Séance de VENDREDI 15/12/2023 à Servel

Le 15 décembre 1840, une grandiose cérémonie marquait le retour des cendres (au sens figuré de « restes mortels ») de Napoléon, à l’initiative d’Adolphe Thiers et du roi Louis-Philippe, après un voyage rocambolesque depuis Sainte-Hélène à bord de La Belle Poule.  Le retour du corps de Napoléon en France avait deux objectifs : améliorer l’image de la monarchie de Juillet et assurer la gloire aux organisateurs, Thiers et Louis-Philippe. Le ministre a perçu le début de l’engouement français pour ce qui va devenir le mythe napoléonien. Il pensait que ramener Napoléon en France scellerait les accords entre la France et la Grande-Bretagne. Le roi souhaitait légitimer plus encore une monarchie bancale et indifférente aux Français. Finalement, ce fut un échec. Les Français, enthousiasmés et émus par le retour de celui qui était devenu un martyr, se sont sentis trahis de ne pouvoir lui rendre l’hommage qu’ils voulaient, seules les personnalités ayant assisté à la cérémonie.

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Le peu de respect qu’ont témoigné la plupart des politiques a choqué l’opinion, révélant une vraie rupture entre le peuple et son gouvernement. De plus, le retour des cendres n’a pas empêché la France de perdre une guerre diplomatique. Elle a été obligée de lâcher son allié égyptien, Thiers s’est aveuglé et s’est ridiculisé, et le roi l’a obligé à démissionner bien avant l’arrivée de La Belle Poule en France à cause de sa politique agressive. Il n’a donc pu profiter de sa victoire, et, au lieu de faire resplendir la monarchie de Juillet, l’enterrement de Napoléon a consacré son déclin.

Cent ans après le retour des cendres de Napoléon Ier, le 15 décembre 1940, l’Allemagne rendra à la France la dépouille de Napoléon II, l’Aiglon. Le corps du fils de l’empereur avait été enterré à Vienne après sa mort en 1832, et repose désormais dans la crypte des Invalides, à côté du sarcophage de son père. La cérémonie franco-allemande, conçue pour coïncider avec le 100e anniversaire du retour des cendres, se déroule dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme, en raison de la crise qui vient d’éclater entre le Reich et Vichy après le renvoi de Laval. Goguenards, les Parisiens murmurent : « Ils nous prennent le charbon et ils nous rendent les cendres ! »

Bien des années plus tard, à Lannion, la soirée de Noël battait son plein en ce 15 décembre. On y découvrit les nouveaux jeux commandés par une commission mixte paritaire (merci les gentils membres !), qui fut conclusive et trouva un subtil équilibre entre gros, moyens et petits jeux – des jeux qui vont sortir, assura le Président dans son discours (merci Président !), on dégusta une montagne de crêpes (merci Olive & Co !), de succulents gâteaux de Noël et du vin chaud (merci Marie-Anne !), puis, tandis que notre armoire se garnissait des nouveautés fraîchement acquises, la grande salle de Servel bourdonna de nos murmures.

Table 1, dite « Voyage au long cours » : Louise, Martin et Léo s’adonnent au voyage au long cours de Terraforming Mars. Léo en sort vainqueur.

Table 2, dite « Mort à l’arrivée » : Lestés de crêpes et de vin, 4 joueurs tentent, avec un handicap collectif, à échapper à la mort qui les guettent à Infarkt. Adrianne est la première victime, son cholestérol et son cœur ayant lâché e même temps. François la suit peu après : la fréquentation de filles de joie, si elle améliora son moral, fut fatale à son système cardiovasculaire. Tristan convia ses voisins à un infâme diner (cervelle d’agneau et vodka-orange), et, à force de s’empiffrer, finit obèse et diabétique. Xel le suivit dans la tombe après un accès de dépression, et c’est donc Samuel, dernier survivant, qui sort vainqueur. On enchaîne sur Skull king, un jeu de cartes à plis avec des couleurs, des atouts et d’autres cartes bizarres comme des pirates, sirènes ou le fameux Skull king, et où, en 10 manches (de 1 à 10 plis), il faut prévoir son score à chaque manche, et cela n’a rien d’évident ! Adrianne ressuscite et l’emporte avec 240, devant Tristan, 170, Xel, 70, et François, 10.

Table 3, dite « Le retour du mythe » : convoqués à une séance de Mythic battle, Mickaël, Xof, Élie et Paul en sortent dans les brumes, sans que le voile sur le champ de bataille n’en fût levé.

Table 4, dite « Fils prodigues » : on retrouve de vieux grognards à cette table de Masters of the universe : pour Neox, François-René, Camille et Gilles, ce jeu issu du dessin animé éponyme avait le parfum de l’enfance perdue.

Table 5, dite « Retour de cendres » : Nouveauté de la soirée, Cat in the box vous plonge dans l’univers quantique, avec, selon les joueurs, une stratégie aussi difficile à appréhender que le statut du chat de Schrödinger. Nastassia en sort vivante avec 13, mais pour les les autres, morts (Vincent 12, Olive et Marie-Anne 11), pour ne pas dire désintégrés (Franck, 3), un retour de cendres est à prévoir. Ils enchaînent sur un Mot malin : là, pas de problème de règles, une mention Perfect scelle leur épopée !

Table 6, dite « Mon empire pour une planète » : Un nouvel ami vient nous découvrir à cette table. Eric, car tel est son nom, n’a pas froid aux yeux en s’attaquant à la colonisation de l’espace de Galileo project et il termine second avec 62, à égalité avec Benjamin l’ancien, mais le devançant au départage. Benjamin le jeune a réglé son petit monde, seul devant avec 69.

Table 7, dite « Intrigues dans l’empire » : JérômeC est intéressé par découvrir Dune Imperium. Fred, Dom et OlivierB obligent, avec le jeu de base pour cette partie d’apprentissage. Fred remporte combat sur combat, dès le premier qui valait 1 PV au détriment de Dom, puis en gagnant ceux de rang III qui rapportent 2 PV. Par contre il progresse peu sur l’influence auprès des 4 factions. Pour Dom c’est l’inverse : il perd les quelques combats auxquels il choisit de participer mais, avec le pouvoir de Yuna Moritani, il progresse régulièrement en influence (qui lui rapportera un total de 6 PV, mais au prix de concentrer ses actions sur la production de Crédits. A noter, il n’aura jamais de jeton Eau de toute la partie). Jérôme achète le premier des cartes puissantes et récupère le premier son troisième Agent. Grâce à son Leader Armand Ecaz il peut à la fois prendre gratuitement des « petites » cartes et épurer son deck (il détruira un total de 8 cartes, constituant un deck concentré et puissant). A la fin du 8e ou 9e tour, Dom sort du bois et révèle deux cartes Intrigue qui le font progresser de 2 PV supplémentaires, le propulsant à 9 PV. Jérôme, à la phase Combat, grappille lui aussi un point qui le mène à 10, déclenchant la fin de partie. Dom joue sa dernière carte Intrigue »décompte final » qui rapporte 1 PV compte tenu de son influence sur trois factions. Mais Jérôme, valorisant le fait qu’il est le seul à avoir acheté 2 cartes ‘L’épice doit couler », marque 2 points de plus, scellant sa victoire avec 12 PV devant Dom 10, Fred 8 et Olivier 6.

Table 8, dite « On y revient » : Cat in the box attise les curiosités, et une nouvelle table se forme en fin de soirée, ramassant les joueurs sortis valides de leur champ de bataille. C’est Fred qui sort de la boîte.

Séance de MARDI 24/01/2023 à Servel

Michel Serrault vit le jour le 24 janvier 1928. Ayant proclamé jeune avoir deux passions, faire rire et s’occuper de Dieu, il tranche en faveur de la carrière de comédien après avoir fait deux ans de petit séminaire. Longue carrière, qui couvre plus de 50 ans de cinéma d’après-guerre et qui le vit recevoir 3 César de Meilleur Acteur, c’est le seul à ce jour. Le compte-rendu de cette soirée de jeux ne permettra d’évoquer qu’une poignée de longs-métrages parmi les plus de 140 où il figura.

Table 1, dite « Moi y’en a vouloir des sous (Jean Yanne, 1972) » : La dernière fois que nous avions joué à Saint Petersbourg nous nous retrouvions encore à Saint Elivet et Xel reignait en maîtresse. Mais ce soir elle logeait en table 3 et tous les espoirs étaient permis à Neox, François, Mathieu et VHN. Remontant à la grande époque des jeux allemands subtils, épurés et moches, c’est un jeu où on construit son moteur avec des cartes qui combotent. Peu de règles (dans un livret plutôt mal fichu) mais quelques mécanismes malins comme le marché de cartes dont on a intérêt à manipuler la composition, la possibilité (un peu comme à Splendor) de mettre de côté une carte pour en différer l’achat, les cartes « upgrade » au rapport coût/bénéfice souvent valable et les tours de jeu où chaque phase débute par un joueur différent.

Dom réussit à construire un moteur équilibré qui produit des roubles aux phases 1 (ouvriers) et 3 (nobles) pendant que François et Neox privilégient l’achat en phase 2 de bâtiments qui rapportent des points et sont plus contraints par les sous. Mathieu quant à lui fait de tout et s’oriente vers l’accumulation de Nobles. Les trois premières piles de cartes se vident quasi-simultanément, signalant la fin de la partie. Grâce à ses 9 types différents de Nobles, Dom score 45 PV qui le propulsent vers la victoire avec 147 PV devant Mathieu 110, Neox 108 et François 85.

Table 2, dite « Les Combinards (Jean-Claude Roy, 1964) » : Cela fait plusieurs fois que Galileo Project -un de nos achats de Noël- sort, cette fois c’est avec la combo BenjaminF + BenjaminG, Nastassia et Jakez. C’est un jeu où on construit son moteur avec des tuiles qui combotent.  BenjaminF s’avère le meilleur combinard et l’emporte de peu sur Nastassia (65 PV contre 62) et commente sobrement « les planètes, ça score ». Suivent Jakez 45 et BenjaminG 39. Ce dernier qui en est à sa troisième partie et était apparemment victime d’une déchirure spatiotemporelle constate avec dépit qu’il fait de moins en moins de points, ayant scoré 75 PV la première fois.

Table 3, dite « Garde à vue (Claude Miller, 1981) » : Quatre monte-en-l’air dont un mineur (elle est belle la jeunesse !) nommés Ms Red (Xel), Mr. Yellow (Thomas), Mr. White (Marc) et Mr. Orange (Evan) entreprennent un fric-frac avec Burgle Bros. Nous ne connaisssons leur destination finale (la Barbade ou la Santé ?) mais cela n’avait pas l’air gagné. Une personnage ayant beaucoup fréquenté la pipi-room, il y avait de la gastro (ou des rondes insistantes de gardiens) dans l’air. Il faut aussi dire qu’avec des trophées douteux tel un seau d’actinides mineurs entre les mains des lascars, l’air était un peu malsain.

Séance de VENDREDI 13/01/2023 à Servel

En ce vendredi 13, on compta au moins de 21 participants à la soirée galette des rois de Parties Civiles, dont pas moins de trois nouveaux membres ! Dans la Bible, Jésus fut crucifié un vendredi. La veille au soir, pour son dernier repas, la Cène, Jésus convia ses douze apôtres, ce qui fait treize. Judas est désigné comme le treizième, le traître. Un tel sort funeste ne fut pas promis à notre Président qui, en préambule à cette cène païenne, prononça le discours à la fois le plus bref et le plus inattendu de notre riche histoire. Puis, on joua, mais on n’en avait pas fini avec les libations, le cidre et le rhum arrangé vanille échauffèrent les esprits jusque tard dans la nuit.

Table 1, dite « Tradition brisée » : ambiance rhum-vanille à cette table où prend place Marie-Anne, son instigatrice. Thomas ressort le Brass historique et les lumières clignotent dans les yeux de Xel et François, en souvenir de temps anciens et de fonds de culotte usés à bâtir rails, canaux et autres manufactures. Le score canon de 467  couronne une prestation collective de haut vol. Marie-Anne (104) réussit 2 chantiers navals, ce que personne d’autre ne tenta, François (110) eut une feuille de score équilibrée à laquelle il ne manqua qu’un soupçon d’audace, Thomas (126)  se distingua par de puissantes manufactures, mais se fit souffler la victoire par Xel (127), qui, en soufflant la victoire aux jaunes, brisa là une tradition au moins décennale.

Table 2, dite « Terre promise » : à la table de Galileo, Matthieu s’impose sans faiblir avec 62, laissant Benjamin (48), Evan (42) et Nicolas (41) dans son sillage, dans une partie deux fois plus rapide que la semaine précédente.

Table 3, dite « Des souris et des hommes » : Première sortie pour Aftermath, promis à un avenir radieux en mode campagne. La soirée prend un air murin pour Fabrice qui se retrouve avec Lise, Dom et Marc pour découvrir ce cousin de Mice & Mystics. Un jeu d’aventure coopératif et narratif, donc, où chacun incarne un rongeur et, en groupe, part mener des missions dans un monde ravagé et débarrassé des humains. Mais pas des nuisibles, puisque toutes sortes d’autres animaux se chargent de compliquer la vie des petits aventuriers à fourrure. Pour cette mission de découverte, il s’agissait de partir à l’assaut de la carcasse d’un distributeur de friandises et d’en ramener au camp de base un sachet d’oignons grillés. A son tour on peut faire quelques actions en dépensant une main de 5 cartes dont la force va de 1 à 3. La possibilité de passer des cartes à un autre joueur incite à une vraie planification commune en tirant parti de la position et des aptitudes/équipements de chacun. Cette première mission a été couronnée de succès tout en laissant une sensation de presque trop facile, en particulier parce que la seule mauvaise rencontre a été avec une nuée de cafards dont Lise et Fabrice sont venus à bout. A mieux explorer aussi une prochaine fois, l’horloge dont l’écoulement inexorable accroît les risques de mauvaise rencontre. Peut-être lors d’un prochain épisode de la campagne, mode de jeu privilégié pour Aftermath.

Table 4, dite « Sainte Russie » : à Twilight struggle, les Russes (Franck) se jouent des américains (Mickaël).

Table 5, dite « Pour les siècles des siècles » : cette table de Massive Darkness accueillait Samuzl, OlivierB, Théophile, pour sa première apparition sur nos tables, mais remplacé à la mi-temps par Jérôme suite à un autre engagement, et bien sûr François-René. Que croyez-vous qu’il arrivât ? Ce que vous voulez, car l’issue de cette partie restera dans les limbes pour les siècles des siècles.

Table 6, dite « Charité mal ordonnée » : dans cette aventure collective qu’est Marvel zombies, Neox a joué une carte personnelle, puis, ouvrant son cœur, s’est ouvert aux autres, ce qui a paradoxalement conduit ses équipiers (OlivierL, Gilles, Aurore, Baptiste-aux-mains-pleines, Steven) à une défaite inexorable.

Table 7, dite « Parfum d’antan » : c’est la soirée « oldies but goodies », et voici Dominion qui fait son retour sur nos tables ! Tristan s’adjuge deux parties au nez et à la barbe de Baptiste, Jérôme et notre nouvel adepte, Jakez.

Table 8 , dite « Même joueur meurt encore » : les protagonistes de la table 1 accueillent Mickaël pour un digestif Scout, où, dans les effluves rhum-vanille, Thomas (27) subit une fois de plus une domination féminine, Marie-Anne (28) figurant l’ange exterminatrice. François (25), Xel (22) et Mickaël (11) n’ont rien pu y faire.

Séance de VENDREDI 06/01/2023 à Servel

US Capitol invaded | Cartoon MovementLe 6 janvier 2021, des milliers de partisans se réunissent à l’invitation du président sortant Donald Trump, qui les incite à se lancer à l’assaut du Capitole dans une tentative de bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle américaine de 2020 et la victoire de Joe Biden, alors que le congrès des États-Unis y est réuni pour effectuer cette étape finale du processus électoral.

2 ans plus tard, Parties Civiles prenait d’assaut la maison de quartier de Servel, mais les intentions des envahisseurs furent généralement pacifiques, nonobstant certaines humeurs restées belliqueuses…

Table 1, dite « Tout reconstruire » : Londres a été dévasté par e grand incendie, et tout est à reconstruire. C’est l’objet de London, un Wallace trop méconnu et pourtant très bon, avec son mécanisme original de reconstruction de la ville, qui ne doit exclure personne et surtout pas les pauvres. Deux stratégies s’y affrontèrent : Xel, en mode fourmi, utilisa seulement 4 piles, ne fit aucun emprunt, et n’eut qu’un seul pauvre à déplorer en fin de partie. La victoire lui revient à bon droit, 77 à 74 devant Thomas, qui adopta la stratégie cigale : deux emprunts et surtout 6 piles sur son étal qui multiplièrent ses pauvres, pour une pénalité de 9 PV à la fin, qui fut fatale. Quant à François, il bâtit 5 piles dont il ne fit rien d’utile, fit 2 emprunts sans but précis et qu’il remboursa par miracle : ses 57 points sont bien suffisants pour ponctuer cette stratégie brouillonne, mais en belle harmonie avec le célèbre brouillard qui enveloppe la Tamise.

Table 2, dite « Terre à défendre » : à la table de Galileo, Lucie l’emporte d’un petit point, devançant un aréopage de boomers (Jérôme et des deux Olivier), ce qui démontre une fois encore que, quand il s’agit de préserver la planète, les jeunes ont beaucoup à nous apprendre.

Table 3, dite « Capitulation en ordre » : Première sortie de Quartermaster 1914, dérivé du jeu équivalent sur la seconde guerre mondiale qui a déjà été vu une dizaine de fois à PC. Pour rejouer le conflit on a F-R (Autriche-Hongrie+Ottomans), Frank (Allemagne), JiBee (France+Italie), Dom (Royaume Uni+USA) et Christophe (Russie). Le jeu garde les principes de son cousin avec ses decks de cartes dont la taille et la composition reflètent les forces et les caractéristiques des parties au conflit. Il enrichit l’ancien mécanisme des cartes « Riposte » en permettant à chaque tour, en plus de son action principale, de jouer une carte face cachée devant soi : elle pourra être utilisée soit pour faire perdre 1 ou 2 cartes à un adversaire (en action bonus), soit au cours d’un combat pour défendre ses troupes et éviter leur élimination (sauf si l’attaquant contre-attaque lui même). On peut même la reprendre en main ce qui permet de bluffer et de changer de tactique en cours de partie.

La guerre a commencé par une expansion allemande à l’ouest : après une prise rapide de Paris, les français ont été réduits à l’impuissance mais les italiens ont résisté dans les Alpes sans être victimes de la flotte austro-hongroise déployée en Adriatique. Les russes et les autrichiens ont rapidement occupé toute l’Europe de l’est en s’affrontant sporadiquement. Les anglais, après avoir déployé deux flottes, ont mené des guerres économiques douloureuses contre l’Allemagne, la forçant à défausser une douzaine de cartes. Après voir réussi à défendre avec succès la Belgique, les allemands ont fini par abandonner ce front faute de cartes « construire une armée ». C’était le début de la fin, les territoires ont commencé à changer de camp sous la poussées de français revigorés puis l’écart aux points à se creuser une fois que toutes les cartes allemandes ont été épuisées. Une capitulation russe valant 5 PV a précipité la fin de la partie : avec une avance de 14 PV, les puissances alliées l’ont emporté au 15e tour.

Table 4, dite « Assauts et édifices » : première sortie sur nos tables pour Tiletum, nouveau jeu de la paire d’auteurs Luciani (Barrage, Grand Austria Hotel) / Tascini (Teotihuacan, Marco Polo), déjà vue en duo, entre autres sur le mystique Tzolk’in. Un jeu où la finalité est de combiner construction de maisons, cathédrales, blasons et colonnes, et où la patte des auteurs saute aux yeux. La mécanique de base est un draft de dés placés le long d’une roue : quand on prend un dé, sa position indique l’action qu’on va faire, sa couleur indique la ressource qu’on va recevoir, son chiffre indique combien de ressources on va recevoir de ce type, et la différence entre son chiffre et 7 indique la force de l’action ! Donc beaucoup d’éléments à surveiller, d’autant que les couleurs des dés et des ressources correspondantes sont légèrement différentes et proches à la fois des autres ressources ! Mickaël s’adjuge cette partie inaugurale devant Fred, Benjamin et le jeune Paul.

Table 5, dite « Mystique » : la table 1 enchaîne sur un petit Vodoo prince que François croit remporter à la dernière manche, comptant sur la coopération avisée de Thomas, mais celle-ci ne vint point car il termine dernier, et c’est Xel qui l’emporte 25 à 23, Thomas (17) finissant envouté par ce duel au sommet.

Table 6, dite « Un mariage et des enterrements » : rien de mieux pour conclure la soirée et commencer l’année nouvelle qu’un nocturne Codenames. Prirent place autour de la table les Rouges (Xel, Dom, Thomas, Jibee, Xof, Fred) et les Bleus (François, Paul, Franck, François-René, Benjamin).

  • Bleus 1-0 : une histoire d’eau se termine en naufrage, Jibee apprenant à ses dépends que l’indice Flotte peut faire penser à Eau plus qu’à Baleine
  • Bleus 2-0 : après une polémique sur un indice douteux Paris-Roubaix (Route, Pavé, Ville, Plateau), suite à un conciliabule en forme de quiproquo sur sa validité entre maîtres-espions, les Rouges se fourvoient sur le dernier mot, Grammes restant incompris pour Colle et Balance, tout autant que le précédent Mandale (Colle, Balance), qui eut l’audace de prendre les noms pour des verbes, et se termina par le choix du Pain, un indice que recherchaient déjà au coup d’avant le camp adverse avec Pizza.
  • Bleus 2-1 : encore un choix malheureux d’indice : après un début sur les chapeaux de roue avec l’indice Porno – qui ne visait pas Cœur, malgré la remarque candide d’un des protagonistes  (« Vu ce qu’ils  font, ils doivent être très amoureux »), les Bleus perdent avec Panache en se prenant pour Ravaillac : sur Henri IV, ils avaient bien identifié le Pot de la poule, mais aussi et surtout l’assassin Palais !
  • La partie se conclut sur un 2-2, l’assassin étant encore une fois choisi (Guide pour Tribu au lieu de Suisse) !

Séance de VENDREDI 16/12/2022 à Servel

Il n’est pas rare que la terre tremble le 16 décembre, par exemple en 1575 au Chili, en 1811 au Missouri (USA) et en 1920 au Gansu (Chine). A cette même date en 2022, la terre du Trégor était gelée mais immobile. Faute d’événements tectoniques à l’extérieur, on se réfugia à l’intérieur (où il régnait 19°C, pas plus M’sieur le maire).

Table 1, dite « Champ de ruines » : Retour hivernal de Sherlock Holmes Detective Conseil avec l’enquête « La vallée de la rivière pourpre » de la boîte Les francs-tireurs de Baker Street. On retrouve la fine équipe qui fit les grandes heures des années 2016 et 2019 avec F-R, François, Thomas, VHN, Frank et Fred. Après avoir commencé par analyser un journal qui n’était pas le bon, on peut dire que globalement les pièces du puzzle furent identifiées mais qu’ils ne parvinrent pas à les assembler en une image cohérente. En particulier un contresens sur le rôle d’un des protagonistes les maintint loin de la vérité. Le score final de 45-30=15 reflète bien à la fois nos visites superflues et notre incapacité à répondre à la plupart des questions.

Table 2, dite « Mécanique du solide » : Nous ne savons rien sur le jeu Galileo descendu par la cheminée la semaine dernière. A peine qui y a joué : Mickaël, BenjaminG, Matthieu, OlivierB? Encore moins ce qui s’y est passé et qui a gagné. En revanche nous avons quelques souvenirs des contributions de Galilée à l’astronomie, l’instrumentation scientifique (la lunette) et la cinématique.

Table 3, dite « Désastres » : Il fallait trouver un jeu à cinq et comme certains mardis récents le choix de Xel, Marie-Anne, Baptiste2, Tristan, Xof s’est porté sur . Un jeu où il faut faire attention aux tuiles « désastres » qui garnissent parfois les lots mis aux enchères. Bizarrement, la salle n’a pas résonné du cri habituel invoquant le dieu solaire. Néanmoins Xel (46 PV) a pris le meilleur sur Tristan (44), Xof (30), Baptiste (21) et M-A (18) Ensuite c’est au tour de Pandémie Contagion d’atterir sur la table et l’ordre change : Baptiste 50, Xof 43, M-A 39, Xel 35 et Tristan 31.

En fin de soirée, les restants des tables 1 et 3 ont découvert Scout, un petit jeu de cartes japonais et malin. Mais une fois encore, des informations essentielles nous manquent pour en faire un compte-rendu circonstancié.