Séance de VENDREDI 03/02/2023 à Servel

Le 3 février 1962 l’embargo des États-Unis contre Cuba était mis en place à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines. Il est aujourd’hui toujours actif, ce qui en fait le plus long embargo commercial de l’époque contemporaine, mais, depuis 2000, les produits alimentaires sont exemptés d’embargo. Pendant la présidence de Barack Obama, les exportations de médicaments sont redevenues légales, bien qu’encore soumises à de lourdes restrictions. Sous la présidence de Donald Trump 240 sanctions sont au contraire mises en place et, 9 jours avant la fin de son mandat, il classera l’île dans les groupes terroristes.

61 ans plus tard, guerres et commerce faisaient rage à cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Embargo climatique » :  Xel et Neox enchaînent à Weather Machine, la dernière création de Vital Lacerda, dans le sillage du vendredi précédent. A deux, on a plus d’espace pour choisir ses emplacements, mais aussi moins d’opportunités pour libérer le climat de son embargo à l’heure anthropocène. C’est Neox qui impose sa loi avant que la table ne bascule en mode papotage.

Table 2, dite « Libre commerce » : à cette table du trop méconnu Container, on joue la mondialisation, produisant des ressources, les chargeant dans les entrepôts, qu’on vient ensuite charger dans des bateaux pour enfin les mettre aux enchères une fois sur l’île. Point crucial, la valeur de chaque marchandise varie selon les joueurs, et, encore plus important, la ressource majoritaire de chaque joueur est supprimée de son score ! Ces règles retorses obligent à de savants calculs et d’audacieux paris, ce qui n’est pas toujours facile dans une ambiance rythmée par le cliquetis des jetons de Doc Nico, ambianceur de la soirée, qui termine la jeu avec Axel Bauer et son Cargo de nuit en instrumental ! Thomas (137) fit le bon en se refusant à charger dans son entrepôt, qu’il garda minuscule, la moindre cargaison. Ce refus de participer à l’effort collectif lui permit d’économiser des actions et de faire des ventes lucratives. Dom (117), François (113) et Doc Nico (109) terminent dans un mouchoir de poche, tandis que Olive (64) ferme la marche.

Table 3, dite « Une si longue attente » : à Res Arcana, Baptiste l’emporte à l’arraché devant Steven, sur un écart de 2 points.

Table 4, dite « Bipolaire » : à Twilight struggle, on reprend les mêmes et on recommence, mais en changeant de camps : les Américains (cette fois-ci joués par Mickaël) se font surprendre par les Russes (Tristan) qui ont pris e contrôle de l’Europe.

Table 5, dite « Échappées belles » : Lise remporte coup sur coup une partie de Sub Terra dont elle sort seule survivante, puis de Tokaïdo où, avec 80, elle surclasse ses rivaux (Jakez, Morgane et Jeff), tous entre 60 et 64.

Table 6, dite « En rouge et noir » : à Massive Darkness, l’archange Michel sort libéré de la corruption des enfers. Un beau travail d’équipe, signé Olivier B, Fred et François-René.

Table 7, dite « Clap de fin » : le populaire Scout fait office de clap de fin, table que Xel surclasse avec 46, gagnant 3 des 4 manches. François (24) et Thomas (17) ont lâché prise tandis que Dom (7), tel un joueur de tango à contretemps, sombra régulièrement dans les affres d’un mauvais timing à ce jeu où le tempo est roi.

Séance de VENDREDI 18/02/2022 à Servel

Après la mort prématurée du roi François II en décembre 1560, Catherine de Médicis, régente du Royaume, mène une politique de tolérance envers le culte réformé. Lieutenant général du royaume, le duc François de Guise, dit le Balafré, avait repris Calais aux Anglais cinq ans plus tôt, ce qui l’a rendu immensément populaire auprès des catholiques français. Mais, opposés à cette politique, lui et son parti, qui étaient jusque là les véritables maîtres du royaume, sont écartés de la cour et du pouvoir. Le 1er mars 1562, sur les terres du duc en Champagne, des affrontements ont lieu entre ses troupes et des protestants qui célébraient leur culte (interdit) dans une grange. Plus de 30 protestants sont tués et 100 sont blessés. Cette affaire, le massacre de Wassy, provoque une prise d’armes des protestants et déclenche la première des guerres de Religion. Commandant l’armée du roi, le duc est vainqueur des huguenots à Rouen, à Dreux, puis tente de reprendre Orléans. Pendant le siège d’Orléans, un gentilhomme protestant, lui tire un coup de pistolet le 18 février 1563. Grièvement blessé, le duc de Guise meurt quelques jours plus tard.

Capturé, le tueur déclare sous la torture avoir agi sur ordre des chefs protestants. Il est écartelé un mois plus tard, le 18 mars 1563, en place de Grève, à Paris. Cet attentat est le premier d’une longue série, jusqu’à la mort d’Henri IV. Il illustre la faveur dont jouit à cette époque le « tyrannicide », présenté comme légitime par des penseurs catholiques espagnols.

Aucun tyrannicide en vue cette soirée de Parties Civiles : qui songerait à en vouloir à notre président débonnaire ?

Table 1, dite « Arcanes et pouvoirs » : Partie de Res Arcana pour Adélie, Samuel, Vincent et Dom. Les 3 premiers ont déjà joué (mais semble-t-il pas avec les mêmes règles…) et Dom découvre. A partir d’une main de 8 cartes, l’idée est de les mettre en jeu progressivement en construisant une machine à produire des ressources pour acheter des cartes spéciales qui rapportent des pouvoirs et des points, le premier à 10 PV l’emporte. Adélie y réussit le mieux, ce sera la seule à mettre en jeu l’ensemble de ses 8 cartes. Samuel a la chance de commencer avec des petites cartes en main, rapides à construire et démarre aussi plutôt bien. Le hasard a garni le deck de Dom de 3 Dragons sur 4, des cartes chères qui peuvent attaquer les autres joueurs en détruisant leurs ressources. Il les introduit peu à peu, mettant de sérieux bâtons dans les roues de Samuel et surtout de Vincent qui voit ses maigres ressources s’envoler avant qu’il ait le temps de les utiliser. Une fois qu’Adélie a mis en jeu une carte qui rapport 2 PV par tour, la partie est pliée. Elle l’emporte avec 11 PV devant Dom avec 7. L’impression globale a été mitigée. Le nombre limité de cartes, leur coût de construction très variable et les synergies plus ou moins efficaces qu’elles permettent laissent assez peu de latitude aux joueurs dans leurs choix de début de partie, et ensuite ils peuvent difficilement pivoter.

La table réduite à Adélie et Dom dispute ensuite une partie de Jaipur, bon jeu à 2 rarement vu aux soirées. Il se joue en deux manches gagnantes et la partie a été équilibrée : Adélie remporte les manches 1 (75-71) et 3 (71-54) tandis que Dom s’adjuge la n°2 (65-82).

Table 2, dite « Relique barbare » : on célèbre le retour de Tristan à nos table par une partie Schwarzer Freitag  – ce qui ne veut pas dire que sa venue soit synonyme de vendredi noir, au contraire ! A ce jeu de marché, il s’agit d’acheter et de vendre au bon moment les ressources sur le marché, sans oublier de convertir son gain en lingots d’argent et d’or, car ce sont eux qui détermine le vainqueur. Mais comme leur prix va croissant au long du jeu (de 20 à 100), il faut les acquérir au bon moment en préservant des subsides pour le marché, ou en ayant recours à des subventions publiques, qui permettent d’accroître son pouvoir d’intervention. C’est François qui maîtrise le mieux l’ensemble de ces contraintes, avec une stratégie équilibrée et un sens du market timing que n’aurait pas renié Warren Buffet. Et comme disait ce dernier, c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nageaient sans maillot… Avec 14 lingots, il devance nettement Xel, 11, et Tristan, 9.

Un Die Crew 2 rassemble ensuite les participants, rejoints par François-René, pour une partie qui enchaîna les victoires spectaculaires.

Table 3, dite « Pichenettes et intrigues » : à cette table de party games, on vit Frank, Nicolas II et Louane s’exercer à Pinch out puis à Cartaventura. Selon de bonnes sources, ils ont tous gagné, sous vos applaudissements.

Table 4, dite « Moines et soldats » : il n’y a pas que l’ex Facebook pour rêver Méta : à Roll Player le jeu consiste à créer un personnage de jeu de rôle ! A l’exercice, Xof se révèle le meilleur en réalisant un personnage de Moine dragon (libre traduction). Avec 34, il devance Jack, Paul, et Olivier B.

Tables 5 et 6, dites « Au long cours » : Neox, Baptiste, Steven et François-René continuent leur campagne au long cours : Le seigneur des anneaux – il en va de même pour Olivier L et Mickaël à Infinity Code One

Séance de VENDREDI 28/01/2022 à Servel

Miniature en couleurs représentant une salle richement décorée, avec une assistance d'apparence noble et au milieu quatre personnages enflammés qui se tordent de douleur.Le 28 janvier 1393, un charivari organisé à Paris dans le but de distraire le roi de France Charles VI prit une tournure funeste, et restera désigné par l’histoire comme le Bal des ardents. Le spectacle tourna à la tragédie lorsque quatre membres de la noblesse périrent dans l’incendie causé par une torche apportée par Louis, duc d’Orléans, frère du roi. Seuls Charles et l’un des danseurs en réchappent. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombrera définitivement dans la folie après cet épisode.

L’événement achève de saper la crédibilité du souverain dans sa capacité à assurer le gouvernement du royaume. Symbole de la décadence de la cour, il suscite la colère des Parisiens qui menacent de se rebeller contre les régents et les membres les plus importants de la noblesse. L’indignation de la population contraint le roi et son frère, le duc d’Orléans, qu’un chroniqueur contemporain accuse de tentative de régicide et de sorcellerie, à faire pénitence à la suite de l’évènement.

L’épouse de Charles, Isabeau de Bavière, avait organisé le bal en l’honneur du remariage de l’une de ses dames de compagnie. Les universitaires considèrent qu’il pourrait s’agir d’un charivari traditionnel, au cours duquel les danseurs sont déguisés en sauvages, créatures mythologiques couramment associées à la démonologie, représentées au cours de la période médiévale en Europe et documentées lors des festivités de l’époque des Tudor en Angleterre.

Quelques années plus tard, calme et concentration régnaient à Servel.

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Table 1, dite « In cauda venenum » : belle trouvaille que ce Pax viking, un nouvel opus de la saga des Pax, qui nous transporte à l’époque des conquêtes des vaillants vikings, aux quatre coins de l’Europe. Le jeu semble d’un abord complexe, mais, une fois les premiers tours enchaînés, il se révèle fluide. Pour cette partie découverte, les conditions de victoire étaient simples: vider un de ses quatre tableaux d’icônes, que l’on gagne en conquérant des positions sur les territoires. Xel et François jetèrent leur dévolu sur le même, ce qui entraîna un épisode belliqueux où chacun perdit son énergie et son momentum. Pendant ce temps, Dom semblait bien parti, seul sur son objectif « Maisons ». Mais c’est Neox, qui, tel un Deus ex machina, régla l’affaire en évangélisant un territoire qui lui rapporta deux croix, dont l’une était cachée par un jeton, ce qui trompa son monde et notamment Dom, tapi dans l’ombre pour rafler la mise à son tour. On a hâte d’y revenir avec des règles plus musclées que pour cette partie découverte !

Table 2, dite « Jeunesse ardente » : à Cryptid on vit Frank, le petit Paul, Fabrice et Baptiste, remplacé ensuite par Guillaume. Le benjamin se distingue encore en damant le pion à ses aînés.

Table 3, dite « Fête galante » : à Infinity Code One, nous retrouvons Olivier L et Mickaël, qui poursuivent leur campagne en offrant, dans le décor somptueux de ce jeu, le spectacle de leur cordiale entente.

Table 4, dite « Mythe et légende » : à Res Arcana, Marianna, pour sa première, mystifie ses rivaux: Adrianne, Olivier B et Vincent. On les vit ensuite s’essayer à Die Crew 2,qui fait souvent office de digestif ludique ces derniers temps.

Séance de VENDREDI 14/01/2022 à Servel

Le 14 janvier 1930, André Maginot fait voter une loi en vue de construire une ligne fortifiée sur les frontières orientales de la France. Très décriée après l’invasion de 1940, cette initiative n’en est pas moins approuvée dans l’instant par la grande majorité de la classe politique et du corps des officiers, y compris le capitaine Charles de Gaulle.

Ce réseau de fortifications à demi-enterrées comporte une cinquantaine de gros ouvrages équipés d’artillerie et quelques centaines de casemates et d’observatoires isolés. Il inaugure une conception purement défensive des stratèges français, à l’opposé de la conception offensive de leurs homologues d’Outre-Rhin. Il témoigne aussi d’une perte de confiance de la classe politique dans l’avenir des relations franco-allemandes.

Les fortifications débutent sur les bords de la Méditerranée, au-dessus de Menton, et s’égrènent jusqu’à la frontière belge et au-delà, y compris le long du Rhin. Mais dans le massif des Ardennes, jugé infranchissable par le haut commandement français, les autorités se contentent de fortifications légères. Les Belges refusent par ailleurs que les Français prolongent la ligne Maginot le long de leur frontière car ils craignent d’être sacrifiés en cas de nouveau conflit entre la France et l’Allemagne. C’est ainsi que le long de la frontière avec la Belgique, elle se réduit à quelques modestes ouvrages fortifiés.

Quand la guerre est déclarée à l’Allemagne de Hitler, moins de dix ans après la construction, les fortifications ont parfaitement joué leur rôle défensif lors de l’offensive allemande de 1940, leur seul vrai défaut étant de n’avoir pas été prolongées jusqu’à la mer. On peut s’interroger sur les résultats de l’offensive allemande si la frontière belge et les Ardennes avaient été plus solidement fortifiées.

La ligne Maginot aura finalement péché moins par ses insuffisances techniques que du fait d’avoir servi servi d’alibi aux pacifistes de tout poil, qui ont successivement abandonné l’Autriche et la Tchécoslovaquie, au prétexte que la France n’avait de toute façon rien à craindre.

92 années plus tard, à Lannion, même si le port du masque autorise les doutes, on estime en général qu’il n’y avait que des amis autour des tables.

Table 1, dite « Union sacrée » : à Infinity Code One, cent quatre-vingts ans dans le futur, l’Humanité s’est répandue à travers les étoiles, mais les querelles internes et une menace extraterrestre venue du vide entre les étoiles pourraient mettre fin à son existence même. Deux grands amis s’affrontent pour la sauver, et Olivier L et Mickaël poussent leur mutuelle admiration à s’adjuger chacun un scénario.

Table 2, dite « Défense imparable » : les protagonistes de cette quête du Seigneur des anneaux (François-René, Baptiste, Neox, Steven) ont gagné. Baptiste a été aperçu fouillant des cadavres de nains perclus au fond de grottes (non, ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie dans cette phrase). Avait-il bu ? Gare aux vins acides et à l’abus de caves !

Table 3, dite « Offensive éclair » : alchimistes, druidesses, nécromanciennes, en immersion dans le monde de Res Arcana, rivalisent pour la possession d’antiques monuments et de lieux de puissance. Une femme qui se croyait puissante, Lucie, prit conscience en un instant de l’œuvre de Beauvoir, en se faisant dépasser par une offensive éclair menée par Olivier B, sous les yeux impuissants de Fred et Vincent.

Gigamic Keyflower


Table 4, dite « Dominus ex cathaedra » : après plus de 30 mois de purgatoire, l’excellent Keyflower fait son retour sur nos tables, apporté par JiBee. La victoire du maître (68) s’est construite sur une manœuvre stratégique au dernières heures de l’hiver, lui permettant de rafler la carte Cathédrale, que François (53) pensait avoir sécurisée par un jeu subtil de billard à trois bandes. Samuel (48) a apprécié en connaisseur ce classique à redécouvrir.

Table 5, dite « Ne vois-tu rien venir ? » : Camille et Xel s’enferment dans un tête-à-tête volubile entre âmes soeurs. L’indémodable Splendor servit de décor à leurs papotages, Xel y rencontrant le succès.

Table 6, dite « Sous la mer comme au ciel » : Xel, François-René et l’inattendu Neox font équipage à Die Crew 2 (version sous-marine), bientôt rejoints par François, dont l’arrivée coïncida avec une splendide série de succès. Même s’ils durent descendre ensuite des cieux pour essuyer quelques échecs, l’exercice fut plus qu’honorable pour un aréopage aussi fraîchement constitué.

Séance de VENDREDI 19/11/2021 à Servel

À la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille. Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali.  Cet homme d’une cinquantaine d’années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d’abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu’en 1681, puis transféré au fort d’Exiles, dans le Piémont, jusqu’en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu’en 1698, enfin à la Bastille… toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire.

Huit ans après sa mort, la princesse Palatine, belle-soeur du roi de France, le fait sortir de l’anonymat en le présentant dans sa correspondance comme un milord anglais qui aurait comploté contre la France. La littérature et la légende vont s’emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n’a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).

Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l’a prétendu Voltaire, ou le fils adultérin d’Anne d’Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d’autres, le duc de Beaufort, un bâtard du roi Charles II d’Angleterre, le comte de Vermandois ou le surintendant Fouquet  ? Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l’hypothèse d’un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

La plupart des historiens s’accordent aujourd’hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s’appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d’un certain baron Heiss. Secrétaire d’État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l’acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l’avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu’il vive toujours dans une confortable aisance. Mais il n’est pas exclu qu’un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l’insu de tous…

318 ans plus tard, les masques de velours, ou d’autres étoffes plus « covid-friendly » et contemporaines, s’étalaient sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Main de fer, gant de velours » : retour d’Iki, de plus en plus classique sur nos tables, et qui séduit toujours plus d’adeptes sous la férule de Mickaël, qui explique les règles avec un gant de velours mais broie ses adversaires d’une main de fer: 110 points pour lui ce soir, grâce à un bâtiment lucratif et beaucoup de points d’expérience. Mais Adriane, 99, Vincent, 88, et Marianna, 76, n’ont pas déparé cette table enlevée.

Anno 1800Table 2, dite « Face à face » : on se pressait à la table d’Anno 1800, pour découvrir cet opus inconnu du célèbre Martin Wallace. Les places avaient été cochées dès l’annonce de Julien. Ce dernier fit bonne figure, mais son expéditions à Lannion échoua face à l’efficacité redoutabel de Neox. Baptiste et Daman n’ont pu qu’observer de loin ce duel de maîtres.

Table 3, dite « Patience et longueur de temps » : Le coopératif Zelda réunissait Jimmy, Fabrice, Samuel et Olivier L. Après avoir longtemps subi, ils ont fini par l’emporter.

Table 4, dite « Résultat masqué » : Dans cette table de Through the ages, Nicolas et Olive voyageaient dans le temps. Le compte-rendu de leur joute sera ici publié dans quelques années lumière.

Table 5, dite « Fausses jumelles » : à Res Arcana Fred mate sans coup férir Benoît et Olivier B. On remet le couvert avec Xel, et l’affaire se corse, mais il triomphe quand même.

Table 6, dite « De fer et d’os » : les braves enquêteurs découvrent un nouveau cycle d’enquêtes de Sherlock Holmes: Detective conseil .Tout le  monde a répondu à l’appel, certains sur le retour comme Thomas ou, à l’inverse sur le point de voguer vers d’autres cieux, telle Maïwenn. Ils accompagnent Dom, Yona, Elouann, Vincent, François, Camille pour apprendre tout d’abord pourquoi on ne fait pas de fromage au lait de truie. Car oui, nos enquêteurs sont multi-cartes. Spoiler: la réponse tient en trois « C » (Contenu, Caractère, Caséine). Le score mirifique de 105 couronna cette enquête très réussie sur l’épisode 2 de cette nouvelle saison (certains ayant déjà joué le 1).

Table 7, dite « Héros de conduite » : un Codenames clôture cette soirée avec, pour les Rouges: Dom, Thomas, Maïwenn, Vincent, Xel, et chez les Bleus: François, Yona, Elouann, François-René, Fred

  • Bleus 1-0 : belle maîtrise du maitre-espion François-René, qui, sur le dernier coup, donne un indice facile en 1 qui, sur le second mot, a pour effet d’orienter ses partenaires vers le mot sur lequel ils avaient hésité (Or pour Communion)
  • Rouges 1-1: malgré un joli Palestine 4 (Croissant, Colonie, Plan, Coffre), le maitre-espion François échoue à faire deviner Coffre par deux fois, et se fait devancer par Thomas, qui débordait d’indices alimentaires
  • Rouges 2-1: Xel sauve les rouges, en perdition sur un indice évoquant un pilote finlandais des années 1980 (Juha Kankunen pour les intimes), en cochant Volant et Neige, poursuivant une série bien entamée sur un faisceau d’indices très concordants de Dom, qui renonce ensuite à lancer Mara pour Bout et Ficelle (indice illégal car ne portant pas sur le sens) et utilise à la place le subtile Nouer ! Malgré une tentative désespérée de choisir un indice au hasard, les Bleus doivent céder sur la fin.