Séance de VENDREDI 13/09/2024 à Servel

Lors de la Cène, le dernier repas de Jésus, il y avait 13 apôtres, dont Judas, qui l’a dénoncé – il a été crucifié un vendredi. C’est ainsi que le vendredi 13 est devenu un jour à part, surtout en Occident. En France, la superstition tiendrait aussi ses origines de l’arrestation du Grand Maître des Templiers, Jacques de Morlay, et de tous ses disciples, sur décision du roi de France Philippe IV Le Bel, le vendredi 13 octobre 1307, un événement qui marquera la chute de l’ordre. Ce jour-là, après avoir été torturés, 54 templiers furent brûlés vifs. Dans la mythologie nordique, le 13 est aussi symbole de malheur. associé au Dieu de la malice, de la discorde et des illusions : Loki, qui s’est invité à un banquet organisé par le roi des Dieux nordiques, Odin. Banquet qui s’avèrera funeste puisqu’il tuera le fils d’Odin, Balder, d’une flèche empoisonnée en plein cœur. Loki était le 13e convive de ce diner. Dans l’histoire récente, enfin, plusieurs événements tragiques se sont déroulés un vendredi 13, tels en janvier 2012, le naufrage du Costa Concordia, ou encore en novembre 2015, les attentats de Paris.

Mais à Lannion, en 2024, un quarteron de joueurs défia le sort.

Table 1, dite « Harmonie brisée » : chez les Grecs et les Romains, le nombre 12 était considéré comme la perfection, associé au cycle des heures dans une journée, au nombre de mois dans l’année, au nombre de travaux d’Hercule et de divinités dans l’Olympe. Saluons l’esprit olympien à cette table de Dune Imperium – Insurrection qui, en plus de réunir d’authentiques champions, fit résonner le nombre 12 (Fred) = 7 (Thomas) + 5 (Elie). Harmonie hélas vite brisée à Forêt mixte, Thomas l’emportant avec 93, 13 points devant Elie et Fred jouant les trublions avec le score maléfiquement dual de 69 (en base 13).

Table 2, dite « Dérèglement temporel » : à la table de Ultimate Railways on vit Axel s’imposer devant Xel, Xof et Steven. Les règles y ont été maltraitées, peut-être à cause d’un infime dérèglement de l’ordre temporel.

Table 3, dite « Chance provoquée » : quoi de mieux pour une fin d’Olympiade que le retour sur nos tables de Cyclades ? Bien trop peu convoqué (trois fois en huit ans !), ce jeu est toujours excellent et la partie ne dérogea pas à la règle, avec, comme dans la précédente du 26 juillet 2019, l’intervention maléfique de Pégase. François, qui avait fait un départ bille en tête, en fut victime, exproprié d’une île pourvue de deux cornes d’abondance. Il réussit quand même à construire une métropole, et Dom aussi, Mickaël et Doc Nico n’y étant pas encore. A ce moment de la partie, tout devient possible, puisque pour gagner il faut contrôler 2 métropoles à la fin d’un tour et donc la construire (avec 4 bâtiments ou 4 cartes Philosophe)….ou la conquérir. C’est ce qui se passa : après deux échecs précédents, Dom lança un ultime assaut sur la métropole de François, qui n’avait pas vu le coup venir en s’en croyait protégé par le maigre portefeuille de son assaillant, mais celui-ci parvint à ses fins grâce à une brillante combinaison de cartes, brûlant avec une première ses vaisseaux pour les vendre et ainsi acquérir la deuxième. Il restait à faire parler les dès, et ils donnèrent la victoire à l’attaquant. La chance, dit-on, sourit aux audacieux. Quant à François, il ne se rendra plus jamais à l’espace Pégase d’un air insouciant.

Table 4, dite « Sans Freddy ni Jason » : Sans Freddy ni Jason, on peut aussi passer un bon Vendredi 13 : Steven Xel, Thomas, Xof, Axel puis François remplaçant Xel se lancent dans des parties de Mot malin, avec un beau succès et quelques trouvailles comme Tigre (chat, soldat) qui évoquait Clémenceau, Marseille (ville, savon), mais pour Rose, la jolie triangulation (ville, soldat) était un leurre, plus tard corrigé avec Garnison !

Table 5, dite « Chat noir » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme poursuivent les Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, mais y ont mélangé les règles. Une malchance à laquelle la date ne peut être tout à fait étrangère.

Table 6, dite « Not today » : était-ce vraiment le bon jour pour se lancer dans Turbulences, on peut en douter. Cette prise de risque ne fait pas peur à nos trois héros, Dom, Doc Nico (fier possesseur de ce jeu, jamais joué encore sur nos tables) et Mickaël, pendant que François est rentré ruminer ses mésaventures avec un cheval ailé. En tous cas, le jeu attire autant l’œil qu’il stimule l’esprit et, flattant les principes écologistes dans sa conception, il a toute sa place sur nos tables !

Séance de VENDREDI 02/08/2024 à Servel

On n’échappe pas ce soir aux Jeux Olympiques même si on a préféré se rendre à son entraînement bihebdomadaire de lancer de dé et de course aux points. Le 2 août 1986, l’heptathlonienne de légende Jackie Joyner-Kersee (3 médailles olympiques dont 2 en or, plus 3 autres en saut en longueur), qui a atteint peu avant pour la première fois de la (courte) histoire de la discipline les 7000 points, améliore son record mondial avec 7158 points. Ses 7291 points des JO de Séoul de 1988 tiennent toujours.

Table 1, dite « Lancer du javelot » : Nouveau scénario d’Aliens avec Armand, Jérôme,  F-R et OlivierB. Cette fois le succès est total avec un objectif atteint sans aucune perte humaine à déplorer.

Table 2, dite « Saut en hauteur » : Nous célébrons le retour d’Axel revenu prendre ses quartiers d’été en Trégor. Il découvre Farshore en compagnie de Mickaël et Olive. N’ayant rien perdu de son acuité il déroule une partie très bien menée, marquant plein de points en donnant des cartes aux autres. Son score élevé de 159 PV couronne son excellente prestation, loin devant les 131 de Mickaël et 99 de Olive. Ils poursuivent par un Azul qui finit par de longues palabres sur la façon d’interpréter la règle de scoring, concluant qu’il est bien probable que beaucoup décomptent de façon errronée à ce jeu pourtant grand-public (il est classé 12e de tous les jeux familiaux sur BGG). Quoi qu’il en soit on s’accorde à dire que Mickaël a gagné.

Table 3, dite « 800 mètres » : Un groupe de cinq (Frank & Paul, Thomas, Marie-Anne et VHN) décide d’enchaîner deux jeux « poids-moyen, avec des cartes et des combos ». Oserons-nous écrire qu’ils sont à la frontière du sprint et du demi-fond ludique ? On commence par le mythique Gloire de Rome où, à cinq, il faut s’adapter au fait que la partie va être plus courte : éviter de planifier à trop long terme, saisir les opportunités tactiques et bien choisir le premier bâtiment à construire. C’est Paul qui semble prendre le meilleur départ, il parvient rapidement à construire le puissant Marché aux Esclaves (« chaque Client peut faire son action deux fois ») mais, comptant sur les autres pour faire l’action Patron qui en aurait tiré le meilleur, tarde à en profiter. En milieu de partie (« ni trop tôt ni trop tard » aurait dit Boucles d’Or) Thomas achève les Jardins qui lui font le plein de 7 Clients, le voici capable de faire des actions même quand il pense (« Il pense donc il suit » pourrait-on dire). Quant à Marie-Anne, avec comme Thomas des stocks plantureux elle parvient à glisser quatre cartes (dont deux piochées grâce à un bâtiment) dans sa chambre forte. Cela paraît peu mais sera déterminant. La partie prend fin classiquement par épuisement de la pioche : bien que peu dotée en bâtiments, M-A marque 17 PV de chambre forte (dont 6 de majorité) sur son total de 22. Elle coiffe ainsi Paul (20 = 13 d’influence+ 7 de chambre forte) puis Thomas (6+9), et Dom & Frank (9+3).

Seconde mi-temps avec Forêt Mixte : à cinq joueurs, malgré la pioche plus généreuse, le temps pour construire sa forêt est court et il faut être super-focalisé dans ses orientations. C’est Thomas qui l’est le mieux : il mise tout sur une belle série de marronniers complétée par quelques paires lynx/ongulé.  De plus il arrive à régulièrement priver M-A, qui joue après lui, des cartes dont elle a besoin et prend le meilleur sur elle avec 79 PV contre 75. Suivent Frank 69, Dom 61 et Paul 53.

Table 4, dite « Saut en profondeur » : Dans le bocal les explorateurs d’ISS Vanguard poursuivent leur quête qu’ils résument ainsi :

Samuel : Une mission plutôt tranquille du point de vu de la sécurité. On a fait pas mal de découvertes, on aurait pu aller plus loin mais le reste de l’équipage a fait les petits bras. Fabrice : L’ingénierie a réussit à obtenir de rester un peu plus pour terminer le rang, mais ça a coûté cher en blessures ça aurait pu être fatal. Donc pour essayer de résumer : notre nouvelle mission était d’apprendre plus sur les visiteurs ou les usurpateurs. L’objectif nous suggèrait de visiter certaines planète comme d’habitude. On a commencé par envoyer un diplomate sur Gliese, la planète des idemiens, et on s’est rendu dans le système le plus proche suggéré par l’objectif. Pour se poser sur… Balle de golf. Une planète glaciaire peu accueillante pour refaire le plein d’eau. Pendant qu’on essayait d’identifier quelques chose qu’on voyait sous la glace aux prisex avec le prédateur , la sécurité a fait bande à part pour forer dans la glace à la recherche d’eau. Le prédateur est une saleté camouflée qui attaque où qu’on soit. Le forage a permis de trouver de l’eau très profondément sous la glace. On a eu le choix de terminer tout de suite la mission et de revenir mieux équipés pour explorer le forage. Ou bien de tous rentrer dans le fameux trou. Ou de traîner encore un peu. On a choisi la dernière option en espérant trouver la découverte unique ou terminer le rang en cours. Samuel : Et j’ai pas fait bande à part je suis resté focus sur l’objectif: l’eau ! Fabrice : Le truc caché sous la glace était en fait un petit vaisseau des visiteurs, on a pu récupérer un deuxième moteur alien, et ça nous a changé l’objectif principal. Une histoire de monde parallèle. Samuel a été explorer une crevasse en solo et à trouvé plus d’artefacts coincés dans la glace. Il l’a exploré deux fois et aurait peut être trouvé la découverte unique à la troisième. Mais comme on l’a menacé de l’abandonner sur la planète il a abandonné la mort dans l’âme.

Table 5, dite « Lancer du poids » : Séance tardive de Codenames avec Axel, Paul, Marie-Anne et Dom comme Bleus et François-René, Thomas, Frank et Mickaël comme Rouges. La première partie a été une suite de mots Bleus choisis par les Rouges comme Croix (pour Divinité), Bande (pour Cinéma) et Arbre (pour ???) qui scella la partie malgré un maître-espion Bleu peu convaincant (tel son Hémorroïde 2 pour Rouge et Cercle qui a désorienté jusqu’au bout). Créditons les Rouges d’avoir résisté à choisir Liquide (eau bénite etc.) suite à l’indice Vampire, c’était l’assassin. F-R monte au front pour la deuxième manche, face à une Marie-Anne que son équipe parvient à suivre. Les Bleus sont en avance aux mots révélés quand les Rouges, sur l’indice Pirate, choisissent l’assassin Pièce après avoir trouvé Cale et Carte. La soirée s’arrête sur ce 2-0 mais personne ne sera qualifié de boulet.

Séance de MARDI 23/07/2024 à Servel

Un 23 juillet, un tsar (Romanov, 1645), un maréchal (Pétain, 1951) et un roi (Hassan II, 1999) disparaissaient.

Mais dans les lueurs de l’été, à Servel, rien que des joueurs égaux entre eux, et bien vivants.

Table 1, dite « Nulle et non avenue » : à la table de Sherlock Holmes Detective Conseil, la fine équipe d’enquêteurs (Dom, Thomas, François, François-René, Vincent, Elouann), et un supplétif, Nico77, se plongent dans une étrange affaire de journaux codés, à une époque ou chiffrer un message et se le partager était moins simple que dans le monde connecté d’aujourd’hui. Grâce à Thomas, qui réussit à comprendre le principe du code caché dans un de ces fameux journaux (sans toutefois déceler une astuce diabolique) et à proposer une visite providentielle, ainsi qu’à Dom, grand animateur et maître de la synthèse collective, le naufrage de cette soirée ne fut pas total. La générosité du teneur de livre, qui attribua 15 points sur 25 à une réponse partiellement bonne, fait atterrir le score collectif de l’équipe en territoire positif, les gains des questions compensant les pertes dues aux pistes supplémentaires. Pour un total strictement positif, il eut fallu porter une meilleure attention à l’environnement général de l’action.

Table 2, dite « La marche de l’empereur » : le retour de Tzolk’in – Le calendrier Maya attire Xel, Olive, Steven et Mickaël, et ce dernier prend le large grâce à des combinaisons lui accordant des actions en plus presque à chaque tour. S’ensuit un QE, avec le même vainqueur.

Table 3, dite « Régime conservateur » : avec Marco et son compère Corentin, présents mais non annoncés, Marie-Anne engage un conciliabule qui débouche sur l’inévitable Forêt mixte – joué deux fois. Suivent deux parties également de Splendor pour une soirée « no new rules ».

Table 4, dite « Tous pour un » : La nuit s’étire sans fin, les tables 1 et 2 fusionnant avec quelques pertes et fracas pour un Just one qui dut finir à peu près à cette heure-là.

Séance de MARDI 16/07/2024 à Servel

Explosion au niveau du sol et début de la formation d'un champignon atomique. Les nuages et le sol sont illuminés par la couleur orange de l’explosion.À h 30, en ce petit matin du 16 juillet 1945, lors de l’essai Trinity, Gadget, première arme nucléaire du projet Manhattan, explosait dans le ciel du Nouveau Mexique, avec une puissance équivalente à 20 kt de TNT, laissant un cratère de 76 m de diamètre. L’onde de choc fut ressentie jusqu’à 160 km et le nuage en champignon s’éleva jusqu’à 12 km. Le bruit de l’explosion fut entendu jusqu’à El Paso au Texas.  Ainsi fut testée pour la première fois l’arme au plutonium. Quelques jours plus tard, les bombes Little Boy à l’uranium et Fat Man au plutonium furent utilisées lors des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

79 ans plus tard, un petit peuple de joueurs investissait en secret une maison de quartier.

Table 1, dite « Morts à la pelle » : beaucoup de combats à cette table de Cyberpunk., jeu de plateau tiré du jeu vidéo, lui-même issu du jeu de rôle éponyme. Steven en sort vainqueur devant Nico77 et Benjamin, Olive et Mickaël les observant de loin.

Table 2, dite « En pente douce » : soirée en pente douce à la table de Dale of merchants. Dom s’impose devant François et Thomas à la faveur de belles combinaisons, puis l’ami Vincent rejoint les lieux, et gagne une deuxième partie grâce à un coup double salvateur. Les mêmes explorent ensuite l’univers infini de So Clover, terminant de manière mémorable sur un sans-faute collectif qui déclencha des salves d’applaudissements !

Table 3, dite « Forêt fantôme » : Marco et son compère Corentin sont présents, un Forêt mixte s’impose, mais c’est Nolwenn qui s’impose devant Marco, laissant Younaël et Corentin jouer les utilités. Suivent deux parties de Mysterium pour autant de victoires, avec Marco et Younaël dans le rôle du fantôme.

Table 4, dite « Little boys » : La nuit s’étire pour Steven et Nico77, aux manettes d’un duel à Star Wars – The clone wars, dont l’issue semblait très indécise !

Séance de VENDREDI 28/06/2024 à Servel

Le 28 juin 1833, une loi initiée par le ministre Guizot créée une obligation pour les communes de proposer un enseignement primaire public aux petits garçons, gratuit pour les familles pauvres. Ils y apprennent l’instruction morale et religieuse (selon la volonté des familles), la lecture, l’écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures. Dans la foulée, des écoles normales voient le jour dans chaque département pour former les maîtres. Au début on pratique la classe unique et rapidement les punitions corporelles sont interdites. Plus tard dans le XIXe siècle Victor Duruy puis Jules Ferry rendront l’école obligatoire y compris pour les filles ; tous ces efforts feront fortement régresser l’analphabétisme en France.

Table 1, dite « XIXe siècle » : L’inusable Brass Birmingham est de sortie pour Thomas, Xel, Mickaël et Xof. Après un investissement constant dans les rails, Xel coiffe Thomas d’une courte tête, 174 PV contre 167. On a vu les mêmes jouer ensuite à Beasty Bar où Thomas a réussi le mieux à se taper l’incruste dans le fameux bar animalier. Dans les deux cas la bière ça le connaît !

Table 2, dite « Bambins » : A peine sorti le voila sur nos tables : Wyrmspan, bien que d’une autrice différente, a une parenté évidente avec Wingspan mais avec des volatiles XXL, des dragons plutôt que des oiseaux, avec même de la progéniture sous forme de dragonneaux. Toujours des cartes superbes, des œufs et des objectifs variables à chaque tour mais plus de mangeoire à dés. En plus il faut explorer des grottes pour y accueillir ses dragons, une notion qui réjouira les joueurs de Codenames de l’association. Le score est serré ; c’est grâce à ses cartes glissées en dessous que Adriane prend le meilleur avec 85 PV sur Fred (77, avec le plus de pontes) et OlivierL (74).

Table 3, dite « Instruction morale »: Après Beasty Bar, encore des animaux dans le rôle d’humains avec Mafiozoo. Un jeu plutôt simple une fois les règles bien clarifiées (et pourtant quelques erreurs furent commises). Dans une première phase des 4 manches on se place sur 12 territoires sachant qu’on est contraint par leur topologie et par les cartes qu’on a piochées, mais un mécanisme de « ruissellement » permet d’alléger cette contrainte de placement. Ajoutez que selon les territoires on cherche à être unique majoritaire (on retrouve des sensations de jeu de Las Vegas du même auteur), ou pas, et que certains joueurs détiennent des cartes « coup fourré » donnant un renfort ponctuel et que d’autres (on l’a abondamment reproché à l’auteur de ces lignes) pourront jouer un coup de plus, c’est toujours précieux de jouer en dernier dans un jeu de placement majoritaire. Dans la seconde phase on récolte diverses ressources en fonction de son placement dont certaines seront converties en présence parmi 16 bâtiments qui rapportent points de victoire et bénéfices divers. Participent à cette partie de découverte Olive, Vincent, Elie et VHN. Dom réussit une très belle troisième manche où il se positionne sur 3 bâtiments. Il ne sera pas rattrapé avec 48 PV devant Vincent 36, Elie 32 et Olivier 29.

Table 4, dite « Châtiments corporels » : Encore des dragons et des grottes, sous forme de deckbuilder avec Clank pour F-R, OlivierB et Armand. Olivier gagne avec 108 PV, juste devant F-R avec 107. Armand ne sort pas.vivant du dongeon et marque 71 points. Olivier a très rapidement éliminé ses deux faux pas ce qui lui a permis d’être serein vis à vis du dragon.

Table 5, dite « Leçon de choses » : En seconde partie de soirée, les tables 2 et 3 se regroupent et Fred, Elie, Olive et Dom disputent un Forêt Mixte. Elie dont c’est la première partie joue tout sur les arbres : il devait en avoir plus d’une quinzaine qui lui rapportent 106 PV sur 136 ; Dom joue les hêtres, les fouines et les plantes de sous-bois et en obtient 175 PV. Fred met fin à la partie en piochant 8 cartes, la dernière piochée est la troisième Hiver ; il maximise une stratégie loup + cervidés (7 daims ou chevreuils), mais est bon aussi avec ses cartes dessous/dessus. Il l’emporte avec 195 PV tandis qu’Olive, frustré dans l’utilisation de son ours, ferme la marche avec 115.

Séance de VENDREDI 17/05/2024 à Servel

Le 17 mai 1902 Valerios Stais, un archéologue grec, examine au Musée National d’Archéologie d’Athènes un amas de métal corrodé tombant en morceaux qui a été récupéré, avec d’autres artefacts plus intéressants (statues, vaisselle, amphores, objets en verre etc.) dans une épave explorée l’année précédente par 45 m de fond au large de l’île d’Antikythera. Parmi les fragments de bronze il identifie ce qui ressemble à une roue dentée. C’est le début d’une quête scientifique qui va durer plus d’un siècle. Dès 1905 un chercheur allemand suggère qu’il s’agit d’un outil de calcul astronomique mais il va falloir attendre l’utilisation de techniques d’imagerie à rayons X, d’abord en 2D puis en 3D au XXIe siècle, pour avoir une meilleure idée du nombre et de la denture des engrenages préservés, et pour déchiffrer des inscriptions apparaissant sur la face frontale et arrière de l’appareil.

Deux chercheurs anglais élaborent ainsi des hypothèses sur la fonction de l’objet et tentent de reconstituer son fonctionnement, dans les années 1970 puis 1990. L’idée s’impose qu’il s’agit d’un modèle astronomique permettant de simuler, à toute date, la position (par rapport aux étoiles fixes) du soleil, de la lune et des cinq planètes connues, et aussi de prédire les éclipses. Les travaux les plus récents, publiés en 2021, arrivent à une reconstitution d’une rare complexité, faisant appel à 69 engrenages et à des inventions mécaniques remarquables.

Objet extraordinaire, la machine d’Anticythère (datée vers -200/-100) est une manifestation du génie antique et du haut niveau de leur science (astronomie, mathématique) et technique (métallurgie, mécanique de précision). Elle est l’aboutissement de connaissances accumulées et transmises pendant des siècles (les Grecs ayant hérité des observations et des modèles astronomiques des Babyloniens) et il faudra attendre des mécanismes d’horlogerie du XIVe siècle pour retrouver un savoir-faire comparable. 122 ans plus tard, le calendrier numérique Ouimite indiquait « 20:30 : soirée Jeux à Servel ».

Table 1, dite « Antiquité » : Première apparition de Mosaic, un jeu plutôt touffu de civilisation avec à la tête des peuples Fabrice, Xel et Samuel. Le cadre est sans originalité, on va piloter une civilisation antique autour de la Méditerranée en développant ses différents aspects (population, culture, science, ressources) sachant qu’il y une incitation à se spécialiser. Il y a un volet militaire mais sans guerres de conquête/anéantissement sur le plateau, il s’agit plutôt de se répandre dans les différents territoires. Une asymétrie initiale est fournie par le leader avec lequel chacun(e) démarre. Les joueurs orientent aussi leur stratégie en fonction de cartes de scoring qui sont révélées progressivement en cours de partie. Le tour de jeu est relativement simple, on accomplit une action parmi huit possibles. Pour cette partie de découverte Samuel a bien développé les idées et Xel la culture. Au final c’est elle qui s’impose avec 215 PV, une bonne vingtaine de points devant Samuel.

Table 2, dite « Engrenages » : François et Fred rejoignent VHN pour une partie de Kogge, le second découvre ce jeu opaque,  déroutant et attachant avec ses mécanismes intriqués. La partie s’est déroulée de façon inhabituelle : la disposition initiale des routes  de commerce reliant les ports a permis de suivre pas à pas le premier tour de plateau de l’échevin, ce qui a multiplié les interactions avec ce pion déplacé à chaque tour par le premier joueur. Ainsi 6 jetons (qui donnent des pouvoirs spéciaux) ont été acquis, du jamais vu ! A contrario, les actions de commerce (pour accumuler puis utiliser des cubes) qui en général sont au centre des parties ont peu été utilisées, de même que les comptoirs des joueurs. Après avoir déconseillé de dépenser tous ses cubes, c’est ce que fait aussitôt Dom à son premier coup pour acquérir un jeton Banquier qui lui donne une carte gratuite en début de tour. Rapidement deux types de ressources sur quatre ont été épuisés dans la réserve, elles étaient réparties dans des villes que les joueurs ne visitaient pas. Cela n’a pas été sans conséquence pour Dom qui a raté sa construction de comptoir à Åbo : désireux de s’assurer la première place dans l’ordre du tour pour contrôler la destination de l’échevin, il a misé deux cartes violettes dont la production a vidé la réserve de cubes. Il n’a donc pas pu récupérer auprès de l’échevin le cube violet qui lui manquait ! Il s’est rabattu sur le pillage de villes pour se refaire en cubes, bientôt imité par les deux autres, tel François dont la cale regorge de ressources. Fred rejoint Dom à 4 points de développement avec un joli tour où il construit un comptoir à Dantzig (+1) et y achète un jeton à l’échevin (+1). Mais dans le tour qui suit, les mises modestes à l’enchère pour l’ordre du tour permettent à Dom de jouer en premier : il rejoint l’échevin à Lübeck, récupère auprès de lui le cube gris qui lui manque et y construit un comptoir en épuisant ses ressources ; ce cinquième point lui donne la victoire immédiate dans cette partie courte où l’échevin a tout juste fait un tour de plateau.

Table 3, dite « Inventivité » : Mickaël initie à Farshore Manon et Younael. Ce dernier vient de rejoindre l’association mais a déjà un parcours solide de joueur, il s’est même lancé dans la conception de jeux. C’est lui qui s’en tire le mieux, en utilisant à fond la navigation il marque 51 PV sur un total de 134. Mickaël puis Manon le suivent au score.

Table 4, dite « Rayons X » : Un Marvel Champions où quatre héros (Nico, F-R, OlivierB et Elie) ne parviennent pas à venir à bout de l’Homme Absorbant, pourtant me glissa un Poulidor ludique « ça n’a pas été loin ».  Après une division par deux de l’effectif, Nico prend le meilleur sur F-R à Star Wars Unlimited.

Table 5, dite « Cycles astronomiques » : Les restants des tables 2 et 3 jouent à Forêt Mixte ; dans une configuration à cinq il ne faut pas traîner pour construire ses combos, la fin de partie peut vous surprendre. Les deux ours de Mickaël lui déposent plus de 20 PV dans sa grotte mais c’est la synergie Loirs/Chauve-Souris de Dom qui est la plus efficace, il score 60 points avec ses animaux et l’emporte avec 94 PV devant Younael 72, François 69, Mickaël 64 et Fred 56.

Table 6, dite « Soleil levant » : On finit la soirée en douceur et avec Aurore en jouant quelques parties de Mot Malin où on apprécia Urne (Président et Boite) et un peu moins Ménagère (Chemise et Assiette), mais où le groupe atteignit de forts bons résultats malgré des imaginaires variés. Quelques heures plus tard le soleil se levait.

Séance de MARDI 30/04/2024 à Servel

En ce jour de fête du Travail le courageux reporter est de service pour vous narrer la soirée de la veille, après tout c’est moins un travail qu’un sacerdoce.

Nous avons récemment évoqué la prise de contrôle par le royaume de France d’immenses territoires au centre de l’Amérique du Nord. Remontons un siècle plus tôt quand, en pleine guerre de religions, l’amiral de Coligny charge un officier réputé, Jean Ribault, d’embarquer 150 huguenots en vue de fonder une colonie en Amérique, loin des persécutions religieuses. Le 30 avril 1562 il débarque sur les côtes de l’actuelle Floride dont il repart pendant l’été après y avoir fondé un petit établissement et avec l’intention de le ravitailler. Diverses péripéties l’empêchent de revenir avant 1565, entre-temps Charlesfort a périclité et il reprend la mer avec des renforts et des provisions en direction de Fort Caroline fondé l’année précédente. Arrivé en fin d’été avec 7 bateaux il va se heurter aux ambitions du roi d’Espagne dont le représentant Pedro Menendez de Aviles attaque le fort et la flotte. S’étant rendus, Ribault et tous ses coreligionnaires, y compris femmes, enfants et malades, sont exécutés comme hérétiques. Ainsi est scellée la fin de la présence française au sud-est de l’Amérique, désormais l’accent sera mis sur la colonisation de l’actuel Québec. Pour finir cette séquence gore, racontons que suite à ce massacre qui émut peu un roi Charles IX sans grande sympathie pour les protestants, un officier expérimenté gascon, Dominique de Gourgues, décida de financer sur ses propres deniers une expédition punitive. Arrivé sur place en 1568, il massacre trois garnisons sans laisser de survivants et rase les installations espagnoles pour faire bonne mesure. Il aurait être pu joueur à Parties Civiles, celui-là !

Nous n’en n’avons pas fini avec les ex-colonies françaises d’Amérique du Nord puisque le 30 avril est aussi la date de la vente de la Louisiane, en 1803. En effet, après que Louis XV a cédé à l’Espagne cet immense territoire (bien plus grand que l’état de Louisiane actuel, il couvrait environ 10 états du Golfe du Mexique au Montana, en fait tout le bassin du Mississippi) en 1762 puis que Napoléon Ier l’a rééchangé contre des morceaux de Toscane en 1800, le président Jefferson souhaitait à la fois agrandir le territoire des jeunes Etats-Unis (limité à 15 états sur la côte Est), acquérir le port de la Nouvelle Orléans et se débarrasser de la présence française. Affaire fut conclue pour 80 millions de francs (environ 371 millions de dollars actuels, cela ne fait pas cher de l’hectare); l’essentiel des territoires plus à l’ouest intégrèrent les Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Mentionnons pour finir que c’est suite à cet agrandissement que les américains lancèrent la mémorable mission d’exploration de Lewis & Clark qui partit depuis Saint-Louis en mai 1804.

Table 1, dite « Pionniers » : En début de soirée, Jean-Luc et Marco démarrent un Azul. Mais voilà qu’apparaissent des visiteurs tardifs : Mélanie et Dany, ce dernier confessant un passé de joueur (Heroquest est cité). Après la victoire de Marco ils prennent place à la table et découvrent Forêt Mixte. Ils surprennent tous deux l’enthousiaste germain, Mélanie en remportant la partie et Dany en passant pas loin d’une combo à 30 PV. Pas rassasiés, après le départ de Jean-Luc ils sortent le bon vieux Carcassonne, le résultat final ne nous étant pas parvenu à cette heure.

Table 2, dite « Ravitaillement » : Mickaël et VHN décident de ressortir On Mars, cette fois dans une configuration à deux joueurs et 2 missions courtes. Ils poursuivent leur exploration du jeu en constatant qu’on se gêne moins sur l’ordre du tour mais qu’il faut faire attention que certaines technologies peuvent se retrouver peu développées, Mickaël en a été victime avec ses propres mines. Celui-ci a joué à fond son rover, parcourant les quatre coins de la planète pour développer ses technologies. Dom a misé sur la construction de complexes de bâtiments qui récompense ceux qui contribuent à rendre Mars plus habitable en produisant les ressources de première nécessité : l’eau, l’oxygène, les plantes, l’énergie et le Nutella. Les deux ont moins eu besoin d’aller refaire le plein dans la station orbitale, les emplacements d’action étaient plus disponibles et les candidats colons abondants. La fin de partie est provoquée par Dom qui achète un dernier Scientifique. Aucun des deux n’a eu le temps de réaliser un contrat, pourtant ils rapportent 9 ou 12 points. Au décompte final Mickaël score 15 PV avec ses colons grâce à un dernier tour bien construit (construction d’abri puis recrutement) et devance sans surprise Dom sur les technologies. Mais il perd les 5 points du plan de niveau 3 qu’il n’a pas réalisé et ne peut rattraper le retard pris en cours de partie sur les constructions : Dom finit avec 100 PV contre 78.

Table 3, dite « Tir au pigeon » : Des membres expérimentés (Thomas, Xel, F-R, Stéven) ouvrent de nouvelle boîtes et en essaient le contenu. Pour commencer Biathlon Crystal Globe, un jeu sportif où il faut patiner et tirer, a priori peu adapté au climat de la Floride. François-René prend la première marche du podium en commentant sobrement « pour gagner il faut savoir tirer ». On change de discipline ensuite avec Ticket Gagnant, un jeu où on multiple les épreuves de course hippique. On parie sur qui va gagner et on fait avancer les chevaux avec des cartes (un peu comme à Downforce ?). C’est Xel qui a le mieux trotté et galopé mais il n’y avait semble-t-il pas que des gentlemen à l’hippodrome, en témoigne un vilain coup dans les jarrets dont s’est plaint Stéven.

Séance de VENDREDI 19/04/2024 à Servel

Grace Kelly A4 Print , princesse star de cinéma hollywoodienne, actrice vintage des années 1950 art mural numérique dotwork - Etsy FranceLe 19 avril 1956, Grace Kelly disait oui au prince Rainier III de Monaco. Sa robe de mariée, constituée d’une jupe de faille de soie ivoire soutenue par trois jupons, d’un corsage au col rond ras de cou en dentelle rose de Bruxelles entièrement rebrodé et agrémenté de perles de culture, les perles et dentelle couvrant également le missel, les chaussures et le voile, est reste célèbre.

78 ans plus tard, Parties Civiles lui rendait un vibrant hommage.

Table 1, dite « De haut en bas » : si la robe de la future princesse scintillait telle une Forêt mixte de broderies et joyaux, au jeu éponyme, Marco fut étincelant à habiller son domaine de haut en bas (61 points !), et de gauche à droite (29). Avec un grand total de 136, il s’impose à la surprise de François, étincelant sur les arbres (62 points !) avec une forêt complète de toutes les essences, et un habillage haut et bas très seyant (56 points). Mais, laissant les bras nus, il en reste à 118 et perd le match ! Olive, 92, a mieux que résisté, et Franck a été bien partout, mais partout un peu court (75), et s’éclipse. Un Die Crew réconforte les compères restés, avec son lot de fortunes et de mésententes.

Table 2, dite « Grand prix » : F-R, Camille, OlivierB, JérômeLG et Dom s’alignent sur la grille de départ d’une partie de Formule Dé sur le circuit de Buenos Aires, un circuit long mais intéressant surtout sur trois tours de course. Comme d’habitude F-R le vétéran dispense ses conseils de réglages de l’auto. Le premier tour est mouvementé : les voitures restent relativement proches, beaucoup de contacts ont lieu, dégradant les carrosseries et semant des débris sur la piste. Les places changent et rechangent et la ligne droite des stands est abordée groupée. Côté météo, après un temps variable le soleil s’impose, validant le choix de gommes dures effectué par les 5 pilotes. F-R qui a épargné sa monture est le seul à faire un arrêt court et repart en bonne position. Mais dans la seconde moitié du tour c’est Olivier qui est touché par la grâce : réalisant des lancers idéaux il enchaîne les virages toujours dans la bonne vitesse et se détache nettement. De plus il est le seul avec Dom (très fier de sa double aspiration qui lui fait gagner 6 cases) à ne pas faire de second arrêt au stand, on reconnaît là les hommes économes de leurs pneus. En queue de peloton Jérôme dont la voiture se dégrade suite à quelques virages un peu chauds lutte avec Camille mais c’est elle qui prend le meilleur. L’expérience de F-R parle : il fait quelques passages audacieux en sixième vitesse et dans l’avant-dernier virage il double un Dom peu inspiré en fin de course. Devant Olivier était irrattrapable et l’ordre d’arrivée est donc : Olivier / F-R / Dom / Camille / Jérôme.(tout de même content d’avoir fini, à la précédence course il avait cassé).

Table 3, dite « Famille nouvelle » : à La Famiglia deux nouveaux couples se sont formés : Marie-Anne et Thomas d’un côté, Mickaël et JérômeC de l’autre. Il faudra patienter pour la publication des bans, qui ne nous sont jamais parvenus.

Séance de MARDI 02/04/2024 à Servel

Une soirée d’un début de printemps pourri où le hasard du choix des jeux a ressemblé à une litanie de mauvaises nouvelles, toute ressemblance avec l’actualité serait (presque) fortuite.

Table 1, dite « Crue printanière » : Dom avait promis à Mickaël de lui faire découvrir Ra, un jeu d’enchères et de collection de tuiles qui rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des règles compliquées ou des fioritures inutiles pour faire un bon jeu, qu’attendre d’autre du Maître Knizia ? S’adjoint à la table un Marco boosté aux gaufres bio qui découvre aussi. Au cours des trois manches Dom et Mickaël luttent pour la majorité de pharaons (valant 5 PV), c’est le second qui, misant gaillardement, finit par l’emporter. Marco, lui, construit dès le début une stratégie centrée sur les monuments et a tendance comme Dom à récupérer des jetons-enchères de faible valeur. Focalisé sur le recalcul en temps réel de son score (Neox si tu lis ces lignes tu t’étrangleras que Dom se plaigne d’un joueur ralentissant la partie !) il utilise habilement ses Dieux pour aller chercher les tuiles qui lui manquent. La fin de la troisième manche arrive vite, déclenchée par la pioche d’une série de tuiles Ra et laissant Dom sans crue pour valoriser sa dizaine de tuiles Nil. Le Dom score les 5 PV de somme la plus élevée de jetons Enchère mais avec 55 PV s’incline devant les 62 mérités de Marco (dont 40 au titre de ses monuments), Mickaël terminant avec 30.

Les mêmes poursuivent avec un Forêt Mixte. Dom ressort la combo Lièvre/Renard mais moins efficacement qu’à une partie précédente. Marco innove avec la combo Chevreuil/Marronnier qui lui rapporte 42 PV. Avec 145 points il s’impose largement devant Dom 118 et Mickaël 86 qui regretta d’avoir privilégié les arbres par rapport aux animaux. Un bon jeu pour apprendre à connaître la biodiversité qui s’érode sous nos yeux.

Table 2, dite « Grand remplacement » : JérômeC entraîne François et Thomas dans After us, jeu qui nous embarque dans un monde post apocalypse où l’homme a été remplacé par le singe (retour aux sources, quoi). Chimpanzé, gorille, macaque, et babouin peuplent la terre et se nourrissent de fruits, fleurs et graines, et ont besoin d’énergie. Atteints par la rage, ils peuvent détruire des congénères moins puissants et donc raffermir leur assemblée, constituée de cartes singe renouvelées en mode deck building. On récolte avec les singes de son assemblée, on recrute de nouveaux singes et on applique les propriétés de l’assemblée en appairant les cartes par les coins pour fermer des formules (gain ou conversion de ressources), ce qui peut vite virer au casse-tête…. Thomas rushe sur la fin et l’emporte (mâle dominant ?) avec 81 PV, devant Jérôme  63, et François, 56. Puis Thomas propose Scout et Jérôme avec 34 PV atomise la concurrence, laissant Thomas à 16 et François à 8 !

Table 3, dite « Dégel du permafrost » : Olive et Marc souhaitent revisiter Revive, au calme et avec son extension (tous les modules) qui rajoute une nouvelle piste sur laquelle progresser sans complexifier l’ensemble. A deux on se gêne encore moins et l’exploration de la carte n’a pas atteint les tuiles de scoring (« grandes villes ») situées dans les coins. Ils sont montés rapidement sur la piste Hibernation et donc ont procédé au retrait de deux artefacts ce qui a accéléré la fin du jeu. Après une partie serrée c’est Olive qui l’emporte avec 99 PV contre 87 à Marc qui n’est pas resté de glace.

Séance de VENDREDI 01/03/2024 à Servel

Image illustrative de l’article Essais (Montaigne)Publié le 1er mars 1580, Les Essais, l’œuvre majeure de Michel de Montaigne, se composent de 3 tomes en 107 chapitres. On y traite nombre de sujets, sans ordre apparent : médecine, arts, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladie et mort, entre autres. Montaigne y mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l’Homme, le tout formant « un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l’éternel ». Montaigne consacrera aux Essais un constant travail d’écriture et de réécriture à partir de 1572, continué pratiquement jusqu’à sa mort. Les Essais, véritable introspection constamment renouvelée sur la vision du monde de Montaigne, sa vie, ses sensations d’homme, « le seul livre au monde de son espèce », qui met sous les yeux du lecteur, non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire.

Quelques années plus tard, la séance de Parties Civiles vit des essais transformés, et d’autres moins.

Table 1, dite « Choses de la vie » : Fred, Frank et Dom s’installent autour de la Route du Verre. Un jeu de développement simple et classique (gain de ressources transformées en bâtiments à pouvoirs) mais avec un côté ouvert sur les axes choisis et l’originalité de sa « roue de ressources » qu’il faut maîtriser. L’interaction y est intéressante, directe à travers le choix de 5 cartes d’actions parmi 15 à chaque manche, où il faut à la fois deviner les intentions des autres sans laisser deviner les siennes, et indirecte à travers une forme de compétition pour acheter les bâtiments. Fred utilise plusieurs fois le Seigneur Féodal pour se réserver des tuiles bâtiments puis les convertit en ressources. Dom utilise à l’envi sa conversion de bosquets en argile tandis que Frank expérimente avec les mécanismes du jeu. Les parties ne sont jamais très longues, au terme des quatre manches Dom sort en (petite) tête avec 20,5 PV devant Fred 19 et Frank 9,5.

Ils poursuivent leur soirée avec Forêt Mixte que tous sauf Dom découvrent. Frank se lance à fond dans la collection d’arbres, il a les 8 espèces possibles et ils rapportent 67 PV sur ses 96. Un peu derrière, Fred avec 80 PV qui a multiplié les papillons et privé Dom de lucioles. Quant à ce dernier, il expérimente la combo « Fouine » : chacune rapporte 5 PV par arbre complet. Il y en 4 donc 20 PV par fouine… et il a 5 fouines ; il l’emporte avec 162 PV.

Table 2, dite « Sur le métier, l’ouvrage » : à La famiglia le duo F.-R. – Olivier B, en mode « diesel puis rouleau compresseur », musarde, remettant sans cesse son ouvrage sur le métier, mais finit par gagner au finish devant Paul et Mickaël, après avoir eu jusqu’à 4 points de retard.

Table 3, dite « Essai à transformer » : à  ISS Vanguard, le duo formé de Steven et Fabrice s’exerce à l’exploration d’une planète extraterrestre – ils y ont découvert une stèle, qu’ils se donnent pour mission de décrypter la prochaine fois.

Table 4, dite « Mise en bière » : à la table de Brass: Birmingham, des habitués (Thomas, Xel, François) et un novice, Élie. Mais ce dernier ne s’en laisse pas conter, et effectue une partie splendide, à l’affût de tous les bons coups. Avec 155, il manque d’un rien de détrôner Thomas. Ce dernier, 166, devra son salut à la production de bières à l’échelle industrielle, dont ses concurrents profitèrent, mais qui l’enrichirent. François, 134, sera pénalisé par un départ bouché, privé de l’action développer plusieurs tours de suite, contraint de se rabattre sur des tuiles de niveau 1, forcément moins lucratives, et même réduit à écraser une des propres mines. Pire encore, Xel, 122, voit son départ excentré aussitôt contrarié par un canal de François qui lui prive l’accès au plateau, et la fera maugréer toute la partie.

Table 5, dite « Pêle-mêle » : Le regain de Codenames observé mardi se confirme avec une partie à 9 (Rouges : Xel, Paul, Dom, Élie, Franck / Bleus : Thomas, François, F-R, Fred) et Mickaël en dixième homme et agent perturbateur des Rouges, pour une table où l’on a au moins autant jacassé que joué. Dans la première manche, l’indice Porte est fatal aux Rouges sur l’indice Rideau 3, risqué, visait Étoffe, Volet et Carré (??), un soulagement pour François qui avait du mal à se faire entendre de ses équipiers, à l’image de ce Colonisation incompris (Croix, Char). Dans la deuxième, les Rouges font des cadeaux aux Bleus en tapant notamment Baleine sur l’indice Poisson, visant Raie, mais aussi Bulle, une erreur grossière qui laisse fort marri Franck, maître espion et plongeur chevronné. Un 2-0 sans discussion mais on prolonge sur une troisième manche où les débats traînent en longueur et qu’on ne contera pas ici, les heures supplémentaires des pigistes n’étant pas extensibles à merci.