Dans une ville où le fond de la mer où valsent les brins d’algues est vert comme l’herbe est rouge, en proie à la mélancolie qui me dévore, je poussai la porte d’une maison de quartier où se pressaient quelques jeunes zazous. Ici, sortis d’une machine à explorer le passé, on visitait les garnisons de Belfort. Un peu plus loin, je traversai une ménagerie de charmants dragons appelée Wyrmspan offraient leurs couleurs chatoyantes et leurs longs sanglots, on se serait cru un soir d’automne à Pékin. Mais comme le plus clair de mon temps, je le passe à l’obscurcir, parce que la lumière me gêne, je m’atttardai sur les curieux paradoxes d’un chat bien connu des physiciens, que certains cherchaient en vain à reproduire avec l’expérience Cat in the box. Quoi de plus seul qu’un héros ? Je trouvai le repos dans un Refuge, où un magicien qui se prenait pour Harry Potter m’arracha le coeur. On écumait mes jours, il était temps de jouer au déserteur. A la vue de la Flamme rouge, je pris mes jambes à mon cou. Je voulais pas crever avant de savoir si le soleil est froid, mais il était tiède. Et si vous trouvez mon histoire absurde, sachez qu’elle est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre.
Séance de VENDREDI 25/07/2025 à Servel
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, tentant à traverser la Manche par la voie aérienne, monte à bord de son Blériot XI, escorté par le torpilleur Escopette, et décolle au lever du Soleil, condition est exigée par le Daily Mail, à l’origine du défi et qui met en jeu la somme de 25 000 francs-or. Malgré une blessure au pied, Blériot met 37 minutes à parcourir les 35 km du hameau Les Baraques, près de Calais, à Douvres, à la vitesse moyenne de 57 km/h et une altitude moyenne de vol de 100 m. Le premier à réussir cet exploit, il devient célèbre dans le monde entier et ce hameau de la commune de Sangatte sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.
116 ans plus tard, décollage en pente douce pour une soirée de Parties Civiles qui s’étira jusque dans la nuit.
Table 1, dite « Fort fort lointaine » : La gros jeu du soir est Andromeda’s edge, ou l’on ne revisite pas le temps dans le passé grec mais l’espace dans le lointain de la galaxie d’Adromède. Olive et Marc ont recruté Xel, bonne élève qui s’est engouffré le copieux livret de règles et rivalise avec Marc, avant de céder sur le fil. Héroïque, Olive, lui, fut de tous les combats et reçoit la palme du courage.
Table 2, dite « L’étoffe des héros » : Mickaël, Armand et François embarquent pour le voyage à risques de Dune imperium – Insurrection. Après un habile parcours, Mickaël arrive à 9 PV, à un donc de la victoire, mais, dans la manche décisive, Armand déclenche une tempête du désert monstrueuse, avec un nombre incalculable d’armées, de vers et de renforts de cartes pour culminer à une force de combat de 27, et encore en avait-il 5 en réserve d’une carte intrigue ! Devant un tel déploiement, Mickaël rend les armes, et le vainqueur du combat engrange 4 PV d’un coup (victoire bonifiée ET doublée par les vers), passant ainsi de 8 à 12 pour gagner la partie ! François, aux premières loges du spectacle, termine à 5 et apprecie en connaisseur.
Table 3, dite « Tabloïd absent » : à Vampire heritage on vit Julien, Marie, F.-R. et Jérôme jouer à se faire peur, mais leur commerce, qui n’aurait pas manqué de faire les choux gras d’un tabloïd, restera sans témoignage.
Table 4, dite « Feu d’artifice » : Feu d’artifice ludique à cette table réunissant Faline, Franck, Corentin et Pierre-Yves. Cela commence par un Vale of eternity (Faline s’impose à 77), puis on enchaîne avec un proto de Franck au nom inconnu, et on termine par rien de moins qu’un Pandémie, dont l’issue était incertaine à l’heure du bouclage !
Table 5, dite « Défaite annoncée » : Julien, Jérôme et F.-R. poursuivent à Sub Terra 2 où l’on se laissera à parier sans trop de risques qu’un sort cruel les frappa.
Séance de MARDI 22/07/2025 à Servel
Ce 22 juillet est le deuxième plus court jour de l’année 2025. On sait que la terre tourne sur son axe en 24 heures mais en fait cette durée du jour peut varier de + ou – 1 milliseconde environ. Cependant, depuis 2020 les records sont régulièrement battus, avec un écart de durée maximal de -1,66 ms le 5 août 2024. Cette année, le 10 juillet est le jour le plus court avec -1,36 ms mais ce 22 juillet est proche avec -1,34 ms, le podium devant être complété par le 5 août (-1,25 ms). Aucune explication scientifique unanime n’existe pour ce phénomène mystérieux qui pourrait être lié à des effets gravitationnels avec la lune, ou peut-être aux mouvements du noyau et de l’atmosphère terrestres. Ce qui est sûr c’est que sur la très longue durée les jours terrestres se sont allongés, on était autour de 19 heures par jour au milieu du protérozoïque. Le fait que les journées écourtées récentes se trouvent pendant l’été nourrira probablement des idées complotistes sur une responsabilité du patronat. Quant au grand méchant habituel, le changement climatique, il intervient aussi : la fonte des calottes polaires et la montée des mers qui en découle changent la répartition des masses sur la planète, ce qui accélère la tendance de long-terme à l’allongement de la durée des jours (située entre 0,3 et 1 ms par siècle au cours des siècles passée, elle pourrait doubler).
Table 1, dite « Il n’y a plus de saisons » : Partie de Iki, un jeu qui se joue le temps de quatre saisons, pour Mickaël, Marie-Anne, Marc et BenjaminG. La partie a été serrée et il a fallu attendre le dernier tour pour que Mickaël tourne un poil plus vite que les autres et mette la main sur un bâtiment à 22 PV. Les autres n’ont pas su le bloquer et il finit en tête avec 107 points devant M-A, Benjamin et Marc.
Table 2, dite « Podiums » : Partie de Abyss pour Nolwenn, François, Olive et VHN. La partie est relativement courte avec peu de combats de monstres (un unique jeton gagné … et finalement volé) et peu de Lieux acquis. Deux Seigneurs-clés sont achetés tôt : celui qui permet de prendre deux piles de cartes au lieu d’une par François et celui qui donne une remise de 2 sur les achats de Seigneurs par Dom. Il en use et abuse et achète à bon rythme ses Seigneurs suivants en s’aidant d’une bonne réserve de perles. Inévitablement, il met bientôt fin à la partie avec son septième Seigneur. Nolwenn réussit à sa dernière action à récupérer un deuxième Lieu, ce sera la seule. Le décompte des points fait ressortir une avance de Nolwenn sur les Lieux (19 PV), de Olive sur les alliés engagés (19 PV) et de Dom, logiquement, sur les Seigneurs (50 PV). Au final ce dernier l’emporte avec 73 PV devant Nolwenn 61, François 52 et Olive 51.
Les mêmes poursuivent en ressortant de l’armoire Cat in the Box. Ce petit jeu de cartes aux mécanismes déroutants (on fait des plis avec des cartes toutes de la même couleur, c’est au moment de la jouer qu’elle prend une couleur, allusion aux principes de la mécanique quantique qui donnent son nom au jeu) et aux règles incroyablement mal écrites (remercions ici Nolwenn qui y avait déjà joué et qui a rectifié une poignée d’erreurs dans les explications du malheureux auteur de ces lignes) est entré dans notre ludothèque à Noël 2023 mais après une partie de découverte entachée de grosses erreurs de règles il avait été étiqueté « injouable et sans intérêt ». C’est donc sa réhabilitation qui est en jeu ce soir. Après les laborieuses explications de règles, on a déjà presque perdu Olive quand Younaël débarque tout frais de sa journée de travail et se joint, rebelote pour lui expliquer. C’est un jeu de plis où on commence par faire un pari sur le nombre de plis qu’on fera dans la manche. Mais on n’est jamais sûr du nombre total de plis car la plupart des manches ne vont pas au bout : elles prennent fin dès qu’un joueur ne peut plus fournir une combinaison valeur/couleur de carte encore disponible (c’est un « paradoxe »). Ainsi sur les 5 manches de la partie, une seule a été à son terme. Il y a peu de contraintes sur le choix des cartes jouées (pas d’obligation de fournir la couleur du pli ni de couper) et les meilleurs plans se voient torpillés par le joueur qui vous précède. Pour rester dans la terminologie quantique, disons qu’une certaine indétermination plane sur la tactique à utiliser. Younaël s’illustre en étant le seul à ne finir aucune manche avec un score négatif ou nul, il s’impose de peu avec 17 PV devant Nolwenn 16, Dom 15, François 9 et Olive 6. A ce stade on ignore si arborer une moustache à la Alain Aspect donne un avantage à ce jeu.
La table moins François finit la soirée avec un jeu récent, Tír na nÓg. Sur un thème irlandais et une mécanique de prise de cartes qui rappelle Spyrium, il s’agit pour chacun de construire sur cinq manches un tableau de 3 x 5 cartes, sachant que tous les joueurs ont à chaque partie les mêmes conditions de scoring variables, une par rangée de son tableau. Les cartes valent de 1 à 8 en quatre couleurs mais certaines disposent de pouvoirs spéciaux qui modifient soit les règles de la phase de prise des cartes, soit la valeur/couleur/position des cartes dans son tableau. Les points marqués à la fin de la partie proviennent d’une part des 3 objectifs des 3 rangées, d’autre part d’une règle de majorité sur les blocs de cartes adjacentes de même couleur. Et sur ce point nous avons joué en pensant que le bonus pour les trois plus grands domaines n’était attribué qu’une fois, indépendamment de leur couleur. Mais au moment du décompte il s’est avéré que c’est couleur par couleur. La contribution de ces bonus au score final est donc beaucoup plus forte, on aurait joué différemment et c’est avec un pauvre domaine vert de deux cartes que Dom prend 13 PV et s’adjuge la partie avec 99 PV devant Olive 92, Nolwenn 88 et Younaël 71. La prochaine fois, on sera prévenus !
Table 3, dite « Mystérieuse » : Une fois n’est pas coutume, un quatuor s’installe au calme pour faire un scénario du jeu de rôles Tactical Reward Student. Ce qui s’y est passé reste un mystère.
Table 4, dite « Nuit raccourcie » : Mickaël et F-R font une paire du court Agent Avenue (les deux fois pour le Président) puis le premier s’en va. Nolwenn, Younaël et F-R continuent après minuit avec un coopératif primitif, Paleo, avec quelques experts autour de la table. Ils réussissent dans le scénario 2 avec les loups.
Séance de MARDI 15/07/2025 à Servel
Cette fois on est passés en régime « été » : aucune autre association n’occupe la salle de Servel et le nombre de participants fond comme une glace laissée sous le soleil désormais ardent du Trégor, il faudra s’habituer à avoir régulièrement 30°C.
Table unique, dite « Croustifondante » : Les quatre présent(e)s (Xel, Faline, François et VHN) se préparent à jouer quand une nouvelle tête se présente. Oui c’est bien ici, Corentin est joueur, est récemment arrivé dans le Trégor et a rapidement localisé notre association. Après les inévitables palabres visant à concilier les envies et préférences de chacun (« un jeu fun ! », « pas fan des coop », « du placement d’ouvrier, ah ça non ! »), trois boîtes permettant de jouer à cinq sont extraites du placard. On commence par Pandémie Contagion (malgré son titre ce n’est pas un coop mais un jeu de majorité et de développement tout simple), pas sorti depuis bien longtemps. Il s’agit de se placer habilement et au bon moment sur les différentes villes sachant qu’aux 3 décomptes intermédiaires le joueur majoritaire gagne des points et qu’au décompte qui retire la carte (quand la ville est saturée de cubes) jusqu’à 3 joueurs peuvent scorer. Tout l’art consiste à maximiser les points marqués ramenés au nombre de cubes déployés, et à ce jeu c’est François qui s’avère le plus efficace. Il laisse les autres faire le gros du boulot, par exemple Corentin qui lui offre une ville sur un plateau, et finit détaché avec 50 PV devant le peloton Faline 38, Dom 37, Xel 34 et Corentin 33.
Les mêmes poursuivent avec Faraway (+ extension) : Dom s’attire des commentaires narquois en jouant ses cartes dans l’ordre croissant de leur valeur : « c’est pas comme ça qu’on joue » mais il peut faire son choix parmi de nombreux sanctuaires. Il parvient à scorer chacune de ses cartes et l’emporte avec 103 PV devant Faline 72, François 69, Xel 59 et Corentin 54. La troisième boîte retournera intouchée dans le placard.
Séance de VENDREDI 11/07/2025 à Servel
Le 11 juillet 1804, Alexander Hamilton affronte dans un duel au pistolet le vice-président américain Aaron Burr, qui lui reproche de l’avoir qualifié d’«homme dangereux à qui l’on ne doit pas faire confiance», définition au demeurant proche de la réalité. Opposé par principe au duel, Hamilton tire en l’air. Son adversaire riposte par un tir à l’abdomen. Hamilton meurt après 30 heures d’agonie.
Avec lui, les États-Unis perdent un économiste de talent et un chef politique méritant. Il fonda le Parti fédéraliste, premier parti politique de l’histoire des États-Unis. Juriste constitutionnaliste, il fut un délégué influent de la convention constitutionnelle américaine de 1787 et était un auteur éminent des Federalist Papers, recueil d’articles publié entre 1787 et 1788 qui faisaient autorité sur la Constitution. Premier secrétaire au trésor des États-Unis pendant la présidence de George Washington, il mit en place la première banque nationale du pays, les premières taxes et fait en sorte que l’état fédéral nouvellement créé reprenne les dettes de guerre des états confédérés. Considéré comme un des principaux Pères fondateurs des États-Unis, son influence sur les institutions américaines se fait encore ressentir à ce jour.
Quant aux hommes dangereux à qui l’on ne doit pas faire confiance et qui prennent ombrage qu’on le remarque, les dirigeants américains en fournissent quelques exemples plus récents.
221 ans plus tard, des duels homériques avaient lieu à Parties Civiles.
Table 1, dite « Une âme bien née » : Jack souhaite jouer à Arcs, un achat récent. Fred, Elie et Dom répondent à l’appel et s’embarquent pour cinq heures de jeu. On rappelle très vite les grandes caractéristiques de ce jeu déjà présenté ici : 3X dans l’espace avec des contraintes sur les actions qu’on peut faire à chaque tour apportées par un paquet de cartes façon « jeu de plis ». On score à chaque manche (3 à 5) en fonction d’un nombre variables de critères qu’il faut explicitement activer. Elie prend le meilleur départ, mais à la troisième manche tous sont regroupés entre 13 et 16 PV. Fred nettoie le tableau de Dom au début de la cinquième manche et Elie réussit à garder l’initiative pendant plusieurs tours, il a été richement doté en « 7 », la plus forte carte, tout au long de la partie. Il a de plus une Guilde qui lui permet d’activer les conditions de victoire qui l’arrangent sans pénalité. Il est inarrêtable tandis que Fred coiffe sur le fil Jack sur le critère des trophées (= victimes des batailles). Elie l’emporte avec 30 PV contre Fred 28, Dom 25 et Jack 21.
Table 2, dite « Duel mortel » : François invite Faline à découvrir le toujours plus populaire Wyrmspan et son univers de dragons, grottes et cavernes. La débutante ne s’en laisse pas conter, et prend vite l’ascendant avec des dragons ultra-puissants, notamment un qui fait avancer sur la guilde dragonique, qu’elle se met à arpenter à toute vitesse, réussissant même en fin de partie à n’avoir plus assez de cubes à placer sur les cases bonus tant elle les avait rafflées ! Ajoutez à cela un tableau tout rempli de cavernes et dragons, des gratifications de fin de partie explosives, dont l’une, tiens tiens, était lié à la guilde, une jolie collection d’oeufs, la première place sur chaque objectif de manche, et la voilà qui termine avec le score mirifique de 134, écrasant de 21 points le record tous temps de l’association à sa première partie ! Quant à François, grand perdant de ce duel avec le score plus classique de 91, il n’était pas opposé au duel, mais c’est comme s’il s’était contenté de tirer en l’air.
Table 3, dite « Mort à l’arrivée » : à Black Orchestra une fine équipe composée de F.-R., Olivier B., Younaël, Mickaël et Jérôme rejoue la seconde guerre mondiale. Mais n’est pas un héros qui veut, et leur aventure se termina en déconfiture.
Table 4, dite « Confiance mal placée » : Les tables 2 et 3 fusionnent pour un Shadow Hunters, jeu de retour sur nos tables après près de trois ans de disette ! On rappelle qu’à ce jeu, les Shadows et les Hunters sont deux clans qui se font face et doivent s’éliminer, sous le regard compatissant de joueurs neutres, mais qui ont eux aussi un objectif de victoire. A ce jeu, on jette des dès et on aboutit sur un espace du plateau où l’on peut tirer des cartes, et, en option, provoquer en duel un de ses voisins. Evidemment, comme le jeu est à rôle caché, il est de bon ton d’avoir glané des indices sur ces derniers avant de leur tomber dessus. Enfin, c’est la théorie, parce qu’on peut aussi taper sur tout le monde, et c’est un peu ce qu’on observa ! Dans cette partie, peu de rôles ont été identifiés, sinon Mickaël vu rapidement comme un gentil. François, Hunter émérite (avec le plus haut nombre de points de vie, 14), s’en prit à F.-R. après un calcul probabiliste lui donnant 75% de chances d’être un homme à abattre, mais hélas il ne l’était pas, c’était un Hunter comme lui. Après son trépas, François se croit protégé par un équipement qui rend inopérant les combats contre lui, mais les autres se déchaînent par d’autres moyens, et il perd 10 PV en un seul tour, ce qui finit quand même par l’occire, scellant le sort des Hunters.
Table 5, dite « Non conventionnelle » : Un Codenames final réunit les survivants, et là aussi ça faisait longtemps. A cette table, les Bleus (Jérôme, F.-R. Younaël), affrontent les Rouges (François, Faline, Mickaël), pour un déroulement peu conventionnel, jugez-en :
- Rouges 1-0: un implacable 8 à 2 scelle cette improbable première manche, où Jérôme a multiplié les impairs, à l’exemple de Coffre, invalide sur l’indice Trésor, alors que François faisait suer ses partenaires sur le Vatican 3 (Croix, Radio, Ville), l’énigmatique Ficelle 2 (Lien, Pain) – que Younaël voulait associer à Bretagne à cause de la danse Fisel, mot breton -, et pour finir par l’impeccable Villers-Côterets 2 (Ville, Langue).
- Rouges 2-0: longtemps menés, les Rouges l’emportent sur le fil avec une grille difficile, sur une belle inspiration finale de Mickaël, Sucer pour (Glace, Membre) mots choisis du tac au tac par ses coéquipiers, et qui donna à F.-R. l’occasion d’une blagounette hilarante.
- Rouges 3-0 : malgré le « renfort » de Dom, les Bleus boivent la lie en touchant l’Assassin.
Séance de MARDI 08/07/2025 à Servel
Qui se souvient du président étasunien Millard Fillmore ? Personne ! Et pourtant c’est sur ses ordres que le 8 juillet 1853 le commodore Matthew Perry, à la tête d’une flotte de quatre bateaux menée par la canonnière à vapeur et en métal Mississippi, se présente à l’entrée de la baie de Tokyo avec la ferme intention de « convaincre » le shogunat Tokugawa de mettre fin à sa politique d’isolation avec l’occident qui dure depuis plus de deux siècles. Obtenir ce qu’elle désire par la force n’est pas nouveau dans la nation américaine. C’est le début d’une série d’interactions et transactions qui aboutiront deux ans plus tard à l’établissement de relations diplomatiques formelles, à l’ouverture des marchés japonais, à l’occidentalisation du pays et par effet domino à l’effondrement du shogunat et au rétablissement de l’empereur.
Table 1, dite « Canonnière déterminante » : Quatre joueurs avec un goût pour l’histoire (F-R, Xof, Nico de retour et VHN) se lancent dans Quartermaster General 1914, F-R ayant la double casquette Russie + France/Italie. C’est une caractéristique de cette version du jeu que 3 decks de cartes sur 5 sont bi-nations (France/Italie donc, mais aussi Royaume Uni/USA et Autriche-Hongrie/Ottomans) : le problème c’est que les cartes de base (construction d’unité militaire et combat) sont toujours en relation avec l’une des deux nations donc on peut se retrouver pas mal contraint par la pioche, avec une main de 7 cartes. Ainsi Dom, aux commandes de Autriche-Hongrie/Ottomans, construit rapidement une flotte en Adriatique d’où il capture Rome avant que F-R n’y parvienne. Le camp italien est dès lors coincé mais en plus ses cartes encombrent sa main au détriment de la France qui arrive à s’étendre mais ne peut pas lancer de combats. Christophe aux commandes de Royaume Uni/USA développe sa flotte mais subit l’agressivité de Nico (Allemand) en mer du Nord et en Belgique. Sur le front de l’est, F-R développe ses russes en grappillant des points en Roumanie et Azerbaïdjan mais, après une expansion initiale, doit céder du terrain aux allemands en Europe centrale. Les guerres économiques ont usé les decks en particulier de Autriche-Hongrie/Ottomans et de Russie qui finissent quasiment réduits à rien. Côté score, la triple alliance arrive à scorer 2-3 PV de plus que l’entente à chaque décompte (le navire austro-hongrois en rapportant 1 à chaque fois). Sa poussée finale lui permet d’avoir 13 PV d’avance à la fin du tour 15 (sur 17) ce qui lui donne une victoire immédiate. Les guerres économiques ont évacué pas mal de cartes puissantes des anglais et des russes, et les italiens auraient probablement dû aller chercher dans leur paquet une carte « construire une armée » dès le début de la partie.
Table 2, dite « Ouverture du marché » : On substitue Younaël à Dom et cela repart pour une partie de découverte de Krach 29, un jeu de cartes de négociation en temps-réel à tendance frénétique sur le thème de la bourse (qui pourrait rappeler Pit, un classique remontant à … 1903, un demi-siècle après l’expédition de Perry)
Séance de VENDREDI 04/07/2025 à Servel
En cette fête de l’indépendance américaine, quel meilleur symbole de liberté que l’actrice Eva Marie-Saint, qui partage avec l’état fédéral sa date de naissance et fêtait en cette soirée son cent-unième anniversaire. Etonnament, les tables jouées ce soir se reflètent dans sa filmographie, jugez plutôt.
Table 1, dite « La mort aux trousses » : Nolwenn, Xel, F.-R., Armand, Jérôme, Vincent et Elouann embarquent pour un long voyage à bord de Battlestar Gallactica. Les deux derniers sont cylons, Elouann vite démasqué et sitôt embastillé, Vincent révélé sur le tard. Face à une équipe expérimentée, les deux novices ont eu le mérite de retarder l’inexorable jusqu’à une heure déraisonnable.
Table 2, dite « Les russes arrivent » : Dom, Olive et François revisitent Russian Railroads. Une partie rondement menée par Dom, qui déploie une myriade de rails richement valorisés par des étoiles qui doublent leurs points, et Olive, qui multiplie les actions supplémentaires. François axe sa stratégie sur la piste de construction, mais patine sur ses lignes, échouant à 186, devancé largement par Olive, 246. Tout en haut, le tsar Dom, à 342, n’a laissé aucune chance aux camarades cheminots.
Table 3, dite « Rien en commun » : Toujours aussi populaire, Ark Nova attire toujours les foules. Mickaël et olivier B se sont inclinés face à l’inévitable Steven, qui réussit à l’emporter par l’alliance de deux pensionnaires qui n’ont rien en commun sinon la rime: le lapin et le requin.
Table 4, dite « Don’t come knocking » : Mickaël et Stéven ferment la porte à clé pour un rendez-vous rapide aux chandelles dans les dédales de Agent Avenue. Leur étreinte fut aussi brève qu’intense, on n’a pas osé les déranger avant de leur donner rendez-vous en table 5.
Table 5, dite « Superman returns » : Les tables 2 et 4 se retrouvent donc à Râ. Un jeu fièrement propulsé par Dom à la gloire du génial Reiner Knizia et qui vit son lot habituel de surprises (le Nil brusquement privé de crues, les arrivées intempestives du Dieu égyptien), dont Steven sut jouer avec une habileté diabolique et une chance insolente, notamment en faisant main basse sur une ligne pleine de tuiles magnifiques alors qu’il restait seul en piste à la fin de la première manche. Mais à ce niveau de fréquence, la chance n’est-elle pas une forme de talent ? Le tableau final parle de lui-même, avec Steven à 45, Mickaël, 36, Dom, 27, Olive, 22, et François 18.
Table 6, dite « Exodus » : Quelques rescapés de la table 1 tentent l’aventure à Die Crew. Une expérience mitigée, et pourtant, à ce jeu coopératif, il n’y a aucun cylon.
Séance de MARDI 01/07/2025 à Servel
Le 1er juillet 1979 le géant de l’électronique japonais Sony met sur le marché un produit révolutionnaire : un lecteur de cassettes portable avec un casque miniaturisé. Il existait déjà des enregistreurs à cassette portables utilisés par les journalistes, mais le Walkman, un produit grand-public léger et robuste destiné à emporter sa musique avec soi était une vraie nouveauté technique et bientôt sociologique : il proposait une nouvelle forme d’évasion et il devenait possible et acceptable de se déplacer en public dans sa bulle, coupé du monde environnant. Sony fut surpris par le succès fulgurant du produit dont la marque devint un nom commun. Pour ceux qui les ont connus les walkmans étaient de grands consommateurs de piles et rappellent une époque où la numérisation du monde ne faisait que commencer, l’image et le son étaient encore analogiques. Quant à la bande magnétique, une technologie remarquable de stockage de données, elle est toujours utilisée 46 ans plus tard pour faire de la sauvegarde et de l’archivage dans les data centers d’aujourd’hui.
Table 1, dite « Evasion » : Après pas mal de défections on se retrouve à six (Xel, Faline, F-R, Armand, BenjaminG et VHN). On hésite entre une et deux tables et on se lance finalement dans une partie de Room-25 avec 2 gardiens et 4 candidats à la sortie de la prison aux pièces mobiles. Rapidement deux suspects sont identifiés : Benjamin qui pousse ses collègues et Dom dont la description imprécise d’une salle voisine conduit Xel à y pénétrer pour ne plus en ressortir. Dom, coincé dans une salle avec seulement deux issues, se déplace sans faire grand chose tandis que les autres, bien regroupés, finissent par trouver la salle de sortie quand soudain F-R fait un coulissage qui l’éloigne. On a trouvé le second gardien mais pas de chance, Dom et F-R jouent coup sur coup. Ils continuent à éloigner la Room 25 et F-R finit par pousser Benjamin dans une salle dont il ne ressortira pas vivant. C’est donc une victoire des gardiens.
Suit une partie de Bomb Busters après le départ de Benjamin, scénario 20. C’est avant tout un jeu de logique sur un thème assez transparent de désamorçage d’explosif en repérant les bons fils. Grâce à une belle intuition d’Armand on progresse ensemble dans l’identification des groupes de fils et la paire fatale de fils rouges est repérée alors qu’il reste de la place au groupe pour deux fausses déductions. « J’ai vu plus serré » conclut F-R philosophe.
Séance de VENDREDI 27/06/2025 à Servel
Le 27 juin 1954, l’URSS est le premier pays à ouvrir une centrale nucléaire, à Obninsk. Il s’agit de la première station d’énergie nucléaire civile dans le monde, opérationnelle entre 1951 à 2002, bien que la production pour le réseau électrique ait cessé en 1959. L’unique réacteur de la centrale, AM-1 (Atom Mirny, « Atome pacifique »), pouvait produire 5 MW d’électricité pour une puissance thermique de 30 MW. Ce prototype utilisant le graphite et refroidi à l’eau, à l’origine de la filière des réacteurs de type RBMK, utilisait de l’uranium enrichi à 5 %, pourcentage abaissé pour les réacteurs qui ont suivi.
En 2000, après que la centrale nucléaire d’Obninsk a fonctionné 18 ans de plus que prévu, son exploitation est devenue dangereuse et économiquement non rentable et son unique réacteur est stoppé en 2002. Le président Medvedev souhaite alors en faire un mémorial pour l’industrie nucléaire, ce qui permet de ne pas la démanteler. Arborant à son frontispice l’expression « Première au monde », elle propose depuis de nombreuses excursions pour les écoliers, étudiants et délégations étrangères, abritant une exposition et un musée qui contribuent au « tourisme nucléaire ».
Table 1, dite « Civile et militaire » : Dom, Xel et François se lancent dans l’inusable Innovation. Une partie à mêche lente, avec des dominations rapides de Xel et Dom dans les premiers âges, suivie d’une longue période de glaciation bloquée à l’âge 8, avec alors 4 dominations pour Dom et 3 pour Xel. Au faîte de cette partie très civile, c’est le moment que Dom choisit pour une action brillante où il décale brusquement en haut une couleur richement dotée, faisant bondir ses icônes, et s’adjugeant ainsi le domaine militaire promis au joueur pourvu de trois exemplaires de chaque icône. Une cinquième domination synonyme de victoire avec cette manoeuvre à enseigner dans les bonnes écoles de guerre. Ils embarquent ensuite dans le sous-marin de Die Crew pour un résultat qu’on qualifiera pudiquement de globalement positif.
Table 2, dite « L’avenir dure longtemps » : La fine équipe de Vampire chapters continue sa campagne au long cours. A l’instar de la centrale d’Obninsk, sa durée de vie semble impossible à prévoir.
Table 3, dite « Retour vers le passé » : Retour vers le passé, politique du bloc soviétique, énergétique du charbon, Kutna hora attire quatre touristes en quête d’exotisme, Fred, OlivierL, Caroline et Pierre-Yves. C’est Fred qui, au métier autant qu’à l’ancienneté, est élu premier secrétaire.
Table 4, dite « Excursion scolaire » : Mickaël et Armand ferraillent à Dune Imperium – Insurrection, mais se laissent surprendre par Elie, qui se joue d’eux comme s’il était en excursion scolaire. Cette jeunesse est sans pitié.
Séance de MARDI 24/06/2025 à Servel
Le 24 juin 843 des voiles apparaissent dans l’estuaire de la Loire. Non ce n’est pas la finale du championnat régional d’Optimist mais des vikings qui attaquent la ville de Nantes, à l’époque une des cités les plus florissantes de l’empire carolingien. Ils ne font pas de quartier, massacrent les habitants et pillent la ville (et réciproquement) et s’installent à Noirmoutier d’où ils lancent des raids vers le duché d’Aquitaine. Il faut dire que c’était déjà un peu le bazar : une lutte pour le comté de Nantes était en cours depuis la mort en 841 du précédent comte. L’un des prétendants, Lambert (on ignore s’il se prénommait Gérard), allié aux bretons d’Erispoë (fils du roi Nominoë), défait décisivement un mois plus tôt Renaud, soutenu par le royaume des Francs. La vacance politique et l’affaiblis-sement militaire de la ville la rendit plus vulnérable à l’attaque nordique.
Table 1, dite « Pas de quartier » : Trois habitués, Xel, François et Dom, luttent pour constituer la meilleure écurie de dragons à Wyrmspan. Dom prend le risque d’en avoir peu sur la première ligne, celle qui rapporte des ressources, pour cibler les 4 objectifs de manche. Face à lui, Xel nage dans les oeufs tout en enchaînant les mises en jeu de dragons qu’elle qualifie de nuls. François de son côté mitonne quelque actions réglées au millimètre. La stratégie de Dom paye, il est premier sur les 4 objectifs de manche et a une feuille de score sans faiblesses : il remporte la partie avec 106 PV devant Xel 83 et François 80.
Table 2, dite « Cités florissantes » : Faline, F-R, Mickaël, Stéven et BanjaminG sortent de l’armoire un jeu accommodant cinq joueurs, Hansa Teutonica. Stéven se retrouve à mi-partie avec 5 actions par tour, au grand dam des autres. Tout le monde s’est pas mal bloqué sur les routes reliant les villes de la guilde commerciale moyenageuse et au final c’est Stéven qui finit en tête avec 40 PV suivi de Mickaël à 36, puis Faline, F.R et Benjamin.