Séance de VENDREDI 10/10/2025 à Servel

Le 10 octobre 2005, les négotiations entre la CDU/CSU et le SPD, tous deux affectés par un recul électoral aux élections législatives, se concluent sous la forme d’une grande coalition (große Koalition), avec Angela Merkel en chancelière de l’Allemagne. Au départ, c’était plutôt une coalition jamaïcaine (Jamaika-Koalition) rassemblant la CDU/CSU, le Parti libéral-démocrate (FDP) et l’Alliance 90 / Les Verts, qui était ptévue. Elle doit son nom aux couleurs du drapeau jamaïcain, noir, jaune et vert. On parle aussi, en référence à une coalition en feu tricolore, de « feu tricolore noir » (schwarze Ampel, ou par contraction Schwampel-Koalition).

Si l’Allemagne possède un vocabulaire riche et coloré pour décrire toutes les nuances de coalitions gouvernementales, ce pays en faisant un usage immodéré, la France est à ce stade beaucoup plus prosaïque et moins imaginative. 20 ans après, à Parties Civiles, des coalitions plus ou moins solides se mettaient en place, faisant apparaître quatre blocs distincts.

Table 1, dite « Socle commun » : La nouvelle saison de ISS Vanguard vient de démarrer, avec à la manoeuvre d’autres acteurs, F-R, Armand, Jérôme et OlivierB, qui s’essaient à cette autre feuille de route. Les quatre ont l’expérience d’autres campagnes au long cours, ce qui permet de les qualifier sans hésitation de socle commun et de leur pronostiquer une longue vie.

Table 2, dite « Ambitions avouées » : Lutte entre quatre personnalités bien trempées et aux ambitions affirmées (Thomas, Fred, Mickaël & Caroline2) à Dune Imperium – Insurrection. C’est Fred qui s’impose au terme d’une primaire sans merci.

Table 3, dite « Idées universelles » : Les idées appartiennent à tout le monde. Aussi, Théo, Corentin, Faline et OlivierL se retrouvent à Ark Nova. Ils profitent de l’absence des tauliers habituels pour tenter d’ouvrir leur compteur de victoire ! C’est Faline remporte la partie grâce a une strategie ‘prédateur’ et, selon ses dires, « en l’absence des grands fauves Mickael et Steven » !

Table 4, dite « Programe commun » : Julien sort de son chapeau La vallée des mammouths qu’il vient d’acquérir, place des chineurs. Ce jeu de 1991 créé par l’illustre Bruno Faidutti fait sa grande entrée sur nos tables. Il repose sur un contrôle de territoire commun, à l’époque préhistorique comme on l’a compris. On y installe des camps, provoque des naissances, combat des bêtes affamées pour nourrir sa tribu, on affronte les rigueurs de l’hiver et les étés brûlants. S’il accuse le poids des ans par son graphisme et certains mécanismes que les puristes renieraient aujourd’hui, comme décider aux dés le sort des combats, il permet de passer une agréable soirée autour d’un programme commun: édifier le premier quatre camps de base, et tenir un tour de plus dans cette configuration. La partie se déroule à l’ancienne, dans un brouillard qui se dissipe peu à peu, Julien expliquant les règles en cours de partie. C’est Sébastien qui semble le mieux parti avec trois camps, après avoir réduit à néant le foyer de François, mais il se perd dans une guerre fratricide avec Marc. Et c’est finalement Julien, que personne n’avait vu venir, et qui s’est déployé tranquille dans son coin, qui rafle la mise.

Séance de VENDREDI 12/09/2025 à Servel

Le 12 septembre 1983, Arnold Schwarzenegger était naturalisé américian. Surnommé le « Chêne autrichien » pendant ses années de culturisme, puis « Schwarzy » pendant sa carrière d’acteur, et enfin « Governator » (Governor et Terminator), il se fit d’abord connaître en devenant avec cinq titres de Mister Univers et sept de Monsieur Olympia, devenant l’un des culturistes les plus titrés de tous les temps. Son père voulait qu’il devienne policier, sa mère qu’il fasse une école de commerce, mais un jour, il remarque dans une vitrine la couverture d’un magazine où pose un homme musclé déguisé en guerrier des temps anciens. Il retrace la vie de Reg Park, un ancien culturiste anglais devenu Mister Univers, puis acteur ayant fait fortune en fondant un empire dans le sport. Il le prend comme modèle et décide de suivre la même voie, mais y ajoutera la carrière politique. En 2003, il transformera le scrutin qui l’a porté au pouvoir en Californie suite à la destitution du gouverneur démocrate (recall), en spectacle entièrement basé sur son statut de star du cinéma hollywoodien, argent, célébrités et marketing ayant dominé la campagne électorale, au détriment des idées politiques – essentiellement, la dénonciation des excès de dépenses et de taxes attribués au gouvernement sortant. La procédure du recall, une manœuvre des républicains pour prendre le contrôle du poste de gouverneur d’un des États les plus importants de l’Union, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2004 est la seconde dans l’histoire à avoir abouti, après celle contre le gouverneur du Dakota du Nord en 1921. Réélu, devenu pionnier de l’environnement, il se détachera peu à peu du parti Républicain tel qu’il évoluera sous l’emprise de Donald Trump.

42 années plus tard, Parties Civiles vivait une soirée à grand spectacle et fort contenu environnemental, attirant à l’occasion plusieurs nouveaux venus attirés par le bouche à oreille, le forum des associations ou la lecture de son blog.

Table 1, dite « Forts comme personne » : Séance de spiritisme avec Nolwenn à la manoeuvre pour Mysterium qui tente de convaincre une fine équipe de médiums, où trois nouveaux (Delphine, Théo, et Julien alias Bubble) côtoient des habitués (Faline, François, Mickaël). Comme habitual, il y a eu quelques quiproquos, comme ces images d’ours qui envoient derechef vers un salon garni d’une pelure du plantigarde, fausse piste, ou des engrenages étrangements ressemblants à ceux d’un personnage, enfin oui mais non…Au bout du compte, chacun finit par résoudre son énigme et on se retrouve avec trois indices pour résoudre l’enquête finale, un luxe. Le choix 6 semble évident à tous, sauf un qui parie sur le 4, et c’était……le 1, donc un gros fail pour l’équipe et son médium qui, c’est le cas de le dire, n’avait pas les cartes.

Table 2, dite « A l’ancienne » : à New revolution, quatre vieux routiers s’affrontent et de l’avis général, à l’heure du décompte, Tristan s’imposerait à Pierre-Yves, Olive et Julien.

Table 3, dite « Toujours vert » : à Earth, un vent de fraîcheur souffle avec l’arrivée pour la soirée de Gabriel et Gabin, peut-être de futurs adeptes ! Ils ont eu à expérimenter la diversité de la nature pour créer le plus parfait des écosystèmes, mais n’ont rien pu faire face à l’expérience du toujours vert Xof (238). Suivent Gabriel 189, Corentin 157, et Gabin (116).

Table 4, dite « Le dernier rempart » : Les habitués de Nemesis (F.-R., Olivier B, Armand, Julien, Jérôme) ont ils été le dernier rempart de l’humanité ? Impossible de le savoir mais il est certain en revanche que le spectacle et l’horreur étaient au rendez-vous.

Table 5, dite « La fin des temps » : Clap de fin pour l’équipe ISS Vanguard, Samuel, Fabrice, Olivier L et Steven. En attendant un remake ?

Table 6, dite « See you » : à Forêt mixte, Gabriel pulvérise Corentin sur la marque de 393 contre 219. Hasta la vista, baby !

Table 7, dite « Total recall » : la table 1 se reconfigure à Codenames pour une manche unique, les Rouges (Théo, Nolwenn, François) matant les Bleus (Mickaël, Delphine, Faline) grâce à leur persévérance, sélectionnant enfin le mot Pêche après avoir tourné autour toute la partie et l’avoir évité deux fois sur les  indices Approvisionnement et Agriculture.

Table 8, dite « Destin à construire » : à Courtisans, la mécanique est simple: on place trois cartes à chaque tour, qui vont rapporter des points, positifs ou négatifs, mais la stratégie est largement soumise aux impondérables, aussi difficiles à maîtriser qu’une campagne électorale. C’est Delphine qui clôt la soirée (13), devant Théo (8), François (6), Faline et Mickaël (5).

Séance de VENDREDI 08/08/2025 à Servel

Le 8 août 1786, le binôme Jacques Balmat-Michel Paccard, parti la veille des Bossons et ayant passé la nuit dans une grotte d’altitude, parvient pour la première fois au sommet du Mont-Blanc (qui à l’époque n’est pas français mais appartient au royaume de Sardaigne). Cette montagne, la plus élevée d’Europe, est crainte pas les habitants de la vallée de Chamonix qui la considèrent comme menaçante et maudite plus que comme une beauté de la nature. D’un autre côté, le savant suisse Horace-Bénédict de Saussure a promis depuis 1760 une belle récompense au premier à en réussir l’escalade ; les tentatives et les échecs se multiplient mais l’itinéraire se dessine peu à peu. Balmat connait bien la montagne qu’il parcourt à la recherche de beaux cristaux à revendre. Paccard est lui médecin. Ils atteignent le sommet dans des conditions qui font frissonner, sans cordes, piolets, crampons ni gel protéiné mais avec un bâton de 3m qui sert à sonder les ponts de neige et franchir les crevasses. Balmat remontera à plusieurs reprises sur le mont Blanc, y compris avec de Saussure l’année suivante. La montagne s’ouvre au tourisme et l’alpinisme est né. Quant à Balmat, à 72 ans il trouvera la mort en montagne. 239 années plus tard, les glaciers alpins fondent et les joueurs trégorois se retrouvent.

Table 1, dite « Toucher le ciel » : Poursuite de l’épopée de ISS Vanguard pour Fabrice, Xel, OlivierL, Samuel et Stéven. La vitesse de la lumière étant finie, le message informant de leurs aventures n’a pas encore atteint notre voie lactée.

Table 2, dite « Etre le premier » : Cela faisait un bon moment que Deus n’avait pas été vu sur nos tables, pourtant il mérite d’être connu et certains parmi Mickaël, Benjamin, Younaël et VHN apprécient ces jeux d’une autre époque où les mécanismes étaient limpides, le matériel limité à ce que l’industrie savait produire (essentiellement des disques et des cubes en bois) et les règles tenaient en 6 pages (on peut s’alarmer de voir l’auteur de ces lignes trahir son âge en dérivant irrémédiablement vers le « c’était mieux avant »). Il s’agit principalement d’un jeu de développement d’un tableau de cartes avec deux mais : on n’active pas une famille de cartes à volonté mais uniquement quand on y ajoute une carte ; de plus chaque famille peut en comporter au maximum 5 donc le plus efficace des moteurs ne pourra pas suffire pour toute la partie. L’autre volet est une expansion sur une carte modulaire où on ne se fait pas vraiment la guerre mais où on peut bloquer les autres vu qu’un unique joueur peut occuper un territoire. Ajoutez-y enfin une petite dose de contrôle de majorité autour de la demi-douzaine de « villages barbares » qui rapportent chacun une poignée de PV.

Mickaël et Dom démarrent proches, au grand dam du second qui se retrouve bloqué et pris en tenaille par Benjamin qui, malin, tarde à conquérir ses deux villages proches et les utilise comme source de pièces d’or. Younaël, lui, protégé par un grand plan d’eau, s’étend peu mais accumule à la fois les bâtiments et surtout les ressources qu’il parvient à transformer en lots de 6 PV. Mickaël l’a souligné au début, c’est un jeu de cartes où il ne faut pas hésiter à défausser toute sa main dans une action « Dieu » pour en piocher cinq nouvelles, le paquet tourne pas mal au risque de mettre dans la main des adversaires les puissantes cartes Temple qui rapportent jusqu’à 12 PV en fin de partie. De l’avis général, Deus provoque une bonne frustration : les quatre compères se sont plaints à un moment qui d’un manque de ressources, qui d’une trésorerie asséchée, qui de l’absence de la couleur de carte providentielle. Dom déclenche la fin de la partie en construisant le septième temple et au décompte il finit en tête avec 62 PV, aidé par les 28 points de ses 3 temples. Younaël remporte 4 des 5 majorités sur les ressources et est à égalité avec Benjamin avec 57, Mickaël terminant à 45.

Table 3, dite « Menaçant et maudit » : Nolwenn, F-R, Faline et Corentin jouent à The Loop, un jeu coopératif où ils sont opposés au redoutable Dr. Foo (sans son acolyte habituel, Mr. Bar). Cette fois c’est l’affreux qui a le dernier mot, il provoque un deuxième vortex dans un monde post-apocalyptique et condamne l’humanité. Au moins ils ont essayé d’éviter le chaos.

Table 4, dite « Beauté de la nature » : Recomposition des tables en seconde partie de soirée, Faline fait jouer Corentin, Mickaël et Dom à Harmonies, c’est la première partie pour les deux derniers, on joue sans les cartes Esprit de la Nature. Corentin construit 3 arbres tandis que Dom a une grande rivière ; tout cela débouche sur des scores serrés : 99 PV pour Corentin devant Faline et Mickaël à 97 et Dom à 95.

Table 5, dite « Exploit en groupe » : La seconde équipe de restants, Nolwenn, Younaël et F-R, se lance dans une partie coopérative de Harry Potter, Death Eaters Rising. Younaël se retrouve à la tête d’une sacrée équipe d’apprentis-magiciens et autres personnages et enchaîne les lancers de dés qui scotchent les deux autres. Tout ceci débouche sur une victoire collective contre Voldemort, cela efface l’échec de la table 3.

Séance de VENDREDI 23/05/2025 à Servel

Le 23 mai 1790 voit la naissance en Normandie de Jules Dumont d’Urville. Bon élève, il entre comme officier dans la Marine à 17 ans. C’est à l’occasion d’un voyage en Méditerrannée qu’il y rencontre en 1814 Adèle, sa femme. En plus d’être marin il poursuit son éducation scientifique (physique, sciences naturelles, astronomie…) mais n’est pas retenu en 1816 pour le voyage autour du monde de Louis Freycinet. En 1819, lors d’une expédition scientifique dans les îles grecques, il apprend la découverte par un paysan d’une statue de femme en marbre, à moitié nue et les mains mutilées. C’est la Vénus de Milo qui devient l’un des clous du musée du Louvre. Il arrive enfin à joindre l’équipage d’une circum-navigation à bord de la Coquille entre 1822 et 1825 dont il ramène une riche collection botanique et entomologique. Il repart en 1826 sur le même bateau renommé l’Astrolabe et cette fois comme commandant. Sa mission est d’explorer et cartographier l’Océanie et aussi de retrouver le lieu de disparition de M. de la Pérouse. La mission est globalement accomplie au retour en 1829 même s’il se prend le chou avec François Arago. Il repart en 1837 avec cette fois comme destination l’Antarctique qu’il explore au cours des étés austraux 1838 et 1840. Naviguant parmi des glaces périlleuses, l’Astrolabe accompagnée de la Zélée découvre et décrit une portion de terre qui sera nommée « Adélie » en hommage à sa femme. Il rentre au pays glorieux et entreprend la publication de son voyage quand, victime du progrès, il meurt le 8 mai 1842 dans l’une des premières grandes catastrophes ferroviaires de l’histoire, quand son train Versailles-Paris déraille à Meudon et que la moitié des voitures prend feu.

Table 1, dite « Exploration périlleuse » : Les aventuriers spatiaux de ISS Vanguard (Fabrice, Xel, Stéven et Samuel), qui pensaient naviguer tranquillement dans le silence éternel de ces espaces infinis, se font un coup de frayeur : ils traversent un nuage d’une espèce de plancton hostile qui tente de porter atteinte à leur vaisseau. Stéven dans le rôle du héros (selon ses dires, du moins) se coiffe d’un scaphandre et part faire des prélévements biologiques pour comprendre à quelle force hostile ils ont affaire. L’équipe parvient à élaborer un signal de radiofréquences éloignant les vilaines substances/créatures, ils repartent vers l’étoile couchante sur une bande son pleine de cuivres triomphants.

Table  2, dite « Pas de bras, pas de jaja » : Configuration inédite pour une table de Viticulture (éd. Essentielle avec de vrais morceaux de Uwe Rosenberg dedans) à cinq : 3 vieux renards (Thomas, JérômeC et VHN) et 2 perdreaux de l’année (Mickaël et Pierre-Yves). A cinq on a un emplacement de plus pour ses ouvriers, cela devrait être moins encombré. La partie a été caractérisée par les multiples Saisonniers d’été joués par Mickaël du type « Chaque joueur peut xxx. Marquez 1 PV pour chaque joueur qui le fait ». Les vieux renards mettent en garde : à cinq joueurs c’est une voie royale vers la victoire. Malgré ces sages paroles Mickaël en tire une demi-douzaine de points (rappelons que la partie s’arrête au premier qui atteint 20 PV) et prend une avance nette au score. Les propriétés se développent dans  des directions différentes : certaines, avec des caves XL, débordent de multiples cuvées prenant de la valeur en vieillissant tandis que celle de Dom, produisant un unique modèle de rosé avec un unique champ, est de style minimaliste d’autant plus qu’il fait des transactions foncières bizarres, vendant puis rachetant un même champ (il faut dire qu’à chaque fois il engrange 1 PV). Thomas, fidèle à son style de jeu, joue en premier chaque fois qu’il le peut en renonçant aux bonus venant avec un ordre du tour plus tardif. Au début du 6e tour Dom-gagne-petit et Mickaël sont à 14 PV ; Dom grappille 4 points pendant l’été, cela sent la fin de partie et les ventes de cuvée vont être déterminantes. Le premier est au bout de sa vie et n’a plus que des fonds de pressoir invendables pendant que le second bondit de 7 points avec une vente de prosecco. Mais les Saisonniers d’hiver de Dom lui rapportent encore 4 points, il finit en tête à 22 PV devant Mickaël 21, Jérôme 16, P-Y 15 et Thomas 13 (qui, la partie eût-elle duré un tour de plus, aurait cassé la baraque avec ses commandes pour des vins coûteux).

Les derniers sont ensuite les premiers dans les deux parties d’Odin que les mêmes font ensuite : d’abord Thomas puis P-Y gagnent, Dom occupant avec une belle constance la dernière place.

Table 3, dite « Statues déterrées » : Le gros jeu du vendredi est Terracotta Army avec Fred, Gérard, Olive et François. Voici le récit de ce dernier : « Quatre valeureux aventuriers ont reçu la lourde charge de reconstituer l’armée de terre cuite, ou armée d’argile. Cet ensemble de huit mille statues de soldats et chevaux représente les troupes de Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine. et ont été enterrées dans les fosses du mausolée de l’empereur Qin en 210–209 av. JC. Cette « armée enterrée », dont les statues ont quasiment toutes un visage différent, était destinée à protéger l’empereur défunt. Le jeu reproduit cet univers de façon trés réaliste et originale, le coeur du jeu étant la construction d’un monument, oeuvre collective qui rétribuera chacun à hauteur de ses mérites selon une suite de calculs complexes. Mais avant cela, au fil de chacune des 5 manches, il existe bien d’autres façons de marquer des points : objectifs de manche, décomptes de majorité, gains liés à la construction….C’est le type de jeu où il est difficile de savoir qui s’imposera avant le fameux décompte final lié au monument. Grâce à une stratégie de placement élaborée, Gérard avec 166 PV s’impose à Olive, 162, qui excellait dans les décomptes intermédiaires des alignements. Fred, 148, avait un beau tableau, et François, 132, fut victime d’une stratégie de blocage par ses adversaires des emplacements visés. On reviendra avec plaisir à ce jeu qui ravira les amateurs d’arithmétique et de géométrie. »

Table 4, dite « Prise de chou » : F-R, Nolwenn, OlivierB et Armand sortent Dune Imperium. F-R s’impose avec une belle avance (12 PV contre 8, 6 et 5) en s’alliant avec trois factions sur quatre et en épurant son deck de cartes pour être redoutablement efficace. Ils continuent avec Bomb Busters où ils ont eu bien du mal.

Séance de VENDREDI 09/05/2025 à Servel

Le film « Vendredi 13 » sort le 9 mai 1980, un vendredi. Bien qu’éreinté par la critique, le film à petit budget est joliment rentable et renouvelle durablement le genre du film d’horreur ; inévitablement des suites seront tournées, pour un total de 12 dans la série. Le film se passe dans un camp de vacances qui a été fermé suite à un drame et qui rouvre 20 ans plus tard malgré des rumeurs dans le village. Mais les moniteur.ices se font trucider par des moyens variés allant de la flèche à l’arme blanche en passant par la hache. Les jeux de plateau y tiennent aussi une place sous la forme d’une partie de strip Monopoly. Le film a innové par son approche des personnages en donnant plus d’épaisseur au meurtrier qu’aux victimes. 45 ans plus tard, nous sommes de nouveau un vendredi mais tous les participants de la soirée semblent être rentrés indemnes -un doute cependant sur Olive qui ne s’est pas présenté bien qu’inscrit, faut-il prévenir la gendarmerie ?-.

Table 1, dite « Victimes » : Poursuite de la campagne de longue haleine de Cthulhu Death may Die avec F-R, OlivierB et Jérôme, Armand s’étant excusé. Ce soir ça ne voulait pas : ils ont fait deux fois le même scénario et ont nettement échoué les deux fois, la première fois en un quart d’heure (« la mise en place a été plus longue que la partie »).

Table 2, dite « Suspense » : Dans le bocal on ne vous entend pas naviguer (dans l’espace). Poursuite de la campagne de longue haleine de ISS Vanguard de Fabrice, Xel, Samuel et Stéven. Une éruption solaire a brouillé la transmission d’informations relatives à cet épisode.

Table 3, dite « Armes blanches » : Mickaël, Frank et Xof jouent au Château Blanc. Le premier maîtrise déjà bien mais en général le dernier apprend vite. C’est effectivement entre ces deux-là que la partie se départage, leurs jardiniers (armés de rateaux aiguisés) leur donnant le supplément de point pour occuper les deux premières places. Et c’est Mickaël qui prend le meilleur avec environ 44 PV.

Table 4, dite « Jeux pour grands » : Faline ressort Vale of Eternity où la rejoignent Pierre-Yves et VHN. Un jeu où on construit un tableau de cartes en recherchant des combos et en cherchant à trouver des revenus pour mettre en jeu de nouvelles cartes (au pire on peut vendre tout ou partie des cartes choisies au début du tour). Classiquement on retrouve trois familles d’effets de cartes : à la pose, scoring de fin de tour et pouvoir permanent. La partie a été une belle illustration de la fable du lièvre et des tortues. Dom a commencé à grappiller des points dès le début mais au prix de la vente de cartes puissantes et de l’absence d’un « fond de tableau » solide (alors que Faline et P-Y voient l’argent ruisseler à la fin de chaque tour). Avec 51 PV et une quinzaine de points d’avance sur les autres au début du dernier tour (la partie finit quand quelqu’un atteint 60), il sait qu’il peut marquer encore une dizaine de points. C’était sans compter sur P-Y qui telle la tortue de la fable met en jeu une carte (Yuki-Omnia) qui combinée à une autre  lui permet de vendre sa fortune pour 36 points ! Le voilà à 70 PV, contemplant sa victoire d’un air modeste. Faline a scoré gros dans les deux derniers tours et finit elle aussi au-delà de 60.

On a encore faim de jeu et voila la Gloire de Rome qui atterit sur la table. P-Y a déjà joué et est motivé et Faline se laisse convaincre. Dom construit tôt le bâtiment qui étend sa main de 4 cartes tandis que P-Y met un peu plus de temps à mettre en service le puissant Ludus Magnus (chaque client Marchand peut jouer n’importe que rôle) et que Faline construit à un bon rythme. Mais Dominus Imperator agrandit sa clientèle et déploie des actions de plus en plus puissantes. Il épuise les 3 derniers chantiers urbains, fin de partie immédiate. C’est le seul à avoir stocké des cartes dans sa chambre forte et il marque 29 PV (14 bâtiments + 15 matériaux) contre 11+0 à Faline et 8+0 pour P-Y.

On a encore faim de jeu et P-Y souhaite découvrir Forêt Mixte dont l’extension avec les arbustes a été intégrée à la boîte. Les autres obligent et les voilà repartis. La troisième carte hiver était quasiment au fond de la pioche donc plus de cartes que la moyenne ont été jouées et les scores le reflètent. Dom et Faline ont eu des stratégies similaires au point de se gêner (beaucoup d’arbres et d’oiseaux, plus une grande famille de sangliers pour Dom) alors que P-Y a multiplié les papillons et les lièvres/renards dans une forêt moins dense mais avec une grotte à 15 cartes. Etonnament les scores se retrouvent ultra-proches : P-Y 250, Dom 248 et Faline 236.

Table 5, dite « Camp de vacances » : Les veille-tard des tables 1 à 3 se lancent dans le jeu coopératif The Gang. Pas commode, sur quatre parties ils ont en perdu trois. Il faudra faire un remake.

Séance de VENDREDI 07/02/2025

La date du 7 février évoque pour certains le dure vie des pionniers qui mirent en culture les grandes plaines étasuniennes au XIXe siècle après le Louisiana purchase. Ainsi John Deere, enfant de ce siècle né le 7 février 1804 et mort en 1886 qui mit au point la première charrue au soc en acier, plus solide et mieux adaptée aux difficiles sols argileux que celles en fonte. Ses enfants développèrent la forge semi-industrielle en une entreprise de matériel agricole dont les tracteurs jaunes et verts sont toujours fort réputés.

Ayons aussi une pensée pour Laura Ingalls Wilder, née le 7 février 1867 dans une famille de pionniers qui passa son temps à bouger dans les régions frontières à la faveur des opportunités d’emploi. Douée pour l’étude elle devient institutrice à 16 ans mais doit arrêter quand elle épouse un cultivateur deux ans plus tard. C’est dans les années 30 qu’elle publie en une dizaine de volumes le récit de ses jeunes années qui est bien plus intéressant que la série télé un peu cucu qui en a été tirée. Le tome Un hiver sans fin en particulier est frappant par sa description de la difficulté de la survie dans des conditions climatiques extrêmes et de l’ingratitude du travail de la terre.

Table 1, dite « Job well done » : La petite escouade des Chroniques de Drunragor (Jérôme, Armand, F-R et OlivierB) reprend son paquetage et repart en mission. Ils reviennent en fin de soirée fourbus mais victorieux.

Table 2, dite « XIXe siècle » : Le revival de Sherlock Holmes Detective Conseil se poursuit avec un nouveau groupe motivé qui se lance dans le premier coffret. Ce soir Nolwenn, Caroline, Marie-Christine, Frank et Younaël se penchent sur la triste affaire de l’orpheline emprisonnée. Ils ne parviennent pas à démêler l’ensemble des fils de cette énigme mais finissent avec un score très honorable de 55 points. Après le départ de Frank ils se lancent dans une partie des Aventuriers du Rail Europe que quelques giboulées de grêle n’ont pas interrompue.

Table 3, dite « Climats ingrats » : Le noyau dur de Hansa Teutonica refait une partie de son jeu fétiche du moment, ce soir avec Tristan, Mickaël, JérômeC et Clément. La dernière fois ils expliquaient doctement qu’ils avaient enfin appris à détecter un joueur devenant trop puissant et à lui casser les rotules. Pourtant ils durent admettre une fois la poussière germanique retombée que Clément les avait nettement distancés. Pas rancuniers ils se laissent entraîner dans un Peloponnes cher à Tristan, avec pour corser les choses des extensions toutes neuves ajoutées au jeu (c’est modulaire, ce soir il y avait la Mer et les Sacrifices). C’est Mickaël qui s’impose avec 26 PV.

Table 4, dite « Pionniers » : Bien au chaud la petite escouade de ISS Vanguard (Xel, Fabrice, Stéven et OlivierL) poursuit sa campagne. Ils s’en sont tirés mais apparemment il y a un alien moqueur infiltré quelque part dans le vaisseau, cela doit être à la fois pénible et peu rassurant. Perception des tapettes à aliens !

Table 5, dite « En acier » : Thomas, Sébastien, Marie-Anne et Julien se frottent au Brass classique (Lancashire) que certains découvrent. Les expérimenté(e)s finissent sans surprise en tête, Marie-Anne devançant Thomas de 5 PV dans un plan « sidérurgie » (charbon et fer).

Table 6, dite « En jaune et vert » : Soirée à trois pour Olive, Xof et Dom, petite jauge pour Keyflower mais nombre idéal pour le Château Blanc. A Keyflower difficile de savoir qui mène jusqu’à la dernière saison, l’hiver. Déjà seules trois tuiles de scoring (sur un maximum possible de neuf, ce sont les joueurs qui décident) sont mises aux enchères, il faut croire qu’on pensait que les autres favoriseraient plus les adversaires. En tous cas ce maigre butin concentre les convoitises. Olive ouvre en misant 4 meeples rouges sur la Cathédrale à 12 PV tandis que la puissance de la machine à meeples verts de Xof se révèle peu à peu (il finira avec 7 dans son village !). Dom de son côté retourne ses tuiles et entasse du bois (« quand homme blanc couper du bois, hiver très rigoureux » comme dit l’histoire), chaque cube brun lui rapportant 3 PV. Proche de la fin de la manche il sort du bois en prenant le contrôle de la Cathédrale avec 6 meeples. Il l’emporte avec 61 PV devant Xof 48 (qui a accumulé une douzaine de cubes jaunes représentant l’or) et Olive 37. Ils initient ensuite Xof au Château Blanc : sa grue fait la course en tête sur la piste du temps, il développe fort sa lanterne et il est le seul à placer un courtisan dans la salle de l’empereur (10 PV). Dom, lui, expérimente avec les combos à base de jardiniers tout en étant relégué en dernière place du tour. Il prend le meilleur sur Xof 41 PV à 35, Olive finissant avec 22.

Séance de VENDREDI 06/12/2024

Une belle affluence en cette veille de week-end. La semaine prochaine, les festivités de fin d’année attireront sûrement encore plus de monde.

Table 1, dite : « Ruralité » : Poursuite des Chroniques de Drunragor avec F-R, Jérôme, Armand et OlivierB. Ils ont encore gagné dans un scénario où il fallait sauver des villageois.

Table 2, dite « Qualité » : Mickaël n’a laissé aucune chance à Morgane et Fred à Dune Imperium : Insurrection. Construisant un deck de cartes ramassé mais de qualité, il s’est imposé en progressant efficacement sur les pistes des guildes.

Table 3, dite « Survivalité » : Nouveau scnéario de ISS Vanguard pour Samuel, Xel, Stéven et Fabrice. Ils étaient encore tous vivants à minuit mais n’ont pas communiqué sur leurs aventures.

Table 4, dite « Sociabilité » : Jack, Caroline et Dju ont beaucoup papoté et un peu joué, Parties-Civiles c’est aussi échanger et passer un bon moment autour d’un jeu. Jack a gagné à Cascadia mais aurait usé de méthodes désapprouvées.

Table 5, dite « Profitabilité » : Des cubes mésopotamiens pour Thomas, Marie, JérômeC  et Tristan qui jouent à Amyitis. C’est le dernier nommé qui s’impose après une belle partie, avec environ 62 PV et grâce à la banque, qui en sera surpris ?

Table 6, dite « Amortalité » : Pierre-Yves, Nolwenn, Younaël et Dom étrennent Harry Potter, Bataille à Poudlard. Un jeu de deck-building coopératif où il faut venir à bout de différents nuisibles & méchants plus vite que lesdits n & m ne prennent le contrôle d’un petit nombre de lieux en jeu. Les quatre personnages (Harry, Ron, Hermione et Neville) ne meurent pas vraiment quand ils perdent tous leurs points de vie, ils tournent de l’œil puis repartent gonflés à bloc, c’est magique ! Sept niveaux de difficulté sont proposés (oui c’est bien le nombre de tomes des aventures du sorcier au front incrusté d’un éclair). Ce soir les trois premiers ont été surmontés sans coup férir. Le jeu est thématique avec la possibilité d’ajouter à son deck des sorts, des objets et des alliés (autres personnages). Par contre on a tous regretté l’impossibilité de l’épurer de ses cartes les plus faibles, il vaut parfois mieux renoncer à acquérir une carte. On peut aussi redouter sa durée arrivés au niveau 7.

En fin de soirée on a vu sortir Odin et d’autres jeux mais le rédacteur s’était envolé.

Séance de VENDREDI 15/11/2024 à Servel

La traditionnelle baguette de pain, symbole de l’identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l’égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité ». Mais le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tentera d’en réglementer la taille et le poids, mais il n’y réussit guère. Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l’ingénieur Fulgence Bienvenüe, inquiet des bagarres incessantes entre ouvriers « immigrés » (Bretons et Auvergnats), décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant aussi pour utilité de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C’est ainsi que nait, à la Belle Époque, la baguette parisienne.

Quelques années plus tard, à Lannion, une bande de copains étaient à table, et, grâce à nos chroniqueurs, vous n’en perdrez pas une miette.

Table 1, dite « Comme un jour sans pain » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme – continue sa campagne, avec une nouvelle victoire. Ont-ils jamais perdu, s’enquiert on ? La réponse est non, la trajectoire de notre vaillante troupe, lisse comme une pâte à pizza, a la longueur des jours sans pain.

Table 2, dite « Pièces montées » : Partie découverte pour Dom et François à Castles of Mad King Ludwig. Marc, possesseur du jeu, en expose les ressorts : il s’agit de construire, dans les pas de Louis II de Bavière, un château en assemblant des pièces de toutes tailles, reliés entre elles par des portes, couloirs, ou même un sous-sol. Ces pièces, tirées au sort à chaque tour, sont mises à prix de façon discrétionnaire par le premier joueur, à un prix variable entre 2 000 et 15 000. On y marque des points par des objectifs communs, vite la cible de toutes les attentions (mais qu’il est difficile de scruter l’avancement des adversaires !), des objectifs personnels secrets, et les nombreux effets de pose. Au final, le jeu qui peut faire peur du premier abord, se révèle fluide. Dom prend le meilleur départ, par ses agencements harmonieux, et caracole en tête. Il sera freiné au final, pénalisé par de faibles bonus de fin de partie, mais le levain a fait son effet depuis bien longtemps, et il termine confortablement en tête avec 135, et, pour la gloire, la construction la plus harmonieuse. Marc, à 112, et François, 96, n’ont pu que s’incliner.

Table 3, dite « Croustillante » : On en voit de toutes les couleurs à cette table, avec le retour de Pandémie, où Pierre-Yves, Faline, Caroline et Tristan ne résistent pas au croustillement du temps, puis Harmonies, où Pierre-Yves s’impose.

Table 4, dite « Un grumeau dans le bocal » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard s’impose. Samuel eut cependant son personnage de niveau 3 banni pour s’être fait un peu trop « tentaculer ». Un grumeau vite rattrapé, en somme.

Table 5, dite « A la baguette » : à Tiletum, un très bon jeu dont on salue le retour sur nos tables, la benjamine Morgane s’impose dès sa première partie, menant à la baguette Fred et JérômeC, médusés.

Table 6, dite « Transsubstantiation » : Younaël, Nolwenn et Xof cherchent à invoquer leur divinité à Culte. Le premier cité a le mieux rassemblé ses fanatiques, et avec eux rompu le pain, non levé, comme il se doit, un signe de frugalité, marquant la précarité des Juifs sortant d’Égypte. Mais c’est aussi un signe de renouvellement. Le levain était originellement fourni par du pain ancien, incorporé à la pâte du pain « neuf » pour le faire lever. Le pain non levé qui devient l’agneau pascal, c’est-à-dire l’agneau du passage, est un pain nouveau, pur de toute incorporation de pain ancien, signifiant le renouvellement dans l’Alliance nouvelle. Mais cet usage du pain non levé n’est pas partagé dans toutes les Églises. Les Églises catholiques de rite byzantin utilisent du pain levé, tradition qui trouve sa justification dans ce que le pain qui lève est comme animé d’un phénomène dynamique qui représente la vie du Christ ressuscité, ce que devient réellement ce pain lors de la transsubstantiation.

Table 7, dite « On sent le roussi » : en fond de salle, Marie-Anne, Thomas, Frank et Mickaël ont été aperçus à Burgle Bros – une partie perdue par la faute d’une escalade fatale. « La précipitation mène à la prison » est l’autre morale de ce forfait, avorté comme un pain roussi trop vite. Suite une partie d’Odin, adjugée à Mickaël.

Table 8, dite « Trois chouquettes et au lit » : Table haletante de Codenames pour finir, avec les Bleus (Nolwenn, Younaël, François-René) qui, comme on enquille les chouquettes, n’ont fait qu’une bouchée des Rouges (Dom, François, Caroline, Jérôme) :

  • Bleus 1-0 : implacables, les Bleus matent les Rouges qui n’ont rien manqué, mais avaient le handicap du neuvième mot et n’ont pas su relier à la fois Baleine, Livre et Lien. La maître espion aurait pu citer Starbuck, le seul officier à oser s’opposer au capitaine Achab dans sa quête sanguinaire de Moby Dick, et qui évoque aussi le lien social du café.
  • Bleus 2-0 : l’assassin Corde fait chuter les Rouges qui y ont vu un début de cordon pour un Embryon, pourtant plus proche du Noyau.
  • Bleus 2-1 : victoire des Rouges grâce aux indices Jeu, Vitrail, Assemblage et Cadre. Les bleus ne sont jamais allés sur Ecran, trompés par la duplicité des Rouges, qui le traitaient comme un des leurs.

Séance de VENDREDI 11/10/2024 à Servel

Fondée le 11 octobre 1440 par le roi Henri VI, le collège d’Eton, en face de la ville de Windsor, à quarante kilomètres de Londres, est considéré comme la « pouponnière » attitrée de la famille royale d’Angleterre et de l’aristocratie du monde entier. L’ancienneté de l’établissement est reflétée par de nombreuses traditions, dont l’uniforme spécifique porté par les élèves. Le pensionnat, qui accueille environ 1 325 élèves, envoie chaque année un nombre important de ses Etoniens aux prestigieuses universités d’Oxford et Cambridge, 33 % pour l’année 2019.  Les frais de scolarité pour une année dépassent 50 000 €, mais soixante-dix étudiants par an, les King’s Scholars, bénéficient d’une bourse d’études d’un montant d’au moins un dixième du prix de la scolarité et sont logés dans le collège même. Ces élèves réussissent un examen, et ont des résultats académiques remarquables — Boris Johnson fut l’un deux (mais il n’est pas sûr qu’il soit aujourd’hui érigé en modèle de cette réussite). Un tiers des autres élèves, les Oppidans, eux, reçoivent une aide financière. Issus de familles aisées, ils ont des résultats académiques moins prestigieux, paient l’essentiel de leur scolarité et résident hors des murs de la partie historique de l’établissement. David Cameron était un Oppidan (mais on peut douter que le splendide isolement européen auquel il a conduit le royaume lui vale une postérité parmi les alumni). À l’époque de Keynes, les professeurs mettaient en garde les boursiers, dont ils attendaient de meilleurs résultats, leur demandant de ne pas prendre exemple sur les Oppidans qui, par la suite, auraient moins besoin de travailler qu’eux.

Près de six siècles plus tard, aucune discrimination financière à la grande école de jeux de Lannion, qui met même un point d’honneur à consentir un rabais substantiel à sa cotisation déjà fort modeste à ceux dont le statut le justifie. Ici, on ne survit que par son mérite et son entraînement inlassable contre nos plus grands champions.

Table 1, dite : « Réussite académique » : à la table d’Irish Gauge on ressent tout le poids de l’isolement irlandais, cette mesure inhabituellement large de l’écartement des rails (1600 mm) n’étant partagée aujourd’hui que pars certains états australiens (où elle fut introduite par un ingénieur irlandais) et au Brésil. Le jeu consiste à miser sur la réussite de compagnies de chemins de fer du pays dont on acquiert les actions aux enchères, et à construire ses réseaux, en espérant de futurs et juteux dividendes. Ces dividendes sont partagés entre les actionnaires, il faut donc à la fois en compter quelques-uns pour espérer une contribution à la construction du réseau, mais pas trop pour ne pas diluer les bénéfices…
Les actions sont offertes à un prix minimal croissant, remboursé au final au nominal : il convient donc de ne pas trop s’écarter de ce prix de référence sous peine de voir la rentabilité de son investissement virer au négatif ! Face à une concurrence redoutable, François l’emporte haut la main avec 121, fruit d’une stratégie académique mais évolutive, au début de judicieux achats précoces qui lui ont longtemps permis d’encaisser seul de jolies distributions, puis une alliance stratégique avec Mickaël, un peu délaissé et qui finit à 86, sans oublier un achat très opportuniste dans la compagnie rouge qui lui valut de jolis coupons et le tiers du super-dividende qu’elle réussit à établir en reliant trois cités. A l’inverse, Gérard (102), et Tristan (111) ont été timorés sur leurs achats, craignant toujours de surpayer, stratégie de protection du cash qui manqua d’audace pour disputer la victoire.

Les mêmes enchaînent sur un Non Merci où Tristan prend une belle revanche, enchaînant deux victoires (-27 puis -28) qui couronnèrent une stratégie audacieuse, voire casse-cou (parier sur l’arrivé du 31 en dernière carte quand on a la 30 et la 32…). Dans les profondeurs on aperçut Gérard avec -95 dans la première partie et François, -86 dans la seconde.

Table 2, dite « Silence, on étudie » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard déroule un scénario à rallonge, avant d’être troublée par l’arrivée inopinée de la table 1, qui vient fuir l’ambiance bruyante d’un bâtiment inhabituellement surpeuplé.

Table 3, dite « Ambiance concours » : Deuxième partie de Bora-Bora regroupant trois des précédents protagonistes (Marc, Olive & Dom) et Pierre-Yves, toujours curieux de découvrir des jeux. C’est ce dernier qui prend le meilleur départ avec une bonne quinzaine de points d’avance. Mais à ce jeu il faut savoir construire et conclure. Plus que la première fois la lutte a été intense au temple que Marc a souvent dominé, en tirant PV et tuiles Dieu. Inversement la lutte pour les meilleurs emplacements sur la carte a été moins vive, même au dernier tour où on essaie de se positionner sur les poissons de plus forte valeur. Olive et Dom se sont distingués par quelques lancers de dés pas fameux mais à la fin des 6 tours tout le monde était regroupé sur une douzaine de points. Au terme du décompte final c’est Dom qui coiffe Marc 133 PV à 130 (grâce à un second bonus de 6 PV) devant Olive 118 et Pierre-Yves 109.

Table 4, dite « Contrôle continu » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme- continue son aventure et réussissent leur scénario brillamment.

Table 5, dite « Méthodes expérimentales » : ambiance expérimentale à cette table avec les prototypes An Drouiz Meur (de Younaël) et Levels of darkness (de Frank). Avec Nolwenn et Paul, ils terminent avec le plus classique Shards of Infinity.

Table 6, dite « Back to basics » : délestée de Gérard, la table 1 enchaîne avec Azul et Tristan déroule (86, devant Mickaël, 70, et François, 46), sans oublier un inévitable hommage à  l’Irlande avec le populaire So clover.

Table 7, dite « La quille » : les rescapés de diverses tables terminées se retrouvent à Crack List pour une fin de soirée en pente douce, qui a montré à Nolwenn toute l’étendue de la culture et de l’humour de nos adhérents. Nous espérons qu’elle aura apprécié l’expérience et reviendra fréquenter nos tables.

Séance de VENDREDI 23/08/2024 à Servel

En ce vendredi, Madeleine Riffaud fêtait ses 100 ans. Le 23 août 1944, engagée dans la résistance depuis 1941 par conviction et par amour (elle s’est éprise d’un médecin qui cachait des juifs), elle réussit à démanteler un convoi allemand de 80 hommes en gare de Belleville-Villette, avec l’aide inattendue d’un cheminot qu’elle est allée déranger chez lui pendant son déjeuner, selon le récit qu’elle en fait à Libération à l’occasion de cet anniversaire. Elle a alors 20 ans tout juste, mineure, sans droit de voter ni d’avoir de compte bancaire.

Il faudra cinquante ans pour que cette héroïne, croix de guerre rétive aux épanchements, commence à témoigner, sur les conseils de Lucie Aubrac. Ces dernières années, une série BD lui est consacrée, simplement appelé Madeleine, Résistante, dont le dernier tome vient de sortir.

100 ans après, à Lannion, la résistance s’organisait contre toutes sortes d’envahisseurs.

Table 1, dite « Ennemis extérieurs » : Fin de la campagne Aliens pour François-René, Jérôme, Armand et Olivier B. Une réussite avec 65 PV ! les deux premiers enchaînent sur un Mot malin qui leur donna du fil à retordre.

Table 2, dite « Sensations fortes » : on s’attable pour Dune imperium, le possesseur de la version Insurrection étant absent, au grand dam de certains. Les sensations n’en ont pas été moins fortes, et c’est Mickaël, ex-aequo avec Xof à 10 PV, qui s’impose « aux épices », sous les yeux impuissants de Jack et Nico77.

Table 3, dite « Résistance au long cours » : La résistance perdure pour la fine équipe de ISS Vanguard, qui a réussi à contrer la plupart des assauts ennemis, venus de la couche de glace où elle s’était échouée et même des profondeurs, à commencer par Samuel, souvent ciblé, mais, par chance, le mieux équipé pour y résister !

Table 4, dite « Dîner débat » : Dom et François convient Marc à découvrir Grand Austria Hotel et le nouveau venu y reçoit comme de juste de très nombreux conseils sur la meilleure façon de nourrir les convives, d’employer les salariés, et de s’adjuger les bonus substantiels des cartes politiques. L’usage immodéré de ce newbeesplaining, nullement nécessaire car notre débutant n’a rien d’un perdreau de l’année, comme en témoigne un dernier tour ahurissant où il engrange pas moins de 48 PV, faillit se retourner contre son principal auteur, Dom l’emportant 146 à 145. François ferme la marche avec 57 PV, lesté par quelques mauvais choix, une malchance persistante aux dés, et un verre de vin manquant au dernier tour qui lui coûte une trentaine de points.

Table 5, dite « Sans entraves  » : à la faveur de la nuit, les petits jeux ont prolongé un plaisir sans entraves. Mickaël, François, Xel, François-René et Jérôme se trouvent « disciples » à Profiler (score de 17), puis une suite de manches de Crack List s’ensuit, menaçant chaque fois de prendre fin avant de trouver un prétexte pour une dernière : on ne va pas se quitter comme ça, la pluie redouble d’intensité et….il faut que tout le monde reparte avec sa victoire. A ce dernier moment, seul François-René n’a pas encore eu la sienne, et la tablée connut sa petite mort quand, d’un râle, il expulse sa dernière carte, un J, en criant « Jouir » pour ‘choses qu’on fait plusieurs fois dans la journée’.