Dans une petite bourgade de la Bretagne, dont je veux oublier le nom, vivaient quelques gentilshommes ayant lance au râtelier, et ne dédaignant pas l’estoc. Après avoir marché jusqu’à la fin du jour, leur cheval se trouvant las et mourant de faim, ils découvrirent, non loin du chemin, une auberge isolée qui fut chose aussi agréable qu’une étoile qui leur eût signalé le chemin de la rédemption. Se pressant d’y arriver, ils toquèrent, et le hasard voulut qu’il se trouvât à la porte deux donzelles. Comme tout semblait devoir se passer de même qu’il l’avaient lu dans les vieilles chroniques, il leur sembla voir, en lieu d’une misérable auberge, un château flanqué de ses quatre tourelles, avec chapiteaux d’argent, pont-levis, fossés et tous autres accessoires. Il s’avancèrent et furent admis dans une noble confrérie. Attablés, de preux chevaliers avaient tombé les armures, mais s’escrimaient devant une carte à percer les fortifications de Belfort. Dans l’antre brûlant d’un immense four chauffé à blanc, on forgeait ses armes pour de futurs combats: des sabres japonais dans l’antre de Shogun no Katana. Un peu plus tard, sur une grande carte du monde, des chefs militaires revisitaient l’ordre du monde à Quartermaster. On n’entrait pas dans un tel château comme dans un moulin : patte blanche il fallait montrer, et preuve fournir se sa gloire passée. Ainsi un téméraire visiteur enfourchant sa rossinante fut-il éconduit, alors qu’il cherchait le gîte et le repos. Pour lui, le pont-levis resta clos. Mais pour les vaillants chevaliers admis en ces lieux, c’était bombance: dans le four du donjon, on s’affairait, et bientôt, tartes, cakes, salades et gâteaux étaient offerts à l’appétit féroce des châtelains. En soirée, tous les ordres de chevalerie furent réunis en une tablée immense qui se prolongeait jusqu’au fleuve, où de braves hidalgos rivalisaient d’esprit à Crack list. L’on y fit suzerain en grand équipage un noble chevalier, avant que les portes de la nuit ne se referment sur l’immense château qui avait accueilli ces ripailles.
Quartermaster
Séance de DIMANCHE 12/05/2024 à Servel
Certains êtres humains, pendant la période la plus active de leur vie, tentent de s’associer dans des micro-regroupements, qualifiés de famille, ayant pour but la reproduction de l’espèce. Parties Civiles est à sa façon une petite famille de particules élémentaires, s’y reproduit l’atavisme ludique, comme une partie de Golem le montra, le père prenant le pas sur le fils de fort belle manière. Ailleurs, on sortit Ora et Labora, s’activant à prier et travailler. Ce n’est pas étonnant : en vieillissant, l’athéisme est difficile à tenir, et c’est sa place dans le processus de production qui définit avant tout l’homme occidental.
Un peu plus loin sur le champ de bataille s’étendait le domaine de la lutte : Mythic battle, Quartermaster et Les piliers de la terre livraient leurs lots de jeune chair à canon. Il paraît invraisemblable qu’une vie humaine se réduise à si peu de chose ; on s’imagine malgré soi que quelque chose va, tôt ou tard, advenir. Profonde erreur. Une vie peut fort bien être à la fois vide et brève. La Fiesta de los muertos, en fin de soirée, leur rendit hommage, avec cette séquence incongrue pour camper Hitchcock : (Oiseau, Hirondelle, Gendarme, Policier).
Le buffet faisait dans le partage, avec les cookies maison et les douceurs. Ce sont choses qui se partagent, mais le café n’était point à l’appel, splendeurs et misères de l’autogestion. Un cookie sans café, en solitaire, c’est une expérience ultime, même Françoise Sagan n’aurait pas pu décrire cela. Les rires aussi furent partagés à Insider, où par deux fois les traîtres lurent mal le mot à deviner (motocycle au lieu de monocycle, sous-main pour sous-marin), source de fou-rires enfantins. Je ne crois pas à cette théorie selon laquelle on devient réellement adulte à la mort de ses parents; on ne devient jamais « réellement adulte », se disaient-ils.
Etais-je capable d’être heureux dans la solitude ? Je ne le pensais pas, se dirent deux âmes en quête de soeur. Un Splendor duel régla l’affaire.
Les vétérans étaient revenus, pour le rituel, et ils furent embarqués trés loin, à Faraway, mais dans un jeu très court. Les regards complices et les voix familières ne trompaient pas : au milieu de l’effondrement physique généralisé à quoi se résume la vieillesse, la voix et le regard apportent le témoignage douloureusement irrécusable de la persistance du caractère, des aspirations, des désirs, de tout ce qui constitue une personnalité humaine.
Certaines solitudes semblent sans remède. Pourtant, il en existe : ainsi se passent les dimanches heureux de Parties Civiles, de génération en génération et jusqu’à la nuit des temps.
Nous voulons retourner dans l’ancienne demeure
Où nos pères ont vécu sous l’aile d’un archange,
Nous voulons retrouver cette morale étrange
Qui sanctifiait la vie jusqu’à la dernière heure.
Séance de MARDI 14/09/2021 à Servel
Le grand poète du moyen-âge Dante joua un rôle très actif dans la vie politique de Florence. Dans les troubles qui agitent la péninsule italienne dans les années 1300, et l’opposition historique entre guelfes et gibelins, Dante est un guelfe ardent et devient un des magistrats suprêmes de l’exécutif. Mais les guelfes, qui dominent à Florence, se sont divisés en deux factions : les Noirs, favorables à la politique papale, et les Blancs, partisans d’une plus grande autonomie de la ville. En 1300, le pape Boniface VIII revendique le vicariat impérial sur les communes toscanes.
À partir de ce moment-là, Dante s’engage de plus en plus fermement du côté des guelfes blancs, contre la politique d’ingérence du pape. En octobre 1301, membre du Conseil des cents, il se rend à Rome pour tenter une ultime démarche de conciliation. Pendant ce temps, le représentant du pape se rend à Florence et s’empare de la ville avec l’aide des guelfes noirs triomphants. Dante apprend sur le chemin du retour qu’il est condamné pour concussion, gains illicites et insoumission au pape. Il sera condamné au bûcher, tous ses biens confisqués. Exilé avec d’autres guelfes blancs, il ne reviendra jamais à Florence.
Dans les premiers temps de l’exil, Dante songe à assiéger la ville, aux côtés d’autres exilés guelfes blancs ou gibelins. Mais il y renonce bientôt et se met à errer de ville en ville, luttant contre la misère, cherchant protection auprès des cours de l’Italie du nord. Il s’arrête finalement à Ravenne et y meurt de la malaria dans la nuit du13 au 14 septembre 1321 après de vains efforts pour rentrer dans sa patrie. Encore aujourd’hui, les Florentins voudraient récupérer son corps pour le placer dans un sarcophage prévu dans son cénotaphe de la nef de la basilique Santa Croce de Florence, mais Ravenne refuse de restituer à cette ville les restes d’un personnage qu’elle a banni.
7 siècles après, se jouaient à Lannion un sombre drame et des divines comédies.
Table 1, dite « Italie éternelle » : à Quartermasters, on rejoue la deuxième guerre mondiale entre deux équipes. L’axe (Italie: François, Allemagne: Nicolas II, Japon: Vincent) s’oppose ainsi aux alliés (Russie: F.-R., USA: Camille, Angleterre: Xel), dans une sourde lutte entre occupation de territoires, batailles, manœuvres comme la guerre économique et ripostes. Après un départ canon, les alliés s’approchent dangereusement de la victoire après quelques conquêtes éclair des Russes et une expansion maîtrisée des Américains. L’Angleterre veut participer à la fête et s’aventure en Afrique, juste après une double incursion italienne. Erreur fatale: la perfide Albion est chassée, et son navire isolé, perdu. Privée du contrôle de la Méditerranée, l’Angleterre ne s’aventurera plus qu’au Nord de la carte dans des eaux aussi poissonneuses qu’improbables. C’est la fin du début, et, pour les alliés, le début de la fin.
Car, alors, le combat change d’âme. L’Italie triomphante enchaîne les conquêtes et les lucratifs bonus, occupant l’Inde, l’Afrique, et les mers tout au sud du globe. Stratégiquement, elle place une riposte qui se révèle payante quelques tours plus tard, l’Angleterre échouant dans une guerre économique. Elle bénéficie du précieux soutien des Allemands pour défendre Rome, et des Japonais qui empêchent les américains de s’aventurer au Sichuan, et engrange les points: 7, 8, 9 et jusqu’à 10 points italiens par tour sont de trop pour un axe dont les membres ne se seront jamais rejoints.
Table 2, dite « Primus inter pares » : dans le jeu Valeria : le Royaume, vous incarnez le rôle d’un Duc ou d’une Duchesse cherchant à défendre le royaume et à bâtir la plus influente cité, sans oublier de terrasser des Monstres, recruter des Citoyens et étendre votre Domaine. A cette table, Justine et Thibault font leur grand retour, bronzés comme jamais, et Lucas régale de sa bonne humeur. Mais le purgatoire est promis aux premiers, l’enfer au second, et c’est Neox qui accède au paradis. Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens.
Table 3, dite « La lettre volée » : Detective Club, qui fait souvent office de digestif ludique ces temps-ci, réunit les protagonistes de la table 1. Une partie en forme de Tsar Academy pour Nicolas II, qui s’impose au bout d’une joyeuse équipée, et qui aura vu un tour curieux: l’indice épistolaire fut figuré correctement par deux détectives qui disposaient de l’indice sans en connaître le sens, alors que le voleur de rêves (François), qui l’ignorait, misait sur des nuages et des vagues. Ce dernier trompa son monde en prétextant que la composition balnéaire qu’il avait choisie figurait l’Écume des jours, ouvrage où, comme chacun sait, le personnage de Chick se ruine pour acheter les œuvres du philosophe Jean-Sol Partre, parmi lesquels La Lettre et le Néon !
Séance de MARDI 15/10/2019 à Servel
En ce 15 octobre, on fêtait le cinquantième anniversaire de l’affaire de l’Observatoire. A Paris, dans l’avenue de l’Observatoire, près du jardin du même nom, vers minuit trente, la Peugeot 403 du sénateur de la Nièvre, ancien ministre de l’Intérieur de Pierre Mendès France, est criblée de sept balles. Les soupçons des enquêteurs s’orientent d’abord vers les partisans de l’Algérie française.
L’attentat devient affaire quand François Mitterrand est accusé d’avoir lui-même commandité l’attentat dans le but de regagner les faveurs de l’opinion publique. L’ancien député gaulliste puis poujadiste Robert Pesquet se présente six jours après l’attentat comme son complice, avec des preuves de ses rencontres préalables avec Mitterrand. Ce dernier finit par admettre avoir rencontré Pesquet avant l’attentat. Aux dires de Pesquet, Mitterrand aurait été enthousiasmé à l’idée de se faire de la publicité par ce moyen, et aurait planifié l’opération en détail.
50 ans plus tard à Parties Civiles, aucun coup fourré en vue, mais des faits de guerres ont été relatés.
Table 1, dite « Globalement positif » : à cette table de Russian Railroads Xel mit un tour de piste (plus de 100 points d’avance) à Olive, Baptiste et Neox ! Une victoire à la soviétique pour un bilan plus que globalement positif !
Table 2, dite « Verdict en attente » : cette table découvre Kepler-3042 – un jeu très beau mais aussi très long et dont on attend le verdict de ses protagonistes, Doc Nico, Alice, Benjamin et Lucas.
Table 3, dite « Petite Bertha » : à Quartermaster l’alliance (Camille, Frédéric, Marc) a triomphé de l’axe (Dom, François-René et votre serviteur) au bout des 20 tours et avec 13 points d’avance. La faute notamment à une petite Bertha allemande et à un ours soviétique qui s’est bien imposé à ses voisins, malgré une vaillante résistance de l’Italie.
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Séance de MARDI 24/07/2018 à Servel
Un 24 juillet sous le signe du Canada.
Table 1, dite « 1848 » (première mise en service d’une locomotive, importée d’Angleterre): Xel initie à Brass Neox et DocNico, Julien-2 s’avérant déjà connaître. C’est la version 2018 montée en gamme (mais on me souffle qu’en fait il y avait déjà eu une édition deluxe de la v1) qui est utilisée, avec un plateau aux dessins soignés mais fort sombres. Partie serrée et appréciée que Xel (citation : « le charbon, c’est bon ») a bien failli gagner mais le Doc-capitaliste la coiffe à la fin.
Table 2, dite « 1967 » (le général de Gaulle s’écrie : « Vive le Québec libre ! ») : F-R, Jérôme, , Olivier (eux), Olive, Vincent et VHN (nous) composent les deux blocs qui s’affrontent à Quartermaster. Malgré un camp russe disposant dès le début de cartes Statut puissantes, les alliés l’emportent sur le fil, d’un unique point. En effet les italiens se battent comme de beaux diables, allant jusqu’à conquérir l’Ukraine, tandis que les japonais se déploient largement, sans toutefois accumuler des quantités de points. Les américains ont affaibli l’Axe par leurs bombardements mais n’ont pas aligné les cartes Statut et, après une poussée initiale dans le Pacifique, sont restés discrets sur les théâtres d’opérations. Et le Japon ne serait pas aventuré en Inde, on aurait vu une flotte soviétique déployée en Méditerranée et canonnant la France occupée !
Table 3, dite « 1534 » (Jacques Cartier prend possession du Canada au nom du roi de France) : la table 2 se coupe en deux et F-R, Jérôme et Olivier essaient Raids. Jérôme gagne et déclare « les pierres c’est bien ». Ensuite, un petit round de Non merci !
Table 4, dite « 1862 » (ruée vers l’or en Colombie Britannique) : Dom tente de convaincre Olive de l’attrait (au sens où un tour de montagne russes peut avoir de l’attrait) d’Innovation. L’inexpérience du second a rendu l’expérience cuisante, espérons qu’il y reviendra quand même.
Table 5, dite « 2015 » (pour la première fois, un canadien court le 200 m en moins de 20″) : paradoxalement, c’est après le départ du cycliste de service qu’on (Neox, Xel, DocNico et F-R ?) a joué à Flamme Rouge. Nous ignorons qui a agité le lion en peluche à l’arrivée de l’étape.
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Séance de VENDREDI 01/09/2017 à Ti Koad
460 ans ont passé depuis le 1er septembre 1557 où il succombait, probablement de la peste qui ravageait Saint-Malo, sa ville dont il avait reçu la bénédiction de l’évèque pour aller explorer le nouveau monde sur mandat de François Ier. On doit à Jacques Cartier le nom de Canada (qui ne désigne donc, à l’origine, qu’une mince région du Québec actuel) et du Mont Royal, ainsi que l’exploration du Saint-Laurent, qui ouvrit à la France l’axe de l’empire français d’Amérique, mais aussi, avec ses récits de voyage, la première description de la vie des Indiens du Nord-Est de l’Amérique du Nord, et les bases de la littérature française d’Amérique.
Lors de son troisième voyage, Cartier accumule « l’or et les diamants », qu’il négocie avec les Iroquoiens du Saint-Laurent, qui disent les avoir ramassés près du camp. En 1542, Cartier met le cap vers la France. Aussitôt arrivé, il fait expertiser le minerai, apprenant qu’il ne rapporte que de la pyrite et du quartz, sans valeur. Sa mésaventure est à l’origine de l’expression « faux comme des diamants du Canada »… et du toponyme actuel, « Cap Diamant », pour désigner l’extrémité est du promontoire de Québec.
A Ti Koad, en cette soirée de fin d’été, il y eut de beaux voyages, et surtout il y fut longuement question de la grande et des petites histoires.
Table 1, dite « Le déclin de l’empire américain » : à Quartermaster, on revisite l’histoire du second conflit mondial, entre les Alliés (Dom: URSS, Axel: USA, et votre modeste narrateur:
UK) et les puissances de l’Axe (Allemagne: Nourdine, Italie: Jérôme, Japon: François-René). A ce jeu, tous les pays semblent égaux, mais certains sont plus égaux que les autres: l’Allemagne avec son armée de feu, le Japon et ses ripostes redoutables ont de quoi voir venir (l’Italie, prise en tenaille, jouant souvent le rôle de faire-valoir). Chez les Alliés, la flotte anglaise est nombreuse, l’ami américain peut se déployer vers l’Asie, et le camarade soviétique ne manque pas de ressources. Encore faut-il utiliser ses capacités, car le monde libre, englué dans la défense illusoire de la Manche et dans l’attaque vaine de l’Allemagne, protégée derrière une ligne Maginot, a complètement délaissé l’Asie. C’était pourtant une piste évidente face aux 7 points marqués à chaque jour par l’insatiable japonais, qui rapprochait son clan à chaque tour un peu plus de la barre des 30. Pourtant, les américains choisirent une stratégie « America First » contre-productive, laissant les boys cantonnés à la maison dévorer leur corned-beef. Délaissant le précepte des Mémoires de guerre, les alliés ont donc négligé l’idée simple de voler vers l’Orient compliqué, sauf au dernier tour où l’anglais établit un comptoir en Australie, sauvant l’honneur du Commonwealth. Ainsi, comme toute défaite militaire, celle des Alliés se résuma en deux mots: trop tard. N’est pas de Gaulle qui veut.
Table 2, dite « Saint Tristan » : avec la mise en place monumentale de Anachrony Neox, Baptiste, et Mickaël comptaient-ils vraiment impressionner Tristan ? En tous cas, ils se neutralisèrent, terminant dans un mouchoir de poche, et suivant, au loin, Tristan l’explorateur, pour qui cette partie ressembla à un long fleuve tranquille.
Table 3, dite « Voyage en terre inconnue » : c’est au tour de Paul de relever un redoutable défi: affronter, pour sa première partie, Xel et Thomas à Brass – le genre de pari stupide qu’on peut regretter. Et pourtant, l’impensable se produisit: il réussit, de peu, à mater Thomas à son jeu fétiche, infligeant pour le coup au Teddy Riner des rails et canaux un voyage vers une terre inconnue depuis plus de deux ans (dernière défaite le 14 août 2015).
Table 4, dite « Aux frères blancs » : si Jacques Cartier consolida son réseau social grâce à ses fréquentations auprès de la confrérie de Saint-Jean-Baptiste, communément appelée la confrérie des Frères Blancs, on doute qu’il en sortit en Illuminati, sort dévolu à Guillaume dans cette prêche entre frères où il renvoya Nicolas II et Franck à leurs chères études.
Table 5, dite « Diamants canadiens » : à cette partie de Colt Express, les protagonistes de la table 1 apprirent que les diamants et autres bourses récoltés non sans effort dans les wagons peuvent avoir un côté canadien, notamment lorsqu’un coup de poing vous surprend au dernier tour….et vous elimine du jeu sans recours possible ! C’est Nourdine qui sut le mieux se mettre à l’abri.
Table 6, dite « Sur ordre du roi » : à Camelot, un décret du monarque rendit à Thomas son droit d’aînesse. A la table royale, Xel, Nicolas II, Paul et Guillaume firent révérence.
Table 7, dite « Récit d’aventure » : à CS Files, un médecin légiste aide les enquêteurs à résoudre un meurtre en identifiant l’arme du crime et un « élément du décor ». Il doit ensuite élaborer le récit de ce meurtre, en intégrant bien entendu les différents indices qu’il a égrénés auparavant. Un exercice pas si facile, car le récit évolue forcément avec l’apparition de nouveaux indices, non prévus au programme…
Voici le récit que votre narrateur-légiste fit avec l’arme du crime: faim, le décor: puzzle, et les indices suivants: lieu: chantier, victime: enfant, heure: soir, temps: chaleur, cause de la mort: accident, état du corps: pourri, remarqué par un temoin par: odeur, expliqué par: écrit.
Avertissement: âmes sensibles s’abstenir !
« Mais pourquoi Bob avait-il embarqué sa fille, Lisa, 13 ans, sur son chantier d’excavation, en cette morne journée d’août ? Par commodité sûrement, il fallait bien occuper la petite en vacances, ce que ne pouvait faire sa mère, dont il était séparé. Il l’avait laissée avec un puzzle à compléter sur le siège passager de son bulldozer pendant qu’il creusait une tranchée pour le pipeline. Il fait chaud, dans le sud des USA au mois d’août, en plein soleil dans le réduit étroit d’une cabine. Alors, elle était sortie. Pas très loin, intriguée par les failles sombres de ce chantier de forage gigantesque. Mais au bout de quelques centaines de pieds, aveuglée et mal chaussée, elle avait mal jugé la bordure du ravin et était tombée dans la faille. Pas de très haut, quinze pieds, vingt au plus. Mais impossible de remonter. Alors la petite Lisa appela, appela, mais personne ne venait. En fin de journée, son père revint au bulldozer, et ne l’y voyant pas, explora les alentours. Il finit par repérer sa fille, qui s’était endormie, étourdie de fatigue. Il la regarda un moment, puis revint à son bulldozer, l’utilisa pour y déplacer un énorme bloc au-dessus de la faille. Le piège s’était refermé sur Lisa. Bob signala la disparition, sans mentionner qu’elle l’avait accompagné. Les recherches, concentrées sur ses fréquentations, furent vaines et le dossier classé. Ce n’est que quelques mois après, alors que l’industrie du gaz de schiste battait son plein sous l’impulsion des décrets « jamais vus auparavant » signés par le président américain, qu’on ouvrit une nouvelle ligne, et qu’un ouvrier fut alerté par l’odeur du corps en décomposition. Le père, immédiatement suspecté, fut interpellé, et plaida l’accident. Bien sûr, son domicile fut perquisitionné. La chambre de Lisa était intacte, une poupée sur l’oreiller, le lit comme à son dernier jour. Il avait donné le change. Mais pas changé les draps, et, sous le matelas, les enquêteurs retrouvèrent le journal de Lisa, racontant par force détails les abus dont elle était victime. Le meurtier avait, par son monstrueux infanticide, mis fin à une souffrance inextinguible. Ce fut sa ligne de défense au procès, où il plaida le remords, et l’absence de préméditation. Le tribunal du Texas le condamna aux travaux forcés à vie. Il y avait un mur à construire le long de la frontière, et, sur décret présidentiel, cette sentence était désormais appliquée à tous les condamnés. Depuis, chaque jour, au lieu de forer la terre pour en extraire l’énergie fossile, Bob cassait des cailloux pour construire le mur avec le Mexique. Il aurait tout le temps de la vie qu’il lui restait pour méditer lequel des deux était le pire ».
Table 8, dite « Au long cours » : à Imagine, il faut une imagination au long cours pour mettre en images les mots. Tout le monde s’est beaucoup amusé, et votre modeste narrateur n’est pas peu fier d’avoir trouvé « remuer le couteau dans la plaie » !
Table 9, dite « Cité corsaire » : à Room 25, on est comme enfermé dans la cité corsaire. Un rôle que quatre vaillants joueurs ne dédaignèrent point malgré la nuit fort avancée. Ils vous en parleront sur le forum…
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Séance de VENDREDI 23/12/2016 à St-Elivet
En ce 23 décembre, Parties Civiles plaçait sa séance de jeu sous le haut patronage de Carla Bruni, qui rentrait à l’occasion dans sa cinquantième année. Aura-t-elle une Rolex pour Noël ? En tous cas, Axel avait apporté un gâteau maison, il y en avait au moins un qui avait suivi.
Table 1, dite « Quelqu’un m’a dit » : Nicolas-Neox fête Noël avant l’heure, nous présentant sa dernière acquisition: The Gallerist. Rien moins que le dernier opus de Vital Lacerda, l’auteur de Vinhos.
Du lourd donc, à commencer par la boîte, imposante, et le matériel, de belle facture. Dans l’univers du marché de l’art, il s’agit de découvrir de jeunes talents, de les faire connaître, d’acheter leurs oeuvres, les exposer, et enfin, de les revendre (ou pas). Le jeu fourmille de mécanismes très riches (objectifs secrets, enchères en fin de partie sur le marché international), mais reste très jouable avec un tour de jeu particulièrement fluide: à son tour, on choisit l’un des quatre lieux du plateaux, où l’on effectue l’une des deux actions possibles. Mais il y a une subtilité: si l’on éjecte un autre joueur du même lieu, ce dernier peut, en faisant jouer son influence, bénéficier de la faveur d’y effectuer également une action (sauf au tout dernier tour de la partie).
Ayant préparé son affaire, Tristan avait invité ses comparses à bachoter les règles sur Internet, ici. Ou bien là avait renchéri Neox, pas en reste. Ainsi, avec Xel, nous étions quatre marchands hyper-informés des dernières tendances. Tandis que je me lançais dans le numérique, Tristan explorait la sculpture, et se livrait à des manipulations de marché pour faire artificiellement grimper la cote de ses poulains grâce à des complices. Surtout, il ne vendit rien. Une stratégie osée, mais gagnante, car elle permet d’économiser toutes les actions de la phase commerciale (trouver un contrat, effectuer la vente). Surtout, les oeuvres non vendues en fin de partie sont quand même évaluées à leur prix de marché, et lui ont apporté 65 de ses 149 points, comme en témoigne la carte de score finale, car oui, le jeu fournit même des Scoring sheets. Respect !
Table 2, dite « No promises » : Guillaume et Thomas ne se sont rien promis, mais terminent main dans la main à GearWorld : The Borderlands. Baptiste-aux-mains d’or et Camille suivent à distance le cortège.
Table 3, dite « Rive droite, rive gauche » : Mickaël, Axel, Laurent et Nourdine sont associés du camp rebelle à Assaut sur l’empire. Leur mission ? Aider 6PO à déchiffrer l’hologramme. Mission réussie, à croire qu’ils s’étaient entraînés en visionnant Rogue One… Quoi qu’il en soit, François-René et Nicolas III en ont fait les frais.
Table 4, dite « Comme si de rien n’était » : une table où Cammille s’offre un scalp de trésorier, coiffant sur le poteau Baptiste à King of Tokyo, tandis que Guillaume et Thomas se sont fait hara kiri.
Table 5, dite « Le plus beau du quartier » : est-il vraiment raisonnable de lancer une table de Quartermaster à onze heures passées ? Si François-René l’a fait, c’est qu’il ne s’est pas posé la question, et aussi parce qu’il n’y avait aucun exemplaire de Codenames en circulation… Il fut rejoint par Nourdine, Nicolas III, Axel et Tristan pour une partie qui se termina bien après l’heure du bouclage.
Table 6, dite « Top model » : rien de tel qu’un tour au sommet d’un donjon pour terminer une soirée, se disent Thomas, Camille et Guillaume. Rien de tel que de quitter St-Elivet sur une victoire à Dungeon Raiders, se dit le dernier cité.
Table 7, dite « Midnight in Lannion » : une équipée sauvage se met en place pour une traversée des USA en mode Hit z Road. Je fus la première victime des zombies, perdant trois membres de ma famille d’un seul coup sur un jet fatal. Un final à suspense opposa les trois survivants, Mickaël (6), Xel (12), et Neox (13, dont pas moins de 9 points de bonus à la fin !)
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Séance de VENDREDI 02/09/2016 à Ti-Koad
Le Grand Incendie de Londres de 1666 réduisit en cendres une bonne partie de la ville médiévale et brûla 3 jours durant. Il se déclencha le 2 septembre dans la boulangerie-pâtisserie de Thomas Farriner sur Pudding Lane (la bien nommée !). Heureusement, rien de tel ne se produisit ce soir dans la cuisine de Joan quand elle prépara de délicieux cakes chocolat-pistache pour les partager avec les joueurs de PC.
Table 1, dite « Beau comme l’antique » : Julien-Paimpol convie JiBee, Baptiste-Aureus, Nicolas-2, Frank et Laurent à une partie de Mare Nostrum-Empires. Partie qui dura fort tard et que le Président, nullement diminué par un changement de décennie, finit par emporter.
Table 2, dite « Sur le fil du rasoir » : Thomas ressort Mythotopia pour Olivier qui y a déjà joué et Paul et VHN qui découvrent. Après la phase de rush sur les cartes d’Amélioration, il ne faut pas beaucoup de temps aux autres pour réaliser que Thomas s’est constitué une main particulièrement guerrière : la Milice lui permet de recruter gratuitement des armées, la Cavalerie lui donne +1 en attaque, les Mercenaires servent de supplétifs… et il a une main de 6 cartes avec la Reine. Ceux qui se frottent à lui comprennent leur douleur et il se retrouve rapidement avec une confortable avance sur la piste de score. Pendant ce temps, Olivier et Paul s’épuisent dans une lutte pour Palmain qui permet néanmoins à Olivier de faire passer son message : « ici c’est MON quartier ».
Les autres joueur s’étant ressaisis, un semblant d’action concertée de leur part réduit nettement l’avance au score de l’impérial Thomas. VHN déclenche la phase de fin de partie en prenant la dernière Runestone et nous nous résignons à la victoire de Thomas quand je m’aperçois qu’un bateau providentiel permet d’envahir Ictus et empêche de mettre fin à la partie à ce tour. S’ensuit une série d’escarmouches (qui évoquent celles rapportées par François 2 semaines plus tôt) pour à chaque fois éviter que le joueur de tête (alternativement Thomas, Paul et VHN) ne puisse gagner. Finalement c’est Thomas, en vieux renard des plateaux (de jeu), qui débloque la situation en sa faveur et remporte après 3 heures (on est quand même loin des 90′ données pour une partie !) une victoire méritée avec 44 points.
Table 3, dite « Sur la terre comme au ciel » : un joyeux groupe composé de F-R, Julien-Lannion, Mickaël, Axel et Nicolas-Neox commence sa soirée par un Roll for the Galaxy. F-R se hâte de terminer de construire ses 12 tuiles et prend tous les autres de vitesse. Retour sur terre ensuite avec Quartermaster : les Alliés (F-R, Mickaël et Axel) viennent à bout assez vite de l’Axe (les 2 autres). Les restants jouent ensuite à Rumble in the house.
Table 4, dite « Deux fois deux » : Jeff et Joan enchaînent deux parties à deux, d’abord Splendor puis 7 Wonders-Duel.
Table 5, dite « Un Codenames et puis au lit » : malgré l’heure tardive, les derniers motivés (Rouge : F-R, Paul et Nicolas-2 / Bleu : Thomas, Olivier et VHN) sirotent 3 manches de Codenames. C’est toujours mieux qu’une camomille.
La première manche voit une victoire serrée et à la loyale des Rouges emmenés pas un F-R à son meilleur niveau. Dans la seconde manche, chaque équipe révèle un mot de l’autre et Paul, englué dans ses indices tendancieux, apprend à ses dépens que n’est pas F-R qui veut. Les Bleus s’y voient déjà mais un dernier indice en 1 seulement les condamne à choisir leur dernier mot par un mélange de hasard et de psychologie, sans succès. Dans la 3e manche pour l’honneur, VHN réussit à rattraper le retard de son équipe qui avait un peu trop visité des mots Blancs avec un « Beef 2 » (probablement limite du point de vue des règles) qui fait trouver Corne et Boîte. Les Rouges finissent par échouer sur un Service assassin, sans changer le résultat final de la partie.
Il reste à souhaiter que la promotion active assurée par la Direction au forum des associations (comment résister à une boîte de Caylus ?) ramène plein de nouveaux adhérent(e)s.
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Séance de VENDREDI 15/07/2016 à Ti-Koad
La loi du 15 juillet 1975, relative à l’élimination des déchets et à la récupération de matériaux donne une définition du déchet: « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Cette définition, toujours en vigueur, s’accompagne du principe dit du pollueur-payeur, qui a parfois du mal à entrer dans les moeurs… Un petit pas vers la bonne poubelle, c’est un grand pas pour la planète, et ceux qui n’en sont pas convaincus sont invités à une croisière sur le septième continent. Voilà, c’est dit !
Sinon, à Ti Koad, 41 ans après, il y eut un bon petit paquet de tables, dont je vous laisserai faire le tri.
Table 1, dite « enterrée »
…où Dom invite Nicola II, Paul et votre humble serviteur à Quartermaster. A ce remake de WW2, six pays sont en jeu, et donc, à quatre, deux joueurs contrôlent deux pays, en l’occurence Royaume Uni et USA pour Dom, Allemagne et Italie pour Paul. Je complète l’Axe avec le Japon tandis que Nicolas II, le bien désigné, prend les rênes de la Russie pour les Alliés. Voici une partie où le Japon, bénéficiant d’un tirage initial favorable avec beaucoup de cartes déploiement (car c’est la faiblesse du Japon, il a peu d’armées et peu de cartes qui les déploient), et la fameuse carte « Prospérité de l’Asie », qui rapporte 1 PV par territoire éloigné conquis (Asie du sud-Est, Philippines, Indonésie). A ce petit jeu, le Japon marque bientôt régulièrement 6 à 7 points et l’Axe se retrouve rapidement à 25, tout près de la barre de 30 qui scelle la victoire. L’anglais, bénéficiant de la puissance du Commonweath, s’installe alors en Inde, freinant la progression du Japon qui désormais hésite à conquérir l’Asie du Sud-Est, pour préserver ses cartes Déploiement. Mais le tournnant de la partie sera l’entrée en scène des USA sur le théâtre Pacifique avec la carte Pearl Harbour, puis, surtout, la conquête du Japon, qui sera immédiatement chassé de sa base, puis, dans le même mouvement, occupé par le biais d’une des nombreuses cartes Statut des américains (j’avais vu que le Japon était menacé dans son fief, mais pas anticipé qu’il pût être concomitamment conquis). Le coup de grâce fut une guerre économique, privant le Japon du reste de son deck et l’emmenant tout droit vers un enterrement de première classe, malgré un ultime baroud d’honneur kamikaze en Asie du Sud-Est grâce aux efficaces cartes Riposte. Pendant ce temps-là, Allemagne et Russie se faisaient des politesses entre Moscou et Donetsk, l’anglais défendait mollement sa base, et l’Italie était en perdition. Le hara kiri du Japon, désormais contraint à scorer 0, fut le chant du cygne de l’Axe, dont la chute fut foudroyante. Au 19 ème tour, la messe était dite et les Alliés triomphèrent.
Table 2, dite « recyclée »
…où Ivan, nouveau venu (mais le talent n’attend pas le nombre des années), l’emporte sans discussion à Metal Adventures face à une opposition formée d’Hélène, Olivier, et Baptiste aux mains d’argent.
Table 3, dite « biodégradable »
…où Xel se défait de Jérôme et Nicolas-Neox à Hit Z Road, encore un Wallace qui sort des placards, mais à contretemps dans un téléscopage malheureux avec une tragique actualité. Un jeu où qui vous propose d’incarner des survivants dans un monde post-apo’ (infesté de zombies), qui accomplissent un périple le long de la route 66. Le but du jeu est de survivre pendant 8 tours et de marquer des points en faisant des actions héroïques en poutrant du zombie ou en affrontant des évènements funestes. Hit Z road est un jeu de gestion de ressources (essence, balles, adrénaline) avec une phase d’enchère et une phase de combats contre les zombies avec des dés, et il semble qu’aux enchères, certains y ont laissé plus que des plumes…
Table 4, dite « verte de rage »
…où, un La fureur de Dracula vit, sur le fil, la mise à mort du vampire (Mickaël) face à une troupe de chasseurs sans merci (Michal, François-René et Thierry).
Table 5, dite « en vert et contre tous »
…où Baptiste, grand style, se rèvèle seigneur de Lords of Scotland face à Olivier et Ivan. Un trésorier maître de l’Ecosse c’est dans l’ordre des choses, mais, reconnaissons-le, il en a le physique de l’emploi.
Table 6, dite « incinérée »
…..où la table 3 se reconstitue pour un opus d’Ashes – un jeu de deck building pas si court que ça où Nicolas-Neox l’emporte devant Xel et Jérôme et, du même pas, prend la porte, pendant que ses opposants restent et rejoignent la table 7.
Table 7, dite « compostée »
…..où, à Codenames, les bleus, formant une équipe soudée et homogène (François-René, Thierry, VHS, puis Jérôme) font du compost des rouges (Dom, Paul, Nicolas II, puis Xel), sur le score sans appel de 4 à 1. On retiendra de cette partie le méconnu (mais très réel) réseau hydraulique de la Suisse, évoqué par Dom, ce puits de science auquel son équipe ne sut s’abreuver, les errements des rouges sur le thème de l’oenologie et de Gérard Depardieu (tombé dans fût quand il était petit), alors que les bleus faisaient des étincelles avec un Ensemencement 2 (enceinte & jardinière) de haut vol, et une manche conclue sur un Echecs 2 fort bien amené (pion & tour). A noter, quand même, la jolie Pluie 3 des rouges (eau, liquide, pépin).
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Séance de VENDREDI 24/06/2016 à Ti Koad
Le 24 juin 1859, les armées franco-sardes se heurtent à l’armée autrichienne à Solferino, en Lombardie, dans une mêlée sanglante et désordonnée qui fait suite à celle de Magenta du 4 juin. Le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II et son allié, l’empereur des Français Napoléon III, font face à l’empereur d’Autriche, François-Joseph 1er.
Le conflit entre l’empire autrichien et la coalition franco-sarde est né de la promesse faite par Napoléon III au roi de l’aider à faire autour de lui l’unité de l’Italie en échange de la Savoie et Nice. L’Autriche occupe la Vénétie et la Lombardie et exerce un protectorat de fait sur les principautés d’Italie centrale. Elle constitue le principal obstacle à l’unification de la péninsule.
Au cours d’une entrevue secrète à Plombières, les 20 et 21 juillet 1858, le Premier ministre piémontais Cavour convainc l’empereur des Français d’intervenir en faveur du Piémont-Sardaigne en cas de « geste agressif » de l’Autriche. Il provoquera ensuite habilement ce geste de l’Autriche. C’est ainsi que la France est entraînée à son corps défendant dans une guerre entre le Piémont et l’Autriche, et déclare la guerre à Vienne le 3 mai 1859.
Les alliés franco-sardes l’emportent difficilement à Magenta, une région marécageuse entre Novare et Milan, où Napoléon III manque d’être fait prisonnier avec son état-major. L’armée française arrive à prendre la ville au terme d’une bataille qui laisse 9 000 morts sur le terrain.
L’armée autrichienne fait une retraite ordonnée et les avant-gardes alliées la rencontrent avec surprise. Les Franco-Piémontais se voient contraints au combat qu’ils n’attendaient pas si tôt. Le front s’étire sur une douzaine de kilomètres et donne lieu à quatre batailles séparées, décousues et épuisantes. Au bout de quelques heures, l’empereur Napoléon III décide de provoquer une rupture par une attaque massive au centre, sur le village de Solferino, que surplombe une célèbre tour carrée, la spia dell’Italia («l’espionne de l’Italie»).
Au terme de cette bataille désordonnée et sans envergure stratégique, près de 40 000 soldats restent sur le champ de bataille: 12 000 Français, 6 000 Piémontais et 22 000 Autrichiens. L’empereur assiste dès le lendemain aux opérations de secours, sous un soleil de plomb. Il respire l’odeur des charniers, voit les amputations à la chaîne, entend les cris des blessés et des agonisants, et ne peut retenir ses larmes.
Malgré les réticences des Piémontais, qui ont tout lieu d’être satisfaits de cette guerre par procuration, Napoléon III profite de son avantage pour signer un armistice avec l’empereur d’Autriche François-Joseph 1er le 11 juillet. La guerre entre la coalition franco-piémontaise et l’Autriche n’aura duré que deux mois. Quelques mois plus tard, par le traité de Turin, la France reçoit Nice et la Savoie.
Solferino inaugure une période de conflits très meurtriers, avec des batailles où mourront des dizaines de milliers de soldats sans emporter la décision. La guerre de Sécession, qui se profile aux États-Unis, sera le premier de ces conflits d’un nouveau genre.
Visitant le champ de bataille de Solferino à l’occasion d’un voyage d’affaires, un banquier genevois de 31 ans, Henry Dunant, s’indigne du sort fait aux blessés et organise de premiers secours. De retour à Genève, il lance un appel à l’opinion européenne dans un livre intitulé : Un souvenir de Solferino. Avec quatre amis genevois, il crée le 17 juillet 1863 une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Une conférence internationale aboutira à la signature de la première Convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ».
157 ans après la bataille de Solferino, quelques joutes un peu moins sanglantes se produisirent à Lannion. La première fut verbale, opposant une bataillon de parti-civiliens à l’assaut du fort de St-Elivet, et une association qui y avait établi ses quartiers pour la soirée. Deux émissaires furent missionées, mais leur misison échoua et un camp de fortune fut établi sur le site de Ti Koad. D’autres joutes vous sont contées ci-après. Il semble que la Croix Rouge n’ait pas eu à intervenir…
Table 1, dite « sanglante »
…où, dans un Quartermaster, Jeff, Jack, Laurent et François-René se sont affrontés dans une partie qui vit me semble-t-il la victoire de l’axe.
Table 2, dite « discutée »
…où Xel, Elaine, Gael, Baptiste, Hélène et Nicolas se mesurent à Paul, le fantôme de Mysterium. La lutte fut épique mais la victoire était au bout.
Table 3, dite « stratégique »
…où Joane et Jérôme s’imposent presque sans bruit à Marvel dice masters, en mystifiant Axel et Julien.
Table 4, dite « initiatique »
…où De vulgari eloquentia accueille une tablée composée de Tristan, Dom, Mickaël, Thomas et VHS. Nous sommes en Italie, fin du Moyen-Âge. Pour rédiger leurs contrats, les grands marchands de tissus ont besoin d’une langue unique, comprise par tous. Les érudits se mettent en quête d’une alternative au latin, traditionnellement utilisé par les élites. Ce sera la Volgare, une langue populaire issue des dialectes parlés dans la péninsule. Saint François d’Assise et Dante l’utilisent même pour rédiger deux textes majeurs, La Cantique de frère Soleil et La Divine Comédie. Les joueurs sont réunis pour prendre part à la création de cette langue…
De Vulgari Eloquentia est un jeu riche et aux possibilités multiples autour d’une quête pour la connaissance: réunir les manuscrits des différents dialectes italiens, percer les secrets de la bibliothèque du Vatican ou de l’université de Bologne font partie des épreuves initiatiques. Le jeu se dote d’un mécanisme de rôle original: de marchand, le rôle de départ, on peut monter en grade, ou alors se convertir en frère, puis monter l’échelle de l’église, cardinal ou même pape. Et bien sûr, s’ils ne peuvent profiter des richesses de villes, les hommes d’église demandent l’aumône aux marchands… La fin est imprévisible, dépendant de la santé du pape, qui est toujours embuée d’un épais mystère…
Tous se convertirent sauf Dom, qui suivit la filière marchande jusqu’au bout et termine second avec 53. Tristan, primus inter pares, finit comme il se doit en tête, auréolé de 59 points, entouré d’un aéropage composé du cardinal Thomas (48), et des frères Mickaël (48) et François (40). Je fus mal payé, étant le seul à visiter toutes les villes, y compris l’université de Bologne, mais il me manqua un peu de connaissance sur la fin pour acquérir les précieux manuscrits. Un bon jeu, un peu long à 5, mais dont le matériel sobre et de bon goût incite à la méditation quand ce n’est pas son tour de jeu…
Table 5, dite « cartographiée »
…..où une partie de Imagine oppose divers joueurs qui firent assaut d’imagination pour faire deviner des mots et des concepts, dont un subtil « Bison futé » qui donna lieu à un foisonnement de propositions…
Table 6, dite « crucifiée »
…les bleus (Jérôme, Joane, Paul, VHS) finissent par dominer les rouges (Xel, Dom, François-René) par 2 à 1 à Codenames. On retiendra de cette partie un « bras » baladeur de peintre et de boxeur, soutenu mordicus par Joane avec juste raison, mais que les bleus perdirent en route alors qu’ils l’avaient à portée de main, et un audacieux « Eglise 6 » de François-René, qui faillit réussir. Les rouges eurent la balle de match avec un (main, opération) mais ne purent conclure avec un doigt (chirurgien aurait été approprié), mais surtout avec un (crèpe, suite) trop dissimulé derrière l’énigmatique raffinement et finirent crucifiés…
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