Séance de VENDREDI 14/03/2025

Fils d’un ancien vice-premier ministre et compagnon de route de Mao Zedong, écarté du pouvoir en 1962 et réhabilité par Deng Xiaoping, Xi Jinping est envoyé à la campagne après la révolution culturelle comme beaucoup d’anciens gardes rouges et va végéter pendant sept ans dans un village troglodyte avant de pouvoir entamer des études d’ingénieur. La mort de Mao et le retour en grâce de son père vont le ramener dans le sérail. Son diplôme en poche, il accède à des responsabilités au Hebei puis devient en 1999 le gouverneur du Fujian, en face de Taiwan. L’élection, le 22 octobre 2007, au Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois lui ouvre les portes du pouvoir suprême.

Le 14 mars 2013, l’Assemblée nationale populaire, réunie en session annuelle dans le Grand Palais du peuple place Tiananmen, porte à la présidence de la République Xi Jinping pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Le vote a eu lieu sans surprise, conformément à un système de cooptation bien rodé. Mais même les observateurs avertis ont été surpris à l’automne 2017 quand s’est profilée l’éventualité d’une reconduction à vie, qui a pris forme le 5 mars 2018 avec un amendement constitutionnel lui permettant de se représenter indéfiniment.

12 ans après, les adhérents de Parties Civiles faisaient feu de tout bois.

Table 1, dite « Civilisation millénaire » : Czech Games Edition n’en est pas à son coup d’essai, mais l’éditeur tchèque de Codenames ou Tzolk’in, qui fabrique ses jeux en Europe avec un nouveau matériel réalisé à base de déchets de bois, se fait encore remarquer cette année avec Kutna Hora, un jeu de placement de tuiles et de production basé sur la véritable histoire d’une mine d’argent sortie de nulle part et qui donna naissance à une ville (on estime qu’au Moyen Âge, on en extrayait un tiers de la production européenne). Ce jeu de ressources (jambon, pierre, bois), et de produits (argent, charbon, documents), prétend au réalisme par un marché, dont les valeurs vont fluctuer en fonction de l’offre et la demande. En développant la ville on construit des bâtiments qui vont produire, ce qui va attirer la population. Plus la production sera forte, plus les prix chuteront, plus la population grandira, plus les prix augmenteront. Un mécanisme subtil, avec des guildes asymétriques, et plusieurs espaces à investir: la ville, la mine et l’église.

kutnà hora : la cité de l'argent boîte

On marque des points sur des conditions particulières de majorité et d’affinité, et il n’est pas facile de prévoir qui est en tête en cours de partie car le décompte final est le juge de paix. Au final, Mickaël l’emporte d’un point sur Fred (42 à 41), Elie (36) et François (32) suivant de près.

Table 2, dite « Prospère et lointaine » : à la table voisine, Marc, Olive et Younaël découvrent Maladum, son plateau en relief et ses figurines multiples. Il y a du combat et des aventures dans la société fantastique des royaumes d’Enveron, un continent prospère sur un monde lointain.

Table 3, dite « Début de campagne » : dans l’aquarium, OlivierN,  Jérôme, François-René et Armand démarrent leur campage de Vampire chapters. Il leur faudra un peu de temps pour en saisir toutes les facettes, nous y reviendrons.

Table 4, dite « Des peuples » : à Petit père Stéven enfile le rôle-titre, il lui va comme un gant. Jacques, Caroline et Pierre-Yves ont apprécié.

Table 5, dite « L’année du dragon » : En ce début d’année, Wyrmspan ne cesse de faire des nouveaux adeptes. Ainsi ce soir, Jeff, 82, et Morgane, 88, découvrent et tiennent la dragée haute à Nolwenn. Avec 92, la maîtresse des lieux s’est sortie des flammes de l’enfer.

Table 6, dite « Retour d’oubli » : dans les profondeurs d’Abyss , il est dangereux de végéter, mais Thomas s’en extrait, devant Xel, Fabrice et JérômeC.

Table 7, dite « Si lointaine » : un Faraway réunit les protagonistes des tables précédentes, et c’est encore Stéven qui tire les marrons du feu.

Table 8, dite « Ivressse des profondeurs » : plusieurs parties de Deep sea adventure rythment la fin de soirée. dans la troisième, Stéven, grisé par l’ivresse des profondeurs, remonte lesté de trois trésors. Il lui faut faire un 6 pour remonter…et il l’obtient, c’est sa soirée !

Table 9, dite « Histoire à écrire » : On croit savoir qu’un Crack List était au programme pour ne pas se quitter comme ça….mais vous n’en saurez pas plus ici !

Séance de MARDI 11/03/2025

Le 5 novembre 1914, l’Angleterre déclare la guerre à l’empire ottoman, qu’elle mettra plus de deux ans à achever. L’empire russe avait déclaré la guerre à son vieil ennemi, rallié aux puissances centrales, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne. Dans l’esprit des Alliés (Angleterre, France, Russie) s’installait alors l’image d’un empire turc « ventre mou » en décomposition, qu’il suffirait de cueillir. Le 11 mars 1917, un corps expéditionnaire anglo-indien entre enfin à Bagdad, capitale de la Mésopotamie, et en chasse les Turcs qui dominaient le pays depuis huit siècles. C’est une revanche, au prix de lourdes pertes et de terribles souffrances, sur le cuisant échec subi par les Britanniques dix-huit mois plus tôt, le 22 novembre 1915, à Kout al-Amara, sur le Tigre.

108 ans après, les adhérents de Parties Civiles honoraient l’Angleterre, et le football , son berceau.

Table 1, dite « I will survive » : Clément et Olive guerroient à Blood bowl. Nouvelle victoire de Clément, haut les mains, 3-0. Après un tel score, il entonna à tue-tête I will survive, come aux plus beaux jours de 1998.

Table 2, dite « God save the queen » : Une table débridée du Château Blanc regroupe Stéven et Dom (qui connaissent) et Adélie et BenjaminG (qui découvrent, c’est le grand retour du dernier). Les nouveaux apprennent vite : Benjamin a écouté le conseil de Stéven sur l’ordre du tour et est resté premier joueur de bout en bout, profitant de la double action noire et des ses beaux lancers de dés. Quant à Adélie elle n’a pas mis longtemps à devenir Queen of the combo (sur un air de Mano Negra) et a multiplié les placements de meeples. A l’heure du décompte les vétérans n’ont pu que s’avouer battus : les 20 PV des courtisans de Benjamin le glissent juste devant Adélie 49 PV à 47, plus loin on trouve Stéven 41 et Dom 36.

Table 3, dite « The clash » : Should I stay or should I go ?  A cette question Marc choisit la première option, et se fait rouler dessus par Younaël à Cyberpunk.

Table 4, dite « Mersey beaucoup » : Table anniversaire sous forme de bataille d’Angleterre à Brass: Birmingham entre 4 compères aguerris. François, privé de bonnes cartes, prend un mauvais départ, Xel et Marie-Anne se placent avec habileté, construisent mines et aciéries, en faisant profiter outrageusement Thomas, qui se développe à tour de bras. Stratégie payante, puisqu’il termine sur un high score à 4 : 192, avec notamment une kyrielle de bâtiments très côtés. Les scores de  Marie-Anne, 167, et Xel, 157, soulignent l’intensité d’une lutte à laquelle François (112) s’est joint sur le tard. Fêtant son triomphe, Thomas n’ommit pas de remercier ses adversaires du soir pour leurs largesses, mais la vraie question est plutôt: en avait-il besoin ?

Table 5, dite « To be or not to be » : Marc et Corentin s’observent à Forêt mixte, méditant, à l’instar d’Hamlet, sur les vicissitudes.

Table 6, dite « Fan club » : Younaël fait découvrir à son fan club, composé pour ce soir de Steven et Olive, un de ses prototypes, sans nom pour le moment.

Séance de DIMANCHE 09/03/2025 à Servel

Je n’étais rien ce jour-là qu’une silhouette claire dans une rue, peuplée de salles obscures. Des boîtes trainaient sur un bureau, des pâtisseries, manifestement faites maison, peuplaient une morne table blanche en guise d’étal, non loin un café s’égouttait. Je fis quelques pas et des plateaux chamarrés m’apparurent. Dans mon souvenir, il y avait de grandes avenues, des tracés rectilignes, et surtout des touches de couleur. Une ombre me confia que c’était Barcelona, qu’on y revisitait la cité catalane sur les traces de Gaùdi et Cerda, et, dans un souffle, je perçus: « c’est un petit bijou ».  Ai-je cru voir des joueurs de football américain en découdre ? Un mirage plutôt, par contre j’eus la vision distincte d’une bande redoutable, qui avait pris le nom de The gang. Je m’approchai, captant les rires déformant des visages boutonneux: ils donnaient bien le change, dans le vestiaire de l’enfance. Je pris congé. Dehors, tout était léger et inconscient, comme le ciel d’un dimanche d’août quand il est clair. Au coeur de la nuit, le téléphone me fit sursauter. J’entendis une voix métallique comme venue du fond des âges. Je vous parle du vaisseau Battlestar Galactica, disait-elle. Un cylon a été révélé, il est en prison. Il vous attend, contre caution. Je m’emparai du bottin pour y lire que le dernier bus pour Sèvres avait cessé de circuler. De toutes façons, je n’avais pas une telle somme. Je sombrai dans le sommeil, rêvant de Salvador Dali et de chocolat Lanvin.

Séance de VENDREDI 07/03/2025

Le 7 mars 1966, le président de la République, informe le président américain Lyndon Johnson de sa décision de se retirer du commandement intégré de l’OTAN. Il  demande en conséquence le départ des troupes américaines et canadiennes stationnées sur le territoire français, notamment à Châteauroux. La France veut de la sorte ne plus être tenue par des décisions de l’OTAN imposées par Washington. Mais Charles de Gaullel n’entend pas pour autant se désolidariser de ses alliés occidentaux. Aussi maintient-il la France parmi les signataires du traité du 4 avril 1949.  Le retrait de la France est officiellement annoncé à la conférence de l’OTAN à Bruxelles le 8 juin 1966. Le siège de l’OTAN, initialement installé à Paris, est dès lors déporté à Mons (Belgique). Les troupes nord-américaines quittent leurs bases françaises. Mais le général de Gaulle maintient les troupes françaises stationnées en Allemagne depuis la chute du nazisme. Quarante ans plus tard, le président Sarkozy mettra un terme à cette volonté d’émancipation. Le 7 novembre 2007, devant le Congrès américain, à Washington, il annoncera le retour de la France dans le commandement intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.

59 ans après, l’histoire des alliances transatlantiques a pris un nouveau tour, et les adhérents de Parties Civiles peuplaient les champs de bataille.

Table 1, dite « Morts et expulsions » : Clément et Pierre se retrouvent à la table de Blood bowl. Cette simulation de football américain se jouer avec des figurines, rappelant aux quinquas les paries enfiévéres et pacifiques de Subbuteo de leur jeunesse, mais, comme nous sommes en Amérique, elle n’a rien à envier aux descriptions de batailles antiques, et se solde la victoire de Clément, au prix de plusieurs joueurs morts ou expulsés. Une gloire cher payée aux dires mêmes du vainqueur.

Table 2, dite « Chaises vides » : Jérôme, François-René et Armand se penchent sur Vampire chapters mais, comme leur tablée n’est pas complète, ils se déportent sans jouer vers la table 3, laissant leurs chaises vides. La chronique retiendra cependant que leur future campagne prit naissance en ce jour.

Table 3, dite « Comme les 7 doigts de la main » : Virgine, Younaël, Nolwenn, Pierre et les âmes égarées de la table 2 se lancent dans la quête de Forest of Radgost, réussissant leur mission de ramener les enfants au village. Ils célèbrent ensuite leur victoire dans une partie enflammée de Decrypto.

Table 4, dite « Commandement intégral » : Tristan défie Mickaël à Ark Nova mais ce dernier a pris le commandement intégral de la partie et l’emporte large.

Table 5, dite « Histoires à reconstruire » : Xel, François et Vincent se voient confier la difficile tâche de reconstruire Rome après l’incendie, selon le scénario de La gloire de Rome. Vincent découvre, et apprécie cette partie au déroulement atypique avec un lot commun constamment famélique, et que François abrège abruptement en prenant la dernier chantier urbain, se rappelant alors que c’est une condition de fin de partie. Comme il le pressentait, Xel avait pris l’ascendant avec des bâtiments puissants, et eut de surcroît la chance de se voir récompensée deux fois aux majorités dans le coffre-fort, finissant en tête avec 24, devant François, 18, et Vincent, 13. La soirée se poursuit en poésie dans l’univers oulipien de So clover, où l’on découvrit entre autres un Planton (Escargot, Bleu), un Rouge (Verre, Juge), ou encore une Souris (Tapis, Poil).

Séance de VENDREDI 28/02/2025

En ce dernier jour de février, des signes qui ne trompent pas laissent entrevoir une arrivée prochaine du printemps. L’occasion d’un grand nettoyage dans les placards à jeux ?

Table 1, dite « Ils l’ont fait » : F-R, OlivierB, Armand et Jérôme enfilent une dernière fois leur équipement d’aventuriers des Chroniques de Drunragor. Pour cet ultime boss « on lui a roulé dessus, c’était presque trop facile » a témoigné l’un des participants au massacre. Pas rassasiés ils réactivent une campagne de Cthulhu death may die où ils se confrontent à Ithaqua, avec les Grands Anciens ce n’est jamais trop facile.

Table 2, dite « Pas là pour rigoler » : Du dense avec Age of Innovation pour Tristan, Mickaël, JérômeC et Xof. Sûrement un gagnant mais qui, comment et pourquoi ?

Table 3, dite « Au fond de la grotte » : Bien au chaud au fond du bocal, les Dupont & Dupond François & Dom suivent Nolwenn qui souhaite étrenner son Wyrmspan trouvé sous le sapin. En plus elle a lu soigneusement les règles, il n’y a rien à lui apprendre. Un seul regret, ne pas avoir mieux battu les cartes fraîchement déballées (ainsi les Dragonnets, objectif de la seconde manche, se sont longtemps fait attendre puis ont atterri en volée). Chacun développe son plateau en fonction des objectifs et de la guilde draconique mais il est difficile de savoir qui mène. Et effectivement les trois finissent regroupés : Dom 99 PV, bien aidé par ses dragons scorant en fin de partie, François 89 et Nolwenn 82. Cette dernière a regretté quelques actions pas optimales et elle ne pourra que faire mieux à l’avenir, voici une nouvelle mother of dragons.

Table 4, dite « Les 4 samourais » : Nul ne sait pourquoi Younaël, Xel, Pierre-Yves et Stéven choisirent de jouer au Château Blanc. Sûrement un(e) gagnant(e) mais qui et comment ? La joyeuse troupe poursuivit avec d’autres jeux, peut-être même rejointe par des noctambules des tables 1 et 2, mais cela restera des conjectures pour ce rédacteur décidément bien mal informé.

Séance de MARDI 25/02/2025 à Servel

Le 25 février 1429, la légende dit que Jeanne d’Arc reconnaît le roi de France Charles VII bien qu’habillé sans faste dans son refuge de Chinon, vêtu simplement au milieu de ses courtisans. En réalité, arrivée à Chinon le 23, elle n’est reçue par Charles VII que deux jours plus tard, dans ses appartements privés, lors d’une entrevue au cours de laquelle elle lui parle de sa mission: libérer le royaume de France de l’envahisseur et de conduire le dauphin sur le trône.

Quelques années plus tard, à Lannion, on sentit le souffle de l’histoire.

Table 1, dite « Les voies de Dieu » : à Tzolk’in – le calendrier maya, Xel, Mickaël, Marc et Olive font tourner la roue pour produire leurs précieuses ressources. Xel a une famille nombreuse, mais, peu nourrie et mal vêtue, ignore le temple quand ses compères se débrouillent avec moins d’ouvriers, mais mieux. C’est Mickaël qui l’emporte.

Table 2, dite « Un brâme à entendre » : après quelques tergiversations, Marie-Anne et Adélie invitent notre nouvel ami Nicolas – alias Dest38 (parce que ça commence à faire beaucoup de Nicolas) – à parcourir l’univers bucolique de Forêt mixte. L’impétrant s’en tira fort bien: avec 116, il en impose à Marie-Anne (79), mais ne put rien contre la puissance de feu d’Adélie, intouchable avec 147, grâce aux daims paraît-il, on parierait qu’elle fut seule à entendre leur brâme dans la forêt profonde.

Table 3, dite « Un sommet des arcs » : Younaël entraîne François et Steven dans six tours de A battle through history. A ce jeu qui revisite l’histoire du monde en quatre âges, on combat de près, de loin, ou en mêlée, mais surtout aux archers, des personnages ou bâtiments historiques – et même ses adversaires si on veut et qu’ils ont le malheur d’être dans le même âge. Les combats se règlent aux cartes, avec un mécanisme de deck building, et avec un soupçon d’incertitude, renforts et dés capricieux venant en accentuer le chaos. Au final, Younaël l’emporte avec 23, avec une chance insolente et une tactique maîtrisée. Steven, 18, n’a rien pu faire, et François, 11, a joué de malchance, d’une stratégie vacillante, et d’une règle mal expliquée mais qui au final n’aurait rien changé du tout.

Séance de VENDREDI 21/02/2025

Jeanne Calment était née le 21 février 1875 à Arles. Elle aurait donc fêté avec nous ses 150 ans si elle n’avait été rappelée à son créateur en août 1997 à Arles, à l’âge respectable de 122 ans. C’est l’être humain ayant eu la vie la plus longue (de façon documentée en tous cas, il y a quelques challengers non homologués du style Mathusalem). On connaît l’histoire fameuse du notaire ayant acheté son appartement en viager en 1965 et mort en 1995 sans avoir pu en profiter, après avoir versé en rente le double de sa valeur. Jeanne épousa son cousin (le sien propre, pas celui du notaire), un riche marchand, dont elle eut une fille qui mourut juste après lui avoir donné un petit-fils qui lui fut victime d’un accident de voiture. Ceci alors que Jeanne était fan de vélo (elle en faisait encore à 100 ans, ben oui comme on dit cela ne s’oublie pas) et de patins à roulettes, on voit ici démontrés les bienfaits des moyens de transport non motorisés. Attribuant sa longevité à sa consommation hebdomadaire d’un kilogramme de chocolat, elle attendit ses 110 ans pour entrer en maison de retraite. Cela ne l’empêcha pas d’en ressortir à 114 ans pour tenir son propre rôle dans le film Vincent et moi. Retour en 2025 où se cotoyèrent loin de Arles des moins de 20 ans et des plus de 60 ans, tous apparem-ment en forme, après tout la pratique du jeu (comme celle des mots croisés) est bien connue pour repousser les maladies neurodégénératives.

Table 1, dite « L’éternité c’est long, surtout vers la fin » : Un peu comme dans Un jour sans fin, on voit presque chaque semaine F-R, Armand, OlivierB et Jérôme déployer leurs Chroniques de Drunragor et repartir souriants en ayant réussi leur mission. Il manque juste Andie MacDowell.

Table 2, dite « Y va marcher beaucoup moins bien » : Une table de Cryptid regroupa Frank, Elie et Pierre. Le principal événement de la partie fut le soudain effondrement de la moitié du piètement de la table qui éparpilla façon puzzle toutes sortes de pièces de bois et de carton.

Table 3, dite « Un petit vélo dans la tête » : Une autre table réunit Pierre-Yves , Fred et Younaël qui jouèrent à The Loop. Pas de doute cela tourna rond mais on ne reçut pas plus d’éléments narratifs avant le bouclage. Les survivants des tables 2 et 3 se marièrent et se penchèrent sur le prototype de Pianetti, un jeu qui pourrait bien supplanter les Chrominos dans les maisons de retraite.

Table 4, dite « La came de Jeanne » : Deux presque centenaires, Olive et Marc, ressortent Voidfall, un monstre auxquels ils sont les seuls à se confronter, ces gars là ont le cuir tanné. Marc tint la distance grâce à une consommation intensive de chocolat et marqua deux points de plus que l’âge atteint par la vénérable Jeanne. Quant à Olive il scora environ autant de points que l’âge auquel le notaire de la dame signa le désastreux contrat d’achat en viager. Les compères convinrent qu’entre le temps de mise en place, la complexité de l’iconographie et la nécessité de se référer aux règles parce que cela fait longtemps qu’on n’y a joué, le plaisir a été mitigé. Bah, Parties Civiles c’est un peu comme une boîte de chocolats.

Table 5, dite « Je parle Calment » : Partie à cinq de Hansa Teutonica avec Mickaël dans le rôle de celui qui a déjà joué et Dom dans celui de celui qui a lu les règles, rejoints par Xel, DocNico et un collègue dudit nommé Nicolas. Un jeu d’une autre époque, matériel minimal et interaction vacharde, il s’agit de bien choisir comment se développer sans perdre des yeux ce que font les autres. Mickaël bénéficie encore et encore d’un comptoir bien situé à Göttingen, à Göttingen et place deux disques à Coellen. Ceux-là valent 18 PV, ils contribuent à le metttre en tête une fois la fin de la partie provoquée par l’épuisement des jetons : Mickaël 48 PV, DocNico 43, Dom 34, Nicolas-invité 31 et Xel 29.

Séance de MARDI 18/02/2025 à Servel

Dans la nuit du 18 au 19 février 1942, le sous-marin français Le Surcouf disparait corps et biens  au nord du canal de Panama. Le rapport officiel américain conclut que la disparition du Surcouf est due à un abordage accidentel avec le cargo américain Thomson Lykes. Comme tous les sous-marins de cette époque, an absence de snorkel (tube à immersion périscopique permettant à un sous-marin de faire fonctionner ses moteurs Diesel, les alimentant en air sans avoir à faire surface), il naviguait la nuit en surface pour recharger ses batteries d’accumulateurs, ses feux de navigation évidemment éteints pour ne pas être repéré.

Bien plus tard, le rapport d’enquête de la commission française conclura de son côté que sa disparition fut la conséquence d’une méprise. Un hydravion américain de patrouille anti-sous-marine chargée de la défense de ces mêmes eaux aurait bombardé le Surcouf, le confondant avec un grand sous-marin allemand ou japonais. Cette version de l’enquête est étayée par plusieurs éléments matériels et témoignages. Le drame fit 130 morts (dont 4 marins britanniques), sous les ordres du capitaine de frégate Louis Blaison. Un monument commémore son souvenir sur la jetée du port de Cherbourg.

83 ans après, à Lannion, trois tables groupées, pour le meilleur et le pire.

Table 1, dite « Sabordage collectif » : Julien, Steven, François-René, Younaël et Adélie s’essaient à Picto rush, qui se solde par la victoire ex-aequo des deux derniers cités. Le jeu n’a pas fait l’unanimité, allant à rebours de sa promesse de jeu rigolo, selon les avis recueillis à chaud.

Table 2, dite « Bataille rangée » : On inaugure ici Les rats de Wistar – jeu de placement d’ouvriers où l’on doit gérer sa famille de rats et prouver son aptitude à développer son campement, voire diriger toute la colonie – et personne ne quitta le navire, pour un joli tir groupé collectif : Marc (51) l’emporte devant Mickaël (47), Xel (45), et Olive (42).

Table 3, dite « Snorkel activé » : Le désormais classique Wyrmspan donne lui aussi lieu à une bataille rangée entre quatre joueurs qui ne s’en laissaient pas conter, enchaînant les actions et les combinaisons. François réussit une manœuvre brillante, planifiée 10 coups à l’avance (8 PV à la clé), mais, victime d’un jeu de dupes au sujet des dragons serviables et d’un zéro pointé aux marqueurs de fin de partie sur la guilde, il termine à 77. Nastassia présente une belle feuille de marque à 84, juste derrière l’intrépide Marie-Christine, qui excelle dans les marqueurs de fin de partie (24 !) et score 85. Mais Dom, en apnée tout au long du parcours avec ses combinaisons à rallonge (à croire qu’il avait un snorkel), l’emporte au métier avec 88 grâce à 18 PV sur la guide et 16 œufs. Les scores respectables témoignent d’une bataille farouche dans cette partie de haute volée.

Séance de VENDREDI 14/02/2025

En cette Saint-Valentin, Parties Civiles célébrait l’amour à plusieurs, celui du jeu évidemment, mais aussi les lointaines expéditions romantiques à l’ombre des cerisiers en fleurs du Japon.

Table 1, dite « Grandes vertus » : Quatre garçons dans le vent se lancent dans l’univers de Bitoku (vertu en japonais, et rien d’autre qui pourrait venir aux esprits mal tournés),  incarnant des esprits dignes d’assumer les fonctions de grand esprit de la forêt. Leur but ultime : être choisi nouveau protecteur et gardien de cet endroit aussi mystique que merveilleux. Olive, Fred, Elie et Gilles ont déployé un immense plateau et, à l’heure où nous quittions les lieux, leur quête de la vertu se poursuivait encore.

Twilight InscriptionTable 2, dite « Duo aux chandelles » : nous accueillons Pierre, nouvel adhérent, qui entame aussitôt une soirée en tête-à-tête avec Pierre-Yves. Ils commencent par Twilight Inscription, aventure épique au fin fond de la galaxie directement inspirée du jeu de plateau Twilight Imperium et où, après l’effondrement de l’Empire de Lazax, il faut œuvrer à fonder un nouvel empire galactique. Puis ils enchaînent sur Harmonies, un fin parfaite pour un duo aux chandelles.

Table 3, dite « Love is love » : à la table de Ark Nova, tous les animaux sont embarqués sans discrimination dans le grand arche qui doit les sauver de la fin du monde. Nous retrouvons Olivier L, Steven, Jeff et Xel. Cette dernière voit le sort s’acharner contre elle, ne piochant que des ruminants ou des animaux australiens, inadaptés aux récompenses des bienfaiteurs. Ses deux compères connaissent semblables infortunes, et c’est évidemment Steven qui s’impose sans difficultés. Tous les joueurs sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres, et on croit avoir déjà usé de cette citation célèbre au sujet du joueur en question.

Table 4, dite « L’amour à mort » : soirée d’un nouveau genre avec Dossiers criminels. Cette enquête façon escape game rassemble plusieurs univers différents, à découvrir en suivant ce lien et, pour celle du soir, le mystère des Yakuzas, nous emmène au Japon dans l’univers interlope de la mafia locale. Mickaël apporte le jeu, et a déjà fait l’enquête, ce qui permet à ses trois équipiers (Adélie, François et Marc), de se reposer sur ces précieuses orientations lors des quelques moments de flottement. Au final, ils réussissent à répondre à trois des quatre questions posées, mais pas à la principale: l’auteur du crime. Le jeu est très immersif, et la résolution des pistes suit une forme de logique agréable: ici, pas de pistes tordues ou d’énigmes insondables, il faut rester simple et user de son sens de l’observation. Une très belle soirée qui donne envie de se plonger dans les autres opus de la série….et de faire un tour au Japon, ou plus simplement d’entamer une partie de shogi.

Séance de MARDI 11/02/2025 à Servel

Le 11 février 2016, la collaboration LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), un méga-projet de science expérimentale, annonce la première détection d’onde gravitationnelle en septembre 2015. Il s’agit d’une oscillation de la courbure de l’espace-temps prédite par la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein un siècle auparavant, en 1916. Pour donner une idée de l’exploit il s’agissait de détecter des variations de distance de l’ordre de  10−18 m. Et pour ça il a fallu concevoir des lasers de compétition d’une extrême stabilité en fréquence. Un homme clé pour y parvenir fut l’écossais Ronald Drever qui, s’il n’était mort en février 2017, aurait probablement partagé le prix Nobel accordé sans délai aux fondateurs de LIGO en octobre 2017.

Table 1, dite « Espace-temps courbe » : Table de cinq de Alien Frontiers (version Aurora), un jeu qu’il y a belle lurette qu’on n’avait pas vu.  Une course à la colonisation entre la flotte verte (Benjamin), la flotte route (Adélie), la flotte bleue (Nastassia), la flotte violette (Marie-Anne) et la flotte jaune (Thomas). La stratégie verte repose sur l’utilisation de la station centre des colons. La stratégie bleue repose sur un moteur solide à base de cartes de technologie. La stratégie violette repose sur le sacrifice régulier de vaisseaux pour déployer ses colonies et profiter ainsi rapidement des bonus accordés par les territoires. Les stratégies rouge et jaune reposent sur l’utilisation de la station usine à colonies, bloquant les autres flottes (seulement 2 docks sur cette station). Les différentes flottes ne sont jamais à plus de 2PV d’écart sur la piste de score pendant toute la partie, normal c’est le style de jeu où on tape sur ceux qui mènent. Lors du dernier tour, la flotte jaune déploie 2 colonies et achète une carte à 1PV, se plaçant ainsi à 7PV (avec 2PV d’avance sur les seconds ex aequo). Finalement, la flotte rouge met fin à la partie en déployant sa dernière colonie mais laissant la flotte jaune en tête. Victoire de Thomas, donc.

Table 2, dite « Compétition » : Deux Course vers El Dorado avec Xel, Marc, Mickaël et Dom dans les rôles de Tregoroa Jones. Dans la première partie l’assistance médusée voit Marc placer un démarrage, s’éloignant en taillant à grand coups de machette dans la jungle. On ne verra plus que de loin son chapeau d’aventurier : avec toujours les bonnes cartes en main il nous met un boulevard et l’emporte dans un fauteuil. Dans la seconde partie certains plans d’eau compliquent la vie des aventuriers qui sont cette fois assez regroupés. Mickaël aborde en tête la dernière tuile mais Dom le double et le bloque avec son hydravion. Qu’importe, Mickaël lui colle aux basques et finit dans le même tour. C’est lui qui l’emporte au départage par les « barrières ».