Séance de VENDREDI 22/11/2024 à Servel

Comme il arrive parfois le gazetier, absorbé dans ses machinations, n’a pu obtenir un panorama précis de tout ce qui se passa ce soir-là.

Table 1, dite « Providencielle »: Morgane, Younaël et Joan jouèrent à Horreur à Arkham le jeu de cartes. Tout renseignement à ce sujet est bienvenu.

Table 2, dite « présidentielle » : F-R, Jérôme, Armand et OlivierB jouèrent à un jeu qui prend de la place avec des figurines. Voici ce dont nous pouvons témoigner.

Table 3, dite « pénitentiaire » : Caroline, Céline, Jack, Fanine, OlivierL et Samuel jouèrent à Dig your way out. Il dura bien plus longtemps qu’ils n’escomptaient et à la fin c’est Caroline, passée maître dans l’intimidation et le trafic de cigarettes, qui s’échappa de la prison.

Table 4, dite « préhistorique » : Xel, Thomas, Mickaël et Olive endossèrent leurs peaux de bêtes, saisirent leur épieu et s’en allèrent tenter de gagner à Paleo. Ils jouèrent par trois fois au niveau le plus facile et par trois fois ils échouèrent au bout de deux jours sur les cinq que compte le jeu. Ah ça oui, quand il s’agit de s’enrichir en développant l’industrie anglaise au XIXe siècle, on sait faire ; mais quand on revient aux fondamentaux de la survie dans un monde hostile il n’y a plus personne. Ils ne vont quand même par renoncer à y rejouer ? (non Olive, brûler la boîte pour se réchauffer n’est pas une action de jeu permise). Pour se consoler ils jouent ensuite à Odin.

Table 5, dite « Pamirienne » : Là on a une idée plus nette des événéments. Fred, Tristan, Gérard et VHN s’installent pour un Pax Pamir quand un Gilles novice rejoint la table. Il ignorait où il mettait les pataugas, c’est un jeu dont les règles ne sont pas compliquées mais qui repose sur des principes qui peuvent dérouter (le fait que chaque joueur soit affilié à l’une des factions russe, britannique ou afghane mais que cette allégeance puisse changer en cours de partie d’où des relations d’intérêts provisoirement partagés dans une guerre sans merci entre les joueurs). Comme tous les jeux de la famille des Pax, il est aussi capital de parvenir à « lire » la situation de jeu, toutes sortes de choses pas forcément agréables peuvent arriver. A cinq dont un débutant on savait que serait une longue foire d’empoigne, cela finit effectivement à 1h30.

Plusieurs joueurs réussirent à établir des fiefs sur lesquels ils eurent une quasi mainmise, comme Gérard à Kaboul, Dom en Transcaspie et Gilles à Herat. Le choix des alignements de départ est tous russe sauf Dom anglais, il sent bien que sa situation est précaire. Les premiers achats attribuent les meilleures cartes du marché, l’unique patriote russe pour Fred, la carte qui rend les espions immortels pour Gérard et la carte permettant d’acheter gratuitement toute carte « Perse » pour Fred (qui l’utilisa en fait fort peu, les hasards de l’arrivée en jeu des cartes donnnant des parties toujours différentes). Sentant que le premier Contrôle de domination serait russe, Dom construit laborieusement un coup qui, en sacrifiant une de ses cartes, le rend russe. Pendant ce temps, Gérard a déjà déployé 6 cylindres et Tristan, fidèle à son ouverture « dans le doute, prendre des sous », accumule une douzaine de roupies. Gérard a aussi un beau pécule tandis que les trois autres crient famine, surtout Gilles & Dom qui se retrouvent devant un marché dépouillé de tout revenu possible une fois que Fred & Gérard ont joué avant eux. Le premier Contrôle de domination arrive en jeu mais personne n’est pressé de l’acheter ce qui profiterait à Fred et Dom, de plus les prix des cartes sont doublés à cause du régime militaire. Gilles prend le temps d’habilement se payer une récompense quand une instabilité au marché déclenche automatiquement le scoring, voila Fred, Dom et Gilles avec 3 PV.

La carte d’Afghanistan est nettoyée de ses pièces ; Tristan redémarre en passant afghan et en achetant l’événement qui permet de construire deux fois plus d’unités pour le même prix. Vue sa fortune, une façon de rendre très probable une domination afghane au prochain Contrôle. Message reçu par Gérard qui met aussitôt la main sur deux patriotes afghans et continue à déployer des espions au point d’avoir ses 10 cylindres de placés, du rarement vu. Sur le terrain la lutte s’est engagée mais afghans et russes maintiennent un fragile équilibre, toutefois modifié quand Fred cède à son tour aux sirènes afghanes en explosant une carte de Tristan. Dom tente d’améliorer sa position sur les cylindres mais entre ceux de Gérard qui sont immortels et ceux de Gilles qui rentrent à la maison plutôt que mourir il repart déconfit. Quant à Tristan, toujours assis sur un tas d’or, il n’a qu’un tableau réduit à deux cartes, s’est fait éjecter de Kandahar et se lamente sur son impasse tactique. Le troisième Contrôle entre en jeu et traîne un moment au marché. Gérard, s’il était joueur, pourrait tenter d’attendre une nouvelle instabilité qui lui donnerait la victoire mais préfère assurer en achetant le Contrôle et se retrouvant aussi avec 3 points.

Le dernier quart de la partie voit la lutte sur le terrain s’intensifier : Tristan n’a plus son avantage de construction et est tenté de passer russe mais décide finalement d’investir dans les récompenses afghanes. A 3 contre 2 les russes peinent à éviter que les afghans prennent le lead malgré quelques beaux une-deux déplacement/combat entre Dom et Gilles, les deux russes qui jouent l’un après l’autre. Le dernier décompte comptera double et de deux choses l’une : ou bien les afghans sont dominants sur le terrain et c’est Tristan qui gagnera (passant de 0 à 10 PV, un joli coup final !) ou bien aucune faction ne domine et Gérard l’emportera grâce à ses cylindres placés. Logiquement, ce dernier participe moins aux combats des afghans et finit même par exploser le patriote afghan de Tristan. Notons le, cette action lui fait perdre un cylindre. Pendant ce temps, Dom a mis en jeu deux cylindres, a acheté une récompense (encore un cylindre) et dans l’enchaînement de la victoire construit une armée et l’envoie à Kaboul éliminer une tribu de Gérard (encore un cylindre de moins, les voilà à 7-6). Comme souvent à ce jeu il y a du kingmaking en fin de partie. Gérard a le choix entre redonner la domination afghane (ce qui couronnera Tristan) ou s’abstenir (ce qui donnera la victoire à Dom). Il choisit la seconde option et Dom l’emporte avec 9 PV devant Gérard 5, Fred & Gilles 3 et Tristan 0.

Séance de VENDREDI 22/09/2023 à Servel

La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu’à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l’an un de la république ». La prudence des conventionnels s’explique : depuis les premiers jours de la Révolution, l’idée d’un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

En 1690, dans son Dictionnaire universel, Furetière le définit en ces termes : « État ou gouvernement populaire. » Et il ajoute : « Les plus florissantes républiques ont été celles de Rome, d’Athènes et de Sparte. Aujourd’hui, il n’y a guère de vraie république, dont le gouvernement soit absolument populaire ; les Vénitiens et les Génois appellent leurs États républiques, quoique leur gouvernement soit oligarchique et entre les mains des nobles. » Au XVIIIe siècle, la plupart des philosophes qui critiquent, au nom des Lumières, les institutions et la société de leur temps mettent en cause non le régime monarchique, mais l’absolutisme et, s’appuyant notamment sur l’exemple anglais, préconisent une monarchie tempérée par l’existence de contre-pouvoirs. Même Jean-Jacques Rousseau, partisan de la république directe, estime qu’un tel régime, applicable jadis dans les cités grecques ou aujourd’hui à Genève, est difficilement transposable dans les grands États modernes. Tout au long du XVIIIe siècle, le mot restera d’un usage limité, désignant soit un régime qui n’est pas monarchique mais populaire, soit une organisation quelconque, comme la république des Lettres.

En cet autre 22 septembre, la République de Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. On s’y informa (un peu), on vota (beaucoup), on but un coup au nouveau CA (à la folie), et puis on joua (passionnément).

Table 1, dite « Inégaux devant la loi » : Soirée en pente douce pour accueillir Erwan, notre nouveau membre, avec le réconfortant Cascadia, où l’on protège les animaux tout en construisant la nature. Adrianne l’emporte dans un mouchoir de poche avec 82, les autres terminant entre 81 et 76 : Franck, stratégie Ours à fond, Erwan, champion des wapitis, et François, majoritaire sur 3 des 4 territoires mais qui voit échapper la victoire sur une erreur de règle Saumon qui lui coûte 12 PV.

Table 2, dite « En sortir » : cette table joyeuse et vocale réunissait Mickaël, Samuel, Adélie, l’ex-Picsou, Olivier L et Paul à Dig your way out. Ils ont eu plus de facilité à s’en évader que la France à sortir de la monarchie.

Table 3, dite « Longue histoire » : Jérôme, Élie, Olivier B et Nico77 se lancent dans un Marvel champions. L’issue nous en est restée incertaine.

Table 4, dite « Bleu horizon » : à Wingspan, ni Fred ni Olive n’était un bleu, mais on a bien vu un bleu affronter un un joueur en bleu, et il se dit que Olive n’y a vu que du bleu.

Table 5, dite « Délibérations fructueuses » : Nastassia, Marie-Anne, Xel, Benjamin, F-R et Dom se plongent (c’est le cas de le dire) dans « l’affaire Spartacus », un des scénarios de la boite Bureau of Investigation Enquêtes à Arkham & autres contrées. Le jeu est un descendant de Sherlock Holmes Detective Conseil transposé dans l’univers de Lovecraft. Et les règles changent pour cette aventure : plutôt qu’enchaîner les visites en dialoguant entre joueurs, il a fallu passer quelques heures à lire au préalable un volumineux dossier qui doit nous permettre d’identifier une personne parmi 5 prisonniers qui dissimulent leur identité. Le contexte est le village de pêcheurs d’Innsmouth où depuis un bon moment déjà le culte de Dagon s’est développé, non sans quelques conséquences sur l’aspect et l’hygiène corporelle des habitants…

Le travail d’équipe a été excellent, chacun(e) amenant sa contribution en mettant en avant et pesant un détail glané dans les compte-rendus et les photos (chapeau pour le berceau fleuri !). Efficacement et avec un bel ensemble on élimine 3 suspects et il reste à choisir entre les deux restants, sachant que le jeu nous permet de nous rendre à leur lieu de détention pour une ultime et unique rencontre. En nous appuyant sur deux infimes intuitions relevées par Marie-Anne et Nastassia nous finissons après moult palabres par choisir le bon personnage. A la lecture de la solution nous réalisons que nous avons raté une idée sur comment mettre à jour la vérité mais qu’importe, nous célébrons notre contribution à la défaite de Ceux des Profondeurs.

Table 6, dite « Manipulations volontaires » : un Fiesta de los muertos clôt cette soirée, avec son lot habituel de manipulations qui font dévier les indices de leur trajectoire, à l’image de l’enchaînement Sorcier – Vaudou – Poupée – Tissu.

Séance de VENDREDI 03/03/2023 à Servel

Né le 3 mars 1847, fils d’un éducateur de sourds-muets, Graham Bell inventa le téléphone en cherchant un moyen de faire entendre les sourds. Il est à l’origine de nombreuses autres inventions et figure parmi les grands inventeurs du XIXe siècle. En son anniversaire, à Parties Civiles, il n’y avait pas besoin de se téléphoner pour s’entendre.

Table 1, dite « Haut débit » : à Ark Nova Tristan dynamite ses rivaux, Samuel et Mickaël, en mettant le turbo sur la fin.

Table 2, dite « Café-crème » : à Grand Austria Hotel Fred (151) survole les débats pour sa première partie. Dom (131), François (130) et Olive (102) en ont été estomaqués.

Table 3, dite « Téléphone rouge  » : le populaire Twilight Struggle fait des émules, ici Killian, qui, depuis Moscou, décroche son téléphone rouge pour entamer les hostilités avec Jack, l’américain, qui aura raison de lui.

Table 4, dite « Ligne claire » : à Dig out François-René s’impose face à une ribambele de joueurs, et un spectateur, Neox, qui n’a pas trouvé sa victoire téléphonée.

Table 5, dite « Sourds et malentendants  » : un Codenames clôt cette soirée, en version commerciale, et non domifiée.  Les bleus (Dom, François, Mickaël, Thomas) s’imposent 2-0 avec une jolie intuition sur Marianne (Coq, Timbre). En face, les rouges (François-René, Fred, Olive, Tristan) ont multiplié les signes du malentendant – en particulier dans une deuxième manche où ils se sont perdus entre un punch et un cocktail.

Séance de VENDREDI 16/09/2022 à Servel

L’association fait le plein pour cette soirée amicale, n’oubliez pas que dans deux semaines c’est l’assemblée générale.

Table 1, dite « Animale »  : Xof et Fred accueillent Tom et une nana qui sont déjà venus, et tous ensemble ils jouent à Everdell, un jeu avec des animaux de la forêt choupinous. Les deux renards luttent pour la victoire qui revient à Fred sur un coup bas final.

Table 2, dite « Occidentale » : Oui un jeu à deux cela peut être long, ainsi Baptiste et Steven qui assortissent Paladins du Royaume de l’Ouest de son extension. Si on a bien compris la stratégie du gagnant Steven, il est monté sur la piste de la cathédrale en trucidant des gens ce qui lui a permis de développer le commerce. Son adversaire a plus classiquement poursuivi la voie de la diplomatie.

Table 3, dite « Inaugurale » : Découverte de Cloudspire pour Arakis, Olivier B, Olive tout court et Samuel. Il y a du matos en anglais et une belle boite faite à la découpeuse laser. A ce jeu par équipes, la paire Olive/Samuel a joué de malchance en explorant et c’est Olivier/Arakis qui l’emporte.

Table 4, dite « Sale » : Table polymorphe qui débute par une partie de Dig Your Way Out pour F-R, Thomas, Killian, OlivierL et Yann. C’est le retors F-R qui s’en sort le mieux. Après le départ de Yann, petit Shadow Hunters qui voit la victoire des Shadows F-R et Killian. Après le départ de Kilian et l’arrivée de Xof et Fred en provenance de la table 1, ils finissent sur un Sub Terra. Cela a été « sale » me dit-on, avec deux personnages qui défaillent tôt dans la partie et Frédéric qui est le seul à revoir le jour.

Table 5, dite « Spatiale » : Malgré le dynamisme de la création et de l’édition de jeu en France, le pays a peu contribué depuis Caylus à la famille des gros jeux de gestion. Jusqu’à Fédération de Dimitri Perrier et Matthieu Verdier. Une jeu aux choix multiples qui propose une variation sur la pose d’ouvriers, avec une iconographie claire, un plateau géant et un thème anecdotique. Les ouvriers sont des jetons et s’ils exécutent toujours l’action de la case choisie, les effets secondaires sont différentes selon la face du jeton jouée. Ajoutez un système de majorité à la fin de chacune des cinq manches et chaque décision de placement sur une grille de 3×6 commence à bien faire chauffer les neurones, d’autant plus qu’on peut se placer aussi pour nuire aux petits copains. Autrement dit, cela ajoute une sauce piquante à cette « salade de points ». Au terme de cette séance de découverte c’est très serré au point que Neox et Dom finissent à égalité à 133 PV, juste devant Tristan avec 130, Mickaël totalisant 104. A posteriori, un élément déterminant a été le scoring ou pas des 5 planètes sur lesquelles chaque joueur avait plus ou moins d’influence : avec 16/8/4 PV pour les trois premiers, la contribution au score est importante et ce soir seules 3 sur 5 ont été décomptées, probablement qu’à une prochaine partie ce point sera mieux pris en compte.

Séance de VENDREDI 17/09/2021 à Servel

Le premier débat officiel sur la peine de mort en France (et le tout premier débat parlementaire au monde sur la question) date du 30 mai 1791, avec la présentation d’un projet de loi visant à l’abolir. Son rapporteur est soutenu notamment par  Robespierre. Cependant, l’Assemblée nationale constituante, promulgue une loi le 6 octobre maintenant la peine de mort en supprimant la torture préalable et uniformisant la méthode d’exécution: le privilège d’être décapité qui était réservé à la noblesse est démocratisé. Selon l’article 3 du Code pénal de 1791, qui classe la peine de mort parmi les peines afflictives et infamantes, « Tout condamné [à mort] aura la tête tranchée ». Cette célèbre phrase restera dans l’article 12 du Code pénal français jusqu’à l’abolition. Le chemin aura été long.  Quand le 17 septembre 1981, Robert Badinter présente le projet de loi à l’Assemblée nationale, la France devient le 36è État du monde à abolir la peine de mort, et l’un des derniers pays d’Europe occidentale avec la Suisse et son Code pénal militaire, la Belgique et le Royaume-Uni.

40 ans après, à Lannion, c’était l’affluence des grands jours (23 joueurs !), et aucune peine infamante ne leur fut infligée, si l’on oublie bien sûr le passage à la case cotisation annuelle, d’ailleurs notre trésorier était là, à une semaine de l’AG (une coïncidence, sûrement).

Table 1, dite « Mort à l’arrivée » : Non seulement Baptiste est de retour mais il n’est pas venu les mains vides. Il emmène Aurore, Neox, Xel et Dom à la découverte des parcs naturels américains dans Parks. Un jeu où on gagne des points en achetant des cartes de Parc avec diverses ressources, en prenant des photos et en atteignant son objectif personnel secret. Les règles sont fluides et la variabilité certaine à travers l’ordre et le tirage des cartes d’action, ainsii que la météo qui saupoudre des ressources en début de tour. La partie se joue en quatre manches-saisons et le mécanisme central est plutôt malin : on déplace un de ses 2 personnages vers le bout du chemin mais on doit arriver sur une case vide (sauf une fois par manche où on peut déroger) pour réaliser son action. Ce n’est pas sans rappeler Tokaido ou Glen More. Le souci c’est qu’à cinq joueurs les emplacements libres sont rares et on se retrouve à bondir à  contre coeur vers l’arrivée. Il serait intéressant de réesayer à 3 ou 4. A la troisième manche, Neox et Aurore se retrouvent alliés objectifs et musardent le long du chemin, sans se presser et en se goinfrant de ressources. Est-ce un hasard si on les retrouve dans cet ordre sur le podium avec 26 et 23 PV ? Dom, Baptiste et Xel les suivent avec 21, 20 et 15 . Une jolie découverte avec de surcroît un matériel de qualité, il faudra ressortir sa musette et repartir randonner aux USA.

Table 2, dite « Erreur judiciaire » : Mickaël, Paul, Adriane et Olivier B. s’attablent autour de Warhammer Quest: la cité maudite. Games Workshop propose ici un jeu de figurines d’une grande beauté mais, pour ce qui est des règles, on se retrouve devant un porte/monstre/trésor en coop plutôt basique, malgré quelques bonnes idées, comme la gestion des dés d’action (on jette 4 dés en début de tour qui vont dicter les actions possibles). En cinq mots: un dungeon crawler old school. Quant à nos aventuriers du soir, ils n’avaient rien compris aux règles, selon leurs propres déclarations, mais ont quand même écrasé les méchants. Après relecture, les vraies règles étaient moins bien, comme quoi parfois la fiction dépasse la réalité.

Table 3, dite « Trois morts sur ordonnance » : Julien, dont on salue le retour sur nos tables, se fait livreur et apporte d’imposants cartons de boîtes de jeu kickstartées pour inaugurer Horizon Zero Dawn. Désignés pour participer à une chasse dangereuse par la prestigieuse Loge des Chasseurs, les joueurs embarquent pour une aventure dans les contrées sauvages où ils incarneront des chasseurs de différentes classes et tribus. Inspiré du jeu vidéo éponyme à succès, le jeu de plateau a tenu en haleine nos amis une bonne partie de la nuit et le résultat était inconnu à l’heure du bouclage.

Table 4, dite « Peine capitale » : Séduits par le pitch de Nicolas II (un jeu d’optimisation en univers post-apo, dit-il), François et Xof embarquent pour Otys. Au milieu du 22e siècle, après 300 ans d’inconscience, la montée des eaux engloutit les dernières terres émergées. Pour survivre, les colonies de rescapés doivent demeurer au-dessus du niveau de la Mer et récupérer les débris des civilisations passées dans les profondeurs. Le futur d’Otys construit ainsi grâce aux explorateurs du passé. A l’examen, le jeu relève plus de la combinatoire à haute dose que de l’optimisation. Il faut régler très finement les mouvements et les actions de ses plongeurs, regarder ce que font les autres, parfois les laisser sous la mer en apnée, tout cela pour remplir des contrats et gagner de la notoriété. La peine capitale aura-t-elle lieu pour l’humanité ? Rendez-vous dans 130 ans pour en juger, mais pour ce qui est du court terme, au final, c’est Nicolas qui s’impose avec 18, devant Xof, 12, et François, 11.

Table 5, dite « Vivre et laisser mourir » : les classiques reviennent en force à Parties Civiles, et à Battlestar Galactica les humains (F.-R., Guillaume, Frank) s’imposent « à l’aise » et laissent aux cylons (Jean, Olivier L) le silence de l’éternel.

Table 6, dite « Colombarium » : à cette table de Wingspan Fred a pris son envol, devançant Vincent et Samuel, et gagne le droit de réserver sa place au colombarium.

Table 7, dite « Remise de peine » : Encore un jeu populaire ces derniers temps, Dig your way out voit un final serré où Aurore finit par s’évader devant Xel et Baptiste.

Table 8, dite « Quatre à quatre » : C’est définitivement la soirée des classiques puisque le traditionnel Codenames ponctue la fin de soirée. Les équipes s’étoffent au fil des manches et des tables qui se terminent, et en fin de compte, on recense pas moins de 11 joueurs Bleus (Dom, Nicolas II, Xof, Jean, F.-R.) et Rouges (François, Samuel, Fred, Guillaume, Vincent et Paul).

  • Rouges 1-0: menés et incapables de rattacher l’indice Hennin à autre chose que Justine ou Beaumont (alors qu’il s’agit d’une coiffe féminine conique très élevée et surmontée d’un voile flottant à son sommet, à la mode en Europe au 15 e siècle), Vincent, François Paul et les autres réussissent l’exploit de s’adjuger cette manche en trouvant 4 mots sur le dernier coup, qui était Col, qu’il fallait, une fois le Sommet trouvé, associer à Fraise et Tissu, et non pas, dans une improbable association d’idées, à Dent et Corne ! La connexion Vincent-François atteignit un pic digne de la 5G sur cette manche !
  • Rouges 2-0 : les Rouges plient le match avec un départ canon sur Eau 4 (Moulin, Goutte, Cours, Courant), profitant d’une erreur stratégique du maître espion adverse qui avait dévoilé le gênant Rivière ! Les Bleus ont fini dans l’ignominie, en choisissant l’assassin Porte dès leur deuxième tour sur l’indice Chaperon.
  • Rouges 2-1: les Bleus sauvent l’honneur sur un joli Noir 4 (Pot, Peau, Film, Trou) !

Séance de VENDREDI 27/08/2021 à Servel

Le 27 août 1859, du pétrole jaillit pour la première fois du sous-sol des États-Unis. La découverte survient à point nommé, à un moment où les besoins d’éclairage n’arrivent plus à être satisfaits avec l’huile de baleine traditionnelle et le kérozène, un combustible extrait du charbon.

Le miracle se produit au nord-est du pays, en Pennsylvanie, au lieu-dit Oil Creek («la mare d’huile» !). Son auteur est un bourlingueur du nom d’Edwin L. Drake, qui se fait abusivement appeler « colonel Drake ». Contre l’avis des experts, il a acquis la conviction qu’il pourrait extraire le pétrole du sous-sol par simple forage et s’est adjoint pour cela le concours d’un puisatier. Ensemble, ils ont creusé un puits grâce à un trépan suspendu à un câble et mis en mouvement par une machine à vapeur. Le précieux liquide a jailli lorsque le trépan a atteint 23 mètres de profondeur seulement.

Syrie : Politis déplore « l'inaction occidentale », en choeur avec  Jean-Pierre Filiu - AgoraVox le média citoyen

Dès le premier jour, avec une production de l’ordre de huit ou dix barils, Drake multiplie la production mondiale de pétrole par… deux ! Il s’ensuit une première ruée vers l’or noir. La région se couvre de derricks et procure la fortune à de nombreux audacieux. Quant à Drake, dépourvu du sens des affaires, il néglige de faire breveter son système de forage et sombre dans la pauvreté. Compatissants, les habitants de la ville finiront par verser une pension à lui-même et à sa veuve.

162 ans après, il faut creuser bien plus profond et bien plus loin qu’aux USA pour trouver le précieux liquide, et même les américains commencent se demander si c’est une bonne idée. A Parties Civiles en tous cas, avec deux tables dans le vaste espace de Servel, nous étions les rois du pétrole.

Table 1, dite « Or gris » : comme vendredi dernier, OlivierL convie trois cobayes, Xel, François et Samuel à une table de Dig Your Way Out. On est donc tous en prison, et on survit à coup de cigarettes, or gris aussi nocif pour la santé que l’or noir l’est pour la planète. Une partie qui semble équilibrée et où chacun semble pouvoir prétendre à la victoire. Mais, tapi dans l’ombre, François fomente un coup qui doit le faire gagner à coup sûr, ayant dans sa main de quoi construire la pelle qui lui assurera la victoire, et trois surins pour pallier aux coups durs. Seul accroc à ce plan, il vient de se prendre deux raclées, l’une en début de partie (un duel homérique avec Xel), et l’autre à l’heure où son plan final peut s’enclencher, toujours par Xel. Avec deux blessures, impossible de construire la pelle ni de creuser, mais il suffit, pour se soigner, de faire un tour à l’infirmerie. C’est là que le sort s’en mêle: en 7 jets de dès consécutifs, il ne réussira à sortir ni 3 ni 5, un événement de probabilité 5,8 % ! Profitant de ces atermoiements de l’aléatoire, c’est OlivierL qui s’adjuge la partie avec une dernière petite cuiller.

Table 2, dite « Le présent du passé » : en fin de soirée, Innovation fit trois nouveaux adeptes ! Samuel, venu pour voir les règles, s’éclipse, alors que Vincent rejoint Xel et OlivierL fait équipe avec François. Une partie à sens unique, conclue par un cruel 6-0 des rouges, qui n’ont pourtant dominé que 4 âges, mais avec deux dominations spéciales chez Xel. OlivierL est resté en panne de moteur, comme cela arrive parfois, et François a été à deux doigts de recycler les influences adverses, mais il manquait toujours un pommier ou une couronne. Tout porte à croire que Vincent, que l’on ne reverra pas de tout de suite sur nos tables pour cause d’agenda professionnel, a apprécié d’être passé.

Table 3, dite « Raffinée » : Mickaël invite à cet exercice tout en raffinement oriental qu’est Gugong, un classique qui ne sort pas assez. Alors qu’il a attiré Neox, Fred et OlivierB, Adrien se présente, et, n’ayant pas froid aux yeux, choisit ce jeu exigeant pour sa première apparition à Parties Civiles ! Il ne participera pas à la lutte des places, et c’est OlivierB qui s’impose dans un mouchoir de poche, 5 points seulement séparant les quatre premiers.