Séance de VENDREDI 11/10/2024 à Servel

Fondée le 11 octobre 1440 par le roi Henri VI, le collège d’Eton, en face de la ville de Windsor, à quarante kilomètres de Londres, est considéré comme la « pouponnière » attitrée de la famille royale d’Angleterre et de l’aristocratie du monde entier. L’ancienneté de l’établissement est reflétée par de nombreuses traditions, dont l’uniforme spécifique porté par les élèves. Le pensionnat, qui accueille environ 1 325 élèves, envoie chaque année un nombre important de ses Etoniens aux prestigieuses universités d’Oxford et Cambridge, 33 % pour l’année 2019.  Les frais de scolarité pour une année dépassent 50 000 €, mais soixante-dix étudiants par an, les King’s Scholars, bénéficient d’une bourse d’études d’un montant d’au moins un dixième du prix de la scolarité et sont logés dans le collège même. Ces élèves réussissent un examen, et ont des résultats académiques remarquables — Boris Johnson fut l’un deux (mais il n’est pas sûr qu’il soit aujourd’hui érigé en modèle de cette réussite). Un tiers des autres élèves, les Oppidans, eux, reçoivent une aide financière. Issus de familles aisées, ils ont des résultats académiques moins prestigieux, paient l’essentiel de leur scolarité et résident hors des murs de la partie historique de l’établissement. David Cameron était un Oppidan (mais on peut douter que le splendide isolement européen auquel il a conduit le royaume lui vale une postérité parmi les alumni). À l’époque de Keynes, les professeurs mettaient en garde les boursiers, dont ils attendaient de meilleurs résultats, leur demandant de ne pas prendre exemple sur les Oppidans qui, par la suite, auraient moins besoin de travailler qu’eux.

Près de six siècles plus tard, aucune discrimination financière à la grande école de jeux de Lannion, qui met même un point d’honneur à consentir un rabais substantiel à sa cotisation déjà fort modeste à ceux dont le statut le justifie. Ici, on ne survit que par son mérite et son entraînement inlassable contre nos plus grands champions.

Table 1, dite : « Réussite académique » : à la table d’Irish Gauge on ressent tout le poids de l’isolement irlandais, cette mesure inhabituellement large de l’écartement des rails (1600 mm) n’étant partagée aujourd’hui que pars certains états australiens (où elle fut introduite par un ingénieur irlandais) et au Brésil. Le jeu consiste à miser sur la réussite de compagnies de chemins de fer du pays dont on acquiert les actions aux enchères, et à construire ses réseaux, en espérant de futurs et juteux dividendes. Ces dividendes sont partagés entre les actionnaires, il faut donc à la fois en compter quelques-uns pour espérer une contribution à la construction du réseau, mais pas trop pour ne pas diluer les bénéfices…
Les actions sont offertes à un prix minimal croissant, remboursé au final au nominal : il convient donc de ne pas trop s’écarter de ce prix de référence sous peine de voir la rentabilité de son investissement virer au négatif ! Face à une concurrence redoutable, François l’emporte haut la main avec 121, fruit d’une stratégie académique mais évolutive, au début de judicieux achats précoces qui lui ont longtemps permis d’encaisser seul de jolies distributions, puis une alliance stratégique avec Mickaël, un peu délaissé et qui finit à 86, sans oublier un achat très opportuniste dans la compagnie rouge qui lui valut de jolis coupons et le tiers du super-dividende qu’elle réussit à établir en reliant trois cités. A l’inverse, Gérard (102), et Tristan (111) ont été timorés sur leurs achats, craignant toujours de surpayer, stratégie de protection du cash qui manqua d’audace pour disputer la victoire.

Les mêmes enchaînent sur un Non Merci où Tristan prend une belle revanche, enchaînant deux victoires (-27 puis -28) qui couronnèrent une stratégie audacieuse, voire casse-cou (parier sur l’arrivé du 31 en dernière carte quand on a la 30 et la 32…). Dans les profondeurs on aperçut Gérard avec -95 dans la première partie et François, -86 dans la seconde.

Table 2, dite « Silence, on étudie » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard déroule un scénario à rallonge, avant d’être troublée par l’arrivée inopinée de la table 1, qui vient fuir l’ambiance bruyante d’un bâtiment inhabituellement surpeuplé.

Table 3, dite « Ambiance concours » : Deuxième partie de Bora-Bora regroupant trois des précédents protagonistes (Marc, Olive & Dom) et Pierre-Yves, toujours curieux de découvrir des jeux. C’est ce dernier qui prend le meilleur départ avec une bonne quinzaine de points d’avance. Mais à ce jeu il faut savoir construire et conclure. Plus que la première fois la lutte a été intense au temple que Marc a souvent dominé, en tirant PV et tuiles Dieu. Inversement la lutte pour les meilleurs emplacements sur la carte a été moins vive, même au dernier tour où on essaie de se positionner sur les poissons de plus forte valeur. Olive et Dom se sont distingués par quelques lancers de dés pas fameux mais à la fin des 6 tours tout le monde était regroupé sur une douzaine de points. Au terme du décompte final c’est Dom qui coiffe Marc 133 PV à 130 (grâce à un second bonus de 6 PV) devant Olive 118 et Pierre-Yves 109.

Table 4, dite « Contrôle continu » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme- continue son aventure et réussissent leur scénario brillamment.

Table 5, dite « Méthodes expérimentales » : ambiance expérimentale à cette table avec les prototypes An Drouiz Meur (de Younaël) et Levels of darkness (de Frank). Avec Nolwenn et Paul, ils terminent avec le plus classique Shards of Infinity.

Table 6, dite « Back to basics » : délestée de Gérard, la table 1 enchaîne avec Azul et Tristan déroule (86, devant Mickaël, 70, et François, 46), sans oublier un inévitable hommage à  l’Irlande avec le populaire So clover.

Table 7, dite « La quille » : les rescapés de diverses tables terminées se retrouvent à Crack List pour une fin de soirée en pente douce, qui a montré à Nolwenn toute l’étendue de la culture et de l’humour de nos adhérents. Nous espérons qu’elle aura apprécié l’expérience et reviendra fréquenter nos tables.

Séance de VENDREDI 04/10/2024 à Servel

En ce 4 octobre, Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. Le jour même donc, à 194 années près, où la Belgique proclamait son indépendance. Réunis par l’Angleterre avec l’ancien royaume de Hollande pour former le Royaume-Uni des Pays-Bas, mais catholiques et bons vivants, les Belges se sentaient peu d’affinités avec les Hollandais calvinistes qu’ils jugeaient austères. Chez nous, on prend tout le monde comme il est, et nos institutions sont bien plus robustes qu’au plat pays. Cette assemblée prit donc un tour consensuel rythmé par les votes à l’unanimité, animé sur la fin par un débat inattendu sur un mécanisme proposé de renouvellement du CA calqué sur le Sénat français. Une chose est sûre, les événements ne manqueront pas dans les mois à venir, et on ne manquera pas de vous en parler ici, notre action dût-elle, une fois de plus, passer sous les radars du bilan moral. Pour suivre le filon belge, tout cela se termina en vidant quelques bouteilles de bière. Hélas, à l’heure de la remballe, certains avaient laissé la leur bouteille  entamée, et leur amoncellement dans le carton destiné à la décharge se transforma en ruissellement houblonné sur le pantalon du bon samaritain qui s’était proposé à l’enlèvement, déclenchant un ballet d’éponges et de serpillères sous les yeux indifférents des joueurs qui ferraillaient encore.

Table 1, dite : « Plat pays » : à L’ordre de Veiel on retrouve un trio de suspects habituels formé de François-René, Olivier B et Jérôme. A l’heure des mâtines, leur plat pays s’étirait encore.

Table 2, dite « Adaptation nécessaire » : Gérard, JérômeC, Benjamain et Fred tentent l’aventure de Darwin’s journey. On met un billet sur Fred pour la victoire finale que notre bouclage ne permettra pas de confirmer.

Table 3, dite « Extension de territoire » : Thomas, Mickaël, Frank, Marie-Anne et Elie prolongent la découverte de la Bête assortie de son extension.  Une quête toujours en cours aux environs de minuit.

Table 4, dite « Trois nuances de religion » : du sérieux à cette table réunissant Pierre-Yves, Dom et François, où le premier nommé fait l’article d’un sac de jeu bien garni. On jette son dévolu sur Aux pierres du dragon, jeu d’enchères et de psychologie. Pierre-Yves et Dom s’adjugent une partie chacun, François en ressort avec la conviction qu’un jeu où la frustration, la rouerie et l’incertitude sont à ce point dominants ne peut convenir qu’à un pénitent, au mieux un jésuite, mais c n’est pas le jour. Il prend sa revanche au réconfortant Faraway, enquillant deux victoires de suite au continent d’Alula. L’harmonie et la concorde dessinent les contours d’une île en perpétuelle évolution, et voilà le saint d’Assise dignement honoré. Un So clover amical et œcuménique réconcilie les trois larrons, qui sont certainement amenés à se revoir.

Table 5, dite « Mise en bière » : Adrianne pourfend sans état d’âme le redoutable Steven dans un 7 wonders Duel mémorable.

Séance de MARDI 16/07/2024 à Servel

Explosion au niveau du sol et début de la formation d'un champignon atomique. Les nuages et le sol sont illuminés par la couleur orange de l’explosion.À h 30, en ce petit matin du 16 juillet 1945, lors de l’essai Trinity, Gadget, première arme nucléaire du projet Manhattan, explosait dans le ciel du Nouveau Mexique, avec une puissance équivalente à 20 kt de TNT, laissant un cratère de 76 m de diamètre. L’onde de choc fut ressentie jusqu’à 160 km et le nuage en champignon s’éleva jusqu’à 12 km. Le bruit de l’explosion fut entendu jusqu’à El Paso au Texas.  Ainsi fut testée pour la première fois l’arme au plutonium. Quelques jours plus tard, les bombes Little Boy à l’uranium et Fat Man au plutonium furent utilisées lors des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

79 ans plus tard, un petit peuple de joueurs investissait en secret une maison de quartier.

Table 1, dite « Morts à la pelle » : beaucoup de combats à cette table de Cyberpunk., jeu de plateau tiré du jeu vidéo, lui-même issu du jeu de rôle éponyme. Steven en sort vainqueur devant Nico77 et Benjamin, Olive et Mickaël les observant de loin.

Table 2, dite « En pente douce » : soirée en pente douce à la table de Dale of merchants. Dom s’impose devant François et Thomas à la faveur de belles combinaisons, puis l’ami Vincent rejoint les lieux, et gagne une deuxième partie grâce à un coup double salvateur. Les mêmes explorent ensuite l’univers infini de So Clover, terminant de manière mémorable sur un sans-faute collectif qui déclencha des salves d’applaudissements !

Table 3, dite « Forêt fantôme » : Marco et son compère Corentin sont présents, un Forêt mixte s’impose, mais c’est Nolwenn qui s’impose devant Marco, laissant Younaël et Corentin jouer les utilités. Suivent deux parties de Mysterium pour autant de victoires, avec Marco et Younaël dans le rôle du fantôme.

Table 4, dite « Little boys » : La nuit s’étire pour Steven et Nico77, aux manettes d’un duel à Star Wars – The clone wars, dont l’issue semblait très indécise !

Séance de MARDI 23/04/2024 à Servel

Le 23 avril 1988, le cycliste grec Kanellos Kanellopoulos réalise un exploit de la propulsion humaine en parcourant à la force de ses jambes 115 km en 4 heures dans l’avion à pédales Daedalus, un projet du MIT. L’avion a été nommé en l’honneur de Dédale, créateur antique et mythologique de génie, architecte, ingénieur et artisan qui réalisa, dit-on, des statues prodigieuses et toutes sortes d’inventions dont le fameux labyrinthe abritant le Minotaure. Ce vol historique n’a toutefois pas été le premier, son prédécesseur le Gossamer Albatross avait fameusement traversé la Manche en 1979. Sur terre, les records en propulsion humaine (sur des vélos qui ressemblent plus à des suppositoires qu’à nos engins du quotidien) comprennent l’atteinte d’une vitesse maximale de 144 km/h et 24 heures parcourues à la vitesse moyenne de 45 km/h. 36 ans plus tard ça pédale de plus en plus (3 joueurs sur 11, pas si mal) à Servel. Mais si on peut se débrouiller avec moins d’énergies fossiles !

Table 1, dite « Envol » :  Jeu idéal pour une soirée entre amis et sans chichis, Faraway rassemble Xel et François, qui font découvrir le jeu à François-René. Ce dernier passe une partie éprouvante, avec 6 points sur les 7 premières cartes, et culmine à 31. François à peine mieux, à 39, quand Xel s’envole à 57. Le mécanisme retors du jeu, on compte à rebours de ce qu’on pose, appelle la revanche. C’est encore Xel qui s’impose, mais à la lutte avec le novice, 65 à 63, alors que François plonge dans les abysses (tel Icare, fils de Dédale), 0 PV après 7 cartes mais 36 à la fin. Les mêmes enchaînent sur un So Clover digestif, avec son lot de trouvailles, tel l’inattendu Singe (zoo, banque), l’incompris ZZ TOP (barbe, démarche), le subtil Effeuillage (tomate, miroir) ou encore l’indiscutable Rayon (laser, terre).

Table 2, dite « Créateur de génie » : Des piliers de PC (Marie-Anne, Mickaël et VHN) accueillent Jean-Luc dont c’est la première visite. Mickaël propose de découvrir Fresco, un jeu « familial + » comme disent les marketeurs qui remonte à 2010 ; un peu oublié, il n’a été joué qu’une seule fois dans l’histoire de cette noble assemblée. On prend quand même soin de l’équiper des mini-extensions qui en renforcent l’intérêt. Au coeur du jeu un mécanisme classique de contrats à réaliser (des morceaux de fresque à peindre) avec des ressources (des pigments, des cubes de couleur quoi) qu’on va obtenir et tranformer, le tout en étant plus efficace que les autres. L’idée maligne est celle de l’ordre de jeu variable : au début de chaque tour, dans l’ordre inverse des points (cf. le lièvre et la tortue pour une analyse stratégique), on choisit si on jouera tôt ou tard sachant que le premier arrivé aura meilleur choix de couleurs au marché et de contrats à réaliser (on a entendu pendant la partie quelques couinements sur le thème « on a pris MON contrat »). Là où c’est habile c’est que plus on joue tôt plus on est pénalisé, en particulier en augmentant le prix d’achat des couleurs au marché. Et à quatre joueurs, avec 5 emplacements le dernier à choisir n’est pas maître de son destin. Le stock de couleurs de chaque joueuse est dissimulé, à moins d’avoir très bonne mémoire on n’est jamais sûr des contrats que les autres sont en position de réaliser.

Parmi nos petits Michel-Ange, dès le second tour Dom réalise un double contrat et alternera avec Mickaël en pôle position. Ce dernier, fidèle à une vision de long terme, accumule les pouvoirs permanents qui lui garantissent des revenus renforcés. Marie-Anne, initialement décrochée avec Jean-Luc, fait une belle vente et recolle aux hommes de tête tout en laissant Dom profiter en fin de partie d’un double achat orange+vert. La fin de partie se déclenche quand il ne reste plus que 6 contrats sur 25. Celui à 24 PV ne sera réalisé par personne, Mickaël ayant privé Dom des cubes bleus qui lui manquaient au dernier tour. Un dernier tour à la cathédrale et une conversion de l’argent restant en points et les résultats s’égrènent : Dom 96  PV, Mickaël 86, Marie-Anne 77 et Jean-Luc 56.

Table 3, dite « Transpiration » : Fred, Olive, Elie et Benjamin2 disputent un Tiletum. Etonnamment, on finit avec une double égalité : le père et le fils avec 169 PV, puis B&O avec nettement moins. A notre micro Fred indique qu’il a peu développé son plateau individuel mais s’est concentré sur le plateau central tandis que Elie est bien remonté par des constructions tardives.

Séance de MARDI 27/02/2024 à Servel

Les historiens considèrent le Ladies’ Mercury, une feuille hebdomadaire publiée pour la première fois le 27 février 1693 pour quatre brefs numéros, comme le premier journal féminin. Il offrait en particulier un courrier des lecteurs où la rédaction donnait des conseils et des réponses y compris sur des questions de couple. L’identité du rédacteur en chef reste discutée mais c’était probablement un homme.

Table 1, dite « Femmes d’Aujourd’hui » : Marie-Anne, Camille et François-René parcourent des boyaux humides dans Sub Terra 2. Cela aurait pu bien finir mais non ils ont été défaits devant la porte de sortie. Elles et il poursuivent par un Mot Malin qui révèle que leurs univers mentaux sont relativement disjoints (parmi les mots à problème : SamSam, Mininours et Pluton)

Table 2, dite « 20 Ans » : Xel et François accompagnés de deux visiteurs connaissances de vingt ans, Babette et Christophe, assurent une soirée découverte à de relatifs novices en matière de jeux de plateau. Ils commencent par se faire la main sur The Crew puis poursuivent par un So Clover (rejoints par F-R) qui là encore révèle quelques différences d’imaginaire. Xel fait le service minimum en n’associant qu’un seul mot de ses paires tandis que François, non content d’avoir des raisonnements alambiqués, invente avec aplomb le mot « Livraie ». Quant à celui qui a associé Président à Ane, non il ne pensait pas au symbole du parti démocrate !

Table 3, dite « Cosmopolitan » : Dom initie Stéven et Alex, fraîchement arrivé à Lannion, à Grand Austria Hotel. Il y en a un qui apprend vite : allant chercher très tôt le bonus de 15 PV pour avoir atteint le premier 10 sur la piste de l’Empereur, Stéven sera le seul à bénéficier de ses faveurs au cours de la partie (Dom échouant par deux fois à un point près, on l’entendit gémir copieusement). Exploitant habilement son plateau personnel pour accueillir une clientèle cosmopolite et mixte, il est aussi le premier à fermer toutes les chambres d’une couleur (encore 15 PV). Ajoutez un usage efficace d’un personnel pléthorique et le manager Stéven, bon sur tous les plans (chambres, kronen, cubes restants, personnels scorant en fin de partie) atteint un score excellent de 183 PV, Dom avec 131 et Alex avec 71 n’ont pu qu’applaudir.

Table 4, dite « Avantages » : On n’allait pas laisser repartir les visiteurs sans qu’ils connaissent Codenames. Partie à 6 (Rouges : Xel, CriCri, Dom / Bleus : Babette, François, F-R) , chacun(e) est passé maître-espion une fois. Dans la première manche, Dom va chercher trop loin son indice Bijoux 3 : Or OK mais plus compliqué pour Londres (… de la Couronne) et surtout Oeuf (… de Fabergé). En fait c’est sur l’assassin Fer que son équipe se fracassa gaiement. Dans la deuxième manche, les maîtres-espions débutants commencent avec des indices en 1 puis s’enhardissent. Les Rouges prennent un meilleur départ, les Bleus les rattrapent avant à leur tour de toucher l’assassin. Cela se réglera donc entre Xel et F-R. Manche équilibrée avec le joli Goa 2 (Colonie, Jeu) de Xel et où un F-R à contre-emploi est surpris que son Membre 2 (Talon, Bras) fasse choisir Purée. Il tente un dernier Décathlon 3 un peu désespéré mais les Rouges ayant pris l’avantage l’emportent logiquement.

Séance de VENDREDI 08/12/2023 à Servel

Le 8 décembre 1980, John Lennon était assassiné à New York. L’ancien chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono venaient de recevoir dans leur appartement de Central Park la photographe Annie Leibovitz pour une séance photo devenue iconique. En sortant, le couple est accosté par plusieurs fans dont un Mark David Chapman, ex-agent de sécurité et drogué, qui demande et obtient un autographe de son idole. Plus tard, après une séance en studio, John et Yoko regagnent le soir leur appartement. À l’instant de franchir le porche, John est foudroyé par quatre balles tirées par Chapman. Les raisons de ce meurtre demeurent floues. Certains y voient le sentiment de trahison qu’aurait éprouvé Chapman, accusant l’idole de ne pas avoir tenu les promesses de paix et d’égalité des richesses qu’il communiquait dans ses chansons. D’autres y voient une « réponse » à sa phrase médiatique affirmant que la popularité des Beatles dépassait en Angleterre celle de Jésus.

43 ans après, à Lannion, on traquait les bêtes et les hommes.

Table 1, dite « Le retour du chasseur » : Fred, Élie et Thomas se lancent dans une chasse éperdue, avec The beast (perdue) puis La bête (gagnée, mais avec une impression mitigée sur le jeu).

Table 2, dite « Give peace a chance » : François-René, Camille, Arakis et Flavien tentent de débusquer les criminels nazis à Black Orchestra. Leur tentative de donner une chance à la paix se soldera par un échec cuisant : ayant passé la moitié de leur temps en prison, ils ne tentèrent même pas de complot.

Table 3, dite « Working class hero » : convoqués à une séance d’Agricola, Dom, Xof et François incarnent des agriculteurs, héros modernes de la classe ouvrière comme chacun sait. On joue en version « draft », chacun se passant à tour de rôle les paquets de cartes aménagements mineurs et savoir-faire (une innovation brevetée PC), ce qui permet de se construire un petit moteur de combinaisons, pour autant qu’on ait bien géré son affaire…
Xof, qui découvre le jeu (rite de passage, qui l’intronise à notre communauté, comme chacun sait), maîtrise si bien les règles qu’il l’emporte avec 45, avec plusieurs étables, des aménagements très lucratifs, et un usage intensif de l’argile. François, axé sur la menuiserie (aménagement de clôtures et rénovation) s’en tire avec 31, alors que Dom, qui a construit un impressionnant moteur à production de légumes et céréales, plafonne à 27, pénalisé par des cases vides dans son terrain.

Table 4, dite « Cold turkey» : Les températures montent et on ne voit pas le futur, comme le chantait déjà John Lennon dans Cold turkey en 1969. Bon, il faut dire qu’en anglais l’expression fait référence à l’arrêt brutal d’une habitude ou au sevrage brutal de drogue, et c’est plutôt ce qu’exprimait la dite chanson. Mais l’expression n’en reste pas moins valable, si l’on considère les énergies fossiles comme la drogue dure du monde moderne. Voici donc Mickaël, Samuel, Xel, et Olivier L occupés à sauver les animaux du monde, et pas seulement les dindes froides, dans Ark Nova. Et de tous ces joueurs en L, c’est le premier cité qui déploya le mieux ses ailes pour sauver l’arche de Noé.

Table 5, dite « Imagine » : Une flopée de rescapés des tables précédentes jouent à imaginer des associations de mots à So clover. Dom y a été particulièrement malchanceux en laissant l’option d’associer une tuile Pot (à Chance) et Cochon (à Charcuterie) qui collait bien à sa grille, et Fred et Elie ont peiné à se faire comprendre de leurs camarades  !

Séance de VENDREDI 17/11/2023 à Servel

National Rifle Association of America — WikipédiaL’American Rifle Association (qui deviendra la NRA, National Rifle Association of America) se donne pour mission de garantir le droit de tout citoyen américain de posséder et porter des armes, inscrit dans le IIe amendement de la Constitution américaine, qui stipule que de manière générale, « une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne doit pas être transgressé ». L’association a vu le jour le 17 novembre 1871 dans la ville de New York à l’initiative d’anciens officiers de l’Union, désireux de regrouper des soldats nordistes, vétérans de la guerre de Sécession, mais également des membres de la classe moyenne supérieure intéressés par le tir et les armes à feu. Cette institution fut concomitante de celle de la Garde nationale de l’État de New York : les États-Unis se sont constitués dans la défiance vis-à-vis de toute centralisation imposée par un État tout-puissant. Chaque citoyen devait ainsi pouvoir résister aux velléités d’absolutisme. Un absolutisme que les Pères Pèlerins avaient fui lors de leur traversée de l’Atlantique sur le Mayflower au début du XVIIe siècle…

152 ans plus tard, chaque adhérent de Parties Civiles eut le choix des armes pour se défendre.

Table 1, dite « Décentralisée » : Dom ressuscite Ile of Skye, et entraîne quelques compères dans ce jeu oublié à base de construction de territoires qui donnent des points en fonction de propriétés qui varient à chaque tour, typiquement le jeu de type bouteille à l’encre, avec des calculs de prix qui donnent des maux de tête et où il est difficile de prédire qui va gagner. C’est Xof qui s’impose avec 76, grâce à de lucratifs parchemins, devant Dom, 64, puis François et Olivier B, 61.

Table 2, dite « Démasquée » : Une victoire brillante pour la fine équipe de Batman shadow of the bat.

Table 3, dite « A l’arme blanche » : à Lettres de Whitechapel, Marie-Anne joue à contre-emploi le rôle de Jack,  mais se fait surprendre par une équipe d’enquêteurs aguerris (François-René, Franck, Paul, Olive).

Table 4, dite « Pèlerine » : à Darwin’s journey, Elie, Fred, Louise et Martin ont arpenté le vaste monde.

Tables nocturnes, dites « Associations de malfaiteurs » : ont été aussi aperçus un So clover où François sortit un joli Monarque (Papillon, Révolution), et un Fiesta de los muertos. De nombreux morts ont été recensés dans les deux cas.

Séance de MARDI 29/08/2023 à Servel

Signé le 29 août 1842 à bord d’un vaisseau de guerre britannique, le traité de Nankin mit fin à la première guerre de l’opium, qui s’est terminée par une nette victoire du Royaume-Uni, au côté d’autres puissances occidentales colonisatrices, sur l’Empire chinois de la dynastie Qing. Le traité ouvre aux Européens de nouvelles possibilités commerciales dans un pays auquel ils n’avaient encore qu’un accès restreint ou militaire avec cinq nouveaux ports, dont celui de Shanghai, et proclame la cession de l’île de Hong Kong au Royaume-Uni. La Chine est aussi dans l’obligation de verser des indemnités de 21 millions de dollars sur quatre ans, pour la drogue détruite en 1839. Cet accord fait partie des « Traités inégaux », série de traités imposés militairement par les puissances colonisatrices occidentales aux pays d’Extrême-Orient.

181 ans plus tard, des hallucinations peuplaient la séance de Parties civiles, réunie en petit conclave d’une table unique.

Table 1, dite « Traitements inégaux » : après des considérations sur les mérites respectifs de la table unique à 6 ou de la table double à 3, sur la taille des courgettes, sur une élection présidentielle à venir, et sur plein d’autres sujets de moindre importance, on s’accorda pour une partie de Detective club. Les indices respectifs: robinet, rose, géométrie, automne, feu ! (indice manifestement illégal, qui créa une faille juridique d’ailleurs immédiatement exploitée) et festin, et François-René y fit merveille par sa créativité débridée, et sa culture médiévale qui lui permit de berner son monde en prétextant la présence de bâtiments vus dans Le nom de la rose pour justifier son choix de cartes ! Au jeu des traitements inégaux, Marie-Anne fut déclarée voleuse plus souvent qu’à son tour, Xel se trahit en omettant de regarder ses cartes près la donne de l’indice, et François peina à convaincre ses interlocuteurs malgré des raisonnements impeccables. Avec 15 PV, Mickaël sort vainqueur de ce jeu où le voyage compte plus que la ligne d’arrivée. Les mêmes continuent ensuite leur rêverie en enchaînant sur un So clover ! qui fut aussi l’occasion de belles trouvailles, comme le Nounours de Mickaël (Double, Peluche), ou le marteau de François (Révolution, Bricolage).

Séance de VENDREDI 14/07/2023 à Servel

Du 14 au 17 juillet 1791, les émeutes de Birmingham ciblent les Dissidents de l’Église d’Angleterre et, en particulier, le théologien et philosophe politique Joseph Priestley. Les événements locaux et nationaux, qui suscitent la passion des foules, vont d’un désaccord sur l’achat de livres par la bibliothèque publique, jusqu’à la controverse à propos des tentatives des Dissidents pour l’obtention de droits identiques à ceux des autres citoyens du royaume, en passant par leur soutien à la Révolution française.

Les émeutes commencent par l’attaque d’un hôtel où se tient un banquet organisé pour célébrer le second anniversaire de la prise de la Bastille. Puis, commençant par l’église et la maison de Priestley, les émeutiers attaquent ou incendient quatre chapelles des Dissidents, vingt-sept maisons et plusieurs commerces. Nombre d’entre eux se saoulent avec l’alcool trouvé dans les lieux pillés ou qu’on leur offre pour qu’ils n’incendient pas un bâtiment.

Le gouvernement du Premier ministre William Pitt est très lent à répondre à l’appel à l’aide des Dissidents. Des officiels locaux de Birmingham ont sans doute été impliqués dans la préparation des émeutes et vont plus tard se montrer réticents à en poursuivre les meneurs. L’industriel James Watt écrira que les émeutes « divisèrent Birmingham en deux camps qui se haïssaient mortellement ». Elles révélèrent que la bonne société anglicane de Birmingham ne répugnait pas à utiliser la violence contre les Dissidents qu’elle considérait comme de possibles révolutionnaires, et à soulever une foule incontrôlable. Nombre des victimes des émeutiers quittèrent Birmingham, abandonnant une ville devenue plus conservatrice qu’elle ne l’avait été tout au long du XVIIIe siècle. L’année suivante, les tenants de la Révolution française qui restèrent décidèrent de ne pas organiser de dîner en souvenir de la prise de la Bastille.

232 ans après, Parties Civiles bruissait d’histoires de vengeances, de guerres, trafics et tous genre et se finit par une fête des morts.

Table 1, dite « Conservatrice » : La nouvelle star de l’été, Vindication rassemble bien sûr Mickaël, et de nouveaux disciples : Marc, Olive et Frank. Comme d’habitude, Mickaël a terrassé une flopée de monstres, ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Interactive » : Thomas, Jérôme et Dom enchaînent plusieurs jeux : ils commence par La Bête où Jérôme endosse pour la première fois la fourrure du fauve du Gévaudan. Il commence au sud-est du territoire mais se retrouve vite aux abois face à deux enquêteurs expérimentés et favorisés par le sort. Par deux fois on l’empêche de jouer ses jetons face visible et lors d’un printemps funeste il en perd deux d’un coup. Jouant ses loups il parvient à s’enfuir vers le nord mais Thomas se place pile sur son emplacement pour enquêter. La fin est proche, la bête perd un dernier jeton et est mise hors d’état de nuire après 11 attaques. Passage en mode party game avec d’abord So Clover (pas mal du tout avec 1 réussite au premier essai et 2 au second) puis Mot Malin -avec les vraies règles- (un peu moins de compréhension mutuelle, mais Képi a bien fait trouver Chapeau et Moche. Non Thomas le mot associé à Câlin et Gorge n’était pas Feuilleton. 18 sur 25 au final, cela reste correct).

Table 3, dite « Révolutionnaire » : Retour sur nos tables de l’excellent Imperial 2030 pour une partie haletante, qui a vu s’affronter deux grands blocs: Chine, Russie et Europe, menés quasiment tout du long par François, et Brésil/USA, emmenés par François-René et Xel. Entre les deux, l’Inde, animée par Baptiste-aux-mains-pleines, qui n’en finit pas de se faire écrabouiller, comme de coutume faute de soutien. Menant bien sa barque entre les deux puissances néo-communistes et une Europe soumise, François sent le vent tourner en fin de partie et investit ses revenus grassement acquis dans des obligations brésiliennes et américaines. Un excellent choix, puisque les Américains termineront en tête, offrant un multiplicateur de 5, contre 4 au Brésil, 2 au trio Europe Chine et Russie, et 1 seulement à l’Inde. Au final, c’est le grand Ouest qui l’emporte : François-René, avec 166, a engrangé 80 sur les américains et 60 chez les brésiliens ! Xel le talonne avec 142 sur un profil comparable mais un peu moins bon partout. L’amitié sans limites n’a pas été lucrative : François, 130, est le grand perdant avec le grand Est, un trop juste 82 sur le couple Brésil/USA scellant sa déconfiture. Baptiste ferme la marche pour le Sud global, pénalisé par son soutien Indien, qui lui rapporta seulement 4 petits points  sur ses 91 !

Table 4, dite « Alcoolisée » : Mickaël et Olive finissent la soirée à Mob big Apple. Cette histoire de mafieux profite à Olive, avec 10 caisses d’alcool prohibé contre 9, et ceci grâce au soutien du Proc, c’est du joli !

Table 5, dite « Mortelle » : Un Fiesta de los muertos réunit les survivants pour une fin de soirée en pente douce, avec son lot habituel de quiproquos et de bévues (non, Alcools n’est pas de Rimbaud mais de Apollinaire !)

Séance de MARDI 11/07/2023 à Servel

Régime d’été, les autres associations ont déserté la salle de quartier. Restent les irréductibles ludistes.

Table 1, dite « Tabassante » : Retour de Vindication avec autour de la table Mickaël, Fred et Benjamin2. Mickaël a terrassé beaucoup de monstres ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Torride » : F-R entouré de Xel, Marie-Anne et Nastassia joue à Sub Terra 2. La nouveauté ce soir c’est qu’ils ont joué avec les vraies règles. Entre le volcan et les vagues de chaleur, ils se sont fait cramer le cul, pour reprendre leurs mots. Histoire de se remettre de cet échec ils plongent avec The Crew 2 dans la fraîcheur des abysses où, bizarrement, malgré l’eau qui ne propage pas les sons et le respirateur coincé entre les dents, ils ont papoté et communiqué. Enfin ils closent la soirée par un So Clover qui semblait ne mal se passer.

Table 3, dite « Tropicale » : Godille aux Antilles pour Olive, Dom et Xof qui jouent à Maracaibo. Le dernier découvre ce qui ne l’empêche pas, à la tête d’un vaste tableau de cartes et ayant bien choisi ses ralliements lors des combats, de l’emporter avec (scores approximatifs) 165 PV devant Olive 150 et Dom 135.