Séance de MARDI 07/10/2025 à Servel

A l’automne 1870, la situation de la France est désastreuse : Napoleon III a été capturé à Sedan et les prussiens assiègent Paris. Le député Léon Gambetta a proclamé le retour de la république début septembre et, chargé de la défense nationale, il souhaite rejoindre Tours pour organiser la résistance et lever des armées. Ce n’est pas à la nage mais par les airs, à bord d’une montgolfière, qu’il organise une audacieuse évasion. Il a d’abord fallu mettre à contribution les fabriques et ateliers de la ville pour construire trois ballons. Le 7 octobre au matin, il décolle par beau temps accompagné d’un collègue, de pigeons voyageurs et d’un pilote expérimenté. Victor Hugo assiste à la scène et rapporte « On chuchotait dans la foule: Gambetta va partir. J’ai aperçu, en effet, dans un gros paletot, sous une casquette de loutre, près du ballon jaune, dans un groupe, Gambetta. Il s’est assis sur un pavé et a mis des bottes fourrées« . Le voyage n’est pas de tout repos : ils commencent par se poser trop tôt, en territoire ennemi. Le pilote, effrayé d’essuyer des tirs, dirige mal l’aérostat et se réconforte un peu trop avec sa flasque de rhum. Ils finissent par atterrir dans l’Oise et gagnent Tours par le train. 155 ans plus tard, Gambetta figure dans le top 10 des noms de rue les plus communs en France (merci rédacteur, c’est vraiment très intéressant !), les grands hommes se font rares et on est restés sobres à Servel.

Table 1, dite « Entre les mailles du filet » : Les indécrottables -ou accros à tables- (Stéven, Mickaël et BenjaminG) se font leur dose hebdomadaire de Ark Nova. Avec des joueurs aussi affûtés les parties sont serrées. Et comme la semaine passée le dernier tour est à rebondissements : Benjamin, à la traîne aux points, améliore sa situation en réalisant un projet de conservation. Ce faisant il prive Stéven des points correspondants et ce dernier en conçoit une certaine amertume. Mickaël se glisse devant aux points, profitant de ce kingmaking involontaire. Son mérite n’en n’est pas moindre.

Table 2, dite « Envolée » : Olive a invité Gérard à amener Signorie, s’y joignent Sébastien et VHN. Après le rappel des règles c’est parti pour les 7 manches de ce jeu où on développe les actions sur son plateau individuel tout en essayant de tirer le meilleur du pool de dés et des 8 tuiles de valeur variable qui se renouvellent. Gérard réussit à acheter 3 assistants au premier tour, c’est un gros investissement mais qui va rendre ses actions plus puissantes. Sébastien, lui, investit dans le capital humain en produisant à la chaîne des descendants. Dom, à l’inverse, se contente d’une famille resserrée et (aléas de la procréation) composée essentiellement de filles alors que l’un des bonus de fin de partie récompenses les mâles. Olive de son côté a décidé de ne rien céder sur l’ordre du tour, il jouera en premier le plus souvent. En milieu de partie Gérard place 2 fistons à 13 PV pièce et prend quelques encablures d’avance au score. Dom réduit l’écart en mariant quelques résidentes de son gynécée mais reste à distance aux points. La dernière manche est un festival de frustration : Dom ne peut faire que 2 actions (sur un maximum de 4) tandis que Gérard ne peut pas activer son assistant rapportant 5 PV. Dom refait son retard en décomptant ses tuiles Alliance (42 PV) et coiffe Gérard 145 PV à 143 devant Sébastien 123 et Olive 107 (qui ne se pardonne pas d’avoir laissé une tuile valant 5 PV à Dom, encore un kingmaking involontaire).

Table 3, dite « Loutre » : Un Forêt Mixte regroupe Nolwenn, Marc, CarolineTh, NicolasII et Stéphanie. Dans ce jeu, pas d’animaux ni de plantes de rivière, ce sera peut-être l’objet d’une future extension. Chacun(e) choisit une stratégie centrée sur un groupe d’espèces différent, dans une belle symbiose qui débouche sur un podium disputé : Marc (papillons) 86, Nicolas (arbres) 85, Nolwenn (oiseaux) 82. En seconde partie de soirée le duo Nolwenn/Caroline se lance dans Paleo : elles reviennent victorieuses de la piste du mammouth au scénario 1 puis échouent au scénario 2.

Séance de MARDI 30/09/2025 à Servel

C’est le 30 septembre 1905 que naît Michael Powell, un réalisateur de cinéma anglais qui fut l’auteur de films classiques des années 40 qu’il cosigna fréquemment avec Emeric Pressburger. Il commença au bas de l’échelle en 1925 comme arpette aux studios de la Victorine à Nice. Après avoir travaillé un peu avec Hitchcock, il réalise ses premiers films dans les années 30 et rencontre Pressburger en 1939. Parmi leurs fameux films communs, Le narcisse noir, Colonel Blimp et Les chaussons rouges. Il y fit tourner plusieurs fois la rousse Deborah Kerr (elle-même née un 30 septembre, en 1921) avec qui il eut une liaison. Sa carrière reçut un coup d’arrêt avec Le voyeur, un film violent et sexualisé sur un meurtrier compulsif et obsessionnel qui fut très mal reçu en Angleterre. Ses dernières réalisations furent à l’étranger et pour la télévision. Travelling avant de 120 ans et zoom sur la salle de quartier de Servel. Meeples… Action !

Table 1, dite « Le Voyeur (1960) » : C’est plutôt de voyants qu’il s’agit ici. Nolwenn, Caroline, Sébastien, CarolineTh et Julien se lancent dans un Mysterium. C’est Nolwenn le gentil fantôme mais elle se heurte à un mur d’incompréhension et son équipe de mediums ne parvient pas à retrouver le trio meurtrier/lieu/objet. Sur ces entrefaites arrive Younaël et ils repartent pour une seconde séance avec cette fois Sébastien derrière le paravent. Avant la phase finale, tout le monde a trois indices sauf Younaël. Cette fois les soupçons convergent et c’est une victoire collective.

Table 2, dite « Le lion a des ailes (1939) » : Faut-il être surpris de constater que Mickaël, Stéven et BenjaminG s’isolent pour disputer un Ark Nova ? Avec ces trois carnassiers rodant dans les zoo, il ne va pas faire bon être un herbivore égaré. La partie est serrée mais c’est Benjamin qui déroule un dernier tour d’anthologie : il utilise sa vipère pour utiliser une action puissante de Stéven et son lion pour avancer d’un coup de 6 points de réputation. Dans la foulée il croise ses deux pistes et réussit à maintenir son avance dans le décompte final. Pas peu fier, il serre noblement la main de ses adversaires défaits et repart en poussant quelques rugissements qui ont réveillé le quartier.

Table 3, dite « Le Voleur de Bagdad (1949) » : Même jeu que mardi dernier mais nouvelles têtes pour une partie de l’Année du Dragon, cette fois à quatre : Gérard, Olive et VHN qui attirent Stéphanie qui sortait d’une autre activité et qui est déjà joueuse. Quel genre de jeux ? Oh rien de très compliqué, du Carcassonne ou de l’Azul. En fait elle va s’avérer redoutable dès sa première partie. Dom et Gérard investissent dès le début dans un Privilège qui vide leur caisse. Certes, il rapporte 2 PV à la fin de chaque tour mais, sans argent et jouant en 3e et 4e position, ils n’arrivent pas à agrandir leur palais et voient leurs personnages recrutés aussitôt défaussés. Stéphanie et Dom jouent les artificiers et en milieu de partie c’est elle qui prend la tête à la fois sur l’ordre du tour et au score. Olive, pénalisé par l’absence de Privilège, score moins à chaque tour. Dom continue à se lamenter de la perte de ses personnages, qui pour cause d’épidémie, qui pour cause d’invasions mongoles pendant que Gérard utilise habilement sa force militaire et décide de quitter l’inconfortable position de 4e dans l’ordre du tour. Notons aussi que la partie est très différente de la précédente, l’action « renflouer à 3 yuan » a été utilisée fréquemment et le nombre de persos survivants est nettement plus faible (9-10 la semaine dernière contre 5-7 ce soir). Stéphanie attaque le décompte final avec quelques points d’avance mais Dom remonte avec ses petits bouddhas. C’est la conversion de ses cinq sacs de riz qui lui permet de voler la victoire avec 90 PV contre 89 pour Stéphanie, 83 Gérard et 72  Olive.

Séance de VENDREDI 26/09/2025 à Servel

Le 26 septembre 1953, le Royaume-Uni met fin au rationnement du sucre. Le rationnement alimentaire avait été mis en place dès janvier 1940 et dura encore un an, jusqu’à la fin du rationnement de la viande et du beurre en 1954. Il s’était même durci en 1946-1947 à cause de très mauvaises récoltes de céréales et de patates. Des régimes spéciaux avaient été prévus pour les femmes enceintes, certains malades et les enfants qui avaient droit à des délices comme le jus d’orange et l’huile de foie de morue. Il est estimé que cette époque améliora en fait la santé globale de la population en réduisant le consommation de sucre & graisses et en égalisant la ration des pauvres et des riches, même si elle manquait de variété ; la mortalité infantile baissa et le poids de naissance augmenta. 72 années plus tard nous sommes dans un monde où plus de personnes souffrent d’obésité que de malnutrition.

Table 1, dite « Provisions » : Alors qu’une campagne de ISS Vanguard a fini récemment, une autre démarre ce soir, avec aux postes d’équipage F-R, Armand, Jérôme et OlivierB. Démarrage en douceur puisque ce soir ils écoutent le briefing et explorent le tutorial. Rien de sérieux ne leur est donc arrivé, si ce n’est de repartir avec pour mission d’approfondir les règles avant de se remettre à table.

Table 2, dite « Privée de dessert » : Partie entre connaisseurs (Julien, OlivierL, Sébastien2 & Caroline2) de Dune Imperium. La lutte finale est entre Sébastien et Caroline mais, alors qu’elle pense avoir partie gagnée, les dernières cartes jouées donnent juste assez de points à Sébastien pour qu’il passe devant sur la piste de score. Pas rassasiés, il continuent à trois par un Splendor, cela se mange sans faim.

Table 3, dite « Goût amer » : Pierre-Yves, VHN et Olive choisissent de jouer à Yunnan. Les deux premiers ont déjà fait une partie mais il y a assez longtemps pour avoir tout oublié. A trois joueurs les interactions sont moins dures, que ce soit à la phase initiale d’enchères pour les différents bâtiments d’amélioration où à la phase de voyage sur la carte (où il peut arriver qu’un meeple soit renvoyé en arrière par un nouvel arrivant ou par l’Inspecteur). Pour la même raison le bénéfice tiré d’une visite à la banque (qui remplace les enchères en redistribuant les mises des autres joueurs) est plus limité, seul Olive y est allé. Comme toujours il y a pas mal d’intrigue possible pour maximiser son revenu de fin de tour tout en mettant des bâtons dans les roues des autres. La leçon de cette fois est que Dom a été laissé trop libre de recruter des meeples en début de partie. Il s’est mieux développé sur la route de Pu’er, son revenu supérieur lui permettant d’enchérir agressivement. Il met fin à la partie en produisant un revenu de 64 et, au terme du décompte, finit avec 142 points contre 75 à P-Y et 58 à Olive.

Les mêmes testent ensuite Maka Bana, un jeu pas récent et plutôt pas beau de contrôle de territoire où on essaie de deviner et bloquer les actions des autres joueurs. Olive réussit à construire un groupe de cinq paillottes et score fort avec son club de plongée, il s’impose avec 25 PV contre 14 à P-Y et 9 à Dom qui repart l’estomac dans les talons.

Table 4, dite « Gloutonnerie » : Le toujours apprécié Hansa Teutonica sort entre les mains de Mickaël, Thomas, JérômeC et Théo. Jérôme, affirmant avoir distillé la quintessence des stratégies gagnantes des parties précédentes et avoir « tout vidé » -comprenne qui pourra-, gagne de peu avec 60 PV devant Thomas 58, Mickaël 47 et Théo 42. Ils poursuivent avec un Odin très serré où Mickaël gagne avec 19 PV contre 21 à 23 aux trois autres.

Table 5, dite « Confiseries » : Marie-Christine, Corentin et Delphine jouent à Terraforming Mars et cela dure, au point que le résultat n’était pas connu avant que le rédacteur se barre.

Séance de MARDI 23/09/2025 à Servel

Le 23 septembre 1954, c’est la consécration pour Georges Brassens qui se produit à l’Olympia. Agé de 33 ans, cela fait quelques années qu’il rencontre un succès croissant comme auteur-compositeur-interprète dans les cabarets parisiens. Ceci en continuant à loger dans une minuscule maison sans aucun confort du XIVe, celle de Jeanne qui recueille les animaux du quartier, dont la fameuse cane de la chanson. C’est aussi à travers Jeanne (née à Lanvollon) qu’il développe un lien avec les Côtes d’Armor ; il finira par acquérir une maison au bord du Trieux. « Un vingt-e-deux septembre au diable vous partîtes » mais un vingt-trois septembre nombreux nous jouâmes.

Table 1, dite « Le gorille » : L’inévitable Ark Nova (avec extension) réunit au zoo les inévitables Stéven, Mickaël et BenjaminG.

Table 2, dite « Hécatombe » : Clément et Olive disputent un match de Blood Bowl (du football américain où on peut massacrer les adversaires, un jeu du siècle passé). Le coach Clément s’impose 3 à 0 (il s’agit bien de touchdown, pas d’évacués sur une civière).

Table 3, dite « La file indienne » : Marie-Anne, Marc et Nastassia jouent à Cascadia (avec extension). Un jeu où il faut arranger ses animaux (pas de cane, cependant) suivant différents motifs. Partie serrée qui voit M-A s’imposer avec 101 PV devant Marc 95 et Nastassia 91.

Table 4, dite « Le revenant » : Initiation à l’Année du Dragon par VHN au profit de NicolasII et Virginie. Les règles ne sont pas compliquées, il faut juste apprendre la dizaine de personnages et les deux apprécient. Les novices prennent un bon départ grâce à leur certificat acheté tôt et leur nombre supérieur de palais, ils grapillent 2 PV à la fin de chaque tour (12 tour pour les 12 mois de l’année). Nicolas fait de tout : un moine, des lettrés, une courtisane, et il dispute à Dom la tête de la piste Personnages qui détermine l’ordre du tour. Dom de son côté a optimisé le début de partie qui voit les 2 épidémies et les 2 sécheresses se produire ; il peut ensuite sacrifier ses médecins et fermiers et s’arroge les points des fêtes du Dragon. En fin de partie, Nicolas est toujours en tête au score mais perd plusieurs personnages tandis que Dom le prive des points de ses lettrés. Au décompte final, Dom refait son retard avec ses dix persos dont deux moines (20 + 9 PV). Il finit en tête avec 93 PV devant Virginie 84 et Nicolas 82.

Les mêmes poursuivent la soirée avec une Course vers El Dorado. Nicolas fait la course en tête, bloquant les autres si nécessaire. Il négocie un raccourci audacieux en sacrifiant deux cartes lui permettant de passer par une case « 4 pièces ». Dom, aidé par ses Cartographes, revient de loin et dépasse Virginie sur la même tuile et rattrape Nicolas. Mal inspiré, il abat la barrière qui retenait Nicolas ; celui-ci reprend aussitôt son sprint vers El Dorado. Dom, lesté d’une Boussole qu’il n’a pas su utiliser, l’atteint dans le même tour mais le départage aux barrières (4 à 1) donne la victoire à Nicolas.

Table 5, dite « Les copains d’abord » : Nolwenn organise deux Pandémie avec Sébastien2, Caroline2 et Delphine. Les deux fois, la team triomphe de la maladie. Ils finissent la soirée avec les Tours Ambulantes, un jeu familial méconnu des vétérans Kramer & Kiesling. Sur un thème loufoque de magiciens procrastinateurs, un jeu sympa avec un matériel réussi (des tours en carton qu’on peut empiler), de la course, un peu de mémoire, un zeste de chaos et pas mal de bons moments. A son tour on joue deux cartes pour déplacer un de ses sorciers et/ou une tour. C’est Delphine qui est la première à remplir la double condition de victoire (avoir amené tous ses sorciers à destination et avoir rempli toutes ses fioles d’élixirs magiques).

Séance de VENDREDI 19/09/2025 à Servel

On se presse à Servel alors que l’été agonise ; un chouette mélange d’anciens et de nouveaux s’installe autour des tables et se lance dans une sympathique variété d’activités ludiques.

Table 1, dite « Mobilisation » : Younaël, François et les deux Caroline se plongent dans le jeu historique coopératif Una Vittoria Impossibile. Il confirme sa réputation de jeu difficile : il leur faut trois tentatives et l’ajout des pouvoirs tirés du mode expert pour enfin réussi à sauver la ville de Parme des menaces fascistes.

Table 2, dite « Domination » : OlivierL savait-il qu’il serait comme un faon jeté au milieu d’une meute en rejoignant Stéven, Mickaël et BenjaminG pour un Ark Nova ? Selon les propos pudiques captés, Stéven a gagné « avec une belle avance ». Pas rassasiés, les fauves accueillent Younaël en provenance de la table 1 et repartent pour un Dune Imperium tardif.  Qui l’eût cru ? Le joueur-au-prénom-commençant-par-S mène bien son affaire, remonte peu à peu au score, remporte le dernier combat et finit un point devant son dauphin.

Table 3, dite « Elimination » : Partie du classique et toujours apprécié Battlestar Galactica pour Xel, F-R, Nolwenn, Armand et Sébastien2. C’est Nolwenn qui débute avec deux cartes Cylon, elle entraîne Sébastien avec elle et ourdit pour mener le vaisseau spatial et l’humanité à sa perte.

Table 4, dite « Exploration » : Un nouveau jeu, Star Scrappers : Orbital, est découvert par Pierre-Yves, Corentin, Théo, Delphine et Pierre, des adhérents récents. Il s’agit pour chacun de construire une station spatiale avec des cartes et d’activer les différents modules de sa station avec son équipage, en mode « placement d’ouvrier ». Le résultat de la partie n’est pas parvenu à travers l’espace infini. Certains poursuivent avec Dystopia dont nous ignorons tout.

Table 5, dite « Fermentation » : Avec le retour de Thomas on a le retour de Viticulture qu’il  fait découvrir à Tristan, flanqué de Marie-Anne et VHN. Ces deux derniers investissent dès le début dans un bâtiment rapportant des points au cours de la partie, le moulin pour Dom et la salle de dégustation pour Marie-Anne. Dom continue à grappiller des points mais tarde à lancer son business (aucun contrat et un pauvre champ produisant 4 rouge). En face, Tristan nage dans les cartes (y compris volées aux adversaires) et a ses 6 ouvriers tandis que Thomas est fidèle au cottage et construit patiemment de quoi fabriquer des vins haut de gamme : sa première vente rapporte 5 PV (il en faut 20 pour déclencher la fin de partie). Pendant ce temps, Dom a construit ses deux caves et au sixième tour il enchaîne deux ventes à 3 et 5 PV. Thomas fait sa propre vente de prosecco pour 6 points mais c’est trop tard : avec 21 PV, Dom l’emporte sur Thomas 19, Tristan 14 et Marie-Anne 12. Ils poursuivent avec un Odin où l’ordre est exactement inversé : Marie-Anne (qui se prétend somnolente mais réussit à surprendre les autres) gagnante avec 10, Tristan 14, Thomas 17 et Dom 23. Enfin, ayant reçu le renfort de F-R, ils font deux So Clover : au premier les choix sont un peu opaques, les joueurs mal synchronisés et cela finit piteusement avec 3 échecs sur 5. Le second est bien meilleur : 5/5 dont 2 grilles trouvées au premier essai.

Table 6, dite « Prolongation » : Pendant que la table 2 est dans son second gros jeu, Nolwenn organise un Res Arcana avec Corentin, les Caroline et peut-être Sébastien.

Séance de MARDI 02/09/2025 à Servel

Le 2 septembre 1937, Pierre de Coubertin est terrassé par une crise cardiaque à 74 ans. Issu de l’aristocratie, il fait de bonnes études classiques et aurait pu suivre une voie militaire ou politique. Mais, influencé par ce qu’il a vu en Angleterre et le contexte de sa jeunesse (revanchisme après la défaite de 1870 et la Commune), il s’investit dans la promotion de l’éducation physique à l’école, finalement sans grand succès. Passionné de sport (en particulier de tir et de rugby, il arbitre la finale du premier championnat de France en 1892 et en conçoit le trophée, le bouclier de Brennus. Au passage ce nom n’a rien à voir avec le chef gaulois mais est simplement celui de son auteur, le graveur Charles Brennus), il imagine internationaliser son attrait en instituant une compétition moderne de jeux olympiques. Des tentatives nationales avaient eu lieu depuis le milieu du siècle en Grèce et en Angleterre mais c’est de Coubertin qui porte la vision d’un événement international ouvert à tous -mais pas à toutes, sa pensée reflétait pas mal d’opinions réactionnaires de l’époque-. Ses efforts débouchent sur les jeux d’Athènes de 1896 suivis par ceux de Paris en 1900, couplés à l’exposition universelle. Il sera président du CIO jusqu’en 1925 et dessinera les cinq anneaux entrelacés du drapeau olympique. Faisons un saut en longueur temporel de 88 ans.

Table 1, dite « L’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat » : Stéven n’avait jamais encore joué à Dune Imperium, c’est désormais chose faite en compagnie de Julien et BenjaminG. Ce dernier utilise une carte lui donnant un avantage militaire pour remporter la plupart des batailles de fin de tour. Stéven quant à lui s’économise et ne jette ses ressources que dans la dernière bataille. Il achète au passage un ver à 1 PV puis révèle peu à peu sa force pour finir avec un total de 34 points de combat ! Il gagne 2 PV de plus et triomphe dans sa première partie.

Table 2, dite « Force et dextérité » : Xel, Olive et VHN étaient convenus d’essayer Roll Player, un jeu qui a peu quitté les étagères de l’armoire (magnifiquement rangée). Jeu de gestion sans difficulté majeure et au thème fort : il s’agit de construire un personnage de D&D à l’ancienne en accumulant progressivement 3 dés dans 6 caractéristiques (force, intelligence, dextérité etc.). Pour rendre le tout intéressant, chaque dé posé donne une petite action (échanger ou retourner un dé, relancer etc.), des éléments variables donnent des objectifs de scoring différents à chacun et il y a aussi un marché de cartes qui soit donnent un pouvoir permanent, soit contribueront au scoring final. Le tout fonctionne bien sans beaucoup d’interaction, on passe son temps à faire des sommes. Pour la partie de découverte on a tâtonné et oublié au passage certaines règles ou pouvoirs, elle finit serrée avec Olive et Dom au coude à coude avec 24 PV et Dom bénéficiaire du départage pour un malheureux sou, Xel suit avec 21 PV. On remet le couvert maintenant que c’est clair et cette fois c’est Xel qui, grâce à son pouvoir Roublard qui lui permet d’utiliser des Compétences sans déplacer son cube d’alignement, optimise le mieux ses dés. Elle gagne avec 29 PV devant Dom 25 et Olive 24.

Table 3, dite « Idéalisme » : La dernière table débute par un Precognition animé par NicolasII, F-R, Faline et Nolwenn. On passera sur le thème : à bord de petits bateaux, sauver l’humanité en protégeant les derniers survivants humains et en les nourrissant d’algues (??). Côté mécanique un système de draft « boomerang » où on passe deux cartes à son voisin qui en renverra une au tour suivant. Au final, Nicolas avait le plus d’humains mais en mauvais état tandis que F-R a été le meilleur protecteur de ses ouailles et s’impose. Le groupe enrichi de Younaël se lance ensuite dans le coop Almost Innocent. Ils réussissent les niveaux 1 et 2 et étaient optimistes sur le fait de gagner au niveau 3. Jusqu’où sont-ils allés ?

Séance de VENDREDI 29/08/2025 à Servel

Le 29 août 1965 la mission spatiale Gemini V revient sur terre avec son équipage de deux (Gordon Cooper, Charles Conrad). Lancée par une fusée Titan II (dérivée d’un missile intercontinental), la capsule était plus grosse que les Mercury et la mission battit le record de l’époque en durant presque 8 jours. Ceci grâce à l’utilisation de piles à combustible, une première technique améliorant nettement la production d’énergie par rapport à des batteries. Suite à des incidents, une partie des activités prévues dut être annulée, en particulier une manœuvre de rendez-vous spatial au point que Conrad avoua plus tard s’être bien ennuyé en orbite. Si seulement ils avaient emmené des jeux ! Soixante ans plus tard c’est 5 tables qui sont mises en orbite en une soirée, c’est loin d’être un record.

Table 1, dite « Action et réaction » : Une nouvelle tête pousse la porte. C’est Louis qui souhaite voir comment cela se passe. Il est déjà joueur et il ne faut pas le pousser beaucoup pour qu’il rejoigne une table de Ark Nova avec Mickaël, BenjaminG et Stéven. Rapidement il s’avère qu’il n’a jusque là pas connu les vraies règles, chose que les rigoureux membres de l’association rectifient aussitôt. Lors de la visite du rédacteur, il ne fut pas surpris de constater que Stéven mettait fin à la partie en croisant les deux pistes de score. Ce qu’il ignorait, c’est qu’une fois tous les points de fin de partie ajoutés, c’est Louis qui avait le meilleur écart, voilà un début en fanfare.

Il était presque minuit mais l’appétit des fauves a été aiguisé et les quatre décident de recommencer. L’issue de la partie est la même avec un déroulement différent : Louis a croisé le premier; il avait des points de fin de partie supérieurs aux autres et il fait le doublé. De l’avis général belle partie où ça c’est bien battu tout du long.

Table 2, dite « Factions » : F-R, Armand, Julien et Sébastien partent pour un Dune Imperium avec l’extension. Une partie plus orientée développement avec peu de batailles homériques. Armand progresse efficacement dans son alliance avec les factions et, après avoir été en retrait, met toutes ses forces dans une dernière bataille à 2 points. Il finit le tour avec 13 PV devant Ju & F&R à 10 et s’impose donc.

Table 3, dite « Dé-ification » : Olive, Fred et VHN disputent un Coimbra, un de ces jeux de gestion bien faits avec des dés. Le premier lancer par Olive sort surtout des grosses valeurs qui mettent à rude épreuve les finances des joueurs. Au fil des quatre manches, Dom grappille ça et là des PV et prend une belle avance au score mais il reste constamment en manque de moyens (argent et gardes) pour acheter des cartes, au point de ne pouvoir en récupérer qu’une à la dernière manche. Fred multiplie les voyages (il finira avec 5 sur 6 possibles, qui scoreront solidement à la fin) et déplace efficacement son pèlerin, tout comme Dom. Au décompte final, Fred et Olive accumulent les points et l’avance de Dom fond comme neige au soleil. Etant en tête sur deux pistes d’influence il parvient à garder de l’avance et gagne par 160 PV contre 152 à Fred et 123 à Olive.

Table 4, dite « Spécialisation » : Un Forêt Mixte à cinq (Faline, Oliviers B & L, Elie et Corentin). La partie est longue car la troisième carte Hiver est la dernière du paquet. OlivierB et Corentin partent sur une spécialisation poussée en scorant chacun 0 sur un des trois domaines (arbres, droite/gauche, haut/bas) et cela leur réussit puisqu’ils prennent les deux premières places. OlivierB finit en tête avec 199 PV (dont 179 pour ses animaux droit/gauche, avec une puissante combo loup+cerf) et Corentin avec 178, puis Faline 144, Elie 101 et OlivierL 78.

Table 5, dite « Expansion » :  Faline, Olive et Dom finissent par un rapide Harmonies. Dom, au mépris du ZAN, construit plus en s’étalant qu’en hauteur et est le premier à remplir son territoire. Plutôt bien vu, il finit premier avec 99 PV contre 93 à Faline et 81 à Olive.

Séance de MARDI 26/08/2025 à Servel

Par bien des aspects, Antoine-Laurent de Lavoisier était un pur produit de la classe dominante d’ancien régime. Fils d’un riche avocat parisien et né en 1743, il étudie aussi le droit mais son intérêt le pousse vers les sciences naturelles (météorologie, géologie) ce qui le mène (à 24 ans !) à une élection à l’Académie des Sciences. Il achète une charge de Fermier Général, c’est à dire des parts dans une société privée à qui le roi a délégué la collecte des impôts (sans trop s’interroger sur les méthodes employées). C’est une fonction au carrefour de la vie politique et économique, et il utilise le temps et l’argent qu’elle lui laisse pour mener des recherches scientifiques, en particulier sur la combustion et la composition de l’air où il identifie oxygène et azote. Représentant d’une noblesse éclairée et influencée par les Lumières, il s’intéresse aussi aux questions d’économie et de financement du pays. En 1775 il s’ajoute la casquette de régisseur des poudres, poste qui combine la science et la gestion d’une activité industrielle. Ayant acquis un domaine agricole près de Blois c’est tout naturellement que ce notable représente la noblesse aux Etats Généraux convoqués en 1788. A la Révolution, il s’engage en faveur d’une monarchie constitutionnelle mais son rôle détesté de fermier général le rattrape sous la Terreur : il est arrêté et guillotiné en 1794. Son oeuvre scientifique est considérable : travaux sur la chaleur et l’oxydation, étude physiologique de la respiration, classification des éléments et établissement de bilans de masse précis de réactions chimiques démontrant que si les espèces chimiques changent, la masse de matière globale est préservée. A ce titre il est souvent présenté comme un fondateur de la chimie moderne.

Il faut aussi parler de sa femme, Marie-Anne Pierrette Paulze. épousée à 13 ans (le mariage arrangé d’une préadolescente, qui est condamné quand c’est aujourd’hui et ailleurs, était dans l’ordre des choses ici et il y a deux siècles…). En plus de tenir salon, elle est une véritable assistante scientifique. Elle se forme à la chimie et aux langues, réalise d’innombrables dessins pour les publications de son mari, consigne le résultat des expériences et traduit la littérature scientifique étrangère. Le couple est représenté sur un fameux tableau de David aujourd’hui au Met tandis que certains des instruments de Lavoisier sont encore visibles au musée des Arts & Métiers.

Table 1, dite « Réaction explosive » : La table de F-R fait le plein pour un Quartermaster General. On y rejoue la deuxième guerre mondiale entre deux équipes. L’axe (Italie: Nicolas II, Allemagne: François-René, Japon: Elie) s’oppose ainsi aux alliés (URSS: François, USA: Steven, Angleterre: Armand), à coup d’occupation de territoires, batailles, de manœuvres de guerre économique et de cartes ripostes. Mais surtout, on joue avec les cartes Prélude. Antérieure à la guerre, comme son nom l’indique, cette phase de jeu permet surtout de se constituer, pour les plus chanceux, un puissant arsenal de cartes utilisables à loisir dans la vraie bataille comme une action gratuite moyennant la défausse d’une carte, et vont l’orienter de manière décisive. Italie et URSS sont les perdants de cette phase, la faute à une attaque de l’Italie qui oblige les soviétiques à réagir et chacun amincit son deck de trois cartes. Mais pour les autres c’est un festival, et notamment l’Angleterre qui bâtit une forteresse de cartes Riposte digne de Fort Knox, réduisant à zéro les velléités allemandes. L’armée rouge s’installe rapidement en Ukraine puis en Inde, engrangeant tranquillement 6 PV à chaque tour, le Japon en fait presque autant à la faveur d’un pacte mutuel de non-agression dans le Pacifique. Mais l’américain, entré tardivement en ordre de marche, grignote lentement les bastions nippons, et comme l’Allemagne étouffe sous le joug anglais et que l’Italie rend vite les armes, broyée qu’elle est par la double tenaille britannico-soviétique, l’hallali ne tarde pas à tomber peu après la mi-partie. Avec 39 PV (contre 30 requis), les alliés emportent une victoire inéluctable.

Table 2, dite « Éléments métalliques » : Ewen se jette à l’eau (ou au fond de la mine) et rejoint le gros jeu du soir : Kutna Hora avec Xel et Fred. Voyage vers l’Est et le passé, politique et énergétique : plutôt que d’aller au charbon à la recherche d’énergies fossiles, Xel préfére se consacrer à une ressource renouvelable: la bière (aka bioéthanol). Elle vit cette option stratégique validée par une victoire sur le fil, 69 à 68 contre Fred. Le jeune Ewen n’a pas démérité avec 59.

Table 3, dite « Cherchez la femme » : Caroline, Faline et VHN enchaînent deux parties de Forêt Mixte que la première ne connaît pas encore. Faline ne fait pas de quartiers et domine les deux fois, en arrivant à scorer correctement dans les trois domaines (arbres, haut/bas, droite/gauche). Dans la première partie, ce sont les marronniers et la combo lynx/chevreuil qui l’amène à 216 PV devant Dom 171 et Caroline 111. Cette dernière jure qu’elle ne fera plus ses erreurs de débutante mais la seconde partie est bien plus courte compte tenu de la position des cartes Hiver. Les trois joueuses visent les papillons, jamais une bonne idée de chasser les mêmes cartes, et c’est encore Faline qui vire en tête avec 6 espèces différentes car on joue avec l’extension. Quant à Dom , il a bien 3 chauves-souris mais réalise au décompte qu’il y en a 2 identiques, celui-ci il vieillit mal. Tout compte fait, le boulevard collé par Faline est encore plus long, 162 PV pour la reine de la forêt contre 98 à Dom et 88 à Caroline.

Table 4, dite « Intuitions et déductions » : En fin de soirée, la table 3 choisit de terminer par un So Clover qui attire successivement François puis François-René. Certains y avaient joué vendredi, cette fois on n’a pas vu les mêmes errances : toutes les grilles ont été trouvées en 1 ou 2 essais après quelques intéressantes et joyeuses discussions, par exemple sur le ruissellement et la vraie nature du mois de février.

Séance de VENDREDI 22/08/2025 à Servel

En cette fin d’été, une soirée à 6 tables avec des habituel(le)s, des retours de vacances, des avant-la-rentrée-universitaire et un revenant.

Table 1, dite « Encornée » : Mickaël, Stéven et BenjaminG partent pour un Ark Nova (avec extension) ; c’est Stéven qui gagne grâce entres autres à un requin-taureau.

Table 2, dite « Insurrectée » : Younaël, Elie et Elouann découvrent un jeu rare italien en V.O : Una Vittoria Impossibile qui retrace en mode coopératif la lutte des habitants de Parme qui en 1922 ont barricadé leur ville contre une déferlante de chemises noires. Le jeu semble intéressant mais pas facile, le groupe essuie deux défaites successives. Il est possible qu’ils aient joué au préalable à autre chose avec Frank.

Table 3, dite : « Pas serrée » : Marc et Olive remettent le couvert sur le mega-jeu Andromeda’s Edge : défaite nette pour le second qui repart contrarié sur le score de 118 à 264.

Table 4, dite « Serrée » : François, Christophe, Caroline et VHN ressortent du placard (nouvellement rangé !) Galileo Project qui  n’avait pas vu le jour depuis deux ans et demi. Un jeu de développement peu original, sans interaction et au beau matériel où on progresse sur 4 pistes différentes, chacune accordant pouvoirs croissants en points en fin de partie. Il est nourri par un double marché de personnages (qui donnent de l’influence, une des 3 ressources du jeu) et de robots (qu’on acquiert avec de l’influence). Les règles sont logiques, il y a juste beaucoup d’icônes à ingurgiter. François ouvre par un joli coup en s’emparant d’un objectif à 6 PV tandis que Christophe accumule les technologies. Dom rushe la fin de partie en mettant en jeu son dixième robot mais cela ne lui profite pas : impossible de savoir qui mène avant le décompte et c’est François, aidé par ses 4 personnages scorant en fin de partie, qui domine le pack avec 68 PV devant Xof 64, Dom 63 et Caroline 45.

Ils poursuivent sans Christophe par trois parties de So Clover que Caroline découvre. Un peu d’ajustement est nécessaire, pour sa première tentative aucun des choix des deux autres ne s’avère correct mais le deuxième essai est presque bon. Dès la seconde partie cela va mieux et on voit même des grilles reconstituées au premier essai. Dans la troisième, on vise un grand chelem puisque les grilles de Caroline et François sont trouvées sans coup férir. Espoirs envolés avec la grille de Dom qui se heurte aux errances zoologiques des deux autres, culminant avec ce cri de François : « un ornithorynque, c’est un mouton avec une carapace ! » (il fallait lui associer Griffe et Mare). Malgré une consultation de dernière minute de F-R, c’est l’échec.

Table 5, dite « Décollée » : Fred, OlivierB et NicolasII découvrent un nouveau gros jeu dans une TRES grosse boîte, From the Moon. Un Kickstarter de 2023 avec du placement d’ouvrier, du développement en produisant des ressources, etc. Il s’agit de construire des vaisseaux pour s’échapper de la lune et aller sauver la terre (WTF?). Le jeu n’a pas atteint la dernière manche, sur la stratégie d’Olivier qui avait de l’avance au niveau des points de victoire et des gains qu’il pouvait espérer en fin de partie et voulait mettre fin à la partie, ce qui lui a bien réussi. Jeu où l’on place ses ouvriers dans un rover qu’on envoie sur la lune pour récolter des ressources et réaliser des actions, en fonction des ouvriers qui sont dans le rover ! et c’est bien là la subtilité, on créé des groupes d’ouvriers, mais tous vont-ils pouvoir réaliser une action ? Olivier a été le meilleur gestionnaire sur la récolte des point de victoire que l’on pouvait glaner sur ce jeu et en tant que possesseur du jeu face à 2 novices, la logique de l’expérience a été respectée.

Table 6, dite « Endiablée » : Une table enthousiaste (F-R, Gilles, Xel, Julien & Marie) se lance dans un Nemesis. La partie a été longue mais mémorable si on en croit les exclamations et les rires parvenus aux autres tables. F-R a été démasqué comme le capitaine-traître qui veut la destruction de son vaisseau, Julien a été perdu en route et Xel s’est spécialisée dans la production de bruits divers attirant l’attention des aliens.

Séance de VENDREDI 08/08/2025 à Servel

Le 8 août 1786, le binôme Jacques Balmat-Michel Paccard, parti la veille des Bossons et ayant passé la nuit dans une grotte d’altitude, parvient pour la première fois au sommet du Mont-Blanc (qui à l’époque n’est pas français mais appartient au royaume de Sardaigne). Cette montagne, la plus élevée d’Europe, est crainte pas les habitants de la vallée de Chamonix qui la considèrent comme menaçante et maudite plus que comme une beauté de la nature. D’un autre côté, le savant suisse Horace-Bénédict de Saussure a promis depuis 1760 une belle récompense au premier à en réussir l’escalade ; les tentatives et les échecs se multiplient mais l’itinéraire se dessine peu à peu. Balmat connait bien la montagne qu’il parcourt à la recherche de beaux cristaux à revendre. Paccard est lui médecin. Ils atteignent le sommet dans des conditions qui font frissonner, sans cordes, piolets, crampons ni gel protéiné mais avec un bâton de 3m qui sert à sonder les ponts de neige et franchir les crevasses. Balmat remontera à plusieurs reprises sur le mont Blanc, y compris avec de Saussure l’année suivante. La montagne s’ouvre au tourisme et l’alpinisme est né. Quant à Balmat, à 72 ans il trouvera la mort en montagne. 239 années plus tard, les glaciers alpins fondent et les joueurs trégorois se retrouvent.

Table 1, dite « Toucher le ciel » : Poursuite de l’épopée de ISS Vanguard pour Fabrice, Xel, OlivierL, Samuel et Stéven. La vitesse de la lumière étant finie, le message informant de leurs aventures n’a pas encore atteint notre voie lactée.

Table 2, dite « Etre le premier » : Cela faisait un bon moment que Deus n’avait pas été vu sur nos tables, pourtant il mérite d’être connu et certains parmi Mickaël, Benjamin, Younaël et VHN apprécient ces jeux d’une autre époque où les mécanismes étaient limpides, le matériel limité à ce que l’industrie savait produire (essentiellement des disques et des cubes en bois) et les règles tenaient en 6 pages (on peut s’alarmer de voir l’auteur de ces lignes trahir son âge en dérivant irrémédiablement vers le « c’était mieux avant »). Il s’agit principalement d’un jeu de développement d’un tableau de cartes avec deux mais : on n’active pas une famille de cartes à volonté mais uniquement quand on y ajoute une carte ; de plus chaque famille peut en comporter au maximum 5 donc le plus efficace des moteurs ne pourra pas suffire pour toute la partie. L’autre volet est une expansion sur une carte modulaire où on ne se fait pas vraiment la guerre mais où on peut bloquer les autres vu qu’un unique joueur peut occuper un territoire. Ajoutez-y enfin une petite dose de contrôle de majorité autour de la demi-douzaine de « villages barbares » qui rapportent chacun une poignée de PV.

Mickaël et Dom démarrent proches, au grand dam du second qui se retrouve bloqué et pris en tenaille par Benjamin qui, malin, tarde à conquérir ses deux villages proches et les utilise comme source de pièces d’or. Younaël, lui, protégé par un grand plan d’eau, s’étend peu mais accumule à la fois les bâtiments et surtout les ressources qu’il parvient à transformer en lots de 6 PV. Mickaël l’a souligné au début, c’est un jeu de cartes où il ne faut pas hésiter à défausser toute sa main dans une action « Dieu » pour en piocher cinq nouvelles, le paquet tourne pas mal au risque de mettre dans la main des adversaires les puissantes cartes Temple qui rapportent jusqu’à 12 PV en fin de partie. De l’avis général, Deus provoque une bonne frustration : les quatre compères se sont plaints à un moment qui d’un manque de ressources, qui d’une trésorerie asséchée, qui de l’absence de la couleur de carte providentielle. Dom déclenche la fin de la partie en construisant le septième temple et au décompte il finit en tête avec 62 PV, aidé par les 28 points de ses 3 temples. Younaël remporte 4 des 5 majorités sur les ressources et est à égalité avec Benjamin avec 57, Mickaël terminant à 45.

Table 3, dite « Menaçant et maudit » : Nolwenn, F-R, Faline et Corentin jouent à The Loop, un jeu coopératif où ils sont opposés au redoutable Dr. Foo (sans son acolyte habituel, Mr. Bar). Cette fois c’est l’affreux qui a le dernier mot, il provoque un deuxième vortex dans un monde post-apocalyptique et condamne l’humanité. Au moins ils ont essayé d’éviter le chaos.

Table 4, dite « Beauté de la nature » : Recomposition des tables en seconde partie de soirée, Faline fait jouer Corentin, Mickaël et Dom à Harmonies, c’est la première partie pour les deux derniers, on joue sans les cartes Esprit de la Nature. Corentin construit 3 arbres tandis que Dom a une grande rivière ; tout cela débouche sur des scores serrés : 99 PV pour Corentin devant Faline et Mickaël à 97 et Dom à 95.

Table 5, dite « Exploit en groupe » : La seconde équipe de restants, Nolwenn, Younaël et F-R, se lance dans une partie coopérative de Harry Potter, Death Eaters Rising. Younaël se retrouve à la tête d’une sacrée équipe d’apprentis-magiciens et autres personnages et enchaîne les lancers de dés qui scotchent les deux autres. Tout ceci débouche sur une victoire collective contre Voldemort, cela efface l’échec de la table 3.