Séance de VENDREDI 22/08/2025 à Servel

En cette fin d’été, une soirée à 6 tables avec des habituel(le)s, des retours de vacances, des avant-la-rentrée-universitaire et un revenant.

Table 1, dite « Encornée » : Mickaël, Stéven et BenjaminG partent pour un Ark Nova (avec extension) ; c’est Stéven qui gagne grâce entres autres à un requin-taureau.

Table 2, dite « Insurrectée » : Younaël, Elie et Elouann découvrent un jeu rare italien en V.O : Una Vittoria Impossibile qui retrace en mode coopératif la lutte des habitants de Parme qui en 1922 ont barricadé leur ville contre une déferlante de chemises noires. Le jeu semble intéressant mais pas facile, le groupe essuie deux défaites successives. Il est possible qu’ils aient joué au préalable à autre chose avec Frank.

Table 3, dite : « Pas serrée » : Marc et Olive remettent le couvert sur le mega-jeu Andromeda’s Edge : défaite nette pour le second qui repart contrarié sur le score de 118 à 264.

Table 4, dite « Serrée » : François, Christophe, Caroline et VHN ressortent du placard (nouvellement rangé !) Galileo Project qui  n’avait pas vu le jour depuis deux ans et demi. Un jeu de développement peu original, sans interaction et au beau matériel où on progresse sur 4 pistes différentes, chacune accordant pouvoirs croissants en points en fin de partie. Il est nourri par un double marché de personnages (qui donnent de l’influence, une des 3 ressources du jeu) et de robots (qu’on acquiert avec de l’influence). Les règles sont logiques, il y a juste beaucoup d’icônes à ingurgiter. François ouvre par un joli coup en s’emparant d’un objectif à 6 PV tandis que Christophe accumule les technologies. Dom rushe la fin de partie en mettant en jeu son dixième robot mais cela ne lui profite pas : impossible de savoir qui mène avant le décompte et c’est François, aidé par ses 4 personnages scorant en fin de partie, qui domine le pack avec 68 PV devant Xof 64, Dom 63 et Caroline 45.

Ils poursuivent sans Christophe par trois parties de So Clover que Caroline découvre. Un peu d’ajustement est nécessaire, pour sa première tentative aucun des choix des deux autres ne s’avère correct mais le deuxième essai est presque bon. Dès la seconde partie cela va mieux et on voit même des grilles reconstituées au premier essai. Dans la troisième, on vise un grand chelem puisque les grilles de Caroline et François sont trouvées sans coup férir. Espoirs envolés avec la grille de Dom qui se heurte aux errances zoologiques des deux autres, culminant avec ce cri de François : « un ornithorynque, c’est un mouton avec une carapace ! » (il fallait lui associer Griffe et Mare). Malgré une consultation de dernière minute de F-R, c’est l’échec.

Table 5, dite « Décollée » : Fred, OlivierB et NicolasII découvrent un nouveau gros jeu dans une TRES grosse boîte, From the Moon. Un Kickstarter de 2023 avec du placement d’ouvrier, du développement en produisant des ressources, etc. Il s’agit de construire des vaisseaux pour s’échapper de la lune et aller sauver la terre (WTF?). Le jeu n’a pas atteint la dernière manche, sur la stratégie d’Olivier qui avait de l’avance au niveau des points de victoire et des gains qu’il pouvait espérer en fin de partie et voulait mettre fin à la partie, ce qui lui a bien réussi. Jeu où l’on place ses ouvriers dans un rover qu’on envoie sur la lune pour récolter des ressources et réaliser des actions, en fonction des ouvriers qui sont dans le rover ! et c’est bien là la subtilité, on créé des groupes d’ouvriers, mais tous vont-ils pouvoir réaliser une action ? Olivier a été le meilleur gestionnaire sur la récolte des point de victoire que l’on pouvait glaner sur ce jeu et en tant que possesseur du jeu face à 2 novices, la logique de l’expérience a été respectée.

Table 6, dite « Endiablée » : Une table enthousiaste (F-R, Gilles, Xel, Julien & Marie) se lance dans un Nemesis. La partie a été longue mais mémorable si on en croit les exclamations et les rires parvenus aux autres tables. F-R a été démasqué comme le capitaine-traître qui veut la destruction de son vaisseau, Julien a été perdu en route et Xel s’est spécialisée dans la production de bruits divers attirant l’attention des aliens.

Séance de MARDI 19/08/2025 à Servel

Le 19 août 1839, François Arago, illustre savant et homme politique, déclare devant les Académies des sciences et des beaux-arts que la France a acheté le daguerréotype, une invention de Louis Daguerre à l’origine de la photographie, afin d’en doter libéralement le monde entier.  Comme il est arrivé au temps de leur grandeur, Français et Anglo-Saxons se sont disputé la paternité de cette invention considérable qu’est la photographie, au croisement de plusieurs techniques : la chambre noire, dont les propriétés ont été identifiées dès l’Antiquité, et la fixation des couleurs sur papier par voie chimique.

En Angleterre, vers 1800, Thomas Wegwood, fils d’un potier réputé, a l’idée d’enregistrer une image produite par une « chambre noire » de son père sur une feuille de papier imprégnée de chlorure d’argent, une substance photo-sensible. Mais la solution vient avec l’inventeur bourguignon Nicéphore Niépce. Dès 1822, il produit de premières « héliographies » qui ont la vertu de ne pas s’effacer au bout de quelques minutes et ses essais aboutissent en 1824. La première photographie restée de lui est la célèbre vue floue de la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône, réalisée en 1827. L’inventeur entre en relation en 1829 avec un fantasque décorateur de théâtre parisien, Louis Jacques Mandé Daguerre, qui utilise habilement les ressources de la chambre noire dans ses arrangements théâtraux, percevant tout l’intérêt commercial du procédé de fixation des images de Niépce. Il le convainc de signer un contrat d’association, et voilà réunies les deux techniques à la base de la photographie !

La mort de Niépce, en 1833, ne met pas fin à l’aventure, dont le rythme va même s’accélérer : Daguerre réussit à ramener les temps de pose à quelques minutes et conçoit en 1837 un appareil, qu’il baptise avec modestie « daguerréotype ». Comme il manque d’argent mais pas d’entregent, il convainc l’astronome François Arago de jouer de son influence pour pousser l’État à se rendre acquéreur de l’invention puis à en doter le monde lors de la séance historique du 19 août 1839, à l’apogée du règne du « roi-bourgeois » Louis-Philippe Ier. Le succès du daguerréotype est immédiat et phénoménal. Sans cesse amélioré, avec désormais un temps de pose de quelques secondes, il prendra vite la place des portraits en miniature dans les salons.

Qualques années plus tard, plusieurs nouveautés apparaissaient sur les tables de Parties Civiles, faisant forte impression.

Table 1, dite « Boîte noire » : Marc et Olive se mesurent à Andromeda’s edge et le résultat de leur joute, tombé tard dasns la nuit, restera aussi mystérieux qu’une boîte noire.

Table 2, dite « Duo gagnant » : Caroline et Nolwenn s’associent à Pandemic et s’adjugent, de justesse, une victoire méritée.

Table 3, dite « Souvenir flou » : Pierre-Yves, F-R, Armand et le revenant Nicolas II jouent à Saint Seiya Deckbuilding, un jeu qu’on croît connaître mais dont nous n’avons trouvé aucun historique dans nos grimoires dans cette décennie.

Table 4, dite « Révélation et fixation » : Dom, Xel et François revisitent Impulse. Comme souvent avec Carl Chudyk, les mécanismes sont originaux, même si en apparence nous sommes en présence d’un 4X (Exploration, Expansion, Exploitation et Extermination), puisqu’il faut tout mettre dans des cases aujourd’hui. La piste Impulse qui donne son nom au jeu, la capacité de booster la force des cartes, ou encore la cohabitation de vaisseaux et de cargos signent la patte créative de l’auteur. Dom franchit en tête la barre des 20 PV qui scelle le sort de la partie, devançant François, 13, et Xel, 11. Pour clore ce récit haletant et rendre hommage au créateur, nous sommes en mesure de vous révéler qu’un Innovation Ultimate est paru en 2025, avec des extensions retravaillées et plus accessibles, et en bonus un âge 11 ! S’ensuit un Ave Cesar de fin de soirée, où Dom se voit vainqueur, avant de voir sa victoire anulée suite à une réclamation de…lui-même. Il avait en effet utilisé des cartes 6 en tête, ce qui est formellement interdit comme chacun sait. Nous voilà fixés sur les règles, et c’est donc François qui s’impose sur tapis vert.

Table 5, dite « Invention à succès » : Younaël rejoint la table 3 et c’est parti pour un Royaume sauvage, encore une nouveauté sur nos tables. Le jeu a été apprécié !

Table 6, dite « Photo finish » : La seconde partie de Ave Cesar fait le plein avec tous les restants (Xel, Dom, F-R, Caroline, Nolwenn, Younaël). F-R, le prince de ce jeu, donne une leçon de tactique : il part en tête avec un 6 et mène les deux premiers tours. Il est suivi à distance par Dom qui, faute de grosses cartes, n’arrive pas à recoller mais au moins peut progresser sans être gêné. Derrière, c’est la foire d’empoigne, au détriment en particulier de Xel et de Younaël (qui passera son tour ~5 fois). Dans la ligne droite entamant le dernier tour, Dom place son attaque et devance F-R qui n’attendait que cela pour jouer un 6 et reprendre la tête. Dom a une main impossible composée de 1 et de 6 : quand il est en tête il n’avance pas, et sinon F-R est devant. Ce dernier, en embuscade une case derrière à l’entrée de la ligne droite, joue son dernier 6 et coiffe Dom par une magnifique victoire. Du grand art !

Séance de VENDREDI 25/07/2025 à Servel

Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, tentant à traverser la Manche par la voie aérienne, monte à bord de son Blériot XI, escorté par le torpilleur Escopette, et décolle au lever du Soleil, condition est exigée par le Daily Mail, à l’origine du défi et qui met en jeu la somme de 25 000 francs-or. Malgré une blessure au pied, Blériot met 37 minutes à parcourir les 35 km du hameau Les Baraques, près de Calais, à Douvres, à la vitesse moyenne de 57 km/h et une altitude moyenne de vol de 100 m. Le premier à réussir cet exploit, il devient célèbre dans le monde entier et ce hameau de la commune de Sangatte sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.

116 ans plus tard, décollage en pente douce pour une soirée de Parties Civiles qui s’étira jusque dans la nuit.

Table 1, dite « Fort fort lointaine » : La gros jeu du soir est Andromeda’s edge, ou l’on ne revisite pas le temps dans le passé grec mais l’espace dans le lointain de la galaxie d’Adromède. Olive et Marc ont recruté Xel, bonne élève qui s’est engouffré le copieux livret de règles et rivalise avec Marc, avant de céder sur le fil. Héroïque, Olive, lui, fut de tous les combats et reçoit la palme du courage.

Table 2, dite « L’étoffe des héros » : Mickaël, Armand et François embarquent pour le voyage à risques de Dune imperium – Insurrection. Après un habile parcours, Mickaël arrive à 9 PV, à un donc de la victoire, mais, dans la manche décisive, Armand déclenche une tempête du désert monstrueuse, avec un nombre incalculable d’armées, de vers et de renforts de cartes pour culminer à une force de combat de 27, et encore en avait-il 5 en réserve d’une carte intrigue ! Devant un tel déploiement, Mickaël rend les armes, et le vainqueur du combat engrange 4 PV d’un coup (victoire bonifiée ET doublée par les vers), passant ainsi de 8 à 12 pour gagner la partie ! François, aux premières loges du spectacle, termine à 5 et apprecie en connaisseur.

Table 3, dite « Tabloïd absent » : à Vampire heritage on vit Julien, Marie, F.-R. et Jérôme jouer à se faire peur, mais leur commerce, qui n’aurait pas manqué de faire les choux gras d’un tabloïd, restera sans témoignage.

Table 4, dite « Feu d’artifice » : Feu d’artifice ludique à cette table réunissant Faline, Franck, Corentin et Pierre-Yves. Cela commence par un Vale of eternity (Faline s’impose à 77), puis on enchaîne avec un proto de Franck au nom inconnu, et on termine par rien de moins qu’un Pandémie, dont l’issue était incertaine à l’heure du bouclage !

Table 5, dite « Défaite annoncée » : Julien, Jérôme et F.-R. poursuivent à Sub Terra 2 où l’on se laissera à parier sans trop de risques qu’un sort cruel les frappa.