Séance de MARDI 01/11/2022 à Servel

Halloween trouve son origine dans la fête de Samain que célébraient Celtes de Bretagne et d’Irlande, le 1er novembre. Cette date marquait le moment où les troupeaux quittaient les pâturages, les baux étaient renouvelés, la fin de l’été, l’entrée en hiver, le passage de la lumière à l’obscurité. Ce jour était aussi pour les Celtes le temps des revenants, car les âmes des morts étaient censées rendre visite à leur famille. Des feux de joie étaient allumés au sommet des collines pour ranimer les foyers contre l’hiver et éloigner les mauvais esprits. Les participants portaient masques et déguisements pour ne pas être reconnus des fantômes qu’ils croyaient présents à la fête. De là vient aussi qu’Halloween est associée aux sorcières, lutins, gobelins, fées, démons et autres créatures fantastiques. Les Celtes estimaient cette période de l’année propice aux divinations ayant trait au questions de mariage, de santé et de mort.

Lorsque les Romains conquirent la Bretagne au ier siècle, ils adjoignirent leurs propres rites à ceux de Samain : les dies ferales, jours de culte en l’honneur des morts, et la fête de Pomona, déesse protectrice des moissons. En l’an 607, le pape Boniface IV instaura la Toussaint, initialement fixée le 13 mai. Au ixe siècle, la date fut repoussée par Grégoire IV au 1er novembre, probablement dans l’intention d’effacer la fête païenne de Samain, toujours vivace, au profit de la célébration chrétienne. Si bien que la soirée (even, en vieil anglais) précédant la Toussaint devint alors sainte (hallowed) et prit le nom d’All Hallow Even, « soir de tous les saints », nom bientôt abrégé en Hallowe’en. Vers la fin du Moyen Âge, les deux fêtes, païenne et sacrée, étaient devenues indissociables. La Réforme protestante entendit mettre fin aux fêtes religieuses, mais les coutumes païennes perdurèrent par endroits, en particulier au Royaume-Uni.

Table 1, dite « Un revenant » : à cette table de Northgard, Jack fait figure de revenant au milieu de Malo, Gilles, Frank et Fred. Une table imposante, et dont l’issue restera engloutie dans les brumes de la nuit.

Table 2, dite « Une apparition » : nous faisons connaissance à cette table de Laetitia, qui se présente d’abord comme une joueuse de niveau « 3/10 », mais qui, au fil de la discussion, mentionne à son tableau de chasse Agricola, du JdR, et même du GN. Notre débutante n’en est donc pas vraiment une, et rejoint sans crainte notre confrérie, débutant par un Bohnanza où l’on troque les bonbons contre des haricots, et qu’elle s’adjuge du reste sans coup férir avec 12 (Xel 11, Thomas 8, François 8, Dom 7).

A Voodoo Prince, on est bien dans la thématique de la soirée : un jeu de cartes de toutes les couleurs où il faut faire 3 plis pour marquer, mais sans être le dernier à le faire – perspective qui fait peur à tout le monde, car elle impacte fortement le score ! François s’impose en contrôle avec 48, ayant évité à tout coup la dernière place. Laetitia, 32 Xel, 36 et Dom 40, n’ont rien pu faire.Thomas 27

Séance de VENDREDI 19/08/2022 à Servel

Disparu le 19 août 1662 des suites d’une maladie complexe et qui donnera lieu à beaucoup d’hypothèses posthumes (« insuffisance rénale chronique avec suspicion de maladie polykistique des reins et présence de lésions vasculaires cérébrales, complications de thrombose », diront des médecins des années 1970), Pascal ne put achever son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne, au titre original Apologie de la religion chrétienne.

blaise pascal | Alternate TutelageAprès sa mort, de nombreuses feuilles de papier sont trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles sont notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire mais parlant. La première version de ces notes éparses est imprimée en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets. Elles deviennent très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal sont conscients que ces « pensées » fragmentaires peuvent mener au scepticisme plutôt qu’à la piété, ils cachent les pensées sceptiques et modifient une partie du reste, de peur que le roi ou l’église n’en prenne offense alors que la persécution de Port-Royal a cessé, les rédacteurs ne souhaitant pas une reprise de la polémique. Il faut attendre le XIXe siècle pour que les Pensées soient publiées complètement et avec le texte d’origine, tirées de l’oubli et éditées par le philosophe Victor Cousin.

Elles sont considérées de nos jours comme l’une des pièces maîtresses de la littérature française. En présentant ses observations sur un chapitre, Sainte-Beuve considérait ces pages comme les plus fines de la langue française. Will Durant, dans son onzième volume de l’Histoire des civilisations, le juge comme « le livre le plus éloquent en français ». Dans les Pensées, Pascal présente plusieurs paradoxes philosophiques : infini et néant, foi et raison, âme et matière, mort et vie, sens et vanité — apparemment n’arrivant à aucune conclusion définitive sans l’appui de l’humilité et de la grâce. En les rassemblant, il développe le pari de Pascal, dont l’argument est qu’une personne rationnelle a tout intérêt à croire en Dieu, que Dieu existe ou non. En effet, s’il n’existe pas, croyant et non-croyant ne risquent rien. Par contre, si Dieu existe, le croyant gagne le paradis tandis que le non-croyant est enfermé en enfer pour l’éternité.

360 ans plus tard, à Lannion, on pensait, on pariait, et certains durent même prier in petto.

Table 1, dite « Infini et néant » :  à cette table de Northguard, on tenta jusqu’au bout de la nuit de rattraper Fred. Quête vaine, car l’affaire fut rondement pliée: touchant à l’infini, avec le score éclatant de 74, il s’offre une victoire nette et sans bavure sur Olivier B, 45, Samuel, 29, et Fabrice, 26, tous trois proches des limbes du néant.

Table 2, dite « Foi et raison » : le festival interceltique se prolonge sur cette table d’Inis, un jeu de conquête territoriale avec conditions de victoire multiples (être présent dans 6 territoires, dominer 6 clans, avoir un clan auprès de 6 sanctuaires) et qui donna lieu à des calculs savants à l’aube du dernier tour, où trois joueurs (Nicolas II, François, Axel) étaient à une coudée de la victoire avec 5 /6 sur l’une des conditions. Mais Dom, fin manœuvrier, était le seul à avoir ses clans dans des terres pourvues de 6 sanctuaires. Combiné à un draft de cartes où règne un aléatoire savamment dosé (on se passe les paquets de cartes à tour de rôle), ce mécanisme original de fin de partie crée une incertitude aussi forte qu’un pari de Pascal sur ce que peuvent faire les autres joueurs – pour ne pas dire un chaos imprévisible, que seule une connaissance raisonnée des cartes, ou bien un acte de foi, permet d’apprivoiser.

Table 3, dite « Mort et vie » : à Sub Terra, Xof, Killian, Mickaël et Olivier L ne réussissent à préserver que 2 survivants, quand il en fallait trois.

Table 4, dite « Âme et matière » : dans l’univers de Burgle Bros 2 – Opération casino, Xel, François-René et Vincent offrent un accueil personnalisé à Madeline, qui découvre nos tables : erreurs de règle, tuile coffre piochée en dernier ont fait tourner la quête collective au fiasco d’une matière mal révisée. Mais, dans le jeu comme dans le voyage, c’est au moins autant le trajet que le point d’arrivée qui fait le bonheur des âmes à la faveur du temps partagé.

Table 5, dite « Sens et vanité » : on ressort pour finir le classique Codenames, pour une partie qui restera dans les annales par les faits d’armes des espions (indice assassin « Opération » direct après un coup de dés fatal pour le départager avec «  »Guide », bien plus logique pour l’indice GPS, coup unique qui entérina la seule manche victorieuse des bleus), mais aussi des maîtres-espions, à l’image de la manche 2 où Vincent perdit totalement ses partenaires avec les indices Dalhia, BlitzKrieg et Thon. La victoire 3-1 des rouges fut scellée sur la dernière manche, où François-René lance le machiavélique « Multiplication 0 », qui oriente les bleus vers la conclusion que Signe est le mot assassin, alors qu’il s’agissait du dernier mot bleu. Dom aura beau lancer un indice plein de sens (Paraphe, pour Plume et Signe), le piège s’était refermé, les bleus regardant ailleurs, tout à leur vanité d’avoir cru identifier l’assassin, touchant donc Feuille plutôt que Signe.

Séance de VENDREDI 05/08/2022 à Servel

Compte-rendu télégraphique de cette soirée d’été :

Table 1, dite « Disney » : Xel, François, Dom et Nicolas-Mickey jouent à Azul (François grâce à deux couleurs complètes), à Deep Sea Adventure (Dom, seul à ramener un unique jeton de 9 en 3 manches) et à The Crew.

Table 2, dite « Histoire de mechs » : Kilian initie Malo à Battletech. Conclusion : mieux vaut avoir un minimum de chance quand on doit lancer plein de dés.

Table 3, dite « Primitive » : Franck, Paul-Jr et Mickaël coopèrent à Paleo.

Table 4, dite « Pas de quartier » : Cela a chauffé à Nemesis pour F-R, Axel, Nicolas2, Yvan et Yann. Le trublion de service s’est tiré d’un mauvais pas en balançant deux grenades et fait partie des rares survivants.

Table 5, dite « Grossebaf, chef normand » : Thomas, Fred et Olivier x2 jouent en équipes à Northgard, un jeu vikingoïde dérivé d’un jeu vidéo.

Table 6, dite « Finale » : Codenames tardif pour des Bleus (Fred, François, Fom, F-R) et des Rouges (Xel, Yvan , Nicolas puis F-R)

  • manche 1 : alors que c’est serré les Rouges choisissent l’assassin Pomme
  • manche 2 : rythme poussif mais la balance penche en faveur des Rouges grâce à un Canard aux navets
  • manche 3 : les Rouges, incapables de voir à travers l’infortunée Basketteuse enchaînent les mots blancs dès leur premier choix ; les Bleus ont partie gagnée quand sur le dernier indice Partition ils choissent Note puis l’assassin Coupure