Séance de VENDREDI 24/05/2024 à Servel

Pas d’envoyé spécial pour cette séance, mais un correspondant local nous informe laconiquement de la tenue de 4 tables. Dans l’aquarium, Fabrice, Samuel, Steven et Xel prolongent le plaisir de ISS Vanguard, quand, dans la grande salle, un Marvel  Champions réunit F-R, Jérôme LG, Nico77, Olivier B et Armand, et La Bête Mickaël, Olive, Fred, Élie, Anthony (fraîchement arrivé). Puis, après le départ d’Armand et Olivier B, une table enchaîna Mot malin et Secret Hitler (avec des erreurs de règles, apprit-on ensuite).

Séance de MARDI 09/04/2024 à Servel

Nous aurions pu vous narrer les aventures de René-Robert Cavelier de La Salle qui, à la fin du XVIIe siècle, explora le centre de l’Amérique des Grands Lacs au golfe du Mexique et prit possession d’immenses territoires dont la Louisiane ainsi nommée le 9 avril 1682 en l’honneur de Louis XIV. Ce dernier, peu reconnaissant, écrivit que c’était « fort inutile et qu’il faut dans la suite empêcher de pareilles découvertes ». La Salle finit assassiné par ses hommes en 1687. Mais nous en resterons là ; pour ceux et celles dont nous avons éveillé la curiosité, rendez-vous sur votre moteur de recherche préféré pour en savoir plus.

Table 1, dite « Imprudente » : Partie de La Bête pour Nastassia, Marie-Anne, Mickaël, Thomas et Marco. C’est la première qui endosse le rôle du prédateur du Gévaudan. Elle démarre fort en multipliant les petites victimes mais, trop sûre d’elle, se retrouve victime d’un échange d’enquêteurs en fin de première année et c’est l’hallali.

Table 2, dite « Triomphante » : Nouvelle partie de la Gloire de Rome pour François, Stéven et Dom, avec un petit parfum de match retour du 20 mars. Le hasard des premières pioches met entre les mains de Stéven le ludus magnus qui avait tant compté pour lui la fois précédente. Aidé par des pioches heureuses et l’imprudence des deux autres, il se retrouve avec 4 marchands dans sa clientèle qui à chaque tour réalisent l’action choisie, autant dire qu’il est surpuissant, multipliant les constructions de bâtiment et ayant des stocks débordant de marchandises. Le vidage du lot central par Dom n’y change rien et Stéven finit par mettre fin à la partie par épuisement des chantiers urbains. Le décompte confirme sa victoire avec 38 PV (20 de bâtiments et 18 de cartes dans sa chambre forte) mais révèle aussi un Dom qui s’est bien accroché avec 36 points grâce à sa chambre forte variée (17+19), François fermant la marche avec 13 (7+6).

Table 3, dite « Mordante » : Les deux tables ayant fini presque simultanément on recherche un jeu à huit et on exhume Nosferatu. Thomas endosse le rôle et la bosse d’Igor et choisit secrètement qui sera le vampire. Les nuits s’enchaînent sans qu’aucune carte Morsure (qui en général révèle une présence vampiresque) n’apparaisse dans celles jouées en secret; on finit par se demander s’il y en a bien un autour de la table, surtout que deux incantations résussies lèvent les doutes sur l’identité des quelques joueurs dont le comportement avait pu sembler ambigu. Après un épuisement de pioche sans morsure, la règle indique qu’on punit le vampire en révélant un rôle : c’est Marco qui est choisi et c’était lui le vampire. Il n’a pu jouer que trois fois et avait hésité à se révéler en glissant une morsure dans le paquet, sa prudence lui a été fatale.

Table 4, dite « Recrutante » : Les restants finissent avec un Scout après une réduction du groupe à 5 ludopathes.

Séance de DIMANCHE 18/02/2024 à Servel

Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 2024, à Servel, bourgade du grand Lannion. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Lannion n’est, en effet, rien de plus qu’une sous-préfecture française de la côte bretonne. Mais on y joue, et, figurez-vous, même le dimanche. Un jour peu ordinaire pour les hommes, ils dorment, mais habituel pour les Dieux, on les vénère. Le jour était ainsi merveilleusement choisi pour continuer un Sleeping gods de longue haleine. Dimanche est jour de chasse, aussi, et La bête ne fut pas en reste. Elle fit son œuvre, plusieurs des villageois ayant reçu nuitamment le télégramme tragique : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. ». La chute de la mère, genèse de la vie, hantait les lieux : Bios: Genesis était évidemment de la partie, La Famiglia, au sens large, aussi, dont la mitraille répondait aux crépitements de Bolt Action, déployé en majesté dans la grande salle. Plus tard, la paix incertaine de Pax Pamir avait un parfum étranger de guerre froide. Nous étions aux temps de la grande guerre. Ou peut-être hier, je ne sais pas.  La guerre ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

Dans une autre salle, on entendait The Gallerist : Puis-je, monsieur, vous proposer mes services, sans risquer d’être importun ? Je crains que vous ne sachiez vous faire entendre de l’estimable gorille qui préside aux destinées de cet établissement. Il ne parle, en effet, que le hollandais. Affaire étrangère et étrange affaire, il n’y avait dans l’établissement que des crêpes (succulentes), des cookies (moelleux) et un fondant (parfait) pour attirer fieffés coquins et petites pestes. Mais ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, c’est que le bacille ludopathe ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester des jours endormi dans les armoires, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, mardi ou vendredi, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, il réveillerait ses cubes et enverrait mourir ses tuiles dans la cité heureuse de Servel, où l’on donnerait une grande Fiesta de los muertos.

Séance de MARDI 13/02/2024 à Servel

Transportons-nous en 1420 en Bretagne, à l’époque duché indépendant mais impliqué dans le conflit de longue haleine que fut la guerre de cent ans. La paix y règne depuis la guerre civile qui, deux générations auparavant, vit s’affronter les familles de Monfort et de Penthièvre au profit des premiers. C’est donc Jean V de Montfort qui règne depuis Nantes et prend soin d’envoyer divers signes d’amitiés, de faveur et de respect vers la famille de Penthièvre, en particulier les quatre fils de Marguerite de Clisson : Jean, Olivier, Charles et Guillaume. On dit même que —preuve suprême d’amitié cordiale au Moyen-Age — plus d’une fois il arriva à Olivier et a Charles de Penthièvre de coucher avec Jean V dans le même lit.

Mais dans le corsage de Margot brûlait toujours la rancune et un désir tenace de revanche. Trouvant ses fils un peu c*****es molles elle décide de prendre les choses en main et, profitant d’une vexation infligée au dauphin régent du royaume (le futur Charles VII), elle propose de le venger de Jean V. Elle invite ce dernier à une grande fête en son château de Champtoceaux en lui promettant de la viande (dans tous les sens du terme), voire une petite partie de Twilight Struggle. On ne résiste pas à une telle invitation mais à peine arrivé il est fait prisonnier le 13 février 1420. Marguerite et ses fils aînés maltraitent et humilient alors le Duc pour le forcer à renoncer au duché à leur profit.

C’était sans compter sur sa femme, Jeanne de France, qui bat le rappel des barons bretons et convainc aussi les nombreux mercenaires bretons partis guerroyer ailleurs de rentrer pour la bonne cause. Ces troupes se mettent en marche vers l’Anjou et une à une, les places-fortes des Penthièvre sont prises : Lamballe en mars, dont le château est rasé ; Guingamp, Jugon-les-Lacs, La Roche-Derrien, Châtelaudren. Enfin début mai elles mettent le siège devant Champtoceaux qui se rend après deux mois de rude affrontement. Jean ordonna aussitôt le démantèlement du château et promit aux Penthièvre son pardon moyennant qu’ils se présentassent à Nantes pour être jugés. Histoire d’être clair, il emmena comme otage Guillaume, le plus jeune des fils qui n’avait pas participé au complot. Sa mère et ses frères décidèrent de faire faux bond et l’abandonnèrent à son sort, 28 ans de captivité, et les Penthièvre s’exilèrent, vivants, rénégats et dépouillés de toutes leurs possessions bretonnes. Méditons cette histoire édifiante.

Table 1, dite « Rude affrontement » : Le retour de la grosse boîte de Mechs vs. Minions en réjouit plus d’un parmi Xel, Camille, F-R (présent un mardi suite à l’affaire dite « du Krampouz fatal ») et Thomas. Si nos informations sont exactes la seconde aventure a été disputée avec succés, l’école n’a quasiment pas été touchée. La programmation simultanée par les quatre participant(e)s a donné lieu à quelques belles chorégraphies, avec ça et là des toupies déroutantes (et hop !).

Table 2, dite « Le crime ne paie pas (toujours) » : Dans le bocal on ne vous entend pas crier. C’est là que Marie-Anne, Nastassia, Stéven, BenjaminF et Mickaël jouèrent à La Bête. Un jeu cathartique où Mickaël laisse libre cours à ses mauvais instincts (comme autrefois Michal avec les Lettres de Whitechapel). Ce soir il parvient à commettre dans le dernier tour le crime qui lui donne la victoire.

Table 3, dite « Exil » : A cette table la « Manticore » largue les amarres. A bord, un équipage composé de Marc, François, Dom et Marco part à l’aventure de Sleeping Gods, un jeu narratif coopératif quelque part entre 7e Continent, Sherlock et jeu de rôle. En matière d’aventure on a surtout eu le droit à un briefing de l’armateur sur comment jouer. On a ensuite joué un tour, juste pour prendre en main les personnages (2 par joueur plus un capitaine qui passe de main en main) mais sans aller jusqu’à combattre une mauvaise rencontre. La suite bientôt, on verra si on démarre une campagne de longue bhaleine.

Séance de VENDREDI 12/01/2024 à Servel

undefinedPierre de Fermat, mort le 12 janvier 1665, magistrat, et surtout mathématicien fut aussi poète, latiniste et helléniste, et s’est intéressé aux sciences, en particulier à la physique (on lui doit le principe de Fermat en optique). Son dernier théorème, dont la démonstration n’a été établie que trois siècles plus tard par le britannique Andrew Wiles, le rendit célèbre. Il l’énonce en marge d’une traduction (du grec au latin) des Arithmétiques de Diophante, en regard d’un problème ayant trait aux triplets pythagoriciens : « Au contraire, il est impossible de partager soit un cube en deux cubes, soit un bicarré en deux bicarrés, soit en général une puissance quelconque supérieure au carré en deux puissances de même degré : j’en ai découvert une démonstration véritablement merveilleuse que cette marge est trop étroite pour contenir ». Cette note est le seul témoignage dont on dispose de Fermat sur cet énoncé dans le cas général. A fortiori aucune démonstration ou tentative de démonstration n’a été retrouvée. En revanche, Fermat évoque à plusieurs reprises le cas des cubes et des puissances quatrièmes, et on possède des preuves de lui et de contemporains sur le cas des puissances quatrièmes. C’est même, dans toute l’œuvre mathématique laissée par Fermat, la seule démonstration.

Les historiens des mathématiques ne sont pas certains que Fermat lui-même ait été longtemps convaincu d’avoir une preuve dans le cas général. En effet, les annotations marginales de Fermat sont des notes de lectures à son usage personnel, et si Fermat mentionne bien dans ses correspondances les cas particuliers du théorème pour n = 3 et n = 4, il n’aborde jamais explicitement le cas général, seule exception parmi ses énoncés de théorie des nombres. La mention de ces deux cas particuliers laisse penser que Fermat s’était lui-même rapidement rendu compte qu’il n’avait pas de démonstration générale, ni même simplement dans le cas n = 5.

Un autre argument fait la comparaison avec la conjecture de Fermat sur la primalité des nombres dits depuis « nombres de Fermat ». En effet, après avoir écrit plusieurs fois à ses correspondants qu’il n’avait pas de démonstration de ce résultat, il assure en posséder une par descente infinie dans une lettre de 1659. Or, la conjecture de Fermat est en défaut pour n = 5 (225 + 1 = 4 294 967 297 n’est pas premier mais divisible par 641), ce qui conduit à supposer que Fermat n’aurait vérifié précisément cette conjecture que jusqu’à n = 4, par une méthode dont il se serait persuadé à tort qu’elle fonctionnait au-delà, et procédé de même pour son « dernier théorème ». On ignore à ce jour s’il est possible de prouver le théorème de Fermat par des raisonnements n’utilisant que les propriétés arithmétiques et algébriques des entiers connues de son temps, mais l’on sait que certaines pistes, telles la méthode de descente infinie, échouent sous la forme qui réussit pour les petites valeurs de n. La plupart des spécialistes estiment, pour cette raison, qu’une approche « élémentaire » est vouée à l’échec.

359 ans après, Servel bruissait des crissements du couteau sur la galette des rois et du clapotis du cidre dans les verres pour une soirée prolifique, riche en nouveautés avec pas moins de trois nouveaux jeux ajoutés à notre bibliothèque de tags (Ad astra, Age of innovation, Faraway), et qui reçut la visite d’une apprentie journaliste. On a hâte de comparer sa recension avec la nôtre.

Table 1, dite « Primus inter pares » : Bruno Faidutti a décidément la cote à Parties Civiles, JérômeC y forme une table de son Ad astra et en sort vainqueur, devançant Nastassia, dans un mouchoir de poche avec Thomas. Suivent Marco et Marie-Anne.

Table 2, dite « Démonstration réussie » : Voici Age of innovation, un jeu visiblement d’une grande complexité au vu de l’heure tardive où il prit fin. Tristan, son promoteur, s’y impose avec 150, devançant de 30 Arakis. Plus loin sur la table de marque, on apercevait Doc Nico et son collègue Patrice, en compagnons d’infortune de Fred.

FarawayTable 3, dite « Carré parfait » : pour la dernière table formée de la première partie de soirée, Gilles étrenne Faraway, une nouveauté aux mécanismes déroutants de prime abord, et qui appela donc à une redite après la première partie de découverte. Lucas 93, Baptiste 65, Aurore 63, François 60, Gilles 58, Camille 57 pour la première. Revanche pour Aurore, 87, Lucas 85, François 78, Gilles 71, Baptiste 59 et Camille toujours 57 pour la seconde. On jette ensuite son dévolu sur Mot malin. Une première partie, commencée par un Adultère (Détective, Lit), et terminée par un hommage à Johnny (Casque, Nuit) puis à Schumacher (Casque, Lit) se solde par le score collectif « Bon ». Une seconde, puisque c’était la table des redites, parvient au niveau « Excellent », grâce aux malins Dop (Savon, Oeil), et Jésus (Pied, Eau).

Table 4, dite « Bête de sommes » : Mickaël sort son spécial, on a nommé La bête bien sûr, et attire Jesus (condisciple de Marco), Élie, Frank et Paul. Ce dernier incarnait le monstre et la partie se solda par un match nul, à une victime de la victoire pour notre jeune ami, mal parti, mais qui, selon son propre aveu, eut plus de succès quand il arrêta de réfléchir ! On passe ensuite aux additions vertigineuses de QE, et Paul l’emporte cette fois avec 44, explosant la concurrence (ses suivants, Frank et Mickaël pointant à 28), dans une partie où l’américain réussit à intoxiquer le japonais.

Table 5, dite « Descente infinie » : sur le toboggan infini de la campagne Batman shadow of the bat, on voit la fine équipe habituelle (Xel, Samuel, Fabrice, Steven) engranger un nouveau succès. Un jour, c’est mathématique, cette série prendra fin, mais ce n’était donc pas ce soir.

Table 6, dite « Marges providentielles » : à la table de Civilization Baptiste posa, comme à son habitude, beaucoup de questions. Et là, pas de marge trop étroite pour contenir les réponses : il reçut tant et tant de conseils avisés que sa victoire pourrait presque se lire comme un succès collectif pour Benjamin, Marc, Olive et Adrianne !

Table 7, dite « Conjecture indémontrable » : on retrouve la fine équipe (François-René, Jérôme, Olivier, Armand) pour cette table de Gloomhaven jaws of the lion. Cette campagne prendra-t-elle fin, on ne saurait le dire ? On est tenté de penser que la conjoncture est indémontrable.

Table 8, dite « Double jeu » : Mot malin attise les envies, et voici que la table 1, rejointe par Xel et Jérôme s’y met aussi, après que Marco eut tiré sa révérence. Ils furent bons, sans plus.

Table 9, dite « Correspondances dévoyées » : si, à l’époque de Pierre de Fermat, les correspondances étaient le moyen de se jauger et de partager ses connaissances, à Fiesta de los muertos il leur arrive d’être dévoyées. De cette table finale, on retiendra comme exemple de glissement progressif des sens qu’il n’était pas évident de penser à Odin avec un indice canin (Viking, Danois, Carlin) ou à Jacques Brel sur l’indice financier issu de l’enchaînement (Flammandes, Frite, Patate, Pognon).

Séance de VENDREDI 08/12/2023 à Servel

Le 8 décembre 1980, John Lennon était assassiné à New York. L’ancien chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono venaient de recevoir dans leur appartement de Central Park la photographe Annie Leibovitz pour une séance photo devenue iconique. En sortant, le couple est accosté par plusieurs fans dont un Mark David Chapman, ex-agent de sécurité et drogué, qui demande et obtient un autographe de son idole. Plus tard, après une séance en studio, John et Yoko regagnent le soir leur appartement. À l’instant de franchir le porche, John est foudroyé par quatre balles tirées par Chapman. Les raisons de ce meurtre demeurent floues. Certains y voient le sentiment de trahison qu’aurait éprouvé Chapman, accusant l’idole de ne pas avoir tenu les promesses de paix et d’égalité des richesses qu’il communiquait dans ses chansons. D’autres y voient une « réponse » à sa phrase médiatique affirmant que la popularité des Beatles dépassait en Angleterre celle de Jésus.

43 ans après, à Lannion, on traquait les bêtes et les hommes.

Table 1, dite « Le retour du chasseur » : Fred, Élie et Thomas se lancent dans une chasse éperdue, avec The beast (perdue) puis La bête (gagnée, mais avec une impression mitigée sur le jeu).

Table 2, dite « Give peace a chance » : François-René, Camille, Arakis et Flavien tentent de débusquer les criminels nazis à Black Orchestra. Leur tentative de donner une chance à la paix se soldera par un échec cuisant : ayant passé la moitié de leur temps en prison, ils ne tentèrent même pas de complot.

Table 3, dite « Working class hero » : convoqués à une séance d’Agricola, Dom, Xof et François incarnent des agriculteurs, héros modernes de la classe ouvrière comme chacun sait. On joue en version « draft », chacun se passant à tour de rôle les paquets de cartes aménagements mineurs et savoir-faire (une innovation brevetée PC), ce qui permet de se construire un petit moteur de combinaisons, pour autant qu’on ait bien géré son affaire…
Xof, qui découvre le jeu (rite de passage, qui l’intronise à notre communauté, comme chacun sait), maîtrise si bien les règles qu’il l’emporte avec 45, avec plusieurs étables, des aménagements très lucratifs, et un usage intensif de l’argile. François, axé sur la menuiserie (aménagement de clôtures et rénovation) s’en tire avec 31, alors que Dom, qui a construit un impressionnant moteur à production de légumes et céréales, plafonne à 27, pénalisé par des cases vides dans son terrain.

Table 4, dite « Cold turkey» : Les températures montent et on ne voit pas le futur, comme le chantait déjà John Lennon dans Cold turkey en 1969. Bon, il faut dire qu’en anglais l’expression fait référence à l’arrêt brutal d’une habitude ou au sevrage brutal de drogue, et c’est plutôt ce qu’exprimait la dite chanson. Mais l’expression n’en reste pas moins valable, si l’on considère les énergies fossiles comme la drogue dure du monde moderne. Voici donc Mickaël, Samuel, Xel, et Olivier L occupés à sauver les animaux du monde, et pas seulement les dindes froides, dans Ark Nova. Et de tous ces joueurs en L, c’est le premier cité qui déploya le mieux ses ailes pour sauver l’arche de Noé.

Table 5, dite « Imagine » : Une flopée de rescapés des tables précédentes jouent à imaginer des associations de mots à So clover. Dom y a été particulièrement malchanceux en laissant l’option d’associer une tuile Pot (à Chance) et Cochon (à Charcuterie) qui collait bien à sa grille, et Fred et Elie ont peiné à se faire comprendre de leurs camarades  !

Séance de MARDI 31/10/2023 à Servel

Soirée d’Halloween sans consommation de bonbons mais avec quelques parties dans le thème où rôdent des fantômes (et des créatures mi-homme mi-bête) et et des citrouilles découpées.

Table 1, dite « Fais-moi peur » : François-René, Thomas et Mickaël bien dans le thème de la soirée, se font peur en traquant La Bête incarnée par Thomas dans le massif central. Il parvient à échapper à ses poursuivants jusqu’à la fin mais échoue à atteindre son quota de victimes.

Table 2, dite « Citrouillée » : François, Xel et VHN, bien dans le thème de la soirée, jouent à la version « Halloween » de Splendor. Dom applique une stratégie audacieuse en se concentrant sur trois couleurs seulement et en réservant méthodiquement des cartes à points. Il s’empare du noble « 3 rouge/3 blanc/3 noir » mais François anticipe bien et s’attribue le « 4 rouge/4 noir ». Dom met néanmoins en jeu une dernière carte qui le mène à 16 PV. François à 13 et Xel à 11 ne peuvent le rattraper. Ils poursuivent par quelques manches de The Crew mission sous-marine où ils se noient dans une paire de tâches particulièrement difficiles : « remporter un pli avec un 5 » et « ne gagner qu’une carte rose et une verte ».

Table 3, dite « Sortilèges » : Stéven, Adriane et Flavien disputent un Terraforming Mars the dice game. Découverte pour les deux derniers joueurs aux avis divergents : après avoir pesté contre sa malchance aux dés, la première l’emporte après avoir fondu sur Stéven (108 PV contre 103 et 87). Le second est plus circonspect. Ils poursuivent par un nouveau jeu, Here to Slay, un jeu de carte où il faut semble-t-il être fourbe. Ce fut Flavien le plus fourbe.

Table 4, dite « Nuit magique » : Fusion des tables 1 et 2 pour un Mysterium final, toujours bien dans le thème de la soirée. C’est Mickaël le medium et il faut avouer qu’il était sur la même longueur d’onde que F-R qui a trouvé du premier coup son triplet lieu/personnage/objet. D’autres ont un peu plus patiné comme Xel pour son personnage et Dom pour son objet. Tout le monde est arrivé dans les temps à reconstituer son triplet sauf Thomas qui devait au dernier tour choisir entre des haltères, un marteau et un pistolet, « guidé » par une bonne demi-douzaine de cartes. C’est un jeu coopératif donc chacun y a été de son conseil. Mais au final ce n’est pas le bon  objet qui fut choisi. C’est là qu’on réalise que chacun décode les cartes-indices à sa façon, privilégiant selon les cas les formes, l’univers évoqué ou encore les couleurs. Ils poursuivent en se reséparant, d’un côté découverte de Next Station London, petit jeu de construction d’un réseau en mode flip and write, que Mickaël gagne. de l’autre un Sub Terra nocturne. F-R distribue généreusement les soins tandis que Xel fait constamment apparaître des passages inondables. Au bout d’un moment Dom se retrouve séparé du groupe et avec des créatures qui se rapprochent. Qu’à cela ne tienne lui dit-on, il suffit de se cacher. Oui mais il échoue par deux fois et, coincé dans des émanations de gaz toxique, est abandonné par le groupe (après tout, on peut gagner avec une perte humaine !). Sur la fin Thomas met opportunément de côté deux tuiles nuisibles et révèle la sortie ; les jets de dés sont favorables et les trois survivant(e)s remportent la partie, ce n’est pas si courant à ce jeu.

Séance de VENDREDI 21/07/2023 à Servel

Table 1, dite « Bang bang » : après le récent faux départ, partie de Carson City (en fait déjà joué en 2010 et 2017) pour Olive, OlivierB et Dom. Un jeu de placement d’ouvrier où on développe la ville en achetant des terrains et construisant des bâtiments en choississant bien où se positionner, son voisinage détermine souvent le revenu d’un bâtiment (si mes souvenirs sont bons on a aussi ça dans Suburbia). Quelques points qui le différencient : les emplacements (parcelles ou actions possibles) peuvent être disputés entre les joueurs et c’est à coup de colt que cela se règle ; le perdant récupère son cowboy et renconce à l’action mais augmentera sa force au duel suivant. On gagne avec des PV, c’est classique mais ce qui l’est moins est que la conversion des dollars en PV à un taux avantageux est elle-même une action, souvent disputée. Enfin à la fin de chaque manche on ne peut conserver qu’une somme limitée, liée au personnage qu’on a choisi en début de manche. Thésauriser est inutile dans une ville agitée comme Carson City.  La partie se joue en 4 manches, il faut rapidement mettre en route son moteur à sous et à points. Pour cette découverte, Dom investit dans une efficace combo Mines+Banques et bénéficie des emplacements choisis par les autres, c’est aussi un jeu de parasites ou d’opportunistes, choisissez votre terme. Olivier dispute quatre duels à la troisième manche, tous perdus (face à Olive parce que ce dernier tire des 6 au dé, et que le tir il s’y connaît ; face à Dom par pure malchance, deux égalités départagées au profit du vélomane par sa position dans l’ordre du tour). Il se rattrape à la dernière manche avec 8 cowboys et une puissance de feu imparable qui lui permettent de régler quelques comptes et d’aller braquer une banque. Olive de son côté verrouille à son profit avec le sheriff l’action de conversion à un taux avantageux de ses dollars. Au final Dom l’emporte devant Olivier et Olive.

Table 2, dite « Tchou tchou » : Cela avait commencé comme une partie de Ultimate Railroads asiatique avec Marc, Xel et Arrakis. Après un abandon à contre coeur, les deux restants se sont rabattus sur Flamme Rouge. Les rouges l’ont emporté sur les verts, autrement dit on subodore une victoire de Xel.

Table 3, dite « Waouu waouu » : La Bête pour PaulJr, Frank, Thomas, Mickaël et un nouveau Nicolas. Paul était la bête, avec les deux premiers tour à blanc pour la bête, ça s’annonçait compliqué, mais de victimes en victimes, la bête a réussi à chaque fois à passer à travers notre filet profitant d’évènements comme la brume, la traversée des forêt ou la tempête de neige et a fini par arracher le match nul. Belle partie de la bête qui a résisté à la pression des enquêteurs. La jeunesse est retorse de nous jours.

Table 4, dite « Vroum vroum » : Table recomposée de Heat pour Thomas, Mickaël, Olive et VHN sur le circuit USA. Thomas a de mauvais souvenirs d’un tête à queue à sa première partie. Il démarre en conduisant sur des oeufs et se retrouve lanterne rouge. Il s’enhardit et finit par prendre plus de risques dans les virages serrés et se retrouve pour un moment en tête. Mickaël quant à lui accumule les cartes Heat en faisant surchauffer sa mécanique, il finit décroché. En tête c’est Olive qui fait des merveilles, il prend des risques en jouant des cartes Boost dans les virages lents et, comme Benjamin mardi dernier, l’audace est récompensée : il ne sera pas rattrapé dans la dernière ligne droite et l’emporte, Thomas le suivant sur le podium.

Table 5, dite « Ough ough » : Certains en redemandent et ce sera la nouvelle édition de Carcassonne : Chasseurs et Cueilleurs avec Xel, Thomas et Mickaël. Victoire de Thomas avec notamment un réseau fluvial qui a rapporté gros. Une version de Carcassonne qui fonctionne très bien et qui dans sa réédition a quelques unes de ses tuiles spéciales avec de nouveaux avantages ou moyens de gagner des points .

Séance de VENDREDI 14/07/2023 à Servel

Du 14 au 17 juillet 1791, les émeutes de Birmingham ciblent les Dissidents de l’Église d’Angleterre et, en particulier, le théologien et philosophe politique Joseph Priestley. Les événements locaux et nationaux, qui suscitent la passion des foules, vont d’un désaccord sur l’achat de livres par la bibliothèque publique, jusqu’à la controverse à propos des tentatives des Dissidents pour l’obtention de droits identiques à ceux des autres citoyens du royaume, en passant par leur soutien à la Révolution française.

Les émeutes commencent par l’attaque d’un hôtel où se tient un banquet organisé pour célébrer le second anniversaire de la prise de la Bastille. Puis, commençant par l’église et la maison de Priestley, les émeutiers attaquent ou incendient quatre chapelles des Dissidents, vingt-sept maisons et plusieurs commerces. Nombre d’entre eux se saoulent avec l’alcool trouvé dans les lieux pillés ou qu’on leur offre pour qu’ils n’incendient pas un bâtiment.

Le gouvernement du Premier ministre William Pitt est très lent à répondre à l’appel à l’aide des Dissidents. Des officiels locaux de Birmingham ont sans doute été impliqués dans la préparation des émeutes et vont plus tard se montrer réticents à en poursuivre les meneurs. L’industriel James Watt écrira que les émeutes « divisèrent Birmingham en deux camps qui se haïssaient mortellement ». Elles révélèrent que la bonne société anglicane de Birmingham ne répugnait pas à utiliser la violence contre les Dissidents qu’elle considérait comme de possibles révolutionnaires, et à soulever une foule incontrôlable. Nombre des victimes des émeutiers quittèrent Birmingham, abandonnant une ville devenue plus conservatrice qu’elle ne l’avait été tout au long du XVIIIe siècle. L’année suivante, les tenants de la Révolution française qui restèrent décidèrent de ne pas organiser de dîner en souvenir de la prise de la Bastille.

232 ans après, Parties Civiles bruissait d’histoires de vengeances, de guerres, trafics et tous genre et se finit par une fête des morts.

Table 1, dite « Conservatrice » : La nouvelle star de l’été, Vindication rassemble bien sûr Mickaël, et de nouveaux disciples : Marc, Olive et Frank. Comme d’habitude, Mickaël a terrassé une flopée de monstres, ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Interactive » : Thomas, Jérôme et Dom enchaînent plusieurs jeux : ils commence par La Bête où Jérôme endosse pour la première fois la fourrure du fauve du Gévaudan. Il commence au sud-est du territoire mais se retrouve vite aux abois face à deux enquêteurs expérimentés et favorisés par le sort. Par deux fois on l’empêche de jouer ses jetons face visible et lors d’un printemps funeste il en perd deux d’un coup. Jouant ses loups il parvient à s’enfuir vers le nord mais Thomas se place pile sur son emplacement pour enquêter. La fin est proche, la bête perd un dernier jeton et est mise hors d’état de nuire après 11 attaques. Passage en mode party game avec d’abord So Clover (pas mal du tout avec 1 réussite au premier essai et 2 au second) puis Mot Malin -avec les vraies règles- (un peu moins de compréhension mutuelle, mais Képi a bien fait trouver Chapeau et Moche. Non Thomas le mot associé à Câlin et Gorge n’était pas Feuilleton. 18 sur 25 au final, cela reste correct).

Table 3, dite « Révolutionnaire » : Retour sur nos tables de l’excellent Imperial 2030 pour une partie haletante, qui a vu s’affronter deux grands blocs: Chine, Russie et Europe, menés quasiment tout du long par François, et Brésil/USA, emmenés par François-René et Xel. Entre les deux, l’Inde, animée par Baptiste-aux-mains-pleines, qui n’en finit pas de se faire écrabouiller, comme de coutume faute de soutien. Menant bien sa barque entre les deux puissances néo-communistes et une Europe soumise, François sent le vent tourner en fin de partie et investit ses revenus grassement acquis dans des obligations brésiliennes et américaines. Un excellent choix, puisque les Américains termineront en tête, offrant un multiplicateur de 5, contre 4 au Brésil, 2 au trio Europe Chine et Russie, et 1 seulement à l’Inde. Au final, c’est le grand Ouest qui l’emporte : François-René, avec 166, a engrangé 80 sur les américains et 60 chez les brésiliens ! Xel le talonne avec 142 sur un profil comparable mais un peu moins bon partout. L’amitié sans limites n’a pas été lucrative : François, 130, est le grand perdant avec le grand Est, un trop juste 82 sur le couple Brésil/USA scellant sa déconfiture. Baptiste ferme la marche pour le Sud global, pénalisé par son soutien Indien, qui lui rapporta seulement 4 petits points  sur ses 91 !

Table 4, dite « Alcoolisée » : Mickaël et Olive finissent la soirée à Mob big Apple. Cette histoire de mafieux profite à Olive, avec 10 caisses d’alcool prohibé contre 9, et ceci grâce au soutien du Proc, c’est du joli !

Table 5, dite « Mortelle » : Un Fiesta de los muertos réunit les survivants pour une fin de soirée en pente douce, avec son lot habituel de quiproquos et de bévues (non, Alcools n’est pas de Rimbaud mais de Apollinaire !)

Séance de VENDREDI 16/06/2023 à Servel

Au matin du 16 juin 1976, une série de manifestations menées par des élèves noirs de l’enseignement public secondaire éclate à Soweto, en Afrique du Sud, pour protester contre l’introduction de l’afrikaans comme langue officielle d’enseignement à égalité avec l’anglais dans les écoles locales. Pour disperser la foule, la police tire à balles réelles, causant au moins 23 morts. On estime que 20 000 élèves ont participé à ces émeutes, et entre 176 et 700 personnes ont été tuées au total par les forces de police. Le 16 juin est devenu en 1994 un jour férié en tant que fête de la jeunesse, et depuis 1991, la journée de l’enfant africain est organisée chaque année le 16 juin sur tout le continent africain, en souvenir du massacre des enfants à Soweto.

L’association de l’afrikaans à l’apartheid avait incité les noirs d’Afrique du Sud à préférer l’anglais, langue internationale, y compris dans les bantoustans où l’anglais avait le statut de langue officielle au côté des langues autochtones. Le décret de 1974 était destiné à renverser le déclin de l’apprentissage et de l’utilisation de l’afrikaans dans la jeune population noire et de se conformer à l’obligation constitutionnelle (faite également aux écoles blanches) de prodiguer un enseignement dans les langues anglaises et afrikaans. Pour le justifier, le vice-ministre de l’Éducation bantoue déclara « Pourquoi devrions-nous commencer maintenant à se quereller à propos de la langue d’enseignement pour les personnes de race noire ? Non, je ne les ai pas consultés et je ne vais pas les consulter. J’ai consulté la Constitution de la République d’Afrique du Sud ».

La répercussion médiatique internationale du soulèvement de Soweto, ainsi que sa répression, est à l’origine de l’adoption par l’ONU en 1977, d’un embargo sur les ventes d’armes à destination de l’Afrique du Sud. Les émeutes ont aussi des répercussions économiques, affectant le rand sud-africain et amorçant un début de boycott  à la fois politique et économique qui culminera au milieu des années 1980. À aucun moment, les gouvernements sud-africains n’arriveront à restaurer la stabilité politique et sociale qu’avait connu le pays jusqu’alors.

47 ans plus tard, à Parties Civiles, on parlait en toutes les langues.

Table 1, dite « Victime expiatoire » : La bête personnifiée par Tomas se fait débusquer à l’issue d’une longue traque, menée par Baptiste, Marie-Anne et Benjamin.

Table 2, dite « Justice en noir » : L’équipe habituelle de Batman (Xel, Fabrice, Samuel, Steven) engrange une nouvelle victoire.

Table 3, dite « Stärker zusammen » : déjà 5 ans que Black orchestra n’était sorti sur nos tables. Et voici que Mickaël en apporte la version traduite en français,  attirant Frank et François dans un projet au long cours : un complot contre Hitler. Ballotés au gré des événements, interrogés et arrêtés par la  Gestapo plus souvent qu’à leur tour, nos trois ennemis de l’intérieur (deux de la Wechmacht et un de l’Abwer) ont fomenté moult projets, tous entre les mains de Dietrich Bonhoeffer, un pasteur luthérien, théologien, essayiste et résistant au nazisme (joué par François), mais qui s’évanouissaient régulièrement, faute de remplir les conditions nécessaires, ou à cause de la puissance du Fûhrer. A l’aube de l’année 7, celle de tous les dangers, la cause semble perdue. Mais il existe une fenêtre de tir : un des complots permet de viser Hitler après un de ces déplacements, c’est une opportunité à ne pas manquer, car, nous le pressentons, un seul complot sera tenté, et, comme lors de la partie inaugurale de 2018, il fut réussi avec une chance insolente, 4 cibles tirées aux dés sur 4 (probabilité de 1/81 calcule aussitôt Frank) !

Table 4, dite « Un lion en été » : François-René, Jérôme, Olivier B et Armand continuent leur campagne au long cours à Gloomhaven : jaws of the lion. Le scénario 8 se signe par une nouvelle victoire.

Table 5, dite « Grains de victoire » : Après plusieurs parties récentes de Great Western Trail, Marc propose à Tristan, Christophe et Dom de varier les plaisir en découvrant la variante « Argentine« , l’autre pays du bœuf. L’essentiel des mécanismes et des règles est toujours là, on parcourt la piste menant à Buenos Aires en recrutant des personnages (gaucho, charpentier ou machiniste ferroviaire) et on fait face à une grande variété de choix stratégiques et tactiques dans ce jeu où une seule tuile apparue sur votre chemin peut vous faire couiner amèrement (ils se reconnaîtront). Parmi les nouveautés, en avançant sa locomotive on s’ouvre la possibilité de raccourcis qui permettent de parcourir bien plus vite la piste. L’autre changement est le remplacement des nuisances (terrains hostiles, bandits, indiens et autres incidents de parcours) par des paysans qui vous taxent au passage mais sauront vous récompenser en pesos si vous les aidez, et l’ajout d’une ressource « grain » qui permet de gagner sous ou PV au moment de la livraison de son troupeau, avec un aspect « tempo » à bien maîtriser, des bateaux prennent le large à des moments clés.
Marc ouvre la partie par un coup de maître : plutôt que classiquement commencer par recruter un perso, il a analysé la position des bâtiments et a noté que, moyennant une bonne main de départ, il y a moyen de faire une livraison précoce qui rapportera assez pour recruter dans la foulée deux persos. Il mène une partie de haut vol et récolte des points de façon équilibrée, il l’emporte avec 120 PV. Dom, avec un manque chronique d’argent, a un bon cheptel et a fait des placements de disques rentables dans les ports mais a un peu négligé sa loco et les gares, il suit avec 112 PV. Xof multiplie les livraisons mais travaille peu la génétique bovine, son troupeau reste faible et il score 100 PV. Tristan (qui n’avait joué à aucune version du jeu) hésite entre une stratégie Bâtiments et Cultivateurs et sa loco a subi quelques croc-en-rails. Il finit avec 90 PV mais on sent qu’il n’en restera pas là.

Table 6, dite « Morts pour une cause » : Après une soiré haletante, le divertissant Fiesta de lors muertes fait office de défouloir, mais la partie fur menée gentiment et les dérives sémantiques restèrent globalement maîtrisées, à l’exception du dérapage incontrôlé qui vit Tromblon devenir Carton. La coupable a été condamnée à lire une pile de BD, le tromblon étant par exemple manié dans Léonard par le personnage éponyme pour punir son disciple, dans les aventures de Picsou quand celui-ci parle de ses aventures de chercheur d’or au Klondike, et dans Achille Talon.