Séance de VENDREDI 21/03/2025

Le 21 mars 2017, le mathématicien français Yves Meyer est honoré du prix Abel (et des 6 millions de couronnes qui vont avec), devenant le quatrième Français à le recevoir depuis sa première attribution en 2003. Il l’est pour son rôle central dans le développement de la théorie mathématique des ondelettes, qui a des applications dans de nombreux domaines tels l’analyse harmonique appliquée et numérique, la compression de données, la réduction de bruit, l’imagerie médicale, l’archivage, le cinéma numérique, la déconvolution des images du télescope spatial Hubble, ou encore la détection des ondes gravitationnelles créées par la collision de deux trous noirs.

Une ondelette est une fonction à la base de la décomposition d’un signal, similaire à la transformée de Fourier, et qui  correspond à l’idée intuitive d’une fonction correspondant à une petite oscillation. Plus précisément, c’est une fonction de carré sommable de l’espace de Hilbert L2(R), le plus souvent oscillante et de moyenne nulle, choisie comme outil d’analyse et de reconstruction multi-échelle. La décomposition en ondelettes est notamment utilisée dans la compression de données, où elle permet de réduire la taille de l’information mais aussi d’accélérer son affichage, et se révèle indispensable pour des documents cartographiques où la qualité et la taille de l’information utile sont considérables.

Historiquement, l’analyse de Fourier était la seule technique permettant la décomposition d’un signal et sa reconstruction sans perte d’information. Problème, elle fournit une analyse en fréquence mais ne permet pas la localisation temporelle de changements abrupts, comme l’apparition d’une deuxième note de musique après qu’une première a été jouée. En 1909, le hongrois Alfréd Haar définit une fonction composée d’une courte impulsion négative suivie d’une courte impulsion positive, connue pour être la première ondelette. Le terme fut introduit dans le langage mathématique par Jean Morlet et Alex Grossmann, qui ont développé la théorie qui sera publiée en 1984 (ondelettes de Morlet).

8 ans après, pas de vagues sur les tables de Parties Civiles, mais des calculs mathématiques à en perdre la tête.

Table 1, dite « Millionaire, sinon rien » : Lancés à travers l’univers luxuriant de El Dorado, Dom, François, Xel et Fred entaent une course haletante à base de cartes de différents types permettant de progresser dans la jungle, les mines d’or ou la mer, et d’acheter de nouvelles cartes disponibles sur un marché. Un jeu où il faut en permanence jauger l’intérêt de progresser et/ou d’acheter des cartes, avec un oeil sur ses concurrents, mais aussi le profil du terrain à court et moyen terme. François fait la course en tête à mi-parcours, est le premier à franchir une frontière, puis bloque au passage ses camarades dans un coin étroit que seule une carte avec 4 or (la « millionnaire ») permet de franchir. Mais il se voit rattrapé en fin de parcours par Xel, qui tire au bon moment des cartes « boussole » qui lui permettent de piocher presque indéfiniment. François bloque encore le passage sur la fin, ôtant à Fred la possibilité de gagner, tandis que Dom, seul à ne pas détenir la fameuse  carte, chouine et se lamente. Il ouvre ainsi la voie à une victoire sans discussion de Xel, qui finit à la rame dans une mer calme.

Table 2, dite « Courte impulsion positive » : Dom, François, Xel et Fred enchaînent sur Living forest, son plateau individuel accueillant les arbres, la roue centrale des déplacements menacée par le feu, et la cohorte d’animaux capturés au marché, altérant l’équilibre écologique de la forêt vivante et faisant apparaître le feu. Chacun se focalise sur des objectifs correspondant aux trois conditions de victoire différentes : le feu pour François et Xel, les arbre pour Fred, et les fleurs de Lotus pour Dom. François fait feu de tout bois pour éteindre les flammes et se retrouve bientôt détenteur de 12 tuiles, synonyme de victoire. Mais celle-ci se décrête en fin de tour, or Dom a constitué son herbier à bas bruit, et atteint aussi in extremis ses 12 fleurs. Il a demandé à relire les règles sans justifier cette requête, ce qui a mis la puce à l’oreille. Même s’il ommit par discrétion de s’en saisir, il se souvenait donc qu’en cas d’atteinte de l’objectif par plusieurs joueurs, le départage se fait sur la somme des trois conditions de victoire, et le voilà qui fait main basse sur la partie, devançant François 20 à 18 à la faveur d’une courte impulsion positive répondant à celle négative de la partie précédente.

Table 3, dite « Petite cause, grands effets » : la vient tient à peu dans l’univers poisseux de The hunger : on  y déplore le décès de Thomas, et la manoeuvre retorse de Mickaël, qui, pour une rose, entraîna un décalage de six cases. Marie-Anne s’en sort haut la main, sous les yeux ébaudis de Nolwenn et OlivierL

Table 4, dite « Information réduite » : à Blood bowl on nous souffle que Clément infligea un 2-0 à Olive. Cette information réduite nous fut livrée sous une forme compressée que nous ne pûmes décoder en détail.

Table 5, dite « Faux départ » : Pas encore en mode campagne vampire, Armand, F.-R., Younaël et Jérôme se rabattent sur L’ordre de Veil. Le compte-rendu de cette table sera pour nous indéchiffrable.

Table 6, dite « Oscillation finale » : bien décidés à ne pas en rester là, Dom, Fred et François jettent leur dévolu sur Château blanc, explication de règles comprise. C’est courageux vu l’heure tardive, quand on connaît ce jeu qui demande une haute maîtrise des mathématiques combinatoires ! Fred construit une lanterne magique dont il use et abuse, tandis que Dom se déploie sur tous les fronts, mais couine d’être régulièrement dernier dans l’ordre du tour. Aucun des deux n’a remarqué la patiente et lucrative stratégie de François, qui les devance au final d’un point (41 contre 40 chacun pour ses dauphins), grâce à la légère oscillation produite par un petit bout de nacre glané à sa dernière action.

Table 7, dite « Bruit blanc » : un peu de bruit, mais joyeux, à cette table finale d’Odin qui réunit les protagonistes de la table 3. Il en ressort une information non fiable sleon laquelle presque chaque joueur se serait adjugé une manche.

Table 8, dite « Mathématiques spéciales » : lancés dans Concept puis Bomb busters, les rescapés de la table 5 ont éprouvé l’ivresse de la connaissance du chercheur livré à lui-même dans la nuit noire.

Séance de MARDI 21/01/2025

Ce soir les présent(e)s se heurtèrent à une armoire fermée et sombraient dans le désarroi quand Younaël puis Jack firent soudain leur apparition avec des boîtes dans le sac. Tout rentra donc dans l’ordre.

Table 1, dite « D’arbre en arbre » : Jack invité Caroline, Marco et Corentin à un Living Forest. Il se dit que Jack gagna. Voici d’ailleurs un CR rédigé par une IA générative, au moins nous on a l’honnêteté de le dire :

La partie de Living Forest a été particulièrement disputée, mais c’est Jack qui a brillamment décroché la victoire en adoptant une stratégie aussi subtile qu’efficace. Voici un résumé des moments clés. Dès les premiers tours, chaque joueur a montré une approche distincte :

  • Corentin s’est concentré sur la plantation des arbres sacrés, espérant atteindre les 12 arbres nécessaires pour la victoire.
  • Caroline, fidèle à son style, a misé sur l’acquisition rapide des énergies élémentaires pour avancer sur la roue des éléments.
  • Marco, quant à lui, a tenté une stratégie orientée sur les feux, cherchant à éteindre un maximum d’incendies et à ralentir les autres joueurs.

Jack, de son côté, a opté pour une stratégie hybride, mais avec un objectif clair dès le départ : les fleurs sacrées. En accumulant méthodiquement les cartes Faune qui augmentaient sa capacité à obtenir ces précieuses fleurs, il s’est rapidement démarqué. La partie s’est conclue sur une victoire nette de Jack avec 12 fleurs sacrées collectées, le tout en un tour final parfaitement exécuté. Corentin, frustré par le timing impeccable de Jack, a terminé avec 11 arbres, tandis que Caroline et Marco se retrouvaient encore à mi-parcours dans leurs objectifs respectifs.

Table 2, dite « De rue en rue » : Younaël entraîne Julien et Marie-Christine dans un Cyberpunk 2077: Gangs of Night City. C’est Younaël qui fut le baddest boy.

Table 3, dite « D’île en île » : Un classique des mardis, Vikings, regroupe Dom & Olive (qui connaissent) et Adélie & Stéven (qui apprennnent). Comme toujours la mécanique épurée mais maligne fait des parties appréciées, choisir son couple meeple/tuile en fonction de ses objectifs mais aussi avec un oeil sur ce que voudraient récupérer les autres est toujours un plaisir stressant. Ce sont les débutant(e)s qui donnent une leçon aux vétérans : Stéven réussit à construire le plus d’îles ET à avoir la plus longue, il s’impose avec 45 PV. Adélie a construit un archipel compact avec des colonnes de meeples de toutes les couleurs qui maximisent les points. C’est son impossibilité de loger son troisème pécheur qui lui coûte 5 PV, elle finit à 29. Olive se glisse sur la deuxième marche avec 35 et on a connu Dom 28 plus inspiré.

Seconde mi-temps avec le remplacement d’Adélie par François-René et la découverte du Château Blanc dans l’archipel nippon. Une explication de règles et une mise en place qui se prolongent dans le chahut mais on finit par y aller, après tout il n’y a que neuf actions par joueur dans la partie. F-R axe son jeu sur une lanterne particulièrement généreuse en bonus et parvient à la fois à déployer un guerrier sur le terrain le plus puissant et à placer un jardinier sur l’emplacement à 9 PV. Dom hésite pour son dernier coup, se lance en pestant contre une nacre manquante, se ravise en réalisant qu’il peut convertir 2 sceaux, fait marche arrière sous les moqueries des autres et finit enfin de jouer. Stéven, toujours habile à lire la situation de jeu, se bat pour l’ordre du tour et prépare une combo finale habile où son jardinier lui redonne une action « Palais ». Le décompte achevé c’est F-R qui est en tête avec 46 PV devant Dom 44, Stéven 39 et Olive 16. Cette partie a été un peu brouillone mais maintenant que les règles sont maîtrisées on y reviendra si possible à trois joueurs, configuration où on a un peu plus d’espace et où la situation change un peu moins entre chaque tour. Seul Olive est resté perplexe devant ce style de jeu où on n’a pas le temps de développer librement son moteur.

Séance de VENDREDI 20/12/2024

Le 20 décembre 1868 voit la naissance de Harvey Firestone. Il fonde en 1900 la société de pneumatiques Firestone Tire and Rubber et fut avec d’autres comme Thomas Edison et Henry Ford un des industriels dominants de l’Amérique du début du XXe siècle. Son entreprise a créé en 1926 la plus grande plantation d’hévéas au monde (350 000 ha) au Liberia, aux conditions de travail et de vie quasi-colonialistes. Parmi ses errances stratégiques elle se lança dans les années 50 dans la production d’un missile sol-sol tactique pour l’US Army (WTF ?). Elle fut finalement vendue piteusement au japonais Bridgestone en 1988.

Table 1, dite « Gonflé à bloc » : Les vétérans Thomas, Tristan et JérômeC disputent un Brass classique. Classiquement c’est Thomas qui s’impose avec une belle avance aux points mais sans partager avec les medias de conseils en termes de stratégie. Ils jouent ensuite à Red 7 puis s’évaporent sans même passer par la table 8.

Table 2, dite « Déjantés » : Poursuite de l’odyssée des Chroniques de Drunagor avec toujours F-R, JérômeLG, Armand et OlivierB. Ils se retrouvent ce soir dans un monde onirique plein de créatures étranges. Ils viennent à bout de leur mission sans coup férir.

Table 3, dite « Mettre la gomme » : Deux paires mais jouant chacun pour soi (Fred & Elie, Marie & Julien) disputent un Darwin’s Journey. C’est Julien qui s’impose en ayant collecté un max d’objectifs.

Table 4, dite « Sur les chapeaux de roue » : Mickaël, Dom et Frank inaugurent la Course vers El Dorado, tombé récemment de la hotte. Ce jeu qui est déjà quasiment un classique des jeux de course utilise avec réussite le deck-building associé à un vrai thème. Le fait que les nouvelles cartes entrent au marché en fonction des choix des joueurs ouvre à des arbitrages entre avancer et acheter, d’autant que quand on occupe une case-clé qui bloque les autres on en a vu plus d’un prendre son temps pour aller faire des emplettes. Dans la première partie Dom suit de près Mickaël, craint de se faire bloquer à un passage critique mais non la porte reste ouverte : il s’envole tandis que les deux autres s’y gênent dans une étreinte fatale. Dans la seconde partie Dom change de stratégie et, brûlant 6 petites cartes, se construit un deck ultra puissant. Il parvient au but dans le même tour que Frank qui est cette fois celui qui a mieux négocié le passage critique (grâce aux tuiles modulaires, le parcours change de partie en partie, ceci permettant un renouvellement infini). Frank ayant été plus souvent en tête, il a accumulé plus de barrières qui servent au départage, c’est donc lui qui emporte une belle victoire.

Table 5, dite « Hévéas salvateurs » : Caroline, Jack et Vincent rejouent à Living Forest. Un jeu où il y a plusieurs conditions de victoire et où il n’est pas rare de se faire coiffer au poteau. Ainsi Vincent qui se voyait gagner grâce à ses flammes. Mais Jack doucha son feu sacré et l’emporta grâce à ses arbres. Plutôt préférable pour le bilan CO2.

Table 6, dite « Roulés » : Nouveau jeu intitulé Esdras et Néhémie avec autour de la table Marc, Olive, Xel et Stéven. Apparemment une sombre histoire de maçons portugais qui se lamentent de ne pas avoir été réglés pour des travaux de construction d’un mur à Jérusalem, mais il ne s’agit là que de notre eiségèse. Un jeu de gestion bien pensé et bien tassé dans une boîte raisonnable, qui plaira aux zélotes de Shem Philipps qu’on ne présente plus. Au coeur de la mécanique, 6 cartes (identiques pour tous) qu’on joue une à une sur 3 emplacements, on fait l’action de la carte jouée avec des ressources qui telles une manne dépendent des icônes sur les (au plus) 3 cartes visibles. Il y a aussi des plateaux individuels et un plateau central avec un tech tree partagé qui ajoute de la rivalité/interaction entre les joueurs ; ajoutez 40 pages de règles et on pourrait craindre un Leviathan mais cela reste très jouable, à éviter néamoins pour les non-amateurs de gros jeux qui y verraient une géhenne.  Après une partie très longue, on enregistre un score serré entre Marc et Xel, un peu plus loin derrière Olive qui a joué de malchance et … très loin devant Stéven, l’élu. La prochaine fois cela tournera plus vite ; le jeu se déroule sur 3 semaines avec 6 actions principales par semaine (+1 jour de shabbat) et éventuellement des actions secondaires ; la rejouabilité est assurée.

Table 7, dite « Chambre (à air) des secrets » : Pierre-Yves, Younaël et Nolwenn refont deux sessions de Harry Potter : Bataille à Poudlard. La première (difficulté 4) se passe bien mais pour la seconde (difficulté 5) rien ne va : adversaires redoutables, marché engorgé de cartes faiblardes etc. : les mangemorts and co. triomphent.

Table 8, dite « Coups de pompe » : Telle une boule de neige qui grossit en dévalant une pente, cette table de Codenames a pris de l’ampleur au fil des manches. Elle démarra avec Jack, Frank et Mickaêl en Bleu face à Caroline, Dom et Vincent en Rouge. Le moment décisif de la première manche est l’indice Physionomiste 3. Déjà les Rouges avaient ramé avec Probabilité 3 (heureusement que Caroline avait eu la vision de tirer des choses d’un Chapeau, la Suite n’a été trouvée qu’après). Logiquement la paire s’accorde sur Tête et son tour s’arrête là. Au tour suivant Autoroute 6 donne lieu à une superbe remontada. Il n’ont qu’un mot restant à trouver, ils hésitent sur Service mais estiment avoir trop peu de certitude. Il ne restait plus que trois mots à trouver en face dont un en lien avec l’opaque Vercingétorix. Le dernier indice, Echiquéen 2, n’est pas beaucoup plus clair mais une intervention externe désigne Pion et donne un coup de pouce pour le mat.

La seconde partie est dominée par les Rouges renforcés de Nolwenn & Jérôme qui ont juste hésité sur Turboréacteur 2 (Aile, Vapeur ; « pourquoi pas pas réacteur » s’interrogent-ils ? parce que cela aurait pu les envoyer sur Enceinte). Ils concluent par le logique et de saison Noël 2 (Boule, Bûche). En face les Bleus ayant accueilli F-R & Younaël ont été égarés par Cueillette 2.

Avant la manche décisive Mickaël & Frank s’envolent et Vincent est transféré chez les Bleus. Jérôme et F-R se retrouvent Maîtres-Espions. Les Bleus (bien aidés par Vincent, voila un mercato décisif) se détachent face à des Rouges qui hésitent sur chaque indice : ils ont du mal avec Vacances 2 et plus encore avec Bouc 3 (après Corne, est-ce Bourse ou Membre à cause de son sexe ? finalement l’agressivité de l’animal fait choisir Choc qui se révèle être l’assassin).

Table 9, dite « Increvables » : A une heure avancée on vit encore F-R, Younaël, Jérôme, Nolwenn et peut-être d’autres sortir un nouveau jeu et repartir pour une partie.

Séance de MARDI 10/12/2024 à Servel

Le 10 décembre est la journée internationale des droits de l’homme, en hommage à la signature de la Déclaration des droits de l’homme de 1948. C’est aussi la journée internationale des droits des animaux, pour demander l’évolution des droits de l’homme vers les droits des animaux, humains et non humains. Sa structure a été comparée par René Cassin à celle du portique d’un temple grec : une succession de considérations comparables à des marches, quatre colonnes constituées par les droits individuels, familiaux, sociaux et politiques, et un fronton unifiant l’ensemble dans une même vision de l’humanité, composé des trois derniers articles du texte.

Table 1, dite « Fleurs du bien » : tentés de faire des végétaux des sujets de droit, Xel, François, Carolin et Jack s’essaient à Living forest. Un jeu trop oublié, y compris par son possesseur qui opte sans vergogne pour un recours aux antisèches pour en expliquer les règles, aidé par François qui le seconde sur la base de sa fidèle mémoire. A ce jeu aux conditions de victoire multiples, Xel se positionne sur les flammes, Jack dans la construction, François dans la fleur de Lotus, quand Caroline tente une approche diversifiée, stratégie risquée à ce jeu. A la faveur d’une manœuvre de Xel façon « après moi le déluge », c’est François qui réussit à accumuler 12 (et même 15) fleurs au final, grillant Jacques en lui volant la tuile qui l’aurait fait gagner. Après coup, il sera établi que même sans cette aide, le sort de Jacques aurait été scellé.

Table 2, dite « Beau comme l’antique » : Younal, Steven et Julien défient Paleo. Ils triomphent à la troisième manche, un résultat de valeur pour qui connaît l’historique défavorable à ce jeu.

Table 3, dite « Eternels perdants » : Marc, Corentin et Dom disputent deux parties de Diced Veggies. Marc est plutôt aubergine, marquant bien à chaque recette grâce à une combo, Dom est plutôt carotte, se dépêchant de scorer 6 recettes ce qui met fin à la partie. A chaque fois Dom s’impose sur le fil du hachoir, et les légumes, ni humains ni animaux, se retrouvent eternels perdants, du mauvais côté de l’histoire.

Séance de MARDI 12/11/2024 à Servel

Le 12 novembre est la date de naissance de Nadia Comăneci, gymnaste roumaine inoubliable qui fut la première à être notée « 10 » aux Jeux Olympiques (à Montréal en 1976 où elle remporta trois médailles d’or). A six ans elle rejoignit l’école du fameux entraîneur Béla Károlyi qui la mena au plus haut niveau. A la fois Comaneci et Karolyi firent défection vers les Etats-Unis avant la chute du Mur, en 1989 et 1981. C’est aussi un 12 novembre (en 1859) que le célèbre artiste de cirque Jules Léotard s’élança pour la première fois entre deux trapèzes, inventant ainsi le trapèze volant. Réputé pour son anatomie avantageuse et pour ses tenues minimalistes, il a donné en anglais son nom au justaucorps utilisé par les gymnastes (nous y revoilà) et les danseuses. Il mourut de la variole à 32 ans, l’occasion de se souvenir qu’au XIXe siècle les maladies infectieuses faisaient encore des ravages.

Table 1, dite « Entraîneur » : Vincent et Corentin se lancent dans l’une des enquêtes de Chronicles of Crime : la malédiction du pharaon. Ils en viennent à bout avec un score de 84/100, pas mal du tout. Sortie du mode coopératif ensuite pour une partie serrée d’Augustus où Corentin s’impose 48 PV à 46.

Table 2, dite « Acrobaties » : L’association accueille deux joyeux nouveaux membres potentiels, Julien et Marie qui s’installent avec Marco et Faline pour jouer à Living Forest. Le démarrage a souffert de quelques incertitudes sur les règles, ce qui a fait durer la partie de ce  jeu normalement poids moyen. Il y a trois façons de gagner : Marco part sur une collection d’arbres tandis que Marie est semble-t-il sans concurrence pour viser la victoire par les flammes. Mais ses adversaires se réveillent tardivement pour l’empêcher de conclure et c’est finalement Faline qui revient du diable Vauvert et remporte la partie avec 12 flammes.

Table 3, dite « Vie écourtée » : Marc, Xel et VHN découvrent en mode coop Paleo où on tente de faire survivre un petit group d’hominidés bien avant la découverte de l’agriculture et des armes à feu. On met en jeu simultanément chacun une carte qui permet de produire des ressources, de fabriquer des objets à pouvoir permanent ou usage unique, de mettre en jeu de nouvelles cartes ou bien de subir des blessures face à un danger. La plupart des personnages ont juste un ou deux points de vie et à chaque mort on se rapproche de la défaite (immédiate quand on a cinq crânes). Les cartes les plus puissantes (en bien ou en mal) sortent du jeu si elles sont réalisées ce qui incite à la coopération (on renonce alors à son tour pour apporter ses ressources et compétences à un(e) autre). A la première partie les prédateurs ont vite réduit la troupe de 6 à 4 personnages et dès la deuxième manche la faim a eu raison des survivants, premier échec. On remet ça en tirant les leçons, on se débrouille mieux à combattre (après avoir réalisé qu’on peut défausser une Peau pour prévenir une blessure) et on atteint 3 trophées sur les 5 nécessaires à la victoire. Cette fois on a choisi de recruter pour augmenter les capacités collectives, voilà neuf chasseurs-cueilleuses en jeu. Mais à la fin de la troisième manche les tours improductifs se multiplient et on manque cruellement de nourriture : impossible de nourrir ces neufs âmes et de nouveau la faim les balaie, nouvel échec. Après un debriefing est mise sur pied une autre approche qu’on ne manquera pas d’expérimenter prochainement : pour l’instant on perd au niveau facile et avec les deux modules les plus simples, on est loin d’en avoir fait le tour.

Séance de VENDREDI 08/11/2024 à Servel

Le 8 novembre 2016, Donald Trump remportait l’élection présidentielle américaine, renversant la tendance annoncée en particulier en Floride et en Caroline du Nord, anticipés favorables à Hillary Clinton, ainsi qu’au Michigan, au Wisconsin et en Pennsylvanie, traditionnellement démocrates, ces cinq États lui apportant 74 grands électeurs. Son discours protectionniste et hostile à l’immigration clandestine lui permet ainsi de s’imposer dans la Rust Belt, région anciennement industrielle et victime des délocalisations et politiques de libre-échange. Il engrange 306 grands électeurs contre 232 à sa rivale, qui obtient cependant 2,87 millions de voix de plus au vote populaire.

8 ans après, alors que l’histoire se répète, les joueurs de Parties Civiles avaient choisi des jeux aux noms évocateurs, jugez en dans ce récit.

Table 1, dite « Chaos du nouveau monde » : Olivier L, Steven, Mickaël et Alexandre optent pour Blood rage mais nos guerriers tombent, dans la gloire. Ils finissent par un Crazy time, à l’issue incertaine.

Table 2, dite « Dégâts collatéraux » : partie découverte pour Xel, F.-R. et Jérôme à Bomb busters. Face à une bombe pleine de fils, nos démineurs en herbes défient le compte à rebours. Il y a 48 fils normaux numérotés de 1 à 12… et des fils jaunes et rouges, à éviter ! Le jeu comporte 66 missions, chacune est différente, mais l’objectif est toujours le même : couper tous les fils sans exploser. Après deux explosions, le groupe finit à contrôler la machine infernale à son troisième essai. Puis ils s’attaquent à L’ordre de Veiel, une partie gagnée mais qui laisse Jérôme sur le carreau.

Time CapsulesTable 3, dite « Le présent du passé » : Un nouveau jeu à cette table, idéalement thématique du Trump revivalTime capsules, jeu de plateau de stratégie sur la course à l’utilisation de technologie aliens. On y envoie des capsules extraterrestres dans le passé afin d’y retrouver divers artefacts aliens : reliques, ordinateurs ou bio-objets. Chaque objet a sa propre valeur et son propre usage, et peut être combiné à d’autres à l’intérieur de capsules temporelles pour en tirer le meilleur parti. Mais le voyage dans le temps étant une activité périlleuse, il convient d’éviter de créer des paradoxes temporels. Aux dires des participants, un jeu qui réclame de la mémoire, et Younaël n’en manque pas, vainqueur à 50, devant JérômeC, 48, et Fred, 41.

Table 4, dite « Bis repetita » : retour de l’excellent Innovation sur nos tables, et l’occasion pour François et Dom, adeptes aguerris, de faire deux nouvelles recrues. A quatre le jeu est bon en équipes, et François s’allie à Nolwenn pour défier Pierre-Yves et Dom.  Ce dernier prend un départ canon, et, à la faveur du succès inépuisable de la carte Rames, engrange d’un coup 37 points d’influence, du jamais vu ! Balayant les remarques désappointées de François, qui y voit un feu de paille, l’équipe conclut prestement par un succès inexorable. On remet le couvert pour illustrer l’adage fameux qu’à ce jeu, aucune partie ne ressemble à une autre. Et c’est bien ce qui se produit dans une nouvelle partie à l’issue longtemps incertaine, avec un Pierre-Yves, associé à François, qui fait des étincelles, engrangeant en particulier deux dominations techniques, mais qui flanche dans le money time. Avec 41 d’influence, Dom est en position d’égaliser à 5 dominations partout en dominant l’âge 8, mais se voit offrir sur un plateau une comptabilisation supplémentaire, lui permettant à son tour de dominer aussi l’âge 9 et de sceller le sort de la partie. Alors que son partenaire s’auto-flagelle du douloureux impair, François le rassénère, oublieux du constat qu’au tour précédent, il avait omis de s’adjuger la domination qu’il lui avait offerte sur un plateau, le faisant archiver 6 cartes en un seul tour…

Table 5, dite « Résurrection divine » : Gabriel, Solal et Gilles ont tout d’abord joué à Welcome to the Donjon. Ce fut une découverte pour tous les 3 et Gilles a fini par gagner  suite au décès des 2 autres… auquel il a largement contribué, selon ses propres dires 😁 Ensuite ils ont essayé Living forest. L’archange Gabriel, ressucité, a brillamment organisé son deck en un redoutable moteur de jeu qui en fit un bulldozer inarrêtable.

Séance de MARDI 12/03/2024 à Servel

Le 12 mars 2016, AlphaGo, programme développé par l’entreprise britannique DeepMind, affronte le sud-coréen Lee Sedol (9e dan professionnel, niveau maximal), meilleur joueur du monde entre 2000 et 2010. Le match, récompensé par un prix d’un million de dollars, est diffusé et commenté en direct sur internet. Lee Sedol reçoit 150 000 $ pour sa participation, et 20 000 $ par partie gagnée. Le match en 5 parties se termine par la victoire 4-1 de l’ordinateur, la seule victoire de Lee Sedol venant d’une faille dans le logiciel, réparée dans les versions ultérieures. Avant même la dernière partie, assuré de la victoire, AlphaGo est classé 9e dan professionnel de manière honorifique par la fédération coréenne. Le 27 mai 2017, il bat le champion du monde Ke Jie, et la retraite du logiciel est annoncée.

Le 17 octobre 2017, DeepMind annonce un nouveau développement, AlphaGo Zero, qui utilise une architecture simplifiée et part d’une connaissance nulle du jeu (uniquement les règles). Jouant uniquement contre lui-même, il atteint le niveau débutant en trois heures, bat 100 à 0 la version ayant battu Lee Sedol après 72 heures, et après 40 jours, il bat la version de mai 2017 (89 parties sur 100). Le 5 décembre 2017, une nouvelle version AlphaZero généralise encore cet algorithme, avec un programme générique capable d’apprendre à jouer au go, aux échecs ou au shōgi à partir de la simple connaissance des règles. Il parvient en quelques heures à battre les meilleurs programmes existants.

AlphaGo vs humans | Cartoon, Baby mobile, HumanHuit années plus tard, l’intelligence artificielle a envahi nos vies, mais, à Lannion, il reste un groupe irréductible d’humains qui s’affrontent encore entre eux.

Table 1, dite « Du zéro à l’infini » : En mode « j’arrête quand je veux » pour cause de station douloureuse, Xel invite Mickaël et François à se lancer dans un marathon de Faraway après une courte explication. La chance du débutant fait de Mickaël le premier vainqueur (M: 57, F:54, X:44, plombée par 4 zéros sur huit), mais François prend le dessus dans la deuxième (M: 45, malgré aussi 4 zéros mais un insolent 24 sur la huitième carte, F:64, bien plus régulier, X:51), et les acteurs montent en puissance avec la magistrale troisième manche (M: 57, F:88, dont 60 en trois cartes sur une stratégie pierres – en mode « tout ou rien » qui vire au « tout », X:75). Après ce climax ludique, François ramollit logiquement dans la quatrième, où ses six premières cartes lui rapportent seulement 6 points avant de reprendre de la vigueur sur la fin en priant très fort (salvateur 19 aux sanctuaires), à l’inverse de Mickaël, qui a durci son jeu au fil des échanges (M: 75, F:42, X:58), terminant aussi bien qu’il avait commencé.

Table 2, dite « Éternel et pas artificiel » : à Living Forest, une seule lettre sépare Marc de Marco, mais cette histoire d’O méritait un large circonflexe à la lecture du score.

Table 3, dite « Dieu ne joue pas aux dès » : à , large victoire de Marie-Anne (43), devant Olive (32), Nastassia (26), et Thomas, 22, dans une partie étonnamment calme pour ce jeu. Puis, à Trio, Nastassia prend sa revanche en grillant ses adversaire par le mythique triple 7, celui qui donne la victoire immédiate.

Séance de VENDREDI 11/08/2023 à Servel

Les phanères sont des éléments anatomiques composés surtout de kératine (une protéine fibreuse, résistante, imperméable et riche en soufre) et se retrouvent chez de nombreuses espèces. Chez l’homme il s’agit des cheveux, des poils et des ongles. Chez les animaux on peut ajouter les cornes, les becs, les plumes, les écailles, les griffes, les sabots voire les « dents » de certains amphibiens et poissons telle la lamproie. Vraiment intéressant si on ne savait pas quoi faire en ce grand week-end.

Table 1, dite « Poilu » : Poursuite de la campagne de Gloomhaven les mâchoires du lion avec le scénario 9 pour F-R, OlivierB, Jérôme et Armand. Un succès à l’arraché avec Olivier qui finit hors de combat et F-R qui va chercher dans ses dernières ressources pour survivre jusqu’au bout et terminer avec 2 points de vie.

Table 2, dite « Tondu » : François, Nicolas3 et Frank jouent à Living Forest. François prend le meilleur sur les autres en collectant 12 tuiles Flamme. Deuxième partie après le départ de Frank et même scénario : les deux joueurs sont à la lutte pour arriver à 12 flammes, Nicolas y parvient en cours de tour mais François tout feu tout flamme lui reprend en le dépassant sur la piste centrale, assurant son doublé.

Table 3, dite « Moustachu » : Mickaël convainc Axel de venir découvrir Twilight Struggle en jouant le bloc de l’Est. L’expérience a parlé et c’est Mickaël qui l’emporte avec le camp occidental.

Table 4, dite « Barbu » : Xel, Tristan et VHN déballent la grosse boîte de Ultimate Railroads dans une configuration « Allemagne » avec des portions de voies que l’on choisit en cours de partie. Tristan déroule sa méthode bien rodée : prendre tout le monde de vitesse dans le développement de ses voies pour ne pas être en concurrence sur certaines actions et scorer fort à chaque manche. Dom n’a pas utilisé de jeton Idée, une mauvaise idée à notre avis, et jette son dévolu sur les ingénieur(e)s . Xel est allée le plus loin dans sa piste d’industrialisation et a enchaîné des combos à couper le souffle au dernier tour. Au final, Tristan l’emporte avec 300 PV devant Xel 275 et Dom 266. A noter, les trois ont fait à la fois des voies et des usines même si on soupçonne qu’une forte spécialisation est plus efficace.

Séance de MARDI 20/12/2022 à Servel

Le 20 décembre de l’an 69, l’empereur Vitellius est égorgé sur le forum de Rome par des mécontents. Cet assassinat conclut une année troublée (dite des quatre empereurs) qui a vu trois généraux se succéder en quelques mois à la tête de l’empire romain : Galba, Othon et enfin Vitellius, après la mort tragique de Néron, dernier empereur de la famille de César et Auguste. Sitôt connue la mort de Vitellius, les légions proclament le général Titus Flavius Vespasien empereur, presque malgré lui.

Ce militaire de 60 ans se distingue par ses origines des premiers César, tous issus de l’aristocratie romaine. Né dans la famille d’un modeste publicain de l’Italie centrale, il a fait la preuve de ses capacités en réprimant une révolte en Palestine. Il laisse à son fils Titus le soin d’en finir avec les Juifs, et s’installe à Rome pour rétablir l’ordre et redresser les finances publiques. En dix ans de règne, cet homme providentiel consolidera de manière remarquable l’œuvre de César et Auguste.

Il favorise les provinciaux et nomme les plus riches au Sénat pour affaiblir la vieille aristocratie romaine, encline au complot. Il gère les finances en père de famille mais ne néglige pas les grands travaux. C’est ainsi qu’il lance la construction d’un nouvel amphithéâtre de 50 000 places, le Colisée, nom issu de la proximité d’une grande statue de Néron. Vespasien affermit aussi la conquête des îles britanniques et se protège des Germains en annexant les Champs Décumates, entre Rhin et Danube, de façon à raccourcir la frontière.

Après la mort de Vitellius sur le forum, l’empire va renouer avec la paix pour plus d’un siècle et demi. Mais il ne reste plus rien de l’héritage de César et Auguste, sinon un pouvoir autocratique que les généraux vont se passer de génération en génération par le biais d’une adoption ou d’un coup de force. L’empereur tentera d’instaurer une succession héréditaire à la tête de l’empire en y préparant son fils Titus. Mais sa dynastie des Flaviens s’éteindra après le règne de son second fils, Domitien.

Titus aurait manifesté devant Titus des réticences à collecter de l’argent sur l’urine tirée des latrines publiques et employée par les foulons pour le dégraissage des peaux. Prenant une poignée de pièces d’or dans un sac et les lui mettant sous le nez, Vespasien lui aurait alors répondu : « non olet » expression qui signifie : « Il n’a pas d’odeur ». C’est du moins ce que raconte l’historien Suétone. C’est pourquoi le nom de l’empereur a été utilisé pour baptiser nos… vespasiennes. L’idée est venue du comte de Rambuteau, préfet de Paris, qui fit installer pas moins de 450 urinoirs à Paris !

Quelques années plus tard, à Lannion, l’empereur Dominique étendait sa domination sur le petit peuple de Parties Civiles, jugez plutôt de ce qui suit.

Table 1, dite « Rendre à César » : Longtemps annoncé, voici Living forest, un jeu à conditions de victoires multiples qui nous entraîne dans le monde féérique des forêts magiques. On y récolte des plantes, des fleurs de lotus, on y éteint des feux, et on peut rencontrer des varans au passage, qui dévastent les decks des joueurs. Le feu est l’option choisie par au moins deux joueurs de manière évidente (Axel, qui en a bien besoin, venant nous faire un amical passage depuis les terres nordiques qui abritent son exil, et Dom, qui n’en n’a pas clair mais qui le révèle le côté « feu sous la glace » de son caractère. Neox semble hésiter, ratiociner, et avouera au final sa perplexité. François penche pour le feu aussi mais cultive également du lotus, dans une certaine discrétion (il parviendra quand même à 8). C’est Dom qui atteint le premier les 12 tuiles victorieuses, au bout d’une stratégie maîtrisée.

Table 2, dite « Semée d’embuches » : Thomas sort son dernier spécial, le Super Motherload – un parcours semé d’embuches et de trouvailles autour duquel s’attablent Xel et Marie-Anne. On se laisse à penser que la gent masculine l’a emporté.

Table 3, dite « Vidanges rapides » : Fort de son succès de mardi, le Scout de Thomas reprend du service. Sans François, beau vainqueur vendredi avec 28, mais mis cette fois sur le banc faute de place dans ce jeu à 5, ni Neox, qui joue au coach-spectateur, mais sans connaître les règles. A ce jeu où il s’agit de se vider aussi rapidement que possible de sa main, les prostates sensibles partent avec un antage. Le talent y fait aussi bien sûr, et c’est avec le score impérial de 46 que Dominique emballe l’affaire sans même prendre le temps de fréquenter les vespasiennes.

Séance de MARDI 16/08/2022 à Servel

Bela Lugosi - la biographie par NanarlandLe 16 août 1956, Béla Lugosi meurt bien banalement, d’un infarctus du myocarde, et à 73 ans, l’âge du commun des mortels en somme, dans le lit de son appartement de Los Angeles, en lisant, semble-t-il, le scénario de The Final Curtain d’Ed Wood. Ce décès des plus ordinaires fut suivi d’une particularité que lui seul pouvait endosser : son habit mortuaire. Mais, contrairement aux rumeurs, l’acteur n’a jamais demandé à être enterré dans son habit de vampire : son fils a confirmé maintes fois que ce sont lui-même et sa mère qui avaient pris la décision d’utiliser l’un des costumes de Dracula, pensant que Béla n’y aurait pas fait objection.

66,6 ans après à Lannion, une soirée angoissante attendait les joueurs de Parties Civiles.

Table 1, dite « Eco-anxiété » : Jack n’est pas venu les mains vides pour son grand retour sur nos tables : avec lui, l’excellent Living forest, un jeu où quatre esprits de la nature ont été désignés pour sauver l’arbre sacré en proie aux flammes dévastatrices d’Onibi. Tour à tour, ils remplissent leur mission en choisissant de replanter des arbres protecteurs, de repousser les flammes ou de réveiller Sanki, le Gardien de la forêt. Sous des abords classiques, ce jeu recèle une vraie pépite : la fin de partie, dont on n’avait pas supposé la complexité à l’exposé cursif des règles. Un peu comme à Mythotopia, la condition de fin de partie, atteindre 12 unités de plants d’arbre, de gouttes d’eau ou de fleurs de lotus, une fois atteinte par un joueur,peut être remise en cause dans le dernier tour. C’est ce qui arriva successivement à Jack, François et Xel et Fred, tapi dans l’ombre, tira les marrons du feu. Un matériel de belle facture et évocateur complète le tableau d’un achat gagnant, récemment primé As d’Or du Jeu de l’Année dans la catégorie « Initié » à Cannes.

Living Forest

Table 2, dite « D’entre les morts » : dans l’univers fantomatique de Mysterium, Thomas, Dom, Axel, François-René et Yann s’octroient une belle victoire.

Table 3, dite « Vampires et ombres » : près de deux ans après sa dernière apparition sur nos tables,  Shadow hunters fait son grand retour à la faveur du retour de la pleine lune et de l’anniversaire de la mort de Bela Lugosi. Un vampire fut le premier mort, les Shadows y engrangèrent les victoires, et François enchaîna les méprises, victime d’un métamorphe retors dans une partie (Thomas, bien sûr, on lui donnerait le bon Dieu sans confession), et d’une éclipse de cerveau dans une autre.