Séance de VENDREDI 18/03/2022 à Servel

Les Beaux Jours de la Commune', 1871. Cartoon from a series on the subject of the Paris Commune of..., Stock Photo, Picture And Rights Managed Image. Pic. HEZ-1153984 | agefotostockLe 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s’enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C’est l’amorce de la « Commune ». Maîtres malgré eux de la capitale, les révolutionnaires et militants socialistes et ouvriers vont offrir à la bourgeoisie républicaine l’occasion de se débarrasser une fois pour toutes de la « question sociale ». Il en coûtera 20 000 victimes.

151 ans plus tard, à Lannion, une soirée ludique réunissait les peuples de toutes origines.

Table 1, dite « Le charme discret de la bourgeoisie » : Le retour de Thomas augmente les probabilités de jouer à Brass : Birmingham : Xel et François ne laissent pas passer l’occasion d’une soirée bourgeoise, rejoints par Nicolas III, qui découvre cet opus de Martin Wallace, avec les fameuses bières, « qui volent quand on les possèdent, qui prennent la route si on les prend aux autres ». François fait la course en tête, avec beaucoup de coups opportunistes sur les mines et les aciéries, qui augmentent son pécule au point qu’il n’emprunte pour la première fois qu’au dernier tour de l’ère des canaux. Mais, tapi dans l’ombre, Thomas enchaîne les développements, et les emprunts. Perte de temps ? Que nenni, cette stratégie lui vaudra de construire uniquement des bâtiments de niveau II, et donc d’en doubler les points, avantage qui se révèlera décisif. Xel oublie sa martingale habituelle sur les canaux, mais se rattrape en construisant une ribambelle de rails juteux, mettant à profit la maîtrise du timing que lui octroie une stratégie peu dépensière. C’est là que François cèdera son avance, arrivant souvent avec un temps de retard. Nicolas III apprendra à ses dépends qu’il est dangereux d’offrir une ressource en deuxième action, se faisant voler une bière qui le handicapera sur ses ventes. Au final d’une partie haletante, c’est donc bien Thomas qui s’impose (164, beau score à quatre), suivi de Xel (155), François (146), alors que Nicolas II (111) ferme la marche avec un score plus qu’honorable pour une première.

Table 2, dite « Rouge et blanche »  : Nouvelle partie d’Iki avec l’inévitable Mickaël qui s’entoure de Dom et PaulJr. Les deux ont juste une partie derrière eux, mais cette fois on va tirer les leçons de l’initiation. Ne pas oublier de récupérer des artisans de couleurs variées et faire attention aux bonus de fin de partie des bâtiments, on n’a pas oublié le joli coup de Christophe il y a deux semaines. Et justement Paul a noté le bâtiment qui donne des points en fonction des sandales accumulées. Mickaël semble garder ses options ouvertes en mettant 2 Bois de côté au cas où tandis que Dom prend soin de ne pas se laisser surprendre par le feu et le riz. Il s’oriente vers les poissons, mais n’en collecte que 3 sur les 4 possibles, voilà 5 PV qui feront cruellement défaut. Mickaël combotte savamment avec les blagues à tabac tandis que les incendies ne font que des dégâts limités. En fin de partie, aucun artisan producteur de bois n’entre en jeu, ruinant les possibilités d’achat de bâtiments. Mickaël et Paul trouvent un moyen de convertir en points de victoire leur stock de sandales et de bois. Malgré l’absence de bâtiments, les scores se tiennent bien : 114 PV pour Mickaël, 112 pour Dom et 59 pour Paul qui admet avoir trop négligé le recrutement de personnages.

Les mêmes rejoints par Yannick se lancent dans un Flamme Rouge sur le parcours de la Classicissima. Une étape technique avec une grosse montée initiale puis de petites côtes qui empêchent les sprinters de placer leurs accélérations et réduisent les possibilités d’aspiration. Après une cassure initiale, le peloton se reforme puis lâche les deux coureurs bleus de Yannick. Le rouleur vert de Dom fait la course en tête en, accumulant les cartes Fatigue. Il est rejoint par le rouleur noir de Mickaël dans la seconde moitié. Mais c’est le sprinter rouge de Paul qui, après la dernière difficulté, jaillit en enchaînant deux cartes 9 et remporte une victoire imparable. Le rouleur noir finit second, le rouleur rouge complétant le podium.

Table 3, dite « Ils rêvaient d’un autre monde » : à Terraforming Mars, Olivier L s’impose aux dépends d’Olivier B, et de Samuel, défait, mais qui a trouvé la soirée fort sympathique. Dans le jeu, il n’y a pas que le point d’arrivée, l’expérience vaut aussi par le voyage.

Table 4, dite « Un communard sinon rien » : comme de juste, la campagne de Seigneur des anneaux se poursuit entre Steven, F.-R., Neox et Baptiste, qui se retrouvent comme au bistrot.

Table 5, dite « Huit pieds sous terre » : Petite partie de entre amis pour Vincent (27), Shiqi (28), Cédric (37), et Xof (53), qui a été monumental, dans tous les sens du terme.

Table 6, dite « La mort vous va si bien » : Une partie de Codenames termine cette soirée, qui vit, dit-on, de nombreux assassins sortir du chapeau à la faveur d’indices hasardeux, comme  » Guerre » quand l’assassin est Mars ! On termine sur une pirouette de François qui associe Égypte et Avocat  sur un Israël 2 (Avocat ayant été aussi employé en début de partie mais dans un autre sens, à propos d’un premier ministre en délicatesse avec la justice.

Séance de VENDREDI 11/03/2022 à Servel

1991 Drawing - Gorbachev, 1991 by Edmund ValtmanLe 11 mars 1985, cinq heures seulement après l’annonce de la mort de Constantin Tchernenko (73 ans), Mikhaïl Gorbatchev (54 ans) lui succède à la tête de l’Union soviétique. L’arrivée de ce réformateur jeune au Secrétariat général, après une succession de vieillards valétudinaires (Brejnev, Andropov, Tchernenko), cause la surprise. Elle s’accompagne d’une vaste tentative de modernisation de l’économie et des institutions. Les mots « perestroika » (restructuration) et « glasnost » (transparence) résonnent dans le monde entier. L’opinion publique occidentale, séduite, est prise de « gorbymania ».

Mais il est tard pour une réforme en douceur du communisme. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl (26 avril 1986), le défi d’un Cessna sur la Place Rouge et l’embourbement de l’Armée rouge en Afghanistan révèlent les failles du régime. Quand surviennent les premières révoltes, Gorbatchev s’abstient, sauf exception (Vilnius), de faire tirer la troupe. Tout s’accélère en 1989. Début mai, les dirigeants hongrois annoncent leur intention d’ouvrir leur frontière avec l’Autriche. Des milliers d’Allemands de l’Est se précipitent pour profiter de l’aubaine et passer à l’Ouest. Le 9 novembre, des premiers coups de pioche sont donnés au Mur qui coupe Berlin en deux. Les gardes demeurent l’arme au pied. La liesse est générale en Europe. Des deux côtés de l’ex-rideau de fer hérité de la guerre froide, on se prend à rêver d’une Maison commune européenne, de l’Atlantique à l’Oural.

Confronté aux rébellions des vassaux de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev assure les dirigeants occidentaux qu’il n’utilisera pas la force pour les réprimer. En contrepartie, ils lui promettent de ne jamais étendre l’alliance de l’OTAN vers l’Europe centrale, ce qui pourrait être perçu comme une provocation en URSS. À vrai dire, ils ne feront aucun cas de cette promesse, jusqu’à proposer à la lointaine Géorgie d’entrer dans l’alliance militaire en 2008. Gorbatchev éprouve une ultime désillusion quand, déstabilisé par la crise économique, il se rend auprès des dirigeants occidentaux réunis à Londres en juillet 1991 et sollicite le soutien financier qui pourrait encore lui sauver la mise. Mais le G7, trop heureux d’abaisser définitivement l’URSS, lui oppose une fin de non-recevoir. Le 19 août, pendant que Gorbatchev prend du repos en Crimée, un quarteron de hiérarques commet un coup d’État au Kremlin. Il échoue au bout de trois jours grâce à l’audace d’un nouveau-venu, Boris Eltsine (60 ans), président du Parlement de Russie. C’est la fin d’une histoire, qui débouchera, 8 ans plus tard, sur l’avènement de Vladimir Poutine, un homme du FSB aux liaisons dangereuses, comme la suite le montrera.

37 ans plus tard, à Lannion, de l’Égypte à l’espace, utopies et dystopies avaient la part belle.

Table 1, dite « Négociations vaines » : Olivier L apporte un Super Fantasy Bowl avec 4 des figurines peintes de sa main, une vraie prouesse pour cet artiste dans l’âme, d’autant qu’il a pris soin d’en laisser 2 vierges de tout ornement, le contraste n’en est que plus saisissant. Nous sommes dans un jeu d’arène, pas de négociations ici : on se déplace, on tir, et on inflige des dégats. Simple, basique ? Pas tant que ça, car il existe aussi des cartes-objectif, qui permettent aussi de gagner de précieux points, et qui changent sensiblement la stratégie. Olivier L fait équipe avec Mickaël, et joue en premier. En face, François enchaîne, équipier avec Olivier B, qui ne tarde pas à protester contre cet ordonnancement qui le met, selon lui, en position défensive. En vrai, il ne s’interdit pas de riposter, et la partie d’équilibre, jusqu’à 6-6 dans les derniers instants (victoire à 7). C’est le duo Olivier – Mickaël qui finit par l’emporter, d’un cheveu, leurs adversaires ayant manqué d’avoir la bonne carte au bon moment.

Table 2, dite « Triomphe de la justice »  : Fred déballe d’un air gourmand sa boîte d’Everdell en s’entourant d’Adélie, NicolasH et Dom, seul ce dernier ayant disputé une partie (contre un Paul passé maître des combos et du tempo de ce jeu). Après un faux départ dû à une erreur de règles, c’est parti pour 4 saisons de conversion de ressources en constructions & créatures de la forêt. Fred et Nicolas suivent une stratégie proche, commençant par des bâtiments de production puis bifurquant vers des bâtiments de prestige riches en points. Dom vise les événements et en collecte 4 sur toute la partie, et voit une épouse inespérée lui tomber du ciel au tout dernier instant. On retiendra que Fred a utilisé magistralement la combo Palais de Justice/Juge pour construire toujours plus. Il a aussi habilement utilisé le Fou que Dom lui a mis entre les pattes (probablement trop tôt, -2 PV et le blocage d’un des 15 emplacements de son tableau de cartes) pour grappiller encore des points. Avec 52 PV, il finit à égalité de points avec NicolasH, mais l’emporte car il a 1 événement de plus. Dom est juste derrière avec 50 PV, Adélie fermant la table de score.

Table 3, dite « Reconstruction » : à Terraforming Mars, Yannick, Nicolas II, Adriane et Gilles ont creusé jusqu’au bout de la nuit.

Table 4, dite « Comité central » : avec la régularité de la réunion d’un comité central, la campagne de Seigneur des anneaux se poursuit entre Steven, F.-R., Neox et Baptiste. Le résultat de ce soir fut globalement positif.

Table 5, dite « Souterraine  » : Petite partie de entre amis pour Samuel, Thomas et Xel, qui l’emporte. On enchaîne ensuite sur Die Crew II.

Table 6, dite « Liaisons dangereuses » : Une partie de Codenames termine cette soirée : le rituel est de retour. Reste à se bien comprendre, ce qui n’est pas toujours facile avec les nouveaux venus. Un joli Cône 3 (Pic, Glace, Iris) a été entrevu, mais l’iris a été délaissé, à raison car il n’était pas du trio. Un Scie 3 a produit son effet (Coupure, Arbre, Fer), mais le Ski 2 (Pied, Neige) est resté incompris devant le tentant Club, tout comme le Laurent Cantet 2 final lancé par François (Film, Pion). Au final les bleus gagnent 2-1, et Dom 3-0, ayant été transféré en fin de match.

Séance de VENDREDI 18/02/2022 à Servel

Après la mort prématurée du roi François II en décembre 1560, Catherine de Médicis, régente du Royaume, mène une politique de tolérance envers le culte réformé. Lieutenant général du royaume, le duc François de Guise, dit le Balafré, avait repris Calais aux Anglais cinq ans plus tôt, ce qui l’a rendu immensément populaire auprès des catholiques français. Mais, opposés à cette politique, lui et son parti, qui étaient jusque là les véritables maîtres du royaume, sont écartés de la cour et du pouvoir. Le 1er mars 1562, sur les terres du duc en Champagne, des affrontements ont lieu entre ses troupes et des protestants qui célébraient leur culte (interdit) dans une grange. Plus de 30 protestants sont tués et 100 sont blessés. Cette affaire, le massacre de Wassy, provoque une prise d’armes des protestants et déclenche la première des guerres de Religion. Commandant l’armée du roi, le duc est vainqueur des huguenots à Rouen, à Dreux, puis tente de reprendre Orléans. Pendant le siège d’Orléans, un gentilhomme protestant, lui tire un coup de pistolet le 18 février 1563. Grièvement blessé, le duc de Guise meurt quelques jours plus tard.

Capturé, le tueur déclare sous la torture avoir agi sur ordre des chefs protestants. Il est écartelé un mois plus tard, le 18 mars 1563, en place de Grève, à Paris. Cet attentat est le premier d’une longue série, jusqu’à la mort d’Henri IV. Il illustre la faveur dont jouit à cette époque le « tyrannicide », présenté comme légitime par des penseurs catholiques espagnols.

Aucun tyrannicide en vue cette soirée de Parties Civiles : qui songerait à en vouloir à notre président débonnaire ?

Table 1, dite « Arcanes et pouvoirs » : Partie de Res Arcana pour Adélie, Samuel, Vincent et Dom. Les 3 premiers ont déjà joué (mais semble-t-il pas avec les mêmes règles…) et Dom découvre. A partir d’une main de 8 cartes, l’idée est de les mettre en jeu progressivement en construisant une machine à produire des ressources pour acheter des cartes spéciales qui rapportent des pouvoirs et des points, le premier à 10 PV l’emporte. Adélie y réussit le mieux, ce sera la seule à mettre en jeu l’ensemble de ses 8 cartes. Samuel a la chance de commencer avec des petites cartes en main, rapides à construire et démarre aussi plutôt bien. Le hasard a garni le deck de Dom de 3 Dragons sur 4, des cartes chères qui peuvent attaquer les autres joueurs en détruisant leurs ressources. Il les introduit peu à peu, mettant de sérieux bâtons dans les roues de Samuel et surtout de Vincent qui voit ses maigres ressources s’envoler avant qu’il ait le temps de les utiliser. Une fois qu’Adélie a mis en jeu une carte qui rapport 2 PV par tour, la partie est pliée. Elle l’emporte avec 11 PV devant Dom avec 7. L’impression globale a été mitigée. Le nombre limité de cartes, leur coût de construction très variable et les synergies plus ou moins efficaces qu’elles permettent laissent assez peu de latitude aux joueurs dans leurs choix de début de partie, et ensuite ils peuvent difficilement pivoter.

La table réduite à Adélie et Dom dispute ensuite une partie de Jaipur, bon jeu à 2 rarement vu aux soirées. Il se joue en deux manches gagnantes et la partie a été équilibrée : Adélie remporte les manches 1 (75-71) et 3 (71-54) tandis que Dom s’adjuge la n°2 (65-82).

Table 2, dite « Relique barbare » : on célèbre le retour de Tristan à nos table par une partie Schwarzer Freitag  – ce qui ne veut pas dire que sa venue soit synonyme de vendredi noir, au contraire ! A ce jeu de marché, il s’agit d’acheter et de vendre au bon moment les ressources sur le marché, sans oublier de convertir son gain en lingots d’argent et d’or, car ce sont eux qui détermine le vainqueur. Mais comme leur prix va croissant au long du jeu (de 20 à 100), il faut les acquérir au bon moment en préservant des subsides pour le marché, ou en ayant recours à des subventions publiques, qui permettent d’accroître son pouvoir d’intervention. C’est François qui maîtrise le mieux l’ensemble de ces contraintes, avec une stratégie équilibrée et un sens du market timing que n’aurait pas renié Warren Buffet. Et comme disait ce dernier, c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nageaient sans maillot… Avec 14 lingots, il devance nettement Xel, 11, et Tristan, 9.

Un Die Crew 2 rassemble ensuite les participants, rejoints par François-René, pour une partie qui enchaîna les victoires spectaculaires.

Table 3, dite « Pichenettes et intrigues » : à cette table de party games, on vit Frank, Nicolas II et Louane s’exercer à Pinch out puis à Cartaventura. Selon de bonnes sources, ils ont tous gagné, sous vos applaudissements.

Table 4, dite « Moines et soldats » : il n’y a pas que l’ex Facebook pour rêver Méta : à Roll Player le jeu consiste à créer un personnage de jeu de rôle ! A l’exercice, Xof se révèle le meilleur en réalisant un personnage de Moine dragon (libre traduction). Avec 34, il devance Jack, Paul, et Olivier B.

Tables 5 et 6, dites « Au long cours » : Neox, Baptiste, Steven et François-René continuent leur campagne au long cours : Le seigneur des anneaux – il en va de même pour Olivier L et Mickaël à Infinity Code One

Séance de VENDREDI 04/02/2022 à Servel

Le 4 février 2004, sur le campus de Harvard (Massachusetts), les étudiants découvrent un système internet baptisé The Facebook (« Le Trombinoscope ») qui a vocation à permettre les échanges virtuels entre ses abonnés. 1200 étudiants s’inscrivent dans la journée sur le site.

Mark Zuckerberg designs, themes, templates and downloadable graphic elements on DribbbleCette initiative est le prolongement d’un projet de l’étudiant Mark Zuckerberg apparu en octobre 2003 sous le nom de Facemash : deux photos aléatoires d’étudiant(e)s étaient présentées aux internautes et ceux-ci étaient invités à les juger « hot » ou « not » ! Il s’ensuit un scandale et le site est fermé au bout de quelques jours. Mark Zuckerberg se rapproche alors d’un autre étudiant, Aaron Greenspan, à l’origine d’un outil virtuel baptisé The Face Book et déjà utilisé par 7 000 étudiants, puis lance son propre site et dépose en janvier 2004 le nom de domaine « thefacebook.com ».

18 ans ont passé depuis ces débuts qui nous semblent si lointains aujourd’hui. Par une heureuse coïncidence, le trombinoscope de Parties Civiles s’enrichissait ce soir de plusieurs nouvelles têtes. Nos nouveaux amis ont l’air gentils, et, ce qui ne gâte rien, très joueurs.

Table 1, dite « Vous avez un message » : retrouvailles à Pax viking, pour Dom et François, rejoints par Samuel et Fred. Nous passons du mode novice au mode standard, ce qui veut dire notamment qu’il y a quatre façons différentes de gagner la partie, qui sont autant d’occasions de surveiller ses voisins. La configuration du début est particulière: tout le monde se retrouve dans le quart Nord-Ouest, sauf Samuel qui a son port d’attache plein Est. Les trois premiers se tirent dans les pattes, Fred n’hésitant pas dès son premier mouvement à venir envahir le poste de départ de François, ce qui lui en cuira. A la façon d’un retraité allemand, Dom tente de se faire une place au soleil du Sud, et multiplie les voyages. Il s’y enrichit, dégrade son bilan carbone, mais surtout, s’éloigne du théâtre des opérations: l’Est, bien sûr. Au bout de quelques tours, avec une stratégie à faire pâlir les tsars de toutes le Russies, Samuel a mis sous sa coupe les pays frères. Hé, les gars vous avez un message : Samuel est en train de gagner cette partie, faites quelque chose, se disent tous ses voisins. Chacun tente alors une initiative solitaire : François, parti vers l’Orient compliqué avec des idées trop simples, s’établit en Sarkozye, et s’en trouve dépossédé le tour d’après, offrant un gain facile : n’est pas de Gaulle qui veut. Dom fait mine d’aider, convertissant un jeton ennemi dans sa couleur, mais il revient à son propriétaire en un battement d’ailes : il s’était surtout aidé lui-même. Fred a essayé lui aussi un truc, on ne sait plus bien quoi, mais c’était de toutes façons too little, too late. On vit batailles plus âprement disputées que celle-ci.

Table 2, dite « Pendaison de crémaillère » : beaucoup de nouveaux amis à la table d’Iki : trois pour être précis, qui se voient invités par Mickaël à parcourir les marchés japonais à la recherche de denrées pour leur crémaillère. Ils tinrent ma foi fort bien leur rang (Elsa: 97, Adélie: 102, Killian: 78), face à l’indétrônable et honorable maître, qui culmina à 108, à dix petites longueurs du record.

Table 3, dite « Petit rêve entre amis » : à Etherfields, Olivier B., Jack, Fabrice et Gilles continuent leur campagne, et, ce soir, ils ont résolu leur rêve.

Table 4, dite « La collectionneuse » : en recherche d’une table, Nicolas II, Xel et XoF s’accordent sur Mariposas. On y collectionne et balade des papillons, qui vont aller vers le nord au printemps, se déployer en été, et revenir vers le sud en automne. Combien seront-ils vos amis à la fin du voyage ? Ce soir, c’est Xel qui fit la plus jolie collection.

Table 5, dite « Groupe fermé » : à la table du Seigneur des anneaux on retrouve sans surprise le groupe fermé formé par Neox, Baptiste, Steven et François-René. Un scénario où il s’agissait de fuir Balrog a été gagné facilement.

Table 6, dite « Algorithme déjoué » : les tables 4 et 5 fusionnent dans un Room 25, où les innocents prisonniers ont déjoué l’algorithme malfaisant des gardiens. Les lanceurs d’alerte ont veillé. Puis les mêmes, ou presque, enchaînent sur un 6 qui prend dont François-René sort victorieux.

Table 7 , dite « Réseau social » :  avant Facebook, l’homme était déjà un animal social: un livre intitulé Comment se faire des amis ? fit la fortune de son auteur. Pour finir cette soirée, c’est enfin le retour de Codenames, un jeu où il faut bien connaître le réseau social de son côté de table pour réussir. La feuille de match révéla des compositions d’équipes inédites :
Les Bleus : Gilles, Dom, Mickaël, Nicolas II
Les Rouges: François-René, François, Adélie, Killian, Xel

Bleus 1-0 : sur une grille infernale, l’assassin est choisi d’entrée par les partenaires de François, qui se ruent sur Formule pour l’indice Voiture, négligeant Coffre ou Piston. Le maître espion avait pris soin pourtant de ne pas dire Automobile. Mais il faut bien que jeunesse se passe.

Bleus 2-0 : victoire sur fil des Bleus après une hésitation fatale des Rouges sur le double indice Oiseau / Forêt donné par Adélie: c’était Tir et pas Côte, et tant pis pour les préjugés de genre.

Bleus 2-1 : les Rouges profitent à bon compte de la confusion mentale des Bleus, qui tapent Tour pour Tamise (et non Rivière), Corde pour Flèche (au lieu de Signe), et Champignon pour Invasion (oubliant Entrée).

Bleus 3-1 : les Rouges ont eu la balle de match mais n’ont su profiter de l’instant décisif, échouant à regrouper les indices Souris et Avocat.

Séance de VENDREDI 14/01/2022 à Servel

Le 14 janvier 1930, André Maginot fait voter une loi en vue de construire une ligne fortifiée sur les frontières orientales de la France. Très décriée après l’invasion de 1940, cette initiative n’en est pas moins approuvée dans l’instant par la grande majorité de la classe politique et du corps des officiers, y compris le capitaine Charles de Gaulle.

Ce réseau de fortifications à demi-enterrées comporte une cinquantaine de gros ouvrages équipés d’artillerie et quelques centaines de casemates et d’observatoires isolés. Il inaugure une conception purement défensive des stratèges français, à l’opposé de la conception offensive de leurs homologues d’Outre-Rhin. Il témoigne aussi d’une perte de confiance de la classe politique dans l’avenir des relations franco-allemandes.

Les fortifications débutent sur les bords de la Méditerranée, au-dessus de Menton, et s’égrènent jusqu’à la frontière belge et au-delà, y compris le long du Rhin. Mais dans le massif des Ardennes, jugé infranchissable par le haut commandement français, les autorités se contentent de fortifications légères. Les Belges refusent par ailleurs que les Français prolongent la ligne Maginot le long de leur frontière car ils craignent d’être sacrifiés en cas de nouveau conflit entre la France et l’Allemagne. C’est ainsi que le long de la frontière avec la Belgique, elle se réduit à quelques modestes ouvrages fortifiés.

Quand la guerre est déclarée à l’Allemagne de Hitler, moins de dix ans après la construction, les fortifications ont parfaitement joué leur rôle défensif lors de l’offensive allemande de 1940, leur seul vrai défaut étant de n’avoir pas été prolongées jusqu’à la mer. On peut s’interroger sur les résultats de l’offensive allemande si la frontière belge et les Ardennes avaient été plus solidement fortifiées.

La ligne Maginot aura finalement péché moins par ses insuffisances techniques que du fait d’avoir servi servi d’alibi aux pacifistes de tout poil, qui ont successivement abandonné l’Autriche et la Tchécoslovaquie, au prétexte que la France n’avait de toute façon rien à craindre.

92 années plus tard, à Lannion, même si le port du masque autorise les doutes, on estime en général qu’il n’y avait que des amis autour des tables.

Table 1, dite « Union sacrée » : à Infinity Code One, cent quatre-vingts ans dans le futur, l’Humanité s’est répandue à travers les étoiles, mais les querelles internes et une menace extraterrestre venue du vide entre les étoiles pourraient mettre fin à son existence même. Deux grands amis s’affrontent pour la sauver, et Olivier L et Mickaël poussent leur mutuelle admiration à s’adjuger chacun un scénario.

Table 2, dite « Défense imparable » : les protagonistes de cette quête du Seigneur des anneaux (François-René, Baptiste, Neox, Steven) ont gagné. Baptiste a été aperçu fouillant des cadavres de nains perclus au fond de grottes (non, ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie dans cette phrase). Avait-il bu ? Gare aux vins acides et à l’abus de caves !

Table 3, dite « Offensive éclair » : alchimistes, druidesses, nécromanciennes, en immersion dans le monde de Res Arcana, rivalisent pour la possession d’antiques monuments et de lieux de puissance. Une femme qui se croyait puissante, Lucie, prit conscience en un instant de l’œuvre de Beauvoir, en se faisant dépasser par une offensive éclair menée par Olivier B, sous les yeux impuissants de Fred et Vincent.

Gigamic Keyflower


Table 4, dite « Dominus ex cathaedra » : après plus de 30 mois de purgatoire, l’excellent Keyflower fait son retour sur nos tables, apporté par JiBee. La victoire du maître (68) s’est construite sur une manœuvre stratégique au dernières heures de l’hiver, lui permettant de rafler la carte Cathédrale, que François (53) pensait avoir sécurisée par un jeu subtil de billard à trois bandes. Samuel (48) a apprécié en connaisseur ce classique à redécouvrir.

Table 5, dite « Ne vois-tu rien venir ? » : Camille et Xel s’enferment dans un tête-à-tête volubile entre âmes soeurs. L’indémodable Splendor servit de décor à leurs papotages, Xel y rencontrant le succès.

Table 6, dite « Sous la mer comme au ciel » : Xel, François-René et l’inattendu Neox font équipage à Die Crew 2 (version sous-marine), bientôt rejoints par François, dont l’arrivée coïncida avec une splendide série de succès. Même s’ils durent descendre ensuite des cieux pour essuyer quelques échecs, l’exercice fut plus qu’honorable pour un aréopage aussi fraîchement constitué.

Séance de VENDREDI 07/01/2022 à Servel

Saint Bernadette Soubirous - BeKidsMarie-Bernarde Soubirous naquit à Lourdes le 7  janvier 1844, et a affirmé être témoin de dix-huit apparitions mariales à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858. Devenue religieuse, elle sera canonisée en 1933.

Bernadette restait prudente pour désigner l’objet de sa vision, employant surtout, dans sa langue qui était le gascon de Bigorre, les pronoms démonstratifs « cela » ou « celle-ci ». Elle ne dira pas avoir vu la Vierge avant d’affirmer l’avoir entendue dire « Je suis l’Immaculée Conception ». Au cours d’une de ses apparitions, Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l’eau. L’eau de cette source est rapidement réputée miraculeuse et il commence à être question de guérisons. S’en tenant à ce qu’elle avait vu et entendu, Bernadette niera avoir été témoin de guérisons ou y avoir contribué : « On m’a dit qu’il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non », déclare-t-elle en septembre 1858.

Dans un contexte post-révolutionnaire de vives polémiques sur les questions religieuses, les apparitions mariales de Lourdes suscitent un engouement populaire important et croissant. La presse nationale commence à s’y intéresser. Le préfet maintient une interdiction d’accès à la grotte jusqu’en octobre 1858, tandis qu’une commission d’enquête, mise en place par l’évêque de Tarbes, en juillet 1858, se prononce en faveur de ces apparitions en 1862. L’aménagement de la grotte et la construction d’une basilique sur le rocher qui la surplombe commencent alors.

En l’espace de quelques mois, Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, est devenue une célébrité internationale, tandis que la vie dans cette bourgade des Pyrénées commence à être transformée par l’affluence de pèlerins, de curieux et de journalistes. Entre 1858 et 1866, Bernadette continue de vivre à Lourdes, où sa situation devient, cependant, de moins en moins tenable. Sans cesse sollicitée, tout en refusant de percevoir quoi que ce soit en rapport aux apparitions ou à sa célébrité, elle se pose la question d’une vie religieuse.

En 1864, suivant la recommandation de l’évêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les sœurs de la Charité. Deux ans plus tard, alors que la construction de la basilique est en cours, Bernadette a 22 ans et quitte Lourdes pour entrer au couvent, à Nevers. Elle y mènera treize années d’une vie de « religieuse ordinaire », ponctuées de visites de nombreux évêques. Souvent malade et de santé fragile, elle s’occupe de l’infirmerie, quand elle n’y est pas soignée, et meurt d’une pneumonie à l’âge de 35 ans.

178 années plus tard, à Lannion, il y eut plus d’eau que de miracles.

Table 1, dite « Grand autel » : à Grand Austria Hotel on avait disposé sur l’autel du café, du vin, des tartes aux pommes et des strudel. Sous le décor apaisant de l’illustrateur Franz Klemens, une cène haletante vit la victoire de Dom, premier sur les objectifs de construction qui assurent sa suprématie (125). Samuel, 110, François, 106, étaient tout près, et Xel un peu plus loin (71).

Table 2, dite « Voies impénétrables » : les protagonistes de cette quête du Seigneur des anneaux (François-René, Baptiste, Neox, Steven) ont perdu sur le fil le scénario araignée. Pour eux, les voies du seigneur furent impénétrables.

Table 3, dite « Spice boys » : Fred survole cette table de Dune, où officiaient Paul, Mickaël, et Olivier B. « Mais il aurait dû gagner bien plus vite », diront les jaloux.

Table 4, dite « En quête d’existence » : à Cryptid, on vit la vie palpitante d’un cryptozoologue, un expert étudiant les cryptides, ces animaux dont l’existence formelle n’a pu être prouvée scientifiquement. Guillaume s’adjuge deux des trois parties jouées et Jack une, Frank refusant d’envisager l’irrationnel.

Séance de VENDREDI 06/08/2021 à SERVEL

Disparu trop tôt (1987), après une banale opération, Andy Warhol aurait eu 93 ans en ce 6 août. L’inventeur du pop art se rendit mondialement célèbre par le détournement de marques de tous genres avec le procédé de la sérigraphie. Grâce au procédé sérigraphique, qui laisse la trace de la trame lors de l’impression, Warhol restituait un aspect essentiel des documents qu’il utilisait : leur nature d’images déjà imprimées par la presse, leur nature de cliché, dans tous les sens du mot. En les transposant sur la toile, l’artiste accentuait encore l’aspect cliché de ces images dont la multiplication achève de leur faire perdre leur sens.L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 220px-Warhol_grave-LF.jpg.

Warhol est parti trop tôt pour s’emparer du logo de Parties Civiles, qui n’aurait pas déparé ses sérigraphies au milieu des Marilyn et autres soupes Campbell.

Table 1, dite « A découvrir » : Dom déballe la petite boîte de Pax Renaissance, « petit par la taille, grand par la profondeur », un jeu-qui-peut-emplir-une-vie-ludique®. Malgré son discours publicitaire bien rôdé (« il ne se laisse pas apprivoiser facilement, il y a une courbe d’apprentissage raide », « vous allez subir 2 heures de règles denses plus 2 heures de jeu », « votre première impression sera cuisante, vous ne saurez pas comment jouer »), il recrute trois novices, Christophe, Fabrice et Lucas. La partie aura été très pédagogique, la plupart des actions de jeu possibles ayant été vues. Dom a la chance de pouvoir ouvrir le bal avec une reine ottomane bon marché qui lui fournit une bonne base pour poursuivre calmement des visées expansionnistes. A l’ouest cela chauffe avec divers coups bas autour d’une lutte pour Portugal et Aragon. Christophe se positionne pour une victoire Globalisation tandis que Fabrice penche vers la victoire Renaissance, utilisant son action « Vote » pour s’emparer de Aragon. Les évêques s’en mêlent, 3 catholiques bloquent diverses cartes au gré de leurs visites tout en orientant vers une possible victoire Religion. Les fortunes de Lucas varient, il s’empare d’Aragon (qui finira avec 5 cubes réprimés !) par une croisade qui surprend tout le monde mais doit céder la Hongrie qui devient vassale des ottomans. Le marché ouest se vide nettement plus vite que celui de l’est mais il a fallu attendre 4 cartes avant la fin pour que la première comète apparaisse. Dom l’achète derechef en activant la victoire Impériale alors qu’il a 4 Royaumes. Lucas, qui joue juste avant lui, est chargé bien malgré lui de consommer son tour à freiner la marche du sultan, sans parvenir à empêcher une dernière combinaison redonnant les 4 Royaumes nécessaires pour l’emporter. L’expérience a parlé mais on espère que certains seront prêts à donner une deuxième chance à cette pépite ludique de niche.

Table 2, dite «  In memoriam »: Revenu de Parthenay la gibecière lestée de quelques découvertes, Frank se lance en mode « jeu apéro » et propose tout d’abord Top 10. Mais c’est un faux départ car Olivier oppose son véto à ce petit jeu qui fait appel à des dons d’imagination et d’expression dont il s’imagine dépourvu…. On jette alors son dévolu sur Fiesta de los muertos, un jeu où les morts sont évoqués par des mots, puis l’évocation est détournée par les joueurs successifs, pour finalement être exposée de tous et devenir un indice pour retrouver la figure du mort. Par exemple, Freud peut se voir représenté par les indices divan, lit, couche, seul ce dernier subsistant à la fin. L’équipe composée, outre les suscités, de Adrianne (qui prend goût à PC après une soirée découverte validée en juillet) et votre serviteur, enquilla trois victoires de rang à ce jeu, qui serait, de l’avis général, « best with 6 » pour mieux brouiller les pistes. Les mêmes enchaînent avec un Splendor que votre modeste narrateur s’adjuge d’un souflle avec 15 points (Adrianne 14, Olivier 8, Frank 6),

Table 3, dite « Fin de série »: fin de la campagne du Seigneur des Anneaux, entamée en février, et qui se conclut entre François-René et Neox par une belle victoire – mais toute bonne série a une fin.

Table 4, dite « Most wanted men » : Warhol fit sensation en exposant le portrait des 13 hommes les plus recherchés de New York à une exposition, rendant ainsi hommage à Duchamp qui s’était représenté en Wanted dès 1923. Justement, à la table du  Mystère de Whitehall – comme chez son cousin Whitechapel on incarne soi-même un odieux criminel et l’on se fairt chasser, et reprendre – très vite ce soir dans le cas de Mickaël, et beaucoup plus tardivement, à un lieu du but dans le cas de Paul. Xel et Axel, dans le rôle des chasseurs, n’ont pas failli à leur tâche.

Detective Club

Table 5, dite « Do it yourself » : Les tables se recomposent et la séance se termine avec la découverte de la soirée: Detective club. Un jeu qui s’inspire de Mysterium et qui a beaucoup plu car il s’agit d’illustrer un mot par un dessin (ils sont de surcroît magnifiques), mais aussi de justifier son choix (ce qui va bien quand on connait l’indice, mais est plus ardu quand on se retrouve dans la peau du voleur, qui ne le connaît pas). Mickaël a été très fort à ce jeu (26), quand votre humble serviteur (17), François-René (16), Xel (14) et Axel (11) ont peiné à se rendre crédibles.

Séance de VENDREDI 30/08/2019 à Servel

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En ce 30 août, le milliardaire américain Warren Buffet entrait dans sa quatre-vingt dixième année. Lui qu’on surnomme l’oracle d’Omaha a prodigué nombre de conseils aux investisseurs, et qui pourraient aussi concerner les joueurs invétérés de Parties Civiles, comme on va le voir.

Table 1, dite « Patience et longueur de temps » : A l’orée de cette soirée, Dom n’a qu’une idée en tête: amener des joueurs à sa table de Grand Austria Hotel, un jeu de gestion dans l’univers de l’hôtellerie viennoise, très bien conçu mais qui comporte des pièges, on y reviendra. Si votre serviteur est d’emblée conquis, les autres chalands ne se bousculent pas, mais notre homme fait avec tant d’ardeur son numéro de réclame que la table se peuple finalement de deux joueurs supplémentaires: Pierre et Yannick. Ce dernier, réticent au départ, enchaîne les combinaisons gagnantes, et termine avec un score magnifique de 164, seulement coiffé par Dom qui réalise un historique 174, grâce à des artisans aux mains d’or qui multiplient vins, cafés et autres strudel. Pierre a été clairvoyant et aboutit à 92. Quant à votre narrateur, bien parti, et en tête à mi-parcours, il est foudroyé par un choix de chambres malheureux, misant à la fois sur les jaunes et les rouges. A courir deux lièvres, il n’arriva jamais à sécuriser leurs bonus, et mourut de famine d’argent et de prestige sur la piste de l’empereur. Les derniers tours lui furent un chemin de croix (pour un score final de 55) avec un tirage de dés catastrophiques qui l’incita à passer par deux fois, espérant un retour à meilleure fortune (un tirage de dés différent), si ses collègues faisaient de même. Mais ceci n’arriva pas, les tours s’effilochaient et la partie s’étira en une infinie langueur, chacun prenant le temps qu’il faut pour mesurer toutes ses options, car, comme le dit Warren Buffet, « On ne peut pas faire un bébé en un mois en mettant neuf femmes sur l’affaire « . Au dernier tour, votre narrateur perdit même une carte artisan, sur laquelle Yannick misait pour la copier, lui ôtant 18 points de bonus final et presque la victoire (mais, selon les calculs à chaud de Dom, il aurait perdu quand même de 1 point !).

Table 2, dite « Sur le carreau » : trois joueurs en goguette pour une sympathique table de Azul, dans sa deuxième version où l’on construit à la fois en vitraux et céramiques. Maxime, Julien et Camille s’adjugent chacun une partie, tandis que Jack reste sur le carreau et repart bredouille, faute d’avoir respecté l’adage de Warren Buffet: “Les tournois sont gagnés par les gens qui se concentrent sur le jeu, pas sur le tableau des scores.”

Table 3, dite « Oeuvre utile » : dans cette aventure de Mythic battles, le petit Paul, associé à Mathieu, nous rapporte qu’ils ont « gagné comme des vieux », face à Axel et Mickaël. La sagesse n’attend pas le nombre des années, à l’instar de cette pensée de l’oracle d’Omaha au soir de sa vie: “Si je voulais, je pourrais engager 10 000 personnes pour ne faire rien d’autre que peindre mon portrait toute la journée pendant le reste de leur vie. Et le PIB du pays augmenterait. Mais l’utilité du produit fini serait de zéro, et j’empêcherais ces 10 000 personnes de se consacrer à la recherche contre le SIDA, la santé, ou l’éducation ».

Table 4, dite « Force de l’habitude » : La campagne continue pour Le seigneur des anneaux, où LN, Baptiste, Neox et F.-R. ont engrangé une victoire, pas totale cependant car il leur manquait des bonus. La force de l’habitude leur a manqué, mais cela viendra: selon Buffet, “Les chaines de l’habitude sont trop légères pour être senties jusqu’à ce qu’elles soient trop lourdes pour être brisées.”

Table 5, dite « Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel » : à Brass: Birmingham Thomas a roulé sur Xel et Tristan, culminant avec le score prodigieux de 203 ! Un score extraordinaire obtenu par une manière ordinaire, ce n’est pas une mauvaise méthode. “Pour que tout se passe bien, vous n’aurez à faire que peu de choses bien dans votre vie du moment que vous ne faites pas trop de choses mal. Il n’est pas nécessaire de faire les choses de manière extraordinaire pour obtenir des résultats extraordinaires.”

Table 6, dite « Métier à risque » : les deux Olivier, Frank et un quatrième s’essaient à Négociateur prise d’otages – un jeu coopératif qu’ils ont deux fois gagné, la première fois avec 50% de pertes humaines, la seconde en préservant tous les otages. La prise d’otages est un métier parfois lucratif, mais déconseillé pour l’investisseur car il ne répond pas aux critères énoncés par le sage américain: “J’essaie d’investir dans des sociétés d’une qualité telle qu’elles fonctionneraient même si un idiot les dirigeait. Car tôt ou tard cela arrive toujours.”

Table 7, dite « Futur incertain » : un Shards of Infinity rassemble les joueurs de la table 6, rejoints par Olivier-3. Un jeu où il faut bien anticiper les actions de ses adversaires, car, c’est clair, « Dans le monde des affaires, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise.« 

Table 8, dite « Maillot jaune » : à Deep sea adventures on plonge pour pêcher de lucratifs trésors, mais il faut savoir se retirer à temps. Thomas l’emporte, mettant à profit la célèbre maxime “C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent sans maillot.”

Table 9, dite « Le sens de l’histoire » : à Kobayakawa une poignée de joueurs se retrouvent plongés dans le Moyen-âge japonais, où les clans samouraïs se battent pour la domination des terres de l’archipel. Mais être le plus fort ne suffit pas toujours car les alliances du puissant clan changent comme le vent, accordant parfois la victoire au plus faible. Un jeu tactique où il faut savoir misé avec un optimisme raisonné, car, tout bon investisseur le sait, « L’optimisme est l’ennemi de l’acheteur rationnel.”. François-René et votre serviteur ont su garder leurs nerfs et l’emportent de concert.

Table 10, dite « L’histoire sans fin » : encore un Mythic battles final en mode duel entre Axel (qui fait le plein avant de nous quitter pour d’autres rivages) et Mickaël. Le profit peut être au coin de la rue de l’ennui, nous apprend Buffet, qui exposa un jour sa méthode ainsi: “Notre approche est de tirer profit du manque de changement plutôt que du changement. Lorsque j’investis dans les chewing gums Wrigley, c’est le manque de changement qui m’intéresse.”

Table 11, dite « Mouvements de foule » : à Time bomb, il faut savoir observer ses adversaires. Comme le disait le milliardaire, “Vous devez séparer votre opinion de celle de la foule. Les comportements grégaires conduisent les cerveaux à la paralysie. » Un précepte mis à l’oeuvre avec succès par les terroristes qui s’adjugent deux parties, chaque fois avec François-René à la manœuvre.

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Séance de MARDI 20/08/2019 à Servel

Par la circulaire du 20 août 1866, Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique de Napoléon III, institue un certificat d’études primaires destiné aux « élèves qui auraient subi avec succès un examen portant au moins sur l’enseignement obligatoire », c’est-à-dire la lecture, l’écriture, l’orthographe, le calcul et le système métrique.

L’organisation de l’examen est laissé à la libre discrétion des conseils généraux qui administrent les départements et il faudra attendre un arrêté de Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique sous la IIIe République, le 28 mars 1882, pour qu’enfin l’examen soit organisé sur une base nationale.

Le « certif » va très vite devenir le sésame des jeunes paysans méritants vers les emplois de la fonction publique et un moteur puissant d’ascension sociale. Il va aussi contribuer à la sanctification de l’école et de la culture classique (souci de l’orthographe et de la calligraphie, passion pour l’Histoire…). Pourtant, même après la Seconde Guerre mondiale, il ne sera octroyé qu’à la moitié de chaque classe d’âge, les instituteurs ne présentant à l’examen que leurs meilleurs éléments….

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A Parties Civiles aussi, la rentrée approche. L’occasion rêvée de féliciter nos pensionnaires les plus méritants !

Table 1, dite « Hors délais » : un Terraforming Mars accueille Benjamin, Olivier-3, Jack et deux visiteurs, avec qui il fit affaire. Les candidats ont planché tellement fort qu’ils n’ont pu rendre leur copie à temps et ne seront pas notés.

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Pax Pamir, I et II

Table 2, dite « Composition d’histoire » : un ancien disciple, Gérard, retrouve, à l’instant de quitter le chemin des écoliers, celui de Parties Civiles. Il amène un sujet d’étude familier, dans la grande famille des Pax qu’il suit avec assiduité: Pax Pamir, seconde édition – mais il a aussi la première ! Nous voici plongés dans l’Afghanistan compliqué et ses ingérences étrangères (Russie et Grande Bretagne), les alliances formant une part intégrante du jeu. Une partie découverte que votre narrateur remporte avec 6 points, devant Dom, 1, et Gérard, 0. Les scores sont peu significatifs, reflétant surtout une alliance British qui me permit de forcer le destin, et une analyse à voix haute de Gérard qui énonça le mouvement gagnant pour une partie écourtée du fait des règles. On y rejouera avec plaisir, mais sans communiquer !

Table 3, dite « L’école des marris » : à Mythotopia, nous enregistrons la victoire d’un étudiant prometteur, Axel. Camille, Thomas et Vincent en ont été fort marris, ce dernier ayant été la victime d’une attaque-surprise….

Table 4, dite « Buissonnière » : Le seigneur des anneaux a vu une victoire facile de LN, Neox, F.-R., Vincent-3 et Baptiste, victoire qui a pris la forme d’un pèlerinage par les chemins de Compostelle.

Table 5, dite « Copiés collés » : à Non merci il faut parfois copier ce que fait son voisin, mais aussi éviter de rester collés avec les grosses cartes faute de moyens. Votre narrateur remporte une première partie juste devant LN, avec 15 (en une seule carte !), imité ensuite par Dom qui rafle deux autres manches en copiant (en mieux) la stratégie de ses voisins. Au total des trois manches c’est encore lui qui s’impose, talonné par F.-R (66 à 59). Au fond du classement, Baptiste a mangé des cartes à n’en plus finir, s’infligeant 196 points en trois manches !

Table 6, dite « Oral de rattrapage » : à Shards of Infinity Camille et Thomas essaient de se racheter de leur échec antérieur dans un tête-à-tête aux allures d’oral de rattrapage. L’un des deux y réussit, mais on se saurait vous dire qui.

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Séance de MARDI 13/08/2019 à Servel

En ce 13 août, le cinéaste Alfred Hitchcock aurait eu 120 ans. Plus grand cinéaste selon un classement dressé en 2007 par la critique au Royaume-Uni, The Daily Telegraph résuma ainsi son apport au cinéma : « Hitchcock a fait davantage qu’aucun autre réalisateur pour façonner le cinéma moderne, lequel sans lui serait tout à fait différent. Il possédait un flair pour la narration, en dissimulant avec cruauté (à ses personnages et au spectateur) des informations cruciales et en provoquant comme nul autre les émotions du public. »

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A Parties Civiles aussi, dissimuler des informations cruciales fait partie de notre art de vivre. Cet anniversaire, occasion unique de revisiter la filmographie du maître, l’illustre à merveille.

Table 1, dite « Le jardin du plaisir » : bis repetita pour Le seigneur des anneaux qui accueille de nouveau Armand, Eric, et Elouan, pour une victoire qui fut comme une partie de plaisir dans un jardin enchanté.

Table 2, dite « Les oiseaux » : nouvelle partie de Root avec cinq joueurs déjà initiés continuant à découvrir les factions (Tristan-Alliance, Neox-Lézards, N2-Chats, F-R-Oiseaux, et Dom-Loutres). A 5 sur le plateau et sans Vagabond (qui ne prend pas de place), cela a bien plus frictionné que la dernière fois. Grosse différence avec les précédentes parties où le Chat dominait et exploitait une moitié du terrain, le déploiement initial des Lézards l’a pris à rebrousse-poil et il a eu bien du mal à trouver de l’espace (sans parler de son bureau de recrutement opportunistiquement détruit par une Loutre). Les Lézards, capables de se parachuter où ils veulent mais faibles en combat, ont construit leurs jardins mais tardé à décoller au score.

L’Alliance, dont les autres ont maintenant bien compris comment elle se développe, a vu nombre de ses jetons Sympathie détruits. Ayant 2 bases et fini par déployer ses guerriers, on a cru un moment qu’elle serait inarrêtable mais elle est restée entravée. Les Loutres ont été jouées complètement à contre-emploi : alors que c’est une faction commerçante qui a intérêt à rendre mutuellement des services aux autres (tu m’achètes des cartes avec tes guerriers, je te les rends en construisant des comptoirs), elle a réussi par son agressivité dans la première moitié du jeu à se mettre tous les autres à dos. F-R s’est chargé, aidé par un 3-0 aux dés, d’éliminer leur grosse base et elles se sont retrouvées boycottées. Pourtant en fin de partie elles ont joué le tout pour le tout et, sans un peu de malchance aux dés et une carte Embuscade que N2 dissimulait dans sa barbe fourrure, auraient pu arriver aux 30 points de la victoire. Elles se sont arrêtées à 26 PV et c’est F-R, avec 4 pouvoirs d’objets devant lui et bien qu’ayant subi 2 crises parmi son leadership aviaire, qui a construit un dernier perchoir lui donnant la victoire.

Table 3, dite « Les 39 marches » : à Amyitis, les stratégies s’opposent. Xel en Benjamin, qui suivent des filons semblables sur les pistes des PV et des chameaux, terminent tous les deux sur les 39 marches. Thomas a tout misé sur les thunes et culmine à 45, sans avoir eu de chameau rapide, ce qui l’a certainement perdu (en même temps, on ne peut pas tout faire). Votre humble narrateur l’emporte avec 51 et une stratégie focalisée sur les récoltes avec juste un petit chameau, et quelques cartes d’augmentation de niveau bien utilisées, notamment sur un fameux tour à 11 points, que tout un chacun avait vu venir sans pouvoir le contrer.

Table 4, dite « Bon voyage » : à Terraforming Mars un très long voyage oppose Olivier-3 et Xof. Sans en savoir plus sur son issue, on espère qu’il a été bon.

Table 5, dite « L’ombre d’un doute » : à Azul le doute est permanent sur la stratégie des adversaires, et il peut durer jusqu’au dernier coup: Thomas allait-il prendre les rouges ou les noirs ? Il prit les rouges, choix gagnant pour votre narrateur qui empoche les noirs, marque 23 points et engrange 21 points de bonus final, dont 10 pour avoir complété les noirs. Avec 69, la victoire était à ce prix, car Xel finit à 60 et Thomas à 57.

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