Séance de MARDI 09/09/2025 à Servel

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe 9 septembre 1776, rassemblés au Carpenter’s Hill à Philadelphia, les 56 délégués du Continental Congress ser assmblent et choissisent de renommer les Treize colonies en United States of America. Parmi eux, George Washington, John Adams, ou encore Benjamin Franklin. Ces colonies faisaient partie de l’Empire britannique en Amérique septentrionale sur la côte Est de l’Amérique. Contrairement à elles, les autres territoires britanniques d’Amérique septentrionale sont restés loyaux à la Couronne (colonies loyalistes). Fondées entre 1607 (Virginie) et 1732 (Georgie), unies en 1775, elles signent ainsi leur déclaration d’indépendance et se séparent de la Grande-Bretagne. Les treize bandes du drapeau américain représentent ces treize États fondateurs qui se sont unis pour former les États-Unis.

Quelques années plus tard, pas besoin de guerre pour unir les passionés du jeu à Lannion, seules leurs parties sont civiles !

Table 1, dite « Déclaration d’indépendance » : Steven absent ? Le bon jour, se disent Mickaël et Benjamain, pour proclmaer leur indépendance et avoir leur chance à Ark Nova ! Les deux ont croisés, et le premier l’a emporté au terme d’un duel serré.

Table 2, dite « Empire en devenir » : à Twilight Imperium, F.-R., Sébastien  et Julien pnt posé les bases d’un empire en devenir jusque tard dnas la nuit, bien après notre bouclage.

Table 3, dite « Feu d’artifice » : Xel, Caroline II, Olive et Benjamin font un feu d’artifice ludique, composé par Les jardins suspendus, 7 Wonders Duel, pour finir par un Faraway.

Table 4, dite « First lady » : Nolwenn est l’indiscutable First lady de cette table, à Wyrmspan (96), puis à Château Combo (66). Le first gentleman, François, n’était pas loin avec 80 et 61 respectivement. Témoin d’honneur, Dom ferma la marche à chaque fois (69, 52).

Séance de MARDI 15/07/2025 à Servel

Cette fois on est passés en régime « été » : aucune autre association n’occupe la salle de Servel et le nombre de participants fond comme une glace laissée sous le soleil désormais ardent du Trégor, il faudra s’habituer à avoir régulièrement 30°C.

Table unique, dite « Croustifondante » : Les quatre présent(e)s (Xel, Faline, François et VHN) se préparent à jouer quand une nouvelle tête se présente. Oui c’est bien ici, Corentin est joueur, est récemment arrivé dans le Trégor et a rapidement localisé notre association. Après les inévitables palabres visant à concilier les envies et préférences de chacun (« un jeu fun ! », « pas fan des coop », « du placement d’ouvrier, ah ça non ! »), trois boîtes permettant de jouer à cinq sont extraites du placard. On commence par Pandémie Contagion (malgré son titre ce n’est pas un coop mais un jeu de majorité et de développement tout simple), pas sorti depuis bien longtemps. Il s’agit de se placer habilement et au bon moment sur les différentes villes sachant qu’aux 3 décomptes intermédiaires le joueur majoritaire gagne des points et qu’au décompte qui retire la carte (quand la ville est saturée de cubes) jusqu’à 3 joueurs peuvent scorer. Tout l’art consiste à maximiser les points marqués ramenés au nombre de cubes déployés, et à ce jeu c’est François qui s’avère le plus efficace. Il laisse les autres faire le gros du boulot, par exemple Corentin qui lui offre une ville sur un plateau, et finit détaché avec 50 PV devant le peloton Faline 38, Dom 37, Xel 34 et Corentin 33.

Les mêmes poursuivent avec Faraway (+ extension) : Dom s’attire des commentaires narquois en jouant ses cartes dans l’ordre croissant de leur valeur : « c’est pas comme ça qu’on joue » mais il peut faire son choix parmi de nombreux sanctuaires. Il parvient à scorer chacune de ses cartes et l’emporte avec 103 PV devant Faline 72, François 69, Xel 59 et Corentin 54. La troisième boîte retournera intouchée dans le placard.

Séance de VENDREDI 14/03/2025

Fils d’un ancien vice-premier ministre et compagnon de route de Mao Zedong, écarté du pouvoir en 1962 et réhabilité par Deng Xiaoping, Xi Jinping est envoyé à la campagne après la révolution culturelle comme beaucoup d’anciens gardes rouges et va végéter pendant sept ans dans un village troglodyte avant de pouvoir entamer des études d’ingénieur. La mort de Mao et le retour en grâce de son père vont le ramener dans le sérail. Son diplôme en poche, il accède à des responsabilités au Hebei puis devient en 1999 le gouverneur du Fujian, en face de Taiwan. L’élection, le 22 octobre 2007, au Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois lui ouvre les portes du pouvoir suprême.

Le 14 mars 2013, l’Assemblée nationale populaire, réunie en session annuelle dans le Grand Palais du peuple place Tiananmen, porte à la présidence de la République Xi Jinping pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Le vote a eu lieu sans surprise, conformément à un système de cooptation bien rodé. Mais même les observateurs avertis ont été surpris à l’automne 2017 quand s’est profilée l’éventualité d’une reconduction à vie, qui a pris forme le 5 mars 2018 avec un amendement constitutionnel lui permettant de se représenter indéfiniment.

12 ans après, les adhérents de Parties Civiles faisaient feu de tout bois.

Table 1, dite « Civilisation millénaire » : Czech Games Edition n’en est pas à son coup d’essai, mais l’éditeur tchèque de Codenames ou Tzolk’in, qui fabrique ses jeux en Europe avec un nouveau matériel réalisé à base de déchets de bois, se fait encore remarquer cette année avec Kutna Hora, un jeu de placement de tuiles et de production basé sur la véritable histoire d’une mine d’argent sortie de nulle part et qui donna naissance à une ville (on estime qu’au Moyen Âge, on en extrayait un tiers de la production européenne). Ce jeu de ressources (jambon, pierre, bois), et de produits (argent, charbon, documents), prétend au réalisme par un marché, dont les valeurs vont fluctuer en fonction de l’offre et la demande. En développant la ville on construit des bâtiments qui vont produire, ce qui va attirer la population. Plus la production sera forte, plus les prix chuteront, plus la population grandira, plus les prix augmenteront. Un mécanisme subtil, avec des guildes asymétriques, et plusieurs espaces à investir: la ville, la mine et l’église.

kutnà hora : la cité de l'argent boîte

On marque des points sur des conditions particulières de majorité et d’affinité, et il n’est pas facile de prévoir qui est en tête en cours de partie car le décompte final est le juge de paix. Au final, Mickaël l’emporte d’un point sur Fred (42 à 41), Elie (36) et François (32) suivant de près.

Table 2, dite « Prospère et lointaine » : à la table voisine, Marc, Olive et Younaël découvrent Maladum, son plateau en relief et ses figurines multiples. Il y a du combat et des aventures dans la société fantastique des royaumes d’Enveron, un continent prospère sur un monde lointain.

Table 3, dite « Début de campagne » : dans l’aquarium, OlivierN,  Jérôme, François-René et Armand démarrent leur campage de Vampire chapters. Il leur faudra un peu de temps pour en saisir toutes les facettes, nous y reviendrons.

Table 4, dite « Des peuples » : à Petit père Stéven enfile le rôle-titre, il lui va comme un gant. Jacques, Caroline et Pierre-Yves ont apprécié.

Table 5, dite « L’année du dragon » : En ce début d’année, Wyrmspan ne cesse de faire des nouveaux adeptes. Ainsi ce soir, Jeff, 82, et Morgane, 88, découvrent et tiennent la dragée haute à Nolwenn. Avec 92, la maîtresse des lieux s’est sortie des flammes de l’enfer.

Table 6, dite « Retour d’oubli » : dans les profondeurs d’Abyss , il est dangereux de végéter, mais Thomas s’en extrait, devant Xel, Fabrice et JérômeC.

Table 7, dite « Si lointaine » : un Faraway réunit les protagonistes des tables précédentes, et c’est encore Stéven qui tire les marrons du feu.

Table 8, dite « Ivressse des profondeurs » : plusieurs parties de Deep sea adventure rythment la fin de soirée. dans la troisième, Stéven, grisé par l’ivresse des profondeurs, remonte lesté de trois trésors. Il lui faut faire un 6 pour remonter…et il l’obtient, c’est sa soirée !

Table 9, dite « Histoire à écrire » : On croit savoir qu’un Crack List était au programme pour ne pas se quitter comme ça….mais vous n’en saurez pas plus ici !

Séance de MARDI 04/02/2025

Fruit d’une histoire démarrée en 1926, Air Afrique renaît le 28 mars 1961 par un accord liant onze états africains francophones, fort du constat qu’aucun de ces pays n’a alors les moyens financiers de financer seul une compagnie aérienne nationale, mais aussi de la volonté de créer une grande compagnie africaine. Air Afrique est durement touchée par les chocs pétroliers. Ses derniers directeurs généraux ne parviennent pas à rétablir l’équilibre financier et sont contraints de suspendre ses opérations en novembre 2001, avant de la déclarer en faillite le 7 février 2002 après une lente agonie.

23 ans plus tard, l’avion s’imposait pour rejoindre les terres lointaines choisies ce soir par Parties Civiles.

Table 1, dite « Liste d’attente » : Olive est arrivé avec Tawantinsuyu – un jeu de placement d’ouvriers en pays inca, où l’on gravit les marches du Temple du Soleil pour devenir le successeur du Grand Pachacuti. Xel et François rejoignent la table, et un passager se présente sur liste d’attente. Après conciliabule, il est accepté à bord d’un voyage au long cours, qui ne fut pas sans turbulences. Le chemin semble tortueux de prime abord, mais on est rapidement en pilotage automatique, cherchant sur la carte le point d’atterrissage pour ses ouvriers et les meilleures actions à proximité. C’est Xel (76) qui s’impose d’un souffle, devançant Marco (72), François (64), et enfin Olive (57).

Table 2, dite « Long courrier » : Bora Bora – destination lointaine, voit embarquer Dom, Marc et Steven. On nous glisse dans l’oreillette que Stéven est sorti en tête. Jugez-en par ce compte-rendu de première main: Stéven est initié à Bora Bora par Marc et Dom. Comme toujours, il fait preuve d’une lecture aigüe de la situation de jeu, et assemble une combo de tuiles qui lui permet à la fin de chacun des 6 tours de produire des ressources et de construire des bâtiments, il sera le seul à tous les placer. Au cours de la partie, il semble être au coude à coude avec Dom tandis que Marc maudit son destin, victime à la fois d’une mauvaise place dans l’ordre du tour et de lancers de dés défavorables. Au dernier tour, Stéven déloge Dom d’une pêcherie valable. Puis, au cours du décompte final, les points des bijoux de valeur accumulés par Stéven le font bondir et il l’emporte largement avec 180 PV contre Dom 153 et Marc 110.

Table 3, dite « Bien trop lointaine » : Le reste des joueurs se répartir dans une table trop lointaine pour qu’un écho nous soit parvenu, mais dont on sait qu’elle enchaîna les petits jeux. L’inévitable et bien nommé Faraway était de ceux-là.

Séance de MARDI 07/01/2025

10 ans après l’attentat du 7 janvier 2015, la liberté d’expression est plus que jamais à défendre. Nous en abuserons cette semaine pour ce compte-rendu façon Charlie, en hommage à ses unes célèbres.

Table 1, dite « Tout ça pour ça » : Alors que Jack finissait une patiente explication de Living forest, l’arrivée de Faline à cette table de 5 change la donne, et les désormais 6 joueurs se retrouvent contraints à se replier sur Faraway, que Younaël s’adjuge avec le score respectable de 103.

Table 2, dite « Increvable ! » : Jusqu’au bout de la nuit, cette table de Civilization tient en haleine JérômeC, Benjamin et le duo Marco – Corentin. Peut-être y sont-ils encore à cette heure ?

Table 3, dite « Tout est pardonné » :  à cette table planifiée de Robinson Crusoë on attendit longtemps Julien et Marie, et quand ils vinrent enfin, on attendit qu’ils dînent. Mais on leur pardonne, car ils avaient une bonne excuse pour leur retard. Marc se lance alors dans une explication de règles touffue, mais qu’on lui pardonne aisément, prof c’est encore un métier. A ce jeu coopératif où il s’agit, selon le scénario du soir, de s’évader d’une île déserte en signalant sa présence avec un grand feu, l’ennui domine, et l’on prend son mal en patience en s’attardant sur les magnifiques boîtes et l’impressionnante tour de dés, fabriquées maison sur imprimante 3D dans un grand renfort de plastique, qu’on pardonne sans regimber eu égard à la qualité de la réalisation. François, voyant la soirée s’étirer, rend les armes alors qu’il reste encore la moitié des tours à faire. Mais il travaille le lendemain le pauvre, on lui pardonne. Il entraîne finalement ses coéquipiers dans une débandade généralisée, ce qu’on leur pardonnera sans chichis, ce n’est de toutes façons pas un jeu pour un mardi.

Table 4, dite « Bal tragique à Columbia: 1 mort » : Un nouveau jeu apparaît sur la table regroupant Olive, Xel, Adélie et Dom : Airships City au thème transparent et improbable. Un jeu assez classique et joliment produit où on accumule 4 ressources pour se développer de différentes façon et gagner soit des réductions sur les actions futures, soit des sous, soit des PV. Un peu comme à Istanbul les actions sont des tuiles placées sur une grille de 4×4 et on ne peut déplacer ses ouvriers que vers une tuile voisine (avec une petite subtilité, on peut « rebondir » sur un autre ouvrier pour étendre son rayon d’action). La principale nouveauté est que, comme à Room 25, on peut faire coulisser une ligne ou une colonne et modifier ainsi les adjacences entre tuiles. Autant dire qu’il est hasardeux de planifier des coups sur plusieurs tours… Au fil des 20 tours on voit Dom se détacher peu à peu au score, poursuivi par Xel. Mais c’est Olive qui réalise un coup de maître au dernier tour. On avait tous un peu oublié les Constructions qui permettent de gagner uniquement des PV, mais il y a aussi 4 PV de bonus pour la joueuse qui en a réalisé le plus. D’un coup d’œil aux ressources d’Olive en fin de partie on voit ce qu’il a en tête. Dom qui joue avant lui éloigne d’une case la tuile nécessaire des ouvriers d’Olive , c’est tout ce que ses moyens lui permettent sachant qu’Olive n’a pas la ressource permettant de coulisser dans le sens inverse. Il contourne brillament le croc-en-jambe par un une-deux de déplacement et réussit à construire pour 5 PV (+4 PV de bonus à la fin de la partie). Au décompte final, Olive prend le meilleur sur Dom en étant le deuxième sur les contrats (en fait il était bien placé sur tous les décomptes) et l’emporte 34 PV à 33 puis Xel 25 et Adélie 21.

Table 5, dite « C’est dur d’être aimé par des cons » : Au cœur du conflit intergalactique, Faline et Younaël, compagnons Jedi, combattent aux côtés d’une escouade de clones entièrement dévoués à leurs personnes, mais, il faut bien le dire, un peu niais, les armées de droïdes du comte Dooku et de l’Alliance Séparatiste de Star Wars – The clone wars.

Séance de VENDREDI 03/01/2025

Description de cette image, également commentée ci-aprèsPréoccupé par les questions de la mort et du Salut qui caractérisent le christianisme du Moyen Âge tardif, Martin Luther puise des réponses dans la Bible, particulièrement dans l’épître de Paul aux Romains. Selon Luther, le salut de l’âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l’Église. Il défie l’autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d’autorité chrétienne.

Scandalisé par le commerce des indulgences instauré par les papes Jules II et Léon X pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome, le 31 octobre 1517, Luther écrit à l’archevêque et joint à sa lettre les 95 thèses, principalement inspirées par les abus du dominicain Johann Tetzel, qu’il aurait placardées sur les portes de l’église de la Toussaint de Wittemberg. Dès lors, cette controverse entre théologiens devient une affaire publique et politique. Luther est dénoncé à Rome par l’archevêque Albrecht. Sommé le 15 juin 1520 par Léon X de se rétracter, il brûle en public la lettre que le pontife lui a envoyée. Il sera excommunié, le 3 janvier 1521, par la bulle pontificale Decet romanum pontificem.

A Parties Civiles, nous avons de grandes indulgences pour les faiblesses de nos fidèles, et elles ne se monnaient jamais, n’essayez même pas.

SETI - Jeu de Société - Iello - Photo 1/3Table 1, dite « Le ciel ne peut attendre » : Découverte de SETI, acronyme anglais de Recherche d’Intelligence Extraterrestre, jeu où vous dirigez une institution scientifique chargée de sonder l’univers à la recherche de signes de vie. Lancer des sondes dans l’espace, explorer le ciel avec des télescopes et combiner de multiples technologies pour briller dans le monde de l’astronomie sont le lot de nos aventuriers, et, le salut n’attendant pas le nombre des années, c’est le jeune Elie qui excommunie ses adversaires, laissant Fred, Mickaël et Jeff mesurer comme la terre est basse.

Table 2, dite « Pain quotidien » : Poursuite de l’odyssée des Chroniques de Drunagor avec toujours F-R, JérômeLG, Armand et OlivierB. Ils récitent par cœur leur mission sans même ouvrir leur missel.

Table 3, dite « Zu Hause » :  Hommage à Luther, avec ses petites rivalités et ses coups tordus, une visite de la ligue hanséatique au moyen-âge attire des marchands calculateurs à Hansa Teutonica. Touché par la grâce, Mickaël s’impose au départage, devançant Steven crédité du même score, laissant très loin derrière Tristan, et surtout Thomas, proche de l’abandon et qui va rejoindre les bras de Morphée sitôt la partie terminée. Les trois autres remettent le couvert, et Steven s’impose cette fois sans discussion, comme à la maison.

Table 4, dite « Ivresse à deux » : Course aux profondeurs pour les explorateurs d’Abyss, avec un finish irrespirable qui voit Marc, 110, devancer Marie, 108, laissant Sébastien, 58, et Julien, 58 une bonne palanquée derrière.

KnarrTable 5, dite « Autres mondes » : Voyages dans d’autres univers pour Caroline, Jack et Younaël, qui découvrent Knarr. Younaël y fut le meilleur viking, puis ils prolongent la soirée dans l’univers féérique de l’inusable Faraway. Ils étirent enfin leurs agapes avec un Decrypto.

Table 6, dite « Terre Adélie » : à Res Arcana la lutte fait rage dans les derniers instants, comme souvent à ce jeu, où chacun a habilement construit sa stratégie. Adélie est la première à 10 avec une carte qui transforme la vie en mort. Nolwenn, 9, n’était pas loin, François, alchimiste transformant tout en or, se voyait vainqueur mais termine à 7, et Morgane, 4, a apprécié. Alors que François rejoint d’autres univers, Adélie inflige une nouvelle défaite à ses rivales à Harmonies, les explosant pour sa première partie (87, contre 70 et 53).

Table 7, dite « Premières communions » : Flavien, Xel et Dom se préparent à découvrir Kraftwagen : L’Ère de l’Ingénierie, réédition récente d’un jeu de 2015. On se glisse dans la peau d’un entrepreneur à l’âge bouillonnant du début de l’industrie automobile étasunienne, c’était les hots startups de l’époque (plus près de nous, c’est à ça que doit ressembler le marché de la voiture électrique en Chine avec ce mélange frénétique d’innovation technique et marketing et un darwinisme implacable entre les entreprises). Ils sont bientôt rejoints par Claire, déjà joueuse et venue chercher des horizons nouveaux (en voilà une bonne résolution de nouvel an !). Sur ces entrefaites arrive Marie, amie d’icelle, et les deux s’installent en mode bicéphale, le jeu étant limité à quatre participant(e)s. Le principe est du développement assez classique, on progresse en R&D sur les carrosseries et les moteurs, on les assemble sous forme de voitures qu’on met en vente en en choisissant le prix. Là où cela devient intéressant, c’est qu’il faut aussi choisir des acheteur.euses aux goûts divers (pouvant préférer qui un gros moulin qui des courbes séduisantes qui un prix serré). On n’est donc jamais sûr de vendre sa production, auquel cas on aura gâché plusieurs actions de jeu. L’autre aspect original est justement le choix des actions : comme à Glen More du même auteur on tourne sur un cercle de tuiles et c’est toujours le dernier qui choisit librement de se porter sur une tuile, la renvoyant en tête de file. Il n’y a donc pas d’ordre du tour et on est constamment à arbitrer entre choisir une tuile proche mais moins adaptée (qui fera rejouer plus vite) où aller chercher plus loin en avant la tuile idéale (quitte à en priver les autres).

Pour cette première partie (qui se joue en trois manches), Dom commence par favoriser la R&D tandis que les autres investissent plus dans la compétition et que Flavien parvient à vendre deux autos. Inversion des rôles à la deuxième manche où Dom enchaîne les tours de circuits tandis que Xel recrute à tour de bras et que Flavien accumule les tuiles à pouvoir spécial. La dernière manche prend tout le monde de vitesse, en particulier Flavien qui avait sous le coude un coup d’enfer à 30 points en réalisant une double vente au détriment de Dom. Mais Claire & Marie en ont décidé autrement, déclenchant la fin de partie avant qu’il ne puisse finir d’assembler son modèle. Dom s’adjuge ainsi la victoire avec 70 PV devant Xel 55, Flavien 43 et Claire+Marie 31. Ces dernières, enchantées, décident derechef d’adhérer et de revenir.

On poursuit avec du plus léger, un jeu de pli innovant nommé Fishing (et pas encore traduit). L’astuce est qu’on garde les cartes gagnées qui constitueront notre main de la manche suivante, sauf si on n’a pas assez de cartes auquel cas on en met en jeu de nouvelles depuis une pioche stratifiée par puissance croissante. Autrement dit si on score peu à une manche on récupère de quoi bien scorer à la suivante et on peut préférer soit de gagner soit de perdre les plis. C’est toutefois assez chaotique ce que reflètent finalement peu les scores : 79 PV pour Claire devant Xel 75, Flavien 71, Dom 70 et Marie 68. On finit à quatre sans Claire par un Deep Sea Adventure : malgré les mises en garde habituelles du sage de service, les deux premières manches finissent avec quatre noyades. Dans la dernière, Dom pousse trop loin le bouchon tandis que Xel sombre dans l’ivresse des profondeurs. Flavien et Marie, lestés de 3 trésors et progressant à un rythme de mollusque tout en pompant goulûment le précieux oxygène finissent par revenir à la surface. C’est la seconde qui a fait la meilleure pêche et qui l’emporte par 20 points à 13.

Table 8, dite « Messe de minuit » : Parce qu’après minuit, le rituel est aux mots, François initie les protagonistes de la table 4 à So clover pour quelques bonnes parties de rire qui mériteraient d’être remboursées par la sécurité sociale. Traditionnellement pas de décompte à ce jeu, où le voyage dans l’espace mental de son congénère importe plus que sa traduction chiffrée.

Séance de VENDREDI 04/10/2024 à Servel

En ce 4 octobre, Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. Le jour même donc, à 194 années près, où la Belgique proclamait son indépendance. Réunis par l’Angleterre avec l’ancien royaume de Hollande pour former le Royaume-Uni des Pays-Bas, mais catholiques et bons vivants, les Belges se sentaient peu d’affinités avec les Hollandais calvinistes qu’ils jugeaient austères. Chez nous, on prend tout le monde comme il est, et nos institutions sont bien plus robustes qu’au plat pays. Cette assemblée prit donc un tour consensuel rythmé par les votes à l’unanimité, animé sur la fin par un débat inattendu sur un mécanisme proposé de renouvellement du CA calqué sur le Sénat français. Une chose est sûre, les événements ne manqueront pas dans les mois à venir, et on ne manquera pas de vous en parler ici, notre action dût-elle, une fois de plus, passer sous les radars du bilan moral. Pour suivre le filon belge, tout cela se termina en vidant quelques bouteilles de bière. Hélas, à l’heure de la remballe, certains avaient laissé la leur bouteille  entamée, et leur amoncellement dans le carton destiné à la décharge se transforma en ruissellement houblonné sur le pantalon du bon samaritain qui s’était proposé à l’enlèvement, déclenchant un ballet d’éponges et de serpillères sous les yeux indifférents des joueurs qui ferraillaient encore.

Table 1, dite : « Plat pays » : à L’ordre de Veiel on retrouve un trio de suspects habituels formé de François-René, Olivier B et Jérôme. A l’heure des mâtines, leur plat pays s’étirait encore.

Table 2, dite « Adaptation nécessaire » : Gérard, JérômeC, Benjamain et Fred tentent l’aventure de Darwin’s journey. On met un billet sur Fred pour la victoire finale que notre bouclage ne permettra pas de confirmer.

Table 3, dite « Extension de territoire » : Thomas, Mickaël, Frank, Marie-Anne et Elie prolongent la découverte de la Bête assortie de son extension.  Une quête toujours en cours aux environs de minuit.

Table 4, dite « Trois nuances de religion » : du sérieux à cette table réunissant Pierre-Yves, Dom et François, où le premier nommé fait l’article d’un sac de jeu bien garni. On jette son dévolu sur Aux pierres du dragon, jeu d’enchères et de psychologie. Pierre-Yves et Dom s’adjugent une partie chacun, François en ressort avec la conviction qu’un jeu où la frustration, la rouerie et l’incertitude sont à ce point dominants ne peut convenir qu’à un pénitent, au mieux un jésuite, mais c n’est pas le jour. Il prend sa revanche au réconfortant Faraway, enquillant deux victoires de suite au continent d’Alula. L’harmonie et la concorde dessinent les contours d’une île en perpétuelle évolution, et voilà le saint d’Assise dignement honoré. Un So clover amical et œcuménique réconcilie les trois larrons, qui sont certainement amenés à se revoir.

Table 5, dite « Mise en bière » : Adrianne pourfend sans état d’âme le redoutable Steven dans un 7 wonders Duel mémorable.

Séance de VENDREDI 06/09/2024 à Servel

Le 6 septembre 1916, Clarence Saunders ouvrait du premier magasin libre-service (cash and carry), sous l’enseigne Piggly Wiggly (aka le cochon qui se tortille), à Memphis (États-Unis). Il cherchait à réduire les frais de commercialisation, le laissant se servir lui-même de produits déjà emballés et étiquetés. Une révolution pour l’époque !

108 ans après, à Lannion, il y avait à boire et à manger sur les plateaux de jeu.

Table 1, dite « Restauration rapide » : retour apprécié de Tristan sur nos tables, qui ne vient pas les mains vides, muni de Food Chain Magnate ici essayé, avec Fred et Thomas, dans sa version d’introduction. Pourtant dans l’univers du fast food, le jeu est habituellement très long, mais dans cette version apéritive, la partie passa aussi vite qu’on avale un hamburger. Quant à la suprématie  de Tristan sur nos tables, elle vit ce soir une restauration rapide. Ses adversaires essaient ensuite de le faire chuter à Faraway, un objectif plus atteignable. Hélas, le budget heures supplémentaires de nos pigistes étant sous examen pour déficit excessif, nous ne sommes pas en mesure de confirmer s’il fut atteint.

Table 2, dite « Carrière en self service » : quatre joueurs qui ont un peu de bouteille prennent La route du verre du prolifique Uwe Rosenberg (Agricola, Bohnanza, etc…) et, comme c’est annoncé comme jeu court, au lieu des quatre tours normalement proposés, ils en font un cinquième, pour la route bien sûr ! Autodidacte dans l’âme, Dom se construit un plateau de carrières (de sable) en mode self-service, qui lui assureront un bonus faramineux de 17, contribuant largement à sa victoire avec le score de 28.5. Marie-Anne, à 25, n’est pas loin, et pour cause, elle a passé sa partie à rafler les bons bâtiments que convoitait François. Ce dernier, avec 22.5, en ressort frustré et désormais promoteur de l’adage « ne jamais jouer après M.A ». Avec 16.5, Olive, toujours dans les bons coups pour suivre les cartes des autres, complète la feuille de marque.

Table 3, dite « Trois petits cochons » : Mickaël, Samuel, Axel et Olivier L se retrouvent à Iki. Dans cet univers de port japonais, on peut croiser le poisson-lune (ou Mola Mola), un poisson gigantesque au corps aplati et aux nageoires réduites, souvent surnommé « cochon de mer » en raison de sa forme curieuse. On est tenté de penser que le grand méchant loup de la partie n’a fait qu’une bouchée des trois petit cochons qui lui faisaient face, mais ce pronostic est au doigt mouillé, en attendant le vote du budget des heures supplémentaires.

Table 4, dite « Grand déballage » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme poursuivent le grand déballage des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, où un pigiste peu scrupuleux et mal payé se risquera à pronostiquer, sans avoir recoupé ses sources, qu’ils ont passé un bon moment.

Table 5, dite « Déjà étiqueté » : dans l’aquarium, Fabrice, Olivier L. et Samuel s’essaient à Fallout. Un jeu nouveau sur nos tables, et dont notre chroniqueur du soir, jetant à la rivière le peu qu’il lui reste de conscience professionnelle, non content d’être incapable d’en révéler l’issue, se tortille pour en livrer une description directement tirée de chat GPT, assurant que « Fallout est une série de jeux vidéo de rôle (RPG) se déroulant dans un univers post-apocalyptique. Créée en 1997, la série prend place dans une réalité alternative où la société a prospéré grâce à une technologie basée sur l’énergie nucléaire et où le style visuel des années 1950 s’est perpétué. L’histoire de Fallout commence après une guerre nucléaire dévastatrice entre les États-Unis et la Chine, qui a détruit la civilisation telle qu’on la connaît. Les rares survivants vivent soit dans des abris souterrains appelés « Vaults », construits avant la guerre par le gouvernement, soit dans les terres désolées irradiées du monde extérieur. Les thèmes centraux de Fallout incluent la survie dans un monde en ruines, les conséquences des choix moraux, la lutte pour le pouvoir entre factions, et les effets d’une société hyper-technologique qui a tourné au désastre ». Ainsi vont les CR de Parties Civiles à l’ère de l’IA, déjà emballés et étiquetés avant même la soirée, et obsolètes comme un pauvre pied de cochon en limite de DLC sous film plastique, perdu dans un supermarché du fin fond du Tennessee.

Séance de MARDI 03/09/2024 à Servel

Quatre tables de quatre mais douze joueurs au total, ce n’est pas carré tout ça. En cette semaine de rentrée il va falloir réviser son arithmétique. Par exemple en comptant jusqu’à dix en payant sa cotisation. Ou bien en s’intéressant au nombre quatre-vingt, comme « Années 80 ».

Table 1, dite « Cœur de loup » : Ca va saigner, partie de Ark Nova entre joueurs expérimentés (Xel, Mickaël, Stéven et Nico77). Qui l’eût cru, c’est Stéven qui les dévore tout cru et gagne devant Xel, Mickaël et Nico.

Table 2, dite « Nuit de folie » : Soirée variée pour Jack, F-R, Thomas et Younaël. Cela commence par un Shards of Infinity où la paire Younaël/F-R l’emporte. Ensuite une partie de Faraway est remportée par Jack tandis que F-R savoure son score de 69 PV. Jack se retire et les trois restants essaient An Drouiz Meur, une création de Younaël avec de belles illustrations produites à la main par des machines.

Table 3, dite « Week-end à Rome » : Les protagonistes de la partie de Trajan du vendredi précédent remettent le couvert. Cette fois on a bien compris et on fera les bons choix, surtout qu’avec une aide de jeu improvisée on égrenera proprement ses petits cubes colorés, dans la concorde et la sérénité. Olive se distingue en accumulant 4 tuiles Construction identiques (20 PV) et en professant une affection sans limite envers François. Dom vend 4 cartes identiques (20 PV aussi) et à la troisième saison est victime sur la piste du Sénat à la fois de ses limites en arithmétique et d’un croc en jambe d’un kingmaker de passage. Il met fin à la partie avec un mouvement de 9 qui coupe l’herbe sous les caligae des suivants. Marc multiplie les tuiles Trajan et accumule les points avec ses légionnaires. François est à la lutte avec Dom sur la piste de points mais au décompte final prend une avance décisive avec ses 15 PV de construction et ses tuiles Bonus. Il sort vainqueur impérieux (ou impérial ?) d’une feuille de score serrée, avec 101 PV devant Dom 98, Olive 97 et Marc 90.

Table 4, dite « Un peu plus près des étoiles » : Un jeu coopératif (basé semble-t-il sur les mécanismes de Pandémie) : Star Wars : Clone Wars pour Xel, Stéven, F-R et Nico77 qui terminent fort tard mais avec la satisfaction d’avoir fait triompher les forces du bien.

Séance de MARDI 27/08/2024 à Servel

Le 27 août 1859, du pétrole jaillit pour la première fois du sous-sol des États-Unis, découverte propice au moment où les besoins d’éclairage n’arrivent plus à être satisfaits avec l’huile de baleine traditionnelle et le kérozène, un combustible extrait du charbon. Le miracle se produit au nord-est du pays, en Pennsylvanie, au lieu-dit Oil Creek («la mare d’huile»), près de Titusville. On le doit à un bourlingueur du nom d’Edwin L. Drake qui se fait abusivement appeler «colonel Drake». Contre l’avis des experts, il a acquis la conviction qu’il pourrait extraire le pétrole du sous-sol par simple forage et s’est adjoint pour cela le concours d’un puisatier. Ensemble, ils ont creusé un puits grâce à un trépan suspendu à un câble, mis en mouvement par une machine à vapeur. Le précieux liquide a jailli lorsque le trépan a atteint 23 mètres de profondeur.

Dès le premier jour, avec dix barils, Drake double la production mondiale de pétrole : c’est la première ruée vers l’or noir. La région se couvre de derricks et procure la fortune aux audacieux. Quant au «colonel» Drake, il néglige de faire breveter son système de forage et sombre dans la pauvreté. Les habitants de Titusville, reconaissants, finiront par lui verser une pension.

165 ans après, alors que nous avons consommé depuis autour de 150 000 Mtep (ce qui équivaut aux réserves d’hydrocarbures encore disponibles sur Terre), la production et la demande de pétrole continuent à augmenter. Et, à Lannion, on préparait l’apocalypse à venir.

Table 1, dite « Plus forts que le réel » : victoire « haut la main » pour les preux chevaliers de Maximum apocalypse (François-René, Steven, Marc, Olivier L.). La réalité sera-t-elle un jour dépassée par la fiction ? Ce n’est qu’un jeu après tout, et le changement climatique n’est pas un jouet de gala.

Maximum Apocalypse

Table 2, dite « Retour vers le futur » : en attendant l’apocalypse climatique, Wyrmspan est un bon jeu pour se préparer à revivre l’époque fabuleuse où les dragons peuplaient la terre, et qu’ils repeupleront de nouveau, le jour venu, quand les hommes l’auront désertée. Avec une étourdissante combinaison de cartes de fin de partie, qui lui rapportent pas moins de 25 PV, Marie-Anne s’envole à la table de marque jusqu’à la hauteur respectable de 101. François, 86, est un solide deuxième, quand Xel, 68, a joué de malchance dans sa quête de grands dragons et, malgré un beau trésor de guerre, se voit pénalisée aux objectifs. Mais elle prend sa revanche à Faraway, 102 à 98, laissant François sombrer à 26, son worse score ever.

Table 3, dite « Résistance au long cours » : La résistance s’organise pour la fine équipe de Shards of infinity, aux prises avec les débris du moteur d’Infinité, capable de déformer la réalité, sans doute une des plus grandes réussites de l’homme si ses créateurs corrompus n’avaient pas exploité son pouvoir immense pour asservir le monde. Marco et son compère, Younaël et Adrien sont de l’aventure, et c’est l’intrépide Marco qui se distingue.

Table 4, dite « Retour par le passé » : Mickaël-le-soviet et Axel-l’amerloque anticipent les tensions à venir d’un monde post oil peak, s’y entraînant avec l’excellent Twilight Struggle. Qui aura le mieux revisité ses classiques, l’histoire ne le dit pas, la nuit ayant englouti le mystère.