Séance de VENDREDI 10/10/2025 à Servel

Le 10 octobre 2005, les négotiations entre la CDU/CSU et le SPD, tous deux affectés par un recul électoral aux élections législatives, se concluent sous la forme d’une grande coalition (große Koalition), avec Angela Merkel en chancelière de l’Allemagne. Au départ, c’était plutôt une coalition jamaïcaine (Jamaika-Koalition) rassemblant la CDU/CSU, le Parti libéral-démocrate (FDP) et l’Alliance 90 / Les Verts, qui était ptévue. Elle doit son nom aux couleurs du drapeau jamaïcain, noir, jaune et vert. On parle aussi, en référence à une coalition en feu tricolore, de « feu tricolore noir » (schwarze Ampel, ou par contraction Schwampel-Koalition).

Si l’Allemagne possède un vocabulaire riche et coloré pour décrire toutes les nuances de coalitions gouvernementales, ce pays en faisant un usage immodéré, la France est à ce stade beaucoup plus prosaïque et moins imaginative. 20 ans après, à Parties Civiles, des coalitions plus ou moins solides se mettaient en place, faisant apparaître quatre blocs distincts.

Table 1, dite « Socle commun » : La nouvelle saison de ISS Vanguard vient de démarrer, avec à la manoeuvre d’autres acteurs, F-R, Armand, Jérôme et OlivierB, qui s’essaient à cette autre feuille de route. Les quatre ont l’expérience d’autres campagnes au long cours, ce qui permet de les qualifier sans hésitation de socle commun et de leur pronostiquer une longue vie.

Table 2, dite « Ambitions avouées » : Lutte entre quatre personnalités bien trempées et aux ambitions affirmées (Thomas, Fred, Mickaël & Caroline2) à Dune Imperium – Insurrection. C’est Fred qui s’impose au terme d’une primaire sans merci.

Table 3, dite « Idées universelles » : Les idées appartiennent à tout le monde. Aussi, Théo, Corentin, Faline et OlivierL se retrouvent à Ark Nova. Ils profitent de l’absence des tauliers habituels pour tenter d’ouvrir leur compteur de victoire ! C’est Faline remporte la partie grâce a une strategie ‘prédateur’ et, selon ses dires, « en l’absence des grands fauves Mickael et Steven » !

Table 4, dite « Programe commun » : Julien sort de son chapeau La vallée des mammouths qu’il vient d’acquérir, place des chineurs. Ce jeu de 1991 créé par l’illustre Bruno Faidutti fait sa grande entrée sur nos tables. Il repose sur un contrôle de territoire commun, à l’époque préhistorique comme on l’a compris. On y installe des camps, provoque des naissances, combat des bêtes affamées pour nourrir sa tribu, on affronte les rigueurs de l’hiver et les étés brûlants. S’il accuse le poids des ans par son graphisme et certains mécanismes que les puristes renieraient aujourd’hui, comme décider aux dés le sort des combats, il permet de passer une agréable soirée autour d’un programme commun: édifier le premier quatre camps de base, et tenir un tour de plus dans cette configuration. La partie se déroule à l’ancienne, dans un brouillard qui se dissipe peu à peu, Julien expliquant les règles en cours de partie. C’est Sébastien qui semble le mieux parti avec trois camps, après avoir réduit à néant le foyer de François, mais il se perd dans une guerre fratricide avec Marc. Et c’est finalement Julien, que personne n’avait vu venir, et qui s’est déployé tranquille dans son coin, qui rafle la mise.

Séance de MARDI 09/09/2025 à Servel

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe 9 septembre 1776, rassemblés au Carpenter’s Hill à Philadelphia, les 56 délégués du Continental Congress ser assmblent et choissisent de renommer les Treize colonies en United States of America. Parmi eux, George Washington, John Adams, ou encore Benjamin Franklin. Ces colonies faisaient partie de l’Empire britannique en Amérique septentrionale sur la côte Est de l’Amérique. Contrairement à elles, les autres territoires britanniques d’Amérique septentrionale sont restés loyaux à la Couronne (colonies loyalistes). Fondées entre 1607 (Virginie) et 1732 (Georgie), unies en 1775, elles signent ainsi leur déclaration d’indépendance et se séparent de la Grande-Bretagne. Les treize bandes du drapeau américain représentent ces treize États fondateurs qui se sont unis pour former les États-Unis.

Quelques années plus tard, pas besoin de guerre pour unir les passionés du jeu à Lannion, seules leurs parties sont civiles !

Table 1, dite « Déclaration d’indépendance » : Steven absent ? Le bon jour, se disent Mickaël et Benjamain, pour proclmaer leur indépendance et avoir leur chance à Ark Nova ! Les deux ont croisés, et le premier l’a emporté au terme d’un duel serré.

Table 2, dite « Empire en devenir » : à Twilight Imperium, F.-R., Sébastien  et Julien pnt posé les bases d’un empire en devenir jusque tard dnas la nuit, bien après notre bouclage.

Table 3, dite « Feu d’artifice » : Xel, Caroline II, Olive et Benjamin font un feu d’artifice ludique, composé par Les jardins suspendus, 7 Wonders Duel, pour finir par un Faraway.

Table 4, dite « First lady » : Nolwenn est l’indiscutable First lady de cette table, à Wyrmspan (96), puis à Château Combo (66). Le first gentleman, François, n’était pas loin avec 80 et 61 respectivement. Témoin d’honneur, Dom ferma la marche à chaque fois (69, 52).

Séance de VENDREDI 25/07/2025 à Servel

Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, tentant à traverser la Manche par la voie aérienne, monte à bord de son Blériot XI, escorté par le torpilleur Escopette, et décolle au lever du Soleil, condition est exigée par le Daily Mail, à l’origine du défi et qui met en jeu la somme de 25 000 francs-or. Malgré une blessure au pied, Blériot met 37 minutes à parcourir les 35 km du hameau Les Baraques, près de Calais, à Douvres, à la vitesse moyenne de 57 km/h et une altitude moyenne de vol de 100 m. Le premier à réussir cet exploit, il devient célèbre dans le monde entier et ce hameau de la commune de Sangatte sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.

116 ans plus tard, décollage en pente douce pour une soirée de Parties Civiles qui s’étira jusque dans la nuit.

Table 1, dite « Fort fort lointaine » : La gros jeu du soir est Andromeda’s edge, ou l’on ne revisite pas le temps dans le passé grec mais l’espace dans le lointain de la galaxie d’Adromède. Olive et Marc ont recruté Xel, bonne élève qui s’est engouffré le copieux livret de règles et rivalise avec Marc, avant de céder sur le fil. Héroïque, Olive, lui, fut de tous les combats et reçoit la palme du courage.

Table 2, dite « L’étoffe des héros » : Mickaël, Armand et François embarquent pour le voyage à risques de Dune imperium – Insurrection. Après un habile parcours, Mickaël arrive à 9 PV, à un donc de la victoire, mais, dans la manche décisive, Armand déclenche une tempête du désert monstrueuse, avec un nombre incalculable d’armées, de vers et de renforts de cartes pour culminer à une force de combat de 27, et encore en avait-il 5 en réserve d’une carte intrigue ! Devant un tel déploiement, Mickaël rend les armes, et le vainqueur du combat engrange 4 PV d’un coup (victoire bonifiée ET doublée par les vers), passant ainsi de 8 à 12 pour gagner la partie ! François, aux premières loges du spectacle, termine à 5 et apprecie en connaisseur.

Table 3, dite « Tabloïd absent » : à Vampire heritage on vit Julien, Marie, F.-R. et Jérôme jouer à se faire peur, mais leur commerce, qui n’aurait pas manqué de faire les choux gras d’un tabloïd, restera sans témoignage.

Table 4, dite « Feu d’artifice » : Feu d’artifice ludique à cette table réunissant Faline, Franck, Corentin et Pierre-Yves. Cela commence par un Vale of eternity (Faline s’impose à 77), puis on enchaîne avec un proto de Franck au nom inconnu, et on termine par rien de moins qu’un Pandémie, dont l’issue était incertaine à l’heure du bouclage !

Table 5, dite « Défaite annoncée » : Julien, Jérôme et F.-R. poursuivent à Sub Terra 2 où l’on se laissera à parier sans trop de risques qu’un sort cruel les frappa.

Séance de VENDREDI 27/06/2025 à Servel

Le 27 juin 1954, l’URSS est le premier pays à ouvrir une centrale nucléaire, à Obninsk. Il s’agit de la première station d’énergie nucléaire civile dans le monde, opérationnelle entre 1951 à 2002, bien que la production pour le réseau électrique ait cessé en 1959. L’unique réacteur de la centrale, AM-1 (Atom Mirny, « Atome pacifique »), pouvait produire 5 MW d’électricité pour une puissance thermique de 30 MW. Ce prototype utilisant le graphite et refroidi à l’eau, à l’origine de la filière des réacteurs de type RBMK, utilisait de l’uranium enrichi à 5 %, pourcentage abaissé pour les réacteurs qui ont suivi.

En 2000, après que la centrale nucléaire d’Obninsk a fonctionné 18 ans de plus que prévu, son exploitation est devenue dangereuse et économiquement non rentable et son unique réacteur est stoppé en 2002. Le président Medvedev souhaite alors en faire un mémorial pour l’industrie nucléaire, ce qui permet de ne pas la démanteler. Arborant à son frontispice l’expression « Première au monde », elle propose depuis de nombreuses excursions pour les écoliers, étudiants et délégations étrangères, abritant une exposition et un musée qui contribuent au « tourisme nucléaire ».

Obninsk Nuclear Power Plant in Obninsk

Table 1, dite « Civile et militaire » : Dom, Xel et François se lancent dans l’inusable Innovation. Une partie à mêche lente, avec des dominations rapides de Xel et Dom dans les premiers âges, suivie d’une longue période de glaciation bloquée à l’âge 8, avec alors 4 dominations pour Dom et 3 pour Xel. Au faîte de cette partie très civile, c’est le moment que Dom choisit pour une action brillante où il décale brusquement en haut une couleur richement dotée, faisant bondir ses icônes, et s’adjugeant ainsi le domaine militaire promis au joueur pourvu de trois exemplaires de chaque icône. Une cinquième domination synonyme de victoire avec cette manoeuvre à enseigner dans les bonnes écoles de guerre. Ils embarquent ensuite dans le sous-marin de Die Crew pour un résultat qu’on qualifiera pudiquement de globalement positif.

Table 2, dite « L’avenir dure longtemps » : La fine équipe de Vampire chapters continue sa campagne au long cours. A l’instar de la centrale d’Obninsk, sa durée de vie semble impossible à prévoir.

Table 3, dite « Retour vers le passé » : Retour vers le passé, politique du bloc soviétique, énergétique du charbon, Kutna hora attire quatre touristes en quête d’exotisme, Fred, OlivierL, Caroline et Pierre-Yves. C’est Fred qui, au métier autant qu’à l’ancienneté, est élu premier secrétaire.

Table 4, dite « Excursion scolaire » : Mickaël et Armand ferraillent à Dune Imperium – Insurrection, mais se laissent surprendre par Elie, qui se joue d’eux comme s’il était en excursion scolaire. Cette jeunesse est sans pitié.

Séance de VENDREDI 16/05/2025 à Servel

Le 16 mai 1770, la petite Marie-Antoinette, fille de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, épouse le duc de Berry, Louis, petit-fils du roi de France Louis XV. Les noces princières donnent lieu à trois jours de festivités. Pour l’occasion est inauguré l’opéra du palais de Versailles, une magnifique salle modulable où vont se dérouler successivement un festin, un concert et un bal pour 1500 courtisans, puis le lendemain un opéra, Persée, de Quinault et Lully. Le jeune couple (elle, 14 ans et lui, 16) montera sur le trône en 1774, et sur l’échafaud 23 ans plus tard.

255 ans plus tard, à la veille d’un grand week-end festif où Parties Civiles avait réservé une salle modulable à peine moins prestigieuse, rois et reines des jeux s’adonnaient à leur activité favorite.

Table 1, dite « Festin et concert » : Nowenn initie François et Pierre-Yves à Inori – un jeu  de placement où les compétences mathématiques sont mises à rude épreuve dans un grand festin calculatoire. Par bonheur, il n’en manquait pas à cette table, où François tint le haut du pavé avec 70, devançant Pierre-Yves, 62, et Nolwenn, 60. Les mêmes jettent ensuite leur dévolu sur Paleo, où la coopération est essentielle. Elle fut au rendez-vous, et tels les membres d’un orchestre, ils parviennent à reconstituer la fresque, un exploit au vu de l’historique des échecs à ce jeu.

Table 2, dite « Un si long règne » : La fameuse équipe de L’ordre de Veiel (F.-R., OlivierB, Jérôme…) reprend du service, et, comme aux âmes bien nées, son bonheur n’attend pas le nombre des années.

Table 3, dite « Ascenseur pour l’échafaud » : autour de Wyrmspan Xel coupe la ligne d’arrivée en tête d’un souffle, 98 contre 97 à Dom. Vincent, à 82, était plus loin.

Table 4, dite « Inséparables » : Inséparables, Trsitan et Fred terminent quasi ax-aequo à Dune imperium – Insurrection, même si on nous glisse dans l’oreillette que le second l’a officiellement emporté sur le troisième niveau de départage ! Il y avait aussi un courtisan, Mickaël, qui applaudit cette union à tout rompre.

Séance de VENDREDI 06/12/2024

Une belle affluence en cette veille de week-end. La semaine prochaine, les festivités de fin d’année attireront sûrement encore plus de monde.

Table 1, dite : « Ruralité » : Poursuite des Chroniques de Drunragor avec F-R, Jérôme, Armand et OlivierB. Ils ont encore gagné dans un scénario où il fallait sauver des villageois.

Table 2, dite « Qualité » : Mickaël n’a laissé aucune chance à Morgane et Fred à Dune Imperium : Insurrection. Construisant un deck de cartes ramassé mais de qualité, il s’est imposé en progressant efficacement sur les pistes des guildes.

Table 3, dite « Survivalité » : Nouveau scnéario de ISS Vanguard pour Samuel, Xel, Stéven et Fabrice. Ils étaient encore tous vivants à minuit mais n’ont pas communiqué sur leurs aventures.

Table 4, dite « Sociabilité » : Jack, Caroline et Dju ont beaucoup papoté et un peu joué, Parties-Civiles c’est aussi échanger et passer un bon moment autour d’un jeu. Jack a gagné à Cascadia mais aurait usé de méthodes désapprouvées.

Table 5, dite « Profitabilité » : Des cubes mésopotamiens pour Thomas, Marie, JérômeC  et Tristan qui jouent à Amyitis. C’est le dernier nommé qui s’impose après une belle partie, avec environ 62 PV et grâce à la banque, qui en sera surpris ?

Table 6, dite « Amortalité » : Pierre-Yves, Nolwenn, Younaël et Dom étrennent Harry Potter, Bataille à Poudlard. Un jeu de deck-building coopératif où il faut venir à bout de différents nuisibles & méchants plus vite que lesdits n & m ne prennent le contrôle d’un petit nombre de lieux en jeu. Les quatre personnages (Harry, Ron, Hermione et Neville) ne meurent pas vraiment quand ils perdent tous leurs points de vie, ils tournent de l’œil puis repartent gonflés à bloc, c’est magique ! Sept niveaux de difficulté sont proposés (oui c’est bien le nombre de tomes des aventures du sorcier au front incrusté d’un éclair). Ce soir les trois premiers ont été surmontés sans coup férir. Le jeu est thématique avec la possibilité d’ajouter à son deck des sorts, des objets et des alliés (autres personnages). Par contre on a tous regretté l’impossibilité de l’épurer de ses cartes les plus faibles, il vaut parfois mieux renoncer à acquérir une carte. On peut aussi redouter sa durée arrivés au niveau 7.

En fin de soirée on a vu sortir Odin et d’autres jeux mais le rédacteur s’était envolé.

Séance de VENDREDI 18/10/2024 à Servel

Au Grand Palais, à Paris, le 18 octobre 1905, le Salon d’automne révèle un nouveau courant artistique illustré par des peintres qui ont nom Henri Matisse, Maurice de Vlaminck, Albert Marquet, Henri Manguin, André Derain et Charles Camoin. Leurs œuvres réunies dans la salle VII se distinguent par l’exaltation de la couleur pure, appliquée en larges traits de pinceau. Cet excès chromatique choque le public et l’on crie au scandale au point que le président de la République Émile Loubet préfère se fait porter pâle à l’inauguration. Le critique Louis Vauxcelles s’extasie devant un buste d’enfant du sculpteur d’Albert Marque dont la candeur, dit-il, «​ surprend au milieu de l’orgie des tons purs : Donatello chez les fauves​ »​ ! La phrase fait mouche et «​ fauve​ » devient éponyme du ​fauvisme​​, premier mouvement d’avant-garde du XXe siècle.

Par une coïncidence troublante, forcément troublante, les tables jouées ce soir à Parties Civiles exhibaient d’incroyables profusions de couleurs.

Table 1, dite « Toutes les couleurs se confondent » : Olive, Steven, Gérard et Dom s’installent autour de Coimbra, jeu de gestion au thème transparent qui parvient à renouveler la mécanique de choix de dés parmi un pool commun. En effet ici la couleur et la valeur du dé interviennent, mais à deux phases indépendantes du tour de jeu (la valeur détermine ce que le joueur peut acquérir et à quel prix alors que la couleur détermine quel bénéfice/revenu il gagne plus tard dans le tour). Le tout avec pas mal de façons de marquer des points, c’est le genre de jeux où la position sur la piste de score en cours de partie ne signifie pas grand chose tellement il y a de postes dans le décompte final. Il y a aussi quelques actions « croche-pied » qui font perdre des points ou des ressources aux autres joueurs. La plupart des joueurs découvraient : Dom a pas mal axé son jeu sur les voyages, Gérard a privilégié le pèlerin et Steven a été bon partout, faisant quelques achats de cartes à bon compte et étant moins présent pour récupérer des Châteaux. Bien positionné au terme des quatre manches pour les majorités sur les 4 pistes d’influence, il s’impose avec 149 PV devant Dom 130, Olive 121 et Gérard 118.

Table 2, dite « Virée chez Donatello » : à Heat Olivier B, Olivier L, Olivier G, PyD, Xel se lancent dans une course effrénée au milieu des paysages fauves d’une Italie chatoyante entre mare et monti. Xel l’emporte de peu, derrière Olivier G et Olivier B, Olivier L et enfin PyD.

Table 3, dite « Les nuits fauves » : à la veille de Scorfel, cette table ose embrayer sur un Dune Imperium – insurrection et ne craint pas de le proposer en baptême du feu à Caroline, notre nouvelle adhérente. De cette bataille de fauves terminée à l’obscurité de la nuit noire, Fred s’extirpe brillamment avec 11 PV, tirant un magnifique parti des vers, grande nouveauté de ce nouvel opus, et d’une carte stratégique qui lui permet de doubler ses gains au combat. Mickaël est deuxième avec 7, suivi par François, 6, qui découvre cette version et appréhende mal les vers, en plus d’être plombé par une carte personnage handicapante qui le prive des talents du diplomate. Avec 4, Caroline n’a pas démérité, et s’en sort avec les honneurs.

Séance de VENDREDI 13/09/2024 à Servel

Lors de la Cène, le dernier repas de Jésus, il y avait 13 apôtres, dont Judas, qui l’a dénoncé – il a été crucifié un vendredi. C’est ainsi que le vendredi 13 est devenu un jour à part, surtout en Occident. En France, la superstition tiendrait aussi ses origines de l’arrestation du Grand Maître des Templiers, Jacques de Morlay, et de tous ses disciples, sur décision du roi de France Philippe IV Le Bel, le vendredi 13 octobre 1307, un événement qui marquera la chute de l’ordre. Ce jour-là, après avoir été torturés, 54 templiers furent brûlés vifs. Dans la mythologie nordique, le 13 est aussi symbole de malheur. associé au Dieu de la malice, de la discorde et des illusions : Loki, qui s’est invité à un banquet organisé par le roi des Dieux nordiques, Odin. Banquet qui s’avèrera funeste puisqu’il tuera le fils d’Odin, Balder, d’une flèche empoisonnée en plein cœur. Loki était le 13e convive de ce diner. Dans l’histoire récente, enfin, plusieurs événements tragiques se sont déroulés un vendredi 13, tels en janvier 2012, le naufrage du Costa Concordia, ou encore en novembre 2015, les attentats de Paris.

Mais à Lannion, en 2024, un quarteron de joueurs défia le sort.

Table 1, dite « Harmonie brisée » : chez les Grecs et les Romains, le nombre 12 était considéré comme la perfection, associé au cycle des heures dans une journée, au nombre de mois dans l’année, au nombre de travaux d’Hercule et de divinités dans l’Olympe. Saluons l’esprit olympien à cette table de Dune Imperium – Insurrection qui, en plus de réunir d’authentiques champions, fit résonner le nombre 12 (Fred) = 7 (Thomas) + 5 (Elie). Harmonie hélas vite brisée à Forêt mixte, Thomas l’emportant avec 93, 13 points devant Elie et Fred jouant les trublions avec le score maléfiquement dual de 69 (en base 13).

Table 2, dite « Dérèglement temporel » : à la table de Ultimate Railways on vit Axel s’imposer devant Xel, Xof et Steven. Les règles y ont été maltraitées, peut-être à cause d’un infime dérèglement de l’ordre temporel.

Table 3, dite « Chance provoquée » : quoi de mieux pour une fin d’Olympiade que le retour sur nos tables de Cyclades ? Bien trop peu convoqué (trois fois en huit ans !), ce jeu est toujours excellent et la partie ne dérogea pas à la règle, avec, comme dans la précédente du 26 juillet 2019, l’intervention maléfique de Pégase. François, qui avait fait un départ bille en tête, en fut victime, exproprié d’une île pourvue de deux cornes d’abondance. Il réussit quand même à construire une métropole, et Dom aussi, Mickaël et Doc Nico n’y étant pas encore. A ce moment de la partie, tout devient possible, puisque pour gagner il faut contrôler 2 métropoles à la fin d’un tour et donc la construire (avec 4 bâtiments ou 4 cartes Philosophe)….ou la conquérir. C’est ce qui se passa : après deux échecs précédents, Dom lança un ultime assaut sur la métropole de François, qui n’avait pas vu le coup venir en s’en croyait protégé par le maigre portefeuille de son assaillant, mais celui-ci parvint à ses fins grâce à une brillante combinaison de cartes, brûlant avec une première ses vaisseaux pour les vendre et ainsi acquérir la deuxième. Il restait à faire parler les dès, et ils donnèrent la victoire à l’attaquant. La chance, dit-on, sourit aux audacieux. Quant à François, il ne se rendra plus jamais à l’espace Pégase d’un air insouciant.

Table 4, dite « Sans Freddy ni Jason » : Sans Freddy ni Jason, on peut aussi passer un bon Vendredi 13 : Steven Xel, Thomas, Xof, Axel puis François remplaçant Xel se lancent dans des parties de Mot malin, avec un beau succès et quelques trouvailles comme Tigre (chat, soldat) qui évoquait Clémenceau, Marseille (ville, savon), mais pour Rose, la jolie triangulation (ville, soldat) était un leurre, plus tard corrigé avec Garnison !

Table 5, dite « Chat noir » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme poursuivent les Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, mais y ont mélangé les règles. Une malchance à laquelle la date ne peut être tout à fait étrangère.

Table 6, dite « Not today » : était-ce vraiment le bon jour pour se lancer dans Turbulences, on peut en douter. Cette prise de risque ne fait pas peur à nos trois héros, Dom, Doc Nico (fier possesseur de ce jeu, jamais joué encore sur nos tables) et Mickaël, pendant que François est rentré ruminer ses mésaventures avec un cheval ailé. En tous cas, le jeu attire autant l’œil qu’il stimule l’esprit et, flattant les principes écologistes dans sa conception, il a toute sa place sur nos tables !

Séance de VENDREDI 16/08/2024 à Servel

Jean de La Bruyère, né à Paris le 16 août 1645, est célèbre pour une œuvre unique, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688). Cet ouvrage, constitué d’un ensemble de brèves pièces littéraires, compose une chronique essentielle de l’esprit du XVIIème siècle. Quelques années plus tard, à Lannion, qu’il nous soit permis de le revisiter.

Table 1, dite « Du mérite personnel » : Un honnête homme se paye par ses mains de l’application qu’il a à son devoir par le plaisir qu’il sent à le faire, et se désintéresse sur les éloges, l’estime et la reconnaissance qui lui manquent quelquefois. Projetés dans une Suède des années 1980 légèrement revisitée, les héros de Tales from the loop sont des enfants, qui évoluent dans un univers de machines issu de la série éponyme, machines qui ont pris leur autonomie et qu’il faut, la plupart du temps, éviter de croiser. Ils n’en ont pas moins les corvées dues à leur âge, tondre la pelouse, aller chercher sa sœur à l’école, inverser les pneus de la voiture (ce que chacun est tenu de faire, une fois par an, comme nul ne l’ignore), et, surtout, rentrer à l’heure pour dîner. L’équipe habituelle de ISS Vanguard (Xel, Steven, Fabrice) s’est adjoint les services de François, équipier valeureux mais sans mérite personnel avéré. Bientôt englué par les retards à rentrer dîner, la fatigue et les blessures, il se désintéresse des éloges que personne ne songe lui prodiguer, tandis que les épreuves s’accumulent, avec les cartes B2, B3, B4, B5 et leur lot d’embûches à affronter. Et voici que, peu avant minuit, au détour d’une phrase, l’une de ces cartes annonce que les enfants ont remporté la partie. Ils y auront gagné moins la reconnaissance que du plaisir à l’avoir fait.

Table 2, dite « Des ouvrages de l’esprit » : La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire, et de quelques autres, c’est de n’écrire point. A la table de L’ordre de Veiel, Olivier B, François-René, Jérôme et Nico77 ont écrit ensemble les pages d’une belle histoire, après un test d’apocalypse ponctué de 7 météores.

Table 3, dite « Des esprits forts » : L’impossibilité où je suis de prouver que Dieu n’est pas me découvre son existence. Jack, Mickaël, Jeff, Marc, Fred et Elie se lancent dans Dune imperium – insurrection, un nouvel opus arrivé le soir même, dont ils ont compris les règles à 4 – mais ils sont 6, et cela change la donne, sans compter les erreurs de traduction. Après ce départ différé, voilà une table qui les entraîne jusqu’au bout de la nuit. L’histoire ne dit pas s’ils ont fini par rencontrer Dieu.

Table 4, dite « Du beau parleur  » : Ce que quelques-uns appellent babil est proprement une intempérance de langue qui ne permet pas à un homme de se taire. A cette table de noctambules, Profiler et Crack List ont prolongé le babil jusqu’à des heures indues.