Séance de MARDI 13/02/2024 à Servel

Transportons-nous en 1420 en Bretagne, à l’époque duché indépendant mais impliqué dans le conflit de longue haleine que fut la guerre de cent ans. La paix y règne depuis la guerre civile qui, deux générations auparavant, vit s’affronter les familles de Monfort et de Penthièvre au profit des premiers. C’est donc Jean V de Montfort qui règne depuis Nantes et prend soin d’envoyer divers signes d’amitiés, de faveur et de respect vers la famille de Penthièvre, en particulier les quatre fils de Marguerite de Clisson : Jean, Olivier, Charles et Guillaume. On dit même que —preuve suprême d’amitié cordiale au Moyen-Age — plus d’une fois il arriva à Olivier et a Charles de Penthièvre de coucher avec Jean V dans le même lit.

Mais dans le corsage de Margot brûlait toujours la rancune et un désir tenace de revanche. Trouvant ses fils un peu c*****es molles elle décide de prendre les choses en main et, profitant d’une vexation infligée au dauphin régent du royaume (le futur Charles VII), elle propose de le venger de Jean V. Elle invite ce dernier à une grande fête en son château de Champtoceaux en lui promettant de la viande (dans tous les sens du terme), voire une petite partie de Twilight Struggle. On ne résiste pas à une telle invitation mais à peine arrivé il est fait prisonnier le 13 février 1420. Marguerite et ses fils aînés maltraitent et humilient alors le Duc pour le forcer à renoncer au duché à leur profit.

C’était sans compter sur sa femme, Jeanne de France, qui bat le rappel des barons bretons et convainc aussi les nombreux mercenaires bretons partis guerroyer ailleurs de rentrer pour la bonne cause. Ces troupes se mettent en marche vers l’Anjou et une à une, les places-fortes des Penthièvre sont prises : Lamballe en mars, dont le château est rasé ; Guingamp, Jugon-les-Lacs, La Roche-Derrien, Châtelaudren. Enfin début mai elles mettent le siège devant Champtoceaux qui se rend après deux mois de rude affrontement. Jean ordonna aussitôt le démantèlement du château et promit aux Penthièvre son pardon moyennant qu’ils se présentassent à Nantes pour être jugés. Histoire d’être clair, il emmena comme otage Guillaume, le plus jeune des fils qui n’avait pas participé au complot. Sa mère et ses frères décidèrent de faire faux bond et l’abandonnèrent à son sort, 28 ans de captivité, et les Penthièvre s’exilèrent, vivants, rénégats et dépouillés de toutes leurs possessions bretonnes. Méditons cette histoire édifiante.

Table 1, dite « Rude affrontement » : Le retour de la grosse boîte de Mechs vs. Minions en réjouit plus d’un parmi Xel, Camille, F-R (présent un mardi suite à l’affaire dite « du Krampouz fatal ») et Thomas. Si nos informations sont exactes la seconde aventure a été disputée avec succés, l’école n’a quasiment pas été touchée. La programmation simultanée par les quatre participant(e)s a donné lieu à quelques belles chorégraphies, avec ça et là des toupies déroutantes (et hop !).

Table 2, dite « Le crime ne paie pas (toujours) » : Dans le bocal on ne vous entend pas crier. C’est là que Marie-Anne, Nastassia, Stéven, BenjaminF et Mickaël jouèrent à La Bête. Un jeu cathartique où Mickaël laisse libre cours à ses mauvais instincts (comme autrefois Michal avec les Lettres de Whitechapel). Ce soir il parvient à commettre dans le dernier tour le crime qui lui donne la victoire.

Table 3, dite « Exil » : A cette table la « Manticore » largue les amarres. A bord, un équipage composé de Marc, François, Dom et Marco part à l’aventure de Sleeping Gods, un jeu narratif coopératif quelque part entre 7e Continent, Sherlock et jeu de rôle. En matière d’aventure on a surtout eu le droit à un briefing de l’armateur sur comment jouer. On a ensuite joué un tour, juste pour prendre en main les personnages (2 par joueur plus un capitaine qui passe de main en main) mais sans aller jusqu’à combattre une mauvaise rencontre. La suite bientôt, on verra si on démarre une campagne de longue bhaleine.

Séance de VENDREDI 12/10/2018 à Servel

Mais où s’arrêteront-ils ? avec 32 présents sur 3 salles, une marée ludique inonde la salle de Servel dans la douceur de l’automne. Avec des nouveaux et des habitués, des jeunes et des cheveux gris. Et dans une semaine, le festival Scorfel à Lannion !

Table 1, dite « Domination » : Thibault, Nicolas-2, Tristan, Thomas-2, Gabriel et Nourdine sortent un gros morceau savoureux, Dominant Species. Un classique avec des mécanismes bien fichus et un matériel austère (tout le contraire d’un Kickstarter, quoi). On les avait prévenus, à six ce serait long. Effectivement, la partie durait encore quand le reporter partait. Rendez-vous sur le forum.

Table 2, dite « Investigation » : notre correspondant infiltré dans la salle rapporte : « Coup d’envoi de la saison 2 (c’est-à-dire qu’on attaque les enquêtes de l’extension, NDLR) de Sherlock Holmes : Détective conseil, avec une équipe rajeunie et féminisée, Camille et Maïwen se joignant à Vincent et son fils Elouan, François et François-René. Dans cette enquête La rançon du diable menée dans le huis-clos de l’aquarium, nous revisitons le mythe de Faust. Enfin, Google nous a aidés sur le coup car nous avions rapidement réalisé les limites de notre culture du sujet… Nous avons beaucoup tourné autour du réel scénario de l’intrigue, qui sera au final singulièrement différent et plutôt tourmenté ! Le score de 25, grâce à une réponse au doigt mouillé du toujours créatif F-R, nous aura permis de sauver les apparences. »

Table 3, dite « Autodestruction » : Jean-Gatien et Paul-Jr s’affrontent à Star Wars Armada. Le plus jeune des deux, contrôlant l’Empire, est victime d’une erreur de calcul de trajectoire fatale à son vaisseau amiral.

Table 4, dite « Répétition » : Frank, Eric, Elouan et Yona suivent VHN qui propose de s’entraîner à Penny Papers, le temple d’Apikhabou (qui sera le jeu support du tournoi de Scorfel. Au fait, connaissez-vous ce festival local et automnal qui mélange imaginaire, littérature et jeux ?) C’est un roll & write (chacun remplit une grille sur la base d’un lancer de dés commun) simple et rapide avec une pointe de crocs-en-jambe. Frank remporte la première partie avec 27 PV et Yona la seconde avec 28 PV.

Table 5, dite « Confrontation » : Julien, Jack, Christophe et Vincent-3 s’étalent sur une grande table avec les figurines de ASoIaF (le Trône de fer, quoi). Quatre joueurs donc 4 familles ? nous l’ignorons, tout autant que le résultat des batailles.

Table 6, dite « Invasion » : Mickaël, Guillaume, Fred et Olive s’attablent autour de Huns, un jeu avec des cartes, du développement et des coups bas. Le troisième nommé s’impose.

Table 7, dite « Mécanisation » : Paul, Xel, Louanne et Sébastien embarquent sur leur robot pour le deuxième scénario de Mechs vs. Minions. Bon travail d’équipe qui se conclut par un succès collectif.

Table 8, dite « Prédation » : les tables se recomposent et Guillaume, Eric, Elouan, Yona, Jean-Gatien et VHN se lancent dans un Evolution à 6. Certains découvrent, d’autres maîtrisent (mais il découvrent des traits génétiques spécifiques à la VF de la boîte de base). Rarement a-t-on vu autant d’animaux sur la table (à un moment Eric en avait 5), malgré la présence de carnivores qui en conduisirent plusieurs à l’extinction. Guillaume en particulier (il avait auparavant réglé son compte à la « peste », le carnivore de J-G), attaquant 4 tours de suite votre infortuné narrateur, élimina son espèce-clé qui protégeait ses voisines. Cette prédation lui assura la victoire avec 41 PV devant Yona (qui apprend vite) avec 37 et VHN avec 33.

Table 9, dite « Incompréhension » : Mickaël, Frank, Paul-Jr, Fred et Olive poursuivent avec Mysterium, le junior officiant comme fantôme (difficulté moyenne). Il eut du mal à faire passer ses visions et le groupe de mediums ne parvint pas à dépasser l’étape d’identification du lieu du crime.

Table 10, dite « Discussion » : une partie de Celestia pour Xel, Paul et un DocNico apparu tardivement. Nous ignorons le résultat mais nous les avons observés en pleine discussion sur la conduite de leur aéronef.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 25/05/2018 à St-Elivet

Le 25 mai 1720, le Grand-Saint-Antoine entre dans le port de Marseille avec un passager clandestin venu de Syrie: le bacille de la peste. A bord, une dizaine de personnes ont déjà succombé au mal. Les propriétaires du navire, discrètement prévenus par le capitaine, font jouer leurs relations pour éviter une quarantaine brutale qui empêcherait le débarquement de la cargaison.

Les médecins du port prennent l’affaire avec détachement et décident une quarantaine «douce» : les marins sont débarqués et enfermés dans un dispensaire. Mais les hommes, une fois à terre, n’entendent plus s’occuper de leur linge sale. Ils en font des ballots qu’ils confient à des lavandières. Le 20 juin, une lavandière meurt après quelques jours d’agonie sans que quiconque prenne garde aRésultat de recherche d'images pour "peste marseille 1720"u «charbon» apparu sur ses lèvres. C’est seulement le 9 juillet, après quelques autres décès, que deux médecins venus au chevet d’un adolescent donnent enfin l’alerte. L’épidémie va bientôt faire un millier de morts par jour dans la ville. L’évêque, Monseigneur Belsunce, parcourt les rues au mépris de la mort, assiste et secourt les malades. Le chevalier Roze libère des bagnards et, avec eux, incinère les cadavres qui par milliers pourrissent dans les rues. Tâche indispensable et ô combien dangereuse ! Sur 200 forçats, 12 sont encore en vie cinq jours plus tard.

En deux mois, Marseille va perdre la moitié de ses 100.000 habitants. La peste va tuer, dans l’ensemble de la région, pas moins de 220.000 personnes.

Presque 4 siècles après, d’autres voyages au long cours ont eu lieu à Lannion. S’il semble que tous soient sortis intacts de cette soirée de jeu, attendons cependant la fin de la période d’incubation…

Table 1, dite « La prise du bacille » : selon les dires de son vainqueur (Baptiste), cette partie de Pandémie: Contagion se résuma en un « plan à trois assez violent »: on y abusa du bacille et y prit remèdes sans modération. Maïwenn et Quentin y subirent la loi du gardien du coffre.

Table 2, dite « Pars vite et reviens tard » : à Mechs vs. minions, Xel, FR, Paul et Maël commencent en trombe – mode warrior, mais, après un certain cheminement mû par le principe de réalité, se disant que ça va pas être possible, finissent avec le curseur fermement ancré en position bisounours pour se donner le temps d’arriver à bon port.

Table 3, dite « Fatale navale » : à Navegador nous embarquons dans un voyage naval, qui laisse sur le carreau Thomas (54), Xof (63), votre serviteur (63), et même Mickaël qui semblait bien parti avec une église bondée mais échoue à 73. Tristan (80) sera le seul survivant de ce voyage, grâce à des colonies en nombre immodéré.

Table 4, dite « Petite peste » : le plan à trois de la table 1 se poursuit à Diamant. Maïwenn convainc sans effort Baptiste de céder à son caprice de lui en offrir une rivière: on ne prête qu’aux riches. Quentin s’interrogera sur le sens de cette libéralité.

Table 5, dite « Cités heureuses » : Eric, Elouann et même Nicolas II le cèdent à Vincent-2 dans une partie de 7 wonders où ils visitent maintes cités heureuses en guise de tour de chauffe avant la version de ce jeu pourvue de toutes ses extensions: nous les retrouverons en effet à la table 9 pour la mère de toutes les batailles.

« Ecoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. »

                                                       Albert CAMUS, La Peste, 1947

Table 6, dite « Recherche des coupables » : La table 3 se met à la table des détectives privités new-yorkais de P.I. pour enquêter sur de bien sombres affaires. Votre serviteur brille par ses déductions – arrivant au score historique de 19 (sur 21 possibles), enfonçant une concuurence composée de Mickaël (13), Tristan (9), Xof (7), et Thomas (3).

Table 7, dite « Malédiction » : à Gloomhaven nous retrouvons les enquêteurs patentés. Dom raconte:

Ce soir, notre but est de retrouver un artefact très ancien doté de pouvoirs que nous ne comprenons pas trop mais qui serait la source ultime de la malfaisance magique qui corrompt Gloomhaven. Dom expérimente l’amélioration d’une de ses cartes, un des aspects legacy du jeu. Inévitablement, arrivés au Temple of Elements, on tombe sur un comité d’accueil pas vraiment décidé à nous laisser mettre la main sur sa relique. Plein de démons, de quoi réjouir Neox qui va encore en ajouter deux modèles à son tableau de chasse : il pourrait bien rapidement partir à la retraite après une carrière-éclair de Quartermaster. Il se prend pourtant un mauvais coup qui le fait douter de pouvoir aller au bout du scénario. Mais si ; tout le groupe, s’étant divisé en deux pour accélérer la besogne, ressort bon pied bon œil avec la chose enveloppée dans un tissu. Reste à trouver quelqu’un à qui la montrer.

Table 8, dite « Priez Saint-Antoine » : à Héros à louer Maïwenn s’impose encore: Diamonds are girl’s best friend. Il faudra bien la rendre un jour cette parure de diamants, mais peut-être faudra-t-il convoquer pour cela Saint-Antoine de Padoue (grand voleur, vieux filou, rendez ce qui n’est pas à vous)…

Table 9, dite « Cités radieuses » : Vincent-2 s’impose encore avec 7 wonders-Babel – une version pourvue de toutes les extensions, sortant irradié de cette visite prolongée des cités radieuses.

Table 10, dite « Au charbon » : à cette table, on ne rigole plus: on part au charbon pour tester en mode dry run les nouveautés susceptibles d’être présentées à Scorfel.  Kingdom run est le cobaye du jour, qui voit Xel gagner à son insu devant FR et Maïwenn. On retiendra surtout de cette table la sage maxime de la grand-mère de Dom: « quand un doigt passe, tout passe », car pour la jouabilité à Scorfel, il y eut plus de vraies que de fausses sceptiques !

Kingdom Run

Table 11, dite « A bon chat bon rat » : à Codenames, la soirée finit dans une partie indécise, jouée en mode poursuite entre chats et rats, à savoir pour les Rouges (Xel, Thomas, Dom, Cédric, Nicolas II, Vincent-2) et les Bleus (votre serviteur, Maïwenn, Mael, Paul, François-René):

  • Rouges 1-0: Les bleus sont défaits – chutant sur l’intrépide Lutèce 3 qui voulait faire deviner (Champs, Ville, Lumière) alors que Paris était rouge !! En face, le subtil Montée 3 (Bourse, Echelle, Talon) a fait le job.
  • Bleus 1-1: Le maître-espion rouge s’égare dans des propositions audacieuses qui échouent cruellement à chaque fois (Calculatrice 4 chute sur un blanc Montant et Sodomie 6 sur un troublant Trou blanc !) par manque de logique: on peut en effet sodomiser un trou, mais pas une raie !
  • Rouges 2-1: Les Bleus s’égarent dans un improbable Vente 5 pendant qu’à côté on lance Navire 0 pour signifier que Bateau était l’assassin. Achevé en énonçant un mot présent sur la grille, le naufrage bleu fut vraiment parfait !

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 04/05/2018 à St-Elivet

Le 4 mai 1919, peu après la naissance de la République chinoise, 3000 étudiants manifestent à Pékin, sur la place Tien An Men. Ils dénoncent les «21 conditions» présentées par le Japon à leur gouvernement, car elles tendent à une colonisation de la Chine. Ils protestent aussi contre le traité de Versailles qui livre au Japon les concessions allemandes du Chang-toung, une province du nord du pays.

Guidés par de jeunes intellectuels progressistes, les étudiants dénoncent également le poids des traditions, le pouvoir des mandarins et l’oppression des femmes. Ils se montrent favorables à la modernité et aux sciences nouvelles. L’agitation gagne les citadins et les commerçants, dans tout le pays. Elle se double d’un mouvement de boycott des produits japonais, mais reste dans l’immédiat sans effet sur les Occidentaux comme sur les Japonais.

Le «Mouvement du 4-mai», ainsi baptisé par les historiens, n’en est pas moins capital car il traduit l’émergence en Chine d’une conscience patriotique opposée aux Occidentaux comme aux Japonais, et à l’abolition de l’empire mandchou. Plusieurs de ses leaders rejoignent le Parti communiste chinois dans l’espoir de régénérer la Chine. 30 ans plus tard, ils célèbreront sur la place Tien An Men le triomphe de l’insurrection communiste. Et 70 ans plus tard, se rappelant du «Mouvement du 4-mai», d’autres étudiants réclameront la démocratie sur la même place Tien An Men. Leur révolte finira dans un bain de sang, mais débouchera paradoxalement sur une ouverture de leur pays au monde.

Résultat de recherche d'images pour "4 mai 1919 pekin cartoon"

A Lannion, 99 ans plus tard, une longue marche commençait pour certains, qui les mena jusqu’au bout de la nuit.

Table 1, dite « Portrait chinois » : s’il est un jeu qui ressemble au portrait chinois, c’est bien Sherlock Holmes: Détective Conseil – mais les indices déposés ici et là pour identifier le coupable peuvent être trompeurs, et c’est un jeu où on vous posera d’autres questions que le nom du coupable pour savoir si vous avez mené à bien votre affaire…. Peu après avoir entamé l’enquête Avoués dévoués, l’équipe de choc (Dom, Thomas, F.-R., VHS) reçoit la visite impromptue de Maïwenn, venue un peu tard pour rejoindre des tables déjà pleines un peu partout. Nous aussi nous sommes une équipe constituée, commençons-nous à dire, mais – un léger moment de flottement plus tard – après tout, pourquoi pas, cassons l’ordre ancien, féminisions notre brigade, et mettons-nous à l’heure du temps que diable ! Quentin viendra un peu plus tard, en spectateur engagé, assister à la conclusion d’une enquête maîtrisée et terminée sur le score très respectable de 70, score que nous n’avions pas atteint depuis  640 jours !

A l’issue de cette partie, Dom propose de découvrir un petit jeu pour Scorfel, à base de momies, de jets de dés et de grilles en papier. Un jeu possible, comme les filles disent d’un soupirant qu’on ne rêve pas d’inviter dans son lit, mais dont on se contentera faute de mieux.

Table 2, dite « Et moi, et moi, et moi » : à Projet Gaïa, il y avait non pas 700 millions de chinois, mais quatre joueurs en goguette. Et moi, et moi et moi, dit le président Neox qui pourtant ne l’emporta point: c’est Tristan qui s’imposa. C’est la vie, c’est la vie…

Table 3, dite « L’empire du milieu » : à Mechs vs. minions, Paul, un homme bien introduit dans le milieu, accompagne ses camarades vers une victoire triomphale.

Table 4, dite « Insurrection » : à Saboteur on remarqua que le rôle-titre fut tenu trois fois de suite par Xel mais c’est Julien qui l’emporta.

Table 5, dite « May the fourth be with you » : tandis que la soirée revêt ses habits de nuit, Tristan propose de découvrir Black friday – euh comment vous dire, un jeu allemand proposé par Tristan en troisième partie de soirée ?? C’est fort, très fort. « May the fourth be with you » aurait-il pu dire après avoir énoncé les règles. Et Vincent-2 a si bien écouté qu’il s’est imposé, laissant Paul, Xel, Maël et Tristan interdits au coeur de la cité.

Table 6, dite « 21 conditions  » : c’est par Codenames que finit cette soirée où nous retrouvons les protagonistes de la table 1, savoir, pour les Rouges: Dom, Xel, François-René, et pour les Bleus: Maïwenn, Quentin et votre serviteur. Une victoire implacable 3-0 des Rouges, les Bleus ayant laissé passer leur chance plus souvent qu’à leur tour: il aurait fallu remplir pas loin de 21 conditions pour qu’il en fût autrement. On retiendra de cette partie ses points saillants:

  • Une vaine tentative de votre serviteur, sur le tour décisif de la première manche, de faire deviner Tir et Tableau avec un Goya 2: après avoir dû préciser qu’on parlait de Francisco et non pas de Chantal, je me heurtai à l’incompréhension de mes partenaires qui ne connaissaient pas le célèbre El tres de Mayo de 1808 en Madrid, reproduit ci-dessous.
  • Le splendide Gainsbourg 3 de Dom (Chou, Zinc, Génie)
  • L’incompris deuxième mot (après l’évident Fou) de l’indice Psychiatrie 2 de Maïwenn – ce n’était pas Marteau mais Purée ?!?
  • L’incompris deuxième mot (après l’évident Volet) de l’indice Nuit 2 de Maïwenn, une fois évitée la fausse piste du Dragon lancée, depuis le camp adverse, par Dom le facétieux (à travers le tortueux cheminement Dragon -> St-Georges -> Nuits St-Georges !!) – c’était en fait Bise: le petit bisou pour la nuit, quoi !
  • La double tentative – Piocher puis Miner – de Quentin pour faire deviner (Nain, Fer) – quand le premier mot nous avait conduit à une trompeuse Caisse.

Résultat de recherche d'images pour "3 de mayo goya"

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 16/02/2018 à St-Elivet

Émotion à l’Élysée le 16 février 1899. Le chef de l’état est trouvé mort, crispé en position debout sur la chevelure désordonnée d’une femme: son coeur avait lâché. La victime, Félix Faure, était un bel homme de 58 ans avec une fine moustache tournée à la façon de Guy de Maupassant, élu à la présidence de la République par une coalition de modérés et de monarchistes le 17 janvier 1895 suite à la démission de Jean Casimir-Périer. Ses contemporains le surnommaient affectueusement le «Président Soleil» en raison de son amour du faste.

La rumeur publique crut d’abord que sa compagne des derniers instants était Cécilefélix Faure Sorel, une actrice célèbre du moment. On sut dix ans après qu’il s’agissait d’une demi-mondaine du nom de Marguerite Steinheil. On prête à Georges Clemenceau des traits d’humour grinçant sur le défunt: « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui », ou le célèbre « Il a voulu vivre César, il est mort Pompée », référence transparente aux circontances gênantes de son trépas.

Il est vrai que le président n’avait rien accompli de marquant, même s’il possède aujourd’hui une belle avenue parisienne et une station de métro à son nom. On retiendra qu’il s’opposa à la révision du procès du capitaine juif Alfred Dreyfus, faussement accusé de trahison, et que son gouvernement dut céder aux Anglais le Soudan après le bras de fer de Fachoda. Mais, dans l’esprit populaire, c’est plutôt l’histoire de sa « petite mort » qui fera sa renommée….

A Lannion, 119 ans après ces faits, c’est en grande pompe que tous les membres de Parties Civiles ont musclé leur jeu.

Table 1, dite « Missionnaire » : où nous retrouvons Nicolas II, Axel, Paul le jeune et Paul l’ancien dans deux nouvelles missions de Mechs vs. Minions. Rompus à l’exercice, ils ont donc pris deux fois la position du missionnaire, concluant facilement et très vite la N°2, puis, une fois rodés, ont besogné la N°3 sans coup férir.

Table 2, dite « Pacsée » : où les couples se forment à My little secret dungeon, le prototype fort bien abouti de Franck, qui s’impose en couple avec Armand, opposés à Olive et Erwan.

Table 3Anachrony, dite « Eblouissante » : où se déploie le fastueux terrain de jeu très vingt-sixième siècle d’Anachrony, dans une partie au long cours truffée de failles temporelles, et in fine dominée par Neox, le Président soleil (56), auquel sa cour éblouie (Michal:44, Mael:37, Baptiste: 22) n’a pas voulu faire ombrage.

Table 4, dite « Maison » : où, dans une palanquée composée sur le tard par l’arrivée différée de votre serviteur qui s’exerçait les mollets ailleurs, Dom nous fait découvir sa dernière création: le Dom made Gipsy king – un petit jeu aussi malin que son thanatopracteur. S’il pousse l’élégance à me laisser une première partie, ce dernier s’adjuge la seconde, dans une tablée où Xel a arbitré nos élégances.

Table 5, dite « Aspirée » : où Xel prend sa revanche de la table 4 à Innovation. Résultat de recherche d'images pour "babouin fesse rouge cartoon"Aspirant les cartes les unes après les autres dans son influence, elle n’a pas laissé respirer votre serviteur, qui ne domina que deux fois, et moins encore Dom, qui, fait inédit, se prit une belle fessée en ne dominant rien du tout, et n’y prit pas goût (car les fesses rouges sont l’apanage des babouins).

Table 6, dite « Soixante-huitarde » : où, au bout d’une longue partie de Scythe, Mickaël se voyait déjà vainqueur avec son score de soixante-huitard, pour finir dominé sur un tête à queue de François-René (69), qui s’exclama « Faites l’amour, pas la guerre » comme aux plus beaux jours de mai. Englués, qui dans un taxi de la Marne, qui dans le maquis du Vercors, Jacques (51) et Nourdine (38) ont joué les utilités.

Table 7, dite « Aventureuse » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, Mickaël, Paul) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, François-René), sous le regard bienveillant de Nicolas II (officiellement bleu), dans une table qui, de motel en entraîneuse, fit la partie belle aux aventures d’un soir :

  • 1-0 pour les Bleus, qui déroulent une feuille de route impeccable avec Zapper 3 (Pouce, Ecran, Chaîne), Entraîneuse 3 (Charme, Zinc, Verre) et un Cigarette 1 (Tabac) pour finir – très habile car il orientait vers le Zinc laissé en route – tout en résistant à l’attraction du Tir assassin.
  • 2-0: les Bleus enchaînent, servis par les errements des Rouges qui tapent direct dans la Reine sur un Neige 4 – un gros oubli du maître espion – puis échouent à dévoiler Pointe sous l’indice Pître, y voyant là un signal trop subtil au regard de l’oubli susmentionné ! Les Bleus ont encore une fois fait un sans-faute, avec Graisseuse 2 (Boule, Cellule), Croquer 3 (Dent, Salade, Baguette), et le malin Echalote 2 (Salade, Course).
  • 2-1: les Rouges sauvent l’honneur, servis par la déconfiture des Bleus qui pointèrent pas moins de 4 indices blancs à la faveur d’une zizanie naissante parmi les espions. A leur décharge, l’indice Motel 3 (Suite, Bise, Huile) – que le maître-espion tenta de rattraper avec le secours de DSK – était vraiment tortueux !

Table 8, dite « Hivernale » : où, dans la soirée en pente douce d’une nuit hivernale qui succédait à une autre glaciale, une table nocturne rejouait La guerre des trônes. Xel et Nicolas II, les grands muets de la soirée, unis au sein de l’alliance Lannistark, retrouvent de la voix pour s’imposer à Maël et Paul l’ancien (qui aimera qu’on dise, sa chevelure en témoigne – si elle est naturelle – qu’il est encore jeune). En sortant, ils virent poindre dans l’atmosphère éthérée d’une nuit doucereuse l’arrivée prochaine du printemps. Winter is leaving…

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 02/02/2018 à St-Elivet

Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.

Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.

En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.

La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.

En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump  tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.

Image associée

Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.

Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.

Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.

Table 3, dite « Les affranchis » : à  Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉

Quittant provisoirement ses aventures  vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.

Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.

Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.

Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.

Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):

  • 1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
  • 1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
  • 2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 26/01/2018 à St-Elivet

Le mot télévision apparaît avant la chose, en 1900, lors de l’Exposition universelle de Paris. Mais c’est le mardi 26 janvier 1926 que des membres de la Royal Institution assistaient à la première séance de télévision. Il ne s’agit que d’une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d’un personnage transmise à partir d’un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l’inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird. Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

Image associée

La télévision de John Baird est l’aboutissement d’une longue chaîne d’innovations.

Tout commence en 1875 quand l’Américain G. R. Carey suggère l’emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de l’éclairement, pour la transmission d’images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l’Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d’images, le télescope électronique. John Baird en tirera parti pour son dispositif.

En 1923, le chercheur américain d’origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (iconoscope) à l’origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu’il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. En concurrence avec John Baird, l’inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d’images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d’images.

En juillet 1928, l’infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l’émetteur de Daventry.

A Parties Civiles, 92 ans après, pas besoin de téléscope ni d’iconoscope pour se voir ou s’entendre !

Table 1, dite « L’angle Eco » : table découverte de Container – un jeu simulant l’économie mondialisée, qui ne date pas d’hier mais qui se fait rare sur les étals, y compris d’occasion. Un jeu qui fut, nous dit la mémoire profonde du blog, joué à Parties Civiles dans une version commerciale (illustration) en 2011, et depuis tombé dans l’oubli. Un challenge de plus, en conclut Dom, qui se fit fort de le relever en le fabricant maison, cubes en bois, calendriers des postes à l’appui, et  qu’il complèta d’une imposante mallette de vrais jetons de joker. L’ensemble a fière allure. Le jeu lui-même aussi, qui permet de simuler de manière surprenante les écanismes micro-économiques à l’oeuvre dans le commerce des marchandises. On produit des biens, qu’on met ensuite en vente, au prix de son choix, on en achète, qu’on charge dans ses containers et qu’on transporte en mer, avant de les vendre à bon port. Comme le prix des marchandises varie selon les objectifs secrets des joueurs, et que ce mécanisme de calcul se double d’un autre, redoutable, qui supprime la denrée en plus grand nombre dans ses entrepots en fin de jeu, qu’on peut également racheter ses propres marchandises mises aux enchères, on a affaire à un jeu d’une certaine complexité dans ses calculs. Faut-il produire en masse avec de nombreuses marchandises, quitte à inonder le marché, ou miser sur des containers bien garnis ? Faut-il produire soi-même les couleurs qui nous font gagner ? Autant d’interrogations qui firent bifurquer les joueurs sur des stratégies divergentes.

A l’arrivée, c’est Xel (103) qui emporte la mise, à la grande surprise de Dom, 10 points derrière, et à la faveur d’une offrande de Tristan, qui paya 17 une cargaison qui en apporta donc 34 à Xel car, quand on n’achète pas ses propres produits et qu’on les vend au plus offrant, la banque double la mise ! Tristan, sceptique sur la stratégie, termine à 64, tandis que Votre Humble Serviteur (39) et Thomas (32) furent plombés par leur recours excessif à l’emprunt !

Résultat de recherche d'images pour "container jeu"

Table 2, dite « Perdu de vue » : à Mysterium, Hugo, Christophe, Cécile et Pierre ont eu l’air de bien s’amuser. Mais n’ont-ils pas perdu de vue l’objectif du jeu ?

Table 3, dite « Coucou c’est nous » : la bande habituelle (Pierre, Paul et les autres) se retrouve autour d’un Mechs vs. Minions, qui fut, comme de juste, gagné.

Table 4, dite « Rendez-vous en terre inconnue » : à Tzolk’in – Le clandrier maya, JiBee honorait sa table de sa personne, et la gratifia d’une victoire, preuve que sa présence à éclipses ne nuit pas à son rayonnement. Thibault, Olive et Maël exploraient en terre inconnue et complètent dans cet ordre le tableau d’honneur.

Table 5, dite « La tête et les jambes  » : à Mythic battles, deux parties furent jouées entre Mickaël, Axel et Guillaume. Si les deux premiers remportèrent le premier opus, on se perd en conjecture pour le second.

Table 6, dite « Les experts » : à Zomibicide Black plague, Hélène, Baptiste, Neox et François-René ont survécu. Un travail d’experts.

Table 7, dite « Koh lanta » : à Galerapagos, une brochette de joueurs aguerris luttaient pour survivre dans la bonne humeur.

Table 8, dite « Zone interdite » : à la table de Codenames, les Rouges (Thomas, Tristan, VHS) se mesurent aux Bleus (Dom, Xel, Guillaume):

  • 1-0 pour les Rouges, malgré un brillant Académie 4 de Dom, et non sans s’interroger sur la poésie d’un éclat de verdure
  • 1-1: les Bleus égalisent sur une Tramontane mal maîtrisée, qui visait Bise et Gaule (avec FR comme maître espion, aurait pensé qu’il aurait fait autre chose de cette combinaison de mots)
  • 2-1: les Bleus gagnent par défaut et après quelques sueurs froides qui firent dire à Dom: « on ne tripote pas sans se concerter », les Rouges pointant la zone interdite (Chasse assassin sur l’indice Canard)

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 01/12/2017 à St-Elivet

Le 1er décembre 1913, la Ford Motor Company mettait en service la première ligne d’assemblage mobile de son modèle T, innovation qui divisait par 5 le temps de production d’une auto. Comme souvent dans l’histoire des techniques, l’idée de déplacer l’ensemble du châssis n’était pas entièrement nouvelle : certains modèles d’Oldsmobile étaient déjà assemblés sur des lignes fixes tandis que des systèmes de palans sur rail ou de convoyeurs à bande étaient utilisés dans l’industrie agroalimentaire.

Mais l’obsession de Henry Ford pour l’optimisation et l’analyse scientifique des procédés (il fit aussi intervenir le fameux M. Taylor), sa volonté de décomposer les tâches et de spécialiser les ouvriers, et peut être aussi son sens du marketing font que son nom reste attaché autant à une société symbole du capitalisme triomphant qu’à l’assemblage à la chaîne. Souvenons-nous aussi que cette innovation changea pour toujours la condition ouvrière et que, du « juste à temps » à la robotisation en attendant l’impression 3D, les organisations industrielles continuent à évoluer jusqu’à ce jour. 104 ans plus tard, on s’activait à St-Elivet.

Tables 1 & 2, dites « Travail à la chaîne » : à Grand Austria Hotel on vit huit joueurs concentrés sur leur tâche, faisant circuler les petites plaquettes d’ordre du tour et exécutant leurs actions au rythme implacable des dés. Il faut dire que c’était la soirée du tournoi organisé avec Funforge, l’éditeur partenaire pour cet événement sympathique (mais compétitif !). Les deux tables démarrèrent avec la même configuration de plateaux et après une heure de jeu, force fut de constater que rien ne semblait pouvoir arrêter Guillaume. Utilisant avec efficacité son personnel réduit (pour l’essentiel celui qui prépare gratuitement les chambres rouges), préparant et remplissant ses chambres au mépris des cadences, il réussit à atteindre le premier chacun des 3 objectifs collectifs (à 15 PV chacun). A la lecture des scores, on ne peut que constater la victoire propre et nette de ce magnat de l’hôtellerie-restauration :

  • Table 1 : Guillaume 164 / Dom 137 / François 118 / Elouan 71
  • Table 2 : Mickaël 131 / Eric 104 / Olive 85 / Paul 69

Guillaume repart donc avec une boîte du jeu et tous les participants se joignent à lui pour remercier Neox, manager dévoué et bienveillant de cette soirée réussie.

Table 3, dite « Manger ou être mangé » : il n’y a pas de requins dans les récifs coralliens de Reef Encounter mais la compétition y est aussi intense que dans un panier de crabes capitaliste. On doit même y manipuler la cote du polype ! Autour de la table, quelques grands prédateurs et des joueurs se jetant à l’eau pour découvrir ce jeu à la fois original et interactif. C’est Tristan, une crevette encore coincée dans la barbe, qui surnage devant Thomas, Xel et Thibault.

Table 4, dite « Robotisée » : les robots de Mechs vs. Minions sont pilotés par François-René, Nicolas-2, Vincent et Serge, une nouvelle tête. Scénario n°5 au programme et victoire à la clé pour le groupe qui a su correctement programmer la chorégraphie de ses automates.

Table 5, dite « Mouvement perpétuel » : au calme, une partie-fleuve de Warhammer 40K pour Baptiste, Julien et un inconnu que nous appellerons Henry. Elle dura bien plus longtemps qu’il n’en fallait pour assembler une Ford T.

Table 6, dite « What ? » : la table 3 a été vue jouant à Samhain, jeu tiré d’une petite boîte mais dont nous ignorons le sens du titre, les règles et le nom du vainqueur. Sorry.

Table 7, dite « Erreurs stratégiques » : des défaillances au plus haut niveau dans l’équipe Rouge (F-R, Guillaume, VHN, Xel, Tristan) de Codenames ont conduit à sa mise en liquidation. Tout avait pourtant bien commencé, sous la direction générale de F-R et malgré une certaine dissipation des esprits : les Bleus (François, Paul, N-2, Nourdine) avaient choisi Tableau (pour Consigne 2) et Xel était arrivée juste à temps pour nous informer des soucis médicaux de Marion Bartoli (Service et Docteur). En un rien de temps, les 8 mots Rouges étaient révélés.

Au deuxième set, les Bleus transpirèrent dès leur premier indice Morsure 2 : après un Requin évident, ils dissertèrent longtemps de la dentition des Taupes (merci à Nourdine pour ses conseils pratiques forts valables) pour finalement passer. Guillaume proposa alors à son équipe Rural 4 mais il apparut rapidement que son expérience de la ruralité était assez accidentelle (Ardoise = rural ??). Après Herbe, les espions portèrent leur dévolu sur la fameuse Taupe qui enterra leurs espoirs de succès.

Les Rouges se reconcentrèrent à l’écoute de Xel. Première alerte avec Bêche 2 : la Pelle rapidement cochée, VHN argua sans succès que le Talon sert à appuyer sur le fer de la bêche. Mais répondirent ses collègues il y a aussi Main et Bras, pour ensuite se gondoler sur la Canne à Bêche. Ils passèrent donc. Leur tour revint avec Vitesse 3. Après Train, Dom suggéra Tour (= de France), Canon (= la vitesse de l’obus) pour finalement proposer à ses coéquipiers réticents Echelle (= de Beaufort). Vous l’aurez compris, c’est cette dernière idée qui fit consensus et ce deuxième assassin octroya donc aux Bleus moins une victoire qu’une auto-défaite des Rouges.

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Maître-espion expérimenté cherche associés fiables ». S’adresser à la rédaction qui transmettra à F-R (qui sera heureux d’apprendre qu’il a existé dans la gamme Ford un modèle Cougar).

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 24/11/2017 à St-Elivet

Le 24 novembre 1963, Jack Ruby assassinait froidement Lee Harvey Oswald, tueur présumé  (et officiel selon la commission Warren) de JFK. Son avocat organisa la défense autour d’une condition mentale rare dont aurait souffert son client : l’épilepsie psychomotrice. En effet, au moment des faits, il aurait souffert d’une crise, aurait agi par automatisme et ne se souvient plus des faits après coup. Le district attorney-adjoint tailla en pièces cette défense et prouva hors de tout doute l’intention criminelle du défendeur : non seulement Jack Ruby savait ce qu’il faisait mais, en plus, il en était fier. Jack Ruby lui-même affirmera plus tard qu’il a tué Lee Harvey Oswald sur un coup de folie survenu au moment même, quoique lors de son arrestation, il affirma à plusieurs policiers que sa mort épargnait à l’épouse du Président la souffrance de devoir paraître au procès de l’assassin de son mari.

Le 14 mars 1964, le jury reconnaîtra Jack Ruby criminellement responsable du meurtre de Lee Harvey Oswald et le condamnera à la peine de mort pour meurtre avec préméditation. Après son procès, il est interrogé par le juge et le procureur de la Commission Warren à la prison du comté. Son témoignage confirme ce qu’il a toujours affirmé. Sa condition mentale s’étant détériorée depuis sa condamnation, Ruby prend à part Warren et le procureur et leur confie un secret: il entend des voix venir des soubassements de la prison, selon lui celles des 25 millions d’âmes juives qui y ont été éliminées par les partisans de la John Birch Society, une organisation radicale de droite. Craignant pour sa vie, il exige qu’on le transfère à Washington pour témoigner, à l’instar du mafieux Joe Valachi qui, en septembre 1963, a témoigné contre la mafia à visage découvert devant les caméras.

Les avocats de Jack Ruby finissent par faire reconnaître par une cour d’appel que le premier procès a été mal mené du fait de sa tenue à Dallas. La sentence est commuée dans l’attente d’un nouveau procès qui doit se tenir à Wichita Falls au Texas. Le 3 janvier 1967, Jack Ruby meurt, avant la tenue d’un nouveau procès, d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer avancé qui s’est étendu au foie, aux poumons et au cerveau.

http://16391-presscdn-0-53.pagely.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2015/03/51ee058f-1582-4e63-ad7d-91c51596c610.crop_774x600_00.preview.quality_lighter.inline_yes.jpg

54 ans après les faits, une commission spéciale « Parties Civiles » se constitua à Lannion. Elle y organisa une dégustation de crêpes, puis produisit le rapport suivant, dont le lien avec l’affaire en question apparaît singulièrement trouble.

Table 1, dite « Epilepsie psychomotrice » : une épique équipée rassembla à Conan, François-René, Hugo, Nicolas II, Mickaël et Vincent. Ce dernier nous déclara: « Overlord a joué de malchance, l’ancien pénétra dans l’auberge avec un Golem et un nécromancien. Par deux fois, une nuée pestillentielle l’épuisa. Au bout de 4 relances, le Golem fut tué, lâchant un objet qui précipita la nécrose du nécromancien. »

Table 2, dite « Légende noire » : si Oswald et Ruby n’étaient assurément pas des tendres, ils sont pour autant rentrés, fût-ce par sa face sombre, dans la légende américaine, à l’instar des Mechs vs. Minions, incarnation de la célèbre League of legends. On ne doute pas que Paul, Camille, Guillaume et Thibault ont ici fait triompher le bien.

Table 3, dite « Frères d’armes » : la fine équipe des cambrioleurs de Burgle bros a été parfaitement contrôlée par une fine équipe (Thomas, Xel, Olive, Christophe).

Table 4, dite « Conspirationniste » : de grossiers limiers (oui, un limier n’est pas toujours fin) sont partis explorer, le long des couloirs du temps (précisément, le haut moyen-âge), les sources d’une conspiration ourdie dans l’ancien empire dit The great zimbabwe. Tristan, Doc Nico, Xof et Neox étaient de l’expédition, et c’est ce dernier qui découvrit, au prix d’une minutieuse excavation, la magic bullet qui pourrait bien changer la face de l’histoire…

Table 5, dite « Two legs bad, four legs good » : à Evo, variation sur le thème de l’évolution climatique à l’instar des Evolution / Evolution climate, nous faisons prospérer un troupeau de dinosaures sur une carte composée de différents paysages, plus ou moins adaptés aux évolutions climatiques. Le principe du jeu est séduisant: on fait prospérer sa horde avec des naissances (oeufs), on la déplace (pattes), on la protège des chaleurs (ombrelles), du froid (fourrure), et des attaques de ses congénères (corne), il y a même une queue, et, devinez quoi, c’est celui qui a la plus longue qui a l’initiative. Tous ces équipements indispensables s’acquièrent dans une phase d’enchère, où, grande originalité, on mise avec ses PV !
Le hic de ce jeu, c’est qu’il y a des dès, utilisés notamment aux combats. Et les dès, c’est, comment vous dire, chaotique, en particulier pour Dom qui réalisa l’exploit de rater tous ses jets de combats (faisant notamment plusieurs fois 6 alors qu’il gagnait sur 1,2,3,4,5). Une excuse toute trouvée pour justifier son score pitoyable de 8, loin des hauteurs du classement où l’on citera, dans cet ordre, Jeff (31), VHS (31), Franck (35), et Nourdine (39). Un jeu où il faut savoir s’adapter, et où il vaut mieux avoir de quoi se déplacer pour éviter les contrées hostiles, car, comme le disent constamment les moutons, serviles soutiens de Napoléon dans Animal farm : « two legs bad, four legs good« .

A ce propos, parmi les hypothèses les plus controversées sur l’assassinat de JFK, figure la thèse (soutenue par les partisans de la thèse du complot d’extrême droite comme par les avocats du complot soviétique) des deux Lee Harvey Oswald : un vrai, et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d’agir inaperçu.  Il s’agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Oswald aurat été remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s’appuyant sur l’examen et la comparaison de photos d’Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. Autrement dit, selon cette thèse, concernant Oswald, « two legs bad, four legs good« .

Table 6, dite « La première pierre » : à L’âge de Pierre, Tristan prit soin de laver l’affront subi à TGZ en lapidant Doc Nico, Xel et Christophe, dans cet ordre.

Table 7, dite « Magic bullets » : à Galerapagos, par la grâce d’une noire magie, Thomas possédait tous les revolvers et leurs balles. Et ce n’est jamais une bonne idée de le laisser jouer avec. Dom et VHS en témoignent, sacrifiés sur l’autel d’une première tentative de sauvetage (et innocents comme l’agneau, car ce n’est pas faute d’avoir contribué aux rations des troupes et à la fabrication du canot). Il y eut une deuxième partie où l’on parierait que tout le monde n’est pas monté sur le radeau et que certaines personnes utilisérent le clic-clic. Car, Claude MC l’avait prédit, de la terre en Afrique, comme dans le sud de l’Amérique on utilise la même logique même si ça n’est pas démocratique.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : en guise de trou normand, un Codenames Duet fut joué et perdu entre Dom et VHS. Cela se joua sur un hayon incompris, qui visait Espace + Banc, et non Montant.

Table 9, dite « Inavouable » : une partie finale de Codenames a regroupé les Rouges (FR, Nourdine, Hugo, VHS) et les Bleus (Thomas, Nicolas II, Dom, Guillaume, Xel):

  • 1-0 pour les Rouges, FR étant à la manoeuvre avec brio, sortant notamment un Miche 3 (Pain, Peau, Bombe) et un Somalie 2 (Corne, Noir)
  • 1-1, manche perdue par les Rouges sur un Vestibule improbable qui visait Palais et Entrée tout en cherchant à éviter à tout prix grilles, portes et tout ce qui ressemblait à un Montant, mot blanc. Palais était d’ailleurs un rappel d’un joli Dent 4 initial (avec Appareil, Blanc et Tête).
  • alors que les Bleus s’égarent malgré une grille ultra-facile (genre: Militaire 3 pour Canon, Défense et Pompe), c’est un 2-1 pour les Rouges, qui concluent sur une Plantation controversée (Pouce ou Cale ?). C’était Pouce, mais les raisons en seront inavouables. N’avouez jamais.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 10/11/2017 à St-Elivet

Le 10 novembre 1630, en présence de Louis XIII, le cardinal de Richelieu se confronte à la reine mère Marie de Médicis qui est devenue son adversaire le plus déterminé. Il l’emporte le lendemain, au terme d’une « Journée des Dupes », et peut dès lors mettre son intelligence au service de la monarchie.

À la tête du Conseil du roi, ou Conseil d’En Haut, depuis 1624, Armand Jean du Plessis, cardinal et duc de Richelieu, a mis au pas la noblesse, prompte aux duels et aux révoltes. Il a aussi combattu avec efficacité les protestants de l’intérieur et leurs alliés anglais. Après le siège de La Rochelle et l’Édit d’Alès, il ne reste plus grand-chose de l’ancienne grandeur des protestants français. Richelieu voudrait maintenant garantir la tranquillité de la France sur ses frontières. Il se dispose à combattre la maison catholique des Habsbourg qui, d’un côté, gouverne l’Espagne et, de l’autre, les États autrichiens et se dit prêt à s’allier aux protestants allemands en guerre contre l’empereur Habsbourg.

C’est plus que n’en peut supporter le parti dévot de la Cour, regroupé autour de la reine-mère Marie de Médicis. La reine elle-même, Anne d’Autriche, sensible aux attraits de son beau-frère, est proche de ce parti autrichienne par sa mère. Le 10 novembre, en son palais du Luxembourg (l’actuel siège du Sénat), la reine-mère sermonne son fils et l’adjure de se séparer de Richelieu. Elle lui reproche de ménager les protestants, d’opprimer la noblesse, et de se désintéresser du bien-être du peuple.

Le cardinal, devant l’importance de l’enjeu, tente d’entrer dans la pièce où se déroule l’entretien. Mais Marie de Médicis a commandé à ses huissiers d’en tenir toutes les portes fermées. Toutes ? Non. Une porte dérobée s’offre à Richelieu. Dans ses Mémoires, le cardinal raconte : « Dieu s’est servi de l’occasion d’une porte non barrée qui me donna lieu de me défendre lorsqu’on tâchait de faire conclure l’exécution de ma ruine ».

Marie de Médicis dira plus tard : « Si je n’avais pas négligé de fermer un verrou, le cardinal était perdu ». Il semble en fait que l’habile cardinal ait usé de son influence sur une femme de chambre pour approcher le roi. Il se fait injurier en italien par la reine-mère, qui s’adresse à son fils en ces termes : « Préférez vous un laquais à votre propre mère ? ». Richelieu s’agenouille devant le roi et la reine-mère et, dans une humilité calculée, baise le pan de robe de celle-ci.

Louis XIII tourne les talons et se retire à Versailles, où il possède un modeste relais de chasse (son fils Louis XIV en fera le palais que l’on connaît). Les courtisans croient en la victoire de la reine et s’inclinent devant elle. Là-dessus, le roi fait appeler Richelieu. D’un naturel timide et hypocondriaque, Louis XIII déteste son ministre qui est tout son contraire, intelligent, distingué, ambitieux, travailleur. Mais en son for intérieur, il approuve sa politique, qui préserve la France de la guerre civile et des menaces étrangères. Aussi lui renouvelle-t-il sa confiance dans l’intimité de son relais de chasse, promettant de ne jamais se séparer de lui, en quoi il tiendra parole.

Un courtisan, Bautru, comte de Serrant, prononcera alors une phrase promise à la postérité : « C’est la journée des dupes ! ». Vainqueur du bras de fer, le cardinal obtient du roi l’éloignement de la reine-mère, qui devra se résoudre à l’exil aux Pays-Bas.

387 ans après la journée des dupes, St-Elivet ressembla parfois à un débit de boisson, version café du commerce, ambiance sonore  la clé. Bière et cidre coulèrent à flots en prévision d’un prochain déménagement, maintes parties y furent jouées, maintes conversations y furent menées, de sorte que l’on ne craindra pas de qualifier le centre, en cette joyeuse soirée de novembre, de riche lieu.

Table 1, dite « Légende des siècles » : où François-René, Jack, Nolwenn (remplacée par Nicolas II à la 89 ème), et votre modeste narrateur ont embrassé un scénario de  Mechs vs. Minions, un jeu coopératif dans l’univers de League of Legends s’appuyant sur une mécanique de base et des scénarios spécifiques (10 au total), qui proposent aux héros de remporter des objectifs spécifiques aux scénarios. La mécanique principale est celle de la programmation (à la RoboRally) sur la base de cartes d’action draftées en temps limité.

board-jeu-de-plateau

Mechs vs Minions reprend l’univers de League of Legends bien sûr, mais place les joueurs dans une situation bien différente. On reprend les 4 héros typiques, mais qui seront ici les étudiants fréquentant une école de conduite de Mechs et aux prises avec des événements très étranges se déroulant dans leur école. Notre équipe de choc n’a eu aucune peine à faire de cette partie un succès.

Table 2, dite « Guerre triangulaire » : où Julien de Paimpol sort victorieux d’un duel triangulaire à Warhammer 40 000, avec Baptiste dans le rôle de la victime expiatoire.

Table 3, dite « Portes barrées » : où Thomas dévoile avec fierté sa dernière acquisition, Burgle bros, petit jeu coopératif dans l’univers du cambriolage. Le plateau est constitué de tuiles posées face cachée, représentant 3 étages à explorer. Des murs délimitent des espaces, et à chaque étage un garde va se déplacer vers un objectif ! Mais avant d’arriver au coffre, des pièges vous attendent (alarmes, caméras de surveillance, voire risque de chute à l’étage inférieur !). La fine équipe également composée de Neox, Xel et Louane, est parvenue à ses fins.

Table 4, dite « La soirée du dupe » : où nous retrouvons Le mystère de Whitehall – petit frère du célèbre Lettres de Whitechapel – avec Michal dans le rôle de Jack l’éventreur, Mickaël en MC, Vincent et Armand et Jean-Louis étant enquêteurs. On retrouve le même système de jeu mais en plus rapide et dynamique. En effet, ici, Jack programme quatre emplacements dans les quatre coins différents de la carte. Il n’a que 15 tours pour passer de l’un à l’autre. S’il réussit à déposer les quatre jetons comme prévu il a gagné, mais c’est clairement très chaud car même si les inspecteurs sont moins nombreux, le plateau est plus serré et les enquêteurs savent dans quel coin Jack sera pour son dernier coup. Plus rapide, plus fluide et tendu que son grand frère en somme. Au point que Jack, qui s’y voyait déjà, n’a pu passer sa dernière nuit au chaud, s’étant fait coffrer au dernier tour !

Table 5, dite « Cardinale » : où Saint-Paul s’impose sans forcer à Ciao Dino. Nicolas II, Jeff, Hugo et Christophe ont admiré la ruse cardinalice.

Table 6, dite « Hôtel des monnaies » : où Grand Austria Hotel voit débarquer Dom, Guillaume, Joan et Olive. Guillaume cs’imposera grâce à une combinaison de cartes machiavélique, qui fera dire à l’un des protagonistes: « il y a un suceur à l’Austria Hotel ».

Table 7, dite « Défendue » : où Paul remet le couvert à Citadelles. Hugo et Christophe ont découvert et apprécié.

Table 8, dite « Vivre ou survivre » : où, à Galaparegos, Thomas a sauvé sa peau sinon son âme, en laissant sur le carreau d’innocents naufragés tels que Xel, Paul, François-René, Nicolas II et VHS. Bon, d’accord, ils ne sont pas tous innocents…

Table 9, dite « Changement de main » : où, après une longue pause entrecoupé de paroles et de boissons frelatées, on s’accorde pour un nocturne Codenames. Pour les Bleus: Joan, Vincent, Nicolas II, Thomas, et les Rouges: Xel, François-René,VHS, Neox, Dom, Guillaume.

  • 1-0 pour les Rouges: une victoire très tactique emmenée par VHS qui gagne tout en retenue avec des indices en 2, misant sur les méprises répétées des Bleus, et qui conclut en beauté par deux indices aux antipodes: Cancre 2 (Retenue, Double), et Macron 1 (Marche).
  • 1-1: les Bleus égalisent de manière invraisemblable, en trouvant trois blancs de suite ! Une manche entamée par une fellation inachevée sur une Langue oubliée, et conclue par une autre fellation, cette fois-ci aboutie (Hôtel, Flûte) ! Les Rouges se sont fracassés sur un Echecs 2 qui visait Pion, facile, et Guide, moins évident alors que Main, choisi, était sur la table.
  • 2-1: après un beau départ (Tête 4), les Rouges l’emportent sur un Alcool 2 (Poire, Bouchon).

Une partie qui se conclut sur deux aphorismes dont on vous laissera le soin d’identifier les protagonistes:

  1. Ce qui me fait peur, c’est que je comprends … plus facilement que …
  2. …, faut le laisser parler, mais pas le laisser conclure

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.