Séance de VENDREDI 07/03/2025

Le 7 mars 1966, le président de la République, informe le président américain Lyndon Johnson de sa décision de se retirer du commandement intégré de l’OTAN. Il  demande en conséquence le départ des troupes américaines et canadiennes stationnées sur le territoire français, notamment à Châteauroux. La France veut de la sorte ne plus être tenue par des décisions de l’OTAN imposées par Washington. Mais Charles de Gaullel n’entend pas pour autant se désolidariser de ses alliés occidentaux. Aussi maintient-il la France parmi les signataires du traité du 4 avril 1949.  Le retrait de la France est officiellement annoncé à la conférence de l’OTAN à Bruxelles le 8 juin 1966. Le siège de l’OTAN, initialement installé à Paris, est dès lors déporté à Mons (Belgique). Les troupes nord-américaines quittent leurs bases françaises. Mais le général de Gaulle maintient les troupes françaises stationnées en Allemagne depuis la chute du nazisme. Quarante ans plus tard, le président Sarkozy mettra un terme à cette volonté d’émancipation. Le 7 novembre 2007, devant le Congrès américain, à Washington, il annoncera le retour de la France dans le commandement intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.

59 ans après, l’histoire des alliances transatlantiques a pris un nouveau tour, et les adhérents de Parties Civiles peuplaient les champs de bataille.

Table 1, dite « Morts et expulsions » : Clément et Pierre se retrouvent à la table de Blood bowl. Cette simulation de football américain se jouer avec des figurines, rappelant aux quinquas les paries enfiévéres et pacifiques de Subbuteo de leur jeunesse, mais, comme nous sommes en Amérique, elle n’a rien à envier aux descriptions de batailles antiques, et se solde la victoire de Clément, au prix de plusieurs joueurs morts ou expulsés. Une gloire cher payée aux dires mêmes du vainqueur.

Table 2, dite « Chaises vides » : Jérôme, François-René et Armand se penchent sur Vampire chapters mais, comme leur tablée n’est pas complète, ils se déportent sans jouer vers la table 3, laissant leurs chaises vides. La chronique retiendra cependant que leur future campagne prit naissance en ce jour.

Table 3, dite « Comme les 7 doigts de la main » : Virgine, Younaël, Nolwenn, Pierre et les âmes égarées de la table 2 se lancent dans la quête de Forest of Radgost, réussissant leur mission de ramener les enfants au village. Ils célèbrent ensuite leur victoire dans une partie enflammée de Decrypto.

Table 4, dite « Commandement intégral » : Tristan défie Mickaël à Ark Nova mais ce dernier a pris le commandement intégral de la partie et l’emporte large.

Table 5, dite « Histoires à reconstruire » : Xel, François et Vincent se voient confier la difficile tâche de reconstruire Rome après l’incendie, selon le scénario de La gloire de Rome. Vincent découvre, et apprécie cette partie au déroulement atypique avec un lot commun constamment famélique, et que François abrège abruptement en prenant la dernier chantier urbain, se rappelant alors que c’est une condition de fin de partie. Comme il le pressentait, Xel avait pris l’ascendant avec des bâtiments puissants, et eut de surcroît la chance de se voir récompensée deux fois aux majorités dans le coffre-fort, finissant en tête avec 24, devant François, 18, et Vincent, 13. La soirée se poursuit en poésie dans l’univers oulipien de So clover, où l’on découvrit entre autres un Planton (Escargot, Bleu), un Rouge (Verre, Juge), ou encore une Souris (Tapis, Poil).

Séance de VENDREDI 03/01/2025

Description de cette image, également commentée ci-aprèsPréoccupé par les questions de la mort et du Salut qui caractérisent le christianisme du Moyen Âge tardif, Martin Luther puise des réponses dans la Bible, particulièrement dans l’épître de Paul aux Romains. Selon Luther, le salut de l’âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l’Église. Il défie l’autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d’autorité chrétienne.

Scandalisé par le commerce des indulgences instauré par les papes Jules II et Léon X pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome, le 31 octobre 1517, Luther écrit à l’archevêque et joint à sa lettre les 95 thèses, principalement inspirées par les abus du dominicain Johann Tetzel, qu’il aurait placardées sur les portes de l’église de la Toussaint de Wittemberg. Dès lors, cette controverse entre théologiens devient une affaire publique et politique. Luther est dénoncé à Rome par l’archevêque Albrecht. Sommé le 15 juin 1520 par Léon X de se rétracter, il brûle en public la lettre que le pontife lui a envoyée. Il sera excommunié, le 3 janvier 1521, par la bulle pontificale Decet romanum pontificem.

A Parties Civiles, nous avons de grandes indulgences pour les faiblesses de nos fidèles, et elles ne se monnaient jamais, n’essayez même pas.

SETI - Jeu de Société - Iello - Photo 1/3Table 1, dite « Le ciel ne peut attendre » : Découverte de SETI, acronyme anglais de Recherche d’Intelligence Extraterrestre, jeu où vous dirigez une institution scientifique chargée de sonder l’univers à la recherche de signes de vie. Lancer des sondes dans l’espace, explorer le ciel avec des télescopes et combiner de multiples technologies pour briller dans le monde de l’astronomie sont le lot de nos aventuriers, et, le salut n’attendant pas le nombre des années, c’est le jeune Elie qui excommunie ses adversaires, laissant Fred, Mickaël et Jeff mesurer comme la terre est basse.

Table 2, dite « Pain quotidien » : Poursuite de l’odyssée des Chroniques de Drunagor avec toujours F-R, JérômeLG, Armand et OlivierB. Ils récitent par cœur leur mission sans même ouvrir leur missel.

Table 3, dite « Zu Hause » :  Hommage à Luther, avec ses petites rivalités et ses coups tordus, une visite de la ligue hanséatique au moyen-âge attire des marchands calculateurs à Hansa Teutonica. Touché par la grâce, Mickaël s’impose au départage, devançant Steven crédité du même score, laissant très loin derrière Tristan, et surtout Thomas, proche de l’abandon et qui va rejoindre les bras de Morphée sitôt la partie terminée. Les trois autres remettent le couvert, et Steven s’impose cette fois sans discussion, comme à la maison.

Table 4, dite « Ivresse à deux » : Course aux profondeurs pour les explorateurs d’Abyss, avec un finish irrespirable qui voit Marc, 110, devancer Marie, 108, laissant Sébastien, 58, et Julien, 58 une bonne palanquée derrière.

KnarrTable 5, dite « Autres mondes » : Voyages dans d’autres univers pour Caroline, Jack et Younaël, qui découvrent Knarr. Younaël y fut le meilleur viking, puis ils prolongent la soirée dans l’univers féérique de l’inusable Faraway. Ils étirent enfin leurs agapes avec un Decrypto.

Table 6, dite « Terre Adélie » : à Res Arcana la lutte fait rage dans les derniers instants, comme souvent à ce jeu, où chacun a habilement construit sa stratégie. Adélie est la première à 10 avec une carte qui transforme la vie en mort. Nolwenn, 9, n’était pas loin, François, alchimiste transformant tout en or, se voyait vainqueur mais termine à 7, et Morgane, 4, a apprécié. Alors que François rejoint d’autres univers, Adélie inflige une nouvelle défaite à ses rivales à Harmonies, les explosant pour sa première partie (87, contre 70 et 53).

Table 7, dite « Premières communions » : Flavien, Xel et Dom se préparent à découvrir Kraftwagen : L’Ère de l’Ingénierie, réédition récente d’un jeu de 2015. On se glisse dans la peau d’un entrepreneur à l’âge bouillonnant du début de l’industrie automobile étasunienne, c’était les hots startups de l’époque (plus près de nous, c’est à ça que doit ressembler le marché de la voiture électrique en Chine avec ce mélange frénétique d’innovation technique et marketing et un darwinisme implacable entre les entreprises). Ils sont bientôt rejoints par Claire, déjà joueuse et venue chercher des horizons nouveaux (en voilà une bonne résolution de nouvel an !). Sur ces entrefaites arrive Marie, amie d’icelle, et les deux s’installent en mode bicéphale, le jeu étant limité à quatre participant(e)s. Le principe est du développement assez classique, on progresse en R&D sur les carrosseries et les moteurs, on les assemble sous forme de voitures qu’on met en vente en en choisissant le prix. Là où cela devient intéressant, c’est qu’il faut aussi choisir des acheteur.euses aux goûts divers (pouvant préférer qui un gros moulin qui des courbes séduisantes qui un prix serré). On n’est donc jamais sûr de vendre sa production, auquel cas on aura gâché plusieurs actions de jeu. L’autre aspect original est justement le choix des actions : comme à Glen More du même auteur on tourne sur un cercle de tuiles et c’est toujours le dernier qui choisit librement de se porter sur une tuile, la renvoyant en tête de file. Il n’y a donc pas d’ordre du tour et on est constamment à arbitrer entre choisir une tuile proche mais moins adaptée (qui fera rejouer plus vite) où aller chercher plus loin en avant la tuile idéale (quitte à en priver les autres).

Pour cette première partie (qui se joue en trois manches), Dom commence par favoriser la R&D tandis que les autres investissent plus dans la compétition et que Flavien parvient à vendre deux autos. Inversion des rôles à la deuxième manche où Dom enchaîne les tours de circuits tandis que Xel recrute à tour de bras et que Flavien accumule les tuiles à pouvoir spécial. La dernière manche prend tout le monde de vitesse, en particulier Flavien qui avait sous le coude un coup d’enfer à 30 points en réalisant une double vente au détriment de Dom. Mais Claire & Marie en ont décidé autrement, déclenchant la fin de partie avant qu’il ne puisse finir d’assembler son modèle. Dom s’adjuge ainsi la victoire avec 70 PV devant Xel 55, Flavien 43 et Claire+Marie 31. Ces dernières, enchantées, décident derechef d’adhérer et de revenir.

On poursuit avec du plus léger, un jeu de pli innovant nommé Fishing (et pas encore traduit). L’astuce est qu’on garde les cartes gagnées qui constitueront notre main de la manche suivante, sauf si on n’a pas assez de cartes auquel cas on en met en jeu de nouvelles depuis une pioche stratifiée par puissance croissante. Autrement dit si on score peu à une manche on récupère de quoi bien scorer à la suivante et on peut préférer soit de gagner soit de perdre les plis. C’est toutefois assez chaotique ce que reflètent finalement peu les scores : 79 PV pour Claire devant Xel 75, Flavien 71, Dom 70 et Marie 68. On finit à quatre sans Claire par un Deep Sea Adventure : malgré les mises en garde habituelles du sage de service, les deux premières manches finissent avec quatre noyades. Dans la dernière, Dom pousse trop loin le bouchon tandis que Xel sombre dans l’ivresse des profondeurs. Flavien et Marie, lestés de 3 trésors et progressant à un rythme de mollusque tout en pompant goulûment le précieux oxygène finissent par revenir à la surface. C’est la seconde qui a fait la meilleure pêche et qui l’emporte par 20 points à 13.

Table 8, dite « Messe de minuit » : Parce qu’après minuit, le rituel est aux mots, François initie les protagonistes de la table 4 à So clover pour quelques bonnes parties de rire qui mériteraient d’être remboursées par la sécurité sociale. Traditionnellement pas de décompte à ce jeu, où le voyage dans l’espace mental de son congénère importe plus que sa traduction chiffrée.

Séance de VENDREDI 11/10/2024 à Servel

Fondée le 11 octobre 1440 par le roi Henri VI, le collège d’Eton, en face de la ville de Windsor, à quarante kilomètres de Londres, est considéré comme la « pouponnière » attitrée de la famille royale d’Angleterre et de l’aristocratie du monde entier. L’ancienneté de l’établissement est reflétée par de nombreuses traditions, dont l’uniforme spécifique porté par les élèves. Le pensionnat, qui accueille environ 1 325 élèves, envoie chaque année un nombre important de ses Etoniens aux prestigieuses universités d’Oxford et Cambridge, 33 % pour l’année 2019.  Les frais de scolarité pour une année dépassent 50 000 €, mais soixante-dix étudiants par an, les King’s Scholars, bénéficient d’une bourse d’études d’un montant d’au moins un dixième du prix de la scolarité et sont logés dans le collège même. Ces élèves réussissent un examen, et ont des résultats académiques remarquables — Boris Johnson fut l’un deux (mais il n’est pas sûr qu’il soit aujourd’hui érigé en modèle de cette réussite). Un tiers des autres élèves, les Oppidans, eux, reçoivent une aide financière. Issus de familles aisées, ils ont des résultats académiques moins prestigieux, paient l’essentiel de leur scolarité et résident hors des murs de la partie historique de l’établissement. David Cameron était un Oppidan (mais on peut douter que le splendide isolement européen auquel il a conduit le royaume lui vale une postérité parmi les alumni). À l’époque de Keynes, les professeurs mettaient en garde les boursiers, dont ils attendaient de meilleurs résultats, leur demandant de ne pas prendre exemple sur les Oppidans qui, par la suite, auraient moins besoin de travailler qu’eux.

Près de six siècles plus tard, aucune discrimination financière à la grande école de jeux de Lannion, qui met même un point d’honneur à consentir un rabais substantiel à sa cotisation déjà fort modeste à ceux dont le statut le justifie. Ici, on ne survit que par son mérite et son entraînement inlassable contre nos plus grands champions.

Table 1, dite : « Réussite académique » : à la table d’Irish Gauge on ressent tout le poids de l’isolement irlandais, cette mesure inhabituellement large de l’écartement des rails (1600 mm) n’étant partagée aujourd’hui que pars certains états australiens (où elle fut introduite par un ingénieur irlandais) et au Brésil. Le jeu consiste à miser sur la réussite de compagnies de chemins de fer du pays dont on acquiert les actions aux enchères, et à construire ses réseaux, en espérant de futurs et juteux dividendes. Ces dividendes sont partagés entre les actionnaires, il faut donc à la fois en compter quelques-uns pour espérer une contribution à la construction du réseau, mais pas trop pour ne pas diluer les bénéfices…
Les actions sont offertes à un prix minimal croissant, remboursé au final au nominal : il convient donc de ne pas trop s’écarter de ce prix de référence sous peine de voir la rentabilité de son investissement virer au négatif ! Face à une concurrence redoutable, François l’emporte haut la main avec 121, fruit d’une stratégie académique mais évolutive, au début de judicieux achats précoces qui lui ont longtemps permis d’encaisser seul de jolies distributions, puis une alliance stratégique avec Mickaël, un peu délaissé et qui finit à 86, sans oublier un achat très opportuniste dans la compagnie rouge qui lui valut de jolis coupons et le tiers du super-dividende qu’elle réussit à établir en reliant trois cités. A l’inverse, Gérard (102), et Tristan (111) ont été timorés sur leurs achats, craignant toujours de surpayer, stratégie de protection du cash qui manqua d’audace pour disputer la victoire.

Les mêmes enchaînent sur un Non Merci où Tristan prend une belle revanche, enchaînant deux victoires (-27 puis -28) qui couronnèrent une stratégie audacieuse, voire casse-cou (parier sur l’arrivé du 31 en dernière carte quand on a la 30 et la 32…). Dans les profondeurs on aperçut Gérard avec -95 dans la première partie et François, -86 dans la seconde.

Table 2, dite « Silence, on étudie » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard déroule un scénario à rallonge, avant d’être troublée par l’arrivée inopinée de la table 1, qui vient fuir l’ambiance bruyante d’un bâtiment inhabituellement surpeuplé.

Table 3, dite « Ambiance concours » : Deuxième partie de Bora-Bora regroupant trois des précédents protagonistes (Marc, Olive & Dom) et Pierre-Yves, toujours curieux de découvrir des jeux. C’est ce dernier qui prend le meilleur départ avec une bonne quinzaine de points d’avance. Mais à ce jeu il faut savoir construire et conclure. Plus que la première fois la lutte a été intense au temple que Marc a souvent dominé, en tirant PV et tuiles Dieu. Inversement la lutte pour les meilleurs emplacements sur la carte a été moins vive, même au dernier tour où on essaie de se positionner sur les poissons de plus forte valeur. Olive et Dom se sont distingués par quelques lancers de dés pas fameux mais à la fin des 6 tours tout le monde était regroupé sur une douzaine de points. Au terme du décompte final c’est Dom qui coiffe Marc 133 PV à 130 (grâce à un second bonus de 6 PV) devant Olive 118 et Pierre-Yves 109.

Table 4, dite « Contrôle continu » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme- continue son aventure et réussissent leur scénario brillamment.

Table 5, dite « Méthodes expérimentales » : ambiance expérimentale à cette table avec les prototypes An Drouiz Meur (de Younaël) et Levels of darkness (de Frank). Avec Nolwenn et Paul, ils terminent avec le plus classique Shards of Infinity.

Table 6, dite « Back to basics » : délestée de Gérard, la table 1 enchaîne avec Azul et Tristan déroule (86, devant Mickaël, 70, et François, 46), sans oublier un inévitable hommage à  l’Irlande avec le populaire So clover.

Table 7, dite « La quille » : les rescapés de diverses tables terminées se retrouvent à Crack List pour une fin de soirée en pente douce, qui a montré à Nolwenn toute l’étendue de la culture et de l’humour de nos adhérents. Nous espérons qu’elle aura apprécié l’expérience et reviendra fréquenter nos tables.

Séance de VENDREDI 04/10/2024 à Servel

En ce 4 octobre, Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. Le jour même donc, à 194 années près, où la Belgique proclamait son indépendance. Réunis par l’Angleterre avec l’ancien royaume de Hollande pour former le Royaume-Uni des Pays-Bas, mais catholiques et bons vivants, les Belges se sentaient peu d’affinités avec les Hollandais calvinistes qu’ils jugeaient austères. Chez nous, on prend tout le monde comme il est, et nos institutions sont bien plus robustes qu’au plat pays. Cette assemblée prit donc un tour consensuel rythmé par les votes à l’unanimité, animé sur la fin par un débat inattendu sur un mécanisme proposé de renouvellement du CA calqué sur le Sénat français. Une chose est sûre, les événements ne manqueront pas dans les mois à venir, et on ne manquera pas de vous en parler ici, notre action dût-elle, une fois de plus, passer sous les radars du bilan moral. Pour suivre le filon belge, tout cela se termina en vidant quelques bouteilles de bière. Hélas, à l’heure de la remballe, certains avaient laissé la leur bouteille  entamée, et leur amoncellement dans le carton destiné à la décharge se transforma en ruissellement houblonné sur le pantalon du bon samaritain qui s’était proposé à l’enlèvement, déclenchant un ballet d’éponges et de serpillères sous les yeux indifférents des joueurs qui ferraillaient encore.

Table 1, dite : « Plat pays » : à L’ordre de Veiel on retrouve un trio de suspects habituels formé de François-René, Olivier B et Jérôme. A l’heure des mâtines, leur plat pays s’étirait encore.

Table 2, dite « Adaptation nécessaire » : Gérard, JérômeC, Benjamain et Fred tentent l’aventure de Darwin’s journey. On met un billet sur Fred pour la victoire finale que notre bouclage ne permettra pas de confirmer.

Table 3, dite « Extension de territoire » : Thomas, Mickaël, Frank, Marie-Anne et Elie prolongent la découverte de la Bête assortie de son extension.  Une quête toujours en cours aux environs de minuit.

Table 4, dite « Trois nuances de religion » : du sérieux à cette table réunissant Pierre-Yves, Dom et François, où le premier nommé fait l’article d’un sac de jeu bien garni. On jette son dévolu sur Aux pierres du dragon, jeu d’enchères et de psychologie. Pierre-Yves et Dom s’adjugent une partie chacun, François en ressort avec la conviction qu’un jeu où la frustration, la rouerie et l’incertitude sont à ce point dominants ne peut convenir qu’à un pénitent, au mieux un jésuite, mais c n’est pas le jour. Il prend sa revanche au réconfortant Faraway, enquillant deux victoires de suite au continent d’Alula. L’harmonie et la concorde dessinent les contours d’une île en perpétuelle évolution, et voilà le saint d’Assise dignement honoré. Un So clover amical et œcuménique réconcilie les trois larrons, qui sont certainement amenés à se revoir.

Table 5, dite « Mise en bière » : Adrianne pourfend sans état d’âme le redoutable Steven dans un 7 wonders Duel mémorable.

Séance de MARDI 16/07/2024 à Servel

Explosion au niveau du sol et début de la formation d'un champignon atomique. Les nuages et le sol sont illuminés par la couleur orange de l’explosion.À h 30, en ce petit matin du 16 juillet 1945, lors de l’essai Trinity, Gadget, première arme nucléaire du projet Manhattan, explosait dans le ciel du Nouveau Mexique, avec une puissance équivalente à 20 kt de TNT, laissant un cratère de 76 m de diamètre. L’onde de choc fut ressentie jusqu’à 160 km et le nuage en champignon s’éleva jusqu’à 12 km. Le bruit de l’explosion fut entendu jusqu’à El Paso au Texas.  Ainsi fut testée pour la première fois l’arme au plutonium. Quelques jours plus tard, les bombes Little Boy à l’uranium et Fat Man au plutonium furent utilisées lors des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

79 ans plus tard, un petit peuple de joueurs investissait en secret une maison de quartier.

Table 1, dite « Morts à la pelle » : beaucoup de combats à cette table de Cyberpunk., jeu de plateau tiré du jeu vidéo, lui-même issu du jeu de rôle éponyme. Steven en sort vainqueur devant Nico77 et Benjamin, Olive et Mickaël les observant de loin.

Table 2, dite « En pente douce » : soirée en pente douce à la table de Dale of merchants. Dom s’impose devant François et Thomas à la faveur de belles combinaisons, puis l’ami Vincent rejoint les lieux, et gagne une deuxième partie grâce à un coup double salvateur. Les mêmes explorent ensuite l’univers infini de So Clover, terminant de manière mémorable sur un sans-faute collectif qui déclencha des salves d’applaudissements !

Table 3, dite « Forêt fantôme » : Marco et son compère Corentin sont présents, un Forêt mixte s’impose, mais c’est Nolwenn qui s’impose devant Marco, laissant Younaël et Corentin jouer les utilités. Suivent deux parties de Mysterium pour autant de victoires, avec Marco et Younaël dans le rôle du fantôme.

Table 4, dite « Little boys » : La nuit s’étire pour Steven et Nico77, aux manettes d’un duel à Star Wars – The clone wars, dont l’issue semblait très indécise !

Séance de MARDI 23/04/2024 à Servel

Le 23 avril 1988, le cycliste grec Kanellos Kanellopoulos réalise un exploit de la propulsion humaine en parcourant à la force de ses jambes 115 km en 4 heures dans l’avion à pédales Daedalus, un projet du MIT. L’avion a été nommé en l’honneur de Dédale, créateur antique et mythologique de génie, architecte, ingénieur et artisan qui réalisa, dit-on, des statues prodigieuses et toutes sortes d’inventions dont le fameux labyrinthe abritant le Minotaure. Ce vol historique n’a toutefois pas été le premier, son prédécesseur le Gossamer Albatross avait fameusement traversé la Manche en 1979. Sur terre, les records en propulsion humaine (sur des vélos qui ressemblent plus à des suppositoires qu’à nos engins du quotidien) comprennent l’atteinte d’une vitesse maximale de 144 km/h et 24 heures parcourues à la vitesse moyenne de 45 km/h. 36 ans plus tard ça pédale de plus en plus (3 joueurs sur 11, pas si mal) à Servel. Mais si on peut se débrouiller avec moins d’énergies fossiles !

Table 1, dite « Envol » :  Jeu idéal pour une soirée entre amis et sans chichis, Faraway rassemble Xel et François, qui font découvrir le jeu à François-René. Ce dernier passe une partie éprouvante, avec 6 points sur les 7 premières cartes, et culmine à 31. François à peine mieux, à 39, quand Xel s’envole à 57. Le mécanisme retors du jeu, on compte à rebours de ce qu’on pose, appelle la revanche. C’est encore Xel qui s’impose, mais à la lutte avec le novice, 65 à 63, alors que François plonge dans les abysses (tel Icare, fils de Dédale), 0 PV après 7 cartes mais 36 à la fin. Les mêmes enchaînent sur un So Clover digestif, avec son lot de trouvailles, tel l’inattendu Singe (zoo, banque), l’incompris ZZ TOP (barbe, démarche), le subtil Effeuillage (tomate, miroir) ou encore l’indiscutable Rayon (laser, terre).

Table 2, dite « Créateur de génie » : Des piliers de PC (Marie-Anne, Mickaël et VHN) accueillent Jean-Luc dont c’est la première visite. Mickaël propose de découvrir Fresco, un jeu « familial + » comme disent les marketeurs qui remonte à 2010 ; un peu oublié, il n’a été joué qu’une seule fois dans l’histoire de cette noble assemblée. On prend quand même soin de l’équiper des mini-extensions qui en renforcent l’intérêt. Au coeur du jeu un mécanisme classique de contrats à réaliser (des morceaux de fresque à peindre) avec des ressources (des pigments, des cubes de couleur quoi) qu’on va obtenir et tranformer, le tout en étant plus efficace que les autres. L’idée maligne est celle de l’ordre de jeu variable : au début de chaque tour, dans l’ordre inverse des points (cf. le lièvre et la tortue pour une analyse stratégique), on choisit si on jouera tôt ou tard sachant que le premier arrivé aura meilleur choix de couleurs au marché et de contrats à réaliser (on a entendu pendant la partie quelques couinements sur le thème « on a pris MON contrat »). Là où c’est habile c’est que plus on joue tôt plus on est pénalisé, en particulier en augmentant le prix d’achat des couleurs au marché. Et à quatre joueurs, avec 5 emplacements le dernier à choisir n’est pas maître de son destin. Le stock de couleurs de chaque joueuse est dissimulé, à moins d’avoir très bonne mémoire on n’est jamais sûr des contrats que les autres sont en position de réaliser.

Parmi nos petits Michel-Ange, dès le second tour Dom réalise un double contrat et alternera avec Mickaël en pôle position. Ce dernier, fidèle à une vision de long terme, accumule les pouvoirs permanents qui lui garantissent des revenus renforcés. Marie-Anne, initialement décrochée avec Jean-Luc, fait une belle vente et recolle aux hommes de tête tout en laissant Dom profiter en fin de partie d’un double achat orange+vert. La fin de partie se déclenche quand il ne reste plus que 6 contrats sur 25. Celui à 24 PV ne sera réalisé par personne, Mickaël ayant privé Dom des cubes bleus qui lui manquaient au dernier tour. Un dernier tour à la cathédrale et une conversion de l’argent restant en points et les résultats s’égrènent : Dom 96  PV, Mickaël 86, Marie-Anne 77 et Jean-Luc 56.

Table 3, dite « Transpiration » : Fred, Olive, Elie et Benjamin2 disputent un Tiletum. Etonnamment, on finit avec une double égalité : le père et le fils avec 169 PV, puis B&O avec nettement moins. A notre micro Fred indique qu’il a peu développé son plateau individuel mais s’est concentré sur le plateau central tandis que Elie est bien remonté par des constructions tardives.

Séance de MARDI 27/02/2024 à Servel

Les historiens considèrent le Ladies’ Mercury, une feuille hebdomadaire publiée pour la première fois le 27 février 1693 pour quatre brefs numéros, comme le premier journal féminin. Il offrait en particulier un courrier des lecteurs où la rédaction donnait des conseils et des réponses y compris sur des questions de couple. L’identité du rédacteur en chef reste discutée mais c’était probablement un homme.

Table 1, dite « Femmes d’Aujourd’hui » : Marie-Anne, Camille et François-René parcourent des boyaux humides dans Sub Terra 2. Cela aurait pu bien finir mais non ils ont été défaits devant la porte de sortie. Elles et il poursuivent par un Mot Malin qui révèle que leurs univers mentaux sont relativement disjoints (parmi les mots à problème : SamSam, Mininours et Pluton)

Table 2, dite « 20 Ans » : Xel et François accompagnés de deux visiteurs connaissances de vingt ans, Babette et Christophe, assurent une soirée découverte à de relatifs novices en matière de jeux de plateau. Ils commencent par se faire la main sur The Crew puis poursuivent par un So Clover (rejoints par F-R) qui là encore révèle quelques différences d’imaginaire. Xel fait le service minimum en n’associant qu’un seul mot de ses paires tandis que François, non content d’avoir des raisonnements alambiqués, invente avec aplomb le mot « Livraie ». Quant à celui qui a associé Président à Ane, non il ne pensait pas au symbole du parti démocrate !

Table 3, dite « Cosmopolitan » : Dom initie Stéven et Alex, fraîchement arrivé à Lannion, à Grand Austria Hotel. Il y en a un qui apprend vite : allant chercher très tôt le bonus de 15 PV pour avoir atteint le premier 10 sur la piste de l’Empereur, Stéven sera le seul à bénéficier de ses faveurs au cours de la partie (Dom échouant par deux fois à un point près, on l’entendit gémir copieusement). Exploitant habilement son plateau personnel pour accueillir une clientèle cosmopolite et mixte, il est aussi le premier à fermer toutes les chambres d’une couleur (encore 15 PV). Ajoutez un usage efficace d’un personnel pléthorique et le manager Stéven, bon sur tous les plans (chambres, kronen, cubes restants, personnels scorant en fin de partie) atteint un score excellent de 183 PV, Dom avec 131 et Alex avec 71 n’ont pu qu’applaudir.

Table 4, dite « Avantages » : On n’allait pas laisser repartir les visiteurs sans qu’ils connaissent Codenames. Partie à 6 (Rouges : Xel, CriCri, Dom / Bleus : Babette, François, F-R) , chacun(e) est passé maître-espion une fois. Dans la première manche, Dom va chercher trop loin son indice Bijoux 3 : Or OK mais plus compliqué pour Londres (… de la Couronne) et surtout Oeuf (… de Fabergé). En fait c’est sur l’assassin Fer que son équipe se fracassa gaiement. Dans la deuxième manche, les maîtres-espions débutants commencent avec des indices en 1 puis s’enhardissent. Les Rouges prennent un meilleur départ, les Bleus les rattrapent avant à leur tour de toucher l’assassin. Cela se réglera donc entre Xel et F-R. Manche équilibrée avec le joli Goa 2 (Colonie, Jeu) de Xel et où un F-R à contre-emploi est surpris que son Membre 2 (Talon, Bras) fasse choisir Purée. Il tente un dernier Décathlon 3 un peu désespéré mais les Rouges ayant pris l’avantage l’emportent logiquement.

Séance de VENDREDI 08/12/2023 à Servel

Le 8 décembre 1980, John Lennon était assassiné à New York. L’ancien chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono venaient de recevoir dans leur appartement de Central Park la photographe Annie Leibovitz pour une séance photo devenue iconique. En sortant, le couple est accosté par plusieurs fans dont un Mark David Chapman, ex-agent de sécurité et drogué, qui demande et obtient un autographe de son idole. Plus tard, après une séance en studio, John et Yoko regagnent le soir leur appartement. À l’instant de franchir le porche, John est foudroyé par quatre balles tirées par Chapman. Les raisons de ce meurtre demeurent floues. Certains y voient le sentiment de trahison qu’aurait éprouvé Chapman, accusant l’idole de ne pas avoir tenu les promesses de paix et d’égalité des richesses qu’il communiquait dans ses chansons. D’autres y voient une « réponse » à sa phrase médiatique affirmant que la popularité des Beatles dépassait en Angleterre celle de Jésus.

43 ans après, à Lannion, on traquait les bêtes et les hommes.

Table 1, dite « Le retour du chasseur » : Fred, Élie et Thomas se lancent dans une chasse éperdue, avec The beast (perdue) puis La bête (gagnée, mais avec une impression mitigée sur le jeu).

Table 2, dite « Give peace a chance » : François-René, Camille, Arakis et Flavien tentent de débusquer les criminels nazis à Black Orchestra. Leur tentative de donner une chance à la paix se soldera par un échec cuisant : ayant passé la moitié de leur temps en prison, ils ne tentèrent même pas de complot.

Table 3, dite « Working class hero » : convoqués à une séance d’Agricola, Dom, Xof et François incarnent des agriculteurs, héros modernes de la classe ouvrière comme chacun sait. On joue en version « draft », chacun se passant à tour de rôle les paquets de cartes aménagements mineurs et savoir-faire (une innovation brevetée PC), ce qui permet de se construire un petit moteur de combinaisons, pour autant qu’on ait bien géré son affaire…
Xof, qui découvre le jeu (rite de passage, qui l’intronise à notre communauté, comme chacun sait), maîtrise si bien les règles qu’il l’emporte avec 45, avec plusieurs étables, des aménagements très lucratifs, et un usage intensif de l’argile. François, axé sur la menuiserie (aménagement de clôtures et rénovation) s’en tire avec 31, alors que Dom, qui a construit un impressionnant moteur à production de légumes et céréales, plafonne à 27, pénalisé par des cases vides dans son terrain.

Table 4, dite « Cold turkey» : Les températures montent et on ne voit pas le futur, comme le chantait déjà John Lennon dans Cold turkey en 1969. Bon, il faut dire qu’en anglais l’expression fait référence à l’arrêt brutal d’une habitude ou au sevrage brutal de drogue, et c’est plutôt ce qu’exprimait la dite chanson. Mais l’expression n’en reste pas moins valable, si l’on considère les énergies fossiles comme la drogue dure du monde moderne. Voici donc Mickaël, Samuel, Xel, et Olivier L occupés à sauver les animaux du monde, et pas seulement les dindes froides, dans Ark Nova. Et de tous ces joueurs en L, c’est le premier cité qui déploya le mieux ses ailes pour sauver l’arche de Noé.

Table 5, dite « Imagine » : Une flopée de rescapés des tables précédentes jouent à imaginer des associations de mots à So clover. Dom y a été particulièrement malchanceux en laissant l’option d’associer une tuile Pot (à Chance) et Cochon (à Charcuterie) qui collait bien à sa grille, et Fred et Elie ont peiné à se faire comprendre de leurs camarades  !

Séance de VENDREDI 17/11/2023 à Servel

National Rifle Association of America — WikipédiaL’American Rifle Association (qui deviendra la NRA, National Rifle Association of America) se donne pour mission de garantir le droit de tout citoyen américain de posséder et porter des armes, inscrit dans le IIe amendement de la Constitution américaine, qui stipule que de manière générale, « une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne doit pas être transgressé ». L’association a vu le jour le 17 novembre 1871 dans la ville de New York à l’initiative d’anciens officiers de l’Union, désireux de regrouper des soldats nordistes, vétérans de la guerre de Sécession, mais également des membres de la classe moyenne supérieure intéressés par le tir et les armes à feu. Cette institution fut concomitante de celle de la Garde nationale de l’État de New York : les États-Unis se sont constitués dans la défiance vis-à-vis de toute centralisation imposée par un État tout-puissant. Chaque citoyen devait ainsi pouvoir résister aux velléités d’absolutisme. Un absolutisme que les Pères Pèlerins avaient fui lors de leur traversée de l’Atlantique sur le Mayflower au début du XVIIe siècle…

152 ans plus tard, chaque adhérent de Parties Civiles eut le choix des armes pour se défendre.

Table 1, dite « Décentralisée » : Dom ressuscite Ile of Skye, et entraîne quelques compères dans ce jeu oublié à base de construction de territoires qui donnent des points en fonction de propriétés qui varient à chaque tour, typiquement le jeu de type bouteille à l’encre, avec des calculs de prix qui donnent des maux de tête et où il est difficile de prédire qui va gagner. C’est Xof qui s’impose avec 76, grâce à de lucratifs parchemins, devant Dom, 64, puis François et Olivier B, 61.

Table 2, dite « Démasquée » : Une victoire brillante pour la fine équipe de Batman shadow of the bat.

Table 3, dite « A l’arme blanche » : à Lettres de Whitechapel, Marie-Anne joue à contre-emploi le rôle de Jack,  mais se fait surprendre par une équipe d’enquêteurs aguerris (François-René, Franck, Paul, Olive).

Table 4, dite « Pèlerine » : à Darwin’s journey, Elie, Fred, Louise et Martin ont arpenté le vaste monde.

Tables nocturnes, dites « Associations de malfaiteurs » : ont été aussi aperçus un So clover où François sortit un joli Monarque (Papillon, Révolution), et un Fiesta de los muertos. De nombreux morts ont été recensés dans les deux cas.

Séance de MARDI 29/08/2023 à Servel

Signé le 29 août 1842 à bord d’un vaisseau de guerre britannique, le traité de Nankin mit fin à la première guerre de l’opium, qui s’est terminée par une nette victoire du Royaume-Uni, au côté d’autres puissances occidentales colonisatrices, sur l’Empire chinois de la dynastie Qing. Le traité ouvre aux Européens de nouvelles possibilités commerciales dans un pays auquel ils n’avaient encore qu’un accès restreint ou militaire avec cinq nouveaux ports, dont celui de Shanghai, et proclame la cession de l’île de Hong Kong au Royaume-Uni. La Chine est aussi dans l’obligation de verser des indemnités de 21 millions de dollars sur quatre ans, pour la drogue détruite en 1839. Cet accord fait partie des « Traités inégaux », série de traités imposés militairement par les puissances colonisatrices occidentales aux pays d’Extrême-Orient.

181 ans plus tard, des hallucinations peuplaient la séance de Parties civiles, réunie en petit conclave d’une table unique.

Table 1, dite « Traitements inégaux » : après des considérations sur les mérites respectifs de la table unique à 6 ou de la table double à 3, sur la taille des courgettes, sur une élection présidentielle à venir, et sur plein d’autres sujets de moindre importance, on s’accorda pour une partie de Detective club. Les indices respectifs: robinet, rose, géométrie, automne, feu ! (indice manifestement illégal, qui créa une faille juridique d’ailleurs immédiatement exploitée) et festin, et François-René y fit merveille par sa créativité débridée, et sa culture médiévale qui lui permit de berner son monde en prétextant la présence de bâtiments vus dans Le nom de la rose pour justifier son choix de cartes ! Au jeu des traitements inégaux, Marie-Anne fut déclarée voleuse plus souvent qu’à son tour, Xel se trahit en omettant de regarder ses cartes près la donne de l’indice, et François peina à convaincre ses interlocuteurs malgré des raisonnements impeccables. Avec 15 PV, Mickaël sort vainqueur de ce jeu où le voyage compte plus que la ligne d’arrivée. Les mêmes continuent ensuite leur rêverie en enchaînant sur un So clover ! qui fut aussi l’occasion de belles trouvailles, comme le Nounours de Mickaël (Double, Peluche), ou le marteau de François (Révolution, Bricolage).