Une soirée mi-hiver mi-printemps sous une pluie battante, on ne va se plaindre maintenant que l’eau est une ressource rare en Bretagne.
Table 1, dite « Pâques avant l’heure » : Deuxième apparition en ces murs de Teotihuacan avec, parcourant les avenues de la cité précolombienne, Olive, Nastassia, Marc et VHN (et Mathieu en guest star observatrice). Du classique avec de la production de ressources investies dans la technologie ou les bâtiments, du plus original avec les dés utilisés comme ouvriers, qui gagnent de l’expérience en montant de valeur à chaque utilisation et qui, en atteignant la valeur 6, prennent une retraite bien méritée avec quelques avantages acquis (c’était le thème du jour). Et pas de vil or ou argent ici, on règle comptant en fèves de cacao. Partie longue qui finit avec un doute, la fatigue aidant, sur le moment du dernier décompte quand la pyramide est achevée. Quoi qu’il en soit, Marc l’emporte avec 137 PV, récompense de deux choix déterminants : le fait d’être monté haut et tôt sur l’avenue des Morts et d’être le seul à bénéficier d’un scoring complémentaire, étant parvenu au sommet de la piste du temple vert. Le suivent Dom avec 124, Nastassia 99 et Olive 83.
Table 2, dite « Oliver Twist » : Nouvelle apparition en ces murs de London (seconde édition VF dans une boîte fort compacte, le plateau de jeu/plan de Londres ayant été remplacé par des cartes District). Une fois encore, Thomas nage comme un poisson dans les eaux wallaciennes et l’emporte avec 53 PV devant Adélie 36, Gérard 28 -que nous sommes heureux de retrouver- et Evan 5. C’est bien dans le thème, le jeune garçon a été victime des manigances des adultes retors. Une participante nous a communiqué cette conclusion rimée que nous vous laissons méditer : « des cartes dans les mains c’est des pauvres à la fin…. ».
Table 3, dite « Grève générale » : Jack joue à Cascadia avec François, Xel et Neox (soit un effectif de 4 selon les organisateurs). Suite au débrayage d’une certaine de catégorie de personnels, nous ne sommes pas en mesure de vous communiquer le récit de cette table ni ses résultats. A la place nous vous proposons un programme musical de qualité.
[NDLR Nous avons reçu plusieurs jours après un coup de fil de l’un des meneurs, passablement remonté, qui a demandé la publication du droit de réponse suivant]
On sent Jack bouillant de faire découvrir Cascadia, et le voici lancé qui explique, à sa manière bourrue, les règles de ce jeu animaliste, mais pas simpliste. Le mécanisme est simple: à chacun son tour, on s’empare d’un habitat et de l’animal qui est placé devant (les deux tirés au sort, l’habitat ne correspond donc pas forcément à l’animal, mais on peut déroger à cette règle en dépensant un pomme de pin, gagnée quand on envoie un animal dans son habitat idéal, c’est-à-dire convenant à lui seul). Ce qui est plus compliqué, c’est de construire un territoire avec différentes physionomies (plaine, marais, forêt…) et les animaux qui y sont compatibles, car les animaux rapportent des points selon des figures géométriques complexes (et variables à chaque partie, rejouabilité oblige). Par exemple, dans notre partie, les buses scoraient selon le nombre d’animaux différents dans la ligne de vue avec une autre buse, les wapitis devaient former un cercle, et les ours un groupe. A cet exercice complexe de gymnastiques géométriques, Xel l’emporte avec 87, principalement grâce aux ours (21) et aux pommes de pin non consommées (10). Neox (83) échoue à 4 jets de pomme de pin (il en avait 5), sur un tableau équilibré, fort en buses en en wapitis, et le meilleur aux majorités des habitats (qui scorent aussi, pour complexifier la donne). Jack (81) le suit de peu, premier en wapitis mais zéro pointé en buses, et François (68) ferme la marche, malgré un superbe cercle de wapitis (16), pénalisé par les buses et les renards. A ce jeu agréable et thématique, on ne fera que le reproche de l’imprévisibilité du vainqueur, tant les façons de marquer sont multiples.