Séance de VENDREDI 25/08/2023 à Servel

Le 25 août 1944 c’est la libération de Paris après une semaine de combats. Ceux-ci ont eu lieu essentiellement en surface, mais c’est en égrénant le nom de stations de métro que nous allons narrer la soirée Parties Civiles qui se tint 79 ans plus tard à bonne distance de la capitale.

Table 1, dite « La Fourche » : Qui veut du classique et du rustique ? « Moi ! » répondent Xel, VHN et Baptiste2 qui sortent derechef Agricola. Pas de draft pour ne pas traîner, en fait la partie a avancé à bon rythme. Baptiste joue en premier et fait main basse sur toutes les ressources qu’il peut capter. Il s’oriente vers l’élevage, utilise ses stocks de bois pour clôturer des pâtures et édifier des étables. C’est aussi le seul à améliorer sa ferme en pierres. Xel joue équilibré entre élevage et culture mais pâtit d’avoir tardé à agrandir sa famille. Dom, privé de ressources, se rabat sur ses cartes : ayant repéré quelques combos il enchaîne les mises en jeu d’Aménagements et de Savoir-Faire et prépositionne argile et repas sur les cartes des tours futurs tout en chipant du bétail qu’il installe dans toutes les pièces de sa bicoque ou rôtit au vol. Bien aidé par ses visites régulières à l’action « Premier Joueur » il est le seul à finir avec 5 fermiers et se lance dans l’élevage dans un rush final. Au décompte ses 17 PV issus des cartes font la différence : il l’emporte avec 55 PV devant Baptiste 37 et Xel 34. Mais, il y a un mais, nous n’avons pas appliqué correctement la règle sur les récoltes, ces scores sont un peu surévalués.

Table 2, dite « La Défense » : Nico77, OlivierB et François-René font un Marvel Champions. Ils pratiquent la défense et l’attaque et prennent le meilleur sur le méchant Rhino en jouant CaptainAmerica, DrStrange et SpiderWoman.

Table 3, dite « Poissonnière » : Arrakis, Gilles et François se plongent dans Underwater Cities. Voici les notes de notre reporter infiltré en eaux troubles.

De Vladimir Suchy, auteur prolifique de League of six à Woodcraft, on n’attendait pas moins, eu égard à son patronyme, qu’une aventure sous les mers. Voici donc Underwater cities, fièrement apporté par Arakis, qui le vend comme un « Terraforming Mars marin ». On voit l’idée, car il s’agit ici de construire son petit chez-soi subaquatique, cités, usines, tunnels qui les relient. Ici, toutes les actions sont basées sur une main de cartes, qui permettent de positionner ses ouvriers (des sous-marins) en fonction de couleurs. L’ensemble paraît complexe mais se révèle vite très abordable. Les interactions se limitent à l’occupation des emplacements, qui peut se révéler tendu, car sinon chacun se concentre sur son plateau personnel,  avec un œil sur les voisins pour les objectifs de fin de partie. Le calcul final voit la victoire d’Arakis avec 106 PV, grâce à ses multiples cités bioclimatiques. Gilles, 100, et François, 83, n’ont pas démérité dans cette table de haute tenue et au long cours.

Table 4, dite « Ecole Militaire » : A Twilight Struggle on retrouve les mêmes dans des rôles inversés (Mickaël bloc de l’Est et Axel Occident) avec le même résultat à mi-partie, une victoire de Mickaël qui s’est jouée au Moyen-Orient.

Table 5, dite « Bourse » : Neox et Stéven inaugurent Disney Lorcana, un jeu de cartes à collectionner (de la famille des Magic etc.) plutôt fait pour jouer à deux. Derrière il y a du lourd, tout le poids marketing et l’attrait des univers Disney et les moyens du gros éditeur Ravensburger. Le genre de jeux qui ponctionne la bourse si on accumule les achats de boosters dans l’espoir d’une carte rare. On gagne en collectant 20 points de Lore que certains personnages peuvent produire. Contrairement aux autres JCC le combat n’est pas au centre du jeu : l’idée est plus de ralentir l’autre joueur, après tout on vise un public large et familial. Selon un critique on a là un mi-chemin entre la complexité de Magic et la rigidité de Pokémon, et les moyens ont été mis pour avoir un jeu de qualité mécaniquement et visuellement. Pour cette première sortie, il y a eu 9 (!) parties de jouées et 8 (!) victoires de Stéven.

Table de fin, dite « Gaîté » : Trois manches de Codenames pour des Rouges (François, Mickaël et VHN) et des Bleus (Xel, Axel, Gilles, F-R) pour une fin de soirée dans la joie. La première est laborieuse avec des indices en 1 ou 2 et une Poule et un Pigeon qui se gênent. Les Bleus révèlent des mots rouges et Dom n’a pas à forcer son  talent pour mener son équipe à la victoire. F-R et François s’avancent pour une seconde manche écourtée par une visite à l’assassin : Satanas a bien envoyé sur Fou et Course mais le dernier mot n’était pas Essence et encore moins Casse. La dernière manche est la plus disputée avec Gilles enchaînant les indices en 3. La victoire se joue sur le « Palette 2 » de Mickaël : les Dupont & Dupond commencent à rechercher des mots en relation avec la peinture puis se raccrochent à Ecran (palette de couleurs…) quand la lumière jaillit : c’est Planche pour l’humble palette en bois des logisticiens. Encore une hésitation (les Liens qui attachent les colis ? mais non c’est en général un film plastique) et ils s’accordent sur Feu qui fournit le bouquet final de la victoire 3-0 des Rouges.

Séance de VENDREDI 18/08/2023 à Servel

Le 18 août 1877 l’astronome américain Asaph Hall annonce la découverte de deux satellites de Mars au cours des nuits précédentes. Ils sont nommés Phobos et Deimos (la Crainte et la Fuite), du nom des fils d’Arès et par référence à un vers de l’Iliade. Un siècle plus tard, la mission Mariner 9 de 1971 qui est mise en orbite autour de Mars fournira de riches images des deux lunes martiennes.  Malgré cet anniversaire, Mission Planète Rouge restera rangé dans le placard 146 ans plus tard.

Table 1, dite « Fuite » : Les cubistes (cubeurs ? François-Tristan-VHN) font découvrir Troyes à Nico77 ; à quatre joueurs il y a six tours mais on se gêne bien. On a utilisé un peu par accident les cartes du jeu de base plus pas mal de l’extension les Dames de Troyes, cela les fait découvrir mais n’a pas facilité l’apprentissage de Nicolas, malgré quelques conseils bienveillants qui lui ont été dispensés.  Les événements ont joué un rôle important et en s’accumulant, ils ont à la fois provoqué de grosses fuites de deniers et conduit à un turnover important dans les bâtiments suite à des parachutages constants de meeples neutres. Ca a pas mal couiné et on s’est bien trompé sur qui était le mieux placé. Tristan joue délibérément la carte de la cathédrale, il y place 7 cubes, construit un quatrième étage et combote comme à son habitude avec une carte Activité qui l’abreuve de deniers. Il est aussi bien présent dans les bâtiments dont Nico et Dom se font peu à peu éjecter. Dom, présent sur pas mal de cartes, s’oriente vers une utilisation des dés rouges mais aux deux derniers tours sa force de frappe est décimée par l’événement Mutinerie. François est assez discret, accumule un certain capital et combat efficacement les événements. En fin de partie la révélation des cartes Personnage (objectif de scoring commun) de chacun surprend. D’abord parce qu’il y a des doublons suite à un malheureux concours de circonstances, d’autre part parce que ce n’est pas ceux qu’on attendait : Tristan avait claironné qu’il fallait préparer 18 deniers pour Thibaut II qui se révèle absent. En fait il fallait jouer l’influence avec Hugues de Payns -ce que Nico a très bien fait- et les meeples sur les cartes Activité avec le Florentin. Les scores finaux sont modestes et François l’emporte avec 31 PV devant Dom 29, Tristan 21 et Nico 14.

Table 2, dite « Crainte » : Revanche de la semaine précédente à Twilight Struggle pour Mickaël et Axel : mêmes rôles (Axel Est, Mickaël Ouest) et même résultat (Mickaël l’emporte). Le jeu a une courbe d’apprentissage pour bien connaître les cartes et on est toujours sous la menace d’une apocalypse nucléaire mais Axel n’a pas dit son dernier mot.

Table 3, dite « Les hommes sont de Mars » : On reste sur la dynamique d’un scénario par semaine avec Gloomhaven les mâchoires du lion pour F-R, OlivierB, Jérôme et Armand. Un nouveau succès y compris pour Jérôme qui, s’il finit épuisé, remplit par là son objectif personnel et n’a donc pas tout perdu.

Table 4, dite « Les femmes sont de Venus » : Marie-Anne et Christel jouent au calme tout en papotant : un Living Forest non mené au bout suite à l’arrivée d’un Président proposant un nouveau jeu (voir ci-dessous).

Table collective : Au fur et à mesure de la fin des autres parties, on se regroupe pour jouer à Sides, un petit jeu de la famille où il faut faire trouver un mot (précisèment un nom commun) en donnant d’autres mots comme indice. Une boîte amenée par un Neox qu’on a plaisir à revoir. C’est coopératif, la contrainte porte sur la première lettre de l’indice à donner et il s’agit de trouver en minimisant les essais. Pas toujours commode, d’autant qu’en tentant de « trianguler » (guider en évoquant un sens complètement différent du mot-cible) on perd parfois la paire de joueurs cherchant à trouver (les « enquêteurs »). Et comme les indices sont donnés sans discussion préalable il peut y avoir des approximations hilarantes. Au final on se souviendra que Fromage + Vitre a fini par faire trouver Raclette et que Soie a été trouvé en 2 essais (Asie + Route).

Séance de VENDREDI 11/08/2023 à Servel

Les phanères sont des éléments anatomiques composés surtout de kératine (une protéine fibreuse, résistante, imperméable et riche en soufre) et se retrouvent chez de nombreuses espèces. Chez l’homme il s’agit des cheveux, des poils et des ongles. Chez les animaux on peut ajouter les cornes, les becs, les plumes, les écailles, les griffes, les sabots voire les « dents » de certains amphibiens et poissons telle la lamproie. Vraiment intéressant si on ne savait pas quoi faire en ce grand week-end.

Table 1, dite « Poilu » : Poursuite de la campagne de Gloomhaven les mâchoires du lion avec le scénario 9 pour F-R, OlivierB, Jérôme et Armand. Un succès à l’arraché avec Olivier qui finit hors de combat et F-R qui va chercher dans ses dernières ressources pour survivre jusqu’au bout et terminer avec 2 points de vie.

Table 2, dite « Tondu » : François, Nicolas3 et Frank jouent à Living Forest. François prend le meilleur sur les autres en collectant 12 tuiles Flamme. Deuxième partie après le départ de Frank et même scénario : les deux joueurs sont à la lutte pour arriver à 12 flammes, Nicolas y parvient en cours de tour mais François tout feu tout flamme lui reprend en le dépassant sur la piste centrale, assurant son doublé.

Table 3, dite « Moustachu » : Mickaël convainc Axel de venir découvrir Twilight Struggle en jouant le bloc de l’Est. L’expérience a parlé et c’est Mickaël qui l’emporte avec le camp occidental.

Table 4, dite « Barbu » : Xel, Tristan et VHN déballent la grosse boîte de Ultimate Railroads dans une configuration « Allemagne » avec des portions de voies que l’on choisit en cours de partie. Tristan déroule sa méthode bien rodée : prendre tout le monde de vitesse dans le développement de ses voies pour ne pas être en concurrence sur certaines actions et scorer fort à chaque manche. Dom n’a pas utilisé de jeton Idée, une mauvaise idée à notre avis, et jette son dévolu sur les ingénieur(e)s . Xel est allée le plus loin dans sa piste d’industrialisation et a enchaîné des combos à couper le souffle au dernier tour. Au final, Tristan l’emporte avec 300 PV devant Xel 275 et Dom 266. A noter, les trois ont fait à la fois des voies et des usines même si on soupçonne qu’une forte spécialisation est plus efficace.

Séance de VENDREDI 31/03/2023 à Servel

La Tour Eiffel est inaugurée le 31 mars 1889, en avant-première de l’Exposition universelle de Paris qui commémore le centenaire de la Révolution française. Construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours sur les plans audacieux de l’ingénieur Gustave Eiffel, elle mesure 318 mètres et pèse 10.100 tonnes, avec 18000 pièces de fer et 2500000 rivets. Prévue pour être détruite après l’exposition, elle doit sa survie à l’installation à son sommet d’un émetteur radio qui a rendu sa conservation indispensable.

134 ans plus tard, tandis qu’une foule d’amateurs de théâtre envahissait les lieux, un quarteron d’aventuriers de Parties Civiles stockait fiévreusement des chaises dans un mouvement anticipateur d’une pénurie finalement non avenue, en attendant d’arpenter les villes du monde.

Table 1, dite « Absolute beginners » : à cette table, Thomas, venu avec Londres, en enseigne les préceptes à trois débutants. De Tristan, Frank et Baptiste, c’est ce dernier qui surprendra, en ravissant la première place au maître.

Table 2, dite « Cité obscure » : Armand, Olive, François-René et Jérôme triomphent du mal à Massive darkness.

Table 3, dite « Joute médiévale » : Table de Troyes à trois pour Fred (qui connaît), Olive (qui connaît moins) et Dom (qui connaît bien). Une partie où les événements néfastes ont joué un rôle important. D’abord parce qu’on les a laissés submerger la ville, la file de cartes a fini par déborder du plateau de jeu. Ensuite parce qu’ils ont exercé une lourde pression sur les finances municipales et prélevant la quasi-totalité des revenus perçus en début de tour. En compensation partielle le Boulanger a bien été utilisé par l’ensemble des joueurs pour se renflouer. Autre sous-efficacité, tous les joueurs ont laissé en fin de partie des cubes d’activité différée, des investissements mal utilisés, donc. Côté orientations, Fred a placé libéralement ses meeples sur les cartes d’activité tandis que Dom a peu à peu envahi les bâtiments publics, à la fin il y avait 8 meeples ce qui a bien aidé avec le personnage de scoring d’Olive. En effet le décompte final donne Dom vainqueur avec 40 PV, Fred 37 et Olive 23.

Table 4, dite « Des rois sans divertissement » : En fin de soirée, Tristan, Xel, Dom et Thomas rejouent à Régicide, c’est étonnant comme ses auteurs ont réussi à faire un bon jeu coopératif sur un thème classique de jeu vidéo (combattre des Boss de plus en plus puissants) avec un simple paquet de 54 cartes. Manque de chance, manque de coordination, manque d’à-propos dans les choix ? On ne saurait dire mais on vit 4 défaites, au stade des Valets ou des Reines. La fois précédentes nous étions allés jusqu’au dernier Roi et on attend encore de voir une victoire.

Table 5, dite « Destination finale » : après avoir planché sur un jeu japonais prometteur mais aux règles touffues que personne ne maîtrisait, Xel, Baptiste-aux-mains-pleines, Neox et Steven rebroussent chemin, et se rabattent sur le plus classique Keyflower, qui donne l’occasion au Président de briller.

Table 6, dite « Exposition universelle » : le très populaire Twilight Struggle fait un nouvel adepte : François, sous casaque soviétique, prend un excellent départ, étendant son emprise sur l’Asie et culminant à 12 PV d’avance, quand la victoire s’adjuge à 20. Mais la révolution n’est pas un chemin de roses, et l’ami américain revient peu à peu dans le game, étendant inexorablement sa présence à tous les coins de la planète. La bataille est particulièrement sourde en Pologne, qui sera l’épicentre de la partie. Il rend les armes à Mickaël au bout de la nuit, abdiquant sur une domination Europe totale, qui met fin derechef à la partie.

Séance de VENDREDI 10/03/2023 à Servel

Le 11 mars 2011 à 5 h 46 UTC avait lieu le plus important séisme mesuré au Japon. Son épicentre se situe à 300 km au nord-est de Tokyo. Le séisme a entraîné un arrêt automatique des réacteurs en service de la centrale nucléaire de Fukushima, la perte accidentelle de l’alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. L’observation d’émissions de xénon, avant même la première dépressurisation volontaire du premier  réacteur, indique des dommages structurels probables dans la partie nucléaire des installations immédiatement après le séisme.

51 minutes plus tard, un tsunami provoqué par le tremblement de terre aborde la côte orientale. La vague atteint une hauteur de 30 m par endroits (15 m à la hauteur de la centrale), parcourant jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres, ravageant 600 km de côtes et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires. À la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d’eau. Ces défaillances, couplées à plusieurs erreurs humaines, ont causé l’arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit la fusion totale du cœur d’au moins deux réacteurs nucléaires puis d’importants rejets radioactifs.

Une BD très documentée fait le récit de la catastrophe, qui fut exposée il y a quelques temps à la médiathèque de Lannion.

12 ans après (heure de Chicago), un tsunami de joueurs en fusion envahissait une brûlante soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Chronique d’une mort annoncée » : Ghost stories se solde en général par la déconfiture des joueurs, prêtres taoïstes qui ont la dure mission de protéger le village de l’armée des ombres qui se prépare à l’envahir. Une fois encore, Xel, Jérôme et Baptiste se sont fait rattraper par les fantômes.

Table 2, dite « Le monde du silence » : c’est, grâce à Dom (inspiré par la fin du confinement en Chine ?), le grand retour de L’année du dragon qui n’avait plus été aperçu sur nos tables depuis 5 longues années. Un jeu où il s’agit d’échapper à une série de catastrophes (épidémie, famine, guerre…) où il ne manque que l’accident nucléaire, et qui s’enchaînent au long des 12 mois de l’année du dragon. La planification est essentielle car ces événements sont connus à l’avance, mais les moyens de s’en prémunir dépendent fortement des serviteurs que l’on recrute à raison d’un nouveau chaque mois, et d’un ordre du tour qui peut déjouer les plans les mieux établis. Dom fait rapidement la course en tête, et se trouve plus souvent qu’à son tour premier joueur, ce qui lui permet de contrarier les plans de s’en adversaire, et il ne s’en cache même pas, faisant partie de ces joueurs qui commentent le cheminement de leur propre pensée. Mais il commet à la fin du printemps une erreur de débutant, qui lui impose de licencier des serviteurs sans cause réelle ni sérieuse, ce qui lui coutera certainement une victoire promise (on saluera à l’occasion son fair-play: il ne demanda aucun rollback). De son côté, François, après un départ poussif, fomente en silence, l’été venu, un plan à triple détente : recruter un artificier, un médecin, et, surtout, deux bouddhas qui lui apporteront 12 PV. Avec 97, il engrange une victoire de prestige devant Dom (89).  Quant à Thomas, 83, frappé par le délabrement de ses temples, et Evan, 72, victime d’une stratégie insuffisamment diversifiée (il termine avec 7 fusées !), ils n’en peuvent mais.

Table 3, dite « Équilibre de la terreur  » : Twilight Struggle n’en finit plus de faire des émules, et c’est Frank la victime du jour, américain trop tendre face à Mickaël, un soviétique déterminé et tout à son rêve d’empire.

Table 4, dite « Énergie renouvelable » : Fred, François-René, Olivier B et Neox se lancent à la poursuite d’un corps étranger à Alien et voient leur quête aboutir, comme toujours depuis qu’ils l’entreprennent, soulignent-ils. Enhardis, ils se  lancent ensuite dans Heat, où François-René fut le plus intrépide des vainqueurs, et Fred le plus timoré des vaincus.

Table 5, dite « Tsunami mortel  » : un Sub Terra récupère des joueurs issus de tables éparses comme Thomas, Fred et François-René, parmi lesquels 2 seuls sur 6 échappèrent à la noyade collective d’un tsunami mortel.

DefaultTable 6, dite « Alerte rouge » : Dom propose à François de découvrir Watergate et reçoit une réponse teintée de l’enthousiaste du débutant, aussitôt attaché aux basques de Nixon en prenant la tête des journalistes avides de pousser le Président dans ses derniers retranchements. Il faut à un mouvement de pouvoir relier Nixon à deux témoins, ce qui aurait scellé sa victoire, mais la carte promise n’arriva jamais. Des on côté, Nixon alignait les pions rouges en faisant usage de la force brute que lui donnaient des cartes puissantes de conspirateurs, qu’il utilisa pour leur force, stratégie permise par le dévoilement précoce des témoins par l’équipe des journalistes, qui fut probablement la clé du jeu. Lors de la manche décisive, il fallait une carte de force 3 à Dom pour poser son cinquième pion rouge synonyme de victoire, et il en avait une de force 4 dans sa manche. Voilà qui donne envie de lire Les hommes du Président du duo Bernstein/ Woodward à l’origine de l’enquête qui fit tomber le 37ième Président  (on conseillera au lecteur à la recherche d’actualités plus récentes le Peur du même Woodward sur la présidence N°45, celle de Trump). Notons enfin que le titre français de l’ouvrage des journalistes du Washington Post masque, exemple parfait d’un « Lost in translation« , l’emprunt du titre anglais (« All the President’s men« ) à la célèbre comptine Humpty Dumpty, qui se présente souvent comme une énigme, dont la solution est « un œuf » (représentation classique de Humpty Dumpty)… ou un Président de la première puissance mondiale :

Humpty Dumpty sat on a wall.
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king’s horses and all the king’s men
Couldn’t put Humpty together again.

Table 7, dite « Sous les flots » : Le monde de Narak voit Eve (76) atteindre la première le temple au grand dam de Marc (60), laissé à mille lieues de Venise, seul dans le désert d’où retentissent les rugissements du lion.

Table 8, dite « Communications abouties  » : en fin de soirée, on sort Mot malin où Xel, Gilles et Jérôme signent le score collectif de 17/25, qualifié d’excellent. Votre chroniqueur assista en fin de partie à la méprise d’un joueur qui s’était trompé de case, mais le mot qu’il avait choisi pour Indice (Spaghetti) entrait en étrange résonance avec celui de la case visée : Pelle / Élastique.

Table 9, dite « Dérives continentales » : pendant que les tablées entières dérivaient par continents vers ses gâteaux maison, Marie-Anne était embarquée dans un Kepler 3042 qu’elle perdit (38), devançant de peu Alex (37). Plus loin sur la table de marque, Benjamin (51) s’impose face à Samuel (48).

Séance de VENDREDI 03/03/2023 à Servel

Né le 3 mars 1847, fils d’un éducateur de sourds-muets, Graham Bell inventa le téléphone en cherchant un moyen de faire entendre les sourds. Il est à l’origine de nombreuses autres inventions et figure parmi les grands inventeurs du XIXe siècle. En son anniversaire, à Parties Civiles, il n’y avait pas besoin de se téléphoner pour s’entendre.

Table 1, dite « Haut débit » : à Ark Nova Tristan dynamite ses rivaux, Samuel et Mickaël, en mettant le turbo sur la fin.

Table 2, dite « Café-crème » : à Grand Austria Hotel Fred (151) survole les débats pour sa première partie. Dom (131), François (130) et Olive (102) en ont été estomaqués.

Table 3, dite « Téléphone rouge  » : le populaire Twilight Struggle fait des émules, ici Killian, qui, depuis Moscou, décroche son téléphone rouge pour entamer les hostilités avec Jack, l’américain, qui aura raison de lui.

Table 4, dite « Ligne claire » : à Dig out François-René s’impose face à une ribambele de joueurs, et un spectateur, Neox, qui n’a pas trouvé sa victoire téléphonée.

Table 5, dite « Sourds et malentendants  » : un Codenames clôt cette soirée, en version commerciale, et non domifiée.  Les bleus (Dom, François, Mickaël, Thomas) s’imposent 2-0 avec une jolie intuition sur Marianne (Coq, Timbre). En face, les rouges (François-René, Fred, Olive, Tristan) ont multiplié les signes du malentendant – en particulier dans une deuxième manche où ils se sont perdus entre un punch et un cocktail.

Séance de VENDREDI 03/02/2023 à Servel

Le 3 février 1962 l’embargo des États-Unis contre Cuba était mis en place à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines. Il est aujourd’hui toujours actif, ce qui en fait le plus long embargo commercial de l’époque contemporaine, mais, depuis 2000, les produits alimentaires sont exemptés d’embargo. Pendant la présidence de Barack Obama, les exportations de médicaments sont redevenues légales, bien qu’encore soumises à de lourdes restrictions. Sous la présidence de Donald Trump 240 sanctions sont au contraire mises en place et, 9 jours avant la fin de son mandat, il classera l’île dans les groupes terroristes.

61 ans plus tard, guerres et commerce faisaient rage à cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Embargo climatique » :  Xel et Neox enchaînent à Weather Machine, la dernière création de Vital Lacerda, dans le sillage du vendredi précédent. A deux, on a plus d’espace pour choisir ses emplacements, mais aussi moins d’opportunités pour libérer le climat de son embargo à l’heure anthropocène. C’est Neox qui impose sa loi avant que la table ne bascule en mode papotage.

Table 2, dite « Libre commerce » : à cette table du trop méconnu Container, on joue la mondialisation, produisant des ressources, les chargeant dans les entrepôts, qu’on vient ensuite charger dans des bateaux pour enfin les mettre aux enchères une fois sur l’île. Point crucial, la valeur de chaque marchandise varie selon les joueurs, et, encore plus important, la ressource majoritaire de chaque joueur est supprimée de son score ! Ces règles retorses obligent à de savants calculs et d’audacieux paris, ce qui n’est pas toujours facile dans une ambiance rythmée par le cliquetis des jetons de Doc Nico, ambianceur de la soirée, qui termine la jeu avec Axel Bauer et son Cargo de nuit en instrumental ! Thomas (137) fit le bon en se refusant à charger dans son entrepôt, qu’il garda minuscule, la moindre cargaison. Ce refus de participer à l’effort collectif lui permit d’économiser des actions et de faire des ventes lucratives. Dom (117), François (113) et Doc Nico (109) terminent dans un mouchoir de poche, tandis que Olive (64) ferme la marche.

Table 3, dite « Une si longue attente » : à Res Arcana, Baptiste l’emporte à l’arraché devant Steven, sur un écart de 2 points.

Table 4, dite « Bipolaire » : à Twilight struggle, on reprend les mêmes et on recommence, mais en changeant de camps : les Américains (cette fois-ci joués par Mickaël) se font surprendre par les Russes (Tristan) qui ont pris e contrôle de l’Europe.

Table 5, dite « Échappées belles » : Lise remporte coup sur coup une partie de Sub Terra dont elle sort seule survivante, puis de Tokaïdo où, avec 80, elle surclasse ses rivaux (Jakez, Morgane et Jeff), tous entre 60 et 64.

Table 6, dite « En rouge et noir » : à Massive Darkness, l’archange Michel sort libéré de la corruption des enfers. Un beau travail d’équipe, signé Olivier B, Fred et François-René.

Table 7, dite « Clap de fin » : le populaire Scout fait office de clap de fin, table que Xel surclasse avec 46, gagnant 3 des 4 manches. François (24) et Thomas (17) ont lâché prise tandis que Dom (7), tel un joueur de tango à contretemps, sombra régulièrement dans les affres d’un mauvais timing à ce jeu où le tempo est roi.

Séance de VENDREDI 27/01/2023 à Servel

La National Geographic Society fut fondée le 27 janvier 1888. Cette organisation scientifique et éducative non lucrative américaine vise à accroître et diffuser les connaissances géographiques, puis s’étend à l’archéologie, les sciences naturelles, à la promotion de l’environnement, la protection historique et l’étude des cultures et de l’histoire du monde. L’ensemble de ses publications, dont le célèbre magazine à couverture jaune,  touche chaque mois 360 millions de personnes dans le monde.

135 ans plus tard, à Lannion, on se déployait dans toutes les zones géographiques par la magie des jeux de plateau.

Weather MachineTable 1, dite « Dystopie du présent » :  Du gros jeu pour ce vendredi qui prend la forme de Weather Machine, la dernière création de Vital Lacerda (Vinhos, Lisboa, The Gallerist). Avec un thème steampunk-apocalyptique assez artificiel, il s’agit pour Neox, Xel, Fred et Dom de faire de la R&D et fabriquer des machines compliquées pour réparer une météo déréglée (quel Amish a crié « haro sur le technosolutionnisme » au fond de la salle ?). Pour ce faire on va utiliser trois types de ressources (des robots, des engrenages et des bidons de cochonium) dans trois grandes zones du plateau : les projets gouvernementaux, le labo où on teste des solutions et la R&D où on publie des résultats. Tout ceci à travers un placement d’ouvrier assez classique, sauf qu’on ne récupère son meeple qu’au début de son tour et que donc un certain nombre d’emplacements restent occupés (surtout à 4 joueurs) par les autres. Saupoudrez l’ensemble de divers jetons qui permettent de faire des actions bonus et des enchaînements compliqués.

Cette première partie laisse un goût d’inachevé d’une part parce qu’il est difficile de construire une stratégie vu le niveau de complexité et d’intrication des mécanismes, d’autre part parce que certains pans du jeu n’ont jamais été utilisés (ex. construire un prototype après avoir réalisé une percée scientifique). Alors que l’auteur est réputé produire des jeux denses et longs, nous avons observé 12 tours s’écouler et la fin de partie arriver (après minuit quand même) avec l’étrange impression que tout allait trop vite. Le post mortem révéla qu’effectivement une règle avait été mal appliquée (d’ailleurs à l’instant où ces lignes sont écrites il reste deux interprétations concurrentes de la phrase en question) mais qui n’a finalement raccourci la partie que d’un tour car une autre condition de fin de partie se serait déclenchée.

De cette partie oubliable on consignera que Dom l’a emporté par 37 PV devant Neox 31, un Dom qui a beaucoup pesté pour avoir pris un départ désastreux faute d’avoir bien compris les règles (alors même qu’il les a expliquées !). Il est clair que seules des nouvelles sessions pourront révéler la richesse du jeu et faire émerger les combinaisons efficaces. Pour se donner une idée, les statistiques sur BGG indiquent que pour 4 joueurs expérimentés, le gagnant finit en général au delà des 100 PV.

Skymines

Table 2, dite « Des monstres et des hommes » : à cette table de Massive darkness, nous retrouvons François-René et les deux Olivier, pour une partie gagnée, mais « pas facile » selon le récit laconique des protagonistes.

Table 3, dite « Un futur à construire » : Première sortie pour Skymines, petit  cousin de Mombasa, premier gros jeu d’Alexander Pfister, celui qui l’a révélé au grand public (Diamant d’or en 2015, et épuisé en boutiques depuis bien longtemps). Plutôt que de coloniser le continent africain, on y colonise la lune, c’est plus consensuel (quoique) !

Le plateau principal représente la Lune (ou des astéroïdes sur son autre face) et les différentes compagnies qui s’affrontent pour en extraire les ressources. Les joueurs incarnent des investisseurs qui financent ces compagnies, collectent de l’Hélium-3 et réalisent des recherches scientifiques pour gagner le plus de crypcoins possible au terme des sept manches de la partie.

Comme souvent dans ses jeux, Pfister mélange plusieurs mécaniques dans Skymines. Il y a un peu de deckbuilding : les ressources Titane, Minéraux et Carbone permettent d’acquérir de nouvelles cartes au marché en payant leur coût plus celui de leur emplacement, mais le deck se reconstitue selon un mécanisme inédit.  Dépenser votre énergie dans une compagnie vous permet de placer ses succursales sur la Lune, de gagner les bonus des secteurs sur lesquels vous les placez, et même de virer les succursales des autres compagnies. Un mécanisme de majorité permet de récompenser les actionnaires de ces sociétés selon leurs nombres de parts, acquises au cours du jeu à coup de ressources. Et enfin, du développement : sur votre plateau personnel, vous disposez de deux pistes pour gagner des points en fin de partie. La piste d’Hélium-3 progresse lorsque vous utilisez une carte Ingénieur dans votre phase d’actions ou grâce à l’occupation de certains secteurs de la Lune. La piste de recherche nécessite de remplir les demandes indiquées sur les jetons recherche qui la composent en plaçant les cartes correspondantes dans votre zone d’action (avoir 2 Énergies et 2 Minéraux par exemple). Les jetons Recherche s’obtiennent en dépensant des points de science et on avance sur la piste en jouant une carte Chercheur dans la zone d’action.

Samuel, possesseur du jeu, fit merveille avec une stratégie efficace sur tous les plans, et l’emporte avec 92. Suivent Evan, 75, Olive, 66, et François, 50, qui joua de malchance, pénalisé par un sous-investissement sur la compagnie la mieux développée et surtout butant d’un rien sur deux seuils sur les pistes qui lui auraient octroyé 15 PV de plus. Un excellent opus, d’une grande richesse, et à la courbe d’apprentissage plutôt douce pour un jeu de ce calibre.

Table 4, dite « Une histoire à refaire » : à Twilight struggle, les Américains (Tristan) défont les Russes (Mickaël) dans un remake de vendredi dernier, et pour un résultat probablement identique, même si l’issue du combat n’était point connue alors que le carrosse du chroniqueur s’avançait.

Table 5, dite « Sous la terre comme au ciel » : le grand retour de se confirme, et, dans cet univers peuplé de divinités égyptiennes, c’est Gilles qui survole la partie avec 42, devant Marie-Anne, 35, Baptiste, 27, Thomas, 18, et Franck, 15. Les mêmes, rejoints par Jakez, enchaînent sur un Sub Terra qui se solde par une défaite suite à une erreur fatale de Frank, garde du corps qui ne remplit pas son office.

Séance de VENDREDI 20/01/2023 à Servel

Le 20 janvier 1983, François Mitterrand s’exprimait devant les députés du Bundestag, et lance une formule qui fera date : « Les fusées sont à l’Est, les pacifistes à l’Ouest ! »

L’enjeu est de taille : les Soviétiques installent dans les pays satellites d’Europe centrale des missiles nucléaires SS-20 pointés vers l’Europe occidentale. Face à cette menace, les Américains et leurs alliés de l’OTAN se proposent de répliquer en installer en Allemagne fédérale des missiles tout aussi puissants (les Pershing) orientés vers l’Europe communiste et l’URSS. Les pacifistes et gauchistes occidentaux se mobilisent contre ce projet au nom de l’aphorisme : « Plutôt rouges que morts ! ».

Par sa prise de position historique devant les députés allemands, l’homme du 10 mai contribua à retourner l’opinion occidentale en faveur des Américains. Les Soviétiques reculeront, se résignant à démanteler leurs SS-20.

40 ans plus tard, à Parties Civiles, on rejouait la guerre, chaude ou froide, c’est selon, dans des luttes crépusculaires.

Table 1, dite « Fusées long feu » : Innovation est bien ce jeu où aucune partie ne se ressemble, et où tout reste encore possible pour les cas les plus désespérés, surtout à partir de l’âge 9. Dans cette partie en équipes, le duo Dom / François pense avoir écrasé la concurrence, avec un départ en fusée, 5 dominations à 1, emmené par un Dom flamboyant mais qui rendit l’âme comme un feu de paille, et par un François astucieux sur sa seule domination (la diplomatie), mais freiné par un tableau injouable. La sixième domination se fait attendre : elle ne peut plus venir de Dom, au tableau famélique, ni de François, incapable de faire grandir son influence, et qui  lorgne secrètement les 6 comptabilisations par tour qui apporteraient la victoire, fomentant en vain des plans qui échoueront tous. En face, on joue l’apaisement : le tableau mirifique de Xel fait merveille, apportant la seule domination (la militaire) que le duo qu’elle forme avec Xof aura pu engranger. Mais si l’on parle d’influence, c’est autre chose : le temps joue pour eux, car au-delà de l’âge 10, seule l’influence compte si personne n’a atteint les  6 dominations. Les mouches ont changé d’âne, et il suffit de laisser le temps s’écouler pour voir se matérialiser leur victoire, sur un inexorable 84/22.

Table 2, dite « Jeune fille en feu » : la table 1 enchaîne sur Scout, conclu par Xel, 45 à la faveur de mains enflammées, devant Dom, 36, Xof, 35, et François, 27. C’était sa soirée !

So Clover !Table 3, dite « Paix froide » : Première sortie pour Trône de fer, une partie au long cours à ce jeu où l’on fait équipe avec ses voisins mais tout en jouant quand même pour soi, dans une sorte de paix froide. Thomas s’adjuge une victoire de prestige au départage, devançant Samuel, Lise, François-René et Mathieu.

Table 4, dite « Guerre chaude » : à Twilight struggle, les Américains (Tristan) défont les Russes (Mickaël) dans une partie où l’avènement de Jean-Paul II a été le tournant. Castro et le Che furent des victimes collatérales d’une guerre qui n’avait rien de froid.

Table 5, dite « Lost in translation » : deuxième sortie d’un des achats de Noël de l’association, So clover ! clôt agréablement cette soirée et fut l’occasion de fous-rires mémorables dont ce petit cousin coopératif de Codenames semble être un pourvoyeur inépuisable. On en retiendra les associations ingénieuses Drague (Plan / Sucette), Corned beef (Goût / Militaire), Prostituée (Trou / Cadeau), ou encore Cadavre (Bouchon / Squelette).

Séance de VENDREDI 13/01/2023 à Servel

En ce vendredi 13, on compta au moins de 21 participants à la soirée galette des rois de Parties Civiles, dont pas moins de trois nouveaux membres ! Dans la Bible, Jésus fut crucifié un vendredi. La veille au soir, pour son dernier repas, la Cène, Jésus convia ses douze apôtres, ce qui fait treize. Judas est désigné comme le treizième, le traître. Un tel sort funeste ne fut pas promis à notre Président qui, en préambule à cette cène païenne, prononça le discours à la fois le plus bref et le plus inattendu de notre riche histoire. Puis, on joua, mais on n’en avait pas fini avec les libations, le cidre et le rhum arrangé vanille échauffèrent les esprits jusque tard dans la nuit.

Table 1, dite « Tradition brisée » : ambiance rhum-vanille à cette table où prend place Marie-Anne, son instigatrice. Thomas ressort le Brass historique et les lumières clignotent dans les yeux de Xel et François, en souvenir de temps anciens et de fonds de culotte usés à bâtir rails, canaux et autres manufactures. Le score canon de 467  couronne une prestation collective de haut vol. Marie-Anne (104) réussit 2 chantiers navals, ce que personne d’autre ne tenta, François (110) eut une feuille de score équilibrée à laquelle il ne manqua qu’un soupçon d’audace, Thomas (126)  se distingua par de puissantes manufactures, mais se fit souffler la victoire par Xel (127), qui, en soufflant la victoire aux jaunes, brisa là une tradition au moins décennale.

Table 2, dite « Terre promise » : à la table de Galileo, Matthieu s’impose sans faiblir avec 62, laissant Benjamin (48), Evan (42) et Nicolas (41) dans son sillage, dans une partie deux fois plus rapide que la semaine précédente.

Table 3, dite « Des souris et des hommes » : Première sortie pour Aftermath, promis à un avenir radieux en mode campagne. La soirée prend un air murin pour Fabrice qui se retrouve avec Lise, Dom et Marc pour découvrir ce cousin de Mice & Mystics. Un jeu d’aventure coopératif et narratif, donc, où chacun incarne un rongeur et, en groupe, part mener des missions dans un monde ravagé et débarrassé des humains. Mais pas des nuisibles, puisque toutes sortes d’autres animaux se chargent de compliquer la vie des petits aventuriers à fourrure. Pour cette mission de découverte, il s’agissait de partir à l’assaut de la carcasse d’un distributeur de friandises et d’en ramener au camp de base un sachet d’oignons grillés. A son tour on peut faire quelques actions en dépensant une main de 5 cartes dont la force va de 1 à 3. La possibilité de passer des cartes à un autre joueur incite à une vraie planification commune en tirant parti de la position et des aptitudes/équipements de chacun. Cette première mission a été couronnée de succès tout en laissant une sensation de presque trop facile, en particulier parce que la seule mauvaise rencontre a été avec une nuée de cafards dont Lise et Fabrice sont venus à bout. A mieux explorer aussi une prochaine fois, l’horloge dont l’écoulement inexorable accroît les risques de mauvaise rencontre. Peut-être lors d’un prochain épisode de la campagne, mode de jeu privilégié pour Aftermath.

Table 4, dite « Sainte Russie » : à Twilight struggle, les Russes (Franck) se jouent des américains (Mickaël).

Table 5, dite « Pour les siècles des siècles » : cette table de Massive Darkness accueillait Samuzl, OlivierB, Théophile, pour sa première apparition sur nos tables, mais remplacé à la mi-temps par Jérôme suite à un autre engagement, et bien sûr François-René. Que croyez-vous qu’il arrivât ? Ce que vous voulez, car l’issue de cette partie restera dans les limbes pour les siècles des siècles.

Table 6, dite « Charité mal ordonnée » : dans cette aventure collective qu’est Marvel zombies, Neox a joué une carte personnelle, puis, ouvrant son cœur, s’est ouvert aux autres, ce qui a paradoxalement conduit ses équipiers (OlivierL, Gilles, Aurore, Baptiste-aux-mains-pleines, Steven) à une défaite inexorable.

Table 7, dite « Parfum d’antan » : c’est la soirée « oldies but goodies », et voici Dominion qui fait son retour sur nos tables ! Tristan s’adjuge deux parties au nez et à la barbe de Baptiste, Jérôme et notre nouvel adepte, Jakez.

Table 8 , dite « Même joueur meurt encore » : les protagonistes de la table 1 accueillent Mickaël pour un digestif Scout, où, dans les effluves rhum-vanille, Thomas (27) subit une fois de plus une domination féminine, Marie-Anne (28) figurant l’ange exterminatrice. François (25), Xel (22) et Mickaël (11) n’ont rien pu y faire.