Séance de VENDREDI 22/09/2023 à Servel

La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu’à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l’an un de la république ». La prudence des conventionnels s’explique : depuis les premiers jours de la Révolution, l’idée d’un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

En 1690, dans son Dictionnaire universel, Furetière le définit en ces termes : « État ou gouvernement populaire. » Et il ajoute : « Les plus florissantes républiques ont été celles de Rome, d’Athènes et de Sparte. Aujourd’hui, il n’y a guère de vraie république, dont le gouvernement soit absolument populaire ; les Vénitiens et les Génois appellent leurs États républiques, quoique leur gouvernement soit oligarchique et entre les mains des nobles. » Au XVIIIe siècle, la plupart des philosophes qui critiquent, au nom des Lumières, les institutions et la société de leur temps mettent en cause non le régime monarchique, mais l’absolutisme et, s’appuyant notamment sur l’exemple anglais, préconisent une monarchie tempérée par l’existence de contre-pouvoirs. Même Jean-Jacques Rousseau, partisan de la république directe, estime qu’un tel régime, applicable jadis dans les cités grecques ou aujourd’hui à Genève, est difficilement transposable dans les grands États modernes. Tout au long du XVIIIe siècle, le mot restera d’un usage limité, désignant soit un régime qui n’est pas monarchique mais populaire, soit une organisation quelconque, comme la république des Lettres.

En cet autre 22 septembre, la République de Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. On s’y informa (un peu), on vota (beaucoup), on but un coup au nouveau CA (à la folie), et puis on joua (passionnément).

Table 1, dite « Inégaux devant la loi » : Soirée en pente douce pour accueillir Erwan, notre nouveau membre, avec le réconfortant Cascadia, où l’on protège les animaux tout en construisant la nature. Adrianne l’emporte dans un mouchoir de poche avec 82, les autres terminant entre 81 et 76 : Franck, stratégie Ours à fond, Erwan, champion des wapitis, et François, majoritaire sur 3 des 4 territoires mais qui voit échapper la victoire sur une erreur de règle Saumon qui lui coûte 12 PV.

Table 2, dite « En sortir » : cette table joyeuse et vocale réunissait Mickaël, Samuel, Adélie, l’ex-Picsou, Olivier L et Paul à Dig your way out. Ils ont eu plus de facilité à s’en évader que la France à sortir de la monarchie.

Table 3, dite « Longue histoire » : Jérôme, Élie, Olivier B et Nico77 se lancent dans un Marvel champions. L’issue nous en est restée incertaine.

Table 4, dite « Bleu horizon » : à Wingspan, ni Fred ni Olive n’était un bleu, mais on a bien vu un bleu affronter un un joueur en bleu, et il se dit que Olive n’y a vu que du bleu.

Table 5, dite « Délibérations fructueuses » : Nastassia, Marie-Anne, Xel, Benjamin, F-R et Dom se plongent (c’est le cas de le dire) dans « l’affaire Spartacus », un des scénarios de la boite Bureau of Investigation Enquêtes à Arkham & autres contrées. Le jeu est un descendant de Sherlock Holmes Detective Conseil transposé dans l’univers de Lovecraft. Et les règles changent pour cette aventure : plutôt qu’enchaîner les visites en dialoguant entre joueurs, il a fallu passer quelques heures à lire au préalable un volumineux dossier qui doit nous permettre d’identifier une personne parmi 5 prisonniers qui dissimulent leur identité. Le contexte est le village de pêcheurs d’Innsmouth où depuis un bon moment déjà le culte de Dagon s’est développé, non sans quelques conséquences sur l’aspect et l’hygiène corporelle des habitants…

Le travail d’équipe a été excellent, chacun(e) amenant sa contribution en mettant en avant et pesant un détail glané dans les compte-rendus et les photos (chapeau pour le berceau fleuri !). Efficacement et avec un bel ensemble on élimine 3 suspects et il reste à choisir entre les deux restants, sachant que le jeu nous permet de nous rendre à leur lieu de détention pour une ultime et unique rencontre. En nous appuyant sur deux infimes intuitions relevées par Marie-Anne et Nastassia nous finissons après moult palabres par choisir le bon personnage. A la lecture de la solution nous réalisons que nous avons raté une idée sur comment mettre à jour la vérité mais qu’importe, nous célébrons notre contribution à la défaite de Ceux des Profondeurs.

Table 6, dite « Manipulations volontaires » : un Fiesta de los muertos clôt cette soirée, avec son lot habituel de manipulations qui font dévier les indices de leur trajectoire, à l’image de l’enchaînement Sorcier – Vaudou – Poupée – Tissu.

Séance de MARDI 22/08/2023 à Servel

Entre les annoncé(e)s et les présent(e)s les membre(e)s sont passés de 5 à 7. Cela fit deux tables.

Table 1, dite « Stupeur et grincements » : Axel entraîne Xel, Nastassia et VHN dans une partie de Wingspan. Nastassia se spécialise dans la nourriture, Dom dans les oeufs tandis que Xel (qui en pose 2 fois deux d’un coup) et Axel sont à la lutte pour avoir le plus d’oiseaux en jeu (c’est le dernier objectif, le plus juteux). Nastassia et Dom bénéficient quand ils vont picorer dans la mangeoire de jetons qui s’empilent et scoreront en fin de partie, sauf qu’au bout d’un moment plus personne ne consomme les rongeurs qui alimentent le second. Les deux mêmes luttent aussi sur les objectifs consistant à avoir un max d’oeufs. Le décompte de fin de partie reflète les axes qu’a choisi chaque joueur : Xel tire 35 PV de ses 10 oiseaux et marque encore 10 PV avec ses deux bonus persos. Nastassia est dépitée parce qu’elle a mal interprété son bonus qui ne lui rapporte rien. Les jetons nourriture de Dom valent un total de 17 points. Au final c’est lui qui l’emporte avec 76 PV, juste devant Xel avec 70 qui regrette de s’être trop fixée sur Axel, puis ce dernier avec 60 et Nastassia avec 53.

Il n’est pas très tard et on propose à Nastassia de découvrir le classique qu’est Splendor. Début de partie très orienté puisqu’une bonne partie des tuiles-objectifs et des cartes de niveau 1 sont rouges ou noires. Dom qui joue en quatrième en est réduit à partir sur les bleues. Il choisit de viser le qualité (points des cartes) plutôt que la quantité (nombre de cartes dans son tableau). Au dernier tiers il est bien aidé par un niveau 1 quasiment intégralement blanc où il se sert gratuitement plusieurs fois. Nastassia déclenche la fin de partie en prenant la tuile 3 rouge-3 vert- 3 noir mais Dom qui joue après construit une carte bleue qui lui attribue la tuile 4 blanc-4 bleu. Avec 16 PV et dernier dans le tour, il plie la partie d’un point devant une Nastassia re-dépitée.

Table 2, dite « Booster et lancements » : En cette semaine où l’échec de Luna-25 et l’alunissage de Chandrayaan-3 rappellent que se poser sur un autre astre reste un exploit technique, Flavien, F-R et BenjaminF jouent à Apogee en mode coopératif. C’est un jeu crowdfundé il y a deux ans qui propose de construire et lancer des engins spatiaux dans un futur proche. Pour cette partie d’essai les ingénieurs ont réussi à déposer tout les modules sur la base en orbite autour de Venus, en finissant ric-rac au dernier tour. Au fait savez-pourquoi JBezos s’intéresse à Venus alors que EMusk en pince pour Mars ? parce que les Amazones sont des femmes et que les femmes sont de Venus. Je sais, l’absence cet été du directeur de la rédaction de ce blog se fait sentir dans la qualité des textes publiés.

Les restants jouent une partie acharnée de The Crew au delà de minuit après un intermède en mode Fahrenheit 451.

Séance de MARDI 24/05/2022 à Servel

Peter Minuit, un protestant né en Allemagne mais établi aux Pays-Bas, était quarantenaire quand la compagnie des Indes Occidentales l’envoya en Amérique du Nord où il dirigea la colonie de Nouvelle Hollande. Il est fameux pour avoir « acheté » le 24 mai 1626 l’île de Manhattan aux peuples locaux en échange d’un lot d’articles et d’outils, en particulier métalliques. Il va de soi que les natifs, en partie nomades, avaient une notion de la propriété du sol très éloignée de celle des européens. Plus tard, Minuit fonda la colonie de Nouvelle Suède près de l’embouchure de la rivière Delaware. Cette tentative tourna court après un voyage de retour désastreux où le navire où était Minuit sombra, ensuite la Nouvelle Suède fut conquise en 1655 par la Nouvelle Hollande, la boucle était bouclée.

Table 1, dite « Pigeons, dindons et autres volatiles » : Xel, François et Nicolas 2 prennent place à une table de Wingspan. Un jeu aux multiples facettes et où chacun aura sa propre stratégie. Nicolas 2 met doucement en route un moteur de caches à oiseaux et de production de ressources. Xel n’en finit plus d’abriter les petites espèces, et François raffole des volatiles amateurs de souris. Nicolas 2 rafle les deux premiers objectifs tandis que François fomente sa stratégie dans l’ombre, et s’adjuge les deux derniers, les plus lucratifs (6 et 7 PV). Ayant beaucoup pondu et maîtrisé ses cartes bonus (12 PV), il l’emporte avec 82. Xel, 76, finit tout près, garnie d’oeufs et d’espèces abritées, et Nicolas culmine à 71, alors que son puissant moteur avait enfin trouvé son régime de croisière.

Table 2, dite « 12 coups de Minuit » : partie de découverte de La Cathédrale Rouge avec Olive, Neox et VHN. Un jeu où on construit les étages d’une cathédrale en lançant et choisissant des dés. Non cela ne se passe pas à Troyes mais à Saint-Petersbourg. Certains aspects du jeu sont classiques (acquérir des ressources -pierre, brique, bois ou or- pour remplir des « contrats » de construction des différents étages des ailes de la basilique) tandis que d’autres le sont moins (l’échelle des points de victoire avec des graduations mineures et majeures, le principe du marché circulaire où on fait avancer des dés permettant d’y effectuer les actions d’un nombre de segments égal à leur valeur affichée). Les tours sont rapides et quelques mécanismes ajoutent de la tension (la pénalité si un étage supérieur est terminé avant le vôtre, le scoring final avec sa règle de majorité). Pour ce coup d’essai, Dom sonne ses compères en déclenchant la fin de partie et s’impose avec 48 PV contre 35 et 31. On y rejouera maintenant que les règles sont maîtrisées.

Séance de MARDI 05/04/2022 à Servel

Table 1, dite « Aviaire » : Cinq pas-vraiment-perdreaux de l’année (Neox, Xel, Olive, Thomas et VHN) rejoignent le nid de Servel et, plutôt que de bayer aux corneilles, décident de jouer à Wingspan, un chouette jeu avec des oiseaux (bien meilleur que le jeu de l’oie). On y construit un tableau de cartes en recherchant des combos (que plusieurs têtes de linottes oublièrent d’activer) tout en gardant un oeil (d’aigle) sur des objectifs personnels et collectifs (1 différent à la fin de chacune des 4 manches, une mini-course où certains se sont brûlé les ailes). Thomas et Olive, limite vautours, pillent la mangeoire commune tandis que Dom (doté d’un estomac d’autruche ?) se goinfre de cartes. Le même l’avait répété comme un perroquet, à ce jeu il faut pondre des oeufs en fin de partie (« Que ponds-je ? » comme l’a chanté Bobby Lapointe). Thomas et Neox se sentent pousser des ailes (le premier peut en pondre 7 d’un coup grâce à une unique carte, simple comme l’oeuf de Colomb) et finiront chacun avec 17 oeufs. Ces points tombent à pic, ils finissent en haut du podium avec 83 PV (Neox qui remporte donc la poule) et 71 PV (Thomas). Paon dans les dents des suivants, Dom (67), Xel (62) et Olive (41). Déçu, moi ? no !

Séance de MARDI 04/01/2022 à Servel

Le 4 janvier 1960, Michel Gallimard conduit la voiture qui ramène à Paris Albert Camus, qui occupe sur le siège passager. Peu après Pont-sur-Yonne, la voiture dérape à 145 km/h sur un sol mouillé, quitte la route, percute un premier platane, rebondit sur un autre et se disloque. Albert Camus meurt sur le coup, coincé entre le tableau de bord et le dossier de son siège. Le médecin légiste — qui lui aussi se dénomme Albert Camus ! — attribuera le décès à une fracture du crâne, du rachis et à un écrasement du thorax. Une mort révoltante et absurde, à l’image de son œuvre, et que certains, échafaudant un scénario rocambolesque, tenteront d’attribuer au KGB. Les théories du complot n’avaient pas attendu les réseaux sociaux.

Albert Camus : »Nous Autres Meurtriers » – Combat

62 ans plus tard, les routes vers Lannion étaient fort calmes, et la société limite désormais la vitesse des automobiles.

Table 1, dite « La plume et l’épée » : Parties Civiles prend son envol en 2022, et cinq joueurs se retrouvent dans une atmosphère joyeuse à la table de Wingspan. Élodie y fait la course en tête, et l’emporte avec 101, avec 66 points sur ses oiseaux (dont 18 recouverts !), grâce notamment à un pélican qui portait dans son bec immense une dizaine d’oiseaux. Elle fait aussi le plein sur les objectifs de manche (18), comme Lucas (94), mais la gorge de ce dernier se révéla moins profonde, à l’inverse de son orifice : avec 22 œufs, il sera l’indiscutable pondeur en chef. Vincent, 79, fut bon partout, ce qui lui vaut le podium, mais excellent nulle part, et donc sa petite marche. François, 70, fit de belles combinaisons et se porta en tête sur les cartes objectifs, avec 4 oiseaux dont le nom contient un prénom. Il devance Xel, 64, qui passa sa partie à la recherche d’introuvables poissons.

Séance de VENDREDI 17/09/2021 à Servel

Le premier débat officiel sur la peine de mort en France (et le tout premier débat parlementaire au monde sur la question) date du 30 mai 1791, avec la présentation d’un projet de loi visant à l’abolir. Son rapporteur est soutenu notamment par  Robespierre. Cependant, l’Assemblée nationale constituante, promulgue une loi le 6 octobre maintenant la peine de mort en supprimant la torture préalable et uniformisant la méthode d’exécution: le privilège d’être décapité qui était réservé à la noblesse est démocratisé. Selon l’article 3 du Code pénal de 1791, qui classe la peine de mort parmi les peines afflictives et infamantes, « Tout condamné [à mort] aura la tête tranchée ». Cette célèbre phrase restera dans l’article 12 du Code pénal français jusqu’à l’abolition. Le chemin aura été long.  Quand le 17 septembre 1981, Robert Badinter présente le projet de loi à l’Assemblée nationale, la France devient le 36è État du monde à abolir la peine de mort, et l’un des derniers pays d’Europe occidentale avec la Suisse et son Code pénal militaire, la Belgique et le Royaume-Uni.

40 ans après, à Lannion, c’était l’affluence des grands jours (23 joueurs !), et aucune peine infamante ne leur fut infligée, si l’on oublie bien sûr le passage à la case cotisation annuelle, d’ailleurs notre trésorier était là, à une semaine de l’AG (une coïncidence, sûrement).

Table 1, dite « Mort à l’arrivée » : Non seulement Baptiste est de retour mais il n’est pas venu les mains vides. Il emmène Aurore, Neox, Xel et Dom à la découverte des parcs naturels américains dans Parks. Un jeu où on gagne des points en achetant des cartes de Parc avec diverses ressources, en prenant des photos et en atteignant son objectif personnel secret. Les règles sont fluides et la variabilité certaine à travers l’ordre et le tirage des cartes d’action, ainsii que la météo qui saupoudre des ressources en début de tour. La partie se joue en quatre manches-saisons et le mécanisme central est plutôt malin : on déplace un de ses 2 personnages vers le bout du chemin mais on doit arriver sur une case vide (sauf une fois par manche où on peut déroger) pour réaliser son action. Ce n’est pas sans rappeler Tokaido ou Glen More. Le souci c’est qu’à cinq joueurs les emplacements libres sont rares et on se retrouve à bondir à  contre coeur vers l’arrivée. Il serait intéressant de réesayer à 3 ou 4. A la troisième manche, Neox et Aurore se retrouvent alliés objectifs et musardent le long du chemin, sans se presser et en se goinfrant de ressources. Est-ce un hasard si on les retrouve dans cet ordre sur le podium avec 26 et 23 PV ? Dom, Baptiste et Xel les suivent avec 21, 20 et 15 . Une jolie découverte avec de surcroît un matériel de qualité, il faudra ressortir sa musette et repartir randonner aux USA.

Table 2, dite « Erreur judiciaire » : Mickaël, Paul, Adriane et Olivier B. s’attablent autour de Warhammer Quest: la cité maudite. Games Workshop propose ici un jeu de figurines d’une grande beauté mais, pour ce qui est des règles, on se retrouve devant un porte/monstre/trésor en coop plutôt basique, malgré quelques bonnes idées, comme la gestion des dés d’action (on jette 4 dés en début de tour qui vont dicter les actions possibles). En cinq mots: un dungeon crawler old school. Quant à nos aventuriers du soir, ils n’avaient rien compris aux règles, selon leurs propres déclarations, mais ont quand même écrasé les méchants. Après relecture, les vraies règles étaient moins bien, comme quoi parfois la fiction dépasse la réalité.

Table 3, dite « Trois morts sur ordonnance » : Julien, dont on salue le retour sur nos tables, se fait livreur et apporte d’imposants cartons de boîtes de jeu kickstartées pour inaugurer Horizon Zero Dawn. Désignés pour participer à une chasse dangereuse par la prestigieuse Loge des Chasseurs, les joueurs embarquent pour une aventure dans les contrées sauvages où ils incarneront des chasseurs de différentes classes et tribus. Inspiré du jeu vidéo éponyme à succès, le jeu de plateau a tenu en haleine nos amis une bonne partie de la nuit et le résultat était inconnu à l’heure du bouclage.

Table 4, dite « Peine capitale » : Séduits par le pitch de Nicolas II (un jeu d’optimisation en univers post-apo, dit-il), François et Xof embarquent pour Otys. Au milieu du 22e siècle, après 300 ans d’inconscience, la montée des eaux engloutit les dernières terres émergées. Pour survivre, les colonies de rescapés doivent demeurer au-dessus du niveau de la Mer et récupérer les débris des civilisations passées dans les profondeurs. Le futur d’Otys construit ainsi grâce aux explorateurs du passé. A l’examen, le jeu relève plus de la combinatoire à haute dose que de l’optimisation. Il faut régler très finement les mouvements et les actions de ses plongeurs, regarder ce que font les autres, parfois les laisser sous la mer en apnée, tout cela pour remplir des contrats et gagner de la notoriété. La peine capitale aura-t-elle lieu pour l’humanité ? Rendez-vous dans 130 ans pour en juger, mais pour ce qui est du court terme, au final, c’est Nicolas qui s’impose avec 18, devant Xof, 12, et François, 11.

Table 5, dite « Vivre et laisser mourir » : les classiques reviennent en force à Parties Civiles, et à Battlestar Galactica les humains (F.-R., Guillaume, Frank) s’imposent « à l’aise » et laissent aux cylons (Jean, Olivier L) le silence de l’éternel.

Table 6, dite « Colombarium » : à cette table de Wingspan Fred a pris son envol, devançant Vincent et Samuel, et gagne le droit de réserver sa place au colombarium.

Table 7, dite « Remise de peine » : Encore un jeu populaire ces derniers temps, Dig your way out voit un final serré où Aurore finit par s’évader devant Xel et Baptiste.

Table 8, dite « Quatre à quatre » : C’est définitivement la soirée des classiques puisque le traditionnel Codenames ponctue la fin de soirée. Les équipes s’étoffent au fil des manches et des tables qui se terminent, et en fin de compte, on recense pas moins de 11 joueurs Bleus (Dom, Nicolas II, Xof, Jean, F.-R.) et Rouges (François, Samuel, Fred, Guillaume, Vincent et Paul).

  • Rouges 1-0: menés et incapables de rattacher l’indice Hennin à autre chose que Justine ou Beaumont (alors qu’il s’agit d’une coiffe féminine conique très élevée et surmontée d’un voile flottant à son sommet, à la mode en Europe au 15 e siècle), Vincent, François Paul et les autres réussissent l’exploit de s’adjuger cette manche en trouvant 4 mots sur le dernier coup, qui était Col, qu’il fallait, une fois le Sommet trouvé, associer à Fraise et Tissu, et non pas, dans une improbable association d’idées, à Dent et Corne ! La connexion Vincent-François atteignit un pic digne de la 5G sur cette manche !
  • Rouges 2-0 : les Rouges plient le match avec un départ canon sur Eau 4 (Moulin, Goutte, Cours, Courant), profitant d’une erreur stratégique du maître espion adverse qui avait dévoilé le gênant Rivière ! Les Bleus ont fini dans l’ignominie, en choisissant l’assassin Porte dès leur deuxième tour sur l’indice Chaperon.
  • Rouges 2-1: les Bleus sauvent l’honneur sur un joli Noir 4 (Pot, Peau, Film, Trou) !

Séance de VENDREDI 07/02/2020 à Servel

La tempête Ciara qui a balayé la Bretagne a emporté les pages volantes sur lesquelles le petit reporter remplaçant avait consigné ses notes de la soirée de jeu. Quant au photographe l’accompagnant, la pleine lune a voilé ses négatifs, nous privant de précieux témoignages visuels. Nous ferons donc appel à nos souvenirs et notre imagination.

Il y eut une table avec des figurines et Julien.

Il y eut une table de Mah-Jong avec deux nouveaux accros, un barbu prosélyte et une copine retrouvée d’icelui (Florence, croyons-nous).

Il y eut une table de Pax Renaissance avec un François découvrant, un Frédéric maîtrisant, un Tristan ourdissant et un Gérard attendant (son heure). Il semble que la Hongrie ait changé 5 fois de main, que 2 conditions de victoire aient été activées mais qu’aucun joueur n’ait réussi à en tirer parti. On s’est ainsi acheminé vers une fin de partie par épuisement des pioches, où 3 joueurs étaient à égalité de Prestige « patron », le critère de départage en ce cas. Gérard, prévoyant en bon père de famille, avait accumulé un trésor de guerre destiné à lui donner la victoire, l’argent étant le critère suivant. C’est donc le vainqueur moral de la partie. Qu’importe si dans une réalité alternative, un kingmaker de passage déplaça les équilibres au profit de Frédéric.

Il y eut une table avec un adulte (Nicolas) et deux enfants.

Il y eut une table à deux (Doc & Dom) où Nixon battit Kennedy à l’élection de 1960.

Il y eut une table avec un couple récemment recruté, et peut-être Mickaël, et sûrement un quatrième. Il est probable qu’ils se volèrent dans les plumes à Wingspan.

On croisa encore OlivierL, François-René, Christophe, Vincent et bien-sûr Neox qui finirent certainement par se retrouver assis à une table, mais pas Thomas ni Olive.

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Séance de MARDI 07/01/2020 à Servel

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Le 7 janvier 2015, Michel Houellebecq publiait son nouveau roman, Soumission. Le même jour avait lieu l’attentat contre Charlie Hebdo, qui venait de le mettre en une en habit de mage. Quatorze ans après plateforme, l’écrivain décrivait de nouveau dans son œuvre un attentat terroriste aux accents prémonitoires.

Pour tenir le coup, disait Houellebecq, je me suis souvent répété cette phrase de Schopenhauer : « La première — et pratiquement la seule — condition d’un bon style, c’est d’avoir quelque chose à dire. » A Parties Civiles, la condition est remplie, voyez plus bas. Pour le style, on vous laissera juges de nos emprunts au titulaire du prix Goncourt 2010.

Table 1, dite « Demain sera féminin » : Nous retrouvons ici Martin Wallace – auteur bien connu de Age of Steam, Brass, Via Nebula ou encore Disque Monde – avec une nouvelle version, retravaillée et rethémée, de « Ankh Morpork » qui fut réédité en son temps en version francophone sous le nom plus connu de Disque Monde. Eh oui, Nanty Narking est bien une nouvelle édition de Disque Monde ! Nous voilà donc à Londres, en pleine époque victorienne, avec un opus tout droit sorti de l’univers littéraire de Charles Dickens et d’Arthur Conan Doyle, qui ont inspiré les romans de Sir Terry Pratchett et sa fameuse série d’Annales du Disque-Monde.
Pour cette partie inaugurale, Xel surprit Doc Nico et votre serviteur, en triomphant à cette partie brève par le truchement de l’apparition de problèmes (car oui, c’est un des charmes de ce jeu, chacun a un objectif secret, et pas forcément facile à deviner).
Nous avons ensuite enchaîné à Splendor, qui a donné le même vainqueur (Xel 15, DocNico 12, VHS 11). Pas de doute, comme l’indiquait, dans Les Particules élémentaires, le slogan du catalogue des 3 Suisses: « Demain sera féminin ».

Nanty Narking, un nouveau Martin Wallace dans le plus pur style Victorien

Table 2, dite « Décourageante » : Benjamin, Olive et Dom s’installent pour une partie de Spyrium, un jeu où on achète des cartes et on doit construire un petit moteur qui produit des cristaux de spyrium, des sous et finalement des PV. Il faut aussi penser à acquérir des meeples supplémentaires pour démultiplier ses actions. A ce jeu, c’est Benjamin qui s’empare dès le premier tour d’une carte à pouvoir permanent qu’il va utiliser à bon escient. Le moteur de Dom a quelques ratés, sans compter qu’il s’égare inutilement à développer les Résidences. Quant à Olive, une mauvaise lecture d’une carte de conversion (A donne B et non pas B donne A !) le fait sortir de la piste (de score). Au final Benjamin s’impose avec 77 PV devant Dom 71 et Olive 54. Oui mais une lecture ultérieure des règles du jeu fait ressortir qu’on a oublié de percevoir nos revenus en début de tour, ce qui aurait amélioré la situation d’Olive (beaucoup) et Dom (un peu). « Match nul » donc, comme le suggérait le Chevalier noir dans Monty Python Sacré Graal, du fait d’une erreur aussi décourageante qu’un papier peint.

Table 3, dite « Une histoire simple » : à cette table de 7 Wonders Armada Justine, 89, encadre sur un podium de haut vol Thibault, 92, et Nicolas II, 84, dans une partie où ils ont eu l’air de bien s’entendre. « Ce n’est pas aussi compliqué qu’on le raconte, les relations humaines : c’est souvent insoluble, mais c’est rarement compliqué », a écrit Houellebecq.

Table 4, dite « Slow magnifique » : à Unlock ! Camille et François-René ont dansé un slow aussi langoureux que magnifique (on ne parle pas du score). « C’est un slow magnifique, d’une beauté surréelle » disait l’écrivain dans Rester Vivant.

Table 5, dite « Aujourd’hui était masculin » : à Wingspan, Lucas, 89, défait d’une courte tête Neox, 87, et RomJé, 77 dans une expédition ornithologique à l’ambiance franche mais virile. « Si vous ne fréquentez pas de femme (par timidité, laideur ou quelque autre raison), lisez des magazines féminins. Vous ressentirez des douleurs presque équivalentes » lit-on dans Rester vivant, dans une citation typique du style provocateur de son auteur.

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Séance de VENDREDI 06/12/2019 à Servel

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Voici déjà quinze années que Raymond Goethals (1921-2004) nous a quittés. Surnommé « Raymundo », « Raymond-la-science », « le sorcier belge » ou encore « le magicien », il est l’entraîneur belge de football le plus titré et, rappelons-le, le seul à avoir offert à un club français la prestigieuse coupe des clubs champions, devenue aux temps modernes la Champions League.

A Lannion, sorciers et magiciens étaient au rendez-vous de Parties Civiles. Quant aux journalistes, ils avaient renoncé à couvrir l’événement faute de piges à la hauteur. Ce qui suit est donc le produit d’une rumeur incertaine, et, à coup sûr, insuffisante (mais le forum complètera).

Table 1, dite : « Une fois » : à cette table de Sherlock Homes: Détective conseil nous poursuivons Jack l’éventreur dans les affres de sa deuxième nuit. Lors de cet opus interdit aux moins de 12 ans (où certains passèrent juste la toise), l’équipe sombra dans le rouge avec un score de -20. Une fois c’est assez, on ne nous y reprendra pas.

Table 2, dite « Magic in the air » : A cette table de Wingspan Tristan commence par s’envoler, laissant loin les autres (Julien, Xel & Co). Il y avait un goût de reviens-y, mais il semblerait que notre magicien n’eut pas le temps de rentrer au nid pour engranger une deuxième victoire.

Table 3, dite « Mise en bière » : la soirée se termina par un Schwarzer Freitag très animé, où les variations de prix provoquèrent des réactions hystériques à la corbeille, malgré l’heure tardive. Seule survivante de cette mise en bière des boursicoteurs, Xel conclut victorieuse cette soirée.

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Séance de VENDREDI 25/10/2019 à Servel

Le 25 octobre 1415 se déroulait la bataille d’Azincourt. Les troupes françaises, fortes de 15 000 hommes, y tentent de barrer la route aux 8 000 de l’armée du roi d’Angleterre Henri V, qui veut regagner Calais, devenue anglaise depuis 1347, et donc, par là même, l’Angleterre.

La bataille se solde par une défaite importante pour le camp français : la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers anglais et gallois, équipés de grands arcs à très longue portée. Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, est souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée, qui se renforcera avec l’invention des armes à feu. Elle est, en réaction, une cause majeure de l’épopée de Jeanne d’Arc, puis de l’investissement dans l’artillerie qui deviendra une spécialité française.

Les pertes des Anglais sont de 13 chevaliers et une centaine de simples soldats. Les Français perdent 6 000 chevaliers dont le connétable, et de nombreux grands seigneurs. La débâcle de la chevalerie française d’Azincourt, qui fait suite à celles de Crécy et de Poitiers, prive la France de cadres administratifs et militaires en grand nombre du fait des nombreux tués chez les baillis et les sénéchaux du roi. Elle met également en évidence la conception dépassée que se font de la guerre les armées françaises en particulier une partie de la chevalerie, alors qu’Anglais et Ottomans ont déjà organisé des armées unies et disciplinées : les Français, supérieurs en nombre, mais incapables d’obéir à un chef unique et placés dans l’impossibilité de faire manœuvrer les chevaux, comme à la bataille de Poitiers, soixante ans auparavant, auraient eu intérêt à négocier avec Henri V, qui avait abandonné son rêve de revendiquer la couronne de France.

Cette bataille marque un tournant dans l’art de la guerre en Europe : des armées plus maniables et plus articulées (comme l’était déjà celle d’Édouard III, dont la composition et le comportement permettaient de préfigurer le déroulement des batailles intervenant dès la fin du XIVe siècle) défont des masses hétéroclites pleines d’inutile bravoure. Enfin, cette bataille fait naître dans la population française un sentiment anti-anglais, qui nourrit un patriotisme préexistant en France depuis la bataille de Bouvines, et qui s’amplifiera au cours de la guerre de Cent Ans.

604 ans après Azincourt, la pluie tombait dru sur Lannion, et, si aucun cheval ne s’y embourba, la soirée fut peuplée de fantômes.

Table 1, dite « Planification défaillante » : sorti tout droit du moyen-âge, Hermagor, qui fait son retour après 3 ans de purgatoire sur nos tables, est le premier fantôme de cette soirée. Votre narrateur y initie Gérard, un homme d’expériences, et Benoît, nouveau venu chez nous. Une partie étrange que votre serviteur sembla dominer largement tandis que Gérard paraissait en perdition, peinant à établir ses citadelles. Mais tout se détraqua dans le dernier tour: ayant épuisé toutes mes citadelles, je me retrouvai à l’arrêt, et la machine s’enraya. Et Benoît s’impose largement avec 133, devant Gérard, 109, suite à une remontada de folie, et je termine dernier avec 95 !

Table 2, dite « Au champ d’honneur » : à l’issue de cette table de V Commandos les fantômes de Camille, Olivier, Jérôme, Nicolas II flottaient dans l’air. Les quatre terminent sur le carreau, malgré un premier objectif atteint.

Table 3, dite « Jaune canari » : à Wingspan c’est le jaune canari de Thomas, 86, qui sort en tête, un battement d’ailes devant Vincent, 82, et Julien, 81. Un vol d’hirondelles plus loin, Xel nous fait comprendre que son score lui rappelle l’Orne.

Table 4, dite « Maillot jaune » : à Shards of Infinity la table 3 refait le match, mais enregistre le même vainqueur !

Table 5, dite « Ghostbusters » : à Demeures de l’épouvante, les fantômes étaient omniprésents. La fin en fut déroutante Y a-t-il une vie dans l’au-delà se demandèrent Neox, François-René, Olivier et Thomas_2nd ? Une chose est sûre, Anthony, qui a collectionné les indices, ne s’y ennuiera pas.

Table 6, dite « Triangle isocèle » : un Mythic Battle à trois, c’est chacun pour soi. Mais comme dans tout bon triangle amoureux, il faut que deux s’y chamaillent: ce fut le cas d’Axel et Mickaël, permettant à Armand, le troisième larron qui jouait Artémis, de tirer les marrons du feu sans effort.

Table 7, dite « Ni grâce ni pardon » : on résumera cette partie de A song of ice and fire dans l’univers de GOT à l’équation suivante: Stark.Jack > Lannister.Jeff. Ni grâce ni pardon, comme l’a chanté Cabrel à propos d’Azincourt.

Table 8, dite « Lucas crâna » : Lucas était désireux de découvrir Race for the Galaxy, Dom l’initie en compagnie de Thibault. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’initié s’en est bien tiré ! A la première partie, il déroule une stratégie quasi-parfaite basée sur les ressources brunes et finit avec 62 PV (contre 34 et 21 respectivement). Tout le monde repart pour une seconde partie que Lucas, avec 4 mondes de production et 4 développements de valeur 6, remporte de nouveau avec 50 PV.

Table 9, dite « Fantômes de nuit » : comme la soirée ne finit toujours pas, nous abandonnons Camille, François-René et Neox à Greenville 1989 – un jeu narratif, où les joueurs incarnent une bande d’adolescents coincés dans un univers parallèle et cauchemardesque. Les fantômes de la nuit enveloppent l’issue de cette quête.

Table 10, dite « Ombres de nuit .» : c’est notre dernier revenant de la soirée: Shadow hunters n’était pas sorti sur nos tables depuis un an. Jérôme était bien sûr à la manœuvre ! Les ombres de la nuit enveloppent l’issue de cette joute.

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