Séance de VENDREDI 03/11/2023 à Servel

Le 3 novembre 1957 s’envole Spoutnik-2, un objet de plus de 500 kg perché au sommet d’une fusée soviétique (un missile intercontinental modifié). Ce second satellite artificiel était bien plus lourd, ambitieux et sophistiqué que son prédécesseur. Au lieu de contenir juste un émetteur radio, il embarquait la chienne Laîka, victime animale de la recherche spatiale, et plusieurs expéricences scientfiques dont l’une visant à mesurer les rayons cosmiques et l’autre à analyser le spectre UV et X du rayonnement solaire non filtré par l’atmosphère terrestre. Ce second exploit après Spoutnik-1 fit mesurer aux Etats-Unis leur retard pris sur l’URSS dans les technologies spatiales (et donc les missiles) et accrut la rivalité des deux superpuissances. Quant aux mesures effectuées, les détecteurs spectraux étaient mal calibrés et furent saturés par le flux solaire tandis que les données sur les rayons cosmiques se révèlèrent insuffisantes pour confirmer l’existence de la ceinture de Van Allen.

Table 1, dite « Exploit collectif » : retour de Batman avec autour de la table Xel, OlivierL, Stéven et Fabrice. Après avoir pas mal encaissé, la fine équipe se sort victorieuse d’un scénario où ils ont croisé un épouvantail, mais nous dit-on « sans gloire ».

Table 2, dite « Deux orbites et au lit » : A l’écart au calme, soirée courte pour F-R, Frank et Tristan qui commencent par un Unlock et finissent par un Cartaventura au Moyen-Orient.

Table 3, dite « Décollage réussi » : Vincent, Gilles, François, et VHN se lancent dans Grand Austria Hotel. Les deux premiers découvrent ce jeu où l’on vide peu à peu à chaque manche un pool de dés commun pour faire des actions, chaque valeur de dé correspondant à une action spécifique. Gilles apprend vite et prend un départ en flèche, il est le premier à revendiquer un objectif à 15 PV. Mais en milieu de partie il retrouve son restaurant engorgé de clients au grand appétit. Tout comme Dom qui est englué dans la Schlagsahne. Il faut dire que les tirages de dés incroyables  se succèdent, comme celui où sur 14 dés, cinq valent 5 (ou un autre où deux valeurs sur six sont absentes, 0,3% de probabilité !). Plus généralement, il y a famine des valeurs 1 et 2 qui permettent de nourrir les clients du restaurant. Alors que Dom est au fond du trou, sans argent et avec sa salle congestionnée, c’est au 5e tour (sur 7) que la piste de l’empereur lui parachute miraculeusement 4 cubes blancs qui le relancent d’un coup. Pendant ce temps, François a constuit une machine à points épurée et efficace, s’appuyant sur 3 personnels bien choisis, un accent mis sur la piste de l’empereur et une rotation rapide de convives venus dîner sur le pouce. Les traits d’humour lancés par les autres ne le ralentissent en rien et il donne le coup de grâce en convertissant ses 19 sous en autant de points et en mettant en jeu un dernier personnage qui, recopiant n’importe quel autre scoreur de fin de partie, le gratifie de 12 points supplémentaires. Avec 148 PV, il triomphe au terme d’une partie menée au petit poil malgré les dés défavorables. Suivent Dom avec 120, Gilles 98 et Vincent 67.

Table 4, dite « Industrie de pointe » : Le Brass périodique animé par Thomas regroupe Marie-Anne, BenjaminG et Baptiste. Une partie qui a duré et qui a vu un finish ultra-serré, Marie-Anne prenant le meilleur sur Thomas, 132 PV à 129.

Table 5, dite « Superpuissances » : Première apparition de The Witcher, tiré du livre/jeu vidéo/série. C’est compétitif dans un univers de fantasy. Nous ne savons pas encore qui de Jérôme, OlivierB et Nico77 s’en est le mieux tiré, toute information à ce sujet est bienvenue.

Table 6, dite « Victime de la science » : Une autre première, dans la catégorie du gros jeu de placement d’ouvrier aux actions combotastiques multiples : Darwin’s Journey pour Fred, Elie, Olive et Mickaël. Un jeu où « tout coûte cher » dès qu’on n’est pas le premier à se placer dans une zone, où il faut se replacer dans l’ordre du tour au bon moment et bien anticiper quelles compténces on développe pour chaque ouvrier, cela conditionnera les actions qu’il peut activer. Elie fait le plein de points au musée mais au total c’est Fred qui remporte cette partie de découverte.

Séance de MARDI 21/01/2020 à Servel

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Le 21 janvier 1950, la tuberculose, venant après des pneumonies à répétition, eut raison de la santé fragile de George Orwell. L’écrivain britannique avait eu le temps de laisser à la postérité 1984, La ferme des animaux, ou encore Hommage à la Catalogne. Une oeuvre engagée auprès des prolétaires, qu’il connut de près à Paris et à Londres.

Le tournant de sa vie fut un séjour dans le nord de l’Angleterre. Sa rencontre avec le prolétariat des régions minières y marqua sa conversion brutale à la cause socialiste, comme une évidence, face au spectacle de l’injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais. Son oeuvre ponctue une vie entamée au service de l’impérialisme britannique dans la lointaine Birmanie (« cinq années d’ennui au son des clairons »), issue peu glorieuse d’une scolarité à Eton, établissement prestigieux où il passa graduellement du statut d’élève brillant à celui d’élève médiocre.

Aldous Huxley, le futur auteur du Meilleur des mondes, lui enseigna brièvement le français à Eton. Apparemment, Orwell appréciait Huxley, qui apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient un condisciple qui ajouta: « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui ». Huxley discutera la différence entre les perceptions d’un futur totalitaire illustrées dans Le Meilleur des mondes et 1984 dans l’essai Brave New World Revisited (1958).

70 ans après, à Parties Civiles, une soirée réunissait le meilleur des mondes ludiques de Lannion.

Table 1, dite « Dans la dèche à Lannion et à Londres » : on ressort London à cette table, un Wallace historique que Tristan feint de découvrir. Il faut y restaurer la ville après le grand incendie, sans négliger de s’occuper de ses pauvres. L’ambition réparatrice est illustrée par la taille du tableau des joueurs, et Tristan s’y distingue avec un plateau imposant, à 8 cartes. Il l’active peu souvent, ce qui lui donne loisir d’acheter de nombreux quartiers, favorisé qu’il est par un emprunt à taux favorable qu’il contracte. Xel, pour sa part, éradique la pauvreté, ce qui nous donne du fil à retordre et des PV envolés, votre serviteur en faisant la cruelle expérience, terminant à 19. Dom, 42 et Xel, 45 font un beau score, sans pouvoir éclipser la partie magnifique de Tristan, qui signe un 65 historique.

Table 2, dite « La loi du plus fort » : à Pillards de la mer du Nord François-René (45) déclenche les offensives, pillant méthodiquement le pauvre Doc Nico (23). Olive, 38, et Camille, 32, ont cru résister.

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Table 3, dite « God save the queen » : à nos tables pour la première fois, Victorian Masterminds voit la victoire de la reine Justine. Thibault, Lucas et Neox ont prétendu lui offrir le mode d’emploi de la victoire par galanterie, faisant là assaut de mansplaining*.
* explication, souvent donnée par un homme à une femme, qui ne prend pas en compte le fait que la personne qui reçoit l’explication en sait plus que celui qui la donne.
On ne résiste pas au plaisir de vous donner les équivalents de ce néologisme en français (Mecsplication), et au Québec (Pénispliquer).

Les mêmes enchainent sur un gentil Paper Tales dont les traces, comme celle des articles écrits par Orwell dans des journaux communistes (tel que Monde, revue fondée et dirigée par Henri Barbusse) lors de son séjour parisien (1928-29), sont perdues à jamais.

Table 4, dite « Big browser is watching you » : Camille et François-René poursuivent leurs échanges en tête-à-tête à Unlock ! (lire nos éditions précédentes). Un jeu qui nécessite un smartphone, avatar moderne du télécran de 1984.

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Séance de MARDI 07/01/2020 à Servel

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Le 7 janvier 2015, Michel Houellebecq publiait son nouveau roman, Soumission. Le même jour avait lieu l’attentat contre Charlie Hebdo, qui venait de le mettre en une en habit de mage. Quatorze ans après plateforme, l’écrivain décrivait de nouveau dans son œuvre un attentat terroriste aux accents prémonitoires.

Pour tenir le coup, disait Houellebecq, je me suis souvent répété cette phrase de Schopenhauer : « La première — et pratiquement la seule — condition d’un bon style, c’est d’avoir quelque chose à dire. » A Parties Civiles, la condition est remplie, voyez plus bas. Pour le style, on vous laissera juges de nos emprunts au titulaire du prix Goncourt 2010.

Table 1, dite « Demain sera féminin » : Nous retrouvons ici Martin Wallace – auteur bien connu de Age of Steam, Brass, Via Nebula ou encore Disque Monde – avec une nouvelle version, retravaillée et rethémée, de « Ankh Morpork » qui fut réédité en son temps en version francophone sous le nom plus connu de Disque Monde. Eh oui, Nanty Narking est bien une nouvelle édition de Disque Monde ! Nous voilà donc à Londres, en pleine époque victorienne, avec un opus tout droit sorti de l’univers littéraire de Charles Dickens et d’Arthur Conan Doyle, qui ont inspiré les romans de Sir Terry Pratchett et sa fameuse série d’Annales du Disque-Monde.
Pour cette partie inaugurale, Xel surprit Doc Nico et votre serviteur, en triomphant à cette partie brève par le truchement de l’apparition de problèmes (car oui, c’est un des charmes de ce jeu, chacun a un objectif secret, et pas forcément facile à deviner).
Nous avons ensuite enchaîné à Splendor, qui a donné le même vainqueur (Xel 15, DocNico 12, VHS 11). Pas de doute, comme l’indiquait, dans Les Particules élémentaires, le slogan du catalogue des 3 Suisses: « Demain sera féminin ».

Nanty Narking, un nouveau Martin Wallace dans le plus pur style Victorien

Table 2, dite « Décourageante » : Benjamin, Olive et Dom s’installent pour une partie de Spyrium, un jeu où on achète des cartes et on doit construire un petit moteur qui produit des cristaux de spyrium, des sous et finalement des PV. Il faut aussi penser à acquérir des meeples supplémentaires pour démultiplier ses actions. A ce jeu, c’est Benjamin qui s’empare dès le premier tour d’une carte à pouvoir permanent qu’il va utiliser à bon escient. Le moteur de Dom a quelques ratés, sans compter qu’il s’égare inutilement à développer les Résidences. Quant à Olive, une mauvaise lecture d’une carte de conversion (A donne B et non pas B donne A !) le fait sortir de la piste (de score). Au final Benjamin s’impose avec 77 PV devant Dom 71 et Olive 54. Oui mais une lecture ultérieure des règles du jeu fait ressortir qu’on a oublié de percevoir nos revenus en début de tour, ce qui aurait amélioré la situation d’Olive (beaucoup) et Dom (un peu). « Match nul » donc, comme le suggérait le Chevalier noir dans Monty Python Sacré Graal, du fait d’une erreur aussi décourageante qu’un papier peint.

Table 3, dite « Une histoire simple » : à cette table de 7 Wonders Armada Justine, 89, encadre sur un podium de haut vol Thibault, 92, et Nicolas II, 84, dans une partie où ils ont eu l’air de bien s’entendre. « Ce n’est pas aussi compliqué qu’on le raconte, les relations humaines : c’est souvent insoluble, mais c’est rarement compliqué », a écrit Houellebecq.

Table 4, dite « Slow magnifique » : à Unlock ! Camille et François-René ont dansé un slow aussi langoureux que magnifique (on ne parle pas du score). « C’est un slow magnifique, d’une beauté surréelle » disait l’écrivain dans Rester Vivant.

Table 5, dite « Aujourd’hui était masculin » : à Wingspan, Lucas, 89, défait d’une courte tête Neox, 87, et RomJé, 77 dans une expédition ornithologique à l’ambiance franche mais virile. « Si vous ne fréquentez pas de femme (par timidité, laideur ou quelque autre raison), lisez des magazines féminins. Vous ressentirez des douleurs presque équivalentes » lit-on dans Rester vivant, dans une citation typique du style provocateur de son auteur.

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Séance de MARDI 01/10/2019 à Servel

Le premier octobre 1949, après une lutte fratricide entre communistes et nationalistes, Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine. Tout en mettant en place un nouvel ordre économique et social inspiré de l’URSS, caractérisé par une tension constante entre Parti et Etat, c’est l’heure de la reconstruction. Sept décennies plus tard le Rendez-vous de Parties Civiles affichait une belle popularité (bon OK, moins que la salsa).

Table 1, dite « Reconstruction » : une partie de Architectes du Royaume de l’Ouest regroupe Baptiste, Benjamin, Jérome2 et Marc (récente recrue au forum des assos). Jérôme l’emporte sur ses camarades.

Table 2, dite « La longue marche » : après presque un an d’absence, revoici Great Western qui s’est entretemps enrichi d’une extension « Rails vers le Nord » qui augmente les possibilités d’un joueur si sa « main de vaches » est moyenne. Autour de la table, Olive, Xel, Neox et VHN parcourent en boucle et en poussant leur troupeau la piste menant à Kansas City. Longue (comme toujours) et intéressante partie qui a vu l’exploration de stratégies variées.

Le grand timonier Nicolas, implacable comme Xi Jinpin et débonnaire comme Winnie l’ourson, finit avec un solide total de 107 PV. Il a été fort en vaches et en bâtiments et fait un sans-faute sur les cartes Objectif. Xel (dominante de vaches) et Dom (misant tout sur le machiniste, il atteint le bout de la voie ferrée mais est sec dans les autres compartiments du jeu) sont regroupés autour de 70 PV, Olive (le seul à avoir raté une livraison à Kansas City) ferme la marche en boitillant.

Table 3, dite « Comité central » : où l’on voit une boîte centrale d’Unlock entourée de Camille, Nicolas-2, Jérôme-le-retour et François-René. L’app associée au jeu a fait entendre des sons bizarres mais les joueurs sont restés silencieux sur leur résultat collectif. Peut-être le secrétaire du comité pourra nous communiquer au moins le nom du scénario ?

Table 4, dite « Lutte fratricide » : Jack, Jeff et peut-être un troisième homme ont déroulé le tapis vert pour, avec A song of ice and fire, co-créer une huitième saison de GoT. Nous ignorons quelle famille a eu le dessus.

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Séance de VENDREDI 05/07/2019 à Servel

Le 5 juillet 1968, John Lennon vendit, si l’on en croit internet, sa Rolls Royce Phantom V à la peinture psychédélique. Nous vous laissons trouver une relation avec une soirée de jeux qui se tint 51 années plus tard.

Ainsi 1968 fut une année psychédélique tandis que 1969 fut une année érotique (et 1967 une année dominique mais c’est hors-sujet).

Table 1, dite « Cubique » : depuis l’arrivée de Benjamin, on rejoue beaucoup à Agricola. Cette fois c’est avec Xel, OlivierB et Yannick. C’est Xel qui avec 29 PV l’emporte d’un point devant des compères amateurs de cubes aux scores très regroupés.

Table 2, dite « Tactique » : dans Heroes of Normandie (« un jeu de figurines sans figurines ») Baptiste est opposé à la paire Vincent3/Romain. Malgré le (ou à cause du ?) double cerveau pilotant le camp allemand, les alliés remportent les deux parties.

Table 3, dite « Arabique » : Camille et Frédéric se plongent dans Unlock Exotic Adventures, scénario « le dernier conte de Shéhérazade ». Etait-ce la chaleur ou la difficulté, on les a vu transpirer en tâtonnant longuement. Ils ont fini par en venir à bout, avec un coup de pouce du bon génie de la lampe merveilleuse.

Table 4, dite « Ornithologique » : Julien fait découvrir à François, Mickaël et Steven Wingspan, le dernier jeu poids-moyen magnifiquement produit de Stonemaier Games (Scythe, Viticulture). Un jeu solidement documenté sur l’avifaune d’Amérique du Nord où on développe des combinaisons de cartes sur son plateau individuel. L’interaction y est limitée au fait de choisir des cartes et des dés dans un lot commun et à un objectif à atteindre à chacune des 4 manches. Cette partie voit la victoire de Steven (95 PV) devant des adversaires regroupés. Sa stratégie ? « manger ses propres oiseaux » avec des rapaces.

Table 5, dite « Belgique » : Tristan réclamait de l’allemand, il a récupéré du belge avec Ginkgopolis, jeu du créatif Xavier Georges (Carson City, Troyes). L’accompagnent dans cette découverte Thomas, Axel et VHN. L’idée générale est de construire une ville à base de tuiles en la développant en largeur et en hauteur. Le jeu mêle contrôle de majorité de territoires, draft de cartes et construction d’un « tableau » de cartes permanentes rapportant des bonus en fonction de l’action effectuée. Les règles sont simples mais initialement les stratégies sont opaques. Aux 3/4 de la partie Tristan fait un coup brillant lui donnant le contrôle d’un grand quartier jaune lucratif. Thomas qui a accumulé tuiles et PV en cours de partie réplique en le divisant en deux ce qui peut-être lui assure la victoire (47 PV contre 45 à Tristan et 36 aux deux autres).

Table 6, dite « Clanique » : la campagne de Scythe se poursuit à l’écart et dans la discrétion. Qui prendra la parole parmi Jack, Jeff, OlivierL et Maxime pour en parler ?

Table 7, dite « Céramique » : vers 23 h a lieu l’incident dit du « vendredi noir » : Tristan commence à installer Schwarzer Freitag pour la table 5 additionnée d’un F-R arrivé tardivement (directement du travail, est-il précisé). Oui mais la table de Wingspan finit à ce moment là et Dom, puis F-R puis Axel sont tentés par un Codenames vespéral, cela faisait longtemps. Qu’à cela ne tienne, se disent Tristan & Thomas qui se font un petit Azul remporté par le premier.

Table 8, dite « SensUnique » : le Codenames final-mais-qui-sera-suivi-d’autres-jeux voit donc des Rouges (Mickaël, Axel, Steven et VHN) face à des Bleus (François, F-R, Julien et Frédéric). Le sous-titre de la partie pourrait être « trois façons de perdre ».

Pour commencer, un maître-espion rouge un peu rouillé donne des indices déroutants comme Ptérodactyle 2 (Dinosaure, Bise ??) ou Chaise 2 (Siège, Bûche ??). En plus, comme le fera remarqué un lettré présent, ce n’est pas un dinosaure mais un reptile volants c.a.d un ptérosaure ou, si vous voulez vraiment impressionner, un diapside archosaure ornithodirien. De même que les chauves-souris ne sont pas des insectes :

Bref, il n’a pas fallu long pour que les Rouges choisissent un mot bleu. En face, François le joue « à la manière de » avec un Patagonie 3 façon Xel (Terre, Feu, Plateau) et une Fexxxxion 2 façon F-R (Langue, Crème) et conduit son équipe à une nette victoire. 1-0 pour les Bleus.

La seconde manche est beaucoup plus équilibrée mais les Rouges sont déstabilisés par une faute de règle dans la surface (Homonyme 2 pour Col et Colle) qui donne un mot gratuit aux Bleus. Ces derniers avancent lentement, un mot à la fois et les Rouges peuvent y croire. Oui mais dans un ultime jaillissement, l’indice Charles-X 2 (Fou, Palais) donne la victoire et 2-0 pour les Bleus.

Une troisième manche est disputée pour l’honneur. L’indice Dory 2 semble prometteur : Ecaille, puis un Rouge fait remarquer que c’est la Suite du « Monde de Nemo ». Oups ! (en fait c’était Lame car Dory est un poisson-chirurgien. Le maître-espion novice a oublié qu’il ne fallait pas jouer en fonction de ses connaissances mais en fonction de son équipe).

Table 9, dite : « Basique » : bon on ne va pas encore aller se coucher ! Tristan nous met sous le nez L.A.M.A, un jeu de cartes ultrasimple nommé pour le Spiel des Jahres 2019 (l’aurait-il été si son auteur n’avait été R. Knizia ?). C’est parti pour une partie avec son propriétaire, François, Mickaël et VHN. A chaque manche on a accumule des points de pénalité et la partie s’arrête quand un infortuné arrive à 40 points. Tristan, alliant chance et savoir-faire, finit avec 6 PV, les autres sont entre 20 et 50.

Table 10, dite « Transylvanique » : à la table voisine, tous les restants se sont bien amusés en jouant à Nosferatu.

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Séance de VENDREDI 26/04/2019 à Servel

« Vingt-six avril, ça pète à Tchernobyl » dit un proverbe ukrainien. Mais à Servel, l’énergie contaminante des joueurs est restée confinée dans l’enceinte de la maison de quartier.

Table 1, dite « Déballée » : Neox, DocNico, François-René et Mickaël se lancent dans un Batman fraîchement livré, le genre de jeu qui justifie de devoir déménager pour plus grand. « Comme Conan mais différent », pourrait-on résumer (trop) vite. C’est le Doc qui s’impose en commentant sur les erreurs stratégiques de ses adversaires.

Table 2, dite « Débutée » : Jack a convaincu Jeff, OlivierL et Maxime de se lancer dans la campagne Scythe – le réveil de Fenris. Nous savons très peu de choses sur les règles spécifiques à la campagne et à l’enchaîne-ment de ses 8 parties. Ce que nous savons, cependant, c’est que Jack a été déclaré vainqueur de cette manche d’ouverture. Le narrateur n’a pas d’expérience directe mais selon les avis glanés l’auteur, Jamey Stegmaier, a réussi un tour de force en transformant un excellent jeu en remarquable jeu de campagne, rejouable de surcroît (aucune carte n’a été déchirée et aucun plateau gribouillé au cours de cette soirée !).

Table 3, dite « Dédoublée » : Benjamin, VHN, Thomas et Olivier3 prennent place autour de Bruges, les deux premiers ayant déjà une séance au compteur. C’est un jeu poids-moyen qui permet d’enchaîner deux parties. Dans la première, Benjamin pose dès le début le personnage qui rapporte 2 sous à chaque fois qu’un autre joueur pose un personnage, un bel investissement ! Thomas se spécialise en canaux tandis que Dom retourne 2 de ses 3 marqueurs d’excellence dès le premier tour. Pas mal d’événements néfastes et de cartes croc-en-jambe jouées, pour au final une victoire de VHN avec 55 PV, Benjamin menant le pack regroupé autour des 40 PV. Dans la seconde partie c’est Dom qui tente une stratégie « canaux » pendant que Benjamin se construit un tableau de 10 personnages avec de solides combos et qu’il profite bien d’un meeple gratuit à chaque tour. Son avance sur la piste de réputation lui donne la victoire avec 53 PV contre 51 PV pour VHN et une bonne quarantaine pour les suivants.

Table 4, dite « Déchaînée » : la table 2 se lance dans le scénario Unlock « A Noside story » et en vient à bout. Yes !

Table 5, dite « Dérouillée » : un Codenames de clôture voit s’opposer des Rouges (F-R, Mickaël et VHN) et des Bleus (Thomas, Maxime et Doc). Vu l’heure déjà tardive, on part sur 2 manches gagnantes. La première est très serrée et se conclut sur un Boisson 3 qui conduit par association d’idées (Verre et Bar) les Bleus sur l’assassin Piano. Dans la deuxième où chaque équipe a révélé des mots de l’adversaire, les Rouges gagnent à la régulière avec Auto-Tamponneuse 2 (Manège, Siège) et bien qu’égarés par Chasse 2 (Pigeon, Botte et pas Cours), tandis que les Bleus se perdent en conjectures anatomiques sur Scrotum 3.

Les Bleus insistent alors pour une troisième manche, avec en maîtres-espions F-R à la peine et Maxime à l’instinct. De nombreux mots blancs ont été révélés mais là encore les Bleus finissent dans les bras de l’assassin. Who’s your daddy, hmm ?

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Séance de VENDREDI 18/01/2019 à Servel

Le 18 janvier 1778, un groupe de marins anglais menés par James Cook découvre Hawaii, archipel aussitôt nommé Iles Sandwich. A 50 ans, le capitaine du HMS Resolution a déjà fait deux tours du monde et exploré le Pacifique Sud, en particulier en Australie et Nouvelle Zélande. Il a aussi reçu la prestigieuse distinction scientifique Copley Gold Medal pour un mémoire sur la prévention du scorbut à l’aide d’un régime adapté (il ne perdit aucun homme durant son voyage de 1772-1775). Cette fois il part au nord et cartographie avec son équipage la côte nord-ouest américaine jusqu’au détroit de Bering, espérant découvrir le passage du nord-ouest.

Son retour à Hawaii coïncide avec une célébration en l’honneur du dieu Lomo auquel il aurait été assimilé. La taille des navires européens et leur maîtrise de la métallurgie a pu contribuer à ce statut de dieu vivant. Mais les relations avec les indigènes se dégradent après le vol d’une barque. On tente de négocier mais au cours des palabres les anglais font feu et les hawaiiens massacrent une bonne partie du détachement dont Cook lui-même. Après la mort de son second lors d’un autre été dans les confins glacés d’Alsaka, les survivants du voyage reviennent à Londres en 1780.

241 ans plus tard, les relations entre joueurs sont restées civiles à Servel.

Table 1, dite « Explorateur légendaire » : à tout seigneur, tout honneur. On voit se déployer Twilight Imperium dans sa 4e édition en français. Les courageux prêts à passer leur nuit autour du gigantesque plateau en néoprène sont DocNico, François-René, Jeff, Thibault et Michal. Dans l’attente d’un récit épique, nous croyons savoir que Thibault a été déclaré vainqueur dans la confusion de la fin de nuit.

Table 2, dite « Survivants déglingués » : c’était impossible mais ils l’ont fait. Les survivants houellebecquiens de This War of Mine (Jérôme, Gabriel, ThomasC, Etienne ?) errant dépressifs et mal rasés dans des ruines piégées à la recherche de boîtes de conserve déformées par le botulisme, sont venus à bout de leur première partie entamée l’an dernier. Sous le choc de ce succès les prenant par surprise, ils ont passé le reste de la soirée à parler, et non pas à jouer. La cellule d’aide psychologique n’était pas loin.

Table 3, dite « Confins glacés » : un Gloomhaven tendu comme on l’aime chez Jack, Julien, Neox et Dom. A l’assaut d’une interminable paroi de glace, on sait qu’on veut dénicher des dragons et qu’on doit tous les quatre aller au bout, mort ou vif. Mais il faut d’abord se débarrasser d’une meute de loups qui viennent boulotter d’entrée de jeu le Cragheart. Deuxième séquence, c’est le Quartermaster qui se fait sérieusement malmener par des petits et grands dragons. Il faut toutes les ressources du Sawbones, ce soir un peu en retrait mais qui découvre toutes ses possibilités de soutien pour le maintenir en vie jusqu’au bout où il finit par expirer. Lui même arrive au sommet dans son dernier tour, finalement rejoint par Cragheart et Berserker. On se doute bien qu’on n’en n’a pas fini avec les dragons.

Table 4, dite « Régime adapté » : où l’on revoit les grands classiques, en l’occurrence Agricola (« j’peux pas j’ai Gloomhaven » décline Jack, laissant libre champ à Benjamin, Romain et Tristan). Le dernier nommé se goinfre de légumes, de moutons et de cubes et finit avec 59 PV, loin devant Benjamin (30) et Romain (26 avec une stratégie végétarienne mal récompensée).

Table 5, dite « Détachement massacré » : à Dead of Winter on retrouve des clients sérieux, Xel, Mickaël, Sophie, Christophe et Armand. Pourtant ce sont les zombies qui ont eu le dernier mot.

Table 6, dite « Cocktail hawaiien » : un joli cocktail de jeux pour François entraînant avec lui Laurent, Camille-2 et Olive. Ils s’échauffent le cerveau avec P.I. où selon quelqu’un de bien placé, une partie à suspense s’est débouclée au dernier coup où Laurent (17 PV) cafouille tandis que François (19) pose ses pions avec assurance. Suivent Camille 11 et Olive 9 (les cordonniers etc.). Puis ils se lancent dans un Level Up remporté par Camille.

Table 7, dite « Dieux vivants » : OlivierL et Sébastien déploient Eden, jeu d’escarmouches aux figurines magnifiquement peintes. Il semble que cela ait piqué pour Sébastien (le score sera tu) tandis que Olivier commente sobrement « faut pas me chercher ».

Table 8, dite « Equipage » : Maxime, Frédéric, Baptiste et Vincent font les carreleurs à Azul. C’est le second qui finit devant Baptiste à 75 PV. La même équipe a enchaîné avec Unlock / scénario Tombstone et ressort radieuse avec une « belle victoire dans les temps ».

Table 9, dite « Adversaires » : Julien et Neox, remis de leurs émotions se font face à Keyforge. Nous pensons que Neox a gagné l’affrontement.

Table 10, dite « Négociations rompues » : pendant ce temps, Romain et Tristan jouent au chat et à la souris autour de Mr. Jack sans que nous sachions lequel coinça l’autre.

Table 11, dite « Palabres » : un rapide Codenames en 3 manches avec Maxime, Jack, VHN, Vincent, Maiwen et j’ai-la-mémoire-qui-flanche. Les Bleus l’ont emporté bien qu’ayant été droit sur l’assassin dès le début de la seconde manche. Les mêmes poursuivent avec un autre jeu associant des mots, simple et en mode coopératif. Just One, tel est son nom. Cela s’est plutôt bien passé et le groupe finit avec un score de 8, « dans la moyenne, peut mieux faire ».

Table 12, dite « Sardines à l’huile Capitaine Cook » : il y en a qui ont encore faim et Tristan leur propose de se bourrer de graisses saturées avec Infarkt. Au fait y a t il un défibrillateur dans la salle polyvalente de Servel ?


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Séance de MARDI 05/12/2017 à St-Elivet

Mozart meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin, à l’âge de trente-cinq ans, sans avoir pu achever son Requiem. Les raisons de sa mort restent inconnues. Il était alors obèse et alité. Elles onImage associéet fait l’objet de nombreuses publications et près de cent quarante causes possibles ont ainsi été citées par un chercheur et psychiatre germanique: grippe, hémorragie cérébrale, trichinose, obésité, syndrome maniaco-dépressif, fièvre rhumatismale aiguë par streptocoque, empoisonnement au mercure par Salieri jaloux (hypothèse peu vraisemblable), par les francs-maçons furieux de voir leurs rites révélés dans La Flûte enchantée ou par prise de la « liqueur de Van Swieten », piste également peu vraisemblable et très peu évoquée, qui met en cause le médecin et ami de l’empereur François Ier d’Autriche. Mais les deux hypothèses vraisemblables sont que Mozart est mort d’une fièvre rhumatismale ou, selon un autre diagnostic, d’une insuffisance rénale. Le service funèbre se déroula, sans messe ni musique, dans la chapelle du Crucifix, une chapelle latérale de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Le corbillard conduit la dépouille à la tombée de la nuit au cimetière Saint Marx. Il fut en fait enterré, de l’avis général des ouvrages de référence, dans une fosse commune ordinaire.

A quelques années d’écart, le 5 décembre 2017, Jean d’Ormesson, grand amateurRésultat de recherche d'images pour "mozart d'ormesson montage" de Mozart disparaissait. La cause de sa mort n’est pas mystérieuse (crise cardiaque), lui a eu le temps de mettre un point final à sa dernière oeuvre, et son service funéraire tournera à l’hommage national. Ainsi donc, au-delà du regard que la postérité posera, s’arrête le parallèle ? Non, car cette cérémonie se conclura par un concerto de Mozart, ultime clin d’oeil du destin.

À la question « Pensez-vous à la mort ? », l’écrivain répondait : « Très peu. Spinoza dit que la philosophie est méditation de la vie, non de la mort. Mais la mort est la fin et le couronnement de toute vie. Elle fait partie de la vie. Elle est peut-être la vie même. Elle en est en tout cas l’essentiel. »

Le soir même, ce n’est point dans le recueillement que l’on s’affairait à St-Elivet. On commença par fêter en avance la St-Nicolas, prénom dont l’association est généreusement pourvue. Chocolat chaud, quatre-quart et brioches, c’était comme si toute l’Alsace avait envoûté la cuisine, merci Nicolas ! Puis, quand il n’y eut plus de gâteaux et de breuvages, on joua. Et, au souvenir de cette soirée, Mozart, Aragon et d’Ormesson on convoquera.

Table 1, dite « C’est une chose étrange à la fin que le monde » : à Root votre modeste serviteur affronte trois joueurs expérimentés. Un atout incomparable à ce jeu totalement assymétrique par ses règles, où les quatre joueurs jouent chacun selon la règle de son peuple, qui ne ressemble à aucune des autres.
Mais revenons au commencement. L’infâme Marquise de Cat s’est emparée de la grande forêt, avec l’intention de récolter ses richesses. Sous son règne, les nombreuses créatures de la forêt se sont rassemblées. Cette Alliance cherche à renforcer ses ressources et à subvertir la domination des chats. Dans cet objectif, l’Alliance peut demander l’aide des vagabonds errants, capables de se déplacer à travers les sentiers forestiers plus dangereux. Bien que certains puissent sympathiser avec les espoirs et les rêves de l’Alliance, ces vagabonds sont assez vieux pour se souvenir des grands oiseaux de proie qui contrôlaient jadis les bois. Un univers féérique, que d’aucuns seraient tentés de rethémer dans l’univers de Notre Dame des Landes, nom lui-même empreint de magie, où des chats cupides, capitalistes, se draperaient dans le rôle infâme de saccageurs de l’environnement, courageusement défendu par le peuple de la forêt, incarné par des ZADistes prêts à tout. Dans le rôle du vagabond, j’ai ma petite idée, mais je la garde pour moi car je m’égare sur les sentiers de la pensée. Voici donc un jeu où, si l’on ne connaît pas les ressorts de chaque peuple, tout peut arriver et rien n’est prévisible. A la tête du peuple des chats, pourvu d’une belle portée, je m’évertuai à construire des bâtiments, mais, soucieux de mes congénères, restai en retrait du royaume des oiseaux. Le reste des opérations se passa pour moi dans l’épais brouillard des landes en automne. Quoi qu’il en soit, les peuples de la forêt menés par Dom combottaient à merveille, le vagabond de Sophie glanait, mais les chats faisaient la course en tête. Au bout du conte, ce furent pourtant les oiseaux de Xel qui triomphèrent (40), laissant les chats (34), les peuples de la forêt (30) et le vagabond (27) dans leur sillage.

C’est une chose étrange à la fin que le monde
Des oiseaux pépillants juste sortis de leur nid,
Snobe ces animaux, alliance inaboutie,
Nargue les chats sournois, et l’homme qui vagabonde.

Table 2, dite « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » : à cette table du Signe des anciens on enregistra une victoire. Yvan, Baptiste, Cécile, François-René, Julien-de-Lannion-Junior n’auraient-ils cependant pas un remords d’avoir laissé pour mort sur le bas côté Nicolas II dans leur quête ? Interrogé, ce dernier confirma s’être sacrifié pour la cause, et déclara, plagiant Aragon:

N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle

Table 3, dite « L’enlèvement au sérail » : à Celestia vous embarquez dans un aéronef avec une équipe d’aventuriers pour effectuer de nombreux voyages dans les cités de Celestia et récupérer leurs merveilleux trésors. Mozart, lui, avait raconté dans son opéra les tentatives du noble Belmonte d’enlever sa fiancée Konstanze, retenue prisonnière dans le palais du pacha turc Selim. Vincent, pour sa part, revint du voyage lesté de 62 points et du prestige de sa victoire, au point qu’il en refusa la revanche à Nourdine, Doc Nico, Neox, Guillaume et Thibault.

Table 4, dite « Une fête en larmes » : contrits par leur déception de la table 3, et larmoyants de n’avoir pu se racheter, Doc Nico, Guillaume et Thibault se pelotonnent sous la Flamme rouge. Le tiercé gagnant rejoint l’ordre de citation des joueurs.

Table 5, dite « La flûte enchantée » : ici, Doc Nico, Thibault, François-René, Nicolas II ou son fantôme, et Guillaume jouent de concert un scénario de Unlock ! Ils ont gagné avec le score de 5*, et ce n’est pas du pipeau.

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Séance de VENDREDI 18/08/2017 à Ti Koad

« Le droit de vote des citoyens des Etats-Unis ne pourra être dénié ou restreint pour cause de sexe par les Etats-Unis ni par l’un quelconque des Etats. Le Congrès aura le pouvoir de donner effet au présent article par une législation appropriée. » Le 18 août 1920, le dix-neuvième amendement de la Constitution américaine, accordant le droit de vote aux femmes, entre en vigueur. Le suffrage universel devient dès lors une réalité dans le pays, qui connaît la plus grande extension du corps électoral de son histoire. En matière électorale, contredisant Groucho Marx, les hommes ne sont en tous cas pas des femmes comme les autres, en particulier aux USA où le « gender gap » atteignit un record de 24 points lors de l’élection du 45 ème président (+12 pour Clinton et -12 pour Trump), qui permit à la candidate de gagner le suffrage populaire, à défaut de l’élection. Et en France? Il faudra attendre avril 1944 pour que les femmes obtiennent de pouvoir se rendre dans les isoloirs….

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97 ans après, une seule représentante de la gent féminine était représentée à Ti Koad, dans une soirée riche en découvertes. Les absentes ont donc eu tort !

Table 1, dite « Le golem et la cockatrice » : c’est Baptiste qui régale la compagnie (Neox, Nicolas II, Ivan) avec sa dernière acquisition: Massive darkness. CMON reprend ici ce qui a fait le succès de Zombicide et s’en sert comme base pour développer un Dungeon Crawler simple et grand public. Si vous avez déjà joué à Zombicide, vous serez donc en terrain connu. Pour autant, le jeu se révèle très différent, même si le risque de faire doublon avec un Zombicide: Black Plague est loin d’être nul. Le jeu dispose d’un vrai bestiaire: araignée géante, cockatrice, loup-garou, troll, gobelins, nains du chaos et golem côtoient Lillith, ogres, démon, élémentaire, troglodytes, minotaure et  momie. Auxquels s’ajoutent donc des zombies et wolfz avec Z:BP. Certains apprécieront cette grande variété, d’autres y chercheront la cohérence produite par cette accumulation….test massive darkness-figurines roaming monster

En conclusion de cette partie inaugurale, retenons que l’araignée fut tuée d’un coup de boule par le barbare, et qu’on décompta un elfe mort. Peut-être l’effet du passage de Donald Trump, qui, attiré par le nom du jeu, n’avait pu résister à faire le voyage à Lannion pour le baptiser ?

Table 2, dite « Les hommes viennent de Mars » : Bruno invite CTJ, Olivier et Mickaël à la très peu écologique expérience de Terraforming Mars. En passant devant cette table, François Hollande, de passage (il avait pris une navette pour Jupiter, mais s’était trompé de quai), demanda s’il y avait des poissons sur Mars. Alors que les joueurs le dévisageaient interdits, il se répondit à lui-même: « non bien sûr, puisqu’il n’y a pas d’eau. En revanche, je connais des poissons d’Avril ! », avant de repartir après un selfie avec Mickaël, le héros de cette table.

Table 3, dite « Le troisième sexe » : à cette table de Dark Moon, les humains (MKS, Xel, Armand) ont gagné. A ce jeu (anciennement connu sous le nom BSG Express), les joueurs sont des mineurs à cols bleus qui travaillent à la frontière de l’espace, drainant les gisements minéraux de la plus grande lune de Saturne, Titan. Lorsqu’un incident survient, infectant l’équipage d’un agent pathogène inconnu, les choses commencent à devenir incontrôlables. Les joueurs doivent effectuer des réparations, subvenir aux besoins vitaux, et fortifier le bouclier qui protège l’avant-poste afin de survivre assez longtemps – en attendant que le sauvetage arrive. Cependant, tout le monde ne se intéresse pas à la survie: Armand et son accolyte ont ici joué le rôle de cylons.

Il faut le noter, cette table fut gratifiée par la visite exceptionnelle d’Emmanuel Macron, curieux de voir si l’on pouvait être traître et gagner en même temps. Ainsi qu’il l’avait déjà lui-même éprouvé, la suite lui montra que non: l’histoire ne rend justice qu’aux humains. Réconforté par l’expérience, il repartit aussitôt sur Jupiter, profitant du billet de retour resté inutilisé par son prédécesseur au Palais.

Table 4, dite « Cherchez la femme » : l’équipe d’inspecteurs de choc (Dom, F.-R., Thomas, VHS) se lance dans le huitième opus des aventures de Sherlock Holmes: Détective conseil, intitulée « Les meurtres de la Tamise ». Un score honorable de 45 ponctua leur prestation, score un peu miraculeux compte tenu des trous noirs qu’ils n’avaient pu blanchir. On se souviendra également qu’en milieu de partie, Vladimir Poutine fit une apparition incognito. Après un long apparté avec le médecin légiste, il repartit aussitôt sans attendre la conclusion de l’enquête.

Table 5, dite « Deux hommes et des coups fins » : Nicolas II et Nourdine s’isolent pour une partie de Unlock ! Une partie ponctuée par les gloussements du smartphone aux tentatives diverses de décoder les diverses énigmes qui ponctuent cette enquête au long cours mais au temps compté. Une table marquée également par la visite surprise de Recep Erdogan, alerté par ses services qui avaient reçu une alerte concernant le nom du jeu. Venu muni d’un épais calepin, il repartit sans avoir proféré un seul mot, mais en ayant noirci son carnet.

Table 6, dite « Gender gap » : une table de Codenames oppose les Bleus (VHS, Nourdine / Paul, Xel) et les Rouges (Thomas, F.-R., Dom). Bien servis par la distribution, les Rouges s’adjugent la première manche en concluant sur un jolie Chimie 3 (Noyau, Tableau, Pile). Troublés par la stratégie de billard à trois bandes de Xel (qui lance Leçon comme indice pour trouver Piano et Film), les Bleus égalisent néanmoins miraculeusement, profitant de la visite inopinée des Rouges sur l’assassin, avant de sombrer dans la troisième manche, ponctuée par le superbe Tube 4 de Thomas (Radio, Disque, Planche, Tuyau), qui vit Dom s’interroger à voix haute sur l’agilité mentale de son maître-espion face à une telle inventivité. A noter, en début de partie, la visite non sollicitée de Marine Le Pen, qui se croyait à une soirée Bleu-Blanc-Rouge, avant de déchanter en réalisant que ce n’était que la couleur des dès.

Table 7, dite « Tout en haut » : Nicolas II et Nourdine rejoignent Olivier à Tiny epic galaxies dont l’instructeur Bruno les initie aux arcanes. En résumé, c’est un jeu de dès où vous ne pouvez pas dire que c’est parce que vous avez de mauvais jets si vous perdez. Un jeu plus Tiny que Epic, au dire des forums, voire creux et sans réelle substance, mais qui se caractérise par le fait que l’on peut jouer même en dehors de son tour. Une partie qui se prolongera tard dans la nuit et dont le résultat vous sera conté sur le forum, où vous apprendrez également peut-être la visite d’un visiteur mystère (ou pas)….

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Séance de VENDREDI 14/04/2017 à St-Elivet

Dans la dernière heure du 14 avril 1912, le RMS Titanic, fleuron de la White Star Line, en route vers New York pour son voyage inaugural, heurtait un iceberg et coulait après quelques heures. Plus grand navire de son temps, réputé insubmersible et doté des derniers perfectionnements techniques, ses canots de sauvetage ne purent néanmoins accueillir qu’une partie de ses passagers et de son équipage. Sa perte fut l’une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix. 115 ans plus tard, c’est avec un équipage réduit (mais en présence de son Capitaine) que Parties Civiles se réunissait.

Table 1, dite « Insubmersibles » : sur le pont supérieur de St-Elivet, Neox, Baptiste et Jean-Baptiste fêtent le retour de ce dernier avec un classique, les Voyages de Marco Polo. Partie serrée sans croiser d’iceberg entre Venise et Pékin, mais où le bonheur parfois ne tient qu’à un coup de dé. Et une fois la poussière retombée, c’est Nicolas qui finit devant de 3 points.

Table 2, dite « White Star Line » : Bruno, Olive et Nicolas-2 s’attaquent à un jeu de gestion récent par les auteur(e)s de Zhang Guo : Railroad Revolution. Un jeu où on revit la rivalité entre sociétés de chemin de fer pour construire une liaison transcontinentale aux Etats-Unis. C’est tout ce que nous pouvons dire.

Table 3, dite « Les femmes et les enfants d’abord » : Frank, Xel, Tristan, Nourdine, Mickaël et VHN démarrent la soirée par une partie d’essai de Trésors et Dragons, un work in progress de Frank. C’est un jeu familial coopératif, au matériel superbe, et où la réflexion domine sur l’aventure (il s’agit de bien lire le positionnement de chacun sur la grille des cases et anticiper les mouvements possibles). Les règles sont simples, tournent bien et devraient plaire aux femmes, aux enfants et aux autres. Comme dans le Pac-Man de ma jeunesse, les monstres sont irrésistiblement attirés par les personnages qu’ils ont en ligne de vue, avec l’astuce supplémentaire qu’ils peuvent aussi s’envoler (ben oui, ce sont des dragons) pour venir se poser sur une case adjacente. Il y a intérêt de rester dispersé et ce n’est pas si simple de gagner, comme le montre notre partie (toute l’équipe perd dès qu’un personnage est éliminé).

Puis le groupe se coupe en 2 : Les uns (Xel et Nourdine) font un Pandémie Contagion où le jeu les malmène sévèrement. Les autres poursuivent en s’essayant à Unlock, jeu d’énigmes augmenté d’une app sur téléphone. Ils ont eu l’immodestie de s’attaquer directement à la 3e aventure : bien mal leur en a pris, ils ont bien pataugé dans l’île et le gong a sonné sans que les deux moitiés du groupe aient été réunies au terme de leur naufrage ludique.

Comme une bande de vieux rockers, le groupe se reforme et Tristan, Mickaël, Xel et VHN découvrent Fourberies, un jeu récent. Sur le thème improbable de troupes d’acteurs à tête d’animaux cherchant à plaire à un monarque à l’humeur variable, doté d’un matériel inutilement riche, ce jeu familial repose sur une mécanique de choix secret et simultané (comme à Mission Planète Rouge, mais où les choix de plusieurs joueurs ayant fait le même s’annulent). De l’avis général, en y ajoutant des cartes de pouvoir qui permettent de changer les règles et un scoring qui dépend sensiblement d’objectifs secrets, le chaos qui en découle affaiblit le plaisir ludique, et le jeu pâlit de la comparaison avec MPR. Ce soir c’est Tristan qui, ayant le mieux surnagé avec ses cartes de scoring personnelles, l’emporte devant Xel.

L’affluence réduite dans la dernière heure de ce mardi n’a pas permis de lancer le Codenames habituel, nous nous en excusons auprès de nos lecteurs à qui nous proposons en consolation de chercher « Titanic 4 ».

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