Séance de VENDREDI 29/03/2024 à Servel

Sixième album du groupe britannique Supertramp, Breakfast in America sort le 29 mars 1979.  La pochette de l’album montre, à travers le hublot d’un avion, une vue de Manhattan où les gratte-ciels ont été remplacés par des carafes, des tasses et des salières, et où une serveuse souriante prend une pose imitant la Statue de la Liberté, levant un grand verre de jus d’orange et serrant un menu portant le titre de l’album. Cette pochette, primée en 1980 lors des Grammy Awards, est aussi la plus grande prophétie de l’histoire moderne depuis Nostradamus, annonçant rien de moins que les attentats du 11 septembre 2001. En voici les indices, dont le faisceau combiné est une preuve irréfutable.

Tout d’abord, cette pochette vue dans un miroir fait apparaître la date : 9 11, inversion des dernières lettres du groupe. Simple hasard ? Admettons. Mais attendez la suite. Elle a beau avoir l’air radieuse, la serveuse qui trône sur la pochette telle une Statue de la Liberté est entourée… d’avions, et la photo est prise depuis un cockpit survolant Manhattan. Si on zoome sur sa carte des menus, on peut découvrir un trait de stylo qui se termine par…. la trainée de fumée d’un jet, qu’on retrouve, d’ailleurs, au dos de la pochette. Coïncidence ? Ça n’est peut-être qu’un détail pour vous, mais, oui, « Breakfast in America » annonçait le plan machiavélique d’Al Qaida jusque dans l’horaire: les deux avions détournés ont percuté les Twin Towers précisément à l’heure du petit déjeuner. Le jus d’orange, vicieusement placé au niveau des tours, est lui-même un signe explicite : couleur du feu, ce jus symbolise les tours en flamme.

Enfin, le nom même du groupe (« Grande p… ») n’est rien de moins qu’une figure mystérieuse du Livre des Révélations (plus connue comme L’apocalypse de Jean), ce qui couronne ce raisonnement implacable (dans l’esprit des premiers chrétiens, elle désigne probablement l’Empire romain, preuve du règne de Satan sur terre). 22 ans (deux fois onze !) avant ce matin noir du 11 septembre, l’histoire était donc déjà écrite. George W. Bush lui-même la perpétuera par sa réponse aux attentats : en bombardant l’Irak, on l’aurait entendu hurler « Goodbye stranger »…

45 ans plus tard, un petit groupe de joueurs complotait à Lannion dans la clandestinité d’une salle de quartier.

Table 1, dite « Libre arbitre » : Duel au sommet à Captain Tsubasa. Cet ersatz de match de football (sport qui se joue à deux fois onze) et à base de cartes se conclut sur un score nul 2-2 entre Nico77 et François-René, la libre interprétation de l’arbitre sur un hors-jeu privant ce dernier d’une victoire méritée.

Table 2, dite « Twin brothers » : Encore un duel de frères ennemis avec Ascension, où Jérôme pulvérise Olivier B, 77 à 59. Après, tout, c’est son jeu !

Table 3, dite « Le massacre des innocents » : à la table de Time of empires, on ne devrait rester que 27 minutes, ce jeu chronométré se composant de trois manches de 9. Elle sera pourtant la dernière table à quitter les lieux, la faute à un détournement hautement abusif des règles, façon pirate de l’air, où le chrono fut simplement ignoré dans les deux premières manches. Et, les joueurs l’ont constaté, quand ils ont respecté la règle dans la dernière manche, ce n’est plus du tout le même jeu. Le résultat n’est pas joli à voir, tournant au massacre, par Jack, des innocents Élie, Fred et Steven.

Table 4, dite « Cible mouvante » : Deuxième sortie de Revive avec autour de la table Olive, Mickaël, Marc et Dom. Sur un thème totalement artificiel (recoloniser une terre glacée après un cataclysme) il s’agit là d’un jeu de développement avec un joyeux saupoudrage de mécanismes déjà vus (découverte d’une carte, léger deck-building, pouvoirs asymétriques, scoring différent par joueur etc.). Le tour de jeu a l’air simple : on fait deux actions parmi cinq ou bien on passe pour rafraîchir son plateau individuel. Oui mais on gagne peu à peu des actions bonus et les tours s’allongent pendant que le joueur actif enchaîne les combos. <mode vieux con> Mais où sont les jeux épurés et sans facilités d’il y a vingt ans ? </mode vieux con>. Peu d’interaction : la carte est grande et vu que les coins contiennent des tuiles de scoring de fin de partie, on se gêne peu une fois que chacun a choisi sa cible (on arrive à en atteindre une ou deux). En fait le cœur du jeu est une course aux artefacts qui sont à la fois un multiplicateur de points pour le décompte final et le chronomètre du jeu, le gain du dernier artefact déclenchant la fin de partie. On se retrouve à faire un peu de tout car on gagne ces artefacts en progressant sur les différentes pistes de son plateau. Ce soir là, Marc est arrivé au bout de sa piste de machines grise et a fait un avant-dernier tour qui a surpris par l’accélération qu’il a donné au rythme du jeu ; les autres ont dû improviser leur fin de partie et c’est Olive qui a mis la main sur le dernier artefact. Une fois comptabilisée la dizaine de sources de points, c’est Dom qui finit premier avec 89 PV devant Marc 77, Mickaël 61 et Olive 51. Il reste à voir si toutes les factions se valent, certains pouvoirs avaient l’air moins utiles que d’autres (et il faut reconnaître que celui du gagnant « les livres sont une ressource-joker » est plutôt bien).

Table 5, dite « Gratte-ciel en chute libre » : Cette table accueille un nouvel adepte, David, qui nous vient tout droit d’Irlande, et, la personnalisation des offres ludiques étant une spécialité commerciale bien connue chez Parties Civiles, se voit donc proposer un fort à propos Irish Gauge. Ce jeu permet de développer des compagnies de train en Irlande, qui empruntent bien entendu la fameuse largeur des voies irlandaise (« gauge »), connue pour son ampleur (1600 mm) seulement observée dans des contrées exotiques telles le Brésil ou l’Australie. La phase d’enchères initiale permet de contenter chacun, des alliances d’actionnaires se créent, sauf pour Tristan, qui,  obsessivement frugal, refuse de faire monter les enchères, et, à l’issue d’une savante actualisation des bénéfices futurs, ne jettera son dévolu que sur la compagnie rouge. Cette stratégie mono-couloir scellera sa limite, et avec 77, il ne prendra que la troisième place. Il est devancé par François, 80, bien réparti sur les entreprises prospères et qui coiffe Thomas, 65, comme David, 68. Mais c’est l’inattendu Olivier L qui dame le pion à toute la compagnie avec 100, grâce en particulier à son droit de vote double chez les bleus. Personne ne l’avait vu venir…..sauf Thomas, qui distribuait les dividendes !

Les mêmes, pas rassasiés, enchaînent avec P.I., qui voit la chute fatale d’Olivier, auteur de la bévue d’un indice erroné dans la deuxième manche. Les règles prévoient ce cas, et sont appliquées dans toute leur rigueur : en cas d’erreur involontaire, le fautif est pénalisé par un score nul pour la manche, et la victime, Thomas en l’occurrence, se voit attribuer le score maximal de 7 ! Curieusement, les règles ne prévoient pas le cas de l’erreur volontaire, mais un tel cas de figure serait synonyme d’exclusion de Parties Civiles, conclut-on un peu hâtivement autour de la table, ce qui conduit Olivier à renoncer à plaider cette cause douteuse et à confirmer que oui, cette erreur était bien involontaire ! Quoi qu’il en soit, après avoir tutoyé le ciel, ce pataquès le fait échouer au score final de -7, chiffre symbolique autant que maudit ! En tête du score, par un phénomène très étrange, on retrouve deux tours jumelles, Thomas et Tristan, qui, non contents de partager une initiale symbolisant les Templiers, terminent en ex-æquo parfaits à 19, y compris sur toutes les règles de départage ! Cette troublante histoire de jumeaux et de nombres à coïncidences s’épaissit encore au vu du score de François : 11, et de David, racine carrée de 9.

Table 6, dite « Prémonitions » : A la faveur de la nuit, quelques parties de Mot malin s’enchaînent, entre Jérôme, François-René, Mickaël, rejoints par Thomas et François. De ce jeu où la masse verticale des colonnes se voit percutée par l’horizontale des lignes, on retiendra que la prémonition a bien fonctionné entre les conspirateurs, à l’image de l’impeccable Soucoupe pour (Plat, Vaisseau) !

Séance de MARDI 25/04/2023 à Servel

Ruban de 35 km autour de Paris, jalonné de 148 ponts, 23 tunnels, 6 échangeurs autoroutiers et emprunté par plus d’un million de véhicules chaque jour, le périphériue fut inauguré le 25 avril 1973, salué par le premier ministre comme un «succès» pour la circulation parisienne et pour la sécurité.« Il s’agit d’un ouvrage bien intégré dans l’ensemble du paysage parisien», se félicite le chef du gouvernement de Georges Pompidou. Depuis, le «périph» est aussi apparu comme une fracture visible entre la capitale et sa banlieue. Avec ses embouteillages, la pollution et le bruit qui en font la bête noire de la mairie de Paris, l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe n’a pas fini d’écrire son histoire.

50 ans plus tard, nul besoin de périphérique ni de rocade pour rejoindre la soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Patrouilles en ville » : François invite Xel et Marie-Anne à une balade new-yorkaise avec P.I. Une partie où nos enquêteurs de choc mèneront la danse avec maestria pour conclure sur un sommet inégalé : Xel et François terminent à 17 et sont déclarés vainqueurs, étant aussi à égalité sur tous les critères de départage, et Marie-Anne finissant à un bloc (15), le tout sans aucune pénalité : certainement le score collectif le plus élevé de l’histoire de ce jeu !

Table 2, dite « Roue dans roue » : Vincent et Dom s’installent pour jouer à Innovation, ils joueront deux parties très différentes. Dans la première, Vincent récupère rapidement deux Dominations spéciales, dont une avec Maçonnerie qui le fait bénéficier tôt d’un tableau à cinq couleurs. Dom domine l’âge 1 avec Agriculture, carte rapidement recouverte par l’utilisation répétée de Mathématiques qui l’amène à piocher des 5, bien en avance sur Vincent, mais dont il ne fera pas grand chose d’utile. Il parvient toutefois à continuer à marquer de l’influence et domine encore les âges 2 à 4. Un petit coup de Vaccination, il perd 12 points et ne scorera plus de la partie (Vincent quant à lui a brièvement eu un 4 rapidement chipé par son adversaire). Configuration étonnante alors où les deux sont figés à 4 Dominations à 3, montent jusqu’à l’âge 9, ont un tableau bien développé (conséquence d’un usage généreux de Expérimentation par Vincent) et bien décalé mais ne parviennent qu’à se disputer sans succès la Domination spéciale « 3 icônes de chaque », il manque 1 Pommier à Vincent et 1 Château à Dom et le bon décalage ne veut pas venir. Vincent finit par mettre en jeu une des cartes qui permet d’activer un dogme de coopération sans le partager. Il utilise Collaboration « Si vous avez au moins 10 cartes vertes vous gagnez », il en a 11 et l’emporte ainsi immédiatement.

Physionomie très différente pour la revanche : grâce à Tissage, Vincent domine l’âge 1. Ensuite Dom parvient à comptabiliser régulièrement des points et chipe les cartes en main de Vincent avec Construction. Il domine ainsi les âges 2 à 4. Une arrivée opportune de la Poudre qui garnit son influence et un petit coup de pouce de Vincent qui lui met en jeu une 5 lui donnent l’âge 5. Avec 5 Dominations à 1 il ne restait plus qu’à parvenir à jouer une 6 pour que Dom plie la partie.

Table 3, dite « Dans un tunnel d’asteroîdes » : à la table de Space race, Arakis s’impose avec 2005, devant Matthieu, 2004, et Jakez, resté coincé au XX ième siècle (1996).

Table 4, dite « Sur la route » : sur la route semée d’embûches d’Almanac, Neox s’impose en douceur (230), devant François-René (207), Nastassia (201), et laissant loin derrière l’infortuné Mickaêl (166) musarder en chemin.

Table 5, dite « Covoiturage » : un Mot malin conclut cette soirée festive, avec trois parties qui seront créditées de deux résultats « Excellents » (24 et 23) et un « Bon » (20), sur 25 possibles en mode expert. On a frôlé la perfection mais Hobbit (Trésor, Jeune) ne fut pas trouvé, pas plus que Némo (Armure, Pieuvre). A l’inverse quelques téléspectateurs nostalgiques ont bien identifié Nathalie Simon (Carte, Trésor). La soupe eut du mal à trouver son public avec (Plat, Moustache), et pourtant, c’est bien connu, une soupe sans sel c’est comme un baiser sans moustache.

Séance de VENDREDI 17/03/2023 à Servel

Le 17 mars 1808, Napoléon Ier créait le baccalauréat, une altération du bas latin bachalariatus désignant un chevalier débutant, puis calqué à partir du latin bacca (« baie, olive, arbre à baies ») et laureatus (« couronné de laurier »), d’où « triomphant ».

215 ans après les joueurs de Parties Civiles planchaient en toutes les matières.

Table 1, dite « Histoire-Géo » : Pour la Saint Patrick quoi de mieux que jouer à Irish Gauge ? se disent Gérard, Fred, Tristan et Dom. Ce jeu aux règles minimales et au matériel élégant fait partie de la famille des « cube rails » où l’on spécule sur des actions de compagnies ferroviaires (ici mises aux enchères) en construisant leur réseau entre différentes villes d’Irlande. On peut le rattacher à la famille de Chicago Express et Paris Connection, déjà joués en cette assemblée. Parmi les particularités de celui-ci, les cubes de 3 couleurs qui déterminent à la fois la valeur des lignes au moment des distributions de dividendes et quelles seront les compagnies qui distribuent leurs profits. Tristan, le plus celte de la table, nous donne une leçon aux enchères initiales : ayant accepté de ne rien acheter, il dispose ensuite d’un budget lui permettant de récupérer les actions suivantes à leur valeur faciale sans compétition. Très vite il s’allie à Gérard et ils développent à toute vapeur la compagnie Orange au centre de la carte. Une erreur de calcul les prive du bonus de 12 £ obtenu en connectant Dublin, Belfast et Galway. Dom et Fred s’allient en réaction pour développer la compagnie Rouge. Les différentes distributions de dividendes lancées par Dom, vue son incapacité à tirer des cubes noirs du sac, ne lui offrent aucun retour financier sur son investissement dans la petite ligne Bleue. En fin de partie, Tristan sacrifie toutes ses économies pour une dernière action Violette, les autres joueurs ne voyant pas trop l’intérêt de l’opération. Une fois le sac de cubes vidé, c’est l’argent accumulé et la valeur faciale des actions qui comptent pour la victoire. Dom l’emporte avec 89 £ devant Tristan 76, Fred 75 et Gérard 72.

Les mêmes découvrent ensuite Régicide, un jeu coopératif jouable avec un jeu de 54 cartes. Il s’agit de combattre successivement 12 « boss », soit les Valets puis les Dames puis les Rois. A son tour on les attaque en jouant (en général) 1 carte de sa main sachant que chaque couleur a un effet spécial : le Cœur recycle de la défausse vers la pioche, le Carreau fait piocher, le Trèfle double la force de l’attaque et le Pique protège contre l’attaque du boss. Et oui, s’il a survécu, le boss vous attaque à son tour (en infligeant 10/15/20 dégâts pour un Valet/Dame/Roi qu’on encaisse en défaussant de sa main). Pour un jeu aussi simple c’est vraiment bien fait et c’est pas facile : Les trois tentatives des lascars ont abouti à trois défaites (tout le monde perd dès qu’un joueur ne peut pas défausser assez de points) aux stades Dame/Roi/Dame.

Table 2, dite « Oral de rattrapage » : à cette table, Olivier B, Armand, Jérôme et François-René se crashent à Massive darkness (un exploit en soi) puis à l’oral de rattrapage, où ils héritent d’un sujet difficile, Ghost Stories.

Table 3, dite « Mathématiques élémentaires » : François ressort P.I., dérivatif pas trop prise de tête quand on regarde les tables de gros jeux qui se forment autour, et attire dans ses rêts Adrianne et Baptiste, également en recherche d’une expérience ludique sans engagement (quoiqu’on peut y prendre goût). Un jeu d’enquête policière à New York mais surtout de logique, qui incite les deux impétrants à sortir leur carnet de notes pour ne rien oublier de leur enquête en cours. François, lui, a tout en tête, et l’emporte avec 15, fruit d’une utilisation judicieuse de ses jetons enquêteur. Les deux autres atterrissent à une encâblure (13), sur deux stratégies différentes : audacieuse pour Baptiste, qui joua de malchance avec 4 points de pénalité, et prudente pour Adrianne, sans pénalité, mais, qui, de ce fait, rata les places d’honneur au cours des trois manches.

Table 4, dite « Travaux manuels » : grande première pour Woodcraft – dernier opus de Vladimir Suchy et qui, arrivé vierge sur la table, se fait déflorer en direct. Jibee prendra rapidement le large d’une partie qu’il dominera à l’aise. Quant à Xel et Neox, il en fit du petit bois.Woodcraft

Table 5, dite « Sciences surnaturelles  » : à Skymines on colonise l’espace et bien plus encore. Alexander Pfister et Viktor Kobilke ont fait merveille en revisitant Mombasa pour le gommer de ses petits déséquilibres. Mickaël, Samuel, OlivierL et Marc furent les protagonistes d’une partie au long cours. Leurs scores, 205, 161, 114, 112 nous ont été arrachés d’une feuille de score anonyme, sans que de ce chaos journalistique se dessine le nom du vainqueur.
PS : une bonne âme nous glisse dans l’oreillette le quarté gagnant : Samuel, Mickaël, Olivier et Marc.

Table 6, dite « Composition française  » : So Clover achève de donner une couleur irlandaise à cette soirée. On y remplit des trèfles de mots répartis sur des cartes, qu’il s’agit ensuite d’associer puis de faire deviner lesdites associations après avoir enlevé les mots, et rajouté une carte intrus. On retiendra de ces deux manches un score moyen avec Dom (17), mais excellent avec Jibee (Jérôme, Fred et François étant les éléments fixes), et quelques trouvailles, à l’image de ce Jeanne d’Arc (Vierge, Incendie).

Séance de VENDREDI 26/07/2019 à Servel

Il y a sept ans, trois mots devenus mythiques de Mario Draghi ont suffit pour sauver la zone euro : «whatever it takes ». Le contexte est tendu en ce mois de juillet 2012 où l’Union monétaire est près d’exploser. La crise grecque fait entrevoir une possible sortie du pays de la monnaie unique. Par contagion, l’hypothèse plombe la dette des pays du Sud de l’Europe, à l’économie plus fragile. Le Portugal se finance à 10%. La veille de l’intervention de Mario Draghi, le taux à 10 ans espagnol a bondi à son plus haut en un an, à 7,62%. Le 10 ans italien, pour sa part, est à 6,60%. Trois ans après le début de la crise financière, le doute sur la solidité des banques européennes fait son retour chez les investisseurs.

La BCE doit réagir. le docteur Draghi prononce le discours qui lui fera rejoindre le club des grands banquiers centraux et lui vaudra le titre d’homme de l’année pour le Financial Times. « Dans le cadre de notre mandat, la BCE est prête à faire tout ce qu’il faudra pour préserver l’euro ». Une pause. « Et, croyez-moi, ce sera suffisant. »

L’effet est immédiat. Le taux à 10 ans espagnol retombe sous la barre des 7%. Les bourses européennes repartent à la hausse. Les investisseurs ont entendu le message: la BCE ne permettra pas que la hausse des taux souverains entrave la transmission de sa politique monétaire. Continuer à spéculer sur l’explosion de la zone euro, c’est parier contre la banque centrale. Un jeu dangereux, auquel personne ne s’est risqué depuis.

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Super Mario

A Parties Civiles aussi, on paie de sa personne. Notre débonnaire président n’a pas hésité à faire appel à la presse cette semaine pour gonfler nos effectifs. L’effet de cet article très remarqué a été immédiat: un nouveau joueur a rejoint nos rangs à l’occasion de cette soirée, et nous sommes prêts à tout pour le garder. Whatever it takes.

Table 1, dite « Ce sera suffisant » : votre modeste narrateur embarque Franck et Nicolas II à New York, pour une gentille partie de P.I. Un jeu où il faut faire preuve de déduction mais aussi donner les justes indications à l’enquêteur dont on connaît l’affaire. Pour n’avoir pas suivi ce précepte lors de la deuxième manche, Franck écopa de la douloureuse pénalité réservée au fautif: 0 point pour la manche et 7 points d’office (le maximum) à l’enquêteur lésé, en l’occurrence Nicolas II. Dépité, il quitta la partie, seul en scène à l’issue de la dernière manche, avec un total de 5 points. Votre narrateur dut s’employer et rendre une copie parfaite (21 points sur 21), un score mathématiquement suffisant pour l’emporter, Nicolas II étant crédité de 19.

Table 2, dite « Ivan le terrible » : toujours dans l’univers de Sir Wallace, notre nouvel ami, Ivan, ne fait pas dans la dentelle pour sa première apparition, s’attaquant à Auztralia – un jeu pervers où l’on collabore jusqu’à un certain point avant de s’attaquer à ses objectifs personnels. On le créditerait volontiers de financier de l’année pour cette première partie remportée haut la main avec 39, devant Xel, 37, Gilles, 27, et Olivier-3 (20), mais, devant ce coup d’éclat inaugural, on ne résiste pas à qualifier notre nouvelle recrue de terrible.

Table 3, dite « Youth, Courage, Greatness » : La table de A song of ice and fire met en scène, dans un décor de rêve, quatre fantastiques créatures qui, à l’instar de Paul Pogba, elles aussi font rêver (les jeunes filles en mal d’aventure) par leur jeunesse, leur courage et leur grandeur: Julien Jeff, Jack, et Maxime. L’issue de leur joute dans l’univers de G.O.T est incertaine: elle se poursuivait encore dans la torpeur de la nuit alors que, non loin de Manchester, se vidait le théâtre de leurs rêves.

Table 4, dite « Mythique » : Table de Cyclades (pas joué depuis 2016, à quoi pense-t-on ?) pour Mickaël, Thomas, Axel, Dom et Nicolas-BrasEnEcharpe. Une partie particulièrement réussie où les cinq joueurs sont passés chacun à leur tour à un cheveu de gagner ! Rappelons qu’il faut contrôler 2 métropoles à la fin d’un tour (et en cas d’égalité être le plus riche). Les règles rappellent que pour avoir une métropole il faut soit la construire (avec 4 bâtiments ou 4 cartes Philosophe) ou la conquérir. Mais ce qu’on a découvert ce soir c’est qu’on peut conquérir en étant parachuté de l’autre bout du plateau par Pégase !

Le début de partie est calme et chacun se développe tranquillement, avec quand même des revenus par tour qui s’échelonnent de 3 à 7 pièces. Le premier à attirer l’attention est Axel qui construit une métropole et a 3 cartes philosophe en main. Thomas se charge de l’envahir ce qui lui interdit de construire sa 2e métropole (1 par île et Axel n’a plus qu’une île). Puis Thomas perd le combat contre Axel qui lui aurait donné la victoire. Dom profite du mouvement de troupes de Thomas pour prendre le contrôle de sa métropole. Au tour suivant, tout ce qui lui reste à faire est de prendre son 4e philosophe. Tout se passe comme prévu, il fait tapis et remporte l’enchère pour Athena puis construit sa seconde métropole. Tout ? sauf que Mickaël joue après avec Zeus (qu’il a eu pour 1 pièce seulement, il lui reste donc du budget). Il utilise encore et encore son pouvoir de faire tourner la sélection de 3 cartes créatures mythologiques, allant jusqu’à revendre ses Prêtres quand l’argent vient à lui manquer, jusqu’à mettre la main sur Pégase qui permet d’envahir une île sans y avoir de connexion maritime. Il met ainsi la main sur la seconde métropole de Dom, restée sans défense. Peu après, un double-kingmaking (Mickaël qui prive Dom de chance de victoire en prenant Ares et Dom qui prive Nicolas de chance de victoire en prenant 2 créatures sur 3) permet à Axel de prendre son 4e philosophe et de remporter cette partie mémorable. Après enquête, il apparaît que le coup Zeus + Pégase est bien documenté sur les forums ludiques, on ne nous y reprendra plus !

La phase d’enchère est vraiment la pépite de ce jeu, qui détermine l’ordre du tour, le budget qui restera pour effectuer ses actions, le pouvoir spécial de Dieu pour ce tour et enfin l’accès aux 3 cartes « créatures mythologiques ».

Table 5, dite « Mathématiques supérieures » : votre serviteur convie Nicolas II à découvrir ce classique qu’est devenu Innovation. Croyant en faire une proie facile, il oublie un peu vite que son adversaire n’est pas un perdreau de l’année, et qu’une partie d’Innovation ne se programme pas à l’avance. Il essuie de ce fait un cinglant 6 à 2 – mal servi par des cartes impossibles à combiner. A l’inverse, le vainqueur aura fait un usage maîtrisé de la paire Mathématiques + Perspectives, qui, combinée avec une série d’ampoules bien allumées, lui ouvra la voie vers un brillant avenir peuplé de taux négatifs et de fantômes japonais.

Table 6, dite « United we stand, divided we fall » : François-René, Neox, Julien et Olivier se lancent sans craintes dans les Demeures de l’épouvante. Certes ils ont identifié ensemble le coupable, enfoui dans la salle des moteurs, mais ont perdu la partie du fait du décès prématuré d’Olivier.

Table 7, dite « Super Nico » : un Codenames pour finir la soirée, entre les Rouges (François-René, Mickaël, Axel, Dom et Nicolas-BrasEnEcharpe) et les Bleus (Julien, Thomas, Nicolas-II et votre serviteur). A l’instar de super Mario, Nicolas, très en forme ce soir, a scellé le sort de cette partie en quelques mots, suggérant en fin de première manche que l’indice Soustraction 2 faisait référence à un seul mot (Retenue), le 2 n’étant là que pour permettre de repêcher deux mots perdus en route. Intuition géniale et digne de Super Mario pour celui qu’on voit habituellement s’exprimer à la façon d’Allan Greenspan (« si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé »).

Après cette première manche enlevée à coups de duos: Plougastel (Fraise, Bretagne), Sphérique (Chou, Oeil), et le déjà mythique Echangiste (Club, Lit), les Rouges ne se sont jamais relevés. Après ce coup de massue, Julien sentit sa barbe pousser (sic), et François-René lança un indice en 1: le début de la fin, donc. En face, les Bleus continuaient avec ardeur, à l’image du Phallique 3 (Buche, Fusée, Carotte) pour un match plié 2-0 sans discussion.

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Séance de VENDREDI 18/01/2019 à Servel

Le 18 janvier 1778, un groupe de marins anglais menés par James Cook découvre Hawaii, archipel aussitôt nommé Iles Sandwich. A 50 ans, le capitaine du HMS Resolution a déjà fait deux tours du monde et exploré le Pacifique Sud, en particulier en Australie et Nouvelle Zélande. Il a aussi reçu la prestigieuse distinction scientifique Copley Gold Medal pour un mémoire sur la prévention du scorbut à l’aide d’un régime adapté (il ne perdit aucun homme durant son voyage de 1772-1775). Cette fois il part au nord et cartographie avec son équipage la côte nord-ouest américaine jusqu’au détroit de Bering, espérant découvrir le passage du nord-ouest.

Son retour à Hawaii coïncide avec une célébration en l’honneur du dieu Lomo auquel il aurait été assimilé. La taille des navires européens et leur maîtrise de la métallurgie a pu contribuer à ce statut de dieu vivant. Mais les relations avec les indigènes se dégradent après le vol d’une barque. On tente de négocier mais au cours des palabres les anglais font feu et les hawaiiens massacrent une bonne partie du détachement dont Cook lui-même. Après la mort de son second lors d’un autre été dans les confins glacés d’Alsaka, les survivants du voyage reviennent à Londres en 1780.

241 ans plus tard, les relations entre joueurs sont restées civiles à Servel.

Table 1, dite « Explorateur légendaire » : à tout seigneur, tout honneur. On voit se déployer Twilight Imperium dans sa 4e édition en français. Les courageux prêts à passer leur nuit autour du gigantesque plateau en néoprène sont DocNico, François-René, Jeff, Thibault et Michal. Dans l’attente d’un récit épique, nous croyons savoir que Thibault a été déclaré vainqueur dans la confusion de la fin de nuit.

Table 2, dite « Survivants déglingués » : c’était impossible mais ils l’ont fait. Les survivants houellebecquiens de This War of Mine (Jérôme, Gabriel, ThomasC, Etienne ?) errant dépressifs et mal rasés dans des ruines piégées à la recherche de boîtes de conserve déformées par le botulisme, sont venus à bout de leur première partie entamée l’an dernier. Sous le choc de ce succès les prenant par surprise, ils ont passé le reste de la soirée à parler, et non pas à jouer. La cellule d’aide psychologique n’était pas loin.

Table 3, dite « Confins glacés » : un Gloomhaven tendu comme on l’aime chez Jack, Julien, Neox et Dom. A l’assaut d’une interminable paroi de glace, on sait qu’on veut dénicher des dragons et qu’on doit tous les quatre aller au bout, mort ou vif. Mais il faut d’abord se débarrasser d’une meute de loups qui viennent boulotter d’entrée de jeu le Cragheart. Deuxième séquence, c’est le Quartermaster qui se fait sérieusement malmener par des petits et grands dragons. Il faut toutes les ressources du Sawbones, ce soir un peu en retrait mais qui découvre toutes ses possibilités de soutien pour le maintenir en vie jusqu’au bout où il finit par expirer. Lui même arrive au sommet dans son dernier tour, finalement rejoint par Cragheart et Berserker. On se doute bien qu’on n’en n’a pas fini avec les dragons.

Table 4, dite « Régime adapté » : où l’on revoit les grands classiques, en l’occurrence Agricola (« j’peux pas j’ai Gloomhaven » décline Jack, laissant libre champ à Benjamin, Romain et Tristan). Le dernier nommé se goinfre de légumes, de moutons et de cubes et finit avec 59 PV, loin devant Benjamin (30) et Romain (26 avec une stratégie végétarienne mal récompensée).

Table 5, dite « Détachement massacré » : à Dead of Winter on retrouve des clients sérieux, Xel, Mickaël, Sophie, Christophe et Armand. Pourtant ce sont les zombies qui ont eu le dernier mot.

Table 6, dite « Cocktail hawaiien » : un joli cocktail de jeux pour François entraînant avec lui Laurent, Camille-2 et Olive. Ils s’échauffent le cerveau avec P.I. où selon quelqu’un de bien placé, une partie à suspense s’est débouclée au dernier coup où Laurent (17 PV) cafouille tandis que François (19) pose ses pions avec assurance. Suivent Camille 11 et Olive 9 (les cordonniers etc.). Puis ils se lancent dans un Level Up remporté par Camille.

Table 7, dite « Dieux vivants » : OlivierL et Sébastien déploient Eden, jeu d’escarmouches aux figurines magnifiquement peintes. Il semble que cela ait piqué pour Sébastien (le score sera tu) tandis que Olivier commente sobrement « faut pas me chercher ».

Table 8, dite « Equipage » : Maxime, Frédéric, Baptiste et Vincent font les carreleurs à Azul. C’est le second qui finit devant Baptiste à 75 PV. La même équipe a enchaîné avec Unlock / scénario Tombstone et ressort radieuse avec une « belle victoire dans les temps ».

Table 9, dite « Adversaires » : Julien et Neox, remis de leurs émotions se font face à Keyforge. Nous pensons que Neox a gagné l’affrontement.

Table 10, dite « Négociations rompues » : pendant ce temps, Romain et Tristan jouent au chat et à la souris autour de Mr. Jack sans que nous sachions lequel coinça l’autre.

Table 11, dite « Palabres » : un rapide Codenames en 3 manches avec Maxime, Jack, VHN, Vincent, Maiwen et j’ai-la-mémoire-qui-flanche. Les Bleus l’ont emporté bien qu’ayant été droit sur l’assassin dès le début de la seconde manche. Les mêmes poursuivent avec un autre jeu associant des mots, simple et en mode coopératif. Just One, tel est son nom. Cela s’est plutôt bien passé et le groupe finit avec un score de 8, « dans la moyenne, peut mieux faire ».

Table 12, dite « Sardines à l’huile Capitaine Cook » : il y en a qui ont encore faim et Tristan leur propose de se bourrer de graisses saturées avec Infarkt. Au fait y a t il un défibrillateur dans la salle polyvalente de Servel ?


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Séance de VENDREDI 25/05/2018 à St-Elivet

Le 25 mai 1720, le Grand-Saint-Antoine entre dans le port de Marseille avec un passager clandestin venu de Syrie: le bacille de la peste. A bord, une dizaine de personnes ont déjà succombé au mal. Les propriétaires du navire, discrètement prévenus par le capitaine, font jouer leurs relations pour éviter une quarantaine brutale qui empêcherait le débarquement de la cargaison.

Les médecins du port prennent l’affaire avec détachement et décident une quarantaine «douce» : les marins sont débarqués et enfermés dans un dispensaire. Mais les hommes, une fois à terre, n’entendent plus s’occuper de leur linge sale. Ils en font des ballots qu’ils confient à des lavandières. Le 20 juin, une lavandière meurt après quelques jours d’agonie sans que quiconque prenne garde aRésultat de recherche d'images pour "peste marseille 1720"u «charbon» apparu sur ses lèvres. C’est seulement le 9 juillet, après quelques autres décès, que deux médecins venus au chevet d’un adolescent donnent enfin l’alerte. L’épidémie va bientôt faire un millier de morts par jour dans la ville. L’évêque, Monseigneur Belsunce, parcourt les rues au mépris de la mort, assiste et secourt les malades. Le chevalier Roze libère des bagnards et, avec eux, incinère les cadavres qui par milliers pourrissent dans les rues. Tâche indispensable et ô combien dangereuse ! Sur 200 forçats, 12 sont encore en vie cinq jours plus tard.

En deux mois, Marseille va perdre la moitié de ses 100.000 habitants. La peste va tuer, dans l’ensemble de la région, pas moins de 220.000 personnes.

Presque 4 siècles après, d’autres voyages au long cours ont eu lieu à Lannion. S’il semble que tous soient sortis intacts de cette soirée de jeu, attendons cependant la fin de la période d’incubation…

Table 1, dite « La prise du bacille » : selon les dires de son vainqueur (Baptiste), cette partie de Pandémie: Contagion se résuma en un « plan à trois assez violent »: on y abusa du bacille et y prit remèdes sans modération. Maïwenn et Quentin y subirent la loi du gardien du coffre.

Table 2, dite « Pars vite et reviens tard » : à Mechs vs. minions, Xel, FR, Paul et Maël commencent en trombe – mode warrior, mais, après un certain cheminement mû par le principe de réalité, se disant que ça va pas être possible, finissent avec le curseur fermement ancré en position bisounours pour se donner le temps d’arriver à bon port.

Table 3, dite « Fatale navale » : à Navegador nous embarquons dans un voyage naval, qui laisse sur le carreau Thomas (54), Xof (63), votre serviteur (63), et même Mickaël qui semblait bien parti avec une église bondée mais échoue à 73. Tristan (80) sera le seul survivant de ce voyage, grâce à des colonies en nombre immodéré.

Table 4, dite « Petite peste » : le plan à trois de la table 1 se poursuit à Diamant. Maïwenn convainc sans effort Baptiste de céder à son caprice de lui en offrir une rivière: on ne prête qu’aux riches. Quentin s’interrogera sur le sens de cette libéralité.

Table 5, dite « Cités heureuses » : Eric, Elouann et même Nicolas II le cèdent à Vincent-2 dans une partie de 7 wonders où ils visitent maintes cités heureuses en guise de tour de chauffe avant la version de ce jeu pourvue de toutes ses extensions: nous les retrouverons en effet à la table 9 pour la mère de toutes les batailles.

« Ecoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. »

                                                       Albert CAMUS, La Peste, 1947

Table 6, dite « Recherche des coupables » : La table 3 se met à la table des détectives privités new-yorkais de P.I. pour enquêter sur de bien sombres affaires. Votre serviteur brille par ses déductions – arrivant au score historique de 19 (sur 21 possibles), enfonçant une concuurence composée de Mickaël (13), Tristan (9), Xof (7), et Thomas (3).

Table 7, dite « Malédiction » : à Gloomhaven nous retrouvons les enquêteurs patentés. Dom raconte:

Ce soir, notre but est de retrouver un artefact très ancien doté de pouvoirs que nous ne comprenons pas trop mais qui serait la source ultime de la malfaisance magique qui corrompt Gloomhaven. Dom expérimente l’amélioration d’une de ses cartes, un des aspects legacy du jeu. Inévitablement, arrivés au Temple of Elements, on tombe sur un comité d’accueil pas vraiment décidé à nous laisser mettre la main sur sa relique. Plein de démons, de quoi réjouir Neox qui va encore en ajouter deux modèles à son tableau de chasse : il pourrait bien rapidement partir à la retraite après une carrière-éclair de Quartermaster. Il se prend pourtant un mauvais coup qui le fait douter de pouvoir aller au bout du scénario. Mais si ; tout le groupe, s’étant divisé en deux pour accélérer la besogne, ressort bon pied bon œil avec la chose enveloppée dans un tissu. Reste à trouver quelqu’un à qui la montrer.

Table 8, dite « Priez Saint-Antoine » : à Héros à louer Maïwenn s’impose encore: Diamonds are girl’s best friend. Il faudra bien la rendre un jour cette parure de diamants, mais peut-être faudra-t-il convoquer pour cela Saint-Antoine de Padoue (grand voleur, vieux filou, rendez ce qui n’est pas à vous)…

Table 9, dite « Cités radieuses » : Vincent-2 s’impose encore avec 7 wonders-Babel – une version pourvue de toutes les extensions, sortant irradié de cette visite prolongée des cités radieuses.

Table 10, dite « Au charbon » : à cette table, on ne rigole plus: on part au charbon pour tester en mode dry run les nouveautés susceptibles d’être présentées à Scorfel.  Kingdom run est le cobaye du jour, qui voit Xel gagner à son insu devant FR et Maïwenn. On retiendra surtout de cette table la sage maxime de la grand-mère de Dom: « quand un doigt passe, tout passe », car pour la jouabilité à Scorfel, il y eut plus de vraies que de fausses sceptiques !

Kingdom Run

Table 11, dite « A bon chat bon rat » : à Codenames, la soirée finit dans une partie indécise, jouée en mode poursuite entre chats et rats, à savoir pour les Rouges (Xel, Thomas, Dom, Cédric, Nicolas II, Vincent-2) et les Bleus (votre serviteur, Maïwenn, Mael, Paul, François-René):

  • Rouges 1-0: Les bleus sont défaits – chutant sur l’intrépide Lutèce 3 qui voulait faire deviner (Champs, Ville, Lumière) alors que Paris était rouge !! En face, le subtil Montée 3 (Bourse, Echelle, Talon) a fait le job.
  • Bleus 1-1: Le maître-espion rouge s’égare dans des propositions audacieuses qui échouent cruellement à chaque fois (Calculatrice 4 chute sur un blanc Montant et Sodomie 6 sur un troublant Trou blanc !) par manque de logique: on peut en effet sodomiser un trou, mais pas une raie !
  • Rouges 2-1: Les Bleus s’égarent dans un improbable Vente 5 pendant qu’à côté on lance Navire 0 pour signifier que Bateau était l’assassin. Achevé en énonçant un mot présent sur la grille, le naufrage bleu fut vraiment parfait !

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Séance de MARDI 12/12/2017 à St-Elivet

Le 12 décembre 1901, le physicien italien Guglielmo Marconi réalise la première transmission radio au-dessus de l’océan Atlantique, entre son laboratoire de Poldhu, dans les Cornouailles anglaises, et Saint-Jean-de-Terre-Neuve. D’abord appelée « télégraphie sans fil » (TSF), la radio naît sous la forme de trois petits signes brefs désignant en morse la lettre S. Le succès de Marconi a été rendu possible par les recherches d’Édouard Branly, brillant scientifique et médecin français, professeur à l’Institut catholique de Paris, qui a découvert dix ans plus tôt le principe de la radioconduction. Mais l’invention de la radio, qui vaudra à Marconi le prix Nobel de physique en 1909, est aujourd’hui plus volontiers attribuée à Nikola Tesla, physicien génial mais moins habile en affaires, qui aurait déposé les brevets correspondants en 1900.

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116 ans après, de nouvelles technologies de communication sont apparues, et Lannion a été en pointe sur nombre d’entre elles, notamment l’ATM, protocole en devenir perpétuel et qui, aujourd’hui, nous semble presque autant d’actualité que la TSF.

Table 1, dite « Triangulée » : Neox présente Viticulture et sa table se remplit aussi vite qu’une chope à la fête de la bière. C’est en fait un jeu de placement d’ouvriers, qui vont planter des cépages, récolter le raisin, le faire vieillir, tout comme dans les bonnes maisons. Mais des six oenologues à bord, deux débarquent aussitôt: Cécile, à qui l’explication des règles a fait l’effet d’un cubi en intaveineuse, et votre modeste serviteur qui, chevaleresque, porte secours à deux joueurs égarés et crée la table 2.
Cette table donnera un résultat déroutant, voyant trois joueurs à 21: Neox, Xophe et Thibault (ce dernier vainqueur aux livres, car si à ce jeu on produit des crus italiens, on paie en monnaie anglaise), et Xel à 18, pourtant la seule à pouvoir revendiquer une compétence du domaine.

Table 2, dite « Par GPS » : à cette table de P.I. on démarra fort tard, la faute à des coups de fils urgents, et votre modeste narrateur, tout propriétaire du jeu qu’il fut, enregistra un échec cuisant, étant à chaque fois dernier sur les trois manches, pour un score de 9, qu’aucune erreur n’entacha cependant. Un réglage de GPS s’impose pour notre détective en herbe. A l’inverse, François-René réussit l’exploit de faire le score parfait de 21. Doc Nico, 19, et Sophie, 17, se sont partagé les honneurs.

Table 3, dite « Par satellite » : à Alien Frontiers Nicolas II décolla, colonisa, et atteignit au final le septième ciel, laissant dans son sillage Baptiste, Ivan et Guillaume. On n’en saura pas plus car ils étaient enfermés dans une cage de Faraday.

Table 4, dite « La fibre optique » : à Hanabi les joueurs (Thibault, Xel, Nicolas II, Guillaume et Doc Nico) avaient la fibre très optique pour repérer toutes les couleurs de l’artifice, et parviennent au score de 20, ce qui est une prestation, dit le manuel « Excellente, ravit la foule » !

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Séance de MARDI 25/07/2017 à Ti Koad

Il est 4h15 en ce matin du 25 juillet 1909. Après 32 échecs en deux ans qui lui ont valu le surnom de «roi de la casse», Louis Blériot tente le tout pour le tout et, en 27 minutes, vole de Calais à Douvres aux commandes de son dernier-né, le Blériot XI. Le vent est tombé durant la nuit et le moment semble propice pour relever le défi lancé par le journal britannique, le Daily Mail : traverser la Manche à bord d’un «plus lourd que l’air». Blériot fait signe à son mécanicien : il se lance !
Il y a 40 kilomètres de mer à traverser: une immensité, car aucun repère ne vient guider l’aviateur, qui repère des bateaux qui lui indiquent la direction de Douvres, en Grande-Bretagne. Puis il aperçoit l’immense drapeau tricolore que son ami, le journaliste Charles Fontaine a déployé dans un champ pour qu’il sache où se poser.
À 5h12, après un virage, c’est chose faite : Blériot coupe le moteur sur le sol anglais. Une foule immense l’accueille. Le roi le recevra le lendemain. L’événement a un retentissement mondial.

108 ans se sont écoulés depuis la première traversée aérienne de la Manche. A Parties Civiles, on s’est contentés de traverser Lannion, mais il y avait des packs de bière pour rester dans l’ambiance anglaise, et aussi trois jeux aux noms anglophones.

Table 1, dite « Plus lourde que l’air » : à Metal adventures, on part à l’aventure, seul ou avec des alliés de circonstance, pour piller des vaisseaux gorgés d’or ou écumer des planètes exotiques. Une mission que Xel mena à bien, semant Neox, Baptiste et Frank, ses infortunés poursuivants.

Table 2, dite « Vol qualifié » : après une valse hésitation au sujet d’un jeu teutonique proposé par Dom et qui n’eut pas l’heur de plaire à tous, P.I. fut l’objet d’un consensus. A ce jeu de détectives dans un New York plutôt imaginaire, il faut rester concentré, et avoir parfois un peu de chance. « Mais comme ça se joue en trois manches, la chance est lissée », prétendit Paul, qui s’adjugea la victoire dans un vol qualifié parfaitement maîtrisé, sur un point de règles qu’il dénicha lui-même dans le livret.  En effet, en cas d’égalité, celui qui a déployé le moins d’enquêteurs est déclaré vainqueur. Nous aboutîmes donc au résultat suivant: 1. Paul (17), 2. VHS (17), 3. Dom (15), 4. Jérôme (5), 5. François-René (4).

Table 3, dite « Manche décisive » : Codenames, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais ce qu’on va y trouver. Une réplique tirée de Forrest Gump bien sûr, qui fut l’objet d’un indice qui restera dans les annales (Boîte, Banc, Veine). Dans ce match en trois sets, où les Bleus (FR, VHS, Jérôme) étaient opposés aux Rouges (Paul, Xel, Dom), nous avions les deux premiers mais le troisième nous échappa, car nous optâmes pour Tronc, qui semblait plus apparenté à une Fellation dont nous avions laissé un morceau en route. Cette erreur scella le sort de la manche, et, partant, de la partie, qui fut marquée par plusieurs trouvailles: Es 2 (Fut, Docteur), Huile 2 (Baleine, Noix), Impressionnisme 3 (Cirque, Aube, Cadre) ** voir ci-dessous ** et par un Dealer 2, improprement associé à Rail et Coque, au lieu de Rail et Témoin, ce qui provoqua l’émoi d’un maître-espion pas du tout impassible, causant un incident passible d’une pénalité largement méritée. Ainsi perdirent les Bleus, offrant aux Rouges un renversement inespéré.

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Séance de VENDREDI 27/01/2017 à St-Elivet

Enlisés dans le bourbier vietnamien depuis 1965, les Etats-Unis parviennent à s’en extraire le 27 janvier 1973: un accord de cessez-le-feu signé à Paris prévoit le retrait des troupes américaines du Sud-Vietnam en échange de la libération, par les Nord-Vietnamiens, des prisonniers américains. Principaux artisans de ce compromis : Henry Kissinger et Lê Duc Tho, seront récompensés de leurs efforts par le prix Nobel de la paix, en octobre (Henri Salvador en fit un disque, publié par le label « Rigolo », et qu’on ne rangera pas dans la catégorie des standards indémodables). L’ancien secrétaire d’état américain en est d’ailleurs le plus ancien lauréat encore en vie. Une consécration pour cet allemand de naissance, de confession juive, émigré aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies, et qui, sitôt naturalisé (1943), partit en Europe en pleine guerre pour assurer des missions de renseignement non dénuées de risques, notamment durant la bataille des Ardennes.

44 ans après, à St-Elivet, pas de cessez-le-feu, plutôt des assauts guerriers, des enquêtes policières, des attaques de zombies et des brâmes de cerfs en rut couverts par des lemmings mafieux.

Table 1, dite « Entre terre et ciel » : A la table de P.I. il y eut beaucoup de va-et-vient, entre untel qui vadrouillait entre les tables, unetelle qui préparait du thé, un autre qui allait vérifier où en était le thé, des qui avaient du mal avec les petits cubes et les disques (points de pénalité à la clé immédiats pour le fautif, et première place d’office pour la victime, dit la règle, inflexible), et entre tout ça, des investigateurs qui tentaient tant bien que mal d’arpenter New York. De ce plateau comme suspendu entre terre et ciel, Mks ressort vainqueur avec 19 (bien aidé par deux erreurs de son voisin et les conséquences induites par la règle inflexible). Suivent Vincent (15), votre modeste narrateur (13), et Joan (11). Olivier finit son chemin de croix sur une note négative (-1).

Table 2, dite « Apocalypse now » : A la table de Eaten by zombies!, beaucoup de cadavres (Xel, Thomas, Christophe), et un seul survivant, Tristan. En est-il plus humain pour autant ?

Table 3, dite « The Deer hunter » : la table 2 se reconstitue pour une expédition à Anter Island, où il n’est plus question de zombies affamés mais de cerfs en rut. Le résultat sera le même. Tristan aux cornes chaudes a bramé si fort que les biches s’en souviennent.

Table 4, dite « Forrest Gump » : la table 3 enchaîne avec Clans, où, pour briser la monotonie qui s’installe, chef Tristan laissa sagement la place à un aîné, Thomas. Mais est-ce vraiment son aîné ?

Table 5, dite « Full metal jacket » : à la table de Myth, beaucoup de figurines en métal rivalisent, mais la victoire est collective, car les joueurs incarnent l’un des 5 héros et travaillent ensemble pour vaincre le mal. Autrement dit, cette table vit la victoire de trois hommes (Julien de Paimpol, Neox, Baptiste) sur un cuffin.

Table 6, dite « Platoon » : de cet Assaut sur l’empire, interprété par un quintett de pointe (Jack, Guillaume, Mickaël, FR, Nicolas II), on retiendra la victoire de l’empire.

Table 7, dite « Voyage au bout de l’oubli» : de cet opus de Lemming mafia, interprété par un quatuor de haut vol (FR, Guillaume, Neox, Marion), on ne retiendra presque rien.

Table 8, dite « Birdy » : Mickael et Nicolas II entament un 7 Wonders Duel, une partie dont un petit oiseau a emporté le résultat loin, si loin…

Table 9, dite « Good morning Lannion » : à cette dernière table de la soirée, un Deck building game, nous retrouvons les deux Julien, et nous pouvons vous annoncer sans erreur que Julien a gagné.

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Séance de VENDREDI 05/08/2016 à Ti-Koad

5 tables, 4 retardataires, 3 barbus, 2 cyclistes et 1 Président : tel fut le compte à rebours pour lancer notre séance de jeux en cette soirée d’ouverture des jeux olympiques. Pas de pause estivale cette année à PC, mais plein de joueurs motivés et désireux de concourir dans leur catégorie favorite.

Table 1, dite « Triathlon Wallacien » : un carré de récidivistes, Xel, François, Thomas et Tristan décident de se relancer dans leur jeu favori du moment, Mythotopia. Thomas, bien décidé à reprendre sa couronne à Tristan attaque le concours avec un mental de vainqueur. Après une lutte intense, il coiffe Tristan d’un point et décroche l’or. Histoire de reprendre son souffle, les mêmes sortent P.I., jeu de déduction du même Martin Wallace. François et Tristan luttent en tête mais le premier s’effondre dans le dernier round, laissant l’inévitable Tristan triompher (NDLA : Il serait temps de l’envoyer au contrôle antidopage !). Pour finir , le troisième temps de cette soirée les enverra valser dans la boue de  In Flanders fields. François prend de nouveau un départ canon mais Xel, telle la tortue de la fable, le coiffe au poteau à grands coups de tanks.

Table 2, dite « Triangle olympique » : Nicolas-II, Michal et VHN disputent une partie de Roll for the Galaxy. Avec 58 points contre 52 à Nicolas et 49 à Dom, Michal finit sur la première marche d’un podium très regroupé. Plus tard, ils font le trou normand en avalant une partie vite fait de Celestia.

Table 3, dite « Arrivé comme un roi » : Bruno, Jean-Baptiste et Jeff s’affrontent à New York Kings. La victoire revient au premier cité. Plus tard, avec Jeff en moins et Neox en plus, ils ont joué à Sea of Clouds que Neox a remporté.

Table 4, dite « Reparti comme une légende » : Mickaël et Julien-de-Lannion se lancent dans l’épopée qu’est Star Wars Rebellion sous le regard intéressé de Frank (qui a redémontré pendant la soirée son proto de jeu coopératif). Après 5 heures d’escarmouches et de chat et souris, l’Empire semblait avoir réussi le break mais le résultat final reste à confirmer.

Table 5, dite « Lutte libre -97kg Hommes » : Thierry ressort un jeu qui lui est cher, l’Age des dieux, et y convie Nicolas-Neox, Olivier et François-René. Avec, je cite un témoin, « une bonne stratégie, un placement favorable et de la moule aux dés », c’est Nicolas qui domine les débats.

Table 6, dite « 50 km marche Hommes » : La salle se recompose et Thierry propose à Bruno, J-B, F-R, et VHN de parcourir avec Tokaido la route reliant Kyotô à Edô, Neox jouant le rôle de coach (et de banquier !). A cinq joueurs, on joue des coudes pour les emplacements, il devient difficile de s’en tenir à un plan et l’atmosphère y perd un peu en zenitude. Une fois la dernière boulette de riz gluant dégustée dans la quatrième auberge, VHN s’impose au tableau de marque.

Table 7, dite « Dynastie d’olympiens » : tranquillement, Nicolas-II et Olivier se lancent dans une partie tardive de Descendance. Tardive au point que seul le forum permettra d’en savoir plus sur leurs affaires de famille. Ont-ils seulement pensé à la famille danoise Keller, de fameux joueurs de hockey, où Andreas (Or, 1992), Carsten (Or, 1972) et Erwin (Argent, 1936) ramenèrent tous trois une médaille des JO ?

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