Séance de MARDI 15/10/2024 à Servel

Il faut évoquer l’affinité du quinze octobre avec les ballons. En 1910 le dirigeable America tente de traverser l’Atlantique vers l’est, il échoue à dépasser les Bermudes après 33 heures de vol. En 1928, le Graf Zeppelin achève dans le New Jersey sa première traversée vers l’ouest. En 1919 c’est la naissance de Malcolm Ross qui au début de l’ère spatiale va diriger un programme de l’US Navy envoyant des ballons dans la stratosphère, culminant -c’est le cas de le dire- avec un record d’altitude de 34,7 km en mai 1961. Et bien sûr en 1783 c’est la première ascension de Pilâtre de Rozier. Troublant.

Table 1, dite « Apprentissage » : Olivier3, un nouveau venu presque-débutant-mais-pas-tout-à-fait pousse la porte de notre sympathique communauté. Il découvre les jeux semi-coopératifs avec La bête où, allié à Corentin, il traque Marco. Ce dernier, peut-être un peu trop sûr de lui, se fait prendre assez vite. Les mêmes poursuivent par un Forêt mixte de bonne facture où les trois joueurs ont axé leur partie sur les arbres. Marco, bénéficiant en plus des lynx/chevreuil et des sanglier/marcassin prend le meilleur sur Olivier 141 PV à 125, pas mal du tout pour un débutant.

Table 2, dite « Destinée manifeste » : François et VHN se retrouvent face à face dans le « duel des reporters ». Ils règlent ça à coups de pagaie en choisissant Lewis & Clark. A deux joueurs, on se bouscule bien moins sur la rivière mais le village indien est moins dynamique. Pour le reste, le jeu est toujours intéressant par la variété des stratégies permises par les cartes, les calculs fins nécessaires et l’importance de surveiller ce que font les autres, il faut bien gérer son tempo. François en fait l’amère expérience en fin de partie, accumulant des ressources inutiles et fulminant contre celui qui l’a privé d’indiens. Il avait pourtant une carte permettant d’acheter des personnages puissants à bon prix. Pendant ce temps Dom progresse par avancées de 8 cases sur la rivière, négocie avec précision les deux passages de montagne et, se débarrassant dans une dernière action de ses cartes restantes et d’un indien surnuméraire, établit son campement sur les rives du Pacifique alors que François n’a pas atteint le pied des Rocheuses.

Table 3, dite « Mâle alpha » : Les trois avaient une revanche à prendre à Ark Nova (+ extension), autant dire que ça n’allait pas rigoler dans le bocal pour Xel, Mickaël et Steven. Mickaël leur donne une leçon en prenant l’avance sur toutes les pistes, adossé à une solide écurie de mécènes et des combos réglées au millimètre. C’est donc lui le roi des animaux ce soir ; les autres n’ont rien pu faire, pourtant ce ne sont pas des perdreaux de l’année.

Table 4, dite « Cruel destin » : Elle regroupe un medley des tables 1 et 2 ainsi qu’un Président tardif pour un Azul de fin de soirée. François prend un excellent départ, construisant une zone compacte de tuiles. F-R, instruit par l’expérience, se positionne agressivement pour rester premier joueur. Sa stratégie paie et sa combinaison 1 ligne/1 colonne/1 couleur lui permet d’égaler les 61 PV de François en fin partie. Etant le seul avec une ligne complète, la victoire lui échoit devant Dom 57 et Olivier 35.

Table 5, dite « Nerf de la guerre » : Marc et Olive se relancent dans l’impressionnant Voidfall. Le scénario est différent de la première fois et à seulement deux joueurs ils ont passé plus de temps à explorer et exploiter les planètes qu’à s’affronter. On peut dire que Marc a remporté une victoire économique à ce jeu polymorphe.

Séance de VENDREDI 11/10/2024 à Servel

Fondée le 11 octobre 1440 par le roi Henri VI, le collège d’Eton, en face de la ville de Windsor, à quarante kilomètres de Londres, est considéré comme la « pouponnière » attitrée de la famille royale d’Angleterre et de l’aristocratie du monde entier. L’ancienneté de l’établissement est reflétée par de nombreuses traditions, dont l’uniforme spécifique porté par les élèves. Le pensionnat, qui accueille environ 1 325 élèves, envoie chaque année un nombre important de ses Etoniens aux prestigieuses universités d’Oxford et Cambridge, 33 % pour l’année 2019.  Les frais de scolarité pour une année dépassent 50 000 €, mais soixante-dix étudiants par an, les King’s Scholars, bénéficient d’une bourse d’études d’un montant d’au moins un dixième du prix de la scolarité et sont logés dans le collège même. Ces élèves réussissent un examen, et ont des résultats académiques remarquables — Boris Johnson fut l’un deux (mais il n’est pas sûr qu’il soit aujourd’hui érigé en modèle de cette réussite). Un tiers des autres élèves, les Oppidans, eux, reçoivent une aide financière. Issus de familles aisées, ils ont des résultats académiques moins prestigieux, paient l’essentiel de leur scolarité et résident hors des murs de la partie historique de l’établissement. David Cameron était un Oppidan (mais on peut douter que le splendide isolement européen auquel il a conduit le royaume lui vale une postérité parmi les alumni). À l’époque de Keynes, les professeurs mettaient en garde les boursiers, dont ils attendaient de meilleurs résultats, leur demandant de ne pas prendre exemple sur les Oppidans qui, par la suite, auraient moins besoin de travailler qu’eux.

Près de six siècles plus tard, aucune discrimination financière à la grande école de jeux de Lannion, qui met même un point d’honneur à consentir un rabais substantiel à sa cotisation déjà fort modeste à ceux dont le statut le justifie. Ici, on ne survit que par son mérite et son entraînement inlassable contre nos plus grands champions.

Table 1, dite : « Réussite académique » : à la table d’Irish Gauge on ressent tout le poids de l’isolement irlandais, cette mesure inhabituellement large de l’écartement des rails (1600 mm) n’étant partagée aujourd’hui que pars certains états australiens (où elle fut introduite par un ingénieur irlandais) et au Brésil. Le jeu consiste à miser sur la réussite de compagnies de chemins de fer du pays dont on acquiert les actions aux enchères, et à construire ses réseaux, en espérant de futurs et juteux dividendes. Ces dividendes sont partagés entre les actionnaires, il faut donc à la fois en compter quelques-uns pour espérer une contribution à la construction du réseau, mais pas trop pour ne pas diluer les bénéfices…
Les actions sont offertes à un prix minimal croissant, remboursé au final au nominal : il convient donc de ne pas trop s’écarter de ce prix de référence sous peine de voir la rentabilité de son investissement virer au négatif ! Face à une concurrence redoutable, François l’emporte haut la main avec 121, fruit d’une stratégie académique mais évolutive, au début de judicieux achats précoces qui lui ont longtemps permis d’encaisser seul de jolies distributions, puis une alliance stratégique avec Mickaël, un peu délaissé et qui finit à 86, sans oublier un achat très opportuniste dans la compagnie rouge qui lui valut de jolis coupons et le tiers du super-dividende qu’elle réussit à établir en reliant trois cités. A l’inverse, Gérard (102), et Tristan (111) ont été timorés sur leurs achats, craignant toujours de surpayer, stratégie de protection du cash qui manqua d’audace pour disputer la victoire.

Les mêmes enchaînent sur un Non Merci où Tristan prend une belle revanche, enchaînant deux victoires (-27 puis -28) qui couronnèrent une stratégie audacieuse, voire casse-cou (parier sur l’arrivé du 31 en dernière carte quand on a la 30 et la 32…). Dans les profondeurs on aperçut Gérard avec -95 dans la première partie et François, -86 dans la seconde.

Table 2, dite « Silence, on étudie » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard déroule un scénario à rallonge, avant d’être troublée par l’arrivée inopinée de la table 1, qui vient fuir l’ambiance bruyante d’un bâtiment inhabituellement surpeuplé.

Table 3, dite « Ambiance concours » : Deuxième partie de Bora-Bora regroupant trois des précédents protagonistes (Marc, Olive & Dom) et Pierre-Yves, toujours curieux de découvrir des jeux. C’est ce dernier qui prend le meilleur départ avec une bonne quinzaine de points d’avance. Mais à ce jeu il faut savoir construire et conclure. Plus que la première fois la lutte a été intense au temple que Marc a souvent dominé, en tirant PV et tuiles Dieu. Inversement la lutte pour les meilleurs emplacements sur la carte a été moins vive, même au dernier tour où on essaie de se positionner sur les poissons de plus forte valeur. Olive et Dom se sont distingués par quelques lancers de dés pas fameux mais à la fin des 6 tours tout le monde était regroupé sur une douzaine de points. Au terme du décompte final c’est Dom qui coiffe Marc 133 PV à 130 (grâce à un second bonus de 6 PV) devant Olive 118 et Pierre-Yves 109.

Table 4, dite « Contrôle continu » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme- continue son aventure et réussissent leur scénario brillamment.

Table 5, dite « Méthodes expérimentales » : ambiance expérimentale à cette table avec les prototypes An Drouiz Meur (de Younaël) et Levels of darkness (de Frank). Avec Nolwenn et Paul, ils terminent avec le plus classique Shards of Infinity.

Table 6, dite « Back to basics » : délestée de Gérard, la table 1 enchaîne avec Azul et Tristan déroule (86, devant Mickaël, 70, et François, 46), sans oublier un inévitable hommage à  l’Irlande avec le populaire So clover.

Table 7, dite « La quille » : les rescapés de diverses tables terminées se retrouvent à Crack List pour une fin de soirée en pente douce, qui a montré à Nolwenn toute l’étendue de la culture et de l’humour de nos adhérents. Nous espérons qu’elle aura apprécié l’expérience et reviendra fréquenter nos tables.

Séance de VENDREDI 02/08/2024 à Servel

On n’échappe pas ce soir aux Jeux Olympiques même si on a préféré se rendre à son entraînement bihebdomadaire de lancer de dé et de course aux points. Le 2 août 1986, l’heptathlonienne de légende Jackie Joyner-Kersee (3 médailles olympiques dont 2 en or, plus 3 autres en saut en longueur), qui a atteint peu avant pour la première fois de la (courte) histoire de la discipline les 7000 points, améliore son record mondial avec 7158 points. Ses 7291 points des JO de Séoul de 1988 tiennent toujours.

Table 1, dite « Lancer du javelot » : Nouveau scénario d’Aliens avec Armand, Jérôme,  F-R et OlivierB. Cette fois le succès est total avec un objectif atteint sans aucune perte humaine à déplorer.

Table 2, dite « Saut en hauteur » : Nous célébrons le retour d’Axel revenu prendre ses quartiers d’été en Trégor. Il découvre Farshore en compagnie de Mickaël et Olive. N’ayant rien perdu de son acuité il déroule une partie très bien menée, marquant plein de points en donnant des cartes aux autres. Son score élevé de 159 PV couronne son excellente prestation, loin devant les 131 de Mickaël et 99 de Olive. Ils poursuivent par un Azul qui finit par de longues palabres sur la façon d’interpréter la règle de scoring, concluant qu’il est bien probable que beaucoup décomptent de façon errronée à ce jeu pourtant grand-public (il est classé 12e de tous les jeux familiaux sur BGG). Quoi qu’il en soit on s’accorde à dire que Mickaël a gagné.

Table 3, dite « 800 mètres » : Un groupe de cinq (Frank & Paul, Thomas, Marie-Anne et VHN) décide d’enchaîner deux jeux « poids-moyen, avec des cartes et des combos ». Oserons-nous écrire qu’ils sont à la frontière du sprint et du demi-fond ludique ? On commence par le mythique Gloire de Rome où, à cinq, il faut s’adapter au fait que la partie va être plus courte : éviter de planifier à trop long terme, saisir les opportunités tactiques et bien choisir le premier bâtiment à construire. C’est Paul qui semble prendre le meilleur départ, il parvient rapidement à construire le puissant Marché aux Esclaves (« chaque Client peut faire son action deux fois ») mais, comptant sur les autres pour faire l’action Patron qui en aurait tiré le meilleur, tarde à en profiter. En milieu de partie (« ni trop tôt ni trop tard » aurait dit Boucles d’Or) Thomas achève les Jardins qui lui font le plein de 7 Clients, le voici capable de faire des actions même quand il pense (« Il pense donc il suit » pourrait-on dire). Quant à Marie-Anne, avec comme Thomas des stocks plantureux elle parvient à glisser quatre cartes (dont deux piochées grâce à un bâtiment) dans sa chambre forte. Cela paraît peu mais sera déterminant. La partie prend fin classiquement par épuisement de la pioche : bien que peu dotée en bâtiments, M-A marque 17 PV de chambre forte (dont 6 de majorité) sur son total de 22. Elle coiffe ainsi Paul (20 = 13 d’influence+ 7 de chambre forte) puis Thomas (6+9), et Dom & Frank (9+3).

Seconde mi-temps avec Forêt Mixte : à cinq joueurs, malgré la pioche plus généreuse, le temps pour construire sa forêt est court et il faut être super-focalisé dans ses orientations. C’est Thomas qui l’est le mieux : il mise tout sur une belle série de marronniers complétée par quelques paires lynx/ongulé.  De plus il arrive à régulièrement priver M-A, qui joue après lui, des cartes dont elle a besoin et prend le meilleur sur elle avec 79 PV contre 75. Suivent Frank 69, Dom 61 et Paul 53.

Table 4, dite « Saut en profondeur » : Dans le bocal les explorateurs d’ISS Vanguard poursuivent leur quête qu’ils résument ainsi :

Samuel : Une mission plutôt tranquille du point de vu de la sécurité. On a fait pas mal de découvertes, on aurait pu aller plus loin mais le reste de l’équipage a fait les petits bras. Fabrice : L’ingénierie a réussit à obtenir de rester un peu plus pour terminer le rang, mais ça a coûté cher en blessures ça aurait pu être fatal. Donc pour essayer de résumer : notre nouvelle mission était d’apprendre plus sur les visiteurs ou les usurpateurs. L’objectif nous suggèrait de visiter certaines planète comme d’habitude. On a commencé par envoyer un diplomate sur Gliese, la planète des idemiens, et on s’est rendu dans le système le plus proche suggéré par l’objectif. Pour se poser sur… Balle de golf. Une planète glaciaire peu accueillante pour refaire le plein d’eau. Pendant qu’on essayait d’identifier quelques chose qu’on voyait sous la glace aux prisex avec le prédateur , la sécurité a fait bande à part pour forer dans la glace à la recherche d’eau. Le prédateur est une saleté camouflée qui attaque où qu’on soit. Le forage a permis de trouver de l’eau très profondément sous la glace. On a eu le choix de terminer tout de suite la mission et de revenir mieux équipés pour explorer le forage. Ou bien de tous rentrer dans le fameux trou. Ou de traîner encore un peu. On a choisi la dernière option en espérant trouver la découverte unique ou terminer le rang en cours. Samuel : Et j’ai pas fait bande à part je suis resté focus sur l’objectif: l’eau ! Fabrice : Le truc caché sous la glace était en fait un petit vaisseau des visiteurs, on a pu récupérer un deuxième moteur alien, et ça nous a changé l’objectif principal. Une histoire de monde parallèle. Samuel a été explorer une crevasse en solo et à trouvé plus d’artefacts coincés dans la glace. Il l’a exploré deux fois et aurait peut être trouvé la découverte unique à la troisième. Mais comme on l’a menacé de l’abandonner sur la planète il a abandonné la mort dans l’âme.

Table 5, dite « Lancer du poids » : Séance tardive de Codenames avec Axel, Paul, Marie-Anne et Dom comme Bleus et François-René, Thomas, Frank et Mickaël comme Rouges. La première partie a été une suite de mots Bleus choisis par les Rouges comme Croix (pour Divinité), Bande (pour Cinéma) et Arbre (pour ???) qui scella la partie malgré un maître-espion Bleu peu convaincant (tel son Hémorroïde 2 pour Rouge et Cercle qui a désorienté jusqu’au bout). Créditons les Rouges d’avoir résisté à choisir Liquide (eau bénite etc.) suite à l’indice Vampire, c’était l’assassin. F-R monte au front pour la deuxième manche, face à une Marie-Anne que son équipe parvient à suivre. Les Bleus sont en avance aux mots révélés quand les Rouges, sur l’indice Pirate, choisissent l’assassin Pièce après avoir trouvé Cale et Carte. La soirée s’arrête sur ce 2-0 mais personne ne sera qualifié de boulet.

Séance de MARDI 30/04/2024 à Servel

En ce jour de fête du Travail le courageux reporter est de service pour vous narrer la soirée de la veille, après tout c’est moins un travail qu’un sacerdoce.

Nous avons récemment évoqué la prise de contrôle par le royaume de France d’immenses territoires au centre de l’Amérique du Nord. Remontons un siècle plus tôt quand, en pleine guerre de religions, l’amiral de Coligny charge un officier réputé, Jean Ribault, d’embarquer 150 huguenots en vue de fonder une colonie en Amérique, loin des persécutions religieuses. Le 30 avril 1562 il débarque sur les côtes de l’actuelle Floride dont il repart pendant l’été après y avoir fondé un petit établissement et avec l’intention de le ravitailler. Diverses péripéties l’empêchent de revenir avant 1565, entre-temps Charlesfort a périclité et il reprend la mer avec des renforts et des provisions en direction de Fort Caroline fondé l’année précédente. Arrivé en fin d’été avec 7 bateaux il va se heurter aux ambitions du roi d’Espagne dont le représentant Pedro Menendez de Aviles attaque le fort et la flotte. S’étant rendus, Ribault et tous ses coreligionnaires, y compris femmes, enfants et malades, sont exécutés comme hérétiques. Ainsi est scellée la fin de la présence française au sud-est de l’Amérique, désormais l’accent sera mis sur la colonisation de l’actuel Québec. Pour finir cette séquence gore, racontons que suite à ce massacre qui émut peu un roi Charles IX sans grande sympathie pour les protestants, un officier expérimenté gascon, Dominique de Gourgues, décida de financer sur ses propres deniers une expédition punitive. Arrivé sur place en 1568, il massacre trois garnisons sans laisser de survivants et rase les installations espagnoles pour faire bonne mesure. Il aurait être pu joueur à Parties Civiles, celui-là !

Nous n’en n’avons pas fini avec les ex-colonies françaises d’Amérique du Nord puisque le 30 avril est aussi la date de la vente de la Louisiane, en 1803. En effet, après que Louis XV a cédé à l’Espagne cet immense territoire (bien plus grand que l’état de Louisiane actuel, il couvrait environ 10 états du Golfe du Mexique au Montana, en fait tout le bassin du Mississippi) en 1762 puis que Napoléon Ier l’a rééchangé contre des morceaux de Toscane en 1800, le président Jefferson souhaitait à la fois agrandir le territoire des jeunes Etats-Unis (limité à 15 états sur la côte Est), acquérir le port de la Nouvelle Orléans et se débarrasser de la présence française. Affaire fut conclue pour 80 millions de francs (environ 371 millions de dollars actuels, cela ne fait pas cher de l’hectare); l’essentiel des territoires plus à l’ouest intégrèrent les Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Mentionnons pour finir que c’est suite à cet agrandissement que les américains lancèrent la mémorable mission d’exploration de Lewis & Clark qui partit depuis Saint-Louis en mai 1804.

Table 1, dite « Pionniers » : En début de soirée, Jean-Luc et Marco démarrent un Azul. Mais voilà qu’apparaissent des visiteurs tardifs : Mélanie et Dany, ce dernier confessant un passé de joueur (Heroquest est cité). Après la victoire de Marco ils prennent place à la table et découvrent Forêt Mixte. Ils surprennent tous deux l’enthousiaste germain, Mélanie en remportant la partie et Dany en passant pas loin d’une combo à 30 PV. Pas rassasiés, après le départ de Jean-Luc ils sortent le bon vieux Carcassonne, le résultat final ne nous étant pas parvenu à cette heure.

Table 2, dite « Ravitaillement » : Mickaël et VHN décident de ressortir On Mars, cette fois dans une configuration à deux joueurs et 2 missions courtes. Ils poursuivent leur exploration du jeu en constatant qu’on se gêne moins sur l’ordre du tour mais qu’il faut faire attention que certaines technologies peuvent se retrouver peu développées, Mickaël en a été victime avec ses propres mines. Celui-ci a joué à fond son rover, parcourant les quatre coins de la planète pour développer ses technologies. Dom a misé sur la construction de complexes de bâtiments qui récompense ceux qui contribuent à rendre Mars plus habitable en produisant les ressources de première nécessité : l’eau, l’oxygène, les plantes, l’énergie et le Nutella. Les deux ont moins eu besoin d’aller refaire le plein dans la station orbitale, les emplacements d’action étaient plus disponibles et les candidats colons abondants. La fin de partie est provoquée par Dom qui achète un dernier Scientifique. Aucun des deux n’a eu le temps de réaliser un contrat, pourtant ils rapportent 9 ou 12 points. Au décompte final Mickaël score 15 PV avec ses colons grâce à un dernier tour bien construit (construction d’abri puis recrutement) et devance sans surprise Dom sur les technologies. Mais il perd les 5 points du plan de niveau 3 qu’il n’a pas réalisé et ne peut rattraper le retard pris en cours de partie sur les constructions : Dom finit avec 100 PV contre 78.

Table 3, dite « Tir au pigeon » : Des membres expérimentés (Thomas, Xel, F-R, Stéven) ouvrent de nouvelle boîtes et en essaient le contenu. Pour commencer Biathlon Crystal Globe, un jeu sportif où il faut patiner et tirer, a priori peu adapté au climat de la Floride. François-René prend la première marche du podium en commentant sobrement « pour gagner il faut savoir tirer ». On change de discipline ensuite avec Ticket Gagnant, un jeu où on multiple les épreuves de course hippique. On parie sur qui va gagner et on fait avancer les chevaux avec des cartes (un peu comme à Downforce ?). C’est Xel qui a le mieux trotté et galopé mais il n’y avait semble-t-il pas que des gentlemen à l’hippodrome, en témoigne un vilain coup dans les jarrets dont s’est plaint Stéven.

Séance de VENDREDI 19/05/2023 à Servel

Le 19 mai 1635, Richelieu, au nom de la France, déclare la guerre à l’Espagne. La France entre de cette façon dans la guerre de Trente Ans (aussi appelée « la guerre allemande » car elle menaçait son équilibre interne et qu’elle voyait se battre des Allemands dans les deux camps), qui ravage l’Europe depuis 17 ans. Elle va y gagner l’Alsace, prenant le risque d’une invasion espagnole qui n’est évitée que par la victoire de Rocroi, 8 ans plus tard grâce à un général de 22 ans (« le grand Condé »), et sortira grande gagnante de la guerre, comme un prélude au règne de Louis XIV. On s’accorde aujourd’hui sur le chiffre de trois à quatre millions de morts en trente ans pour une population initiale de 17 millions d’habitants.

Les traités de Westphalie qui la terminent en 1648 initient la nécessité d’un équilibre politique « par et dans la pluralité des États », révélant la fin d’un monde et l’établissement progressif d’un nouvel ordre qui met fin à l’idée d’une paix terrestre perpétuelle administrée par un Empire renvoyant à l’idée d’une autorité pastorale. Désormais, les principes d’administration des hommes se baseront  sur le primat de la raison d’État. Ces traités apparaissent donc comme un pivot temporel, seuil de passage d’un ordre autoritaire de type pastoral vers une rationalité politique privilégiant l’État souverain, fondement du droit international moderne.

A Parties Civiles, quelques années plus tard, on enregistra quelques morts dans de vastes contrées.

Eclipse (2011) - Jeu de société - Tric TracTable 1, dite « Retour d’enfer » : L’affaire avait été planifiée : pour son grand retour sur nos tables, le défi lancé par Arakis à Eclipse (le jeu lui aussi est de retour, son apparition sur nos grimoires relevant justement de l’irrégularité des éclipses : deux fois en 9 ans), n’était pas en l’air. Avec 37, il triomphe en conduisant les Plantes, devançant Jeff (29), Olivier B. (27) et Gilles (23).

Table 2, dite « Riche lieu » : à Ark nova on apprend qu’un zoo, sous la houlette de Mickaël, peut être un riche lieu foisonnant d’espèces. Avec +30, il domine sans peine une partie que Xel (-30) et Olivier L. (-21) terminent sur des scores négatifs !

Table 3, dite « Pastorale » : Fred et Dom sont motivés par rejouer à Great Western Trail dont la richesse est loin d’avoir été épuisée, ils récupèrent Baptiste-au-poil-ras comme troisième joueur novice. Au début on se marche un peu sur les pieds, tout le monde veut construire dans les emplacements « forêt ». Dom recrute des machinistes pendant que Fred recrute des vaches et parcourt rapidement la piste qui mène à Kansas City où il fait de lucratives livraisons qu’il transforme en recrutements multiples. Baptiste s’interroge à voix haute sur les multiples choix possibles et empile les tuiles Danger tout en parvenant à faire avancer sa loco au rythme de ses livraisons. Dom accumule tranquillement des Objectifs dont il remplit ensuite méthodiquement les conditions. Il enchaine 3 arrêts dans des gares, à chaque fois y larguant un machiniste en échange de « certificats permanents » qui améliorent la valeur de sa main lors de la livraison au terminal ferroviaire de Kansas City. Il joue un coup vache à Fred la troisième fois : n’ayant pas assez d’argent pour aller chercher la tuile bonus, il s’arrête dans la gare où Fred, suffisamment doté, allait récupérer la tuile et y patiente jusqu’à ce que Fred poursuive son périple pour convertir plus loin son argent en PV à un taux plus favorable. Un petit coup de marche arrière et voilà le Dom de retour dans la gare, cette fois avec les sous pour prendre la tuile bonus. Ayant augmenté sa limite de main à 6 cartes, malgré un cheptel moyen il arrive en fin de partie à faire deux livraisons rentables à New York et met fin à la partie. Après décompte, la stratégie de Dom s’impose avec 130 PV contre 84 pour Fred et 69 pour Baptiste.

Table 4, dite « Victimes en série » : François-René incarne pour la première fois La bête. Poursuivi par Thomas et François, il joua de malchance et fut pris en tenaille par ses adversaires, qui réussirent plusieurs enquêtes décisives, réduisant ses options comme peau de chagrin. Au final, le diable, puisque tel était son choix, fut démasqué alors qu’il manquait encore 9 victimes sur 25 à la bête pour espérer l’emporter.

Table 5, dite « Primus inter pares » : à Azul on vit une partie très aboutie de François qui scelle une belle victoire (99 avec deux couleurs complètes, une colonne et deux lignes). Thomas, 69 et François-René, 84, ont attribué leur déconfiture à leur quasi-absence du rôle de premier joueur, trusté systématiquement par le vainqueur, ce qui lui ouvrit les meilleurs choix de départ.

Table 6, dite « Ordre nouveau » : Thomas aurait-il perdu la main à Red 7  ? En tous cas, avec les règles étendues qui donnent beaucoup  de profondeur au jeu, il sera fanny d’une partie dominée par François (35), jamais à court d’options, et où François-René (15) opposa une vaillante mais vaine résistance.

Table 7, dite « Ordres établis » : un Sub Terra conclut cette soirée fertile, qui se traduisit par la confirmation de deux ordres établis dans cette soirée : celle brillante de Mickaël (seul à se sauver avec Thomas) et l’infortune de François-René, coincé entre attaques de bêtes, explosions de gaz, inondations et éboulements. Encore une partie perdue collectivement donc, car Xel, François, et Olivier L. furent aussi enregistrés au champ d’honneur.

Séance de VENDREDI 05/08/2022 à Servel

Compte-rendu télégraphique de cette soirée d’été :

Table 1, dite « Disney » : Xel, François, Dom et Nicolas-Mickey jouent à Azul (François grâce à deux couleurs complètes), à Deep Sea Adventure (Dom, seul à ramener un unique jeton de 9 en 3 manches) et à The Crew.

Table 2, dite « Histoire de mechs » : Kilian initie Malo à Battletech. Conclusion : mieux vaut avoir un minimum de chance quand on doit lancer plein de dés.

Table 3, dite « Primitive » : Franck, Paul-Jr et Mickaël coopèrent à Paleo.

Table 4, dite « Pas de quartier » : Cela a chauffé à Nemesis pour F-R, Axel, Nicolas2, Yvan et Yann. Le trublion de service s’est tiré d’un mauvais pas en balançant deux grenades et fait partie des rares survivants.

Table 5, dite « Grossebaf, chef normand » : Thomas, Fred et Olivier x2 jouent en équipes à Northgard, un jeu vikingoïde dérivé d’un jeu vidéo.

Table 6, dite « Finale » : Codenames tardif pour des Bleus (Fred, François, Fom, F-R) et des Rouges (Xel, Yvan , Nicolas puis F-R)

  • manche 1 : alors que c’est serré les Rouges choisissent l’assassin Pomme
  • manche 2 : rythme poussif mais la balance penche en faveur des Rouges grâce à un Canard aux navets
  • manche 3 : les Rouges, incapables de voir à travers l’infortunée Basketteuse enchaînent les mots blancs dès leur premier choix ; les Bleus ont partie gagnée quand sur le dernier indice Partition ils choissent Note puis l’assassin Coupure

Séance de MARDI 05/07/2022 à SERVEL

Le 5 juillet 2012, on inaugurait The Shard (en français l’éclat, le tesson), gratte-ciel de bureaux et de logements de luxe situé sur la rive sud de la Tamise et face à la Cité de Londres.  Ce surnom lui vient des critiques qu’il avait essuyées de la part d’English Heritage, selon qui le bâtiment serait comme « un éclat de verre transperçant le cœur du vieux Londres ». Cette tour de Renzo Piano, qui au moment de son inauguration est l’immeuble le plus haut du Royaume-Uni et de l’Union européenne, appartient à un fonds d’investissement du Qatar et a coûté 1,8 Mds €. Pour un appartement, les prix commencent à 45 M€.

10 ans après, l’édifice a perdu son record Européen, la Grande-Bretagne étant redevenue une île. Au contraire, à Lannion, à la veille de la chute, en mille tessons et si longtemps attendue, de son contempteur anglais, Parties Civiles célébrait l’Europe avec de multiples voyages, jusqu’en Tchéquie, qui elle, en fait bien partie : elle vient même de prendre, à la suite de la France, la présidence du conseil de l’Union Européenne.

Table 1, dite « Passé composé » : Allemagne, Portugal, Slovénie, France : avec Die Crew, Azul et Flamme rouge (jeu français où l’on verrait bien s’illustrer le coureur slovène Tadej Pogacar), cette table réussit la prouesse de faire figurer les quatre pays qui se sont succédé à la présidence du conseil de l’UE entre 2020 et 2022 ! Xel triompha à la maçonnerie, malgré un dernier tour catastrophique où ses concurrents F.-R. et Axel l’obligèrent à prendre un lot qui lui coûta 14 PV. Mais, épuisée, elle termina à la ramasse la course cycliste, dominée par le fougueux Axel, qui lui aussi s’apprête à découvrir les charmes de l’Europe.

Table 2, dite « Futur simple » : un voyage à Prague s’impose en ce début de présidence tchèque, et l’avisé Olive nous emmène fort à propos au cœur de sa capitale, avec pour mission l’excellent Praga Caput Regni – un jeu d’histoire où l’on se mue en citoyen bâtisseur dans le nouveau Prague voulu par le Roi de Bohême Charles IV. L’Europe comme mission donc, justement  le slogan de la présidence tchèque, en écho au discours éponyme prononcé en 1996 par le dramaturge et homme d’État Vaclav Havel où il invitait les Européens à redécouvrir leur conscience et à assumer la responsabilité des défis environnementaux, sociaux et économiques mondiaux.
Voici un jeu haut en couleurs, avec son plateau foisonnant d’icônes, et dans sa mécanique avec une incroyable roue crantée et des mécanismes de déblocage de cubes savamment travaillés. Il existe de multiples façons de scorer, le tout est de bien les choisir. Cette partie inaugurale donna lieu à un beau tableau de marque. François, 126, se voyait vainqueur avec un dernier tour flamboyant où il enchaîna une action simple puis une supplémentaire sur le pont Charles pour s’octroyer un bonus de fin de partie à 12 PV, mais Dom (134) était trop haut sur la citadelle pour être rejoint. Olive (108), maître des bâtiments rouges, et Mickaël (95), en mal d’espèces sonnantes toute la partie, furent dans la course mais sans prétendre à la lutte finale. Un jeu qui semble compliqué au vu du plateau, mais qui se révèle étonnamment fluide avec son principe de base simple (un tour = une action), une fois les différentes actions assimilées.

Praga Caput Regni

Séance de MARDI 17/05/2022 à Servel

Le 17 mai 1990, l’OMS annonçait la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales dans sa classification internationale des maladies, version CIM-10. Dans sa première version, publiée en 1955, une rubrique « Perversions sexuelles » y avait été intégrée, au sein de la catégorie « Personnalité pathologique » ; elle comprend entre autres l’homosexualité, la déviation sexuelle, l’exhibitionnisme, le fétichisme, le sadisme et la sexualité pathologique. L’introduction de la CIM-10 précisait : « les troubles de la préférence sexuelle sont nettement différenciés des troubles de l’identité sexuelle. L’homosexualité, en elle-même, n’est plus considérée comme une catégorie »

32 ans après, à Lannion, les déviations de tous les participants de cette soirée de Parties Civiles ne furent pas toutes décelables à l’œil nu.

Table 1, dite « Love is love » : Viscounts of the West Kingdom se déroule à une époque où le règne du roi a commencé à décliner, vers 980 après J.-C. Choisissant la paix plutôt que la prospérité, notre roi autrefois fort a commencé à offrir à nos ennemis de l’or et des terres pour qu’ils y déposent leurs haches. Mais la paix est affaire fragile, la pauvreté s’est étendue, de nombreuses personnes ont perdu confiance dans sa capacité à diriger et ont cherché à s’affranchir de la couronne. Depuis qu’il a obtenu les faveurs de sa cour, notre avenir est également devenu incertain. En tant que vicomtes, nous devons faire preuve de sagesse et de détermination, dans la loyauté et tout en gagnant la faveur du peuple en cas de changement soudain de pouvoir. Les quatre protagonistes de cette affaire sont restés jusqu’aux petites heures de la nuit. La feuille de match donnera Neox : 67, Xel : 61, Daman : 60, Picsou : 31.

VISCOUNTS OF THE WEST KINGDOM - JEU DE BASE (ANGLAIS)

Table 2, dite « Géniales déviances » : pour être innovant, il faut être déviant. Cette formule-choc est de Richard Descoings alias Ritchie, directeur disruptif de Sciences-Po retrouvé mort sur un lit d’hôtel de New York, et elle s’applique magnifiquement à Newton. Le matin même de son départ pour New York, trois jours avant sa mort, Richard Descoings envoya un message, comme une prémonition ironique, à ses collaborateurs : « Si l’on s’écrase, la messe aura lieu à Saint-Sulpice : Mozart à tue-tête, Plug n’Play au premier rang. Pas d’argent pour le cancer, tout pour les fleurs. » La cérémonie grandiose que fut son enterrement ne respecta qu’à moitié ses directives. Les funérailles eurent bien lieu, le 11 avril 2012, à l’église Saint-Sulpice, au cœur de Paris, mais l’association Plug n’Play des « gays, lesbiennes, bis, trans, queer de Sciences Po » fut discrètement renvoyée sur les bords de la nef. A sa place, au premier rang, de l’autre côté des bancs réservés à la famille et aux amis accablés par le chagrin, s’installa le plus complet assortiment de la nomenklatura française.

On part sur la version initiation pour découvrir ce jeu qui vous transporte au milieu du XVIIe siècle, où, avec l’avènement de la méthode scientifique, commence une période de grands changements, la révolution scientifique. Avec leurs théories et leurs idées, Galileo Galilei, Copernic, Kepler, Bacon et, surtout, Sir Isaac Newton, changent notre perception de l’univers. A Newton, les joueurs jouent le rôle d’un jeune scientifique qui veut devenir l’un des grands génies de cette période. Pour ce faire, ils parcourent l’Europe, visitent des universités et des villes, étudient pour découvrir de nouvelles théories, construisent de nouveaux outils et travaillent pour gagner de l’argent. Un jeu de planification où chaque action (30 par joueur pour une partie) est fondamentale. Olivier B l’emporte facilement avec 106, devant Olive, 62 et Yannick, 48.

Table 3, dite « Village people » : le trop souvent oublié Chicago Express ressort ce soir pour un affrontement à 3 entre Dom, François et Thomas. On y achète des compagnies de société ferroviaires, développe leur réseau, et, si elles prospère, on touche les dividendes de leur prospérité. Il faut donc avoir les bonnes compagnies, s’allier aux autres pour partager l’extension du réseau à travers villes et villages, mais pas trop non plus, car le dividende total est distribué entre tous les actionnaires ! La compagnie verte peinera à aller loin, Chicago étant la terre promise de cet Eldorado, car il apporte un super dividende. Le final est à surveiller de près car, à la fin de la partie, seul l’argent compte, les actions n’ont plus aucune valeur. On en connaît qui se sont brûlé les doigts à acheter des actions trop tard et à y perdre leur chemise. C’est un des aspects pervers du jeu: les actions s’achètent aux enchères, plus la partie progresse plus les comptes se garnissent et les tentations de surenchère s’aiguisent – mais plus une action est achetée tard, moins elle rapportera de dividendes ! A cette gestion subtile de planification industrielle et financière, Dom a fait preuve de tous ses talents et l’emporte avec 76$, devant François,56$. Quant à Thomas, il refusa d’indiquer son score !

Table 4, dite « Bleu arc-en-ciel » : le classique Azul clôt la soirée, et Dom y fait encore merveille, avec 51 PV, devant Thomas, 40, et François, 29, victime de l’infortune de la gestion d’un mauvais timing.

Séance de MARDI 19/10/2021 à Servel

C’est le 19 Octobre 2017 que Robert Weryk découvre 1I/ʻOumuamua depuis l’institut d’astronomie d’Hawaï. Classé tour à tour comme comète puis astéroïde, il est reclassé par la suite comme « objet interstellaire ». Et ce n’est donc certainement pas par hasard que quelques années plus tard à Lannion, on tente de remettre de l’ordre dans l’espace!

Table 1, dite « Star Scrappers » : Lucas invite Neox, Nicolas 2 et Gilles autour d’une partie d’Orbital (nouveau jeu de Jacob Fryxelius -le papa de Terraforming Mars-). Ici, chaque joueur s’affaire dans son coin à construire son vaisseau afin d’aller « nettoyer » les confins de la galaxie et aussi à faire des majorités sur les couleurs des modules utilisés; mais c’est évidemment sans compter sur le fait qu’il est possible d’attaquer ses voisins et de jouer quelques cartes évènements afin de leur faire quelques vacheries! Le jeu est simple, pas très long et relativement interactif. Gilles (19Pts) remporte cette première partie (avec une erreur de règle commise à l’insu de son plein gré!) suivi de Neox (17), Lucas (16) et Nicolas 2 (13).

Table 2, dite « Les pieds sur Terre » : Xel et Vincent jugent que leur état de fatigue ne leur permet pas de rejoindre les étoiles et qu’ils ne souhaitent pas partir dans des territoires inconnus. Ils vont donc s’affronter dans un 7 Wonders Duel (Victoire militaire de Xel), puis dans un Azul qui ne laissera aucune chance à Vincent de décoller vers la victoire.

Séance de VENDREDI 08/10/2021 à Servel

C’était la semaine des prix Nobel. Celui de Chimie, pour l’invention simultanée dans deux labos de la catalyse organique asymétrique est un exemple de belle science qui se diffuse dans l’industrie. Celui de Médecine, pour l’élucidation des mécanismes de la sensibilité au chaud et à la pression, sera apprécié par ceux et celles qui poussent des cubes en se faisant chauffer le cerveau. Quant à Katalin Karikó et Drew Weissman qui ne l’ont pas eu pour leurs travaux sur l’ARN messager, ce n’est qu’une question de temps.

NB : l’étourdi petit reporter ayant égaré ses notes, il invite à la tolérance vis à vis des éventuelles erreurs ou approximations qui pourraient suivre.

Table 1, dite « Heavy Vital » : Du riche, du lourd et du long (2h du matin ?) avec On Mars auquel s’attaquent Xel, Christophe, Mickaël et OlivierB. Les scores sont étonnament serrés au terme de la partie : 81 PV pour Xel à qui un ultime bonus permet de coiffer Xof (80) qui semblait devoir s’imposer, Mickaël et Olivier suivant avec 77.

Table 2, dite « Canal fatal » : Plusieurs jeux de Stefan Feld plus ou moins épuisés, dont le fameux Macao, seront prochainement réédités. Dans la liste il y a Bruges, un jeu poids-moyen où on se construit un tableau à l’aides de cartes multi-usages, et avec juste ce qu’il faut d’événements déplaisants (conséquence maligne du tirage des dés en début de manche) et de croche-pied aux autres joueurs pour ne pas en faire un exercice d’optimisation. Dom y guide Marie-Anne, Neox et Vincent. Le premier aura beaucoup pesté, voire couiné quand Vincent barbote les 3 sous qu’il avait gardés pour améliorer sa réputation en début de manche. Neox joue à fond la carte des canaux, Marie-Anne développe son tableau et Vincent fait un peu de tout. Au final, c’est surpris que VHN (limite drama queen quand même), ayant négligé les canaux, la réputation et les badges d’excellence finit en tête avec 54 PV, grâce à une dernière carte lui ajoutant 8 points. Suivent Neox , Marie-Anne et Vincent avec une bonne quarantaine de points.

Table 3, dite « Marche triomphale » : 3 joueurs de Paladins du royaume de l’Ouest agrémenté de son extension City of crowns : Baptiste, Stéven et Olive. Forcément on se dit que les premiers partent avec un avantage puisqu’ils y ont joué peu avant, mais Olive affirme connaître, même pas peur. C’est pourtant Stéven qui s’impose avec un score implacable.

Table 4, dite « Quadrilatérale » : Deux têtes récentes, Adriane et Marianna, et deux têtes venues voir, Aline et Fathia, pratiquent la géométrie sous le signe du carré. Elles commencent par enchaîner 2 Azul remportés successivement par Adriane puis Marianna. Elles concluent par un Kingdomino qui couronne une joueuse.

Table 5, dite « Temps des cathédrales » : une partie des Architectes du royaume de l’Ouest (la passe de deux pour Shem Phillips) regroupe Fabrice, Fred, Samuel et Vladimir, un nouveau venu déjà expérimenté en jeux (amateurs du Trône de Fer, passez-lui un mot sur Discord). C’est Samuel qui, menant à la fois sur la construction de la cathédrale et la piste de vertu, est canonisé.

Table 6, dite « Bouquet final » : Comme au bon vieux temps, on fusionne les tables 2 et 5 pour conclure sur un Codenames, cela se mange sans faim pendant que les tables 1 et 3 jouent encore et encore. Côté Rouge, juste Fred et Dom, comme ça pas de palabres au sein de l’équipe. En face, les Bleus alignent Vincent, Fabrice et Marie-Anne.