Séance de MARDI 18/06/2024 à Servel

Les joueurs  qui se trouvent en territoire trégorois ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs cubes et leurs pions, ayant été invités à se mettre en rapport avec l’association de jeux locale, c’est une petite vingtaine qui débarqua à Servel en ce 18 juin, presque le jour le plus long de l’année.

Table 1, dite « Moi, général de Gaulle » : F-R, Mickaël et Nico se comparent dans un Mythic Battles version Ragnarok. Nico s’est retrouvé un peu éloigné de l’action, Mickaël et François-René ont lutté pour être le premier à récupérer la quatrième rune qui signerait une victoire à ce scénario et c’est le Président qui l’a emporté.

Table 2, dite « Demain, comme aujourd’hui, je parlerai » : Entendu ce message cryptique sur les ondes de la PPC (Parlotte Parties Civiles) : « Le 16 septembre 1920 à midi, une détonation retentit en plein coeur de Wall Street à proximité de la banque JP Morgan, provoquée par l’explosion de 50 kg de dynamite déposés dans une voiture. L’attentat coûtera la vie à 38 personnes et fera 300 blessés, dont l’un des petits-fils de JP Morgan, à une heure très fréquentée. A la différence du 11 septembre 2001, la Bourse de New York avait rouvert en hausse dès le lendemain. A la table de 1920 Wall street, le jeu tiré de cet événement, on joue à la bourse, dans l’attente fiévreuse de l’attentat qui met fin à la partie. Un jeu plaisant, truffé d’événements imprévisibles, et où un joueur inattentif peut y laisser des plumes, à l’image de François, qui lit mal le tableau des valeurs minimales à posséder et perd 21 points sur le coup, échouant à 81, comme Thomas, pourtant lesté de deux coûteux emprunts. Xel finit un billet au-dessus (84), mais c’est Marie-Anne qui se révèle la plus habile. Avec 97, elle remporte la mise sans discussion. Les mêmes enchaînent sur Beasty Bar, une redécouverte tout aussi plaisante et chaotique, et où Marie-Anne s’impose encore grâce à de jolis coups (11), devant Xel (8), Thomas (7), et François (5). »

Table 3, dite « Submergé par la force de l’ennemi » : Stéven et Dom s’attablent pour jouer en face-à-face. Ils commencent par un Pillards de la mer du nord où ils embarquent non pas pour Londres mais pour aller semer la désolation dans des ports, des monastères et des forteresses. Stéven joue à fond la stratégie Valkyries, sacrifiant sans scrupules son équipage. Dom enchaîne les raids et se souvient que les dés ne l’aiment pas quand, devant rassembler 22 points de force pour gagner 7 PV, il part d’une base de 17 points auxquels il ajoutera le jet de deux dés, chacun valant de 2 à 5. Il parvient à sortir deux « 2 » (une chance sur 36 !), un échec qui lui coûtera cher. En effet, au décompte final, Dom marque 13 PV de contrats tandis que la Valkyrie et les héros de Stéven lui rapportent 10+6, et ce sont les ressources restantes qui lui donnent la victoire par 54 PV à 52. Ils poursuivent par un Splendor Duel : voyant Stéven ramasser les cartes bleues en vue de la victoire par 10 points dans une couleur, Dom préempte la carte à 4 et les deux pivotent vers la victoire classique à 20 points. C’est Stéven le premier à y arriver un tour avant Dom, il l’emporte par 20 à 17.

Table 4, dite « Nous pourrons vaincre dans l’avenir » : Ayant entendu l’appel de Younaël, Mélanie et Dany s’initient à Shards of Infinity en mode coopératif. Après avoir vaincu un boss de justesse, ils repartent au combat une seconde fois.

Table 5, dite « La défaite est-elle définitive ? » : Olive, Marc, Marco et un visiteur disputent une partie de Revive. Lors de notre visite Olive semblait penser que rien n’était perdu et que la flamme de la résistance ne s’éteindrait pas. Mais encore faut-il pouvoir compter sur ses troupes et force est de constater que l’attention de la moitié de l’équipe n’était pas au rendez-vous et que la partie finit en queue de poisson.

Séance de MARDI 28/03/2023 à Servel

Après les agapes festives du week-end, seule une poignée de fidèles a repris le chemin de Servel où l’on trouva deux formats.

Table 1, dite « Courte » : En l’absence d’autres joueurs, ne pouvant jouer un Wallace et avec quelques contraintes de temps, Marie-Anne, Nastassia et Baptiste disputent un Pillards de la Mer du Nord qui est peu à peu devenu un classique de nos soirées. Les deux derniers découvrent le jeu. Trois stratégies : Nastassia en négociatrice commerciale pille pour les offrandes avec dans son équipage une carte qui lui rapporte des PV bonus en fin de partie. Mais manquant de butins et ne souhaitant pas perdre de membre d’équipage elle ne parvient pas à son grand regret à marquer le jeu. Baptistes choisit une stratégie agressive de pillage qu’il lance tôt dans la partie, raflant les butins au nez de ses deux adversaires avec un équipage pas trop fort, ce qui lui laisse l’opportunité de perdre des membres avec les Walkyries sans remord. Cependant voyant l’équipage de Marie-Anne accumuler les PVs sur les pillages de forteresses, il joue une carte un peu traîtresse auprès du Jarl, empêchant celle-ci de remporter un nouveau pillage trop prometteur. Malgré cela Marie-Anne finit en tête au delà des 50 PV, Baptiste est deuxième à quelques encablures, et Nastassia remporte de nombreux points de décompte final avec les offrandes mais trop peu et ferme l’aventure viking, déçue de ne pas avoir mieux manoeuvré. Elle s’en sort toutefois avec honneur pour une première partie, ce qui est l’essentiel pour les vikings !

Table 2, dite « Longue » : Gérard convie Olive, Matthieu et VHN à développer leur famille dans l’Italie de la renaissance à Signorie. Un jeu de la famille où l’on utilise astucieusement (oui je pense à vous, Troyes, Voyages de Marco Polo et Grand Austria Hotel) des lancers de dés communs à tous les joueurs. Les arbitrages sont difficiles entre développer initialement son plateau individuel pour finir avec des actions puissantes ou bien aller récupérer à bon compte les tuiles Noblesse dont on a besoin pendant qu’elles sont là. Quant au choix des dés, c’est la source de multiples frustrations et calculs : faible valeur, il faut souvent le payer avec de trop rares florins, forte valeur il vous privera du précieux bonus de fin de manche ; parfois il vaut mieux en prendre un de moins ou bien, comme le fit Gérard, aller sacrifier sa progéniture pour compenser. A la dernière manche (que certains jugent de trop) tous les emplacements sont pris et cela finit en course aux points. La feuille de marque affiche 3 joueurs dans un mouchoir : Dom 164 PV, Matthieu 152, Gérard 151, et un Olive insatisfait avec 99.

Séance de MARDI 14/03/2023 à Servel

Le 14 mars est le jour de Pi, la fameuse constante mathématique dont les premier chiffres sont 3,14. Justement π commence par 3 et il y eut 3 tables de jeu ce soir, c’est pas un hasard. Et combien de joueurs ? là encore la réponse est obtenue en égrénant les décimales de π :
Une Pi pie de l'université de technologie de Delft avec ses 27 premières décimales.

  • 3 , 1 4 => une table de 3
  • 3 , 1 4 => 3+1 = 4, une table de 4 
  • 3 , 1 4 => une table de 4

CQFD !

Et saviez-vous qu’Albert Einstein était né le jour de Pi de l’année 1879 ? (non ce n’était pas il y a 314 ans, il ne faut pas exagérer)

Table 1, dite « Navigation en eaux froides » : Pillards de la Mer du Nord pour Thomas, Mathieu, BenjaminF et Evan. Thomas mène le dernier raid et est le plus haut sur la piste des Valkyries mais il est en retard de 5 points sur Mathieu qui a mené tout en maîtrise (62 PV  à 57). Suivent Benjamin et Evan avec 47 et 29.

Table 2, dite « Navigation en eaux chaudes » : Puerto Rico pour Neox, Xel, Marie-Anne et Nastassia. Après Age of Steam récemment on revoit les grands classiques et c’est bien. C’est la dernière nommée, qui a investi dans son propre bateau pour transporter les denrées agricoles produites pas ses « colons », qui l’emporte avec 48 PV devant Marie-Anne 46, Neox 41 et Xel 40.

Table 3, dite « Navigation en eaux troubles » : C’est le jour de la découverte d’Innovation pour Marc, une première expérience qui mèle toujours en des proportions variables griserie, fascination, tournis, perplexité et dépit. Dans le rôle de coach qui rappelle les règles simples de ce jeu subtil : François et Dom, les Dupont & Dupond de Parties Civiles.

François démarre avec sa carte fétiche, Agriculture (mais comment fait-il pour la piocher à chaque fois ?) et prend vite 2 dominations, neutralisé par Dom qui lui pique ses points au même rythme et domine lui aussi 2 âges. S’ensuit une phase de transition où Marc développe son tableau en accumulant et décalant ses cartes tout en découvrant le vertige des actions de suprématie qui attaquent les jeux adverses. François se retrouve ainsi avec un tableau réduit à 2 piles non décalées. Il parvient néanmoins à réactiver l’Agriculture et à dominer les âges 5 et 6 tout en dénonçant Marc comme l’homme à abattre. Dom de son côté est monté en âge dans son tableau grâce à la Théorie de l’atome et l’Evolution. Mené 4 à 2 (quand il faut 5 dominations pour l’emporter à trois joueurs), il tente de renverser la table en activant Ordinateurs qui permet de mettre en jeu et activer une carte de niveau 10. Il pioche Bioingénierie qui déclenche un cas de fin de partie immédiate : « Si un joueur a 3 icônes Pommier ou moins -c’est le cas de François et Dom-, le joueur avec le plus d’icônes Pommier gagne ». C’est ainsi que Marc, à l’insu de son plein gré, remporta sa première partie d’Innovation.

Séance de DIMANCHE 19/02/2023 à Servel

Quoi de tel, au coeur de l’hiver, qu’une après-midi ludique Dimanche on joue où petits et grands se retrouvent autour de jeux, petits ou grands, et des douceurs apportées par les gentil.le.s membre.e.s ? Cet horaire différent a permis de revoir des têtes qui se font rares, pour le plus grand plaisir commun.

Baptiste y arbitra une table de Bolt Action entre deux Oliviers, c’est le photographe américain qui l’emporta. Marc fit face et à ses dépens à Marie-Anne à Pirates de la Mer du Nord, jeu qui circula ensuite à la table de Vincent et Anthony +2 enfants. François, Mickaël, Fred et Adélie jouèrent à Tiletum, et peut-être vit-on aussi un Paper Tales. Neox et Dom retournèrent à Marrakesh, cette fois en compagnie de Adriane et Steven qui découvrent le jeu et prennent les deux premières places. Les restants en fin de journée disputèrent un Mysterium à 5+1 en mode difficile, où une retardataire mit fin à la divination en échouant à trouver son triplet d’indices dans les délais réglementaires.

Il se dit que dans un mois, un autre rassemblement en mode anniversaire sera l’occasion de jouer jusqu’à plus soif, ou jusqu’à plus sommeil.

Séance de VENDREDI 02/12/2022 à Servel

Le 2 décembre on ne chôme pas chez les Bonaparte. Pour Napoléon qui a commencé artilleur et fini empereur, la date évoque un couronnement mégalomane en 1804 et la victoire décisive d’Austerlitz en 1805 contre la coalition des Anglais, des Autrichiens et de Russes en pleine expansion (au dépens de la Pologne et de l’empire Ottoman). Pour son neveu Louis-Napoléon (roi du grand-écart, il réussit à être à la fois le premier président de la France, élu au suffrage universel, et son dernier empereur), on se souvient du coup d’état de 1851 (jamais deux sans trois, après des essais ratés en 1836 et 1840) suivi de son couronnement comme Napoléon III en 1852 pour un règne de 18 ans qui finira, pour un monarque usé par la maladie, par la défaite de Sedan en 1870.

Table 1, dite « Expansion russe » : C’est semble-t-il la première fois qu’on sort la grosse boite de Ultimate Railroads (aka Russian Railroads avec toutes ses extensions et rafraîchi derrière les oreilles) autour de laquelle s’installe un quarteron de vétérans : Xel, François, Tristan et VHN. Tristan prend un départ canon en construisant à un rythme de stakhanoviste son transsibérien. Il récupère rapidement ses deux ouvriers supplémentaires en nous assénant une maxime solide comme de l’acier de Krivoi-Rog : « aux jeux de placement d’ouvrier, il faut un max d’ouvriers ». Xel développe résolument son industrie en se plaignant d’être, à ce jeu, rouillée comme une brame sortie d’un combinat vétuste et laissée sous la pluie bretonne. Dom fait du Tristan en moins bien mais a bien noté que la majorité sur les Conducteurs vaudrait 40 PV en fin de partie. Par un placement agressif en tête de l’ordre du tour, il parvient à en embaucher 3 sur 7. Au décompte final, il profite de son autre bonus de fin de partie de 30 PV pour fondre à toute vapeur sur Tristan qui avait mené de bout en bout : il l’emporte avec 345 PV devant Tristan 321, Xel 235 et François 215. Les plus courageux parmi ces joueurs passèrent ensuite en mode coopératif avec The Crew.

Table 2, dite « Couronnement impérial » : Quand l’abondance confine à l’excès, c’est par exemple quand on joue à Pillards de la Mer du Nord avec ses deux extensions. L’espace de décision s’ouvre nettement et le jeu ralentit. Il en faut plus pour décourager Neox qui embarque avec OlivierL, Steven et Matthieu-un-nouvel-adhérent. Au terme d’une partie pas si longue que ça c’est le discret mais efficace Steven qui s’impose avec plus de 70 points en ayant misé sur l’affrontement avec les Jarl.

Table 3, dite « Jamais deux sans trois » : Nouvelle partie de Massive Darkness pour F-R, Mickaël et OlivierB. Ils triomphent dans deux scénarios successifs au point de se demander si tout ceci n’est pas trop facile. Ou peut-être sont ils juste talentueux et bien organisés ? Au mépris des formules, ils n’ont pas rejoué une troisième fois.

Table 4, dite « Victoire décisive » : Pour faire plaisir à Baptiste, proposez-lui un Shem Philipps. Ce soir ce sont les Paladins du Royaume de l’Ouest qui sont de sortie avec Aurore, Benjamin et son collègue Alexandre qui lui aussi va rejoindre la troupe du PC-Circus. Au terme d’une partie qui passa l’heure de minuit, c’est la discrète mais efficace Aurore qui s’impose avec 98 PV. Elle a construit son succès sur la commission, c’est à dire l’envoi de moines.

Table 5, dite « On ne chôme pas » : On est vendredi donc on peut se coucher tard. C’est implicite dans la partie de Boonlake qui rassemble Olive, Fred, Baptiste2 et Samuel. Partie qui dura au delà de l’éclaircie entre deux froides averses quand le rédacteur de ces mots enfourcha sa monture pour disparaître dans la nuit, entouré du cri des chacals et du vacarme des serpents à sonnette. Le récit du déroulé, l’analyse des stratégies et le nom des buteurs nécessitera donc une contribution tierce.

Séance de DIMANCHE 20/11/2022 à Servel

Réclamé à haute voix par certains de nos gentils adhérents, c’est le retour des mythiques Dimanche on joue de Parties Civiles. En cette fin d’année en pente douce, parasitée par l’ouverture concomitante de la coupe du monde, quelques-uns se sont risqués à prendre la route de la maison de Servel. Bien leur en prit, car on retiendra de cette édition, outre l’atmosphère studieuse des quelques tables déployées, l’excellent gâteau rhum-vanille avec sa pointe de badiane concocté par Samuel, les succulents cookies moelleux d’Adrianne, et l’infusion citron-gingembre pour nimber ces douceurs de la magie épicée d’un Noêl bientôt annoncé. Sinon, on joua aussi : un interminable Pillards de la mer du Nord toutes extensions dehors (Neox, Xel, Adrianne, Samuel, Gilles), une exotique version d’Azul, un Bolt Action achalandé en majesté par Baptiste et Steven, et un voyage dans le temps de la bête du Givaudan, où Mickaël perdit une partie imperdable contre Fred et François, à une morsure de la victoire, laissant malencontreusement son diable en contact direct avec l’évêque, exposant donc le compte, seule identité restante, à un dévoilement fatal !

Baptiste fait sa grande entrée au panthéon des contributeurs de ce blog en livrant le compte-rendu épique, mais néanmoins aussi précis qu’un bilan comptable, de la joute qui l’opposa à Steven. Entre ici, Baptiste, avec ton cortège de cadavres.
« Le Japon a tenu 2 objectifs (2x 1pt) et a tué 2 unités US (2x 1pt) = 4pts
L’oncle Sam a placé une unité à 3″ du bord de table adverse (1pt) et tenait le 3ème objectif (1pt). Il a tué 5 unités japonaises (5x 1pt) = 7pts
Ce fut donc un débarquement réussi. La partie était serrée, ma première vague a subi la foudre comme on pouvait s’y attendre.
J’ai fait entrer mes réserves sur mon flanc droit ce qui m’a permis de mettre un pied solide dans le village et de remonter la table par là.
Mon Sherman a fait le taf en éliminant toutes ses menaces (tank + suicide men) ce qui m’a évité de perdre mon flanc gauche.
Par contre le centre de mes lignes s’est fait massacrer sur la plage »

Séance de MARDI 13/09/2022 à Servel

Jusque là Henry Bliss avait à New York la vie placide d’un agent immobilier sexagénaire. Le 13 septembre 1899 il entra dans l’histoire. Descendant d’un tramway, il fut percuté par un taxi (mû par l’énergie électrique, si vous voulez savoir) et mourut le lendemain, devenant le premier américain tué par une automobile. 123 ans plus tard on prit soin de regarder à gauche et à droite avant de traverser devant la maison de quartier de Servel.

Table 1, dite « Un tramway nommé Soupirs » : Olive et Dom s’installent pour disputer un Grand Austria Hotel. A deux le jeu est fluide mais vu qu’il y a moins de dés on peut moins facilement faire une action très puissante. Dom n’avance pas sur la piste de l’empereur et se résout à subir ses foudres. En revanche son salarié rapportant 2 florins pour chaque client rouge logé est le bienvenu. Olive quant à lui a du mal à ouvrir des chambres et à y mettre des clients de la bonne couleur, ceci alors qu’il perd un peu de vue les 3 cartes objectifs de la partie (chacune rapportant 15 PV au premier à l’atteindre et 10 PV au suivant). Au terme des 7 tours l’écart aux points est creusé, 109 PV pour Dom contre 56 pour Olive à qui le strudel reste sur l’estomac.

Table 2, dite « Birthday in New York » : Neox, Fred et Adélie jouent à Pillards de la Mer du Nord. L’expérimenté Président se construit un équipage solide et parvient à cibler les juteuses forteresses sans grande opposition de ses adversaires. Avec quelque chose comme 69 PV il remporte une victoire incontestée.

Table 3, dite  « Victime de l’insécurité » : Thomas-l’unique, Nicolas-2 et Julien-2 se lancent dans un Burgle Bros. Trois cambrioleurs moustachus qui se sont répartis les étages de manière à mieux contrôler les gardes. De plus, les braqueurs ont synchronisé l’ouverture des coffres pour ne pas alerter les gardes trop tôt (le garde de l’étage concerné et ceux des étages supérieurs augmentent leur déplacement de 1 après l’ouverture d’un coffre). Avec une telle organisation, le coup a réussi et les braqueurs se sont retrouvés sur le toit pour fuir en hélicoptère. En toute impunité.

Séance de VENDREDI 11/02/2022 à Servel

Le 11 février de l’an 660 av. J.-C., Jimmu Tennô, un descendant de la déesse du Soleil, Amaterasu Omikami, érige le premier palais du Japon. De ce jour date la naissance de l’Empire du Soleil levant. C’est du moins ce qui ressort de deux livres sacrés rédigés au VIIIe siècle de notre ère, le Kojiki et son complément, le Nihongi. Ils racontent comment plusieurs générations de divinités se succédèrent dans le ciel et sur la terre jusqu’à l’avènement d’Izanagi et de sa soeur Izanami. De leur union naquirent l’archipel nippon et les esprits divins qui l’habitent (les Kami).

Izanami étant morte en couches, Amaterasu Omikami naît peu après de l’oeil droit d’Izanagi. Un temps malmenée par son frère Susano, elle choisit de se cacher dans une grotte, privant le monde de sa lumière et de sa beauté. Les divinités réussissent par ruse à l’en faire sortir en proclamant qu’elles ont déniché une déesse qui surpasse en beauté toute la création. Curieuse, Amaterasu consent à sortir pour s’en rendre compte et que voit-elle en fait de beauté suprême ? Elle-même dans le reflet d’un miroir ! Réconciliée avec son frère, elle prolonge avec lui la lignée divine jusqu’à un humain d’essence divine, Jimmu Tennô, premier empereur nippon.

En 1872, l’empereur Meiji a fait officiellement du 11 février l’anniversaire de la fondation de l’empire selon la tradition shintô. Abolie par les Américains en 1945, la fête nationale a été rétablie en 1966.

En cet anniversaire, le Japon et d’autres empires étaient à l’honneur pour cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « In cauda venenum » : Dom et François invitent Guillaume à Glory to Rome, l’excellent jeu de Carl Chudyk. Dom prend de l’avance sur les premiers tours, montant notamment sa main à 7 cartes, pendant que Guillaume construit le Forum et choisit la stratégie audacieuse qu’elle permet, surtout pour une première partie : gagner en ayant tous les types de patrons dans ses clients et tous les types de matériaux dans ses stocks, ce que personne n’a encore jamais réussi sur nos tables. François enchaîne les constructions, sans qu’aucune n’apporte d’éclat particulier. Guillaume accumule matériaux et patrons, et il devient peu à peu évident qu’il va bientôt gagner : il ne lui manque que quelques exemplaires à accumuler dans ses stocks, ce qui grippe la fin de partie, puisque aucun de ses adversaires ne peut jouer les rôles en questions, faute de les offrir sur un plateau dans le pot commun. C’est alors que François révèle la carte maîtresse, longtemps fomentée : le Colisée, qu’il parvient à construire in extremis, permet de piocher dans les clientèles des adversaires en jouant le rôle Légionnaire, les cartes alimentant la chambre forte du joueur actif. Quelques tours de « Rome exige » permettent donc de faire main basse sur les clientèles adverses, et de gonfler la chambre fore de François, avec deux conséquences: réduire à néant la stratégie de Guillaume, et gonfler le magot de François, qui finit par l’emporter avec 45, contre 35 à Dom, et 10 à Guillaume, dont le faible score s’explique par sa stratégie de tout ou rien.

Table 2, dite « Lignée divine » : à la table d’Iki on célèbre bien sûr la fête nationale, pour confirmer que Mickaël est bien d’une lignée divine à ce jeu: il l’emporte avec 107, devant Olivier B., 103, et Nicolas III (notre gentil nouveau membre, qui a survécu à sa première séance de mardi), 66.

Table 3, dite « Soleil levant » : à Parks, Adélie se révèle bien meilleure randonneuse que Xel, Neox et Vincent, et voit la première le soleil se lever au terme de son voyage.

Table 4, dite « Empire en devenir » : à Pillards de la mer du Nord les vikings assoient leur emprise sur un empire en devenir. A l’issue d’une joute disputée, Vincent, 57, domine Xel, 51, Neox, 46, et Adélie, 37.

Table 5, dite « Le rouge vous va si bien » : sur un circuit italien tourmenté de Flamme rouge le sprinteur rouge de Dom l’emporte d’une longueur face au sprinter vert de François, et place son rouleur sur la troisième marche du podium. Mickaël et Guillaume y ont connu la fringale.

Séance de MARDI 21/12/2021 à Servel

Le 21 décembre 1991, à Alma-Ata, au Kazakhstan, les représentants de onze républiques soviétiques constatent le décès de l’URSS.

Née à peine 69 ans plus tôt, le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques cède la place à une éphémère Communauté des États Indépendants (CEI). Seules les trois républiques baltes et la Géorgie s’en tiennent à l’écart. Mais dans les années suivantes, les autres républiques vont s’en détourner à leur tour et tenter de vivre en pleine indépendance. Après la chute du mur de Berlin en 1989, les Lituaniens proclament unilatéralement leur indépendance le 11 mars 1990. Tandis que le monde entier suspend son souffle, Mikhaïl Gorbatchev poursuit les réformes en contenant les troubles. Il est élu à la nouvelle fonction de Président de l’URSS par le Congrès, le 14 mars 1990, et reçoit le prix Nobel de la paix le 6 juin 1990 à Oslo.

Le 12 juin 1990, le 1er Congrès du peuple de la RSFSR (République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie), autrement dit la Russie actuelle, adopte une Déclaration sur la souveraineté étatique de la république de Russie. C’est une deuxième atteinte à l’intégrité de l’URSS après l’indépendance unilatérale de la Lituanie. Ce vote reste sans conséquence pratique, mais il sera plus tard considéré comme l’acte d’émancipation de la Russie nouvelle et son anniversaire deviendra, dès 1994, fête nationale chômée en Russie !

En janvier 1991, des troupes soviétiques entrent en Lituanie. À Vilnius, le 13 janvier, elles tentent de s’emparer de la tour de télévision. Les Lituaniens résistent. On compte 14 morts, les seules victimes civiles qu’ait à se reprocher Mikhaïl Gorbatchev. Au Kremlin, le 19 août, les conservateurs tentent de le renverser par la force. Ils sont eux-mêmes battus grâce à l’esprit d’initiative d’un leader encore inconnu, Boris Eltsine, élu deux mois plus tôt président de la Fédération de Russie, principale entité de l’URSS.

Mikhaïl Gorbatchev ne maîtrise plus les événements et la réalité du pouvoir tombe entre les mains de Boris Eltsine. Le 25 décembre, quatre jours après avoir signé l’acte de décès de l’URSS à Alma-Ata, il quitte définitivement le Kremlin. Il ne reste plus qu’à liquider l’héritage de Lénine. C’est chose faite en quelques mois: Leningrad retrouve son nom d’origine allemande : Sankt-Petersburg !

St Petersbourg : 5 lieux sur les traces de la révolution russe - Vanupied

30 ans plus tard, le monde a bien changé, mais une poignée d’irréductibles, étanches à la rumeur des peuples, continuent de jouer à Lannion.

Table 1, dite « Le casse du siècle » : à Burgle Bros Olivier B, François-René, et Camille font équipe avec Axel, de retour parmi nous pour les fêtes. Ils ont réussi à cambrioler 3 coffres !

Table 2, dite « L’empire éclaté » : si Emmanuel Todd, dont le livre « La chute finale » (1976) constitue un rare exemple de prospective totalement validée par les faits, fut l’essayiste visionnaire de la dislocation du bloc soviétique, c’est Hélène Carrère d’Encausse qui tirera la plus grande notoriété de cette prédiction avec un autre ouvrage sur le même thème (« L’empire éclaté », 1978), sur un raisonnement différent, expliquant l’implosion imminente de l’URSS par la séparation des populations musulmanes d’Asie centrale, qui ne se produisit jamais. Si l’histoire est difficile à prédire, il en va de même pour cette table de Brazil Impérial, où quatre explorateurs joutent pour développer la civilisation. Ce combat de titans déboucha sur une feuille de score éclatée, donnant vainqueur Mickaël d’un grain de café devant devant Neox, tandis que Xel et Baptiste suivaient l’affaire aux jumelles.

Table 3, dite « Ils rêvaient d’un autre monde » : on redécouvre, 3 ans après sa dernière sortie sur nos tables, l’excellent Alien frontiers, jeu où l’on colonise l’espace et à l’issue souvent imprévisible, comme la démonstration en fut ici faite une nouvelle fois. Après un départ canon, JiBee prend la tête, et voit se liguer contre lui Dom et François, ce dernier malmené par un départ terriblement malchanceux, privé deux tours de suite d’un quatrième dé, puis victime d’un raid où il perdit 3 métaux. Poussé à la faute, JiBee fait gravier à l’occasion d’un jet de dès catastrophique, le tournant de la partie, et finit dernier (6). Dom s’impose à l’usure avec 9 au terme d’une stratégie imparable, François (8) faisant de sa deuxième place une quasi-victoire après une remontée héroïque.

Table 4, dite « Prolétaires unis » : pendant que chacun s’affaire, une table de Pillards de la mer du Nord se monte, sur l’arrivée tardive de Félix, puis Vincent, et le dépaysement express de Lucie de la table 3, au privilège des anglophones. Ces prolétaires en manque de strapontin au banquet de la petite histoire de Parties Civiles jouèrent unis comme les doigts de la main, Lucie (49) faisant gagner Vincent (61), faute de l’avoir attaqué, sous le regard compatissant de Félix (47).

Table 5, dite « Une illusion du passé » : Le signe des anciens, clôt cette soirée, avec Camille, François-René et Axel. Malgré un bouclage tardif, nous ne sommes pas en mesure de révéler l’issue de cette table, qui restera à jamais pour nos lecteurs comme une illusion du passé.

Séance de VENDREDI 12/11/2021 à Servel

Le 12 novembre 2014, plus de dix ans après avoir quitté la Terre, et à 510 millions de kilomètres d’elle, Philae se pose sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il s’agit du premier atterrissage contrôlé sur un noyau cométaire. Ses instruments envoient les premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète. En raison de la défaillance du propulseur qui devait plaquer Philae au sol qui ne s’est pas déclenché, et de celle des deux harpons qui devaient l’ancrer au sol qui ne se sont pas déployés, le robot a rebondi deux fois avant de se stabiliser à environ un kilomètre du site initialement prévu, en position quasi verticale. Pour cette raison, les deux instruments de mesure dédiés à l’analyse du sol ne sont pas immédiatement mis en service, les scientifiques ayant dans un premier temps préféré éviter de provoquer un rebond ou une rotation du module: au vu de l’attraction gravitationnelle de la comète, les cent kilos terrestres de Philae équivalent à un objet d’une masse d’un gramme sur Terre.

Parce que la NASA ne plaisante pas avec la sobriété numérique, les données acquises sont stockées dans une mémoire de masse d’une capacité de deux fois 12 Mo et transmises à l’orbiteur lorsque celui-ci est visible à l’aide d’un émetteur radio bande S d’une puissance d’un watt au débit de 16 kb/s.

La notoriété de Philae fut telle que le labrador de compagnie du Président Hollande prit le nom de l’atterrisseur à la Noël 2014.

7 ans plus tard, il y avait assez peu de gravité sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Débutant accepté, expérience exigée » : Iki, qui est en passe de devenir un classique sur nos tables, et les parties n’y sont jamais les mêmes en fonction des stratégies suivies par chacun. C’est le type de jeu où, le score final étant un total de points issu de plusieurs catégories, il importe de bien choisir des batailles. Il faut aussi veiller à nourrir ses artisans et éviter les incendies. Ces derniers sont particulièrement redoutables, mais on peut s’en protéger en se cachant derrière un joueur qui a déjà une bonne protection – mais c’est sans compter quelques twists imprévus, comme cette action qui permet d’intervertir au choix de cartes sur le plateau ! Le petit Paul suggéra cette action à François, avant d’être victime du choix des cartes interverties. Le silence peut être d’or dans l’univers feutré d’Edo. Cette partie très enlevée se conclut par un score serré, comme le montre la feuille de score. Paul s’est focalisé sur les poissons, mais ils ne lui ont apporté que 18 de ses 89 points. Mickaël a brillé sur la piste d’expérience avec 58 points, mais pas ailleurs, et culmine à 93. François réussit un coup de maître avec un bâtiment à 32 et termine premier dauphin. Quant à Olivier L., il réalise pour sa première l’exploit d’égaler le record absolu détenu par Axel, avec 118, grâce à une expérience très élevée, mais aussi un beau duo à 26 de pipes et de blagues à tabac.

Table 2, dite « Voyages voyages » : , jeu d’enchères de Noël revient à l’initiative de Xel, mais qui, plombée par des cartes enchères très défavorables et un Râ très présent, atteint péniblement 8 ! Xof fait bien mieux avec 28, mais Olive règle tout le monde avec 37. Elle prend une revanche éclatante à Pillards de la mer du Nord, à 74, devant Xof 58, et Olivier, 54.

Table 3, dite « Aventures spatiales » : Frank apporte Cartaventura, une collection de jeux de cartes narratifs où les joueurs vivent ensemble une aventure historique dans un espace chaque fois différent. C’est Fred qui se révèle le plus audacieux, dans une table où figuraient aussi Guillaume et Olivier B.

Table 4, dite « Chat botté » : Dans cette première table de Root, Samuel s’impose en beauté avec les chats, devant Fabrice, meneur des Taupes. Nicolas II a apprécié le voyage.

Table 5, dite « Frictions et frottements » : Deuxième table de Root pour F-R, Vincent, Maïwenn et Dom. Avec l’extension du Monde Souterrain, encore plus de factions parmi lesquelles choisir. François-René expérimente les Taupes tandis que les autres font dans le classique : Marquise de Cat pour Dom, Oiseaux pour Vincent et Alliance de la Forêt pour Maïwenn. On utilise une des nouvelles cartes avec des chemins que l’on peut ouvrir entre certaines clairières. Les taupes ont une force de frappe particulièrement mobile, rapidement F-R a pu envahir n’importe quelle clairière avec 4 guerriers au début de son tour, tout ça en creusant des galeries et s’affranchissant des règles de mouvement habituelles. Vincent part du coin opposé à Dom et se frotte très vite à Maïwenn qui, après avoir fait sauter très vite une clairière, se retrouve dans l’impossibilité d’envoyer ses troupes plus loin, surtout que, la leçon ayant porté, ses jetons de sympathie non protégés sont aussitôt détruits. Dom développe sa machine industrielle et garnit son coin de bâtiments qui envoient des renforts tout en marquant des points. Il se frictionne bien avec F-R mais chacun parvient à affaiblir une grosse attaque de l’autre avec une embuscade. Vincent de son côté garnit son tableau quasi-exclusivement de cartes Oiseau, les plus polyvalentes. Mais en multipliant les recrutements de troupes sans jamais choisir d’action de combat, il ne peut pas beaucoup peser sur l’équilibre des peuples sur le plateau. Au final, malgré une belle remontée tardive de F-R qui score 2 PV par tour une fois que toutes ses taupinières sont déployées, on assiste à l’implosion de la dynastie des piafs après beaucoup de croassements et peu après Dom atteint les 30 PV marquant sa victoire

Table 6, dite « Connexions bas débit » : en fin de soirée, F.R., Maïwenn et Vincent s’essaient à trouver un monstre en jouant sur les dissemblances comme les ressemblances des Similo monstres. Votre narrateur quitta les lieux avant qu’ils puissent engranger une victoire faute d’avoir communiqué avec un débit suffisant.