Séance de VENDREDI 26/09/2025 à Servel

Le 26 septembre 1953, le Royaume-Uni met fin au rationnement du sucre. Le rationnement alimentaire avait été mis en place dès janvier 1940 et dura encore un an, jusqu’à la fin du rationnement de la viande et du beurre en 1954. Il s’était même durci en 1946-1947 à cause de très mauvaises récoltes de céréales et de patates. Des régimes spéciaux avaient été prévus pour les femmes enceintes, certains malades et les enfants qui avaient droit à des délices comme le jus d’orange et l’huile de foie de morue. Il est estimé que cette époque améliora en fait la santé globale de la population en réduisant le consommation de sucre & graisses et en égalisant la ration des pauvres et des riches, même si elle manquait de variété ; la mortalité infantile baissa et le poids de naissance augmenta. 72 années plus tard nous sommes dans un monde où plus de personnes souffrent d’obésité que de malnutrition.

Table 1, dite « Provisions » : Alors qu’une campagne de ISS Vanguard a fini récemment, une autre démarre ce soir, avec aux postes d’équipage F-R, Armand, Jérôme et OlivierB. Démarrage en douceur puisque ce soir ils écoutent le briefing et explorent le tutorial. Rien de sérieux ne leur est donc arrivé, si ce n’est de repartir avec pour mission d’approfondir les règles avant de se remettre à table.

Table 2, dite « Privée de dessert » : Partie entre connaisseurs (Julien, OlivierL, Sébastien2 & Caroline2) de Dune Imperium. La lutte finale est entre Sébastien et Caroline mais, alors qu’elle pense avoir partie gagnée, les dernières cartes jouées donnent juste assez de points à Sébastien pour qu’il passe devant sur la piste de score. Pas rassasiés, il continuent à trois par un Splendor, cela se mange sans faim.

Table 3, dite « Goût amer » : Pierre-Yves, VHN et Olive choisissent de jouer à Yunnan. Les deux premiers ont déjà fait une partie mais il y a assez longtemps pour avoir tout oublié. A trois joueurs les interactions sont moins dures, que ce soit à la phase initiale d’enchères pour les différents bâtiments d’amélioration où à la phase de voyage sur la carte (où il peut arriver qu’un meeple soit renvoyé en arrière par un nouvel arrivant ou par l’Inspecteur). Pour la même raison le bénéfice tiré d’une visite à la banque (qui remplace les enchères en redistribuant les mises des autres joueurs) est plus limité, seul Olive y est allé. Comme toujours il y a pas mal d’intrigue possible pour maximiser son revenu de fin de tour tout en mettant des bâtons dans les roues des autres. La leçon de cette fois est que Dom a été laissé trop libre de recruter des meeples en début de partie. Il s’est mieux développé sur la route de Pu’er, son revenu supérieur lui permettant d’enchérir agressivement. Il met fin à la partie en produisant un revenu de 64 et, au terme du décompte, finit avec 142 points contre 75 à P-Y et 58 à Olive.

Les mêmes testent ensuite Maka Bana, un jeu pas récent et plutôt pas beau de contrôle de territoire où on essaie de deviner et bloquer les actions des autres joueurs. Olive réussit à construire un groupe de cinq paillottes et score fort avec son club de plongée, il s’impose avec 25 PV contre 14 à P-Y et 9 à Dom qui repart l’estomac dans les talons.

Table 4, dite « Gloutonnerie » : Le toujours apprécié Hansa Teutonica sort entre les mains de Mickaël, Thomas, JérômeC et Théo. Jérôme, affirmant avoir distillé la quintessence des stratégies gagnantes des parties précédentes et avoir « tout vidé » -comprenne qui pourra-, gagne de peu avec 60 PV devant Thomas 58, Mickaël 47 et Théo 42. Ils poursuivent avec un Odin très serré où Mickaël gagne avec 19 PV contre 21 à 23 aux trois autres.

Table 5, dite « Confiseries » : Marie-Christine, Corentin et Delphine jouent à Terraforming Mars et cela dure, au point que le résultat n’était pas connu avant que le rédacteur se barre.

Séance de VENDREDI 05/09/2025 à Servel

Louis Dieudonné, futur Louis XIV, naît le 5 septembre 1638 au château de Saint-Germain-en-Laye, de Louis XIII et Anne d’Autriche (37 ans l’un et l’autre). La naissance de ce premier enfant est un événement d’autant plus heureux et attendu qu’il arrive après plus de 22 ans de mariage stérile, et 13 ans de mésentente entre le roi et sa femme. La rumeur en a rapporté l’étonnant concours de circonstances. En effet, Louis XIII, dit aussi le Chaste, manifeste dès son adolescence les plus grandes réserves à l’égard des femmes, a rebours du tempérament de son père, Henri IV le Vert Galant. Après une nuit de noces infructueuse, il attendra plusieurs années avant de consommer son mariage avec Anne d’Autriche.

Louis XIV doit sa naissance à la nuit du 5 décembre 1637. Le roi quitte Versailles, alors modeste château, pour aller coucher à Saint-Maur, de l’autre côté de Paris. Un orage survient, rendant périlleuse la poursuite du voyage. Le capitaine des gardes, avisé, suggère au roi de se replier au Louvre où loge la reine. Au palais, ses appartements n’étant pas préparés, il n’a d’autre solution que de partager le lit de la reine… Pile neuf mois plus tard naît le petit Louis, son deuxième prénom attestant des circonstances miraculeuses de sa naissance et des espoirs qui reposent sur lui.

Quelques années plus tard, en cette séance de rentrée foisonnante, plusieurs nouveaux membres étaient portés sur les fonts bapstimaux de parties Civiles, dont un jeune Louis…..

Table 1, dite « Périple providentiel » : La fine équipe de Sherlock Holmes : Detective conseil (Dom, Vincent, Elouann, F.-R., François, Thomas) n’a pas épuisé tous les charmes des enquêtes londoniennes, mais elle n’en est pas loin, atteignant son avant-dernier opus, où l’on suit les traces d’un chien à la recherche d’une petite fille en danger. Longtemps perdue dans l’errance du canidé, l’équipe réussit par un retournement dont elle a parfois le secret, à sauver la malheureuse, dans une magnifique action collective où chaque vaillant enquêteur fit sa part. Le score brillant de 110 ponctue une prestation aboutie !

Table 2, dite « Le voyage dans l’Est » : à Scythe, Marc, Julien, Marie-Christine et Gabriel se plongent dans les années 1920, quand les cendres de la Première Guerre mondiale noircissaient encore les neiges du vieux continent, tentant de faire de leur faction la plus riche et la plus puissante de l’Europe de l’Est. De ce voyage au long cours, l’issue nous est à cette heure incertaine.

Table 3, dite « Reines de la nuit » : Deux hommes (Olive et Seb) face à deux femmes (Virginie et Caroline II) s’affrontent dans une succession ébouriffante de jeux, qui commença par deux parties de Les jardins suspendus, puis deux autres de Akropolis, pour finir par un Tower up. Il se dit que ces dames furent les reines de la nuit au nombre des victoires !

Table 4, dite « Sur la terre comme au ciel » : Direction l’espace, autant dire le septième ciel, pour une vaillante équipe d’explorateurs (Marie-Anne, Tristan, Olivier L., Fred, Corentin), à l’assaut de la planète rouge et Terraforming Mars à l’ère de sa domestication. Rendez-vous vers 2040 pour connaître le résultat !

Table 5, dite « Un roi avec divertissement » : Plateau royal à cette table désormais incontournable de Ark Nova, avec Louis donc, mais aussi Jérôme C, qui fait son grand retour, le dauphin Mickaël et le divin Steven, qui, au moment où nous prenions des nouvelles, demanda conseil sur son dernier choix. On misa sur l’hippopotame, et aussitôt fait, la fin de partie était déclenchée. Le résultat final nous manque ici, mais on mettra plutôt un billet sur Dieudonné que sur Louis pour la victoire.

Séance de MARDI 29/10/2024 à Servel

En cette semaine de Samhain on vit de nombreux joueuses et joueurs accourir pour fêter la fin des travaux des champs et se réchauffer en tremblant à l’approche des mois sombres. Aucun bûcher ne fut élevé même si d’aucun(e)s auraient aimé se débarasser de quelque joueur trop bavard. Pas de friandises pour les rédacteurs bénévoles qui semaine après semaine, le dos courbé sur leur pupitre et leur vue baissant irrémédiablement en direction d’une cécité annoncée, couchent sur les octets de ce fidèle blog la mémoire vivante et collective de l’association. Pas de friandises, non, mais un tour joué au rédacteur de permanence qui, isolé dans un aquarium et jeté à l’eau parmi des requins ludiques où il tenta de surnager au fil marathonien d’un enchaînement de trois jeux, ne put faute de budget pour rembourser ses frais de déplacement voyager dans les autres salles et collecter ainsi les tranches de vie ludique qui, versées au chaudron de la création littéraire, sont la matière vivante d’où tirer les chroniques inégales qui sont publiées ici-même avec une régularité qui témoigne de l’engagement à la limite du sacrifice desdits rédacteurs dont la tendance à composer des phrases trop longues n’est que le moindre des défauts.

Ainsi vit-on en ce mardi d’un octobre où l’automne offrait encore de belles journées cinq tables accueillir une quinzaine de joueurs. Par exemple avec du Terraforming Mars (ne demandez pas qui a gagné), du Harmonies par deux fois et encore du QE.

Table 1, dite « Triple sot » : Le narrateur retrouvant Xel, Olive et Pierre-Yves, le programme était de visiter deux oldies but goodies qui pour certains étaient familiers tandis que pour d’autres ils étaient de petits cailloux sur le chemin peu balisé de l’exploration ludique. Bruges pour commencer où tout l’art est avec quelques cartes bien choisies de prendre un ou deux axes sur lesquels mettre l’accent tout en résistant aux événements néfastes soit issus des dés en début de manche, soit issus de joueurs nuisibles (Xel et Dom se reconnaîtront). P-Y pour sa première partie se lance dans les canaux mais, privé de cartes jaunes, s’arrête à un coup de rames de la construction qui lui aurait rapporté 7 PV. Olive et Dom sont les seuls à investir dans la réputation (progression sur la place centrale de la ville) tandis que Xel bénéficie du meilleur tableau de personnages, tant en valeur (23 PV) que pour le choix de leurs pouvoirs. Au terme des 4 manches, c’est sa réputation qui permet à Dom de prendre l’avantage sur Xel avec 47 PV contre 37, puis Olive 33 et P-Y 25, des scores plutôt modestes.

L’autre jeu au programme de la soirée était Art Moderne, un classique des jeux d’enchères par l’auteur réputé Rainer Kinizia. C’est tout simple : les joueurs mettent aux enchères à leur tour un tableau d’un artiste prometteur. Le gagnant l’ajoute à sa galerie puis au terme de chacune des 4 manches tous les tableaux ainsi exposés sont vendus à la banque avec un système de cote plutôt malin qui fait qu’on va choisir les tableaux mis en vente aussi en fonction de leur capacité à influencer le marché de l’art. Au final l’analyse est simple (mais la pratique pas si simple) : on gagne de l’argent à la fois en vendant des tableaux de sa main aux autres joueurs et en fourguant sa collection à la fin de la manche ; on dépense de l’argent en remportant des enchères pour les tableaux. Et ce n’est pas forcément celui qui en fait le plus qui gagne à la fin, comme nous l’avions déjà constaté il y a 7 ans. Ainsi Dom qui croit maîtriser le tempo de la partie en précipitant la fin des troisièmes et quatrièmes manches. Certes il fait des ventes intéressantes mais il a aussi pas mal dépensé d’argent pour ce faire et ce sont ceux qui ont su garder tête froide et ne pas s’emballer pour quelques non-figuratifs surcotés qui révèlent le compte en banque le mieux garni : 437 k€ pour P-Y, Xel 340, Olive 275 et Dom 250.

Avec tout ça il n’est même pas minuit, c’est les vacances et l’ambiance est bonne. Pourquoi ne pas sortir un autre jeu d’enchères classique, moins austère, du même Knizia ? Hop, voici installé et expliqué, et là c’est pour trois manches qu’on est partis. Un jeu où il y a une part de prise de risque et de timing sur quand se décider à enchérir pour gagner un lot de tuiles, on le fait au maximum trois fois par manche et parfois à trop attendre on laisse passer sa chance. VHN, c’est plus fort que lui, commente doctement la valeur des lots disponibles tandis que les autres ne se privent pas d’influencer le malheureux débutant de service : le baratinage, les rodomontades et le lancement d’une enchère juste pour forcer les autres à sortir du bois font partie des plaisirs de ce jeu. A la première manche, Olive fait une excellente affaire avec 4 artisans qui lui vaudront 10 PV. P-Y puis Dom visent à dominer sur les pharaons tandis que Xel construit peu à peu un Nil valable tout en se plaignant qu’elle ne score rien. En fin de partie tous sauf Xel ont une collection de bâtiments correcte mais il en manque un à P-Y pour atteindre les 10 PV. Malgré les -5 points pour la plus faible valeur de ses disques solaires, Dom sort en tête avec 23 PV contre une égalité à 18 pour P-Y & Olive et 14 pour Xel, des scores riquiqui qui reflètent bien la succession d’enchères précipitées pour des lots faméliques.

Table 2, dite « Photos de voyages » : Après quelques atermoiements sur le choix du jeu, Fred, Elie et François jettent leur dévolu sur Bruxelles 1893 et partent en voyage outre-Quiévrain à la rencontre des maîtres de l’art nouveau, cherchant à acquérir et vendre des toiles, bâtir des maisons et engager des agents qui les feront progresser dans leurs capacités. La visite du plateau principal permet de choisir ses actions mais aussi d’acquérir des cartes et des points par des effets de majorité redoutables. Comme Fred n’a pas ressorti le jeu depuis longtemps, les explications traînent en longueur et on sent Elie peiner à les assimiler. Mais c’est un leurre car le jeune galope et engrange les succès. Ce n’est que le début, d’accord, d’accord, mais le voilà qui grimpe sur la piste de score et enchaîne les bonus et les constructions. Bientôt il n’y a personne devant, et ni les efforts patients de François pour construire son immeuble, ni la longue file des agents de Fred n’y feront rien. Dis-toi surtout qu’il ne reviendra pas, pensent-ils, comptant les chances qu’il leur reste. Mais ça continue encore et encore et ils rendent les armes à la jeunesse triomphante sur le score symbolique de 205 – un sacré numéro – laissant Fred, 144, et François, 132, seuls au fond de l’espace.

Séance de MARDI 01/10/2024 à Servel

Ce premier octobre 2024 c’est l’anniversaire de l’ex-président américain Jimmy Carter qui fête ses 100 ans. Né dans une famille d’agriculteurs, il commence une carrière militaire comme spécialiste des sous-marins nucléaires mais le destin en décide autrement : à la mort de son père en 1953 il reprend la ferme et cultive de l’arachide. Il est élu sénateur, puis gouverneur de son état de Géorgie et, candidat démocrate, il bat Gerald Ford à l’élection de 1976. Profondément religieux, il tente de concilier son humanisme avec la realpolitik d’une époque troublée, marquée par la guerre froide, un choc pétrolier et une confrontation avec l’Iran. A son tour battu par Ronald Reagan en 1980, il se consacre à son ONG œuvrant à la promotion de la démocratie et du développement humain et jouant le rôle de médiateur diplomatique dans de nombreuses crises et conflits. Il obtient à ce titre le prix Nobel de la paix en 2002.

Table 1, dite : « Avoir la foi » : N’ayant peur de rien, Marc et Olive s’installent devant un nouveau monstre, Voidfall. Un jeu 4X assorti d’une gestion de ressources et d’une asymétrie entre les factions ; ajoutez quelques mètres carrés de surface au sol et une palanquées d’icônes, cela sent la liquéfaction de neurones. Mais bon nos deux héros se sont lancés et ils semblaient avancer dans leur partie quand nous les quittâmes.

Table 2, dite « Propulsion nucléaire » : Corentin et Pierre-Yves tombent dans le piège de Marco qui leur propose innocemment un Terraforming Mars. Pierre-Yves prend un bon départ mais il se méprend sur le critère de fin de partie et son moteur économique finit par céder une fois que celui de Marco est lancé. Sans surprise ce dernier l’emporte donc.

Table 3, dite « Ruralité » : Thomas, Mickaël, Stéven bientôt rejoints par François-René se réjouissent d’essayer la Bête assorti de son extension. Elle ajoute un mode loup-garou doublant les victimes, des événements entièrement renouvelés, l’abandon des identités secrètes etc. C’est Mickaël qui fait le fauve et de l’avis général le jeu est vraiment renouvelé, probablement un peu plus difficile. Ainsi ce soir la Bête ne fut pas prise mais son tableau de chasse ne fut pas suffisant pour lui donner la victoire.

Table 4, dite « Diplomatie » : Gérard convainc Dom et Younaël de découvrir An infamous traffic, l’un des premiers jeu de Cole Wehrle à l’époque où il était un thésard famélique et non pas un auteur de jeu vedette. Comme souvent il est ancré dans la réalité politico-historique : chaque joueur, à la tête d’une maison de commerce britannique, tente de développer le marché de l’opium en Chine. Petit twist, si le jeu est axé autour de la logisitique et de l’économie, le but n’est pas d’être le plus riche mais de transformer ses livres mal acquises en respectabilité auprès de la bonne société londonienne. Le matériel est minimal (contrastant avec la démesure de la table 1) : une carte en papier, des marqueurs en carton, quelques cubes et dix dés. On se croirait revenus à l’époque héroïque des années 80. On retrouve des idées de ses autres jeux, telles deux formes différentes de fin de partie/victoire (comme à Pax Pamir) ou un thème qui rappelle John Company. Mais aussi certains aspects de Container (spécialisation dans la production/transport et ajustement du prix demandé pour ses marchandises, dans une version plus brutale ici puisqu’un joueur se contentant d’un profit plus faible peut simplement remplacer votre pion par le sien en cassant les prix) ou les incitations provisoires à la coopération comme dans certains jeux de trains. Ce qui est sûr c’est que si les règles ne sont pas très compliquées, la lecture de la situation et le choix de la bonne action parmi quatre ne sont pas évidents : le jeu est opaque et toutes sortes de tours pendables sont possibles, on n’est clairement pas au royaume des jeux de gestion mais dans l’interaction et la négociation.

Cette partie de découverte a permis de se familiariser avec son fonctionnement même s’il y a pas mal de situations de jeu qu’on n’a pas rencontrées (la guerre de l’opium ou l’effondrement politique de la Chine). Gérard a pris le meilleur départ, récupérant des forces militaires anglaises et par deux fois encaissant un revenu de 3, Dom dans le rôle de l’idiot utile ne touchant que 1. Ce dernier, ayant fait l’effort d’envoyer un rejeton à Londres, en ramène -1 PV ! Younaël a plus de mal, pénalisé par un revenu faible et par sa position de dernier au premier tour (sur 4). En milieu de partie Younaël et Dom s’entendent pour affaiblir Gérard tandis que ce dernier, à la tête de 7 troupes anglaises, décide de ne rien en faire. Cette alliance de circonstance se reflète au troisième tour où les deux lascars ramènent de Londres une récompense de 3 PV au prix d’une quasi-ruine. Dans le dernier tour on évite que Gérard ne profite trop de son revenu supérieur, il passe le premier et récupère comme Dom son dauphin une récompense à 2 PV. Cette heureuse répartition des ultimes récompenses permet à Dom de l’emporter par 6 PV à 5 pour Gérard et Younaël.

Séance de MARDI 04/06/2024 à Servel

Le 4 juin 1958, Charles de Gaulle prononce un discours à Alger, amorcé par son fameux Je vous ai compris. Sur le moment, il provoque une explosion de joie. Les pieds-noirs prennent le mot pour eux, pensant avoir le soutien du nouveau président du Conseil. Selon de Gaulle lui-même, cette phrase avait pour but de « saisir le contact des âmes » avant un discours qui ne laissait guère de doute sur sa volonté de laisser l’Algérie s’autodéterminer : « je tiens le même langage : plus de discrimination entre les Algériens quels qu’ils soient ! Ce qui veut dire que le jour viendra où la majorité d’entre eux pourra choisir le destin de tous. » Pour sa part, Jacques Lenoir, directeur des Affaires personnelles et administratives à la Délégation générale du gouvernement en Algérie de 1958 à 1960, lui donnera un sens beaucoup plus trivial: « Comme suite aux paroles de Jacques Soustelle et du général Salan, la foule s’est fort échauffée et les cris ne cessent pas à l’apparition du Général. Cette exclamation n’est rien d’autre qu’un « J’ai entendu que vous réclamiez Soustelle, j’ai compris, mais maintenant laissez moi parler ». C’est le cri d’un orateur qui veut s’exprimer, qui n’arrive pas à se faire entendre de la multitude mais qui trouve les mots susceptibles de la faire taire. »

66 ans plus tard, un dialogue fructueux avait cours à Parties Civiles.

Table 1, dite « Compréhension mutuelle » : à La bête on retrouve Olive contre Nastasia, Michaël, Marie-Anne et Xel. La bête a été cernée rapidement et les cartes n’ont jamais été en sa faveur, ou trop tard.

Table 2, dite « Si loin » : Faraway en mode découverte pour Nastassia. Xel sort en tête et Olive en queue sur les deux parties.

Table 3, dite « Colonisation » : à Terraforming Mars : Marco, Jérôme C, Steven et Younael jouent aux explorateurs, et Marco l’emporte.

Séance de MARDI 21/05/2024 à Servel

Reprise d’un rythme normal après les grands week-ends de mai, une petite dizaine de volontaires se présentent ce mardi.

Table 1, dite « Chroniques martiennes » : Partie serrée de Terraforming Mars pour Marco, Stéven et Younaël. Ils finissent dans cet ordre avec 85, 82 et 75 PV.

Table 2, dite « Voyage à deux » : Marie-Anne et Xel enchaînent les parties de Faraway. A deux joueuses les scores varient moins et on est incité à des stratégies plus prudentes : avec 3 cartes proposées au marché à chaque tour elles tournent moins qu’avec un effectif plus élevé et on a donc moins de choix pour construire son jeu. Les victoires furent équilibrées entre les deux protagonistes.

Table 3, dite « Phosphore sur le Bosphore » : Double partie d’Istanbul pour Mickaël, Olive, Marc et VHN. Dans les deux cas les 16 tuiles sont placées au hasard, il faut imaginer comment les parcourir efficacement pour parvenir le premier aux 5 rubis de la victoire. Dans la première partie c’est Dom (jouant une carte bonus lui permettant de rester sur place et refaire l’action de sa tuile) qui y arrive, les autres finissant avec 3 ou 4 rubis. Marc se distingue par son goût prononcé pour les cartes Bonus et Mickaël par son manque de réussite aux dés. Dans la seconde partie les tuiles « Fontaine » et « Poste de police » sont excentrées. Une contrainte sur les déplacements ? en fait tous les joueurs ont été plutôt efficaces dans leurs parcours et ont eu peu besoin de récupérer leurs assistants en se rendant à la Fontaine. Olive innove avec une stratégie audacieuse : négligeant l’achat d’éléments pour sa charrette il utilise son argent pour acheter des rubis au Marchand de gemmes. Dom en position de premier joueur déclenche la fin de partie en achetant sa cinquième gemme avec deux cartes Bonus de 5 sous. Olive est à portée pour acheter la gemme suivante (qui serait aussi sa cinquième et qui coûte 1 de plus) mais il lui manque 1 sou, ce jeu est cruel. Les autres ne sont pas en position d’acheter des gemmes et Dom l’emporte de nouveau à ce très bon jeu familial où il faut être le plus efficace et aux fins de partie toujours tendues, décidées à un tour ou un sou près.

Table 4, dite « Rab » : Stéven, Younaël et Xel en demandent encore ; ils jouent à Shards of Infinity en mode coopératif avec la satisfaction de l’emporter.

Séance de VENDREDI 15/12/2023 à Servel

Le 15 décembre 1840, une grandiose cérémonie marquait le retour des cendres (au sens figuré de « restes mortels ») de Napoléon, à l’initiative d’Adolphe Thiers et du roi Louis-Philippe, après un voyage rocambolesque depuis Sainte-Hélène à bord de La Belle Poule.  Le retour du corps de Napoléon en France avait deux objectifs : améliorer l’image de la monarchie de Juillet et assurer la gloire aux organisateurs, Thiers et Louis-Philippe. Le ministre a perçu le début de l’engouement français pour ce qui va devenir le mythe napoléonien. Il pensait que ramener Napoléon en France scellerait les accords entre la France et la Grande-Bretagne. Le roi souhaitait légitimer plus encore une monarchie bancale et indifférente aux Français. Finalement, ce fut un échec. Les Français, enthousiasmés et émus par le retour de celui qui était devenu un martyr, se sont sentis trahis de ne pouvoir lui rendre l’hommage qu’ils voulaient, seules les personnalités ayant assisté à la cérémonie.

undefined

Le peu de respect qu’ont témoigné la plupart des politiques a choqué l’opinion, révélant une vraie rupture entre le peuple et son gouvernement. De plus, le retour des cendres n’a pas empêché la France de perdre une guerre diplomatique. Elle a été obligée de lâcher son allié égyptien, Thiers s’est aveuglé et s’est ridiculisé, et le roi l’a obligé à démissionner bien avant l’arrivée de La Belle Poule en France à cause de sa politique agressive. Il n’a donc pu profiter de sa victoire, et, au lieu de faire resplendir la monarchie de Juillet, l’enterrement de Napoléon a consacré son déclin.

Cent ans après le retour des cendres de Napoléon Ier, le 15 décembre 1940, l’Allemagne rendra à la France la dépouille de Napoléon II, l’Aiglon. Le corps du fils de l’empereur avait été enterré à Vienne après sa mort en 1832, et repose désormais dans la crypte des Invalides, à côté du sarcophage de son père. La cérémonie franco-allemande, conçue pour coïncider avec le 100e anniversaire du retour des cendres, se déroule dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme, en raison de la crise qui vient d’éclater entre le Reich et Vichy après le renvoi de Laval. Goguenards, les Parisiens murmurent : « Ils nous prennent le charbon et ils nous rendent les cendres ! »

Bien des années plus tard, à Lannion, la soirée de Noël battait son plein en ce 15 décembre. On y découvrit les nouveaux jeux commandés par une commission mixte paritaire (merci les gentils membres !), qui fut conclusive et trouva un subtil équilibre entre gros, moyens et petits jeux – des jeux qui vont sortir, assura le Président dans son discours (merci Président !), on dégusta une montagne de crêpes (merci Olive & Co !), de succulents gâteaux de Noël et du vin chaud (merci Marie-Anne !), puis, tandis que notre armoire se garnissait des nouveautés fraîchement acquises, la grande salle de Servel bourdonna de nos murmures.

Table 1, dite « Voyage au long cours » : Louise, Martin et Léo s’adonnent au voyage au long cours de Terraforming Mars. Léo en sort vainqueur.

Table 2, dite « Mort à l’arrivée » : Lestés de crêpes et de vin, 4 joueurs tentent, avec un handicap collectif, à échapper à la mort qui les guettent à Infarkt. Adrianne est la première victime, son cholestérol et son cœur ayant lâché e même temps. François la suit peu après : la fréquentation de filles de joie, si elle améliora son moral, fut fatale à son système cardiovasculaire. Tristan convia ses voisins à un infâme diner (cervelle d’agneau et vodka-orange), et, à force de s’empiffrer, finit obèse et diabétique. Xel le suivit dans la tombe après un accès de dépression, et c’est donc Samuel, dernier survivant, qui sort vainqueur. On enchaîne sur Skull king, un jeu de cartes à plis avec des couleurs, des atouts et d’autres cartes bizarres comme des pirates, sirènes ou le fameux Skull king, et où, en 10 manches (de 1 à 10 plis), il faut prévoir son score à chaque manche, et cela n’a rien d’évident ! Adrianne ressuscite et l’emporte avec 240, devant Tristan, 170, Xel, 70, et François, 10.

Table 3, dite « Le retour du mythe » : convoqués à une séance de Mythic battle, Mickaël, Xof, Élie et Paul en sortent dans les brumes, sans que le voile sur le champ de bataille n’en fût levé.

Table 4, dite « Fils prodigues » : on retrouve de vieux grognards à cette table de Masters of the universe : pour Neox, François-René, Camille et Gilles, ce jeu issu du dessin animé éponyme avait le parfum de l’enfance perdue.

Table 5, dite « Retour de cendres » : Nouveauté de la soirée, Cat in the box vous plonge dans l’univers quantique, avec, selon les joueurs, une stratégie aussi difficile à appréhender que le statut du chat de Schrödinger. Nastassia en sort vivante avec 13, mais pour les les autres, morts (Vincent 12, Olive et Marie-Anne 11), pour ne pas dire désintégrés (Franck, 3), un retour de cendres est à prévoir. Ils enchaînent sur un Mot malin : là, pas de problème de règles, une mention Perfect scelle leur épopée !

Table 6, dite « Mon empire pour une planète » : Un nouvel ami vient nous découvrir à cette table. Eric, car tel est son nom, n’a pas froid aux yeux en s’attaquant à la colonisation de l’espace de Galileo project et il termine second avec 62, à égalité avec Benjamin l’ancien, mais le devançant au départage. Benjamin le jeune a réglé son petit monde, seul devant avec 69.

Table 7, dite « Intrigues dans l’empire » : JérômeC est intéressé par découvrir Dune Imperium. Fred, Dom et OlivierB obligent, avec le jeu de base pour cette partie d’apprentissage. Fred remporte combat sur combat, dès le premier qui valait 1 PV au détriment de Dom, puis en gagnant ceux de rang III qui rapportent 2 PV. Par contre il progresse peu sur l’influence auprès des 4 factions. Pour Dom c’est l’inverse : il perd les quelques combats auxquels il choisit de participer mais, avec le pouvoir de Yuna Moritani, il progresse régulièrement en influence (qui lui rapportera un total de 6 PV, mais au prix de concentrer ses actions sur la production de Crédits. A noter, il n’aura jamais de jeton Eau de toute la partie). Jérôme achète le premier des cartes puissantes et récupère le premier son troisième Agent. Grâce à son Leader Armand Ecaz il peut à la fois prendre gratuitement des « petites » cartes et épurer son deck (il détruira un total de 8 cartes, constituant un deck concentré et puissant). A la fin du 8e ou 9e tour, Dom sort du bois et révèle deux cartes Intrigue qui le font progresser de 2 PV supplémentaires, le propulsant à 9 PV. Jérôme, à la phase Combat, grappille lui aussi un point qui le mène à 10, déclenchant la fin de partie. Dom joue sa dernière carte Intrigue »décompte final » qui rapporte 1 PV compte tenu de son influence sur trois factions. Mais Jérôme, valorisant le fait qu’il est le seul à avoir acheté 2 cartes ‘L’épice doit couler », marque 2 points de plus, scellant sa victoire avec 12 PV devant Dom 10, Fred 8 et Olivier 6.

Table 8, dite « On y revient » : Cat in the box attise les curiosités, et une nouvelle table se forme en fin de soirée, ramassant les joueurs sortis valides de leur champ de bataille. C’est Fred qui sort de la boîte.

Séance de MARDI 12/12/2023 à Servel

Quatre inscrits plus huit présents, cela fait 12 pour le 12/12.

Table 1, dite « Mars attacks » : Marco attire Louise, Martin et Leo, un de leurs compagnons dans une partie de Terraforming Mars. Partie conclue relativement vite, surtout qu’il a fallu expliquer les règles, par une (inévitable ?) victoire de Marco.

Table 2, dite « Draft à table » : Partie de Amalfi pour Mickaël, Xel, Dom et François, seul celui-ci ne connaît pas. Cette fois on fait un draft sur les 6 personnages de départ : comme récemment à Agricola cela permet de construire une stratégie dès le début et de s’adapter aux éléments variables du jeu. Mickaël est bon partout : présent sur les 3 bonus, efficace sur le scoring de fin des 4 manches et marquant encore 48 PV avec ses personnages à points. Avec 189 PV il remporte une victoire méritée.  Xel remonte fort en seconde moitié de partie et finit à 167. François et Dom sont moins efficaces et finissent à respectivement 147 et 146.

Séance de MARDI 28/11/2023 à Servel

Nancy Astor, née aux Etats-Unis puis remariée en Grande-Bretagne fut la première femme à siéger à la Chambre des Communes, suite à une élection remportée le 28 novembre 1919 (on retiendra qu’en 1918 une nationaliste irlandaise y fut élue mais refusa d’y siéger). Avec son mari Waldorf , ils jouaient déjà un rôle de premier plan dans la haute société anglaise depuis leur manoir de Cliveden. En fait Lady Astor fit campagne pour une circonscription de Cornouailles qui était celle de son mari, le décès du père de celui-ci ayant libéré un siège héréditaire à la chambre des Lords. Son sens de la répartie et ses opinions arrêtées lui donnèrent de la visibilité mais lui jouèrent aussi quelques tours au point qu’elle fut poussée vers la sortie de sa carrière politique en 1945.

Table 1, dite « Aristocratie terrienne » : Marc déballe son exemplaire d’Obsession en français, Dom qui connaît le jeu le guide avec Mickaël dans la découverte de « Downton Abbey, le jeu » (Nastassia venant suivre la fin de partie). Chacun dirige une famille de la noblesse anglaise qui souhaite élever son rang social et, qui sait, offrir un beau mariage à ses deux rejetons. Pour cela deux leviers principaux : aménager l’intérieur et l’extérieur de son manoir en y ajoutant des tuiles et y convier pour différentes activités de riches oisifs son cercle social qu’on cherche à développer en quantité et en qualité. Ajoutez le fait qu’il faut disposer des bons domestiques pour cela, un peu de planification est nécessaire. On récupère des tuiles en les achetant sur une « rivière » tandis qu’on pioche au hasard ses nouveaux invités (qu’on peut d’ailleurs dégager, certain(e)s coûtent en PV et en réputation !). Plusieurs éléments assurent un renouvellement des parties, des objectifs personnels et une légère asymétrie de départ c’est classique, mais surtout le fait que pour chaque quart de la partie, il y a une prime au manoir qui aura le plus de points dans une certaine catégorie de tuiles. Le prix est la visite pour le trimestre du fils ou de la fille Fairchild, la crème de la crème locale, une carte puissante qui donne un boost temporaire.

Pour cette première partie dans l’association (version courte avec élimination de la tuile la moins chère à la fin de chaque manche, draft des invités initiaux) le marché de tuiles a été sévère : il a été très vite saturé de tuiles de niveau 4 ou 5, inutilisables à ce stade de la partie, et le Fumoir (niv. 2) de Mickaël a été un achat judicieux qui lui a permis de lancer sa machine. Marc puis Mickaël s’attirent les faveurs des Fairchild tandis que Dom peine à atteindre une réputation de 2 quand les autres en sont à 4, cela le contraint fort dans les tuiles et les cartes qu’il peut utiliser. Marc accumule les invités de prestige et réussit à acquérir une paire de tuiles qui lui vaudra 13 PV en fin de partie (objectif personnel). Dom tente le tout pour le tout en misant sur une héritière américaine assez vulgaire mais pleine aux as (elle rapporte 800£ mais fait perdre 0,6 de réputation – oui la réputation est fractionnelle) qui le mène à casser sa tirelire pour acheter un puis deux Monuments, des tuiles haut-de-gamme bien dotées en PV. Ceci lui permet de remporter la dernière cour et de gagner de justesse face aux deux débutants avec 119 PV devant Marc 109 et Mickaël 89. Le jeu combine un thème original et bien rendu, un beau matériel, des parties intéressantes et des façons de varier le jeu, sans même parler de l’extension déjà bien au chaud dans la besace de Marc.

Table 2, dite « Inside House of Parliament » : encore un nouveau jeu pour Nastassia et Jack avec Dungeon Papers, un roll and write d’exploration de château avec pas mal de combos possibles. Cela s’est soldé par deux parties et deux victoires de Jack.

Table 3, dite « Les hommes sont de Mars » : Marco prend BenjaminF dans ses filets pour une partie d’un de ses jeux préférés, Terraforming Mars. Que croyez vous qu’il se passa ? c’est Marco qui l’emporta.

Table 4, dite « Rule Britannia » : un Wallace pour fêter le passage de DocNico accompagné de son collègue Patrice, Thomas leur déballe Londres. Après l’Angleterre victorienne côté mondanités à la table 1, on se confronte ici à l’Angleterre victorienne côté grands travaux, affairisme et inégalités sociales. Quelle fut la stratégie de l’inévitable Thomas ? nous l’ignorons mais il l’emporta avec 52 PV, nettement détaché, avec un joueur anonyme qui a fini en territoire négatif, sûrement débordé par les indigents. Pour finir ils jouent à Scout, le jeu de cartes de l’année 2023.

Séance de VENDREDI 06/10/2023 à Servel

Le 6 octobre 1857 a lieu à New York le premier congrès américain d’échecs, un tournoi par élimination entre les 16 meilleurs joueurs du pays. Il est remporté par Paul Morphy qui, après avoir battu le gratin national et européen, se retire sur ses lauriers à 22 ans deux ans plus tard. 216 ans plus tard cela joue toujours.

Table 1, dite « Roi » : Thomas accueille à une table de Londres (2e ed.) Marie-Anne, Xel et un nouveau Jérôme venu voir comment cela se passe à Parties Civiles. Il n’est pas déçu, Thomas fait une démonstration de son savoir-faire en marquant 18 PV au dernier tour grâce à ses cartes Metro. Il l’emporte avec 54 PV, détaché devant Marie-Anne puis Xel et Jérôme qui, ayant accumulé les pauvres, conclut avec philosophie qu’il a échappé au score négatif. Un flegme très british pour célébrer la gloire de Thom !

Table 2, dite « Cavalier » : Jeff et Frank ont joué il y a bien longtemps à la Gloire de Rome, voilà l’occasion de redécouvrir ce classique proposé par VHN. En début de partie le lot central est bien vide mais ensuite il est suffisamment garni. Les trois joueurs empruntent une voie inhabituelle en multipliant les bâtiments en construction (quatre ou cinq) mais en tardant à les finir. Dom voit Frank monter en charge en avec des combos de bâtiments puissantes (il peut en plus récupérer dans son stock les cartes qu’il joue à chaque tour) et manoeuvre de façon cavalière pour précipiter la fin de partie par épuisement des chantiers urbains. Ses trois ressources mises de côté dans la chambre forte valent 15 PV et il emporte cette partie courte avec 20 PV (5 influence/15 ressources) devant Jeff 13 (8/5) et Frank 10 (10/0).

Table 3, dite « Pions » : les habituels de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) partent ce soir à la recherche de richesses à s’approprier. Ils repartent effectivement avec des sous et quelques points d’expérience mais avec une légère frustration de n’avoir pas fait grand chose dans ce scénario.

Table 4, dite « Tours » : Côté couche-tard, Terraforming Mars assorti de son extension Prélude pour Arakis, Alexandre, BenjaminG et Nico77, le tout sur un jeu joliment personnalisé. Ils enchaînent les tours pendant un bon moment mais le résultat ne nous est pas parvenu à cette heure.

Table 5, dite « Fou » : Côté couche-très-tard, Fred entraîne Elie, Olive et Mickaël dans la découverte d’Hegemony. Jeu complexe aux rôles très asymétriques où les joueurs orientent le destin d’un pays en incarnant un groupe social (le prolétariat, les classes moyennes, les grandes entreprises et l’Etat lui-même). Chacun a des buts différents mais tous pèsent sur le cadre politico-économique en votant et influençant les décisions collectives. En fait ils n’avaient pas prévu de jouer vu le temps imparti pour lire les règles (36 pages sachant que parmi ces 36 pages, il y a en 4 spécifiques par joueur). Mais après 1h de découverte de règles, chacun a potassé son résumé de règles et s’est lancé, voici le récit : « Olivier, la classe ouvrière mettait le paquet pour faire voter des lois socialistes; Elie, la classe moyenne, devait composer entre envoyer ses ouvriers dans des entreprises d’Etat ou du capitaliste, et les garder pour ses propres entrepreneurs; Mickaël, le capitaliste n’avait de cesse de construire des entreprises qui allaient produire des biens qu’il allait vendre pour constituer son capital avec de vils vélléités de baisser le salaire des employés; et Fred, l’Etat, devait composer avec tout cet écosystème et rendre des faveurs à chacun. En fait la partie s’est arrêtée au bout du 3ème tour sur 5 vu l’heure avancée ; le capitaliste avait berné tout le monde et amassé un capital qui lui permettait de prendre une avance sur les autres dans le score sur cette partie écourtée. La classe moyenne et ouvrière et l’Etat sont prévenus et ils devront faire meilleur usage de leurs actions pour contrer l’enrichissement outrageux de la classe capitaliste ! »

Table 6, dite « Reines » : Selon certaines sources en général fiables, une table issue des 1 et 3 a fini par Fiesta de los Muertos où Xel et Marie-Anne ont fait merveille.