Séance de VENDREDI 22/09/2023 à Servel

La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu’à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l’an un de la république ». La prudence des conventionnels s’explique : depuis les premiers jours de la Révolution, l’idée d’un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

En 1690, dans son Dictionnaire universel, Furetière le définit en ces termes : « État ou gouvernement populaire. » Et il ajoute : « Les plus florissantes républiques ont été celles de Rome, d’Athènes et de Sparte. Aujourd’hui, il n’y a guère de vraie république, dont le gouvernement soit absolument populaire ; les Vénitiens et les Génois appellent leurs États républiques, quoique leur gouvernement soit oligarchique et entre les mains des nobles. » Au XVIIIe siècle, la plupart des philosophes qui critiquent, au nom des Lumières, les institutions et la société de leur temps mettent en cause non le régime monarchique, mais l’absolutisme et, s’appuyant notamment sur l’exemple anglais, préconisent une monarchie tempérée par l’existence de contre-pouvoirs. Même Jean-Jacques Rousseau, partisan de la république directe, estime qu’un tel régime, applicable jadis dans les cités grecques ou aujourd’hui à Genève, est difficilement transposable dans les grands États modernes. Tout au long du XVIIIe siècle, le mot restera d’un usage limité, désignant soit un régime qui n’est pas monarchique mais populaire, soit une organisation quelconque, comme la république des Lettres.

En cet autre 22 septembre, la République de Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. On s’y informa (un peu), on vota (beaucoup), on but un coup au nouveau CA (à la folie), et puis on joua (passionnément).

Table 1, dite « Inégaux devant la loi » : Soirée en pente douce pour accueillir Erwan, notre nouveau membre, avec le réconfortant Cascadia, où l’on protège les animaux tout en construisant la nature. Adrianne l’emporte dans un mouchoir de poche avec 82, les autres terminant entre 81 et 76 : Franck, stratégie Ours à fond, Erwan, champion des wapitis, et François, majoritaire sur 3 des 4 territoires mais qui voit échapper la victoire sur une erreur de règle Saumon qui lui coûte 12 PV.

Table 2, dite « En sortir » : cette table joyeuse et vocale réunissait Mickaël, Samuel, Adélie, l’ex-Picsou, Olivier L et Paul à Dig your way out. Ils ont eu plus de facilité à s’en évader que la France à sortir de la monarchie.

Table 3, dite « Longue histoire » : Jérôme, Élie, Olivier B et Nico77 se lancent dans un Marvel champions. L’issue nous en est restée incertaine.

Table 4, dite « Bleu horizon » : à Wingspan, ni Fred ni Olive n’était un bleu, mais on a bien vu un bleu affronter un un joueur en bleu, et il se dit que Olive n’y a vu que du bleu.

Table 5, dite « Délibérations fructueuses » : Nastassia, Marie-Anne, Xel, Benjamin, F-R et Dom se plongent (c’est le cas de le dire) dans « l’affaire Spartacus », un des scénarios de la boite Bureau of Investigation Enquêtes à Arkham & autres contrées. Le jeu est un descendant de Sherlock Holmes Detective Conseil transposé dans l’univers de Lovecraft. Et les règles changent pour cette aventure : plutôt qu’enchaîner les visites en dialoguant entre joueurs, il a fallu passer quelques heures à lire au préalable un volumineux dossier qui doit nous permettre d’identifier une personne parmi 5 prisonniers qui dissimulent leur identité. Le contexte est le village de pêcheurs d’Innsmouth où depuis un bon moment déjà le culte de Dagon s’est développé, non sans quelques conséquences sur l’aspect et l’hygiène corporelle des habitants…

Le travail d’équipe a été excellent, chacun(e) amenant sa contribution en mettant en avant et pesant un détail glané dans les compte-rendus et les photos (chapeau pour le berceau fleuri !). Efficacement et avec un bel ensemble on élimine 3 suspects et il reste à choisir entre les deux restants, sachant que le jeu nous permet de nous rendre à leur lieu de détention pour une ultime et unique rencontre. En nous appuyant sur deux infimes intuitions relevées par Marie-Anne et Nastassia nous finissons après moult palabres par choisir le bon personnage. A la lecture de la solution nous réalisons que nous avons raté une idée sur comment mettre à jour la vérité mais qu’importe, nous célébrons notre contribution à la défaite de Ceux des Profondeurs.

Table 6, dite « Manipulations volontaires » : un Fiesta de los muertos clôt cette soirée, avec son lot habituel de manipulations qui font dévier les indices de leur trajectoire, à l’image de l’enchaînement Sorcier – Vaudou – Poupée – Tissu.

Séance de MARDI 12/09/2023 à Servel

Différentes versions de l’invention de la grotte de Lascaux ont été rapportées, parfois contradictoires et souvent fantaisistes. En réalité, elle a été effectuée en deux temps. Selon la version la plus fréquemment racontée, le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat découvre l’entrée de la cavité lors d’une promenade sur la commune de Montignac. Au cours de cette promenade, son chien Robòt poursuit un lapin qui se réfugie dans un trou situé à l’endroit où un arbre avait été déraciné : un orifice de 20 cm de diamètre s’y ouvre au fond de ce trou. En jetant des pierres pour faire sortir le lapin, il constate que le trou communique avec une vaste cavité. Comme on est à 500 mètres du château de Lascaux, il pense qu’il s’agit de la sortie d’un souterrain.
Quatre jours plus tard, le jeudi 12 (jour de repos hebdomadaire, mais la rentrée scolaire s’effectue alors au 1er octobre), muni d’un matériel de fortune pour s’éclairer et élargir l’orifice découvert précédemment, il revient sur les lieux, cette fois accompagné. Les jeunes gens pénètrent ainsi une première fois dans la grotte et y découvrent les peintures.

83 ans après, à Lannion, on explorait le temps et l’espace.

La frise des Cerfs nageant, dans la Nef (fac-similé au Musée d'Aquitaine)

Table 1, dite « Animaux ancestraux » : Se déplacer, chasser, construire une tanière, récupérer des loups solitaires ou d’autres meutes, tel est l’aventure qui vous attend avec Le clan des loups. Il semble que de Thomas, Jérôme et François-René, c’est ce dernier qui avait la plus grande gueule.

Table 2, dite « Au-delà du temps » : Arakis apporte Unsettled et y attire Xel et François. Cette aventure de survie en coopération se déroule dans les merveilleuses et troublantes franges de l’espace inexploré, il y a un univers, visqueux et spongieux à souhait, des objectifs à remplir, mais aussi un timing à respecter. Pour quelques poussières de temps, nos explorateurs rateront le coche alors qu’ils étaient sur le point de capturer le céphalopode mangeur de spores qui leur manquait.

Table 3, dite « Explorations fructueuses » : Table à thème « Bruno Cathala » pour Marie-Anne, Nastassia et Dominique. Tout d’abord deux parties de Kanagawa, l’une pour Marie-Anne, l’autre pour Nastassia. Puis un Kingdomino remporté par Nastassia grâce à un gigantesque champ de blé.

Table 4, dite « Le monde perdu » : les derniers survivants de la soirée explorent les tréfonds terrestres à Subterra 2. Le résultat de leur quête restera enfoui pour les siècles des siècles.

Séance de MARDI 05/09/2023 à Servel

Le 5 septembre 2022, Liz Truss était désignée Première ministre du Royaume-Uni, troisième femme à ce poste après Margaret Thatcher et Theresa May.  Débutant son office par la mort de la reine, victime d’un plan de baisse d’impôts qui mena illico à une tempête financière, elle y restera 44 jours, deuxième Premier ministre britannique le plus éphémère de l’histoire, prolongeant la malédiction de la gent féminine à Downing Street.

Deux ans plus tard, à Lannion, le fantôme de Liz Truss planait encore, et on assista à des phénomènes presque aussi étranges que la reprise des essais de fracturation hydraulique, la suppression de lois héritées de l’Union européenne sur la qualité de l’eau et l’usage des pesticides, ou encore la relance de l’exploration gazière et pétrolière en mer du Nord.

DefaultTable 1, dite « Never complain » : Marc apporte Taverns & Dragons. et attire dans ses filets Nastassia et François-René, pour une partie au long cours. A ce jeu, à la tête d’une des tavernes de la Cité, vous allez envoyer vos employés braver les forêts maudites et affronter mille dangers afin de collecter les denrées les plus rares pour vos recettes. Champignons magiques, plantes sauvages, œufs de dragon… Rien n’est trop savoureux, ou dangereux, pour attirer le roi dans votre humble taverne. Qui aura fait la meilleure tambouille, nous étions incapables de le dire à l’heure du bouclage, mais on ne se plaindra pas de n’avoir pas eu à y goûter !

Table 2, dite « Never explain » : Axel et Benjamins, joueurs émérites et fervents adhérents ne connaissent pas encore Innovation ? Impensable, leur serine François, qui convainc les deux néophytes d’accepter une partie en équipes ! Cette joute mémorable restera dans leurs mémoires, à n’en pas douter, comme un résumé grandeur nature de la beauté du jeu et de sa variété. D’un coté l’équipe « rime riche » Xel / Axel, où chacun bénéficie d’un tableau plantureux, mais qui peine à engranger les dominations, de l’autre l’équipe « Laurel et Hardy », mal accordée, où François et Benjamin partagent un lot de ressources communes proches de l’ensemble vide, affichent des tableaux faméliques (souvent 2 ou 3 cartes pour François !), mais qui enquille inexplicablement les dominations à la régalade, menant bientôt 4 à 1. Mais à la longue, la position devient difficile à tenir, la marée se retire, et, au ressac, on aperçoit ceux qui se baignaient sans maillot. Une manœuvre subtile d’Axel, qui s’adjuge la domination spéciale « comptabiliser ou archiver 6 cartes en un tour » ouvre une brèche, et alors Benjamin tire la carte Fission, l’arme nucléaire du jeu puisqu’elle défausse toutes les cartes sorties ! Mais le doigt hésite, le bouton est trop gros, l’heure tourne, un ange passe, et l’inexorable advient, Axel portant l’estocade finale pour une victoire 6 dominations à 4.

Séance de VENDREDI 01/09/2023 à Servel

Illustration.Après 72 ans et 100 jours de règne, Louis XIV, parfois appelé le Roi-Soleil (appellation tardive qui remonte à la monarchie de Juillet), disparaît le 1er septembre 1715. La légende raconte qu’il aurait lancé aux parlementaires réticents à la monarchie de droit divin le célèbre mot « L’État, c’est moi ! », mais le fait est erroné. En réalité, le monarque absolu se dissociait de l’État, dont il se définit lui-même comme étant seulement le premier serviteur et, sur son lit de mort, déclara : « Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours ».

Trois cent huit ans après, à Lannion, dans une ambiance des plus civiles, plusieurs maîtres de droit divin virent la fin de leur règne.

Table 1, dite « Dynastie millénaire » : Mickaël sort Gugong. Un classique pour lui, qui, fort de sa connaissance millénaire du jeu, pense ne faire qu’une bouchée d’une opposition novice. Mais la jeunesse est sans pitié : Nico77 (53) et Axel (43) se disputent les honneurs, Arakis et Baptiste-au-poil-ras ne déméritent pas, un seul être vous manque, et la dynastie en est toute dépeuplée.

Table 2, dite « Soleil couchant » : ambiance studieuse dans la forge de Shogun no Katana. Si rien n’a filtré de ce duel à couteaux tirés et au long cours entre Steven et Baptiste-aux-mains-pleines, on en serait pas surpris d’apprendre l’extinction du roi du soleil levant.

Table 3, dite « Une si longue attente » : chaque semaine, les protagonistes de Gloomhaven les mâchoires du lion attendent leur heure, suivant un rythme séculier que seules rythment les saisons. F-R, OlivierB, Jérôme et Armand semblent prendre goût à cette histoire qui dure.

Table 4, dite « Un roi et du divertissement » : un Pax Pamir fomenté avant l’heure réunit Gérard, Dom, François, Fred et Elie, autant dire la fine fleur et le grands seigneurs. A l’entame, face à Dom et Élie, britanniques, Fred et Gérard, afghans, François choisit brièvement la tunique cosaque, mais s’en départit vite pour rejoindre le giron de l’empire colonial, et nous voici dans une configuration 3 contre 2 qui ne bougera plus jusqu’à la toute fin, dans une partie où un tirage fort inégal fit arriver en toute fin les patriotes russes, dont personne ne voulut. A l’approche du décompte final, le suspense est à son comble, et l’on s’oriente vers une domination réussie par les britanniques, renforcée encore par le revirement de Fred qui, à défaut de coopérer militairement, ne pose pas d’embûches, et laisse Gérard démuni en troupes, riche de presque tous ses cylindres déployés, pari trop fort sur la condition de fin inverse (pas de domination d’une coalition). Fort de la mène au score, Fred a fait, on le saura après coup, un pari de coup de billard à trois bandes qui lui aurait offert la victoire sur une égalité au dernier décompte. Mais, sur la dernière carte du jeu, c’était celle tant attendue du dernier contrôle de domination, il se fait mater par Dom, qui a le plus d’influence dans la coalition (4 contre 3, 3, et 3 !), sur un coup de haute stratégie (achat d’une carte qui lui offre sur un plateau un cadeau surnuméraire), grâce auquel il marque deux fois 5 points, ce qui le porte à 11. Fred, 9, François, 4, et Élie, 0, ont pu y croire jusqu’au bout. Gérard finit à 6, riche de tout l’or du monde, d’une armada de cylindres incomparable, et, tel Louis XIV, finit dans une longue agonie, assistant impuissant à l’inexorable domination de l’empire britannique. Le roi est mort, vive le roi !

Table 5, dite « Dernières lueurs » : dans le jour finissant, Jérôme et François-René se lancent dans un Codenames duet, succédané de la version à plusieurs dont ils sont privés par les sourdes batailles qui se livrent sur les tables voisines.

Séance de MARDI 29/08/2023 à Servel

Signé le 29 août 1842 à bord d’un vaisseau de guerre britannique, le traité de Nankin mit fin à la première guerre de l’opium, qui s’est terminée par une nette victoire du Royaume-Uni, au côté d’autres puissances occidentales colonisatrices, sur l’Empire chinois de la dynastie Qing. Le traité ouvre aux Européens de nouvelles possibilités commerciales dans un pays auquel ils n’avaient encore qu’un accès restreint ou militaire avec cinq nouveaux ports, dont celui de Shanghai, et proclame la cession de l’île de Hong Kong au Royaume-Uni. La Chine est aussi dans l’obligation de verser des indemnités de 21 millions de dollars sur quatre ans, pour la drogue détruite en 1839. Cet accord fait partie des « Traités inégaux », série de traités imposés militairement par les puissances colonisatrices occidentales aux pays d’Extrême-Orient.

181 ans plus tard, des hallucinations peuplaient la séance de Parties civiles, réunie en petit conclave d’une table unique.

Table 1, dite « Traitements inégaux » : après des considérations sur les mérites respectifs de la table unique à 6 ou de la table double à 3, sur la taille des courgettes, sur une élection présidentielle à venir, et sur plein d’autres sujets de moindre importance, on s’accorda pour une partie de Detective club. Les indices respectifs: robinet, rose, géométrie, automne, feu ! (indice manifestement illégal, qui créa une faille juridique d’ailleurs immédiatement exploitée) et festin, et François-René y fit merveille par sa créativité débridée, et sa culture médiévale qui lui permit de berner son monde en prétextant la présence de bâtiments vus dans Le nom de la rose pour justifier son choix de cartes ! Au jeu des traitements inégaux, Marie-Anne fut déclarée voleuse plus souvent qu’à son tour, Xel se trahit en omettant de regarder ses cartes près la donne de l’indice, et François peina à convaincre ses interlocuteurs malgré des raisonnements impeccables. Avec 15 PV, Mickaël sort vainqueur de ce jeu où le voyage compte plus que la ligne d’arrivée. Les mêmes continuent ensuite leur rêverie en enchaînant sur un So clover ! qui fut aussi l’occasion de belles trouvailles, comme le Nounours de Mickaël (Double, Peluche), ou le marteau de François (Révolution, Bricolage).

Séance de VENDREDI 14/07/2023 à Servel

Du 14 au 17 juillet 1791, les émeutes de Birmingham ciblent les Dissidents de l’Église d’Angleterre et, en particulier, le théologien et philosophe politique Joseph Priestley. Les événements locaux et nationaux, qui suscitent la passion des foules, vont d’un désaccord sur l’achat de livres par la bibliothèque publique, jusqu’à la controverse à propos des tentatives des Dissidents pour l’obtention de droits identiques à ceux des autres citoyens du royaume, en passant par leur soutien à la Révolution française.

Les émeutes commencent par l’attaque d’un hôtel où se tient un banquet organisé pour célébrer le second anniversaire de la prise de la Bastille. Puis, commençant par l’église et la maison de Priestley, les émeutiers attaquent ou incendient quatre chapelles des Dissidents, vingt-sept maisons et plusieurs commerces. Nombre d’entre eux se saoulent avec l’alcool trouvé dans les lieux pillés ou qu’on leur offre pour qu’ils n’incendient pas un bâtiment.

Le gouvernement du Premier ministre William Pitt est très lent à répondre à l’appel à l’aide des Dissidents. Des officiels locaux de Birmingham ont sans doute été impliqués dans la préparation des émeutes et vont plus tard se montrer réticents à en poursuivre les meneurs. L’industriel James Watt écrira que les émeutes « divisèrent Birmingham en deux camps qui se haïssaient mortellement ». Elles révélèrent que la bonne société anglicane de Birmingham ne répugnait pas à utiliser la violence contre les Dissidents qu’elle considérait comme de possibles révolutionnaires, et à soulever une foule incontrôlable. Nombre des victimes des émeutiers quittèrent Birmingham, abandonnant une ville devenue plus conservatrice qu’elle ne l’avait été tout au long du XVIIIe siècle. L’année suivante, les tenants de la Révolution française qui restèrent décidèrent de ne pas organiser de dîner en souvenir de la prise de la Bastille.

232 ans après, Parties Civiles bruissait d’histoires de vengeances, de guerres, trafics et tous genre et se finit par une fête des morts.

Table 1, dite « Conservatrice » : La nouvelle star de l’été, Vindication rassemble bien sûr Mickaël, et de nouveaux disciples : Marc, Olive et Frank. Comme d’habitude, Mickaël a terrassé une flopée de monstres, ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Interactive » : Thomas, Jérôme et Dom enchaînent plusieurs jeux : ils commence par La Bête où Jérôme endosse pour la première fois la fourrure du fauve du Gévaudan. Il commence au sud-est du territoire mais se retrouve vite aux abois face à deux enquêteurs expérimentés et favorisés par le sort. Par deux fois on l’empêche de jouer ses jetons face visible et lors d’un printemps funeste il en perd deux d’un coup. Jouant ses loups il parvient à s’enfuir vers le nord mais Thomas se place pile sur son emplacement pour enquêter. La fin est proche, la bête perd un dernier jeton et est mise hors d’état de nuire après 11 attaques. Passage en mode party game avec d’abord So Clover (pas mal du tout avec 1 réussite au premier essai et 2 au second) puis Mot Malin -avec les vraies règles- (un peu moins de compréhension mutuelle, mais Képi a bien fait trouver Chapeau et Moche. Non Thomas le mot associé à Câlin et Gorge n’était pas Feuilleton. 18 sur 25 au final, cela reste correct).

Table 3, dite « Révolutionnaire » : Retour sur nos tables de l’excellent Imperial 2030 pour une partie haletante, qui a vu s’affronter deux grands blocs: Chine, Russie et Europe, menés quasiment tout du long par François, et Brésil/USA, emmenés par François-René et Xel. Entre les deux, l’Inde, animée par Baptiste-aux-mains-pleines, qui n’en finit pas de se faire écrabouiller, comme de coutume faute de soutien. Menant bien sa barque entre les deux puissances néo-communistes et une Europe soumise, François sent le vent tourner en fin de partie et investit ses revenus grassement acquis dans des obligations brésiliennes et américaines. Un excellent choix, puisque les Américains termineront en tête, offrant un multiplicateur de 5, contre 4 au Brésil, 2 au trio Europe Chine et Russie, et 1 seulement à l’Inde. Au final, c’est le grand Ouest qui l’emporte : François-René, avec 166, a engrangé 80 sur les américains et 60 chez les brésiliens ! Xel le talonne avec 142 sur un profil comparable mais un peu moins bon partout. L’amitié sans limites n’a pas été lucrative : François, 130, est le grand perdant avec le grand Est, un trop juste 82 sur le couple Brésil/USA scellant sa déconfiture. Baptiste ferme la marche pour le Sud global, pénalisé par son soutien Indien, qui lui rapporta seulement 4 petits points  sur ses 91 !

Table 4, dite « Alcoolisée » : Mickaël et Olive finissent la soirée à Mob big Apple. Cette histoire de mafieux profite à Olive, avec 10 caisses d’alcool prohibé contre 9, et ceci grâce au soutien du Proc, c’est du joli !

Table 5, dite « Mortelle » : Un Fiesta de los muertos réunit les survivants pour une fin de soirée en pente douce, avec son lot habituel de quiproquos et de bévues (non, Alcools n’est pas de Rimbaud mais de Apollinaire !)

Séance de VENDREDI 07/07/2023 à Servel

19 ans après le procès de Jeanne d’Arc, Charles VII publie, le 15 février 1450, une ordonnance disant que « les ennemis de Jeanne l’ayant fait mourir contre raison et très cruellement », il veut savoir la vérité sur cette affaire. Mais il faudra attendre 1455 et un rescrit papal pour que, survienne sur la demande de la mère de Jeanne, la révision du procès. Le pape a ordonné à Thomas Basin, évêque de Lisieux et conseiller de Charles VII, d’étudier en profondeur les actes du procès de Jeanne d’Arc. Son mémoire est la condition juridique du procès en réhabilitation. Celui-ci aboutit à casser le premier jugement pour « corruption, dol, calomnie, fraude et malice » grâce au travail de Jean Bréhal, qui enregistre les dépositions de nombreux contemporains de Jeanne, dont les notaires du premier procès et certains juges. Le jugement, prononcé le 7 juillet 1456, déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. La plupart des juges du premier procès, dont l’évêque Cauchon, sont morts entre-temps.

567 ans plus tard, à Parties Civiles, on se perdait en conjectures.

Table 1, dite « Sauver la pucelle » : à Aliens François-René, Jérôme, Paul et Frank jouent la première quête, en mode découverte. Ils n’ont au aucun problème à sauver la malheureuse Newt.

Table 2, dite « Justice faite » : L’équipe habituelle de Batman (Xel, Fabrice, Samuel, Steven) engrange une victoire de justesse : tous les personnages sauf 1 étaient infectés, mais ils ont quand même eu raison du Joker.

Table 3, dite « Le bûcher des vanités » : Mickaël apporte sa nouvelle acquisition : Vindication (terme qui peut avoir  différents sens, mais revanche est le plus proche de l’esprit du jeu). Arakis, Olive et François prennent place. Neox fait un no show, et se voit donc éliminé de la feuille de score. Ce jeu se présente comme une quête personnelle d’un personnage au passé trouble, en quête de rédemption après avoir été recueilli sur une île déserte. Une thématique originale et qu’on aimera approfondir plus tard, car on est tout de suite dans le vif de l’action d’un jeu original, et où pourtant l’action principale consiste à déplacer des cubes pour activer des lieux ou des compagnons. L’attrait du jeu tient à ce que chaque lieu a des propriétés uniques, et qu’une stratégie mûrement réfléchie s’imose. Mais il n’ets pas possible de la planifier vraiment car les lieux sont dévoilés au fur et à mesure de l’avancée des joueurs. A la recherche désespérée d’une auberge, qui permet de recruter des compagnons, cette partie découverte vit le coquin de sort places les trois tuiles auberges dans les trois dernières tuiles tirées ! Un des aspects importants du jeu est la mobilité. Or, seul Mickaël réussit à augmenter sa vitesse, et encore, d’une unité ! La faute là encore à la tuile correspondante excentrée et aux embouteillages sur le chemin pour y aller…Au final, Arakis l’emporte avec 101, devant Mickaël, 92, Olive, 82, et François, 62, qui, malgré un dernier tour héroïque, se voit siffler la domination bleue.

Table 4, dite « Le bon berger » : Dom convainc Fred accompagné d’Elie de se lancer dans un Great Western Trail. Ils ont regardé les règles, c’est autant de temps de gagné et d’ailleurs la partie terminée à 23h15 fera mentir ceux qui pensent que c’est un jeu looong. Ce soir le placement des bâtiments neutres est fait au hasard pour changer. Les trois joueurs ont choisi des voies assez nettement différenciées : Elie exécute une stratégie « charpentier » réussie, il  taxe généreusement les autres et parsème la piste de bâtiments ; ils lui rapportent 33 PV sur un total de 83 et finit en deuxième place. Fred place quasiment un disque par gare et accumule les tuiles « chef de gare » qui améliorent la valeur de son troupeau. Sans avoir de vaches de haut de gamme, il parvient ainsi à livrer à New York (en bout de ligne de chemin de fer) en fin de partie. En revanche il finit avec peu de personnages sur son plateau personnel et a négligé de prendre des objectifs en synergie avec sa stratégie, il finit avec 75 PV. Dom, c’est plus fort que lui, se retrouve à dérouler une stratégie « vaches » tout en expérimentant avec l’affinement de son deck, il brûle un total de cinq cartes au cours de la partie. Il finit aussi avec pas mal de machinistes mais, gêné par Fred, n’a jamais réussi à s’arrêter en gare. Aidé par son cheptel de 35 PV et ses 4 objectifs réalisés il l’emporte avec 106 points.

Table 5, dite « Une si longue attente » : Une très loooongue partie d’Eclipse réunit Olivier B, Xof, Gilles et Marie-Anne. Il semble que Gilles s’en soit sorti vainqueur.

Table 6, dite « La mort vous va si bien » : Fiesta de los muertos réunit des rescapés pour une fin de soirée mouvementée, épicée par des épisodes scabreux, entre mots effacés et voix entendues à tort: Dom mélangeant les tablettes à tout rompre jusqu’à en effacer les indices, Elie transformant le menuet en menu, un Kilt trompeur, qui n’était pas celui de Sean Connery, un Roi que Louis XIV n’était pas.

Ont été aperçus aussi aussi : un Splendor Duel en trou normand opposant Xel à Fabrice, et un Die Crew 2 en digestif réunissant Xel, François, François-René et Jérôme, où ils firent des étincelles.