La traditionnelle baguette de pain, symbole de l’identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l’égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité ». Mais le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tentera d’en réglementer la taille et le poids, mais il n’y réussit guère. Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l’ingénieur Fulgence Bienvenüe, inquiet des bagarres incessantes entre ouvriers « immigrés » (Bretons et Auvergnats), décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant aussi pour utilité de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C’est ainsi que nait, à la Belle Époque, la baguette parisienne.
Quelques années plus tard, à Lannion, une bande de copains étaient à table, et, grâce à nos chroniqueurs, vous n’en perdrez pas une miette.
Table 1, dite « Comme un jour sans pain » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme – continue sa campagne, avec une nouvelle victoire. Ont-ils jamais perdu, s’enquiert on ? La réponse est non, la trajectoire de notre vaillante troupe, lisse comme une pâte à pizza, a la longueur des jours sans pain.
Table 2, dite « Pièces montées » : Partie découverte pour Dom et François à Castles of Mad King Ludwig. Marc, possesseur du jeu, en expose les ressorts : il s’agit de construire, dans les pas de Louis II de Bavière, un château en assemblant des pièces de toutes tailles, reliés entre elles par des portes, couloirs, ou même un sous-sol. Ces pièces, tirées au sort à chaque tour, sont mises à prix de façon discrétionnaire par le premier joueur, à un prix variable entre 2 000 et 15 000. On y marque des points par des objectifs communs, vite la cible de toutes les attentions (mais qu’il est difficile de scruter l’avancement des adversaires !), des objectifs personnels secrets, et les nombreux effets de pose. Au final, le jeu qui peut faire peur du premier abord, se révèle fluide. Dom prend le meilleur départ, par ses agencements harmonieux, et caracole en tête. Il sera freiné au final, pénalisé par de faibles bonus de fin de partie, mais le levain a fait son effet depuis bien longtemps, et il termine confortablement en tête avec 135, et, pour la gloire, la construction la plus harmonieuse. Marc, à 112, et François, 96, n’ont pu que s’incliner.
Table 3, dite « Croustillante » : On en voit de toutes les couleurs à cette table, avec le retour de Pandémie, où Pierre-Yves, Fanine, Caroline et Tristan ne résistent pas au croustillement du temps, puis Harmonies, où Pierre-Yves s’impose.
Table 4, dite « Un grumeau dans le bocal » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard s’impose. Samuel eut cependant son personnage de niveau 3 banni pour s’être fait un peu trop « tentaculer ». Un grumeau vite rattrapé, en somme.
Table 5, dite « A la baguette » : à Tiletum, un très bon jeu dont on salue le retour sur nos tables, la benjamine Morgane s’impose dès sa première partie, menant à la baguette Fred et JérômeC, médusés.
Table 6, dite « Transsubstantiation » : Younaël, Nolwenn et Xof cherchent à invoquer leur divinité à Culte. Le premier cité a le mieux rassemblé ses fanatiques, et avec eux rompu le pain, non levé, comme il se doit, un signe de frugalité, marquant la précarité des Juifs sortant d’Égypte. Mais c’est aussi un signe de renouvellement. Le levain était originellement fourni par du pain ancien, incorporé à la pâte du pain « neuf » pour le faire lever. Le pain non levé qui devient l’agneau pascal, c’est-à-dire l’agneau du passage, est un pain nouveau, pur de toute incorporation de pain ancien, signifiant le renouvellement dans l’Alliance nouvelle. Mais cet usage du pain non levé n’est pas partagé dans toutes les Églises. Les Églises catholiques de rite byzantin utilisent du pain levé, tradition qui trouve sa justification dans ce que le pain qui lève est comme animé d’un phénomène dynamique qui représente la vie du Christ ressuscité, ce que devient réellement ce pain lors de la transsubstantiation.
Table 7, dite « On sent le roussi » : en fond de salle, Marie-Anne, Thomas, Frank et Mickaël ont été aperçus à Burgle Bros – une partie perdue par la faute d’une escalade fatale. « La précipitation mène à la prison » est l’autre morale de ce forfait, avorté comme un pain roussi trop vite. Suite une partie d’Odin, adjugée à Mickaël.
Table 8, dite « Trois chouquettes et au lit » : Table haletante de Codenames pour finir, avec les Bleus (Nolwenn, Younaël, François-René) qui, comme on enquille les chouquettes, n’ont fait qu’une bouchée des Rouges (Dom, François, Caroline, Jérôme) :
- Bleus 1-0 : implacables, les Bleus matent les Rouges qui n’ont rien manqué, mais avaient le handicap du neuvième mot et n’ont pas su relier à la fois Baleine, Livre et Lien. La maître espion aurait pu citer Starbuck, le seul officier à oser s’opposer au capitaine Achab dans sa quête sanguinaire de Moby Dick, et qui évoque aussi le lien social du café.
- Bleus 2-0 : l’assassin Corde fait chuter les Rouges qui y ont vu un début de cordon pour un Embryon, pourtant plus proche du Noyau.
- Bleus 2-1 : victoire des Rouges grâce aux indices Jeu, Vitrail, Assemblage et Cadre. Les bleus ne sont jamais allés sur Ecran, trompés par la duplicité des Rouges, qui le traitaient comme un des leurs.