Séance de VENDREDI 29/07/2022 à SERVEL

Le Scoutisme, Scout Rover, Ranger PNG - Le Scoutisme, Scout Rover, Ranger transparentes | PNG gratuitÀ l’âge de vingt-six ans, Robert Baden-Powell, sous-lieutenant britannique dans l’armée des Indes, est promu capitaine, déplacé en Afrique du Sud, où il a l’occasion d’entrer en contact avec des éclaireurs indigènes pour lesquels il a beaucoup d’admiration. Il se perfectionne à leur contact dans l’art de l’approche et de l’exploration. C’est en Afrique qu’il a pour la première fois la possibilité de former des éclaireurs militaires selon ses méthodes : en petites unités ou patrouilles, chacune sous les ordres d’un chef. Il attribue aux plus méritants un insigne dont le dessin s’inspire du point Nord de la boussole, très similaire à ce qui deviendra le badge du scoutisme mondial.

Il fait une brillante carrière militaire, respecté et obéi, remarqué pour ses talents d’éclaireur mais aussi pour ses talents artistiques (il monte des pièces de théâtre et revisite à sa façon des pièces de Shakespeare), mais l’événement qui le rend célèbre dans tout l’Empire britannique est le sauvetage de la petite ville de Mafeking en 1899, durant la seconde guerre des Boers. Avec beaucoup d’astuce et un courage communicatif, il réussit à sauver une ville assiégée 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Il en utilise les jeunes comme estafettes, pour transmettre des messages à pied et à vélo, comme observateurs, comme sentinelles ou comme éclaireurs. À sa libération, il est acclamé comme un héros et nommé major général. Il avait prouvé que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu’on leur fasse confiance. Il publie ses observations sous le nom de Scouting (L’art des éclaireurs) dans un petit fascicule destiné aux militaires appelé : Aids to scouting. Promu lieutenant général en 1907, il organise un camp de huit jours avec vingt jeunes hommes de différentes classes sociales sur l’île de Brownsea, l’inaugurant en soufflant dans sa corne de koudou. Il y teste ses idées d’éducation par le jeu, l’indépendance et la confiance. Ce 29 juillet 1907 marque le début du scoutisme.

À la suite de ce camp, il écrit l’ouvrage Scouting for boys (Éclaireurs). Avec ce livre, il lance un nouveau mouvement autonome et crée la base du scoutisme avec ses cinq buts : Santé ; Sens du concret ; Personnalité ; Service ; Sens de Dieu. En 1910, il différencie trois classes d’âge : Les Louveteaux (8-12 ans) ; Les Éclaireurs (12-17 ans) ; Les Routiers (17 ans et plus).  À son retour au Royaume-Uni, accueilli triomphalement, il constate que Aids to scouting a un immense succès auprès des jeunes hommes britanniques et est utilisé par des éducateurs. Il reçoit beaucoup de courriers lui demandant des conseils. Marqué par le spectacle de la jeunesse britannique des quartiers populaires, désœuvrée, souvent en mauvaise santé et délinquante, il décide de mettre en pratique les principes qu’il a observés à la guerre au service des jeunes hommes.

115 ans après, à Lannion, louveteaux et éclaireurs joutaient sous le regard de quelques routiers, à moins que ce ne soit l’inverse.

Mr Jack London - Jeux de Réflexion - 2 Joueurs - Boutique Esprit JeuTable 1, dite « Éclaireurs dans la nuit » : à l’invitation de Thomas, François se lance à la découverte de Mr Jack – on parle ici de l’éventreur bien connu, mais qu’il s’agit dans ce jeu de découvrir sous les traits d’un des huit personnages. L’un des joueurs, Jack, a pour mission de s’échapper à la faveur de la nuit, pour autant qu’il soit invisible. L’autre, Sherlock, de l’identifier et lui mettre le grappin dessus. Un savant algorithme, permettant de déterminer si Jack est visible ou pas, aiguille l’enquêteur au fil des tours. Un jeu où l’anticipation est de mise, une action brillante au tour N pouvant être désastreuse au tour N+1, et où la partie se joue souvent à un rien – mais pour Thomas, trois petits riens furent autant de victoires. Le haut niveau, c’est bien connu, se joue sur des détails.

Table 2, dite « Tendres louveteaux » : Stardew Valley revient et, sous la houlette de Xel, fait trois nouveaux adeptes: Malo, Ivan, nouveau venu sur nos tables, et Killian. Cet équipage d’âge tendre, s’il fit usage cette fois-ci des bonnes règles, n’en termina cependant pas avant les vigiles, la faute à un dernier tour où il lui manqua des actions, et, peut-être aussi, à un de nos louveteaux qui échoua, dit-on, à traire les poules. Pour les parties suivantes, on leur conseille de mémoriser cette petite phrase: « Mets le paquet, tu seras le nouveau vainqueur du concours » qui leur rappellera l’ordre des heures canoniales (matines, laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres, complies), et, à l’occasion, les motivera aussi. Guy Roux ne l’aurait pas reniée.

Table 3, dite « Causes perdues » : à la table de Zombicide François-René, Olivier B, Nicolas II et Axel n’ont pas résisté. Puis, ils ont entamé un Summoner wars, dont l’issue, tardive, restera incertaine.

Table 4, dite « Education par le jeu » : Table à 3 temps pour Frank, PaulJr, Mickaël et Dom qui déballent des jeux arrivés du FLIP. Le premier temps est la découverte de Cascadia, récent Spiel des Jahres (en catégorie Tout public, pour les initiés c’est Living Forest qui reste lui aussi à jouer). Le narrateur adjoint avoue être resté sur sa faim devant le manque d’originalité, d’interaction et de variété. A son tour on prend un couple tuile hexagonale Terrains / jeton Animal, on ajoute sa tuile à son domaine (sans aucune contrainte de continuité des terrains, contrairement à Kingdomino ou Carcassonne) et on pose l’animal sur une tuile vide portant son symbole (1 à 3 symboles par tuile). Chaque animal a un mode de scoring spécifique à la partie, basé sur une combinaison de leur nombre et de leur disposition. Il vaut mieux choisir quelques axes et s’y tenir mais chaque jeton va rapporter en moyenne autour de 3 points (ainsi les 20 jetons de nos 4 joueurs ont scoré respectivement 67, 59, 59 et … 59 PV). Les points amenés par les terrains (plus grande zone et petits bonus de majorité) sont marginaux et au total Frank qui a tout misé sur le wapiti (un élan mais en plus piti) l’emporte avec 81 PV devant Dom 77, Mickaël 72 et Paul 67.

2e temps : Cartaventura « Caravanes », un jeu coopératif et narratif (limite didactique, comment en savoir plus sur l’Orient en 1341) où on construit une carte (géographique) et une aventure en lisant des cartes (tirées de la boîte) carrées (qui peuvent aussi être des objets qu’on garde devant soi). Un petit côté 7e Continent en plus simple et plus court; Plusieurs boîtes sont déjà sorties, ici on part de Tanger à la recherche d’un oncle jamais revenu de son pèlerinage à la Mecque. Comme dans les « livres dont vous êtes le héros » on fait des choix et si Thomas, il y a de moins bons choix ! Ainsi sommes-nous revenus bredouilles de la corne de l’Afrique pour repartir en direction de la mer Noire où des corsaires napolitains nous ont capturés comme esclaves alors qu’on n’avait dépilé qu’un tiers des cartes du paquet. Inch Allah comme on dit par là !

3e temps : Splito, un petit jeu de cartes dont l’originalité est de créer des incitations partagées avec les joueurs voisins. En effet on joue des cartes (normales ou de scoring) à sa droite ou à sa gauche et les deux joueurs de part et d’autre marquent les points des cartes de scoring situées entre eux. Le score de chacun est le produit des points marqués avec ses deux voisins. Il vaut donc mieux répartir 12 points comme 6 et 6 (score de 36) que comme 10 et 2 (score de 20). Dom applique ce principe arithmétique et l’emporte avec 49 points.

Table 5, dite « Développement durable » : Thomas, Xel, François et Dom revisitent la grande guerre à In Flanders fields et si Dom et François franchissent l’arrivée en tête, c’est Dom qui l’emporte, pour avoir épargné une troupe de plus.

Séance de VENDREDI 18/01/2019 à Servel

Le 18 janvier 1778, un groupe de marins anglais menés par James Cook découvre Hawaii, archipel aussitôt nommé Iles Sandwich. A 50 ans, le capitaine du HMS Resolution a déjà fait deux tours du monde et exploré le Pacifique Sud, en particulier en Australie et Nouvelle Zélande. Il a aussi reçu la prestigieuse distinction scientifique Copley Gold Medal pour un mémoire sur la prévention du scorbut à l’aide d’un régime adapté (il ne perdit aucun homme durant son voyage de 1772-1775). Cette fois il part au nord et cartographie avec son équipage la côte nord-ouest américaine jusqu’au détroit de Bering, espérant découvrir le passage du nord-ouest.

Son retour à Hawaii coïncide avec une célébration en l’honneur du dieu Lomo auquel il aurait été assimilé. La taille des navires européens et leur maîtrise de la métallurgie a pu contribuer à ce statut de dieu vivant. Mais les relations avec les indigènes se dégradent après le vol d’une barque. On tente de négocier mais au cours des palabres les anglais font feu et les hawaiiens massacrent une bonne partie du détachement dont Cook lui-même. Après la mort de son second lors d’un autre été dans les confins glacés d’Alsaka, les survivants du voyage reviennent à Londres en 1780.

241 ans plus tard, les relations entre joueurs sont restées civiles à Servel.

Table 1, dite « Explorateur légendaire » : à tout seigneur, tout honneur. On voit se déployer Twilight Imperium dans sa 4e édition en français. Les courageux prêts à passer leur nuit autour du gigantesque plateau en néoprène sont DocNico, François-René, Jeff, Thibault et Michal. Dans l’attente d’un récit épique, nous croyons savoir que Thibault a été déclaré vainqueur dans la confusion de la fin de nuit.

Table 2, dite « Survivants déglingués » : c’était impossible mais ils l’ont fait. Les survivants houellebecquiens de This War of Mine (Jérôme, Gabriel, ThomasC, Etienne ?) errant dépressifs et mal rasés dans des ruines piégées à la recherche de boîtes de conserve déformées par le botulisme, sont venus à bout de leur première partie entamée l’an dernier. Sous le choc de ce succès les prenant par surprise, ils ont passé le reste de la soirée à parler, et non pas à jouer. La cellule d’aide psychologique n’était pas loin.

Table 3, dite « Confins glacés » : un Gloomhaven tendu comme on l’aime chez Jack, Julien, Neox et Dom. A l’assaut d’une interminable paroi de glace, on sait qu’on veut dénicher des dragons et qu’on doit tous les quatre aller au bout, mort ou vif. Mais il faut d’abord se débarrasser d’une meute de loups qui viennent boulotter d’entrée de jeu le Cragheart. Deuxième séquence, c’est le Quartermaster qui se fait sérieusement malmener par des petits et grands dragons. Il faut toutes les ressources du Sawbones, ce soir un peu en retrait mais qui découvre toutes ses possibilités de soutien pour le maintenir en vie jusqu’au bout où il finit par expirer. Lui même arrive au sommet dans son dernier tour, finalement rejoint par Cragheart et Berserker. On se doute bien qu’on n’en n’a pas fini avec les dragons.

Table 4, dite « Régime adapté » : où l’on revoit les grands classiques, en l’occurrence Agricola (« j’peux pas j’ai Gloomhaven » décline Jack, laissant libre champ à Benjamin, Romain et Tristan). Le dernier nommé se goinfre de légumes, de moutons et de cubes et finit avec 59 PV, loin devant Benjamin (30) et Romain (26 avec une stratégie végétarienne mal récompensée).

Table 5, dite « Détachement massacré » : à Dead of Winter on retrouve des clients sérieux, Xel, Mickaël, Sophie, Christophe et Armand. Pourtant ce sont les zombies qui ont eu le dernier mot.

Table 6, dite « Cocktail hawaiien » : un joli cocktail de jeux pour François entraînant avec lui Laurent, Camille-2 et Olive. Ils s’échauffent le cerveau avec P.I. où selon quelqu’un de bien placé, une partie à suspense s’est débouclée au dernier coup où Laurent (17 PV) cafouille tandis que François (19) pose ses pions avec assurance. Suivent Camille 11 et Olive 9 (les cordonniers etc.). Puis ils se lancent dans un Level Up remporté par Camille.

Table 7, dite « Dieux vivants » : OlivierL et Sébastien déploient Eden, jeu d’escarmouches aux figurines magnifiquement peintes. Il semble que cela ait piqué pour Sébastien (le score sera tu) tandis que Olivier commente sobrement « faut pas me chercher ».

Table 8, dite « Equipage » : Maxime, Frédéric, Baptiste et Vincent font les carreleurs à Azul. C’est le second qui finit devant Baptiste à 75 PV. La même équipe a enchaîné avec Unlock / scénario Tombstone et ressort radieuse avec une « belle victoire dans les temps ».

Table 9, dite « Adversaires » : Julien et Neox, remis de leurs émotions se font face à Keyforge. Nous pensons que Neox a gagné l’affrontement.

Table 10, dite « Négociations rompues » : pendant ce temps, Romain et Tristan jouent au chat et à la souris autour de Mr. Jack sans que nous sachions lequel coinça l’autre.

Table 11, dite « Palabres » : un rapide Codenames en 3 manches avec Maxime, Jack, VHN, Vincent, Maiwen et j’ai-la-mémoire-qui-flanche. Les Bleus l’ont emporté bien qu’ayant été droit sur l’assassin dès le début de la seconde manche. Les mêmes poursuivent avec un autre jeu associant des mots, simple et en mode coopératif. Just One, tel est son nom. Cela s’est plutôt bien passé et le groupe finit avec un score de 8, « dans la moyenne, peut mieux faire ».

Table 12, dite « Sardines à l’huile Capitaine Cook » : il y en a qui ont encore faim et Tristan leur propose de se bourrer de graisses saturées avec Infarkt. Au fait y a t il un défibrillateur dans la salle polyvalente de Servel ?


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