Séance de VENDREDI 31/01/2025

Le Brexit, le 31 janvier 2020, fait suite au référendum britannique du 23 juin 2016, par lequel 51,89 % des électeurs se sont prononcés pour un retrait de leur pays de l’Union européenne. Selon la procédure prévue par l’article 50 du traité sur l’Union européenne, il devait débuter le 29 mars 2017, lorsque le gouvernement britannique annonce formellement au Conseil européen son intention de quitter l’Union. La sortie effective était prévue pour le 29 mars 2019, mais elle sera repoussée trois fois jusqu’au 31 janvier 2020. A défaut d’être une bonne idée, Brexit est une invention lexicale, calquée sur le Grexit, qui désigna le même phénomène pour la Grèce – qui n’eut pas lieu. Le Collins English Dictionary le consacre comme le mot de l’année 2016 et estime qu’un tel phénomène de floraison autour d’un mot-valise n’avait plus été observé depuis celui forgé autour du Watergate. Boris Johnson réussira l’exploit d’être impliqué à la fois dans le Brexit et le Partygate.

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5 ans plus tard, tous les joueurs de Parties Civiles étaient unanimes pour rester ensemble.

Table 1, dite « Purification » : Partie découverte de Mystic vale, un jeu où des clans druidiques essayent de purifier la terre de sa malédiction. Dans un exercice aussi difficile que faire revenir le RU dans l’UE, on vit Tristan (47) rouler sur Nolwenn (14) Olivier L (16). Mais ils remirent le couvert, et ce dernier eut sa revanche.

Table 2, dite « Coulée à pic» : dans les eaux sombres d’Abyss, Xel s’impose avec 87, grâce à ses cartes alliance puissantes mises de côté en fin de partie, laissant François médusé à 85, Dom, 78, un peu court, et Virginie (59), plongée dans le noir. Dom s’impose ensuite sans coup férir à Odin.

Table 3, dite « Stronger together» : Le tableau imposant de S.E.T.I accueille Mickaël, Fred, Elie et Olive. Ambiance extraterrestre et terrestres extra, pour une issue toujours incertaine à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais on sait au moins qu’ils ont fini ensemble.

Table 4, dite « Mort à l’arrivée » : Dans l’aquarium, on joue au Vampire. Un jeu de rôle qui, vu de l’extérieur, avec sa salle surchauffée et ses profusions de confiseries à portée de main, tenait de l’expérience alchimiste. On se sait pas s’ils ont poussé la fusion jusqu’au caramel.

Table 5, dite « Same player shoot again » : Azul clôt la soirée de la lose pour Nolwenn, battue de 5 points par Tristan. Mais elle reviendra et pas besoin de référendum pour ça !

Séance de VENDREDI 24/01/2025

Au coeur d’un hiver alternant le (relativement) froid et le (très) humide, il y a belle affluence à la maison de quartier pour se réchauffer les neurones et les zygomatiques en disputant civilement quelques parties ludiques.

Table 1, dite « Triomphante » : Les habituels des Chroniques de Drunagor (Jérôme, Armand, F-R et OlivierB) sont fidèles au poste. Un boss de moins et la campagne continue, ils sont trop forts.

Table 2, dite « Synergisante » : Frank, Elie, Morgane et Julien font une partie de Forêt Mixte pas si courte que ça. C’est Elie qui est le maître de la combo, il est du bois dont on fait les joueurs velus.

Table 3, dite « Influençante » : Un Hansa Teutonica bien tendu à cinq (Mickaël, Tristan, Thomas, JérômeC et Clément). Cela fait plusieurs fois qu’ils jouent ensemble et cette fois ils savent qu’il ne faut pas laisser impunément déployer une stratégie forte, à chaque échappée le peloton a rattrapé le petit malin. Ceci explique des scores très resserés. L’événement de la soirée est que Tristan a enfin gagné. Grâce à son talent, bien sûr, mais aussi un peu sa rouerie, tout au long de la partie les joueurs ont partagé des « conseils d’ami », soulignant des actions possibles mais sans jamais perdre de vue leur propre intérêt. C’est ainsi que le barbu a convaincu en fin de partie Thomas d’aller placer un comptoir qui a pris 2 PV à Clément. Assez pour donner la victoire au viking avec 59 PV devant Clément 58, Thomas 55, Jérôme 52, Mickaël 51. Ensuite il y eu quelques parties de Odin.

Table 4, dite « Cygnifiante » : Marie-Anne, Paul & Virginie sont accueillis par Marc dans Castles of Mad King Ludwig. N’oubliez pas le guide, et constuisez au meilleur prix et le plus efficacement possible votre château. C’est Marie-Anne qui, n’ayant pas perdu de vue les bonus de fin de partie s’impose assez largement devant Paul puis Marc et Virginie.

Table 5, dite « Pétillante » : Eh oui, Troyes est l’anagramme de oyster et n’y en a-t-il pas qui dégustent des huitres au champagne ? Aucune importance, nous avions ce soir en lice dans la froidure champenoise Olive, Xel, Fred et VHN. Entre les lancers de dés et l’ordre d’arrivée (ou pas) des cartes Activités, les parties sont très variées et ce soir on vit des choses rares. Comme un joueur qui sature sur la piste d’influence. Ou un autre qui finit avec un unique meeple dans les trois bâtiments. Ou le lancer de 5 dés noirs à la phase d’événements tandis que les cartes Evénement débordent du plateau (et ce alors que Fred s’ingéniait à les combattre, on se doutait bien de son Personnage). Ou encore un joueur dont les quatre dés affichent « 1 ». Ce joueur scorant 18 PV en une seule action (activation triple du Capitaine qui rapporte 1 PV par cube placé sur un Evénement : 3 x 6 = 18, le compte est bon). Dom (car c’était lui) plia le match, bien que toujours en manque de deniers, de dés et d’influence, en activant deux fois ce Capitaine avant que Fred n’y mette le hola. Il l’emporte avec 56 PV devant Fred 39, Olive 36 et Xel 30. Histoire de se détendre cela joue ensuite à Mot Malin, avec 6 mots en échec les règles nous indiquent que c’est « raté ».

Table 6, dite « Enchantante » : Nolwenn, Pierre-Yves, Caroline et Younaël continuent l’exploration de Harry Potter : bataille à Poudlard. Cette fois elles/ils s’imposent sans coup férir face au plus méchant et puissant des sorciers (mais qu’il est convenu de ne pas nommer sauf peut-être par son anagramme Tom Elvis Jedusor).

Table 7, dite « Japonisante » : Olive et Dom finissent la soirée en tête à tête au Château Blanc. Olive a été meilleur sur les couples guerriers/courtisans et a construit une Lanterne puissante mais a toujours manqué d’un sceau pour avancer sur la piste du temps. Dom quant à lui a réussi à placer un jardinier à 9 PV qui lui donne la victoire, 26 à 23. On s’est fait la remarque, sans vraiment comprendre pourquoi, qu’on a eu l’impression de beaucoup moins avancer qu’à la partie de mardi, ce que les scores confirment.

Séance de VENDREDI 10/01/2025

Un incident d’organisation nous privant de notre salle habituelle, la mairie nous a relogés au Rusquet où tout était parfait pour accueillir une meute de mangeu[r|se]s de galettes. Avec les multiples recrutements récents, l’affluence atteint des niveaux records le vendredi comme le mardi.

Table 1, dite « Cthuloïdes effrayants » : Thomas, JérômeC, Xof et Marie-Anne jouent à A Study in Emerald. Les deux premiers étaient restorationnistes et le second s’est débarassé du premier pour l’emporter. Ils jouent ensuite à Odin avec des transfuges de la table 2.

Table 2, dite « Mammifères volants » : Xel, Samuel, Fabrice, Stéven et OlivierL ont joué à Batman.

Table 3, dite « Félins ronronnants » : Tristan et Mickaël rugissent pour s’intimider puis s’affrontent à Ark Nova. Ils sont longtemps restés groupés sur la piste de score mais Tristan s’est imposé d’un puissant bond final.

Table 4, dite « Virus contaminants » : Claire, Marie, Virginie (tiens, encore une nouvelle !) et Morgane enchaînent deux parties de Pandémie. Les deux fois l’humanité a succombé à un ennemi petit mais redoutablement contagieux.

Table 5, dite « Décongelés survivants » : Table de deux pour Olive et Marc qui s’affrontent à Revive (avec extension semble-t-il). Olive repart avec la satisfaction du travail bien fait, 107 PV à 83.

Table 6, dite « Echaudés s’enfuyant » : Après la recolonisation d’une planète glacée, place à l’abandon d’une planète en voie d’ébullition pour aller coloniser un monde alternatif. Non il ne s’agit pas de Terraforming Mars mais de Evacuation, le dernier jeu de Vladimir Suchy. Fred et Dom le défrichent avec les inévitables petites erreurs de règles bientôt corrigées par le courriel tant redouté. C’est une course en 4 manches pour transférer le plus efficacement possible sa population et ses infrastructures de la planète A vers la planète B. L’interaction est faible, un peu de concurrence sur les achats de cartes et la possibilité de bloquer en plaçant ses pions. Par contre il y a un vrai enjeu sur l’ordre du tour. Pour cette découverte Dom a développé plus vite sa production à l’arrivée mais a souffert toute la partie d’une pénurie d’énergie et a dû déployer trois vaisseaux spatiaux à la dernière manche pour réussir à tout évacuer. Bien qu’ayant pris une pénalité sur les Stades, son développement plus régulier et sa domination sur les smileys (??) lui permettent de l’emporter.

Table 7, dite « Equipiers combattants » : Nos souvenirs se brouillent mais il semble bien que Nolwenn, Younaël et Adélie aient joué à Shards of Infinity en mode coopératif, qu’ils aient eu raison de leurs adversaires mais que pour le dernier il ait fallu s’y reprendre à trois fois.

Table 8, dite « Chroniqueurs voyageant » : Nouvel épisode pour les habitués des Chroniques de Drunagor (Jérôme, Armand, F-R et OlivierB). Toujours une espèce de retour dans le passé mais la victoire n’a été qu’une formalité.

Table 9, dite « Hellènes civilisant » : Stéven, Mickaël et Tristan finissent la soirée par deux parties de Peloponnes. Tristan gagne la première mais est dévasté par la famine à la seconde, la faute à deux événements tirés au mauvais moment, c’est Stéven qui prend la seconde couronne.

Table 10, dite « Espions tâtonnant » : Le Codenames final et du petit matin accueille progressivement des Bleus (F-R, Fred, Nolwenn) et des Rouges (Younaël, Dom, Jérôme). A la première partie les Bleus, égarés par un Vin un peu trop polysémique, révèlent des mots Rouges. Ils finissent par faire une belle remontada mais échouent sur leur « Tirer 3 » final (But, Poule et ???). A la deuxième partie un Jérôme particulièrement inspiré double la mise des Rouges avec Orage (Eclair, Grain, Temps), Faim (Loup, Talon) et Craie (Tableau, Main) tandis que les Bleus se brûlent avec Soleil 2 (Noyau, Feu… mais il y avait aussi Etoile).

Séance de VENDREDI 22/11/2024 à Servel

Comme il arrive parfois le gazetier, absorbé dans ses machinations, n’a pu obtenir un panorama précis de tout ce qui se passa ce soir-là.

Table 1, dite « Providencielle »: Morgane, Younaël et Joan jouèrent à Horreur à Arkham le jeu de cartes. Tout renseignement à ce sujet est bienvenu.

Table 2, dite « présidentielle » : F-R, Jérôme, Armand et OlivierB jouèrent à un jeu qui prend de la place avec des figurines. Voici ce dont nous pouvons témoigner.

Table 3, dite « pénitentiaire » : Caroline, Céline, Jack, Fanine, OlivierL et Samuel jouèrent à Dig your way out. Il dura bien plus longtemps qu’ils n’escomptaient et à la fin c’est Caroline, passée maître dans l’intimidation et le trafic de cigarettes, qui s’échappa de la prison.

Table 4, dite « préhistorique » : Xel, Thomas, Mickaël et Olive endossèrent leurs peaux de bêtes, saisirent leur épieu et s’en allèrent tenter de gagner à Paleo. Ils jouèrent par trois fois au niveau le plus facile et par trois fois ils échouèrent au bout de deux jours sur les cinq que compte le jeu. Ah ça oui, quand il s’agit de s’enrichir en développant l’industrie anglaise au XIXe siècle, on sait faire ; mais quand on revient aux fondamentaux de la survie dans un monde hostile il n’y a plus personne. Ils ne vont quand même par renoncer à y rejouer ? (non Olive, brûler la boîte pour se réchauffer n’est pas une action de jeu permise). Pour se consoler ils jouent ensuite à Odin.

Table 5, dite « Pamirienne » : Là on a une idée plus nette des événéments. Fred, Tristan, Gérard et VHN s’installent pour un Pax Pamir quand un Gilles novice rejoint la table. Il ignorait où il mettait les pataugas, c’est un jeu dont les règles ne sont pas compliquées mais qui repose sur des principes qui peuvent dérouter (le fait que chaque joueur soit affilié à l’une des factions russe, britannique ou afghane mais que cette allégeance puisse changer en cours de partie d’où des relations d’intérêts provisoirement partagés dans une guerre sans merci entre les joueurs). Comme tous les jeux de la famille des Pax, il est aussi capital de parvenir à « lire » la situation de jeu, toutes sortes de choses pas forcément agréables peuvent arriver. A cinq dont un débutant on savait que serait une longue foire d’empoigne, cela finit effectivement à 1h30.

Plusieurs joueurs réussirent à établir des fiefs sur lesquels ils eurent une quasi mainmise, comme Gérard à Kaboul, Dom en Transcaspie et Gilles à Herat. Le choix des alignements de départ est tous russe sauf Dom anglais, il sent bien que sa situation est précaire. Les premiers achats attribuent les meilleures cartes du marché, l’unique patriote russe pour Fred, la carte qui rend les espions immortels pour Gérard et la carte permettant d’acheter gratuitement toute carte « Perse » pour Fred (qui l’utilisa en fait fort peu, les hasards de l’arrivée en jeu des cartes donnnant des parties toujours différentes). Sentant que le premier Contrôle de domination serait russe, Dom construit laborieusement un coup qui, en sacrifiant une de ses cartes, le rend russe. Pendant ce temps, Gérard a déjà déployé 6 cylindres et Tristan, fidèle à son ouverture « dans le doute, prendre des sous », accumule une douzaine de roupies. Gérard a aussi un beau pécule tandis que les trois autres crient famine, surtout Gilles & Dom qui se retrouvent devant un marché dépouillé de tout revenu possible une fois que Fred & Gérard ont joué avant eux. Le premier Contrôle de domination arrive en jeu mais personne n’est pressé de l’acheter ce qui profiterait à Fred et Dom, de plus les prix des cartes sont doublés à cause du régime militaire. Gilles prend le temps d’habilement se payer une récompense quand une instabilité au marché déclenche automatiquement le scoring, voila Fred, Dom et Gilles avec 3 PV.

La carte d’Afghanistan est nettoyée de ses pièces ; Tristan redémarre en passant afghan et en achetant l’événement qui permet de construire deux fois plus d’unités pour le même prix. Vue sa fortune, une façon de rendre très probable une domination afghane au prochain Contrôle. Message reçu par Gérard qui met aussitôt la main sur deux patriotes afghans et continue à déployer des espions au point d’avoir ses 10 cylindres de placés, du rarement vu. Sur le terrain la lutte s’est engagée mais afghans et russes maintiennent un fragile équilibre, toutefois modifié quand Fred cède à son tour aux sirènes afghanes en explosant une carte de Tristan. Dom tente d’améliorer sa position sur les cylindres mais entre ceux de Gérard qui sont immortels et ceux de Gilles qui rentrent à la maison plutôt que mourir il repart déconfit. Quant à Tristan, toujours assis sur un tas d’or, il n’a qu’un tableau réduit à deux cartes, s’est fait éjecter de Kandahar et se lamente sur son impasse tactique. Le troisième Contrôle entre en jeu et traîne un moment au marché. Gérard, s’il était joueur, pourrait tenter d’attendre une nouvelle instabilité qui lui donnerait la victoire mais préfère assurer en achetant le Contrôle et se retrouvant aussi avec 3 points.

Le dernier quart de la partie voit la lutte sur le terrain s’intensifier : Tristan n’a plus son avantage de construction et est tenté de passer russe mais décide finalement d’investir dans les récompenses afghanes. A 3 contre 2 les russes peinent à éviter que les afghans prennent le lead malgré quelques beaux une-deux déplacement/combat entre Dom et Gilles, les deux russes qui jouent l’un après l’autre. Le dernier décompte comptera double et de deux choses l’une : ou bien les afghans sont dominants sur le terrain et c’est Tristan qui gagnera (passant de 0 à 10 PV, un joli coup final !) ou bien aucune faction ne domine et Gérard l’emportera grâce à ses cylindres placés. Logiquement, ce dernier participe moins aux combats des afghans et finit même par exploser le patriote afghan de Tristan. Notons le, cette action lui fait perdre un cylindre. Pendant ce temps, Dom a mis en jeu deux cylindres, a acheté une récompense (encore un cylindre) et dans l’enchaînement de la victoire construit une armée et l’envoie à Kaboul éliminer une tribu de Gérard (encore un cylindre de moins, les voilà à 7-6). Comme souvent à ce jeu il y a du kingmaking en fin de partie. Gérard a le choix entre redonner la domination afghane (ce qui couronnera Tristan) ou s’abstenir (ce qui donnera la victoire à Dom). Il choisit la seconde option et Dom l’emporte avec 9 PV devant Gérard 5, Fred & Gilles 3 et Tristan 0.

Séance de MARDI 19/11/2024 à Servel

En ces temps de disette budgétaire et de neige bretonne nous avons financé ce numéro de la gazette de Parties Civiles en faisant appel à quelques annonceurs … venus d’un passé de plus en plus lointain.

Table 1, dite « T’as le ticket chic » : Un voyage à Londres (version 2 pour les connaisseurs) se met en place, avec une équipe de voyageurs passionnés mais tous exténués par leur journée de travail, en particulier Marie-Anne, dont le retard à l’allumage au départ traduit la perplexité devant la tâche immense de reconstruire la capitale britannique après son grand incendie. On voit Thomas faire grandir son chantier sans modération, et pourtant il a très peu de pauvres. Nastassia, elle, s’en délecte grâce à une carte spéciale qui traduit ses cartes Pauvres en livres sterling. François fait feu de tout bois, multipliant prêts garantis par l’Etat et coûteux achats. Alors que la fin de partie approche, on voit soudain Marie-Anne s’engouffrer dans un métro, puis dans un deuxième. Elle en ressort avec un capital miraculeux (les métros permettent de comptabiliser les districts), et la voilà qui vire en tête. Autre miracle, elle a le moins de pauvres de tous, rattrapant Thomas, qui s’est embourgeoisé sur la fin. François, largement distancé sur ce trrain, limite la casse à -3 PV de pénalité après un forcing de charité au dernier tour. A l’heure des comptes, il fait un bond fulgurant grâce aux 30 PV de ses cartes richement dotées, mais écope d’une double pénalité (-14 PV) faute d’avoir remboursé ses deux emprunts, ce qui lui coûte la partie. Au final, Marie-Anne, 44 PV, devance comme dans un rêve éveillé Thomas 42, puis François et Nastassia, 35. S’ensuit une partie d’Odin, pour un résultat identique, Marie-Anne restant dans la position de la rêveuse aux yeux grand ouverts.

Table 2, dite « Il se décarcasse » : A Chronicles of crime, Vincent a accompagné Marco et Corentin avec François-René en visiteur nocturne mais attentif.

Table 3, dite « Il fait trop chaud pour travailler » : Marc déballe les Ruines perdues de Narak accompagné d’une ou deux extensions, un jeu pas vu depuis un bon moment (un certain adhérent ayant déserté le meeple pour le gravel). La principale nouveauté est que chacun a un personnage très asymétrique avec son propre deck de départ et des pouvoirs spéciaux. Ainsi Dom-mécanicienne a une roue de plus en plus puissante qui fournit des ressources à chaque rotation. Adélie-fauconnière peut faire voler son oiseau plus ou moins loin, plus il va loin plus le gain est intéressant. Xel-capitaine bénéficie d’un troisième aventurier, elle a donc plus d’actions à chaque manche. Quant à Marc-journaliste, il collecte des articles sur chaque lieu et les transforme ensuite en ressources. C’est sans conteste Marc qui déroule la meilleure partie, menant sur la piste de Recherche tout en parvenant à tuer quatre gardiens dont deux parmi les lieux les plus éloignés. Il fait en particulier un festival avec ses assistants, parvenant souvent à les activer deux fois par manche ; il gagne avec 79 PV. Derrière Dom a réussi à se débarasser de toutes ses Peurs et a acheté par mal de cartes qui lui rapportent 23 points. Mais il a trainé sur la piste de recherche et finit avec 67 PV. Adélie et Xel terminent à égalité avec 58 PV.

Table 4, dite « C’est de la dynamite » : Stéven, Mickaël, Younaël, Julien et Marie s’affrontent à Ankh, un jeu à figurines de la famille de Blood Rage. Un jeu où paradoxalement il faut accepter des défaites sur le terrain pour progresser sur la piste de Dévotion, seul indicateur de qui va gagner, bien résumé comme « il faut savoir perdre pour gagner ». Ainsi c’est parce que Stéven a tué Younaël aux commandes d’Osiris que ce dernier atteint le premier le sommet de ladite piste et remporte immédiatement la partie.

Table 5, dite « Petit mais costaud » : Au coeur de la nuit F-R, Stéven, Younaël et Xel se la jouent coop loin, loin dans la galaxie autour de Star Wars – the clone wars ; malgré la fatigue ils ont triomphé avec brio.

Séance de VENDREDI 15/11/2024 à Servel

La traditionnelle baguette de pain, symbole de l’identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l’égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité ». Mais le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tentera d’en réglementer la taille et le poids, mais il n’y réussit guère. Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l’ingénieur Fulgence Bienvenüe, inquiet des bagarres incessantes entre ouvriers « immigrés » (Bretons et Auvergnats), décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant aussi pour utilité de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C’est ainsi que nait, à la Belle Époque, la baguette parisienne.

Quelques années plus tard, à Lannion, une bande de copains étaient à table, et, grâce à nos chroniqueurs, vous n’en perdrez pas une miette.

Table 1, dite « Comme un jour sans pain » : La petite troupe des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres -OlivierB, François-René, Armand et Jérôme – continue sa campagne, avec une nouvelle victoire. Ont-ils jamais perdu, s’enquiert on ? La réponse est non, la trajectoire de notre vaillante troupe, lisse comme une pâte à pizza, a la longueur des jours sans pain.

Table 2, dite « Pièces montées » : Partie découverte pour Dom et François à Castles of Mad King Ludwig. Marc, possesseur du jeu, en expose les ressorts : il s’agit de construire, dans les pas de Louis II de Bavière, un château en assemblant des pièces de toutes tailles, reliés entre elles par des portes, couloirs, ou même un sous-sol. Ces pièces, tirées au sort à chaque tour, sont mises à prix de façon discrétionnaire par le premier joueur, à un prix variable entre 2 000 et 15 000. On y marque des points par des objectifs communs, vite la cible de toutes les attentions (mais qu’il est difficile de scruter l’avancement des adversaires !), des objectifs personnels secrets, et les nombreux effets de pose. Au final, le jeu qui peut faire peur du premier abord, se révèle fluide. Dom prend le meilleur départ, par ses agencements harmonieux, et caracole en tête. Il sera freiné au final, pénalisé par de faibles bonus de fin de partie, mais le levain a fait son effet depuis bien longtemps, et il termine confortablement en tête avec 135, et, pour la gloire, la construction la plus harmonieuse. Marc, à 112, et François, 96, n’ont pu que s’incliner.

Table 3, dite « Croustillante » : On en voit de toutes les couleurs à cette table, avec le retour de Pandémie, où Pierre-Yves, Faline, Caroline et Tristan ne résistent pas au croustillement du temps, puis Harmonies, où Pierre-Yves s’impose.

Table 4, dite « Un grumeau dans le bocal » : dans l’ambiance feutrée de l’aquarium, la fine équipe de ISS Vanguard s’impose. Samuel eut cependant son personnage de niveau 3 banni pour s’être fait un peu trop « tentaculer ». Un grumeau vite rattrapé, en somme.

Table 5, dite « A la baguette » : à Tiletum, un très bon jeu dont on salue le retour sur nos tables, la benjamine Morgane s’impose dès sa première partie, menant à la baguette Fred et JérômeC, médusés.

Table 6, dite « Transsubstantiation » : Younaël, Nolwenn et Xof cherchent à invoquer leur divinité à Culte. Le premier cité a le mieux rassemblé ses fanatiques, et avec eux rompu le pain, non levé, comme il se doit, un signe de frugalité, marquant la précarité des Juifs sortant d’Égypte. Mais c’est aussi un signe de renouvellement. Le levain était originellement fourni par du pain ancien, incorporé à la pâte du pain « neuf » pour le faire lever. Le pain non levé qui devient l’agneau pascal, c’est-à-dire l’agneau du passage, est un pain nouveau, pur de toute incorporation de pain ancien, signifiant le renouvellement dans l’Alliance nouvelle. Mais cet usage du pain non levé n’est pas partagé dans toutes les Églises. Les Églises catholiques de rite byzantin utilisent du pain levé, tradition qui trouve sa justification dans ce que le pain qui lève est comme animé d’un phénomène dynamique qui représente la vie du Christ ressuscité, ce que devient réellement ce pain lors de la transsubstantiation.

Table 7, dite « On sent le roussi » : en fond de salle, Marie-Anne, Thomas, Frank et Mickaël ont été aperçus à Burgle Bros – une partie perdue par la faute d’une escalade fatale. « La précipitation mène à la prison » est l’autre morale de ce forfait, avorté comme un pain roussi trop vite. Suite une partie d’Odin, adjugée à Mickaël.

Table 8, dite « Trois chouquettes et au lit » : Table haletante de Codenames pour finir, avec les Bleus (Nolwenn, Younaël, François-René) qui, comme on enquille les chouquettes, n’ont fait qu’une bouchée des Rouges (Dom, François, Caroline, Jérôme) :

  • Bleus 1-0 : implacables, les Bleus matent les Rouges qui n’ont rien manqué, mais avaient le handicap du neuvième mot et n’ont pas su relier à la fois Baleine, Livre et Lien. La maître espion aurait pu citer Starbuck, le seul officier à oser s’opposer au capitaine Achab dans sa quête sanguinaire de Moby Dick, et qui évoque aussi le lien social du café.
  • Bleus 2-0 : l’assassin Corde fait chuter les Rouges qui y ont vu un début de cordon pour un Embryon, pourtant plus proche du Noyau.
  • Bleus 2-1 : victoire des Rouges grâce aux indices Jeu, Vitrail, Assemblage et Cadre. Les bleus ne sont jamais allés sur Ecran, trompés par la duplicité des Rouges, qui le traitaient comme un des leurs.

Séance de VENDREDI 25/10/2024 à Servel

Le 25 octobre 1854 s’engage l’une des premières grandes batailles de la guerre de Crimée, autour de Balaklava. Les alliés franco-anglo-turcs veulent faire de ce petit port de Crimée, entouré de hautes falaises, le point de départ de leur offensive sur la citadelle russe de Sébastopol, à quelques kilomètres plus au nord.

Au matin de ce jour, les Russes lancent une puissante attaque contre les batteries turques des falaises. Ils s’en emparent mais ne peuvent aller plus loin du fait de la résistance stoïque des Écossais. Un détachement de cavaliers russes tente de contourner le régiment par la droite mais il tombe nez à nez avec la Brigade lourde du général Scarlett. Celui-ci, dont c’est à 55 ans la première expérience du feu, fait aligner ses troupes comme à la parade avec tuniques rouges et bonnets à poils. Les Russes, décontenancés reculent. Le général en chef britannique Lord Raglan veut consolider ce succès. Il demande à Lord Lucan, commandant de la cavalerie, de déloger au plus vite les Russes des hauteurs pour protéger les batteries de leurs alliés turcs.

Lord Lucan, qui a mesuré la puissance des défenses russes et ne peut compter sur un soutien de l’infanterie, refuse de bouger. Mais son général en chef insistant, il transmet l’ordre à son beau-frère (qu’il déteste !), Lord Cardigan, qui commande une Brigade de cavalerie dite légère. Lui aussi comprend l’inanité de la mission mais il n’ose se défiler devant un ordre écrit du général en chef, et conduit ses 673 lanciers au combat. Ils ont un peu plus d’un kilomètre à parcourir au fond d’une vallée avant d’atteindre les batteries russes disposées à l’extrémité. Au total,  dans la vallée et ses contreforts, les Russes alignent 20 bataillons et une cinquantaine de pièces d’artillerie. La première moitié du parcours se déroule comme à la parade sous les yeux stupéfaits de l’ennemi. Lord Raglan s’émerveille devant un Lord Cardigan « aussi courageux et fier qu’un lion ». Mais les canons russes ouvrent le feu. 20 minutes plus tard, la Brigade légère laisse 113 morts et 247 blessés sur le terrain. « C’est magnifique mais ce n’est pas la guerre », commente sobrement le général français Pierre Bosquet.

Ce fait d’armes inutile a été immortalisé par un poème de Lord Tennyson (1864) et un film de Tony Richardson (1968). Il a aussi introduit dans notre langue le cardigan et le raglan (paletot à pèlerine). Les Anglais, eux, ont retenu le mot balaclava pour désigner un passe-montagne.

170 ans plus tard, à Lannion, la Crimée se veut encore russe, et la charge sonnait dans tous les univers.

Table 1, dite « Jamais vue » : Pierre-Yves, Caroline et Fanine, dans un casting 100% nouveaux adhérents que ce blog aura sans nul doute attirés, s’essaient à la découverte de deux nouveaux jeux sur nos tables (une combinaison probablement encore jamais vue en 15 ans de l’association) ! On commence par Harmonies – un très bon jeu, concluent-ils, qui voit Fanine l’emporter. Puis ils sortent Casting Shadows, et Pierre-Yves s’impose.

Table 2, dite « Là-haut » : à Wyrmspan deux connaisseurs, François et Dom, une novice, Melina, et une virtuose, Adrianne, forte de son entraînement intensif à Scorfel. Dans cette partie où la bataille pour le gain des objectifs de manche a donné le tempo, on s’est finalement retrouvé avec deux joueuses au tableau garni de bouteilles de lait, et deux joueurs qui avaient fait le plein de viande. De ce gender gap involontaire, on tirera la seule conclusion qu’à ce jeu, tous les chemins se valent pour engranger les points. Mais, avec une telle opposition, difficile de prétendre à la victoire si on laisse apparaître un maillon faible, tels Melina (trop peu pourvue en œufs, mais avec le score méritoire de 82), François, distancé sur les objectifs de manche, un coup d’aile devant (84), et même Adrianne, aux dragons et bonus de fin de partie trop faibles (94). On l’aura compris, sans point faible, c’est Dom, qui  s’impose, au bout d’un dernier tour étourdissant de combinaisons. Il en termine à 113, un score mirifique et jamais vu sur nos tables, battant le précédent record (110), qu’il détenait déjà et qu’il élève encore point par point, à l’instar de Bubka en son temps, ou de Duplantis dans le nôtre. Perché en haut de la falaise, il sera difficile à déloger désormais.

Table 3, dite « Brigades légères » : à cette double partie, vaincus par les assauts des brigades légères (deux petits enquêteurs), les meneurs de La bête, Mickaël et François-René, ont pris cher dans les deux cas, surtout Mickaël nous souffle-t-on dans l’oreillette. Ce qui laisse donc Thomas, le troisième larron, invaincu de cette soirée. Pour un narratif détaillé de la traque, se reporter au compte-rendu éblouissant de mardi !

Table 4, dite « A la parade » : Nico77 et les deux Olivier explorent une nouveauté, Splendor Marvel, déroulant comme à la parade les mécanismes d’un grand classique dans une nouvelle livrée due aux as du marketing.

Table 5, dite « Tu quoque » : sourde bataille à Everdell et ses extensions, comme en témoignent les écarts en fin de partie. Souvent attaqué, Fred (61) se voit porter l’estocade fatale par Elie, qui l’emporte d’un rien (63). Xel, 53, était en embuscade.

Table 6, dite « Pas la guerre » : la soirée se poursuit avec une double partie d’Odin – encore un nouveau  jeu ! On y envoie ses meilleures vikings à la bagarre, mais ce n’est pas la guerre, tout est dans la stratégie du choix des cartes. François-René y fait merveille, triomphant deux fois, dont l’une avec Thomas. Mickaël, Xel et Nico77 ont apprécié.