Séance de MARDI 02/09/2025 à Servel

Le 2 septembre 1937, Pierre de Coubertin est terrassé par une crise cardiaque à 74 ans. Issu de l’aristocratie, il fait de bonnes études classiques et aurait pu suivre une voie militaire ou politique. Mais, influencé par ce qu’il a vu en Angleterre et le contexte de sa jeunesse (revanchisme après la défaite de 1870 et la Commune), il s’investit dans la promotion de l’éducation physique à l’école, finalement sans grand succès. Passionné de sport (en particulier de tir et de rugby, il arbitre la finale du premier championnat de France en 1892 et en conçoit le trophée, le bouclier de Brennus. Au passage ce nom n’a rien à voir avec le chef gaulois mais est simplement celui de son auteur, le graveur Charles Brennus), il imagine internationaliser son attrait en instituant une compétition moderne de jeux olympiques. Des tentatives nationales avaient eu lieu depuis le milieu du siècle en Grèce et en Angleterre mais c’est de Coubertin qui porte la vision d’un événement international ouvert à tous -mais pas à toutes, sa pensée reflétait pas mal d’opinions réactionnaires de l’époque-. Ses efforts débouchent sur les jeux d’Athènes de 1896 suivis par ceux de Paris en 1900, couplés à l’exposition universelle. Il sera président du CIO jusqu’en 1925 et dessinera les cinq anneaux entrelacés du drapeau olympique. Faisons un saut en longueur temporel de 88 ans.

Table 1, dite « L’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat » : Stéven n’avait jamais encore joué à Dune Imperium, c’est désormais chose faite en compagnie de Julien et BenjaminG. Ce dernier utilise une carte lui donnant un avantage militaire pour remporter la plupart des batailles de fin de tour. Stéven quant à lui s’économise et ne jette ses ressources que dans la dernière bataille. Il achète au passage un ver à 1 PV puis révèle peu à peu sa force pour finir avec un total de 34 points de combat ! Il gagne 2 PV de plus et triomphe dans sa première partie.

Table 2, dite « Force et dextérité » : Xel, Olive et VHN étaient convenus d’essayer Roll Player, un jeu qui a peu quitté les étagères de l’armoire (magnifiquement rangée). Jeu de gestion sans difficulté majeure et au thème fort : il s’agit de construire un personnage de D&D à l’ancienne en accumulant progressivement 3 dés dans 6 caractéristiques (force, intelligence, dextérité etc.). Pour rendre le tout intéressant, chaque dé posé donne une petite action (échanger ou retourner un dé, relancer etc.), des éléments variables donnent des objectifs de scoring différents à chacun et il y a aussi un marché de cartes qui soit donnent un pouvoir permanent, soit contribueront au scoring final. Le tout fonctionne bien sans beaucoup d’interaction, on passe son temps à faire des sommes. Pour la partie de découverte on a tâtonné et oublié au passage certaines règles ou pouvoirs, elle finit serrée avec Olive et Dom au coude à coude avec 24 PV et Dom bénéficiaire du départage pour un malheureux sou, Xel suit avec 21 PV. On remet le couvert maintenant que c’est clair et cette fois c’est Xel qui, grâce à son pouvoir Roublard qui lui permet d’utiliser des Compétences sans déplacer son cube d’alignement, optimise le mieux ses dés. Elle gagne avec 29 PV devant Dom 25 et Olive 24.

Table 3, dite « Idéalisme » : La dernière table débute par un Precognition animé par NicolasII, F-R, Faline et Nolwenn. On passera sur le thème : à bord de petits bateaux, sauver l’humanité en protégeant les derniers survivants humains et en les nourrissant d’algues (??). Côté mécanique un système de draft « boomerang » où on passe deux cartes à son voisin qui en renverra une au tour suivant. Au final, Nicolas avait le plus d’humains mais en mauvais état tandis que F-R a été le meilleur protecteur de ses ouailles et s’impose. Le groupe enrichi de Younaël se lance ensuite dans le coop Almost Innocent. Ils réussissent les niveaux 1 et 2 et étaient optimistes sur le fait de gagner au niveau 3. Jusqu’où sont-ils allés ?

Séance de MARDI 05/08/2025 à Servel

Il y a 30 ans, Marie-José Pérec décrochait sa première médaille d'or olympique à BarceloneChampionne olympique contre championne du monde. Le 5 août 1992, à Barcelone, deux athlètes se détachent lors de la finale olympique du 400 mètres. L’Ukrainienne Olga Bryzgina mène d’un cheveu, la Guadeloupéenne Marie-José Pérec la talonne. Après 48″83 de course haletante, c’est la Française qui décroche l’or, battant le record de France. Un magnifique prélude à un parcours olympique haut en couleur, que complète la consécration d’Atlanta avec le doublé 200-400, avant la fuite de Sydney, où, cloîtrée dans son hôtel, victime, selon elle, de menaces, elle décide de quitter l’Australie juste avant de disputer les premières séries du 400m où elle apparaîtra sur le tableau de résultats du stade olympique avec un « DNS » (did not start). Triple championne olympique, double championne du monde, elle sera intronisée en 2013 au Panthéon de l’athlétisme (Hall of fame) de l’IAAF bien que n’ayant jamais battu le record du monde.

33 ans plus tard, les membres de Parties Civiles se replongeaient dans les merveilles de l’olympiade barcelonaise.

Table 1, dite « Deuxième merveille » : Comme vendredi dernier, Wonder Book a les honneurs de F.-R., Faline, Ewen et Frank. Un jeu d’aventures coopératif, découpé en six chapitres dont ils franchissent le second chapitre en aidant un dragon et montant dans un arbre magique, imitiant en celà Pérec, qui, après Tokyo, écrivait la deuxième page de son livre des merveilles, qui en compta finalement 5, le sixième s’étant perdu en Australie.

Table 2, dite « Fièvre catalane » : Fomentée de longue date, cette partie de Barcelona tombait à pic pour l’anniversaire olympique. A ce jeu haut en couleurs et en mécanismes, on construit la ville, on échaffaude la Sagrada Familia, on balade son tramway, on acquiert des services publics, et surtout on construit les rues, le tout sous l’oeil attentif de Cerda, qui fixe par une échelle la taille des récompenses acquises aux trois décomptes intermédiaires. Il paraît que cela varie selon le tirage des tuiles, mais de l’avis unanime, ces derners ne méritaient pas une attention soutenue du fait de leur dotation un peu chiche. Ce qui rapporte surtout est encore de pouvoir construire des bâtiments à chaque tour, fruit d’un savant calcul résultant du placement de jetons citoyens de trois couleurs. Première à jouer, Xel ne pouvait pas construire, et en prit prétexte à son score modeste de 119, pas loin d’Olive, 122, qui accorche le podium. François, en tête avant le décompte après un festival de routes créées, piétine ensuite avec des objectifs mal calibrés, mais fut seul à marquer avec son tramway (juste 1 PV !). Avec 152, il est devancé par Dom, qui exulte avec 169, un score qui doit beaucoup à des objectifs de fin de partie bien choisis. A ce jeu qui fait un peu figure de salade de points, il vaut finalement mieux avoir une stratégie et s’y tenir.

Table 3, dite « Chaleur humaine » : Mickaël, Nolwenn, Younaël auraient été aperçus mais l’ilôt de chaleur typiquement barcelonais qui les enveloppait interdit d’en dire plus, à moins que…..
Post Scriptum: notre réseau d’informateurs bienveillants nous souffle dans l’oreillette que The loop fut joué à cette table.

Table 4, dite « Histoire sans fin » : En fin de soirée, quelques rescapés des tables 1 et 3 s’affrontent à Almost Innocent.Le chroniqueur prit la fuite avant d’en avoir le fin mot.

Séance de VENDREDI 06/06/2025 à Buhulien

En ce 6 juin, un débarquement était au programme pour Parties Civiles, délocalisé de Servel à Buhulien, et la salle Yves Le Faucheur dont la décoration nous replonge illico dans l’atmosphère du jeune vingtième siècle. Ce périple n’a pas fait peur à nos valeureux adhérents, certains n’hésitant pas, toutes proportions gardées bien sûr, à jouer au jour le plus long.

Table 1, dite « Débarquement imprévu » : Ark Nova, c’est sans modération pour Steven, Mickaël et OlivierB. Mickaël se voit vainqueur mais il se fait déborder par Steven, qui débarque sur la fin du fin fond du classement dans un retournement de situation inouï !

Table 2, dite « Un jour cylon » : C’est le grand retour pour Battelstar Galactica, qui voit se presser à sa table ses adeptes bien, connus, tels F.-R., Xel, Jérôme, Armand, Hélène venue voir et Xof. Pas moins de trois cylons ont été détectés dans cette partie, dont un compatisssant, et avec un niveau de carburant réduit au minimum, la ballade a été fatale aux humains. Les Cylons en la personne de Xel et Jérôme ont fait un massacre et envahi tout le vaisseau en privant les autres de nourriture, d’énergie et de Netflix ! La table poursuit avec Bomb busters, cette fois c’est coopératif et ils arrivent à bout du scénario 16. Enfin en fin de soirée c’est Château Combo qui fait un dernier tour de piste avec les trois restants.

Table 3, dite « Terrain mouvant » : De la logique et de la bonne humeur à cette table de Almost Innocent, qui réunissait Nolwenn, Younaël et François. Après un tour de chauffe, l’équipe enchaîne les succès et les difficultés, y compris sur les terrains mouvants où des indices occupent plusieurs cases.

Table 4, dite « Devine où je suis » : La table 1 accueille Mickaël et Steven pour un jeu de poker menteur collectif, The gang, où la psychologie joue plus que les cartes, tout l’enjeu étant de deviner la force des mains des joueurs, classée de 1 à 5, dans un mécanisme de gradation où la rivière s’enrichit à chaque tour, mais peut-être moins que la chance. Ce « devine où je suis » se traduisit par un échec collectif par deux fois, mais, à l’inverse des puissances de l’axe qui attendaient un débarquement allié au nord, toujours dans l’allégresse.

Table 5, dite « Planification avancée » : Au programme de la soirée : découverte de ARCS, le dernier jeu de Cole Wehrle, par Fred, Gérard et Dom qui se sont tous trois frottés à son très original (et complexe) jeu de négociations legacy : Oath.

On retrouve indéniablement la patte de l’auteur dans la demi-douzaine de conditions pour marquer des points qu’il faut explicitement activer, dans les cartes permanentes puissantes qu’on peut se faire voler et dans la mécanique de combat qui se retrouve quelque part à mi-chemin de complexité entre Root et Oath : chaque unité attaquante donne droit à un dé et le joueur choisit pour chaque entre trois types de dés qui sont plus ou moins risqués et orientés vers la destruction ou le pillage.

L’autre originalité du jeu est la façon de choisir ses actions à chaque tour, inspirée des jeux de plis. On distribue des cartes allant de 2 à 6 en 4 « couleurs », chaque couleur ne permettant que deux ou trois actions (construire, se déplacer, attaquer, produire etc.). Il est important d’être premier joueur car on détermine la couleur du tour : ceux qui ne peuvent monter n’exécutent qu’une seule action, contre deux à quatre sinon, et c’est la plus forte carte dans la couleur qui détermine qui devient premier joueur. On peut aussi devenir premier joueur en sacrifiant une carte (et donc en jouant un tour de moins). Autant dire que c’est un jeu 3X (expand/exploit/exterminate) avec une couche de contraintes ajoutée sur le nombre et le type des actions qu’on peut faire.

C’était une partie de découverte donc tous ont tâtonné sur la voie à suivre. Ce qui est sûr c’est que la partie se joue en 3 à 5 manches et finit quand un joueur atteint 30 points (la valeur des décomptes augmente à chaque manche ce qui permet des retours spectaculaires d’un joueur à la traîne). Gérard a commencé par bloquer les mouvements de Dom qui a répondu par une attaque immédiate (« il faut bien tester le système de combat »). Gérard a ensuite commencé une collection de cartes puissantes, dont une qui a fait grincer des dents par sa puissance apparente lui permettant de prendre la tête à la fin de la première manche. On prend en main le jeu et au cours de la troisième manche c’est Dom qui arrive à scorer sur les trois conditions activées, le voici à 29 PV contre 17 à Gérard et 9 à Fred. A un point près c’était fini et, à la quatrième manche, c’est Gérard qui score fort et remonte à 26 PV, Dom fait du surplace en construisant un coup compliqué qui lui permet de scorer … zéro. Enfin à la cinquième manche, grâce à peu de choses (un otage et un trophée), Dom, bien aidé par ses bonus dus au fait qu’il a construit toutes ses villes fait un grand bond et l’emporte avec 47 PV contre 26 à Gérard et 21 à Fred.

Séance de VENDREDI 18/04/2025 à Servel

Image illustrative de l’article Séisme de 1906 à San Francisco

Au matin du 18 avril 1906, un séisme d’une magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter se déclence, son épicentre se situant à 12,1 km à l’ouest de San Francisco sur le système de faille au large des côtes, notamment le long de la faille de San Andreas. Les secousses furent ressenties de l’Oregon à Los Angeles, et à l’intérieur des terres jusqu’au Nevada. Le tremblement de terre et l’incendie qui en résulta restent à ce jour parmi les plus grandes catastrophes naturelles ayant touché une grande ville américaine. Avant la catastrophe, San Francisco était la neuvième plus grande ville américaine, la plus grande sur la côte occidentale, avec 410 000 habitants. La ruée vers l’or de 1849 avait attiré des milliers d’émigrants et la famine en Chine poussé de nombreux Chinois à s’y installer.

Malgré les dégâts importants causés par le séisme et ses répliques, les incendies qui en résultèrent pendant trois jours détruisirent le plus de structures, certains causés initialement par les ruptures de conduites de gaz naturel, d’autres en conséquence de feux de bois allumés par des réfugiés, d’autres encore démarrés intentionnellement, certains propriétaires mettant le feu à leurs propres immeubles afin de toucher l’indemnité d’assurance-incendie, informés que leur police d’assurance ne couvrirait pas les dégâts causés par le séisme seul. On compta à l’époque 478 morts, mais il apparaît aujourd’hui que ce chiffre sous-estimait l’impact réel de la catastrophe, notamment parmi la population chinoise. Le bilan a depuis été revu à la hausse, et le nombre généralement accepté est d’au moins 3 000 morts.

119 ans après,à Parties Civiles, on faisait des burgers en invoquant de grands anciens.

Table 1, dite « Sacrifices utiles » : à Cthulu Death May Die F.-R., Elie, Olivier B. et Jérôme ont gagné dans la douleurs, en faisant les nécessaires sacrifices.

Table 2, dite « Réplique du passé » : à Anachrony Mickaël, Olive et Marc déploient un plateau imposant, il y a un vainqueur au bout, mais lequel, c’est une autre histoire.

Table 3, dite « Burger kings » : Plateau royal à Food Chain Magnate où Thomas régalse, embarquant dans sa cuisine Jeff, Clément et Tristan. L’un d’entre eux sera sacré meilleur cuisiner, et surtout homme d’affaires.

Table 4, dite « Folie des grandeurs » : Marie-Anne apprécie les Castles of mad king Ludwig. Elle entraine Caroline, Virginie et Dom dans ce jeu de construction d’un château une tuile-salle à la fois. Le tour de jeu est vraiment simple, il faut juste mémoriser les effets de chaque famille de salles. On apprécie toujours le système de fixation par la joueuse active du prix des 7 tuilles en vente, entre 1000 et 15000. Marie-Anne, amatrice de grand-air, multiplie les espaces « jardin » (ce n’est pas un hasard, elles font partie des 4 bonus de fin de partie tirés au hasard) tandis que Dom, qui joute avec elle sur la piste de score tout au long de la partie construit une sorte de bunker en multipliant les pièces « souterrain ». Mais au décompte final qui rapporte encore pas mal de points, les 5 cartes de scoring détenues par M-A font la différence, elle l’emporte d’ne dizaine de points devant Dom, suivi de Virginie et Caroline. On reverra ce jeu très visuel où il faut constamment faire le bon choix au bon prix.

Table 5, dite « Logique déjouée » : à cette table, on entraîne sa logique, d’abord à Almost Innocent où, malgré le niveau choisi moyen, Morgane, François, Younaël, Fred et Frank échouent collectivement, par deux fois, à résoudre leurs énigmes, et on ne caftera pas le nom des coupables. Puis, à Time bomb undercover, une version plus sophistiquée du jeu classique, Franck offre une victoire inattendue à François, en lisant mal son bluff.

Séance de MARDI 08/04/2025 à Servel

Le 8 avril 1990 est diffusé le premier épisode de Twin Peaks, une série télévisée réalisée par David Lynch récemment disparu, avec Mark Frost. Elle ne durera que deux saisons mais marquera durablement par son ton décalé mêlant intrigue policière, soap opera, personnages étranges sous les apparences tranquilles d’une petite ville du nord-ouest (cela rappelle quelque chose…) et séquences oniriques, le tout accompagné par une BO planante signée Angelo Badalamenti. C’était déjà il y a 35 ans.

Table 1, dite « There was a fish in the percolator » : Stéven, Olive et Marc inaugurent Archipelago, un jeu pas récent mais qui garde certaines originalités : on est chacun pour soi mais on a un intérêt commun à éviter la survenance d’événements qui feraient perdre tout le monde. On explore peu à peu un archipel style Caraïbes mais on peut avoir plus ou moins de veine avec les tuiles qu’on pioche. Chaque joueur a un objectif personnel qui va déterminer à la fois du scoring (1 à 3 points) et le déclenchement de la fin de partie (il va y a avoir des surprises), sachant qu’à la fin chacun score en fonction de tous les objectifs individuels (comme à Troyes). Le tout avec un matériel plutôt beau. Pour cette découverte collective, c’est Marc qui active le décompte final et c’est Olive qui finit en tête d’un point (7 PV contre 6 et 6).

Table 2, dite « Every day, once a day, give yourself a present » : Mickaël, BenjaminG, F-R et Xof font dans l’éclectisme. Ils s’échauffent par une Course vers El Dorado que Xof remporte de façon serrée (départage au nombre de barrières). Ils partent ensuite pour un Hansa Teutonica qui au final finira avant le jeu théoriquement poids-moyen de la table 3. Benjamin sprinte pour disposer de 5 actions par tour, au passage nourrissant en PV Mickaël qui a placé un comptoire au bon endroit. Les deux larrons mènent une lutte acharnée que Mickaël pense avoir emportée, las un dernier point donne la victoire à Benjamin 51 PV contre 50 Mickaël, 33 F-R et 30 Xof.

Table 3, dite « Log Lady » : Encore un jeu de plus d’une douzaine d’année qui réapparaît ayant été joué (en public du moins) une unique fois en 2010, à l’époque ou nous vivions à Saint-Elivet : Aux portes de Loyang. Un jeu de l’auteur d’Agricola toujours centré sur les productions agricoles mais cette fois exclusivement végétariennes (François-René ne regrette pas d’avoir choisi la table 2). Assez classiquement il s’agit de planifier ses productions en multipliant les champs et en récupérant des clients dont il faut satisfaire les demandes, dans un contexte où au moins en début de partie l’argent est rare. A chaque tour on joue deux cartes dont une vient de sa main et l’autre vient d’un « lot central » (comme à la Gloire de Rome) que l’on garnit depuis sa main : il faut arbitrer entre les cartes qu’on est prêt à donner aux autres et le choix qu’on veut avoir, c’est plutôt malin. A la fin de chaque tour, on convertit une partie de son pécule en PV à un tarif croissant. On ne retrouve pas la frustration et le blocage du place-ment d’ouvriers d’Agricola, par contre des « assistants » à usage unique offrent des actions spéciales y compris qui nuisent aux autres. On peut donc voir son plan de production soigneusement étudié mis à terre parce qu’on vous a pris une ressource ou un client. Marie-Anne a joué la carte d’une agriculture industrielle décomplexée, faisant grandir son domaine jusqu’à 11 champs. Tel un moteur diesel elle a démarré doucement mais ensuite son quasi-monopole sur le poireau lui a permis de belles récoltes. Elle s’impose avec 17 PV contre Dom 16 et Thomas 15, les trois ayant contracté un emprunt (non remboursable) au cours de la partie.

Table 4, dite « I am the FBI » : Table tardive regroupant les derniers motivés : Stéven, Olive, F-R et un Younaël arrivé en cours de soirée. Ils dépunchent et expérimentent Almost Innocent, un jeu d’enquête coopératif. Pour ce premier run ils n’ont pas réussi, ils réessaieront. Après tout il a fallu du temps pour savoir qui a tué Laura Palmer.