Séance de VENDREDI 31/03/2023 à Servel

La Tour Eiffel est inaugurée le 31 mars 1889, en avant-première de l’Exposition universelle de Paris qui commémore le centenaire de la Révolution française. Construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours sur les plans audacieux de l’ingénieur Gustave Eiffel, elle mesure 318 mètres et pèse 10.100 tonnes, avec 18000 pièces de fer et 2500000 rivets. Prévue pour être détruite après l’exposition, elle doit sa survie à l’installation à son sommet d’un émetteur radio qui a rendu sa conservation indispensable.

134 ans plus tard, tandis qu’une foule d’amateurs de théâtre envahissait les lieux, un quarteron d’aventuriers de Parties Civiles stockait fiévreusement des chaises dans un mouvement anticipateur d’une pénurie finalement non avenue, en attendant d’arpenter les villes du monde.

Table 1, dite « Absolute beginners » : à cette table, Thomas, venu avec Londres, en enseigne les préceptes à trois débutants. De Tristan, Frank et Baptiste, c’est ce dernier qui surprendra, en ravissant la première place au maître.

Table 2, dite « Cité obscure » : Armand, Olive, François-René et Jérôme triomphent du mal à Massive darkness.

Table 3, dite « Joute médiévale » : Table de Troyes à trois pour Fred (qui connaît), Olive (qui connaît moins) et Dom (qui connaît bien). Une partie où les événements néfastes ont joué un rôle important. D’abord parce qu’on les a laissés submerger la ville, la file de cartes a fini par déborder du plateau de jeu. Ensuite parce qu’ils ont exercé une lourde pression sur les finances municipales et prélevant la quasi-totalité des revenus perçus en début de tour. En compensation partielle le Boulanger a bien été utilisé par l’ensemble des joueurs pour se renflouer. Autre sous-efficacité, tous les joueurs ont laissé en fin de partie des cubes d’activité différée, des investissements mal utilisés, donc. Côté orientations, Fred a placé libéralement ses meeples sur les cartes d’activité tandis que Dom a peu à peu envahi les bâtiments publics, à la fin il y avait 8 meeples ce qui a bien aidé avec le personnage de scoring d’Olive. En effet le décompte final donne Dom vainqueur avec 40 PV, Fred 37 et Olive 23.

Table 4, dite « Des rois sans divertissement » : En fin de soirée, Tristan, Xel, Dom et Thomas rejouent à Régicide, c’est étonnant comme ses auteurs ont réussi à faire un bon jeu coopératif sur un thème classique de jeu vidéo (combattre des Boss de plus en plus puissants) avec un simple paquet de 54 cartes. Manque de chance, manque de coordination, manque d’à-propos dans les choix ? On ne saurait dire mais on vit 4 défaites, au stade des Valets ou des Reines. La fois précédentes nous étions allés jusqu’au dernier Roi et on attend encore de voir une victoire.

Table 5, dite « Destination finale » : après avoir planché sur un jeu japonais prometteur mais aux règles touffues que personne ne maîtrisait, Xel, Baptiste-aux-mains-pleines, Neox et Steven rebroussent chemin, et se rabattent sur le plus classique Keyflower, qui donne l’occasion au Président de briller.

Table 6, dite « Exposition universelle » : le très populaire Twilight Struggle fait un nouvel adepte : François, sous casaque soviétique, prend un excellent départ, étendant son emprise sur l’Asie et culminant à 12 PV d’avance, quand la victoire s’adjuge à 20. Mais la révolution n’est pas un chemin de roses, et l’ami américain revient peu à peu dans le game, étendant inexorablement sa présence à tous les coins de la planète. La bataille est particulièrement sourde en Pologne, qui sera l’épicentre de la partie. Il rend les armes à Mickaël au bout de la nuit, abdiquant sur une domination Europe totale, qui met fin derechef à la partie.

Séance de VENDREDI 17/03/2023 à Servel

Le 17 mars 1808, Napoléon Ier créait le baccalauréat, une altération du bas latin bachalariatus désignant un chevalier débutant, puis calqué à partir du latin bacca (« baie, olive, arbre à baies ») et laureatus (« couronné de laurier »), d’où « triomphant ».

215 ans après les joueurs de Parties Civiles planchaient en toutes les matières.

Table 1, dite « Histoire-Géo » : Pour la Saint Patrick quoi de mieux que jouer à Irish Gauge ? se disent Gérard, Fred, Tristan et Dom. Ce jeu aux règles minimales et au matériel élégant fait partie de la famille des « cube rails » où l’on spécule sur des actions de compagnies ferroviaires (ici mises aux enchères) en construisant leur réseau entre différentes villes d’Irlande. On peut le rattacher à la famille de Chicago Express et Paris Connection, déjà joués en cette assemblée. Parmi les particularités de celui-ci, les cubes de 3 couleurs qui déterminent à la fois la valeur des lignes au moment des distributions de dividendes et quelles seront les compagnies qui distribuent leurs profits. Tristan, le plus celte de la table, nous donne une leçon aux enchères initiales : ayant accepté de ne rien acheter, il dispose ensuite d’un budget lui permettant de récupérer les actions suivantes à leur valeur faciale sans compétition. Très vite il s’allie à Gérard et ils développent à toute vapeur la compagnie Orange au centre de la carte. Une erreur de calcul les prive du bonus de 12 £ obtenu en connectant Dublin, Belfast et Galway. Dom et Fred s’allient en réaction pour développer la compagnie Rouge. Les différentes distributions de dividendes lancées par Dom, vue son incapacité à tirer des cubes noirs du sac, ne lui offrent aucun retour financier sur son investissement dans la petite ligne Bleue. En fin de partie, Tristan sacrifie toutes ses économies pour une dernière action Violette, les autres joueurs ne voyant pas trop l’intérêt de l’opération. Une fois le sac de cubes vidé, c’est l’argent accumulé et la valeur faciale des actions qui comptent pour la victoire. Dom l’emporte avec 89 £ devant Tristan 76, Fred 75 et Gérard 72.

Les mêmes découvrent ensuite Régicide, un jeu coopératif jouable avec un jeu de 54 cartes. Il s’agit de combattre successivement 12 « boss », soit les Valets puis les Dames puis les Rois. A son tour on les attaque en jouant (en général) 1 carte de sa main sachant que chaque couleur a un effet spécial : le Cœur recycle de la défausse vers la pioche, le Carreau fait piocher, le Trèfle double la force de l’attaque et le Pique protège contre l’attaque du boss. Et oui, s’il a survécu, le boss vous attaque à son tour (en infligeant 10/15/20 dégâts pour un Valet/Dame/Roi qu’on encaisse en défaussant de sa main). Pour un jeu aussi simple c’est vraiment bien fait et c’est pas facile : Les trois tentatives des lascars ont abouti à trois défaites (tout le monde perd dès qu’un joueur ne peut pas défausser assez de points) aux stades Dame/Roi/Dame.

Table 2, dite « Oral de rattrapage » : à cette table, Olivier B, Armand, Jérôme et François-René se crashent à Massive darkness (un exploit en soi) puis à l’oral de rattrapage, où ils héritent d’un sujet difficile, Ghost Stories.

Table 3, dite « Mathématiques élémentaires » : François ressort P.I., dérivatif pas trop prise de tête quand on regarde les tables de gros jeux qui se forment autour, et attire dans ses rêts Adrianne et Baptiste, également en recherche d’une expérience ludique sans engagement (quoiqu’on peut y prendre goût). Un jeu d’enquête policière à New York mais surtout de logique, qui incite les deux impétrants à sortir leur carnet de notes pour ne rien oublier de leur enquête en cours. François, lui, a tout en tête, et l’emporte avec 15, fruit d’une utilisation judicieuse de ses jetons enquêteur. Les deux autres atterrissent à une encâblure (13), sur deux stratégies différentes : audacieuse pour Baptiste, qui joua de malchance avec 4 points de pénalité, et prudente pour Adrianne, sans pénalité, mais, qui, de ce fait, rata les places d’honneur au cours des trois manches.

Table 4, dite « Travaux manuels » : grande première pour Woodcraft – dernier opus de Vladimir Suchy et qui, arrivé vierge sur la table, se fait déflorer en direct. Jibee prendra rapidement le large d’une partie qu’il dominera à l’aise. Quant à Xel et Neox, il en fit du petit bois.Woodcraft

Table 5, dite « Sciences surnaturelles  » : à Skymines on colonise l’espace et bien plus encore. Alexander Pfister et Viktor Kobilke ont fait merveille en revisitant Mombasa pour le gommer de ses petits déséquilibres. Mickaël, Samuel, OlivierL et Marc furent les protagonistes d’une partie au long cours. Leurs scores, 205, 161, 114, 112 nous ont été arrachés d’une feuille de score anonyme, sans que de ce chaos journalistique se dessine le nom du vainqueur.
PS : une bonne âme nous glisse dans l’oreillette le quarté gagnant : Samuel, Mickaël, Olivier et Marc.

Table 6, dite « Composition française  » : So Clover achève de donner une couleur irlandaise à cette soirée. On y remplit des trèfles de mots répartis sur des cartes, qu’il s’agit ensuite d’associer puis de faire deviner lesdites associations après avoir enlevé les mots, et rajouté une carte intrus. On retiendra de ces deux manches un score moyen avec Dom (17), mais excellent avec Jibee (Jérôme, Fred et François étant les éléments fixes), et quelques trouvailles, à l’image de ce Jeanne d’Arc (Vierge, Incendie).