Séance de VENDREDI 02/12/2022 à Servel

Le 2 décembre on ne chôme pas chez les Bonaparte. Pour Napoléon qui a commencé artilleur et fini empereur, la date évoque un couronnement mégalomane en 1804 et la victoire décisive d’Austerlitz en 1805 contre la coalition des Anglais, des Autrichiens et de Russes en pleine expansion (au dépens de la Pologne et de l’empire Ottoman). Pour son neveu Louis-Napoléon (roi du grand-écart, il réussit à être à la fois le premier président de la France, élu au suffrage universel, et son dernier empereur), on se souvient du coup d’état de 1851 (jamais deux sans trois, après des essais ratés en 1836 et 1840) suivi de son couronnement comme Napoléon III en 1852 pour un règne de 18 ans qui finira, pour un monarque usé par la maladie, par la défaite de Sedan en 1870.

Table 1, dite « Expansion russe » : C’est semble-t-il la première fois qu’on sort la grosse boite de Ultimate Railroads (aka Russian Railroads avec toutes ses extensions et rafraîchi derrière les oreilles) autour de laquelle s’installe un quarteron de vétérans : Xel, François, Tristan et VHN. Tristan prend un départ canon en construisant à un rythme de stakhanoviste son transsibérien. Il récupère rapidement ses deux ouvriers supplémentaires en nous assénant une maxime solide comme de l’acier de Krivoi-Rog : « aux jeux de placement d’ouvrier, il faut un max d’ouvriers ». Xel développe résolument son industrie en se plaignant d’être, à ce jeu, rouillée comme une brame sortie d’un combinat vétuste et laissée sous la pluie bretonne. Dom fait du Tristan en moins bien mais a bien noté que la majorité sur les Conducteurs vaudrait 40 PV en fin de partie. Par un placement agressif en tête de l’ordre du tour, il parvient à en embaucher 3 sur 7. Au décompte final, il profite de son autre bonus de fin de partie de 30 PV pour fondre à toute vapeur sur Tristan qui avait mené de bout en bout : il l’emporte avec 345 PV devant Tristan 321, Xel 235 et François 215. Les plus courageux parmi ces joueurs passèrent ensuite en mode coopératif avec The Crew.

Table 2, dite « Couronnement impérial » : Quand l’abondance confine à l’excès, c’est par exemple quand on joue à Pillards de la Mer du Nord avec ses deux extensions. L’espace de décision s’ouvre nettement et le jeu ralentit. Il en faut plus pour décourager Neox qui embarque avec OlivierL, Steven et Matthieu-un-nouvel-adhérent. Au terme d’une partie pas si longue que ça c’est le discret mais efficace Steven qui s’impose avec plus de 70 points en ayant misé sur l’affrontement avec les Jarl.

Table 3, dite « Jamais deux sans trois » : Nouvelle partie de Massive Darkness pour F-R, Mickaël et OlivierB. Ils triomphent dans deux scénarios successifs au point de se demander si tout ceci n’est pas trop facile. Ou peut-être sont ils juste talentueux et bien organisés ? Au mépris des formules, ils n’ont pas rejoué une troisième fois.

Table 4, dite « Victoire décisive » : Pour faire plaisir à Baptiste, proposez-lui un Shem Philipps. Ce soir ce sont les Paladins du Royaume de l’Ouest qui sont de sortie avec Aurore, Benjamin et son collègue Alexandre qui lui aussi va rejoindre la troupe du PC-Circus. Au terme d’une partie qui passa l’heure de minuit, c’est la discrète mais efficace Aurore qui s’impose avec 98 PV. Elle a construit son succès sur la commission, c’est à dire l’envoi de moines.

Table 5, dite « On ne chôme pas » : On est vendredi donc on peut se coucher tard. C’est implicite dans la partie de Boonlake qui rassemble Olive, Fred, Baptiste2 et Samuel. Partie qui dura au delà de l’éclaircie entre deux froides averses quand le rédacteur de ces mots enfourcha sa monture pour disparaître dans la nuit, entouré du cri des chacals et du vacarme des serpents à sonnette. Le récit du déroulé, l’analyse des stratégies et le nom des buteurs nécessitera donc une contribution tierce.

Séance de VENDREDI 18/11/2022 à Servel

Quatre tables dans deux salles et de nombreuses averses pour cette soirée de jeux qui dura fort tard en cette première nuit froide. La température dépassa rapidement 19°C mais juré, ce n’était pas le chauffage mais les cervelles overclockées de participant(e)s joyeux et concentrés.

Rappelons enfin que Dimanche on joue, au même endroit à partir de 14h.

Table 1, dite « moyenâgeuse » : Il avait été beaucoup joué en 2011-2012 mais après une apparition en 2015 n’avait plus fréquenté les tables de Parties Civiles. Revoici Ora & Labora, jeu habile de gestion du maître Uwe Rosenberg où on développe son territoire au moyen-âge, avec une abbaye et toutes sortes de bâtiments qui produisent et transforment une quizaine de ressources différentes. Le jeu présente des aspects originaux : la roue de ressources comme dans la Route du Verre mais fonctionne différemment, la possibilité d’activer moyennant paiement un bâtiment adverse avec un meeple adverse.

Pour cette redécouverte on choisit le mode France (tout est biface, il y a aussi  l’Irlande) et la partie courte en 12 tours où les ressources tombent généreusement du ciel (d’ailleurs à la fin tout le monde nageait dans les tuiles). Les règles sont simples mais on ne peut pas tout faire, il faut choisir et bien planifier ses productions ainsi que ses achats et placements de bâtiments, il y a un aspect spatial dans son développement territorial.

Les axes stratégiques choisis par chacun(e) se reflètent dans le décompte des points : Marie-Anne a maximisé l’effet de ses 5 agglomérations  (85 PV), Dom a acheté les bâtiments les plus riches en PV (84 PV malgré l’art de la redoutable M-A de lui chiper sous le nez ceux qu’il convoitait) et Xel qui a fait produire une merveille à 30 points par M-A domine sur les tuiles ressources (50 PV). Quand on fait les sommes le résultat final donne Dom vainqueur (164), Marie-Anne (153), Xel (136) et François (126). Maintenant que tout est bien calé dans les têtes, nous sommes prêts pour la version longue avec 24 tours, plus de meeples et des ressources qu’il faudra se fatiguer à aller chercher. Finie l’abondance, quoi.

Table 2, dite « looongue » : Olive, Samuel, Mickaël et Arakis découvrent Boonlake, un jeu d’Alexander Pfister qui rappelle (peut-être) son Great Western. Très longue partie dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 3, dite « baffable » : Frank et Evan s’affrontent à coup de dés et de monstres dans King of Tokyo. Partie probablement courte dont pour l’instant nous ne savons rien.

Table 4, dite « semi-héroïque » : Massive Darkness mérite son nom, une grosse boite avec du matos dedans. Ce soir c’est la Saison 2 qui est inaugurée par OlivierB, F-R, Neox et Gilles, la première avait été vue en 2017. Ils ont eu le temps de jouer deux scénarios de ce dungeon crawler coopératif, tous deux s’achevant par une victoire des aventuriers. Bon, on me dit que pour le second la tactique gagnante a consisté à s’enfuir au bon moment. Ce qui compte, c’est le résultat, non ?

Table 5, dite « vertueuse » : Début de soirée avec un quasi-classique, Architectes du Royaume de l’Ouest, pour Baptiste (grand fan de la trilogie), Tristan et Steven. Déroulant une stratégie le conduisant au sommet de la cathédrale en cumulant les points de vertu, c’est Steven qui s’impose. Tristan et Steven remettent ça avec un duel de Twisted Fables. A ce deckbuilder très asymétrique, Tristan (Belle au bois dormant à catogan) l’emporte de peu sur Steven (Petite fille aux allumettes apparemment mouillées).

Table 6, dite « apothéotique » : Les tables 1 et 4 fusionnent pour le Codenames final. Faute de la version maison c’est avec la boîte Iello qu’on jouera. Les trois manches des Bleus (F-R, M-A et V-H-N) et des Rouges (François, Gilles et Xel) ont été serrées, avec de belles remontées et parfois une tendance à trouver un mot adverse par tour. A un partout c’est la paire Xel/Dom qui va trancher la partie. La première égare son équipe avec Empereur 3 (pour Pingouin, Guide et Classe), elle avait négligé Palais. Le second voit juste avec Pupille 3 (Iris, Vision et Noir). On se retrouve cependant à 7-6 , il reste deux mots à trouver pour chaque équipe ; le Démasqué 2 bleu révèle Espion puis Prise (au lieu de Tuile). Les rouges ont leur chance : leur Gambas 2 les mène à Orange puis, suite à de longs conciliabules, à Licorne (en partie pour une sombre histoire de Kim Jong Un) au lieu de Classe (peut-être que Metro 2 aurait mieux fonctionné). Les Bleus peuvent alors conclure.