Séance de VENDREDI 26/07/2024 à Servel

Pendant que certains miraient un grand spectacle noyé sous des averses, d’autres profitaient d’une soirée d’été ensoleillée et fraternelle.

Table 1, dite « Episode 3 » : Nouvel épisode d’Aliens pour F-R, Armand, Jérômet et OlivierB. Un personnage a succombé aux facehuggers mais il s’agissait de survivre en groupe et ils l’ont fait.

Table 2, dite « Chahuteurs » : A chaque apparition il est apprécié, revoici Santiago, un jeu à l’ancienne : moche, simple et vicieux. Faut-il préciser qu’il est allemand au point qu’il n’a jamais été traduit en français ? Innovant dans son approche de la présentation des règles, Dom tient en haleine Marie-Anne, Nastassia, Thomas et Vincent en s’appuyant sur l’illustration de la boîte (depuis le regard torve de l’irrigateur jusqu’à la présence énigmatique et prémonitoire de l’âne) pour expliquer les principes du jeu. Il s’agit à chaque tour de choisir et poser judicieusement une tuile représentant une parcelle qui produit une denrée agricole parmi cinq.

full frame shot of the German edition (Amigo)Ceci par une enchère simple suivie d’une phase-clé où l’un des joueurs, dans le rôle de l’irrigateur (qu’il faut traiter avec déférence vu qu’il contrôle les canaux), va déterminer quelles parcelles gardent leur valeur et lesquelles se déssèchent et s’étiolent. Ça se joue en neuf tours et c’est un jeu où on se parle : on prend le temps d’argumenter, de négocier, de supplier, de dénoncer les autres, de promettre voire de menacer. Au dernier tour, Dom fait une enchère désastreuse (12 escudos -soit 12 PV- en échange de … 0 PV) et voit Thomas et Vincent payer encore plus, mais au moins en échange d’un nombre correct de points. Les trois lascars prennent le podium avec 92 pour Vincent, 88 pour Thomas, 83 pour Dom, puis M-A 79 et Nastassia 70.  Pour la postérité on se souviendra du moment où, alors qu’une parcelle de bananes allait succomber à la sécheresse faute d’irrigation, Vincent et Dom ont entonné au même instant « Elle va mourir, laaa banaaaane » !

Les mêmes repartent pour cinq manches de Voodoo Prince, le jeu où il faut faire des plis, mais ni trop vite ni trop lentement. Carton plein pour Vincent qui gagne 3 fois sur 5 et l’emporte avec 44 PV devant Dom 39, M-A 31, Thomas 27 et Nastassia 21. Une pensée particulière pour Nastassia qui, entre sa tendance à oublier le pouvoir des cartes « 7 » et des mains de départ avec trop de grosses cartes, a maudit son sort, des fois ça veut pas. La bonne humeur revient avec un Mot Maudit final où l’opaque « Claude » de Vincent ne mène pas sur Champignon et Pelle.

Table 3, dite « Les bêtes humaines » : Olive, Xel, OlivierL et Mickaël sortent la grosse boîte de Russian Railroads. OlivierL joue à fond la construction des voies ferrées, imité avec plus d’hésitations par Mickaël et Olive. Xel cherche une autre stratégie et se positionne sur les ingénieurs et atteint la fin de la piste d’industrie. Elle score ainsi plusieurs fois 40 PV et gagne largement avec 369 PV devant OlivierL avec 289. Pas rassasiés et avec un joueur de moins ils sortent ensuite Oriflamme où, dans un certain chaos inhérent au jeu, Olive s’impose deux fois. Ils closent la soirée avec un Faraway remporté par Mickaël qui, avec 69 PV, coiffe Xel.

Table 4, dite « Magic Remixed » :  Nico77 et Frank jouent à Star Wars Unlimited, deux fois. Le novice fut logiquement défait par le possesseur du jeu.

Table 5, dite « Autour de minuit » : Après hybridation entre les tables 1 et 4, F-R, Nico et Jérôme repartent pour un gros jeu : L’Ordre de Veiel. Un jeu coopératif de deckbuilding dans lequel un groupe d’aventuriers combat des grands méchants. Pour cette partie d’essai il y eut un mort au combat mais du boss on triompha.

Séance de MARDI 07/11/2023 à Servel

Le 7 novembre 1492, Christophe Colomb est sur l’île de Cuba où, entre autres activités, il apprend à fumer des feuilles de tabac. Il ne peut donc pas assister à la chute de la météorite d’Ensisheim (village situé aujourd’hui en Alsace mais à l’époque faisant partie des possessions des Habsbourg), la plus ancienne enregistrée en Europe. C’est une pierre d’environ 130 kg, une chondrite en termes techniques, pauvre en métaux. Selon sa composition elle provenait probablement d’un astéroïde qui s’est formé il y a 4,5 milliards d’année en même temps que le système solaire et qui n’a pas évolué depuis. Il n’a donc pas connu les dinosaures, le polyester et les jeux de deckbuilding.

Table 1, dite « Corps céleste » : Apparition d’un deckbuilder de Martin Wallace sur une table d’amateurs (Xel, Thomas, Marie-Anne et VHN) : Rocketmen. Assez classique dans sa forme, on achète des cartes qui soit vont faciliter le lancement de fusées vers l’orbite terrestre, la lune ou Mars, soit valent directement des points de victoire (mais encombrent le deck). Une tentative de lancement, une fois les prérequis remplis, relève d’un mécanisme de « stop ou encore » : on tire quelques cartes d’une pioche contenant les valeurs 0 à 4, sachant qu’il faut arriver à un total de 8 à 13 points selon la destination. Bien sûr c’est aléatoire mais pour les joueurs malchanceux il y a moyen de terminer la mission prématurément en encaissant une petite pénalité qui ralentit sa prochaine tentative. Pour cette première partie à PC, c’est Xel qui, à son deuxième succès vers Mars, active la condition de fin de partie « 18 PV atteints ». Malgré ses multiples cartes Menaces achetées, Thomas ne parvient pas à la rattraper. Elle l’emporte avec 27 PV devant Dom 25, Thomas 19 et Marie-Anne 12. Ensuite ils jouent à Voodoo Prince.

Table 2, dite « Minéralogie » : En l’absence d’une paire de joueurs qui s’étaient annoncés, Nastassia accueille Marco et lui fait découvrir Clank! -encore un deckbuilder– . Le jeune homme apprend vite et coiffe sa tutrice d’un point, 79 à 78. Ils finissent en enchaînant quelques parties de 6 qui prend.

Séance de MARDI 07/02/2023 à Servel

Du court et du long pour un mardi à deux tables.

Table 1, dite « En danseuse » : Ce soir l’armoire est inacessible, nous jouerons avec le contenu des sacs. Et dans un sac, il y a Flamme Rouge, parfait pour 5 joueurs (Xel, Thomas, Nastassia, Jakez et VHN) qui préfèrent éviter le lourd. Après un rapide rappel des règles, on se lance sur un parcours parsemé de sections de pavés (où l’aspiration ne fonctionne pas) et où une zone, suite à une averse récente, est glissante (un coureur qui se déplace de moins de cases que sa carte pour cause de congestion chute). Nastassia est désignée première joueuse, son binôme Rouleur/Sprinter prend un départ canon et enchaîne les relais efficaces pendant la première moitié de la course. Rattrapée par le peloton, elle reste néanmoins aux premières places. Ledit peloton voit les Verts (Dom) et les Roses (Jakez) accumuler les fatigues tandis que Xel efface son handicap d’être partie en dernière ligne. Le Rouleur de Jakez glisse et s’étale sur la section de pavés mouillés, heureusement sans provoquer de chute en dominos parmi les suivants. Son binôme en restera définitivement décroché tandis que les autres se gênent dans les sections étroites. Nastassia réussit à passer la ligne avec son Sprinter puis son Coureur tandis que les autres, des crampes pleins les mollets, en sont réduits à finir l’étape avec des 2 ou des 3. Belle victoire des Bleus donc, les seuls à monter sur le podium.

Les mêmes enchaînent avec Voodoo Prince, un jeu de plis où il faut faire 3 plis dans la manche, pas trop vite mais assez vite quand même : le dernier joueur en lice marque en général 2 PV là où les autres ont scoré de 6 à 10. Dom est le seul à finir deux fois sur cinq manches dans cette situation peu enviable, victime de la dernière carte de la bonne couleur de Xel (sans parler de la manche où avec 6 atouts sur 14 cartes, il lui était difficile de ne pas accumuler les plis). La retorse, un moment à la lutte avec Thomas, l’emporte avec 50 PV (Thomas 43, Nastassia & Jakez 33 et Dom 27). Après sa récente victoire à Scout, on peut observer qu’avoir cumulé de nombreuses années d’études peut donner une expérience redoutable aux jeux de cartes…

Table 2, dite « Ravageuse » : Trois motivés pour une partie longue, Marc, Olive et BenjaminF -les deux derniers quasi-novices- se lancent dans un Terraforming Mars enrichi de multiples pièces sorties d’une imprimante 3D. Les voilà donc repartis pour ravager les riches écosystèmes martiens en les transformant en un paysage familier (des routes, des usines à cochons, des entrepôts Amazon etc.).

Olivier nous a transmis ces notes, la rédaction l’en remercie : « On débute avec deux cartes de l’extension Prélude qui fournissent de l’asymétrie et des boosts de départ pour chacun. Rapidement Benjamin a une production monétaire conséquente qui lui permet de jouer pas mal de cartes assez onéreuses. Il commence par réaliser un objectif de construction avant que Marc ne s’empare des deux autres, maire et jardinier. Au déclenchement de fin de partie, il n’y a quasiment pas d’écart sur les niveaux de terraformation des joueurs. Cette situation a évolué avec les décomptes, Marc notamment qui a bien développé ses villes et forêts, l’emporte avec 86 devant Benjamin 74 et Olive 69. Tous les participants ont apprécié leur soirée et ne demandent qu’à remettre cela prochainement. En tout cas c’est tendu du slip (c’est pour cela que je finis à 69!!) il ne faut pas négliger l’aspect course sur les objectifs et récompenses. »

Séance de VENDREDI 06/01/2023 à Servel

US Capitol invaded | Cartoon MovementLe 6 janvier 2021, des milliers de partisans se réunissent à l’invitation du président sortant Donald Trump, qui les incite à se lancer à l’assaut du Capitole dans une tentative de bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle américaine de 2020 et la victoire de Joe Biden, alors que le congrès des États-Unis y est réuni pour effectuer cette étape finale du processus électoral.

2 ans plus tard, Parties Civiles prenait d’assaut la maison de quartier de Servel, mais les intentions des envahisseurs furent généralement pacifiques, nonobstant certaines humeurs restées belliqueuses…

Table 1, dite « Tout reconstruire » : Londres a été dévasté par e grand incendie, et tout est à reconstruire. C’est l’objet de London, un Wallace trop méconnu et pourtant très bon, avec son mécanisme original de reconstruction de la ville, qui ne doit exclure personne et surtout pas les pauvres. Deux stratégies s’y affrontèrent : Xel, en mode fourmi, utilisa seulement 4 piles, ne fit aucun emprunt, et n’eut qu’un seul pauvre à déplorer en fin de partie. La victoire lui revient à bon droit, 77 à 74 devant Thomas, qui adopta la stratégie cigale : deux emprunts et surtout 6 piles sur son étal qui multiplièrent ses pauvres, pour une pénalité de 9 PV à la fin, qui fut fatale. Quant à François, il bâtit 5 piles dont il ne fit rien d’utile, fit 2 emprunts sans but précis et qu’il remboursa par miracle : ses 57 points sont bien suffisants pour ponctuer cette stratégie brouillonne, mais en belle harmonie avec le célèbre brouillard qui enveloppe la Tamise.

Table 2, dite « Terre à défendre » : à la table de Galileo, Lucie l’emporte d’un petit point, devançant un aréopage de boomers (Jérôme et des deux Olivier), ce qui démontre une fois encore que, quand il s’agit de préserver la planète, les jeunes ont beaucoup à nous apprendre.

Table 3, dite « Capitulation en ordre » : Première sortie de Quartermaster 1914, dérivé du jeu équivalent sur la seconde guerre mondiale qui a déjà été vu une dizaine de fois à PC. Pour rejouer le conflit on a F-R (Autriche-Hongrie+Ottomans), Frank (Allemagne), JiBee (France+Italie), Dom (Royaume Uni+USA) et Christophe (Russie). Le jeu garde les principes de son cousin avec ses decks de cartes dont la taille et la composition reflètent les forces et les caractéristiques des parties au conflit. Il enrichit l’ancien mécanisme des cartes « Riposte » en permettant à chaque tour, en plus de son action principale, de jouer une carte face cachée devant soi : elle pourra être utilisée soit pour faire perdre 1 ou 2 cartes à un adversaire (en action bonus), soit au cours d’un combat pour défendre ses troupes et éviter leur élimination (sauf si l’attaquant contre-attaque lui même). On peut même la reprendre en main ce qui permet de bluffer et de changer de tactique en cours de partie.

La guerre a commencé par une expansion allemande à l’ouest : après une prise rapide de Paris, les français ont été réduits à l’impuissance mais les italiens ont résisté dans les Alpes sans être victimes de la flotte austro-hongroise déployée en Adriatique. Les russes et les autrichiens ont rapidement occupé toute l’Europe de l’est en s’affrontant sporadiquement. Les anglais, après avoir déployé deux flottes, ont mené des guerres économiques douloureuses contre l’Allemagne, la forçant à défausser une douzaine de cartes. Après voir réussi à défendre avec succès la Belgique, les allemands ont fini par abandonner ce front faute de cartes « construire une armée ». C’était le début de la fin, les territoires ont commencé à changer de camp sous la poussées de français revigorés puis l’écart aux points à se creuser une fois que toutes les cartes allemandes ont été épuisées. Une capitulation russe valant 5 PV a précipité la fin de la partie : avec une avance de 14 PV, les puissances alliées l’ont emporté au 15e tour.

Table 4, dite « Assauts et édifices » : première sortie sur nos tables pour Tiletum, nouveau jeu de la paire d’auteurs Luciani (Barrage, Grand Austria Hotel) / Tascini (Teotihuacan, Marco Polo), déjà vue en duo, entre autres sur le mystique Tzolk’in. Un jeu où la finalité est de combiner construction de maisons, cathédrales, blasons et colonnes, et où la patte des auteurs saute aux yeux. La mécanique de base est un draft de dés placés le long d’une roue : quand on prend un dé, sa position indique l’action qu’on va faire, sa couleur indique la ressource qu’on va recevoir, son chiffre indique combien de ressources on va recevoir de ce type, et la différence entre son chiffre et 7 indique la force de l’action ! Donc beaucoup d’éléments à surveiller, d’autant que les couleurs des dés et des ressources correspondantes sont légèrement différentes et proches à la fois des autres ressources ! Mickaël s’adjuge cette partie inaugurale devant Fred, Benjamin et le jeune Paul.

Table 5, dite « Mystique » : la table 1 enchaîne sur un petit Vodoo prince que François croit remporter à la dernière manche, comptant sur la coopération avisée de Thomas, mais celle-ci ne vint point car il termine dernier, et c’est Xel qui l’emporte 25 à 23, Thomas (17) finissant envouté par ce duel au sommet.

Table 6, dite « Un mariage et des enterrements » : rien de mieux pour conclure la soirée et commencer l’année nouvelle qu’un nocturne Codenames. Prirent place autour de la table les Rouges (Xel, Dom, Thomas, Jibee, Xof, Fred) et les Bleus (François, Paul, Franck, François-René, Benjamin).

  • Bleus 1-0 : une histoire d’eau se termine en naufrage, Jibee apprenant à ses dépends que l’indice Flotte peut faire penser à Eau plus qu’à Baleine
  • Bleus 2-0 : après une polémique sur un indice douteux Paris-Roubaix (Route, Pavé, Ville, Plateau), suite à un conciliabule en forme de quiproquo sur sa validité entre maîtres-espions, les Rouges se fourvoient sur le dernier mot, Grammes restant incompris pour Colle et Balance, tout autant que le précédent Mandale (Colle, Balance), qui eut l’audace de prendre les noms pour des verbes, et se termina par le choix du Pain, un indice que recherchaient déjà au coup d’avant le camp adverse avec Pizza.
  • Bleus 2-1 : encore un choix malheureux d’indice : après un début sur les chapeaux de roue avec l’indice Porno – qui ne visait pas Cœur, malgré la remarque candide d’un des protagonistes  (« Vu ce qu’ils  font, ils doivent être très amoureux »), les Bleus perdent avec Panache en se prenant pour Ravaillac : sur Henri IV, ils avaient bien identifié le Pot de la poule, mais aussi et surtout l’assassin Palais !
  • La partie se conclut sur un 2-2, l’assassin étant encore une fois choisi (Guide pour Tribu au lieu de Suisse) !

Séance de VENDREDI 04/11/2022 à Servel

On ignore si, dans son petit carnet, Howard Carter a écrit « Tiens, une marche » le 4 novembre 1922. Avec son équipe, il reste motivé pour fouiller la vallée des Rois en Egypte alors que son précédesseur Theodore Davis a jeté le papyrus après douze années de travail, convaincu d’avoir achevé d’explorer. La Vallée des Rois, c’est ce lieu proche de Louxor où ont été creusées et aménagées dans la roche sédimentaire de nombreuses tombes souterraines de l’élite locale (les pharaons et quelques uns parmi leurs épouses et leurs nobles serviteurs exemplaires). Ceci pendant le Nouvel Empire, période allant environ de -1500 à -1000 et qui vit prospérité, expansion et construction de temples somptueux.

Revenons à cette première marche qui est suivie d’une quinzaine d’autres qui débouchent sur un couloir incliné. Arrivés 4 m sous terre, les explorateurs trouvent une porte qui donne accès à une série de quatre pièces qui constituent le tombeau du roi Toutânkhamon. Celui-ci, à la santé fragile, mourut sans descendance à 18 ou 19 ans en -1323. Il est possible que son tombeau, inhabituellement petit, ait été destiné à un personnage non-royal et récupéré au décès imprévu du pharaon. L’antichambre, l’annexe, la chambre funéraire et la chambre du trésor ont en partie échappé aux pilleurs qui se sont concentrés sur ce qui était petit et portable comme les bijoux et les objets en verre. Elles révèlent plus de 5000 objets, un témoignage unique des savoir-faire et de la vie matérielle de l’ancienne Egypte. Parmi eux, un exemplaire du jeu de plateau senet qui utilise un damier de 3×10. La momie, protégée par 4 sarcophages, le dernier en or massif de 110 kg, était en très mauvais état. L’évacuation et l’inventaire complet du tombeau ont duré jusqu’en 1932.

Livrons encore deux anecdotes : une dague en fer retrouvée sur la momie s’est révélée être fabriquée à partir d’une météorite ferreuse, la métallurgie du fer était très peu pratiquée et maîtrisée à l’époque au point que le métal était plus précieux que l’or (rappelons qu’en occident l’aluminium a aussi servi à des objets de luxe jusqu’à ce qu’un procédé de fabrication de masse soit élaboré au XIXe siècle). Deuxio, un magnifique collier de perles et d’or, qui était sur la momie à sa découverte, a disparu et seuls des morceaux en ont été identifiés depuis. Il semble que ce soit Carter lui-même, véritable pirate vaudou, qui en ait dérobé tout ou partie, voir ici cette étonnante et scandaleuse histoire.

Deux cents ans plus tard jour pour jour, c’est de plain-pied qu’un groupe motivé et en assez bon état entre dans la salle de Servel à la recherche jamais assouvie de trésors ludiques.

Table 1, dite « Civilisation ancienne » : Frank et Mickaël jouent ensemble le premier scénario de Paleo. Les débuts de leur tribu sont difficiles avec quelques pertes mais ils arrivent tous les soirs à construire un abri en peaux de bêtes et peu à peu élaborent des outils. Ayant réussi à réaliser une fresque à base de mammouths ils finissent sur une victoire collective. Next step, inventer la roue car sans roues pas de bicyclettes et donc pas de civilisation.

Table 2, dite « Mise au tombeau » : Retour aux classiques pour François et Dom qui s’affrontent à leur cher Innovation. François pioche et pioche en visant la Domination offerte par Maçonnerie (mise en jeu de 4 cartes Châteaux). Mais ce faisant sa main bien garnie l’expose à Rames (comptabilise 1 carte Couronnes de la main adverse, pioche et recommence tant qu’il y a des Couronnes en main). Aidé par la chance de la pioche, Dom empile dans son influence en l’activant quelque chose comme 25 points, il n’a plus qu’à dominer les quatre premiers âges. François n’arrivant ni à scorer ni à détruire le jeu adverse, la partie finit rapidement sur le score de 6 à 1.

On ne va pas en rester là et ils repartent pour une revanche à la physionomie bien différente. François démarre avec sa carte fétiche, Agriculture que Dom parvient à recouvrir rapidement tout en s’emparant de la domination Empire en étant le seul avec 5 couleurs en jeu. Il domine aussi les deux premiers âges grâce à Voiles et en comptabilisant 1 carte Châteaux jaune adverse, qui remet Agriculture au jour. Suit alors une phase à sens unique où François, en avance sur les cartes piochées, alterne entre comptabilisation et domination des âges 3 à 6. Les voilà à 4-4, Dom ayant un tableau mieux décalé et une tendance à transférer vers le sien des cartes Couronnes ou Usines de François. Ils se neutralisent en s’emparant respectivement des âges 7 et 8. Les deux sont alors à une domination de la victoire avec 43 points d’influence pour François et 49 pour Dom. Il reste une unique carte 8 à piocher et Dom comme François ont besoin d’une 9 pour pouvoir dominer. Après avoir vérifié qu’il ne peut pas passer Dom active une carte minable qui lui fait archiver une 1 ! François pioche la dernière 8 et Dom pose une 9, pensant avoir partie gagnée : il domine à ce point sur les icônes qu’il ne voit pas comment la 8 dans la main de François pourrait lui nuire. Le bougre y parvient pourtant en jouant et activant Fusées (3 icônes Horloges alors que Dom n’en a que 2) qui retire deux cartes, pour 12 points, de l’influence Domiesque. Voilà Dom dépité avec 37 points alors qu’il lui en faut 45 pour dominer l’âge 9. Il active Evolution (« ajoutez une 8 à votre influence puis recyclez une carte de votre influence ») : la pile 8 étant vide, il score une 9 et recycle une 1, le voilà avec 37 + 9 – 1 = 45, il gagne 6 à 5 cette partie au final serré.

Les tables 1 et 2 se retrouvent pour un Mot Malin qu’ils concluent avec 22 PV sur 25, quelques termes aux univers proches (terre, Canada, Egypte -encore elle-, jungle) ayant suscité une certaine confusion.

Table 3, dite « Pirate vaudou » : Thomas, Xel, Marie-Anne et Baptiste2 s’amusent comme des fous d’abord à Cartagena (Thomas est le pirate qui court/rame le plus vite) puis à Voodoo Prince (victoire de Baptiste « à l’insu de son plein gré » me dit-on).

Table 4, dite « Sans descendance » : A Twisted Fables on revisite ses contes d’enfance en mode baston à 2 contre 2 avec les équipes OlivierB-Lucie contre OlivierL-Yann. Qui d’Alice ou de Blanche-Neige eut le dessus ?

Table 5, dite « Elite locale » : Les visites de JiBee donnent lieu à des tables de classiques regroupant le gratin du jeu de stratégie: Funkenschlag ressort, cette fois sur la carte de l’Espagne (pays où la part des renouvelables dans la production d’électricité approche 50%, NDLR). Aux manettes du réseau trouvent encore place Tristan, F-R, Olive et Christophe qui font des étincelles en optimisant leur système électrique dans un contexte de volatilité du prix des matières premières.

Séance de MARDI 01/11/2022 à Servel

Halloween trouve son origine dans la fête de Samain que célébraient Celtes de Bretagne et d’Irlande, le 1er novembre. Cette date marquait le moment où les troupeaux quittaient les pâturages, les baux étaient renouvelés, la fin de l’été, l’entrée en hiver, le passage de la lumière à l’obscurité. Ce jour était aussi pour les Celtes le temps des revenants, car les âmes des morts étaient censées rendre visite à leur famille. Des feux de joie étaient allumés au sommet des collines pour ranimer les foyers contre l’hiver et éloigner les mauvais esprits. Les participants portaient masques et déguisements pour ne pas être reconnus des fantômes qu’ils croyaient présents à la fête. De là vient aussi qu’Halloween est associée aux sorcières, lutins, gobelins, fées, démons et autres créatures fantastiques. Les Celtes estimaient cette période de l’année propice aux divinations ayant trait au questions de mariage, de santé et de mort.

Lorsque les Romains conquirent la Bretagne au ier siècle, ils adjoignirent leurs propres rites à ceux de Samain : les dies ferales, jours de culte en l’honneur des morts, et la fête de Pomona, déesse protectrice des moissons. En l’an 607, le pape Boniface IV instaura la Toussaint, initialement fixée le 13 mai. Au ixe siècle, la date fut repoussée par Grégoire IV au 1er novembre, probablement dans l’intention d’effacer la fête païenne de Samain, toujours vivace, au profit de la célébration chrétienne. Si bien que la soirée (even, en vieil anglais) précédant la Toussaint devint alors sainte (hallowed) et prit le nom d’All Hallow Even, « soir de tous les saints », nom bientôt abrégé en Hallowe’en. Vers la fin du Moyen Âge, les deux fêtes, païenne et sacrée, étaient devenues indissociables. La Réforme protestante entendit mettre fin aux fêtes religieuses, mais les coutumes païennes perdurèrent par endroits, en particulier au Royaume-Uni.

Table 1, dite « Un revenant » : à cette table de Northgard, Jack fait figure de revenant au milieu de Malo, Gilles, Frank et Fred. Une table imposante, et dont l’issue restera engloutie dans les brumes de la nuit.

Table 2, dite « Une apparition » : nous faisons connaissance à cette table de Laetitia, qui se présente d’abord comme une joueuse de niveau « 3/10 », mais qui, au fil de la discussion, mentionne à son tableau de chasse Agricola, du JdR, et même du GN. Notre débutante n’en est donc pas vraiment une, et rejoint sans crainte notre confrérie, débutant par un Bohnanza où l’on troque les bonbons contre des haricots, et qu’elle s’adjuge du reste sans coup férir avec 12 (Xel 11, Thomas 8, François 8, Dom 7).

A Voodoo Prince, on est bien dans la thématique de la soirée : un jeu de cartes de toutes les couleurs où il faut faire 3 plis pour marquer, mais sans être le dernier à le faire – perspective qui fait peur à tout le monde, car elle impacte fortement le score ! François s’impose en contrôle avec 48, ayant évité à tout coup la dernière place. Laetitia, 32 Xel, 36 et Dom 40, n’ont rien pu faire.Thomas 27