Séance de VENDREDI 06/12/2024

Une belle affluence en cette veille de week-end. La semaine prochaine, les festivités de fin d’année attireront sûrement encore plus de monde.

Table 1, dite : « Ruralité » : Poursuite des Chroniques de Drunagor avec F-R, Jérôme, Armand et OlivierB. Ils ont encore gagné dans un scénario où il fallait sauver des villageois.

Table 2, dite « Qualité » : Mickaël n’a laissé aucune chance à Morgane et Fred à Dune Imperium : Insurrection. Construisant un deck de cartes ramassé mais de qualité, il s’est imposé en progressant efficacement sur les pistes des guildes.

Table 3, dite « Survivalité » : Nouveau scnéario de ISS Vanguard pour Samuel, Xel, Stéven et Fabrice. Ils étaient encore tous vivants à minuit mais n’ont pas communiqué sur leurs aventures.

Table 4, dite « Sociabilité » : Jack, Caroline et Dju ont beaucoup papoté et un peu joué, Parties-Civiles c’est aussi échanger et passer un bon moment autour d’un jeu. Jack a gagné à Cascadia mais aurait usé de méthodes désapprouvées.

Table 5, dite « Profitabilité » : Des cubes mésopotamiens pour Thomas, Marie, JérômeC  et Tristan qui jouent à Amyitis. C’est le dernier nommé qui s’impose après une belle partie, avec environ 62 PV et grâce à la banque, qui en sera surpris ?

Table 6, dite « Amortalité » : Pierre-Yves, Nolwenn, Younaël et Dom étrennent Harry Potter, Bataille à Poudlard. Un jeu de deck-building coopératif où il faut venir à bout de différents nuisibles & méchants plus vite que lesdits n & m ne prennent le contrôle d’un petit nombre de lieux en jeu. Les quatre personnages (Harry, Ron, Hermione et Neville) ne meurent pas vraiment quand ils perdent tous leurs points de vie, ils tournent de l’œil puis repartent gonflés à bloc, c’est magique ! Sept niveaux de difficulté sont proposés (oui c’est bien le nombre de tomes des aventures du sorcier au front incrusté d’un éclair). Ce soir les trois premiers ont été surmontés sans coup férir. Le jeu est thématique avec la possibilité d’ajouter à son deck des sorts, des objets et des alliés (autres personnages). Par contre on a tous regretté l’impossibilité de l’épurer de ses cartes les plus faibles, il vaut parfois mieux renoncer à acquérir une carte. On peut aussi redouter sa durée arrivés au niveau 7.

En fin de soirée on a vu sortir Odin et d’autres jeux mais le rédacteur s’était envolé.

Séance de MARDI 03/12/2024 à Servel

Né le 3 décembre 1949, Jeff Bridges tourne au cinéma et à la télévision depuis le début des années 1970. Homme de multiples talents, il a publié trois albums où il chante et joue de la guitare et a aussi servi une dizaine d’années sur une vedette des garde-côtes américains. Pour la rédacteur de ces lignes il sera avant tout et pour toujours le Big Lebowski du film des frères Coen.

Table 1, dite « This aggression will not stand, man » : Installé avec Faline, Julien et Sébastien (nouvellement recruté), Younaël ressort son jeu en développement  An Drouiz Meur. Il a gagné parce que les autres n’ont pas osé lui porter le coup de grâce. Après le départ de Julien vers la table 3, ils jouent à Pandémie, atchoum !

Table 2, dite « Vhere is ze money, Lebowski ? » : Xel, Nastassia, Stéven et VHN disputent un Istanbul. Il s’agit d’un jeu où tout doit être orienté vers la rapidité et l’efficacité dans l’acquisition des 5 rubis qui mettent fin à la partie. Et garder un oeil sur les conditions de départage car il n’est pas rare que plusieurs atteignent cet objectif dans le même tour. Bien partis, Stéven accumule les éléments de charette tandis que Xel cumule les tuiles-bonus. Certes à moyen terme cela rend leurs actions plus puissantes mais Dom, déroulant un peu par force (car souvent bloqué par la présence des autres) une action guidée par le pragmatisme et la frugalité, fait l’impasse sur tous les développements et va chercher coup sur coup 3 rubis à bon marché. Il passe trois fois à la Fontaine, jamais un bon signe puisqu’à chaque fois c’est un tour de perdu. Et pourtant, il pivote ensuite vers la conversion de ressources en rubis, abattant au bon moment des cartes-bonus qui laissent les autres sur place. Dans une dernière action il envoie son membre de famille récupèrer son cinquième rubis et l’emporte, les autres n’en ayant encore que deux ou trois.

Table 3, dite « You are entering a world of pain » : En fin de soirée François-René ayant rejoint Servel, Julien et Dom décident de refaire un run de Paleo, jeu coopératif pas facile dans un univers préhistorique. Il s’agit d’accumuler 5 portions de fresque murale (victoire) avant d’avoir récupéré 5 crânes (défaite). Les trois joueurs partent avec une idée claire de leur stratégie mais encaissent très vite des revers : mort d’un personnage puis incapacité à fournir les ressources nécessaires à la fin de leur première journée de chasse et d’exploration : les voila avec 0 fresque et 3 crânes. Ils résistent mieux pendant la seconde journée, recrutant des chiens et fabriquant des outils (bifaces et épieus) mais, incapables de fournir une tente, finissent la seconde journée lestés d’un quatrième crâne. Ils commencent à rebondir en s’associant pour abattre quelques beaux gibiers, recrutent un costaud peu doué mais dur au mal et se lancent dans l’art rupestre : 3 fresques et toujours 4 crânes à la fin de la troisième journée, on commence à y croire. Pendant la quatrième journée, on passe à un poil de bison d’arriver au but mais une malheureuse lance manquante empêche d’achever le plus gros mammouth. Plutôt que rusher vers la victoire, nos Cro-Magnon se résignent à passer une nuit de plus et mettent de côté les ressources à défausser pour ne pas prendre de crâne supplémentaire le soir venu. C’était sans compter sur Dom qui, se retrouvant le dernier à jouer (chaque joueur consomme son deck de cartes plus ou moins vite à cause des défausses : le nombre de joueur actifs diminue progressivement en fin de journée) aurait pu prendre par anticipation un repos bien mérité. Limite simplet il continue à explorer la forêt et tombe sur des ronces mauvaises qui font perdre son dernier point de vie à son dernier personnage. Ce cinquième crâne met fin à l’épopée de nos chasseurs-cueilleurs qui ont néamoins entrevu, à la lueur de leur torche, le bout de la caverne et la possibilité d’une victoire à ce jeu. Younaël qui a déjà gagné au niveau 7 (devons-nous rappeler que cette partie fut disputée au niveau 1 ?) fut partagé entre encourager et agonir ces piteux hominidés.

Séance de VENDREDI 29/11/2024 à Servel

Deux cent cinquante mille télégrammes diplomatiques venus du département d’Etat et de 270 ambassades et consulats américains dans le monde, cinq journaux mobilisés depuis des semaines pour les analyser… Les « fuites » de WikiLeaks, qui ont commencé à être diffusées le 29 novembre 2010, provoquent un petit séisme sur la scène diplomatique et dans le monde de l’information. Les télégrammes n’apportent pourtant pas de révélations fracassantes sur les grandes questions internationales. Elles portent en revanche un coup terrible à la crédibilité des Etats-Unis et remettent en cause la culture du secret, fondement de la diplomatie, en livrant au grand public les jugements parfois assez crus que certains diplomates portent sur les dirigeants de la planète. Sarkozy apparaît ainsi « susceptible et autoritaire », David Cameron manquerait de profondeur tandis qu’Angela Merkel ne brillerait pas par son imagination….

14 ans après, alors que quelques fuites providentielles nous  autorisent à publier ce compte-rendu, les rédacteurs de cette page confessent leur penchant pour la transparence des récits, mais ils n’ont jamais forcé personne à se livrer.

Table 1, dite « Insondable »: François-René attire Thomas, Marie-Anne et Jérôme à L’insondable. Ce jeu n’est autre qu’un Battelstar Galactica rethémé dans l’univers Cthulhu, avec quelques modifications au passage. Insondable aussi, l’issue de la partie qui s’est perdue dans les ondes.

Table 2, dite « Dans la place » : Marc dévoile Obsession dans une magnifique livrée, avec boîtes faites maison, et son extension, s’il vous plaît. Les invités se pressent à la table de ce jeu, où, comme dans la bonne aristocratie anglaise, on organise des activités pour toute sorte d’invités avec une kyrielle de serviteurs. Le jeu semble velu au premier abord, mais il se joue en fait de manière fluide, et le maître des lieux, dans la place, livre une prestation digne de son rang, avec le score explosif de 158 ! François, aidé par une connaissance avérée de Downtown Abbey, s’adjuge la place du dauphin avec 111, ayant par un coup d’éclat réussi à trouver dans le sac de tuiles le terrain de croquet qu’il lui manquait pour un bonus lucratif (+13 PV). Olive devance Mickaël pour le podium, 102 à 101.

Table 3, dite « Fuite de cerveaux » : Tristan reste le maître incontesté de Everdell avec une victoire à 72 devant Fred 55, Pierre-Yves, 36, Morgane, 27. Mais cette dernière prend sa revanche en trompant son monde à Peolopones, médusant Tristan et la concurrence.

Table 4, dite « Délit d’initiée » : à Last Heroes, jeu (compétitif) où on combat des affreux avec des armes, mais où on peut voler des munitions à ses collègues, ce qu’on pourrait appeler une coopération forcée, les avis restaient mitigés entre les 4 joueurs après cette première partie. Younaël alors se retire, puis, à la table de Neoville on vit Nolwenn, 76, prendre le dessus sur Olivier L., 69, et Caroline, 60. Sa connaissance du jeu y a certainement aidé.

Table 5, dite « Usual suspects » : Steven vainqueur à Ark nova ? Tout sauf un scoop pour Xel, Xof et Samuel, autres usual suspects de ce jeu où l’on affiche son amour des bêtes.

Table 6, dite « Rencontres bilatérales »: Dom rejoint un Vincent arrivé tardivement pour une partie de Splendor Duel : Vincent s’impose en atteignant simultanément les 10 couronnes et les 20 points. Dom qui visait les 10 points en Noir est resté encalminé. Toujours en duo, Younaël initie Dom au Château Blanc, un jeu de placement d’ouvriers-dés presque minimaliste : on fait en tout et pour tout neuf actions au cours de la partie. Peu de temps pour construire un moteur, il faut être très focalisé tout en imaginant une stratégie au vu des cartes d’actions, différentes d’une partie à l’autre. On peut en plus s’en réserver les effets en la retirant du plateau central, de quoi ruiner ses plans. Enfin il est probable que pour bien jouer il faut aussi suivre ce que font les autres et bloquer les emplacements qui leur seraient utiles. Pour cette partie de découverte Dom a fait un peu de tout tandis que Younaël a efficacement couplé ses samouraïs à ses courtisans. Culminant par une magnifique dernière action triple il l’emporte par 38 à 35.


Séance de DIMANCHE 24/11/2024 à SERVEL

C’était une construction rectangulaire et uniforme dont le gazon recouvrait gracieusement les abords ; elle était percée de petites fenêtres que le soleil faisait étinceler et se terminait par une sorte de plate-forme dont les créneaux, réguliers et ennuyeux, gravaient dans un ciel bleu des dents qui semblaient avoir été dessinées par quelque forme d’écriture automatique. Nous devions nous laisser guider par une foule d’idées, enfantines comme la réalité dont tous nos actes étaient empreints. Le seuil franchi, on s’enquit d’une autorisation à fournir. Oui, il en fallait une bien sûr, mais, à cette heure et un dimanche, on en dispensa les malheureux, parfois venus de fort loin, qui ne pouvaient la produire. Pour ma part, j’avais été convoqué. J’entrai, et soudain, le bâtiment administratif se métamorphosa. Devant moi se dressait le camp immense de la cité antique de Yucatan, où l’on guerroyait comme au temps des aztèques. Sur ma gauche, une centrale électrique tournait à plein régime. Une nuée d’ouvriers de la firme Nucleum y bourdonnait comme dans une ruche. Dans un recoin, on troquait des épices contre de mystérieuses reliques enfouies sous la Dune Imperium. Est-ce que je ne ferais pas mieux de dormir encore un peu et d’oublier toute cette bouffonnerie ? C’était impossible, bien sûr, car, relisant fiévreusement ma convocation, je réalisai que ce tribunal des flagrants délires s’apprêtait à conduire mon procès. Sans avoir connaissance des termes de l’accusation ni, à plus forte raison, des suites qui pourraient lui être données, il me faudrait me remémorer toute ma vie, jusque dans les actes et les événements les plus infimes, puis l’exposer et enfin l’examiner sous tous ses aspects. J’entrai dans Tammany hall, où se tenait justement une élection dans des temps reculés, et me revint le souvenir, sur un bateau dans le port de New York, de la statue de la Liberté apparue dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l’épée s’était levé à l’instant même, et l’air libre soufflait autour de ce grand corps, tandis qu’une horde d’immigrants patientait, attendant leur tour, pour voir enfin un certain Dominic élu dans un fauteuil. Ce n’était pas ma salle, donc. J’en ouvris une autre, et le cauchemar reprit. Horreur à Arkham, pensè-je après avoir parcouru d’immenses champs d’Agricola infestés de nuisibles, et croyant, au sortir de rêves agités, me retrouver changé en un énorme cancrelat. Une autre porte s’offrait à moi, elle menait à Room 25, où des gardiens patibulaires me prirent aussitôt en charge. « Chez nous, en règle générale, les procès ne sont pas intentés pour n’aboutir à rien », me fit-on comprendre, avant de me pousser dehors avec un thé au goût subtil et un délicieux gâteau aux effluves inconnues – il faut bien adoucir l’amertume de la vie, puisqu’on nous la rend amère dès notre jeunesse. Après avoir arpenté tous les lieux, il était tard lorsque je sortis. La ville était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n’indiquait le grand château. Dans quel village m’étais-je égaré ? Y a-t-il donc un château ? Je restai longtemps sur le parvis de bois qui menait de la grand-route au village, les yeux levés vers les hauteurs qui semblaient vides. Soudain, le château de Kingdomino m’apparût, un Trio se présenta à moi, et nous voilà tous quatre, affairés à construire autour un fastueux domaine. Une sourde dispute éclata à la fin, sur le point absurde de savoir si le centre du domaine était bien centre quel que soit son état d’achèvement, pinaille qui occupa mes compagnons de labeur en palabres jusque dans la nuit. Mais, avant mon procès,  il était grand temps de frapper à la porte de Sherlock Holmes Détective conseil. Je n’étais pas seul : une nuée de requérants l’avaient aussi mandé, et ce ne fut que mangeailles et discutailles sans fin, pour finit à l’orée de la nuit en chamailles sur les relations entre une certaine femme et un certain bijou. Certains se complaisaient dans une vision fantasmée de la fin en roman d’espionnage d’un dîner galant, sous le regard courroucé des tenants de la raison, piétinés, ici comme partout ailleurs dans cette journée folle. Je sortis abruptement, juste après que fut prononcé le verdict, me laissant tomber dans le vide. À ce moment, il y avait dans Lannion des précipitations littéralement folles.

Séance de VENDREDI 22/11/2024 à Servel

Comme il arrive parfois le gazetier, absorbé dans ses machinations, n’a pu obtenir un panorama précis de tout ce qui se passa ce soir-là.

Table 1, dite « Providencielle »: Morgane, Younaël et Joan jouèrent à Horreur à Arkham le jeu de cartes. Tout renseignement à ce sujet est bienvenu.

Table 2, dite « présidentielle » : F-R, Jérôme, Armand et OlivierB jouèrent à un jeu qui prend de la place avec des figurines. Voici ce dont nous pouvons témoigner.

Table 3, dite « pénitentiaire » : Caroline, Céline, Jack, Fanine, OlivierL et Samuel jouèrent à Dig your way out. Il dura bien plus longtemps qu’ils n’escomptaient et à la fin c’est Caroline, passée maître dans l’intimidation et le trafic de cigarettes, qui s’échappa de la prison.

Table 4, dite « préhistorique » : Xel, Thomas, Mickaël et Olive endossèrent leurs peaux de bêtes, saisirent leur épieu et s’en allèrent tenter de gagner à Paleo. Ils jouèrent par trois fois au niveau le plus facile et par trois fois ils échouèrent au bout de deux jours sur les cinq que compte le jeu. Ah ça oui, quand il s’agit de s’enrichir en développant l’industrie anglaise au XIXe siècle, on sait faire ; mais quand on revient aux fondamentaux de la survie dans un monde hostile il n’y a plus personne. Ils ne vont quand même par renoncer à y rejouer ? (non Olive, brûler la boîte pour se réchauffer n’est pas une action de jeu permise). Pour se consoler ils jouent ensuite à Odin.

Table 5, dite « Pamirienne » : Là on a une idée plus nette des événéments. Fred, Tristan, Gérard et VHN s’installent pour un Pax Pamir quand un Gilles novice rejoint la table. Il ignorait où il mettait les pataugas, c’est un jeu dont les règles ne sont pas compliquées mais qui repose sur des principes qui peuvent dérouter (le fait que chaque joueur soit affilié à l’une des factions russe, britannique ou afghane mais que cette allégeance puisse changer en cours de partie d’où des relations d’intérêts provisoirement partagés dans une guerre sans merci entre les joueurs). Comme tous les jeux de la famille des Pax, il est aussi capital de parvenir à « lire » la situation de jeu, toutes sortes de choses pas forcément agréables peuvent arriver. A cinq dont un débutant on savait que serait une longue foire d’empoigne, cela finit effectivement à 1h30.

Plusieurs joueurs réussirent à établir des fiefs sur lesquels ils eurent une quasi mainmise, comme Gérard à Kaboul, Dom en Transcaspie et Gilles à Herat. Le choix des alignements de départ est tous russe sauf Dom anglais, il sent bien que sa situation est précaire. Les premiers achats attribuent les meilleures cartes du marché, l’unique patriote russe pour Fred, la carte qui rend les espions immortels pour Gérard et la carte permettant d’acheter gratuitement toute carte « Perse » pour Fred (qui l’utilisa en fait fort peu, les hasards de l’arrivée en jeu des cartes donnnant des parties toujours différentes). Sentant que le premier Contrôle de domination serait russe, Dom construit laborieusement un coup qui, en sacrifiant une de ses cartes, le rend russe. Pendant ce temps, Gérard a déjà déployé 6 cylindres et Tristan, fidèle à son ouverture « dans le doute, prendre des sous », accumule une douzaine de roupies. Gérard a aussi un beau pécule tandis que les trois autres crient famine, surtout Gilles & Dom qui se retrouvent devant un marché dépouillé de tout revenu possible une fois que Fred & Gérard ont joué avant eux. Le premier Contrôle de domination arrive en jeu mais personne n’est pressé de l’acheter ce qui profiterait à Fred et Dom, de plus les prix des cartes sont doublés à cause du régime militaire. Gilles prend le temps d’habilement se payer une récompense quand une instabilité au marché déclenche automatiquement le scoring, voila Fred, Dom et Gilles avec 3 PV.

La carte d’Afghanistan est nettoyée de ses pièces ; Tristan redémarre en passant afghan et en achetant l’événement qui permet de construire deux fois plus d’unités pour le même prix. Vue sa fortune, une façon de rendre très probable une domination afghane au prochain Contrôle. Message reçu par Gérard qui met aussitôt la main sur deux patriotes afghans et continue à déployer des espions au point d’avoir ses 10 cylindres de placés, du rarement vu. Sur le terrain la lutte s’est engagée mais afghans et russes maintiennent un fragile équilibre, toutefois modifié quand Fred cède à son tour aux sirènes afghanes en explosant une carte de Tristan. Dom tente d’améliorer sa position sur les cylindres mais entre ceux de Gérard qui sont immortels et ceux de Gilles qui rentrent à la maison plutôt que mourir il repart déconfit. Quant à Tristan, toujours assis sur un tas d’or, il n’a qu’un tableau réduit à deux cartes, s’est fait éjecter de Kandahar et se lamente sur son impasse tactique. Le troisième Contrôle entre en jeu et traîne un moment au marché. Gérard, s’il était joueur, pourrait tenter d’attendre une nouvelle instabilité qui lui donnerait la victoire mais préfère assurer en achetant le Contrôle et se retrouvant aussi avec 3 points.

Le dernier quart de la partie voit la lutte sur le terrain s’intensifier : Tristan n’a plus son avantage de construction et est tenté de passer russe mais décide finalement d’investir dans les récompenses afghanes. A 3 contre 2 les russes peinent à éviter que les afghans prennent le lead malgré quelques beaux une-deux déplacement/combat entre Dom et Gilles, les deux russes qui jouent l’un après l’autre. Le dernier décompte comptera double et de deux choses l’une : ou bien les afghans sont dominants sur le terrain et c’est Tristan qui gagnera (passant de 0 à 10 PV, un joli coup final !) ou bien aucune faction ne domine et Gérard l’emportera grâce à ses cylindres placés. Logiquement, ce dernier participe moins aux combats des afghans et finit même par exploser le patriote afghan de Tristan. Notons le, cette action lui fait perdre un cylindre. Pendant ce temps, Dom a mis en jeu deux cylindres, a acheté une récompense (encore un cylindre) et dans l’enchaînement de la victoire construit une armée et l’envoie à Kaboul éliminer une tribu de Gérard (encore un cylindre de moins, les voilà à 7-6). Comme souvent à ce jeu il y a du kingmaking en fin de partie. Gérard a le choix entre redonner la domination afghane (ce qui couronnera Tristan) ou s’abstenir (ce qui donnera la victoire à Dom). Il choisit la seconde option et Dom l’emporte avec 9 PV devant Gérard 5, Fred & Gilles 3 et Tristan 0.

Séance de MARDI 19/11/2024 à Servel

En ces temps de disette budgétaire et de neige bretonne nous avons financé ce numéro de la gazette de Parties Civiles en faisant appel à quelques annonceurs … venus d’un passé de plus en plus lointain.

Table 1, dite « T’as le ticket chic » : Un voyage à Londres (version 2 pour les connaisseurs) se met en place, avec une équipe de voyageurs passionnés mais tous exténués par leur journée de travail, en particulier Marie-Anne, dont le retard à l’allumage au départ traduit la perplexité devant la tâche immense de reconstruire la capitale britannique après son grand incendie. On voit Thomas faire grandir son chantier sans modération, et pourtant il a très peu de pauvres. Nastassia, elle, s’en délecte grâce à une carte spéciale qui traduit ses cartes Pauvres en livres sterling. François fait feu de tout bois, multipliant prêts garantis par l’Etat et coûteux achats. Alors que la fin de partie approche, on voit soudain Marie-Anne s’engouffrer dans un métro, puis dans un deuxième. Elle en ressort avec un capital miraculeux (les métros permettent de comptabiliser les districts), et la voilà qui vire en tête. Autre miracle, elle a le moins de pauvres de tous, rattrapant Thomas, qui s’est embourgeoisé sur la fin. François, largement distancé sur ce trrain, limite la casse à -3 PV de pénalité après un forcing de charité au dernier tour. A l’heure des comptes, il fait un bond fulgurant grâce aux 30 PV de ses cartes richement dotées, mais écope d’une double pénalité (-14 PV) faute d’avoir remboursé ses deux emprunts, ce qui lui coûte la partie. Au final, Marie-Anne, 44 PV, devance comme dans un rêve éveillé Thomas 42, puis François et Nastassia, 35. S’ensuit une partie d’Odin, pour un résultat identique, Marie-Anne restant dans la position de la rêveuse aux yeux grand ouverts.

Table 2, dite « Il se décarcasse » : A Chronicles of crime, Vincent a accompagné Marco et Corentin avec François-René en visiteur nocturne mais attentif.

Table 3, dite « Il fait trop chaud pour travailler » : Marc déballe les Ruines perdues de Narak accompagné d’une ou deux extensions, un jeu pas vu depuis un bon moment (un certain adhérent ayant déserté le meeple pour le gravel). La principale nouveauté est que chacun a un personnage très asymétrique avec son propre deck de départ et des pouvoirs spéciaux. Ainsi Dom-mécanicienne a une roue de plus en plus puissante qui fournit des ressources à chaque rotation. Adélie-fauconnière peut faire voler son oiseau plus ou moins loin, plus il va loin plus le gain est intéressant. Xel-capitaine bénéficie d’un troisième aventurier, elle a donc plus d’actions à chaque manche. Quant à Marc-journaliste, il collecte des articles sur chaque lieu et les transforme ensuite en ressources. C’est sans conteste Marc qui déroule la meilleure partie, menant sur la piste de Recherche tout en parvenant à tuer quatre gardiens dont deux parmi les lieux les plus éloignés. Il fait en particulier un festival avec ses assistants, parvenant souvent à les activer deux fois par manche ; il gagne avec 79 PV. Derrière Dom a réussi à se débarasser de toutes ses Peurs et a acheté par mal de cartes qui lui rapportent 23 points. Mais il a trainé sur la piste de recherche et finit avec 67 PV. Adélie et Xel terminent à égalité avec 58 PV.

Table 4, dite « C’est de la dynamite » : Stéven, Mickaël, Younaël, Julien et Marie s’affrontent à Ankh, un jeu à figurines de la famille de Blood Rage. Un jeu où paradoxalement il faut accepter des défaites sur le terrain pour progresser sur la piste de Dévotion, seul indicateur de qui va gagner, bien résumé comme « il faut savoir perdre pour gagner ». Ainsi c’est parce que Stéven a tué Younaël aux commandes d’Osiris que ce dernier atteint le premier le sommet de ladite piste et remporte immédiatement la partie.

Table 5, dite « Petit mais costaud » : Au coeur de la nuit F-R, Stéven, Younaël et Xel se la jouent coop loin, loin dans la galaxie autour de Star Wars – the clone wars ; malgré la fatigue ils ont triomphé avec brio.

Séance de VENDREDI 15/11/2024 à Servel

La traditionnelle baguette de pain, symbole de l’identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l’égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité ». Mais le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tentera d’en réglementer la taille et le poids, mais il n’y réussit guère. Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l’ingénieur Fulgence Bienvenüe, inquiet des bagarres incessantes entre ouvriers « immigrés » (Bretons et Auvergnats), décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant aussi pour utilité de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C’est ainsi que nait, à la Belle Époque, la baguette parisienne.

Quelques années plus tard, à Lannion, une bande de copains étaient à table, et, grâce à nos chroniqueurs, vous n’en perdrez pas une miette.

Table 1, dite « Comme un jour sans pain » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme – continue sa campagne, avec une nouvelle victoire. Ont-ils jamais perdu, s’enquiert on ? La réponse est non, la trajectoire de notre vaillante troupe, lisse comme une pâte à pizza, a la longueur des jours sans pain.

Table 2, dite « Pièces montées » : Partie découverte pour Dom et François à Castles of Mad King Ludwig. Marc, possesseur du jeu, en expose les ressorts : il s’agit de construire, dans les pas de Louis II de Bavière, un château en assemblant des pièces de toutes tailles, reliés entre elles par des portes, couloirs, ou même un sous-sol. Ces pièces, tirées au sort à chaque tour, sont mises à prix de façon discrétionnaire par le premier joueur, à un prix variable entre 2 000 et 15 000. On y marque des points par des objectifs communs, vite la cible de toutes les attentions (mais qu’il est difficile de scruter l’avancement des adversaires !), des objectifs personnels secrets, et les nombreux effets de pose. Au final, le jeu qui peut faire peur du premier abord, se révèle fluide. Dom prend le meilleur départ, par ses agencements harmonieux, et caracole en tête. Il sera freiné au final, pénalisé par de faibles bonus de fin de partie, mais le levain a fait son effet depuis bien longtemps, et il termine confortablement en tête avec 135, et, pour la gloire, la construction la plus harmonieuse. Marc, à 112, et François, 96, n’ont pu que s’incliner.

Table 3, dite « Croustillante » : On en voit de toutes les couleurs à cette table, avec le retour de Pandémie, où Pierre-Yves, Fanine, Caroline et Tristan ne résistent pas au croustillement du temps, puis Harmonies, où Pierre-Yves s’impose.

Table 4, dite « Un grumeau dans le bocal » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard s’impose. Samuel eut cependant son personnage de niveau 3 banni pour s’être fait un peu trop « tentaculer ». Un grumeau vite rattrapé, en somme.

Table 5, dite « A la baguette » : à Tiletum, un très bon jeu dont on salue le retour sur nos tables, la benjamine Morgane s’impose dès sa première partie, menant à la baguette Fred et JérômeC, médusés.

Table 6, dite « Transsubstantiation » : Younaël, Nolwenn et Xof cherchent à invoquer leur divinité à Culte. Le premier cité a le mieux rassemblé ses fanatiques, et avec eux rompu le pain, non levé, comme il se doit, un signe de frugalité, marquant la précarité des Juifs sortant d’Égypte. Mais c’est aussi un signe de renouvellement. Le levain était originellement fourni par du pain ancien, incorporé à la pâte du pain « neuf » pour le faire lever. Le pain non levé qui devient l’agneau pascal, c’est-à-dire l’agneau du passage, est un pain nouveau, pur de toute incorporation de pain ancien, signifiant le renouvellement dans l’Alliance nouvelle. Mais cet usage du pain non levé n’est pas partagé dans toutes les Églises. Les Églises catholiques de rite byzantin utilisent du pain levé, tradition qui trouve sa justification dans ce que le pain qui lève est comme animé d’un phénomène dynamique qui représente la vie du Christ ressuscité, ce que devient réellement ce pain lors de la transsubstantiation.

Table 7, dite « On sent le roussi » : en fond de salle, Marie-Anne, Thomas, Frank et Mickaël ont été aperçus à Burgle Bros – une partie perdue par la faute d’une escalade fatale. « La précipitation mène à la prison » est l’autre morale de ce forfait, avorté comme un pain roussi trop vite. Suite une partie d’Odin, adjugée à Mickaël.

Table 8, dite « Trois chouquettes et au lit » : Table haletante de Codenames pour finir, avec les Bleus (Nolwenn, Younaël, François-René) qui, comme on enquille les chouquettes, n’ont fait qu’une bouchée des Rouges (Dom, François, Caroline, Jérôme) :

  • Bleus 1-0 : implacables, les Bleus matent les Rouges qui n’ont rien manqué, mais avaient le handicap du neuvième mot et n’ont pas su relier à la fois Baleine, Livre et Lien. La maître espion aurait pu citer Starbuck, le seul officier à oser s’opposer au capitaine Achab dans sa quête sanguinaire de Moby Dick, et qui évoque aussi le lien social du café.
  • Bleus 2-0 : l’assassin Corde fait chuter les Rouges qui y ont vu un début de cordon pour un Embryon, pourtant plus proche du Noyau.
  • Bleus 2-1 : victoire des Rouges grâce aux indices Jeu, Vitrail, Assemblage et Cadre. Les bleus ne sont jamais allés sur Ecran, trompés par la duplicité des Rouges, qui le traitaient comme un des leurs.

Séance de MARDI 12/11/2024 à Servel

Le 12 novembre est la date de naissance de Nadia Comăneci, gymnaste roumaine inoubliable qui fut la première à être notée « 10 » aux Jeux Olympiques (à Montréal en 1976 où elle remporta trois médailles d’or). A six ans elle rejoignit l’école du fameux entraîneur Béla Károlyi qui la mena au plus haut niveau. A la fois Comaneci et Karolyi firent défection vers les Etats-Unis avant la chute du Mur, en 1989 et 1981. C’est aussi un 12 novembre (en 1859) que le célèbre artiste de cirque Jules Léotard s’élança pour la première fois entre deux trapèzes, inventant ainsi le trapèze volant. Réputé pour son anatomie avantageuse et pour ses tenues minimalistes, il a donné en anglais son nom au justaucorps utilisé par les gymnastes (nous y revoilà) et les danseuses. Il mourut de la variole à 32 ans, l’occasion de se souvenir qu’au XIXe siècle les maladies infectieuses faisaient encore des ravages.

Table 1, dite « Entraîneur » : Vincent et Corentin se lancent dans l’une des enquêtes de Chronicles of Crime : la malédiction du pharaon. Ils en viennent à bout avec un score de 84/100, pas mal du tout. Sortie du mode coopératif ensuite pour une partie serrée d’Augustus où Corentin s’impose 48 PV à 46.

Table 2, dite « Acrobaties » : L’association accueille deux joyeux nouveaux membres potentiels, Julien et Marie qui s’installent avec Marco et Faline pour jouer à Living Forest. Le démarrage a souffert de quelques incertitudes sur les règles, ce qui a fait durer la partie de ce  jeu normalement poids moyen. Il y a trois façons de gagner : Marco part sur une collection d’arbres tandis que Marie est semble-t-il sans concurrence pour viser la victoire par les flammes. Mais ses adversaires se réveillent tardivement pour l’empêcher de conclure et c’est finalement Faline qui revient du diable Vauvert et remporte la partie avec 12 flammes.

Table 3, dite « Vie écourtée » : Marc, Xel et VHN découvrent en mode coop Paleo où on tente de faire survivre un petit group d’hominidés bien avant la découverte de l’agriculture et des armes à feu. On met en jeu simultanément chacun une carte qui permet de produire des ressources, de fabriquer des objets à pouvoir permanent ou usage unique, de mettre en jeu de nouvelles cartes ou bien de subir des blessures face à un danger. La plupart des personnages ont juste un ou deux points de vie et à chaque mort on se rapproche de la défaite (immédiate quand on a cinq crânes). Les cartes les plus puissantes (en bien ou en mal) sortent du jeu si elles sont réalisées ce qui incite à la coopération (on renonce alors à son tour pour apporter ses ressources et compétences à un(e) autre). A la première partie les prédateurs ont vite réduit la troupe de 6 à 4 personnages et dès la deuxième manche la faim a eu raison des survivants, premier échec. On remet ça en tirant les leçons, on se débrouille mieux à combattre (après avoir réalisé qu’on peut défausser une Peau pour prévenir une blessure) et on atteint 3 trophées sur les 5 nécessaires à la victoire. Cette fois on a choisi de recruter pour augmenter les capacités collectives, voilà neuf chasseurs-cueilleuses en jeu. Mais à la fin de la troisième manche les tours improductifs se multiplient et on manque cruellement de nourriture : impossible de nourrir ces neufs âmes et de nouveau la faim les balaie, nouvel échec. Après un debriefing est mise sur pied une autre approche qu’on ne manquera pas d’expérimenter prochainement : pour l’instant on perd au niveau facile et avec les deux modules les plus simples, on est loin d’en avoir fait le tour.

Séance de VENDREDI 08/11/2024 à Servel

Le 8 novembre 2016, Donald Trump remportait l’élection présidentielle américaine, renversant la tendance annoncée en particulier en Floride et en Caroline du Nord, anticipés favorables à Hillary Clinton, ainsi qu’au Michigan, au Wisconsin et en Pennsylvanie, traditionnellement démocrates, ces cinq États lui apportant 74 grands électeurs. Son discours protectionniste et hostile à l’immigration clandestine lui permet ainsi de s’imposer dans la Rust Belt, région anciennement industrielle et victime des délocalisations et politiques de libre-échange. Il engrange 306 grands électeurs contre 232 à sa rivale, qui obtient cependant 2,87 millions de voix de plus au vote populaire.

8 ans après, alors que l’histoire se répète, les joueurs de Parties Civiles avaient choisi des jeux aux noms évocateurs, jugez en dans ce récit.

Table 1, dite « Chaos du nouveau monde » : Olivier L, Steven, Mickaël et Alexandre optent pour Blood rage mais nos guerriers tombent, dans la gloire. Ils finissent par un Crazy time, à l’issue incertaine.

Table 2, dite « Dégâts collatéraux » : partie découverte pour Xel, F.-R. et Jérôme à Bomb busters. Face à une bombe pleine de fils, nos démineurs en herbes défient le compte à rebours. Il y a 48 fils normaux numérotés de 1 à 12… et des fils jaunes et rouges, à éviter ! Le jeu comporte 66 missions, chacune est différente, mais l’objectif est toujours le même : couper tous les fils sans exploser. Après deux explosions, le groupe finit à contrôler la machine infernale à son troisième essai. Puis ils s’attaquent à L’ordre de Veiel, une partie gagnée mais qui laisse Jérôme sur le carreau.

Time CapsulesTable 3, dite « Le présent du passé » : Un nouveau jeu à cette table, idéalement thématique du Trump revivalTime capsules, jeu de plateau de stratégie sur la course à l’utilisation de technologie aliens. On y envoie des capsules extraterrestres dans le passé afin d’y retrouver divers artefacts aliens : reliques, ordinateurs ou bio-objets. Chaque objet a sa propre valeur et son propre usage, et peut être combiné à d’autres à l’intérieur de capsules temporelles pour en tirer le meilleur parti. Mais le voyage dans le temps étant une activité périlleuse, il convient d’éviter de créer des paradoxes temporels. Aux dires des participants, un jeu qui réclame de la mémoire, et Younaël n’en manque pas, vainqueur à 50, devant JérômeC, 48, et Fred, 41.

Table 4, dite « Bis repetita » : retour de l’excellent Innovation sur nos tables, et l’occasion pour François et Dom, adeptes aguerris, de faire deux nouvelles recrues. A quatre le jeu est bon en équipes, et François s’allie à Nolwenn pour défier Pierre-Yves et Dom.  Ce dernier prend un départ canon, et, à la faveur du succès inépuisable de la carte Rames, engrange d’un coup 37 points d’influence, du jamais vu ! Balayant les remarques désappointées de François, qui y voit un feu de paille, l’équipe conclut prestement par un succès inexorable. On remet le couvert pour illustrer l’adage fameux qu’à ce jeu, aucune partie ne ressemble à une autre. Et c’est bien ce qui se produit dans une nouvelle partie à l’issue longtemps incertaine, avec un Pierre-Yves, associé à François, qui fait des étincelles, engrangeant en particulier deux dominations techniques, mais qui flanche dans le money time. Avec 41 d’influence, Dom est en position d’égaliser à 5 dominations partout en dominant l’âge 8, mais se voit offrir sur un plateau une comptabilisation supplémentaire, lui permettant à son tour de dominer aussi l’âge 9 et de sceller le sort de la partie. Alors que son partenaire s’auto-flagelle du douloureux impair, François le rassénère, oublieux du constat qu’au tour précédent, il avait omis de s’adjuger la domination qu’il lui avait offerte sur un plateau, le faisant archiver 6 cartes en un seul tour…

Table 5, dite « Résurrection divine » : Gabriel, Solal et Gilles ont tout d’abord joué à Welcome to the Donjon. Ce fut une découverte pour tous les 3 et Gilles a fini par gagner  suite au décès des 2 autres… auquel il a largement contribué, selon ses propres dires 😁 Ensuite ils ont essayé Living forest. L’archange Gabriel, ressucité, a brillamment organisé son deck en un redoutable moteur de jeu qui en fit un bulldozer inarrêtable.

Séance de MARDI 05/11/2024 à Servel

En cette soirée électorale étasunienne, on a peut-être identifié des ânes et des éléphants parmi les inscrits venus se prononcer au bureau des potes de Servel. Les parties ont été civiles, c’est plutôt le réveil qui a été difficile.

Table 1, dite « Compartiment sueur » : Vincent fait découvrir à Corentin Transamerica puis Quarto. Cinq parties du second sont disputées pour un résultat de 3-2. En fin de soirée, Vincent attire Nastassia pour lui faire aussi découvrir Quarto, cette fois c’est sur un 2-1 qu’ils se séparent.

Table 2, dite « Crocos gloutons » : Thomas a mis la main sur la deuxième boîte de Dale of Merchants, un deck-builder atypique avec plein d’animaux. Il y initie (en anglais !) Marie-Anne, Adélie et JérômeC. Le jeu est modulaire par le choix des familles qu’on incorpore à chaque partie. Pour cette exploration le groupe s’est retrouvé dans une situation inattendue, l’incapacité de mettre fin à la partie (c.a.d de construire 8 étals devant soi). La faute semblet-t-il aux crocodiles (qui ont boulotté des cartes ?). Il faudra lui donner une seconde chance.

Table 3, dite « Un gros cube, un p’tit cube » : Un nouveau jeu pour Nastassia, Marc, Faline et Marco :  Diced Veggies. Sur un thème culinaire il s’agit de réaliser des recettes/contrats en utilisant des dés pris dans un pool commun avec quelques contraintes sur le lot de dés qu’on peut prendre et quelques effets selon leur valeur. Sauf erreur c’est Marco puis Marco qui ont gagné.

Table 4, dite « Cité universitaire » : nouvelle partie de Coimbra avec la même équipe que la dernière fois, Stéven en moins. A trois joueurs on se gêne un peu moins et on a plus de contrôle sur les cartes qu’on pourra acquérir. Par contre toutes les cartes punitives « les autres joueurs vous donnent … » sont moins puissantes. Partie assez différente de la précédente, à la fois par la variabilité de la mise en place (pas de Voyage récompensant le pélerinage, par exemple) et par les leçons tirées (les valeurs misées pour acheter les cartes ont été en moyenne plus faibles, j’ai l’impression). Les quatre manches ont été déroulées de façon assez fluide ; difficile de dire qui de Dom et Gérard s’en tire le mieux, ils se tiennent sur la piste de score. Mais en fin de dernière manche, une dernière étape du pélerin de Dom le mène à un Monastère de niveau III qui lui fait scorer immédiatement deux tuiles Voyage soit 17 PV. Au décompte final qui suit, l’animal encaisse les points encore et encore : voyages, pistes d’influence, diplômes, personnages de fin de partie… Quand la poussière retombe, il affiche 167 PV contre 111 à Gérard et 75 à Olive.