Séance de DIMANCHE 15/06/2025 à Buhulien

Comme des enfants en classe de neige, nous avions préparé ce voyage pour retrouver nos amis, mais dans cadre différent. Nous n’avions pas beaucoup de route, il suffisait de quitter la voie rapide, direction Buhulien, salle du Guindy, pour rejoindre notre royaume, celui des jeux bien sûr. Nous autres apôtres de ses Dieux, qu’on trouve peut-être dans la quête des terres du milieu, sommes tous des amis mais n’oublions pas que, dans le prochain que j’aime come moi-même et qui prend place à ma table, il y a surtout un Adversaire, et qu’on ne se privera pas de le réduire à néant un Vendredi 13 sans autre forme de procès. Cela tombe bien, le dernier est encore frais, c’était il y a deux jours. On prendra sa table pour un vignoble, en adepte de la Viticulture, ou pour une plantation de thé hors d’atteinte, sous les cieux de Ceylan. On s’intéressera vaguement aux autres vies que la mienne, celles des tables d’à côté, pour s’en éloigner au vu de mystiques ou de vampires comme échappés d’un roman russe. La boulangerie avait fait des miracles, tel Jésus mutlipliant les pains. Compagnons de cubes en bois ou enfants de boulange, chacun se disait qu’en ce jour, il était vraiment avantageux d’avoir où aller. Sous le soleil radieux, dans le bâtiment désaffecté, tout était lumière, comme au dernier jour. Et l’on ne put s’empêcher de penser en sortant, toisant le cimetierre attenant : je suis vivant, et vous êtes morts.

Séance de VENDREDI 13/06/2025 à SERVEL

C’est vendredi 13 et donc jour de chance, comme si tout Lannion s’était donné rendez-vous à Servel: parking bondé, salles qui débordent et joyeuse  agitation. Mais, à l’abri de cette effervescence, les adhérents de Parties Civiles, entre vampires et démons, se plongeaient dans la face sombre de ce jour maudit.

Table 1, dite « Jour de chance » : Ark Nova, sans Steven ? Jour de chance et opportunité unique pour engranger une victoire, se disent Mickaël, Fred, Armand et OlivierB. Le suspense est insoutenable encore à cette heure sur le nom du vainqueur, mais on peut parier qu’il sera inhabituel.

Post scriptum : un câble urgent nous informe que le novice Armand s’est imposé pour sa première partie ! On ne croyait pas si bien dire.

Table 2, dite « Âmes damnées » : Une première sortie pour Mal ardent, jeu apporté par Younaël et Nolwenn qui revisite Nosferatu. Dans un village du Moyen-âge rongé par 4 maux, les fidèles luttent conte la malpeste, la famine, la folie et la guerre. Mais parmi eux, tois possédés, qui se reconnaissent en début de partie en ouvrant seuls les yeux, ont pour projet secret de irer le village vers un de ces mal ardents. Concrètement, les 4 maux évoluent sur une échelle positive ou négative, les menant soit vers le bien soit vers le mal. Par un mécanisme maléfique, l’échelle du mal est mobile, montant inexorablement à chaque tour. A cette table de 7, nous avons quatre fidèles, Younaël et Nolwenn mais aussi Pierre-Yves et Faline. Frank est identifié rapidement comme le prmeier possédé, et se voit lapidé à mort. Elie est le deuxième, coupable d’avoir annoncé une carte positive dont l’examen ultérieur montrera qu’elle était absente. Il meurt lui aussi sous les pierres, mais François, le troisième possédé et non encore repéré (Pierre-Yves fut longtemps suspecté suite à une erreur de carte, croyait-il, avant que Frank dévoile en fin de partie que ce n’en était pas une), le ressucite grâce à une carte pouvoir du Juge. Cette manoeuvre de la dernière chance parie sur la probabilité non négligeable qu’Elie possède une carte très négative, envoyant le mal vert (la malpeste) vers une issue fatale dont il était proche. Hélas pour les possédés, il n’en avait point ! Au tour suivant, François est exécuté sans pitié, et sans opposition, les fidèles finissent par gagner.

Table 3, dite « Vendredi 13 » : dans l’aquarium, les protagonistes de Vampire chapters, François-René, Julien, Marie et Jérôme jouent à se faire peur, ignorant la joie ambiante de la maison de quartier.

Séance de VENDREDI 06/06/2025 à Buhulien

En ce 6 juin, un débarquement était au programme pour Parties Civiles, délocalisé de Servel à Buhulien, et la salle Yves Le Faucheur dont la décoration nous replonge illico dans l’atmosphère du jeune vingtième siècle. Ce périple n’a pas fait peur à nos valeureux adhérents, certains n’hésitant pas, toutes proportions gardées bien sûr, à jouer au jour le plus long.

Table 1, dite « Débarquement imprévu » : Ark Nova, c’est sans modération pour Steven, Mickaël et OlivierB. Mickaël se voit vainqueur mais il se fait déborder par Steven, qui débarque sur la fin du fin fond du classement dans un retournement de situation inouï !

Table 2, dite « Un jour cylon » : C’est le grand retour pour Battelstar Galactica, qui voit se presser à sa table ses adeptes bien, connus, tels F.-R., Xel, Jérôme, Armand, Hélène venue voir et Xof. Pas moins de trois cylons ont été détectés dans cette partie, dont un compatisssant, et avec un niveau de carburant réduit au minimum, la ballade a été fatale aux humains. Les Cylons en la personne de Xel et Jérôme ont fait un massacre et envahi tout le vaisseau en privant les autres de nourriture, d’énergie et de Netflix ! La table poursuit avec Bomb busters, cette fois c’est coopératif et ils arrivent à bout du scénario 16. Enfin en fin de soirée c’est Château Combo qui fait un dernier tour de piste avec les trois restants.

Table 3, dite « Terrain mouvant » : De la logique et de la bonne humeur à cette table de Almost Innocent, qui réunissait Nolwenn, Younaël et François. Après un tour de chauffe, l’équipe enchaîne les succès et les difficultés, y compris sur les terrains mouvants où des indices occupent plusieurs cases.

Table 4, dite « Devine où je suis » : La table 1 accueille Mickaël et Steven pour un jeu de poker menteur collectif, The gang, où la psychologie joue plus que les cartes, tout l’enjeu étant de deviner la force des mains des joueurs, classée de 1 à 5, dans un mécanisme de gradation où la rivière s’enrichit à chaque tour, mais peut-être moins que la chance. Ce « devine où je suis » se traduisit par un échec collectif par deux fois, mais, à l’inverse des puissances de l’axe qui attendaient un débarquement allié au nord, toujours dans l’allégresse.

Table 5, dite « Planification avancée » : Au programme de la soirée : découverte de ARCS, le dernier jeu de Cole Wehrle, par Fred, Gérard et Dom qui se sont tous trois frottés à son très original (et complexe) jeu de négociations legacy : Oath.

On retrouve indéniablement la patte de l’auteur dans la demi-douzaine de conditions pour marquer des points qu’il faut explicitement activer, dans les cartes permanentes puissantes qu’on peut se faire voler et dans la mécanique de combat qui se retrouve quelque part à mi-chemin de complexité entre Root et Oath : chaque unité attaquante donne droit à un dé et le joueur choisit pour chaque entre trois types de dés qui sont plus ou moins risqués et orientés vers la destruction ou le pillage.

L’autre originalité du jeu est la façon de choisir ses actions à chaque tour, inspirée des jeux de plis. On distribue des cartes allant de 2 à 6 en 4 « couleurs », chaque couleur ne permettant que deux ou trois actions (construire, se déplacer, attaquer, produire etc.). Il est important d’être premier joueur car on détermine la couleur du tour : ceux qui ne peuvent monter n’exécutent qu’une seule action, contre deux à quatre sinon, et c’est la plus forte carte dans la couleur qui détermine qui devient premier joueur. On peut aussi devenir premier joueur en sacrifiant une carte (et donc en jouant un tour de moins). Autant dire que c’est un jeu 3X (expand/exploit/exterminate) avec une couche de contraintes ajoutée sur le nombre et le type des actions qu’on peut faire.

C’était une partie de découverte donc tous ont tâtonné sur la voie à suivre. Ce qui est sûr c’est que la partie se joue en 3 à 5 manches et finit quand un joueur atteint 30 points (la valeur des décomptes augmente à chaque manche ce qui permet des retours spectaculaires d’un joueur à la traîne). Gérard a commencé par bloquer les mouvements de Dom qui a répondu par une attaque immédiate (« il faut bien tester le système de combat »). Gérard a ensuite commencé une collection de cartes puissantes, dont une qui a fait grincer des dents par sa puissance apparente lui permettant de prendre la tête à la fin de la première manche. On prend en main le jeu et au cours de la troisième manche c’est Dom qui arrive à scorer sur les trois conditions activées, le voici à 29 PV contre 17 à Gérard et 9 à Fred. A un point près c’était fini et, à la quatrième manche, c’est Gérard qui score fort et remonte à 26 PV, Dom fait du surplace en construisant un coup compliqué qui lui permet de scorer … zéro. Enfin à la cinquième manche, grâce à peu de choses (un otage et un trophée), Dom, bien aidé par ses bonus dus au fait qu’il a construit toutes ses villes fait un grand bond et l’emporte avec 47 PV contre 26 à Gérard et 21 à Fred.

Séance de MARDI 03/06/2025 à Servel

Consciente de la singularité de la bicyclette, de son ancienneté et des différents usages qui en sont faits depuis deux siècles, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 3 juin Journée mondiale de la bicyclette. Un thème tout trouvé pour illustrer une séance de Parties Civiles très nature. On en connaît d’ailleurs qui ont usé de ce moyen pour rejoindre Servel !

Table 1, dite « Vin, amour et dessins animés » : Thomas, les deux Benjamin et Dom se resservent une dose de Viticulture, depuis quelques semaines ce jeu n’est pas consommé avec modération. Thomas et BenjaminG débutent avec un cottage qui leur garantit plein de cartes. BenjaminF joue une des fameuses cartes « chaque adversaire doit vous donner 2 lires, sinon gagnez 1 VP » : deux ne le peuvent pas, le dernier ne le veut pas, le voici avec 3 précieux points ; il fait de belles ventes de rosé et mène au score en milieu de partie. Au début du 7e tour il a 18 points et on se doute que c’est le dernier.Thomas bondit de 6 points avec une vente de prosecco et recolle au score pendant que Dom constate que la plupart de ses cartes sont inutilisables et que BenjaminG peste à propos d’une erreur non-provoquée. BenjaminF semble avoir partie gagnée quand la dernière action de Thomas consiste à défausser un vin de valeur minimale 4 pour 3 PV : il le dépasse alors que Benjamin a à la fois le vin et le bon de commande pour une vente à 5 PV mais il n’a pas l’emplacement pour la faire. C’est donc une victoire de Thomas avec 24 PV devant BenjaminF 22, Dom 21 et BenjaminG 20, tous ont franchi la barre des 20 points montrant par là une certaine accoutumance au jeu.

Après le départ de BenjaminG, ils finissent par un Love Letter fait maison avec les personnages du dessin animé Daria. Thomas se retrouve être Daria (= la carte 8 c.a.d la Princesse) avec une belle constance et Dom est le premier à remporter quatre manches.

Table 2, dite « Ca roule pour lui » : à Ark Nova, Steven, who else, devance Mickaël puis Olive, et le vainqueur n’hésite pas à donner la martingale du succès ! Ecoutons le : « La technique c’est de commencer par un crocodile et de le relâcher pour prendre un cochon d’inde. Puis investir dans un guepard et le relâcher pour prendre une girelle ».

Table 3, dite « Pédale douce » : Nastassia, François et Marc rejoignent Marie-Anne autour de Cascadia pour une soirée en forme de balade en pente douce. C’est Marc qui s’impose à 89 grâce à un fabuleux cheptel de wapitis (27 points), devançant les autres regroupés dans un demi-guidon, Nastassia (83), François (82), et Marie-Anne (80). Clément, arrivé trop tard et qui cirait le banc, remplace ensuite François, parti compter les moutons, pour un Forêt mixte.

Séance de VENDREDI 30/05/2025 à Servel

Inculpée de soixante-dix chefs d’accusation, le principal étant revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix (imaginant mensongèrement des révélations et apparitions divines), Jeanne d’Arc, reconnue coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, et blasphématrice de Dieu et des saints, est emmenée au bûcher le 30 mai 1431. Après s’être confessée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile soufrée est conduite sous escorte anglaise place du Vieux-Marché à Rouen. Après le prêche et la lecture de sa sentence, les soldats la conduisent au bûcher dressé en hauteur sur une estrade maçonnée pour qu’elle soit bien vue. Le cardinal de Winchester a insisté pour qu’il ne restât rien de son corps, désirant éviter tout culte posthume de la pucelle. Il a donc ordonné trois crémations successives. La première voit mourir Jeanne d’Arc d’intoxication par les gaz issus de la combustion, notamment le monoxyde de carbone. La seconde dure plusieurs heures, fait exploser la boîte crânienne et la cavité abdominale dont des morceaux sont projetés sur le public en contrebas, laissant au centre du bûcher les organes calcinés à l’exception des entrailles et du cœur (organes plus humides brûlant moins vite), restés intacts. Pour la troisième, le bourreau ajoute de l’huile et de la poix et il ne reste que cendres et débris osseux, dispersés du pont Mathilde, afin qu’on ne puisse pas en faire des reliques ou actes de sorcellerie.

Quelques années plus tard, à Lannion, eut lieu une longue, très longue procession. Heureusement, elle ne fit pas de victimes.

Table 1, dite « Format Normandie » : Voyage au long cours vers Wellington et le Great Western trial Nouvelle-Zélande dans un format quadripartite pour ce jeu (« best with 3 » en durée, mais quand on aime, c’est bien connu, on ne compte pas les heures), Vincent s’est invité en « trouple-fête » aux côtés de Xel, François et Dom, complétant ainsi un joyeux équipage d’humbles éléveurs sous la houlette de Dom, à la fois possesseur du jeu, maître des règles et gardien sans concession du temps et des erreurs de ses compagnons de voyage. A ce jeu où l’on marque de différentes façons, des stratégies s’opposent, très maritime pour Vincent et Dom, axée bétail pour Xel, tandis que François grimpe sur la piste d’exploration. Cinq longues heures après, c’est Vincent qui émerge en tête avec le score brillant de 97, devant Dom, 86, Xel complétant le podium. François, 44, a pour sa part payé cash quelques choix hasardeux.

Table  2, dite « D’entre les morts » : Nouvelle campagne, Vampire heritage pour François-René et sa petite troupe, ici Marie, Julien et Jérôme. Avec le rôle du toreador, François-René agite sa muleta et l’emporte au départage. On les a vus ensuite à Dungeon raiders.

Des autres tâbles, ce compte-rendu ne retiendra que cendres et poussières, au mieux le lointain écho d’une partie d’Odin.

Un week-end pour jouer SAMEDI et DIMANCHE 17-18/05/2025

Ceux que la vie étonne, que la vie surprend, et qui s’amusent du monde, ceux-là ne sont pas sérieux. Les grandes choses ne sont pas toujours celles qu’on croit, la beauté et la vérité n’ont pas besoin d’être sérieuses. En ce long week-end, nous avions rendez-vous tout près, pas loin des plages, et nous n’avions pas besoin d’être sérieux. Nous rêvions au désert, à ses sables si différents des nôtres roulés par la mer, ceux des contrèes d’Afghanistan et de Pamir. Nous vivions cet âge où l’on quitte l’enfance et où l’on se mesure au monde, l’un des moments les plus extraordinaires de la vie. Le second, c’est quand on a des enfants soi-même. Après, tout le reste, ce sont des souvenirs. Ceux d’un voyage dans le temps de l’époque du trône de fer, des tannins d’un vin longuement mûri par les artisans de la viticulture, des mots agencés en quinconce pour en presser le code commun. Nous chantions, des chansons à boire, ou bretonnes, certainement pas la ritournelle de la faim, tant il y avait de victuailles. Nous eûmes à tenir assemblée, on y parla statuts, votes, et tout fut consigné sur procès-verbal dûment paraphé de nos signatures. Le dimanche soir, le temps avait filé et le tamis de nos chercheurs d’or dessinait comme par magie quelque divinité aztèque. Le monde est à prendre ou à perdre, ça ne dépend que de toi-même. Nous l’avions pris.

Séance de VENDREDI 16/05/2025 à Servel

Le 16 mai 1770, la petite Marie-Antoinette, fille de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, épouse le duc de Berry, Louis, petit-fils du roi de France Louis XV. Les noces princières donnent lieu à trois jours de festivités. Pour l’occasion est inauguré l’opéra du palais de Versailles, une magnifique salle modulable où vont se dérouler successivement un festin, un concert et un bal pour 1500 courtisans, puis le lendemain un opéra, Persée, de Quinault et Lully. Le jeune couple (elle, 14 ans et lui, 16) montera sur le trône en 1774, et sur l’échafaud 23 ans plus tard.

255 ans plus tard, à la veille d’un grand week-end festif où Parties Civiles avait réservé une salle modulable à peine moins prestigieuse, rois et reines des jeux s’adonnaient à leur activité favorite.

Table 1, dite « Festin et concert » : Nowenn initie François et Pierre-Yves à Inori – un jeu  de placement où les compétences mathématiques sont mises à rude épreuve dans un grand festin calculatoire. Par bonheur, il n’en manquait pas à cette table, où François tint le haut du pavé avec 70, devançant Pierre-Yves, 62, et Nolwenn, 60. Les mêmes jettent ensuite leur dévolu sur Paleo, où la coopération est essentielle. Elle fut au rendez-vous, et tels les membres d’un orchestre, ils parviennent à reconstituer la fresque, un exploit au vu de l’historique des échecs à ce jeu.

Table 2, dite « Un si long règne » : La fameuse équipe de L’ordre de Veiel (F.-R., OlivierB, Jérôme…) reprend du service, et, comme aux âmes bien nées, son bonheur n’attend pas le nombre des années.

Table 3, dite « Ascenseur pour l’échafaud » : autour de Wyrmspan Xel coupe la ligne d’arrivée en tête d’un souffle, 98 contre 97 à Dom. Vincent, à 82, était plus loin.

Table 4, dite « Inséparables » : Inséparables, Trsitan et Fred terminent quasi ax-aequo à Dune imperium – Insurrection, même si on nous glisse dans l’oreillette que le second l’a officiellement emporté sur le troisième niveau de départage ! Il y avait aussi un courtisan, Mickaël, qui applaudit cette union à tout rompre.

Séance de VENDREDI 18/04/2025 à Servel

Image illustrative de l’article Séisme de 1906 à San Francisco

Au matin du 18 avril 1906, un séisme d’une magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter se déclence, son épicentre se situant à 12,1 km à l’ouest de San Francisco sur le système de faille au large des côtes, notamment le long de la faille de San Andreas. Les secousses furent ressenties de l’Oregon à Los Angeles, et à l’intérieur des terres jusqu’au Nevada. Le tremblement de terre et l’incendie qui en résulta restent à ce jour parmi les plus grandes catastrophes naturelles ayant touché une grande ville américaine. Avant la catastrophe, San Francisco était la neuvième plus grande ville américaine, la plus grande sur la côte occidentale, avec 410 000 habitants. La ruée vers l’or de 1849 avait attiré des milliers d’émigrants et la famine en Chine poussé de nombreux Chinois à s’y installer.

Malgré les dégâts importants causés par le séisme et ses répliques, les incendies qui en résultèrent pendant trois jours détruisirent le plus de structures, certains causés initialement par les ruptures de conduites de gaz naturel, d’autres en conséquence de feux de bois allumés par des réfugiés, d’autres encore démarrés intentionnellement, certains propriétaires mettant le feu à leurs propres immeubles afin de toucher l’indemnité d’assurance-incendie, informés que leur police d’assurance ne couvrirait pas les dégâts causés par le séisme seul. On compta à l’époque 478 morts, mais il apparaît aujourd’hui que ce chiffre sous-estimait l’impact réel de la catastrophe, notamment parmi la population chinoise. Le bilan a depuis été revu à la hausse, et le nombre généralement accepté est d’au moins 3 000 morts.

119 ans après,à Parties Civiles, on faisait des burgers en invoquant de grands anciens.

Table 1, dite « Sacrifices utiles » : à Cthulu Death May Die F.-R., Elie, Olivier B. et Jérôme ont gagné dans la douleurs, en faisant les nécessaires sacrifices.

Table 2, dite « Réplique du passé » : à Anachrony Mickaël, Olive et Marc déploient un plateau imposant, il y a un vainqueur au bout, mais lequel, c’est une autre histoire.

Table 3, dite « Burger kings » : Plateau royal à Food Chain Magnate où Thomas régalse, embarquant dans sa cuisine Jeff, Clément et Tristan. L’un d’entre eux sera sacré meilleur cuisiner, et surtout homme d’affaires.

Table 4, dite « Folie des grandeurs » : Marie-Anne apprécie les Castles of mad king Ludwig. Elle entraine Caroline, Virginie et Dom dans ce jeu de construction d’un château une tuile-salle à la fois. Le tour de jeu est vraiment simple, il faut juste mémoriser les effets de chaque famille de salles. On apprécie toujours le système de fixation par la joueuse active du prix des 7 tuilles en vente, entre 1000 et 15000. Marie-Anne, amatrice de grand-air, multiplie les espaces « jardin » (ce n’est pas un hasard, elles font partie des 4 bonus de fin de partie tirés au hasard) tandis que Dom, qui joute avec elle sur la piste de score tout au long de la partie construit une sorte de bunker en multipliant les pièces « souterrain ». Mais au décompte final qui rapporte encore pas mal de points, les 5 cartes de scoring détenues par M-A font la différence, elle l’emporte d’ne dizaine de points devant Dom, suivi de Virginie et Caroline. On reverra ce jeu très visuel où il faut constamment faire le bon choix au bon prix.

Table 5, dite « Logique déjouée » : à cette table, on entraîne sa logique, d’abord à Almost Innocent où, malgré le niveau choisi moyen, Morgane, François, Younaël, Fred et Frank échouent collectivement, par deux fois, à résoudre leurs énigmes, et on ne caftera pas le nom des coupables. Puis, à Time bomb undercover, une version plus sophistiquée du jeu classique, Franck offre une victoire inattendue à François, en lisant mal son bluff.

Séance de MARDI 25/03/2025 à Servel

Le 25 mars 1982, une ordonnance des lois Auroux abaisse l’âge de la retraite en France à soixante ans. Les lois Auroux avaient comme ambition de transformer profondément les relations de travail en France, mettant l’accent sur la responsabilisation des acteurs sociaux: salariés, syndicats et chefs d’entreprise. Leur esprit général peut être résumé par deux grandes idées, une extension de la citoyenneté à la sphère de l’entreprise, et la stimulation les initiatives individuelles et collectives. Récusant l’idée « de mettre en place une législation pesante composée de blocages », le rapport Auroux affirmait  que « les travailleurs doivent devenir les acteurs du changement dans l’entreprise ».

43 ans après, plusieurs joueurs de Parties Civiles se rapprochaient de la condition de sexagénaire. Pour cet anniversaire, nous dédierons nos tables à la vénérable année 1965 en les baptisant d’un événement qui eut lieu cette année là.

Table 1, dite « Rolling thunder » : Clément invite François à découvrir Blood bowl Team manager dans une ambiance rappelant, toutes proportions gardées,  l’opération Rolling Thunder, une campagne de bombardements aériens intensifs durant la guerre du Viêt Nam,  Cette version à base de cartes du jeu de football américain est plus sobre dans son déploiement, mais pas son déroulement, avec son lot de tacles, tricheries et autres expulsions. On y fit un appel forcené au livret de règles, notamment pour comprendre le sens d’un symbole listé nulle part et qu’on se résoudra sur le tard à traiter comme joker. Pour sa première partie, le novice fait un excellent départ et prend rapidement l’ascendant au fil des manches. Mais arrive la cinquième et dernière, et le fameux Blood bowl, qui offre un lot croustillant de fans (qui font office de PV à ce jeu). Déjouant sa déveine persistante aux dés, Clément fait feu de tout bois, et, sur cet unique combat parmi les quinze de la partie, s’impose sur le fil, 27 à 23.

Table 2, dite « Tentative de coup » : 1965 fut riche en coups d’Etat tentés ou réussis, notamment en Afrique. Xel tente sa chance à Ark Nova sans pour autant arriver à détrôner l’empereur Stéven.

Table 3, dite « Vatican II » : Olive et Dom remettent ça avec les Paladins du royaume de l’ouest en s’adjoignant BenjaminG qui connaît et apprécie. Cette fois les objectifs variables poussent à missionner des moines et à fortifier son enceinte. Quant au 3e objectif, convertir 5 etrangers, aucun n’y parvient malgré les 8 PV à la clé. Dom parvient à développer totalement tandis que les deux autres envoient la totalité de leurs missionnaires. Tout le monde finit avec pas mal d’argent et Olive réussit dans le dernier tour à régler 3 dettes, transformant une perte de 9 PV et un gain de 3, voila une bonne opération. Au final ce sont les trois convertis de Dom qui font pencher la balance en rapportant 9 points, il l’emporte avec 70 PV devant Benjamin 60 et Olive 45. A noter une petite erreur de règles qui a légèrement gonflé les scores en réduisant le coût d’une action. Promis, la prochaine fois on sera irréprochables.

Séance de VENDREDI 21/03/2025

Le 21 mars 2017, le mathématicien français Yves Meyer est honoré du prix Abel (et des 6 millions de couronnes qui vont avec), devenant le quatrième Français à le recevoir depuis sa première attribution en 2003. Il l’est pour son rôle central dans le développement de la théorie mathématique des ondelettes, qui a des applications dans de nombreux domaines tels l’analyse harmonique appliquée et numérique, la compression de données, la réduction de bruit, l’imagerie médicale, l’archivage, le cinéma numérique, la déconvolution des images du télescope spatial Hubble, ou encore la détection des ondes gravitationnelles créées par la collision de deux trous noirs.

Une ondelette est une fonction à la base de la décomposition d’un signal, similaire à la transformée de Fourier, et qui  correspond à l’idée intuitive d’une fonction correspondant à une petite oscillation. Plus précisément, c’est une fonction de carré sommable de l’espace de Hilbert L2(R), le plus souvent oscillante et de moyenne nulle, choisie comme outil d’analyse et de reconstruction multi-échelle. La décomposition en ondelettes est notamment utilisée dans la compression de données, où elle permet de réduire la taille de l’information mais aussi d’accélérer son affichage, et se révèle indispensable pour des documents cartographiques où la qualité et la taille de l’information utile sont considérables.

Historiquement, l’analyse de Fourier était la seule technique permettant la décomposition d’un signal et sa reconstruction sans perte d’information. Problème, elle fournit une analyse en fréquence mais ne permet pas la localisation temporelle de changements abrupts, comme l’apparition d’une deuxième note de musique après qu’une première a été jouée. En 1909, le hongrois Alfréd Haar définit une fonction composée d’une courte impulsion négative suivie d’une courte impulsion positive, connue pour être la première ondelette. Le terme fut introduit dans le langage mathématique par Jean Morlet et Alex Grossmann, qui ont développé la théorie qui sera publiée en 1984 (ondelettes de Morlet).

8 ans après, pas de vagues sur les tables de Parties Civiles, mais des calculs mathématiques à en perdre la tête.

Table 1, dite « Millionaire, sinon rien » : Lancés à travers l’univers luxuriant de El Dorado, Dom, François, Xel et Fred entaent une course haletante à base de cartes de différents types permettant de progresser dans la jungle, les mines d’or ou la mer, et d’acheter de nouvelles cartes disponibles sur un marché. Un jeu où il faut en permanence jauger l’intérêt de progresser et/ou d’acheter des cartes, avec un oeil sur ses concurrents, mais aussi le profil du terrain à court et moyen terme. François fait la course en tête à mi-parcours, est le premier à franchir une frontière, puis bloque au passage ses camarades dans un coin étroit que seule une carte avec 4 or (la « millionnaire ») permet de franchir. Mais il se voit rattrapé en fin de parcours par Xel, qui tire au bon moment des cartes « boussole » qui lui permettent de piocher presque indéfiniment. François bloque encore le passage sur la fin, ôtant à Fred la possibilité de gagner, tandis que Dom, seul à ne pas détenir la fameuse  carte, chouine et se lamente. Il ouvre ainsi la voie à une victoire sans discussion de Xel, qui finit à la rame dans une mer calme.

Table 2, dite « Courte impulsion positive » : Dom, François, Xel et Fred enchaînent sur Living forest, son plateau individuel accueillant les arbres, la roue centrale des déplacements menacée par le feu, et la cohorte d’animaux capturés au marché, altérant l’équilibre écologique de la forêt vivante et faisant apparaître le feu. Chacun se focalise sur des objectifs correspondant aux trois conditions de victoire différentes : le feu pour François et Xel, les arbre pour Fred, et les fleurs de Lotus pour Dom. François fait feu de tout bois pour éteindre les flammes et se retrouve bientôt détenteur de 12 tuiles, synonyme de victoire. Mais celle-ci se décrête en fin de tour, or Dom a constitué son herbier à bas bruit, et atteint aussi in extremis ses 12 fleurs. Il a demandé à relire les règles sans justifier cette requête, ce qui a mis la puce à l’oreille. Même s’il ommit par discrétion de s’en saisir, il se souvenait donc qu’en cas d’atteinte de l’objectif par plusieurs joueurs, le départage se fait sur la somme des trois conditions de victoire, et le voilà qui fait main basse sur la partie, devançant François 20 à 18 à la faveur d’une courte impulsion positive répondant à celle négative de la partie précédente.

Table 3, dite « Petite cause, grands effets » : la vient tient à peu dans l’univers poisseux de The hunger : on  y déplore le décès de Thomas, et la manoeuvre retorse de Mickaël, qui, pour une rose, entraîna un décalage de six cases. Marie-Anne s’en sort haut la main, sous les yeux ébaudis de Nolwenn et OlivierL

Table 4, dite « Information réduite » : à Blood bowl on nous souffle que Clément infligea un 2-0 à Olive. Cette information réduite nous fut livrée sous une forme compressée que nous ne pûmes décoder en détail.

Table 5, dite « Faux départ » : Pas encore en mode campagne vampire, Armand, F.-R., Younaël et Jérôme se rabattent sur L’ordre de Veil. Le compte-rendu de cette table sera pour nous indéchiffrable.

Table 6, dite « Oscillation finale » : bien décidés à ne pas en rester là, Dom, Fred et François jettent leur dévolu sur Château blanc, explication de règles comprise. C’est courageux vu l’heure tardive, quand on connaît ce jeu qui demande une haute maîtrise des mathématiques combinatoires ! Fred construit une lanterne magique dont il use et abuse, tandis que Dom se déploie sur tous les fronts, mais couine d’être régulièrement dernier dans l’ordre du tour. Aucun des deux n’a remarqué la patiente et lucrative stratégie de François, qui les devance au final d’un point (41 contre 40 chacun pour ses dauphins), grâce à la légère oscillation produite par un petit bout de nacre glané à sa dernière action.

Table 7, dite « Bruit blanc » : un peu de bruit, mais joyeux, à cette table finale d’Odin qui réunit les protagonistes de la table 3. Il en ressort une information non fiable sleon laquelle presque chaque joueur se serait adjugé une manche.

Table 8, dite « Mathématiques spéciales » : lancés dans Concept puis Bomb busters, les rescapés de la table 5 ont éprouvé l’ivresse de la connaissance du chercheur livré à lui-même dans la nuit noire.