu’elle porte, ils y étaient encore ! Ils se sont bien amusés même s’il semble que le pouvoir des Sorciers ait fait couler beaucoup de salive. Au bout du bout, Paul s’impose.

Table 2, dite « La soie pure Chine » : Bruno (Kublai Khan), Jean-Yves (Mercator ex Tabriz) et VHN (Matteo Polo) s’attablent autour des Voyages de Marco Polo. Partie de découverte pour les deux derniers nommés qui ont très apprécié le jeu, même si les cinq brefs tours nécessitent des choix déchirants, forcément déchirants. VHN laisse des traces de corne sur la route de la soie en lâchant ses chameaux (NDLR : autant en Occident on mesure la puissance en chevaux, autant en Orient ce sont les chameaux qui sont l’unité utilisée – à PC on s’instruit en s’amusant) et distance ses adversaires sur la piste de score (mais avec 67 points, il y a encore de la marge pour atteindre les 90+ points que l’on voit rapportés sur Internet)

Table 3, dite « Y’a du soleil et des mayas » : Xel, Tristan et Baptiste-2 jouent à Tzolk’in. Longue partie au terme de laquelle Tristan finit juste devant Xel au tableau de marque.

Table 4, dite « Should I stay or should I go ? » : Baptiste-le-joaillier et Nicolas-Neox joignent leurs efforts pour initier un nouveau venu, Jocelyn, à Diamant (fort bon jeu d’exploration en mode stop-ou-encore que nous reverrons bientôt au Festival Scorfel) puis à Lanternes. Le petit nouveau s’impose les deux fois. « La chance du débutant » concluent les deux anciens.

A presque minuit, personne ne veut rentrer à la maison et voilà que 2 tables redémarrent. Leurs résultats seront à collecter sur le forum, VHN étant lui resté raisonnable.

Table 5, dite « Les yeux dans les yeux » : Nicolas-2 défie Tristan (ou est-ce l’inverse ?) à 7 Wonders-Duel.

Table 6, dite « Très conceptuel ça, coco » : Xel, Paul, Jean-Yves et Jérôme se lancent dans un Concept où ils n’auront pas manqué d’être créatifs.

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Séance de VENDREDI 25/03/2016 à St-Elivet

En ce 25 mars, l’histoire de la Bretagne se rappelle à nos souvenirs avec l’anniversaire du combat des Trente. Mais un petit retour en arrière s’impose pour le mieux cerner.

Intégrée par Rome à la province de Gaule belgique, l’Armorique, excentrée, résista à la romanisation, conserva mieux que le reste de la Gaule ses racines celtiques et fut également épargnée par les invasions germaniques au Ve siècle. Mais au début du Ve siècle, les paysans de la région se soulevèrent contre les autorités. Leurs révoltes ou bagaudes furent cruellement réprimées par la cavalerie d’Aetius, le représentant de l’empire en Gaule, essentiellement composée de mercenaires huns. Il s’ensuivit un effondrement de la population locale.

De ce fait, de la fin du Ve siècle au VIIe siècle, les Celtes de Britannia (la Grande-Bretagne actuelle) trouvèrent naturel de se réfugier en Armorique lorsque leur île fut envahie par des hordes d’Angles, de Saxons et autres Germains ! C’est ainsi que l’Armorique, devenue le refuge des Bretons, renoua avec la langue celtique et prit le nom de Bretagne. Parmi les nouveaux arrivants figuraient beaucoup de moines qui eurent à coeur d’évangéliser la péninsule et y multiplièrent les fondations d’abbayes (Samson, Paterne, Guénolé, Brieux, Malo…).

Charlemagne aura le plus grand mal à soumettre les Bretons malgré la victoire du comte Wido sur les chefs locaux en 799. Son fils Louis le Pieux confère au chef breton Nominoë le titre de duc, mais Nominoë ne tarde pas à se soulever contre les Francs et, 22 novembre 845, bat à plate couture les troupes de Charles le Chauve, fils de Louis le Pieux, à Ballon, près de Redon. À sa mort, en 851, son fils Erispoé lui succède à la tête de la Bretagne et obtient de Charles le Chauve le titre de roi: la Bretagne devient indépendante pour près de sept siècles.

Le duché, attaché à son indépendance, passe de père en fils jusqu’à Jean III le Bon. Celui-ci décède le 30 avril 1341 sans enfant et sans héritier désigné. Le demi-frère du défunt duc, Jean de Montfort, conteste la succession par les femmes, qu’il dénonce comme contraire au droit capétien. Paradoxalement, il a le soutien de la petite noblesse bretonne et surtout du roi d’Angleterre Édouard III qui, lui-même, vient de revendiquer la couronne de France… en arguant de la succession par les femmes !

Jean de Montfort prend possession du duché mais il est rapidement défait par l’armée française et emprisonné au Louvre, à Paris. Sa femme Jeanne de Flandre poursuit le combat. Libéré en 1343 à la faveur d’une trêve, Jean de Montfort meurt peu après. La guerre de Succession de Bretagne, aussi appelée guerre des deux Jeanne, étroitement imbriquée à la guerre franco-anglaise, plus tard appelée guerre de Cent Ans, va perdurer de longues années.

C’est ici que commence l’histoire du combat des Trente, tournoi meurtrier qui a sa place dans les grands mythes de l’histoire de la Bretagne. C’est aussi l’épisode le plus mémorable de la guerre de Succession de Bretagne ouverte dix ans plus tôt par la mort du duc.

Le 25 mars 1351, Jean de Beaumanoir, capitaine du château de Josselin, provoque en combat singulier les Anglais de Richard de Bremborough, établi non loin, à Ploërmel. Mais à un combat singulier, le capitaine anglais préfère un combat par équipes : «Dieu soit Juge entre nous ! Que chacun de nous choisisse trente à quarante champions pour soutenir sa cause. On verra de quel côté est le droit».

Le combat commence deux jours plus tard sur la lande, au lieu-dit le chêne de Mi-Voie, dans le Morbihan actuel. C’est un carnage sans règle qui n’a rien à voir avec les joutes codifiées de l’époque. Les combattants, chevaliers, écuyers, mercenaires, sont à pied ou à cheval, avec des armes disparates. Pour le chroniqueur Jean Froissart, ce fut «un moult haut, un moult merveilleux fait d’armes». Au plus fort des combats, Beaumanoir, blessé, réclame à boire. L’un de ses compagnons, Geoffroy du Bois, lui lance selon la chronique : «Bois ton sang, Beaumanoir ! Et la soif te passera».

Le soir venu, Beaumanoir et son camp remportent une victoire relative avec «seulement» six morts, les Anglais ayant de leur côté perdu neuf hommes dont leur chef, Bremborough. Près de Josselin, un enclos et une stèle rappellent le souvenir de ce combat.

Trente2

665 ans plus tard, la soirée commence par une vaillante équipée d’hommes forts. Ils n’étaient pas trente, mais portaient des gants, et surtout une lourde armoire destinée à recueillir les grimoires, recettes de potions, sorts et autres choses magiques peuplant l’univers de Parties Civiles. Depuis, elle trône fièrement dans l’ex-bibliothèque, entièrement retapissée pour l’occasion. Puis, ce fait d’armes accompli, on posa les gants et on joua.

Table 1, dite « Ceci est mon sang » : Costaud, c’est le mot qui s’impose quand on découvre les figurines de Cthulhu Wars. Les joueurs ne l’étaient pas moins, et la bataille fut homérique à en juger du score: Nicolas: 34, François-René: 33, Baptiste aux mains d’or et Michał : 29.

Table 2, dite « Ceci est mon whisky» :  Tristan nous fait découvrir Glen More. Un jeu qui nous plonge dans les brumes écossaises, et où, en mangeant des tuiles, l’on produit du whisky, donc, mais aussi du bois, de la viande, et même des membres de clan, et avec un mécanisme original: joue celui qui est en dernière position (donc celui qui se contente le mieux des tuiles à sa portée). Pas moins de deux parties furent jouées, avec ces scores pittoresques: Tristan: 76, VHS: 40, Dom: 24, Xel: 22, puis Tristan: 58, VHS: 42, Dom: 41, Xel: 85

Mais, post mortem, la patrouille des jeux invalida ces scores car 3 grosses erreurs furent commises:
*lors du décompte final, tous les joueurs qui ont PLUS  de tuiles que celui qui en a LE MOINS perdent 3 PV par tuile d’écart et non l’inverse !
*lors des 3 décomptes, il ne faut pas compter les meeples noirs sur les tuiles (= »membres de clan ») mais les meeples noirs « chefs de clans ».  Pour produire ces derniers, il faut utiliser 1 action déplacement pour
sortir 1 meeple pour toujours de son village et le poser à coté.
*pour toutes les tuiles qui consistent à payer des ressources, on peut  toujours acheter les ressources manquantes au marché et non les seules disponibles dans son village

Comme dirait Dom « pourquoi y a-t-il toujours des erreurs de règles aux tables où je joue » ? :-[

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Table 3, dite « un moult merveilleux fait d’arme » : A Nightfall, on combine deck building et zombies, cela plut beaucoup aux joueurs présents qui le manifestèrent bruyamment, un peu comme s’ils n’avaient pas de voisisns (mais on était contents qu’ils le soient). Thierry, 8, devance Julien.F1 et Thomas, 10, puis Axel, 11 et enfin Jonathan, 14. Car on me souffle dans l’oreillette que moins on a de points, plus on gagne…

Table 4, dite «  succession par la femme » : A Tzolk’in, Jeff, Mickaël s’attaquent à Joane dans le huis clos de la salle informatique Le résultat est encore incertain à cette heure.

Table 5, dite « lost in translation » : A Codenames, les bleus (François-René, Thierry, Axel, Julien.F2, VHS) héroïques, triomphent 3 à 2 des rouges (Xel, Joane, Thomas, Dom). Après avoir mené 2 à 0 rapidement, ils furent rejoints avant de l’emporter dans le set décisif. On retiendra de cette partie les propositions aventureuses des rouges (peupleraie, amoureuse, Marie-Antoinette), qui se heurtèrent au pragmatisme des bleus, à l’image de François-René, grand adepte du Canard WC (c). La victoire se joua sur un aileron de requin, qui était plus marteau que baleine…

Table 6, dite « joute armoricaine » : Un Smash Up de fin de soirée oppose Tristan à Mickaël. En ont-ils eux-mêmes retenu l’issue ?

Table 7, dite « sang parallèle »: Nicolas me souffle dans l’oreillette qu’en fait, y’avait 2 tables de Cthulhu Wars en parallèle… L’autre était composée de Julien (de Paimpol), Jibee et Franck. Les scores seront dévoilés sur le forum !

Table 8, dite « joute ancienne », que Nicolas raconte ainsi:  F-R, Baptiste et moi avons également fait un Signe des Anciens. Nous avons d’ailleurs brillamment gagné!

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