Séance de VENDREDI 17/03/2023 à Servel

Le 17 mars 1808, Napoléon Ier créait le baccalauréat, une altération du bas latin bachalariatus désignant un chevalier débutant, puis calqué à partir du latin bacca (« baie, olive, arbre à baies ») et laureatus (« couronné de laurier »), d’où « triomphant ».

215 ans après les joueurs de Parties Civiles planchaient en toutes les matières.

Table 1, dite « Histoire-Géo » : Pour la Saint Patrick quoi de mieux que jouer à Irish Gauge ? se disent Gérard, Fred, Tristan et Dom. Ce jeu aux règles minimales et au matériel élégant fait partie de la famille des « cube rails » où l’on spécule sur des actions de compagnies ferroviaires (ici mises aux enchères) en construisant leur réseau entre différentes villes d’Irlande. On peut le rattacher à la famille de Chicago Express et Paris Connection, déjà joués en cette assemblée. Parmi les particularités de celui-ci, les cubes de 3 couleurs qui déterminent à la fois la valeur des lignes au moment des distributions de dividendes et quelles seront les compagnies qui distribuent leurs profits. Tristan, le plus celte de la table, nous donne une leçon aux enchères initiales : ayant accepté de ne rien acheter, il dispose ensuite d’un budget lui permettant de récupérer les actions suivantes à leur valeur faciale sans compétition. Très vite il s’allie à Gérard et ils développent à toute vapeur la compagnie Orange au centre de la carte. Une erreur de calcul les prive du bonus de 12 £ obtenu en connectant Dublin, Belfast et Galway. Dom et Fred s’allient en réaction pour développer la compagnie Rouge. Les différentes distributions de dividendes lancées par Dom, vue son incapacité à tirer des cubes noirs du sac, ne lui offrent aucun retour financier sur son investissement dans la petite ligne Bleue. En fin de partie, Tristan sacrifie toutes ses économies pour une dernière action Violette, les autres joueurs ne voyant pas trop l’intérêt de l’opération. Une fois le sac de cubes vidé, c’est l’argent accumulé et la valeur faciale des actions qui comptent pour la victoire. Dom l’emporte avec 89 £ devant Tristan 76, Fred 75 et Gérard 72.

Les mêmes découvrent ensuite Régicide, un jeu coopératif jouable avec un jeu de 54 cartes. Il s’agit de combattre successivement 12 « boss », soit les Valets puis les Dames puis les Rois. A son tour on les attaque en jouant (en général) 1 carte de sa main sachant que chaque couleur a un effet spécial : le Cœur recycle de la défausse vers la pioche, le Carreau fait piocher, le Trèfle double la force de l’attaque et le Pique protège contre l’attaque du boss. Et oui, s’il a survécu, le boss vous attaque à son tour (en infligeant 10/15/20 dégâts pour un Valet/Dame/Roi qu’on encaisse en défaussant de sa main). Pour un jeu aussi simple c’est vraiment bien fait et c’est pas facile : Les trois tentatives des lascars ont abouti à trois défaites (tout le monde perd dès qu’un joueur ne peut pas défausser assez de points) aux stades Dame/Roi/Dame.

Table 2, dite « Oral de rattrapage » : à cette table, Olivier B, Armand, Jérôme et François-René se crashent à Massive darkness (un exploit en soi) puis à l’oral de rattrapage, où ils héritent d’un sujet difficile, Ghost Stories.

Table 3, dite « Mathématiques élémentaires » : François ressort P.I., dérivatif pas trop prise de tête quand on regarde les tables de gros jeux qui se forment autour, et attire dans ses rêts Adrianne et Baptiste, également en recherche d’une expérience ludique sans engagement (quoiqu’on peut y prendre goût). Un jeu d’enquête policière à New York mais surtout de logique, qui incite les deux impétrants à sortir leur carnet de notes pour ne rien oublier de leur enquête en cours. François, lui, a tout en tête, et l’emporte avec 15, fruit d’une utilisation judicieuse de ses jetons enquêteur. Les deux autres atterrissent à une encâblure (13), sur deux stratégies différentes : audacieuse pour Baptiste, qui joua de malchance avec 4 points de pénalité, et prudente pour Adrianne, sans pénalité, mais, qui, de ce fait, rata les places d’honneur au cours des trois manches.

Table 4, dite « Travaux manuels » : grande première pour Woodcraft – dernier opus de Vladimir Suchy et qui, arrivé vierge sur la table, se fait déflorer en direct. Jibee prendra rapidement le large d’une partie qu’il dominera à l’aise. Quant à Xel et Neox, il en fit du petit bois.Woodcraft

Table 5, dite « Sciences surnaturelles  » : à Skymines on colonise l’espace et bien plus encore. Alexander Pfister et Viktor Kobilke ont fait merveille en revisitant Mombasa pour le gommer de ses petits déséquilibres. Mickaël, Samuel, OlivierL et Marc furent les protagonistes d’une partie au long cours. Leurs scores, 205, 161, 114, 112 nous ont été arrachés d’une feuille de score anonyme, sans que de ce chaos journalistique se dessine le nom du vainqueur.
PS : une bonne âme nous glisse dans l’oreillette le quarté gagnant : Samuel, Mickaël, Olivier et Marc.

Table 6, dite « Composition française  » : So Clover achève de donner une couleur irlandaise à cette soirée. On y remplit des trèfles de mots répartis sur des cartes, qu’il s’agit ensuite d’associer puis de faire deviner lesdites associations après avoir enlevé les mots, et rajouté une carte intrus. On retiendra de ces deux manches un score moyen avec Dom (17), mais excellent avec Jibee (Jérôme, Fred et François étant les éléments fixes), et quelques trouvailles, à l’image de ce Jeanne d’Arc (Vierge, Incendie).

Séance de VENDREDI 10/03/2023 à Servel

Le 11 mars 2011 à 5 h 46 UTC avait lieu le plus important séisme mesuré au Japon. Son épicentre se situe à 300 km au nord-est de Tokyo. Le séisme a entraîné un arrêt automatique des réacteurs en service de la centrale nucléaire de Fukushima, la perte accidentelle de l’alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. L’observation d’émissions de xénon, avant même la première dépressurisation volontaire du premier  réacteur, indique des dommages structurels probables dans la partie nucléaire des installations immédiatement après le séisme.

51 minutes plus tard, un tsunami provoqué par le tremblement de terre aborde la côte orientale. La vague atteint une hauteur de 30 m par endroits (15 m à la hauteur de la centrale), parcourant jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres, ravageant 600 km de côtes et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires. À la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d’eau. Ces défaillances, couplées à plusieurs erreurs humaines, ont causé l’arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit la fusion totale du cœur d’au moins deux réacteurs nucléaires puis d’importants rejets radioactifs.

Une BD très documentée fait le récit de la catastrophe, qui fut exposée il y a quelques temps à la médiathèque de Lannion.

12 ans après (heure de Chicago), un tsunami de joueurs en fusion envahissait une brûlante soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Chronique d’une mort annoncée » : Ghost stories se solde en général par la déconfiture des joueurs, prêtres taoïstes qui ont la dure mission de protéger le village de l’armée des ombres qui se prépare à l’envahir. Une fois encore, Xel, Jérôme et Baptiste se sont fait rattraper par les fantômes.

Table 2, dite « Le monde du silence » : c’est, grâce à Dom (inspiré par la fin du confinement en Chine ?), le grand retour de L’année du dragon qui n’avait plus été aperçu sur nos tables depuis 5 longues années. Un jeu où il s’agit d’échapper à une série de catastrophes (épidémie, famine, guerre…) où il ne manque que l’accident nucléaire, et qui s’enchaînent au long des 12 mois de l’année du dragon. La planification est essentielle car ces événements sont connus à l’avance, mais les moyens de s’en prémunir dépendent fortement des serviteurs que l’on recrute à raison d’un nouveau chaque mois, et d’un ordre du tour qui peut déjouer les plans les mieux établis. Dom fait rapidement la course en tête, et se trouve plus souvent qu’à son tour premier joueur, ce qui lui permet de contrarier les plans de s’en adversaire, et il ne s’en cache même pas, faisant partie de ces joueurs qui commentent le cheminement de leur propre pensée. Mais il commet à la fin du printemps une erreur de débutant, qui lui impose de licencier des serviteurs sans cause réelle ni sérieuse, ce qui lui coutera certainement une victoire promise (on saluera à l’occasion son fair-play: il ne demanda aucun rollback). De son côté, François, après un départ poussif, fomente en silence, l’été venu, un plan à triple détente : recruter un artificier, un médecin, et, surtout, deux bouddhas qui lui apporteront 12 PV. Avec 97, il engrange une victoire de prestige devant Dom (89).  Quant à Thomas, 83, frappé par le délabrement de ses temples, et Evan, 72, victime d’une stratégie insuffisamment diversifiée (il termine avec 7 fusées !), ils n’en peuvent mais.

Table 3, dite « Équilibre de la terreur  » : Twilight Struggle n’en finit plus de faire des émules, et c’est Frank la victime du jour, américain trop tendre face à Mickaël, un soviétique déterminé et tout à son rêve d’empire.

Table 4, dite « Énergie renouvelable » : Fred, François-René, Olivier B et Neox se lancent à la poursuite d’un corps étranger à Alien et voient leur quête aboutir, comme toujours depuis qu’ils l’entreprennent, soulignent-ils. Enhardis, ils se  lancent ensuite dans Heat, où François-René fut le plus intrépide des vainqueurs, et Fred le plus timoré des vaincus.

Table 5, dite « Tsunami mortel  » : un Sub Terra récupère des joueurs issus de tables éparses comme Thomas, Fred et François-René, parmi lesquels 2 seuls sur 6 échappèrent à la noyade collective d’un tsunami mortel.

DefaultTable 6, dite « Alerte rouge » : Dom propose à François de découvrir Watergate et reçoit une réponse teintée de l’enthousiaste du débutant, aussitôt attaché aux basques de Nixon en prenant la tête des journalistes avides de pousser le Président dans ses derniers retranchements. Il faut à un mouvement de pouvoir relier Nixon à deux témoins, ce qui aurait scellé sa victoire, mais la carte promise n’arriva jamais. Des on côté, Nixon alignait les pions rouges en faisant usage de la force brute que lui donnaient des cartes puissantes de conspirateurs, qu’il utilisa pour leur force, stratégie permise par le dévoilement précoce des témoins par l’équipe des journalistes, qui fut probablement la clé du jeu. Lors de la manche décisive, il fallait une carte de force 3 à Dom pour poser son cinquième pion rouge synonyme de victoire, et il en avait une de force 4 dans sa manche. Voilà qui donne envie de lire Les hommes du Président du duo Bernstein/ Woodward à l’origine de l’enquête qui fit tomber le 37ième Président  (on conseillera au lecteur à la recherche d’actualités plus récentes le Peur du même Woodward sur la présidence N°45, celle de Trump). Notons enfin que le titre français de l’ouvrage des journalistes du Washington Post masque, exemple parfait d’un « Lost in translation« , l’emprunt du titre anglais (« All the President’s men« ) à la célèbre comptine Humpty Dumpty, qui se présente souvent comme une énigme, dont la solution est « un œuf » (représentation classique de Humpty Dumpty)… ou un Président de la première puissance mondiale :

Humpty Dumpty sat on a wall.
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king’s horses and all the king’s men
Couldn’t put Humpty together again.

Table 7, dite « Sous les flots » : Le monde de Narak voit Eve (76) atteindre la première le temple au grand dam de Marc (60), laissé à mille lieues de Venise, seul dans le désert d’où retentissent les rugissements du lion.

Table 8, dite « Communications abouties  » : en fin de soirée, on sort Mot malin où Xel, Gilles et Jérôme signent le score collectif de 17/25, qualifié d’excellent. Votre chroniqueur assista en fin de partie à la méprise d’un joueur qui s’était trompé de case, mais le mot qu’il avait choisi pour Indice (Spaghetti) entrait en étrange résonance avec celui de la case visée : Pelle / Élastique.

Table 9, dite « Dérives continentales » : pendant que les tablées entières dérivaient par continents vers ses gâteaux maison, Marie-Anne était embarquée dans un Kepler 3042 qu’elle perdit (38), devançant de peu Alex (37). Plus loin sur la table de marque, Benjamin (51) s’impose face à Samuel (48).

Séance de MARDI 25/06/2019 à Servel

Le 25 juin 2009, le chanteur Michael Jackson meurt d’une intoxication aiguë au propofol après avoir subi un arrêt cardiaque dans son manoir de Los Angeles. Son médecin personnel, Conrad Murray, lui a pratiqué une RCP sur son lit, en vain. Après un appel au 911 à 12h20, Michael Jackson est en charge par des ambulanciers dans sa demeure, et déclaré mort un peu plus tard au Ronald Reagan UCLA Medical Center.

This is him

Le 28 août 2009, le médecin légiste du comté de Los Angeles qualifie le décès de Michael Jackson en homicide. L’autopsie a révélé qu’il avait reçu du propofol, en même temps que plusieurs anxiolytiques benzodiazépines. Le chanteur souffrait en effet de stress, d’insomnie et de fatigue, liés aux préparatifs d’une série de cinquante concerts intitulée This Is It qu’il avait l’intention d’entreprendre à l’O2 Arena de Londres, à partir du 13 juillet. Les responsables du maintien de l’ordre ont enquêté sur le médecin personnel de Michael Jackson. Le 8 février 2010, Conrad Murray a plaidé non coupable aux charges d’homicide involontaire, et a été libéré après avoir déposé une caution de 75 000 $. En novembre 2011, il a été condamné à quatre ans d’emprisonnement pour homicide involontaire. Murray a été libéré le 28 octobre 2013, en raison de la surpopulation carcérale.

C’était donc il y a 10 ans. Et, dix ans plus tard, nous voici au millième compte-rendu de Parties Civiles ! Quoi de plus logique que cette coïncidence troublante, car, si nous sommes une association où l’on croise des cubistes, on y voit aussi des matheux, et j’en connais qui sont même les deux. Et pour eux, l’équation fait évidence: 10 au cube égale 1000 !

Ce GIF animé vous est offert via GIPHY et l’ami Dom pour la recherche 😉

Table 1, dite « Dans le mille » : Partis à l’abordage des fantômes de Ghost stories, Xel, Sophie, Neox et François-René y ont engrangé une victoire, certes en mode bisounours. Sachant que ce n’est que la troisième de l’histoire, et la deuxième selon les règles, dixit un expert en filouterie, laissons leur le temps de savourer l’exploit.

Table 2, dite « Mille sabords ! » : juste à côté se disputait un Cartagena – encore une histoire de pirates qui doivent, ici, atteindre les rivages d’une île. C’est Dom qui conclut le premier, suivi par Thomas, le petit Paul, votre serviteur, et Xof

Table 3, dite « Mille excuses » : à Tokaido on vit Nicolas II se confondre en excuses de défaire Olivier-3, à égalité avec lui, aux cartes de récompenses. Les honorables Maïwenn et Frank étaient aussi de la partie.

Table 4, dite « Que mille haricots s’épanouissent » : enfin, une course aux haricots allemands, Bohnanza bien sûr, était au menu (c’est vous dire si on sait s’amuser). Des négociations épiques eurent lieu, et une victoire ténue couronna une fois de plus le grand timonier de la soirée, Dom (10), qui s’impose devant deux tandems mal accordés, à savoir Xof et votre serviteur (9), puis Maïwenn et Thomas (8).

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Séance de MARDI 13/11/2018 à Servel

En ce 13 novembre, on fêtait la naissance d’Augustin d’Hippone ou saint Augustin, né à Thagaste, le philosophe et théologien chrétien romain de la classe aisée, ayant des origines berbères, et puniques est, avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, l’un des quatre Pères de l’Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église.

Sur le plan théologique et philosophique, il incorpore au christianisme une partie de la tradition de force de la République romaine. Il est le penseur le plus influent du monde occidental jusqu’à Thomas d’Aquin qui, huit siècles après Augustin, donnera un tour plus aristotélicien au christianisme. Il laisse une œuvre considérable. Trois de ses livres sont particulièrement connus : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité.

AuImage associéegustin est un penseur exigeant dans tous les sens du terme. De son passé manichéen, il garde une forte distinction entre le Bien et le Mal. Toutefois, le néo-platonisme qui a fortement influencé sa conversion l’a amené à une conception d’un Dieu fort qui, à l’inverse du Dieu faible des manichéens, assure qu’à la fin le Bien l’emporte. C’est, en Occident, le théologien qui insiste le plus sur la transcendance divine, c’est-à-dire que pour lui, les pensées de Dieu ne sont pas, de près ou de loin, les pensées des hommes. Selon lui, la croyance inverse constitue précisément le péché originel.

Le Dieu d’Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d’eux-mêmes, d’où un accent mis sur ce qu’il nomme la trinité intérieure : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Si la mémoire est importante, l’idée de commencement, de renouveau, est également très présente. La volonté permet de se diriger vers le Bien, mais n’est pas suffisante ; il faut aussi la grâce.

Augustin met également l’accent sur la raison entendue comme un moyen de s’approcher de la vérité des choses — la vérité absolue n’étant pas de ce monde — dans une perspective qui intègre la dimension spirituelle. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d’un double mouvement, de l’extérieur (le monde) vers l’intérieur, domaine d’un Dieu lumière intérieur, et de l’inférieur (les plaisirs faciles) au supérieur (la vraie réalisation de soi). Sa pensée est synthétisée par une de ses plus célèbres formules des Confessions : « Mais Toi, tu étais plus profond que le tréfonds de moi-même et plus haut que le très-haut de moi-même ».

Il distingue fortement le monde (lié à l’amour de soi), de la Cité de Dieu (liée à l’amour de Dieu), un terme plus république romaine, qu’il préfère à celui de royaume de Dieu. S’il contribue fortement à mettre au premier plan le concept d’amour (il aime aimer) dans le christianisme, il est accusé d’avoir transmis à l’Occident une forte méfiance envers la chair (une tentation forte chez lui). Pourtant, sur le péché de chair, en partie repris aux platoniciens et aux néoplatoniciens qui distinguent l’âme du corps, vu comme entraînant les humains vers le bas, il aurait une position plutôt modérée.

A Lannion, en cette soirée de Parties Civiles, mémoire, intelligence et volonté étaient au rendez-vous. En témoigne la confession qui suit.

Table 1, dite « Volonté puissante » : dans cette partie au long cours et fomentée de longue date de Root – ce jeu plein d’animaux aux rôles asymétriques, votre serviteur endosse le costume de la marquise de Cats, qui part avec une longueur d’avance, en investissant 11 clairières et construisant d’office ses premiers bâtiments. Faisant habilement fructifier ce butin, je m’étends, atteins bientôt les 20 (victoire à 30), et mes adversaires prennent peur. C’est Gérard, à la tête de l’Alliance des bois, qui sonne le tocsin et mêne des jacqueries qui épuisent mes actions à les combattre. C’est ce vagabond de Dom qui feint l’amitéié pour me poignarder dans les instants qui suivent. C’est enfin Tristan, menant une volée d’oiseaux de malheur, et qui se déploie dans un bouquet d’actions sans fin. Cette puissance coalition des volontés aura raison de la marquise, qui termine à une encâblure de la victoire (26), devancé par les serins de Tristan (30 sur un dernier coup à quitte ou double). Les vagabonds (24) et le peuple des bois (22) figurent fièrement au tableau d’honneur d’une soirée au long cours.

Table 2, dite « Déesse des hommes » : à Euphoria on assiste au grand retour de Marie-Anne, à qui ce nouveau jeu complexe ne fait évidemment pas peur, pas plus que l’armée biberonnée de testostérone qui lui fait face: Florian, Kree’Nox, Nicolas II, Doc Nico, et Olivier L. Si elle a gagné, c’est que, dans une geste toute augustine, tous ces hommes l’ont vénérée au point de jouer pour elle.

Table 3, dite « La cité de Dieu » : à Aeon’s end Xel, Maïwen, François-René et Neox ont failli entrer dans la cité de Dieu, mais n’ont pu s’opposer à la volonté de ce dernier et le jeu a gagné. Pourtant, ils s’en sont rapprochés: pour Augustin, comme pour Cicéron, nous sommes plus près du bonheur en échouant à faire ce que nous désirons qu’en voulant une chose non appropriée.

Table 4, dite « Justice rendue » : à Ghost stories les mêmes ont cette fois-ci engrangé une victoire, ravivant un sentiment inconnu à ce jeu depuis seize mois. Ce n’est que justice, Augustin l’aurait bien dit, qui reprit aux platoniciens et à Cicéron l’idée que « la justice consiste à donner à chacun ce qui lui est dû », et à saint Paul, celle selon laquelle il faut être juste « de façon à n’avoir aucune dette envers qui que ce soit, sinon de nous aimer les uns les autres ». Depuis Adam, notre volonté est tournée vers l’amour de soi et donc vers l’injustice. Chez Augustin, cette différence est centrale dans la distinction entre la Cité des hommes, dont l’exemple est Rome dominée par l’orgueil, et la Cité de Dieu, où le don de la grâce permet à la volonté de choisir librement ce qui en fait mène au vrai bonheur.

Table 5, dite « Les tréfonds » : en fin de soirée, Doc Nico, Olivier L., Maire-Anne et Florian laissent parler leurs bas instincts à Canon buster. Chez Augustin, c’est l’orgueil qui a détourné Adam et a provoqué le péché originel — non qu’il remonterait aux origines, mais un péché ayant faussé la perception de la nature originelle de la créature, et conduisant l’homme à adorer ses propres créations. Recevoir la grâce exige de la vouloir mais aussi de reconnaître son incapacité à vaincre par soi-même le péché. On doutera que cette table y soit parvenue.

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Séance de MARDI 04/09/2018 à Servel

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En ce 4 septembre, Cédric Klapisch fêtait son anniversaire. De l’auberge espagnole au péril jeune, ou encore chacun cherche son jeu (pardon, son chat), voici un artiste qui résonne avec notre univers, mais ce soir, à Parties Civiles on était surtout en mode casse-tête chinois.

Table 1, dite « Riens du tout » : à Ghost stories on voit souvent la victoire passer comme un fantôme. Entre tout et rien, ce sera donc plutôt rien, et une défaite de plus.

Table 2, dite « Ce qui nous lie » : ici, une découverte, que Thibault nous présente doctement: Euphoria. Un jeu qui a l’air compliqué de prime abord mais qui se révèle fluide et malin, et où l’on crée des passerelles qui lient des univers dystopiques. Rafraîchissant et inattendu, et plein de rebondissements avec sa fin de partie au premier qui pose ses 10 étoiles. C’est Vincent-2 qui s’impose, Olive, Eymeric, Julien-2  et VHS ne l’ayant pas plus vu venir que le propriétaire du jeu.

Table 3, dite « Le péril jeune » : à Azul, Xel écarte le péril jeune que constituaient Nicolas II et François-René.

Table 4, dite « L’auberge espagnole » : à Camelot on observa une bande de joyeux drilles jouer aux cartes, et peut-être plus encore car nous n’avons pas tout vu jusqu’au bout.

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Séance de MARDI 14/11/2017 à St-Elivet

Neox, pigiste occasionnel mais accaparé par sa propre table de jeu, nous a télégraphié les notes suivantes :

Table 1 : Ghost Stories avec Jerome/Xel/Jean Yves et probablement une 4ème personne. Étonnamment, il me semble qu’ils ont perdu.
Table 2 : Agricola avec Tristan/Nourdine/Drakengard/Julien-de-Lannion/Thibaut. (J’ai un souvenir de Nourdine qui demandait innocemment ce qui se passait quand on ne pouvait pas nourrir ses petites gens).
Table 3 : Le Trône de fer, la main du roi avec F-R et DocNicolas.
Table 4 : Rum & Bones avec Neox et Darholm. C’est évidemment la seule table ou j’ai des choses a raconter… Baptiste m’a roulé dessus pendant un bon moment avec des jets de dés complètement cheaté, puis tout a basculé a partir de l’attaque du Kraken. Notre trésorier ayant été le plus gourmand sur les cartes qui « énervent » la bestiole, il a pleinement subi sa colère. M’offrant une opportunité inespérée pour accomplir mes objectifs et mettre un terme a la partie.
Table 5 tardive, remix des Table 1 et 3 : Room 25 dont je n’ai pas vu la fin.

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Séance de MARDI 05/09/2017 à Ti Koad

Le 5 septembre 1638, Louis XIV voyait le jour. Né Louis, surnommé « Dieudonné », il monte sur le trône de France au décès de son père Louis XIII quelques mois avant son cinquième anniversaire. Son règne de 72 ans, le plus long de l’Histoire de France, est certainement son record le plus difficile à battre !

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A Ti Koad, 379 ans plus tard, on n’était pas loin du record de durée pour un mardi: beaucoup de petits jeux, des moyens, et un gros étaient au programme….

Table 1, dite « Double éclipse » : Bruno nous invite à revisiter le Japon avec Nippon. Un jeu de placement d’ouvriers, de construction d’usines, d’exportation de biens, et où l’on se balade sur l’archipel du Levant avec plein de meeples de jolies couleurs. D’ailleurs ils faut y faire attention aux couleurs, car elles jouent un rôle important dans les revenus (toute couleur nouvelle baisse le revenu de 3000 Y). Un jeu précis, fluide, au chaos maîtrisable, et où il faut bien choisir ses objectifs tout en combinant ses actions. Du pain bénit pour Tristan le roi-soleil ? Sur le papier oui, mais sur le terrain, il fut totalement plombé par le deuxième comptage intermédiaire où son influence était réduite à néant, et avec 92, sera soulagé de ne pas finir dernier (place qui échut à Guillaume, 89). Qui alors ? Bruno bien sûr, souverain en son palais ? Il fit une belle prestation, mais culmine à 154. L’éclipse de ces deux favoris profita à votre immodeste narateur qui pour l’occasion pouvait déclamer Nec pluribus impar, « À nul autre pareil ! » – devenu le plus grand des rois, le premier des hommes et peut-être plus qu’un homme (promis, dès demain, votre narrateur retrouvera sa modestie).

Table 2, dite « Soleil noir » : Les fantômes ont obscurci cette table de Ghost stories qui rassembla pour une vaine quête Xel, Cécile, Jérôme et Nicolas II.

Table 3, dite « Des hommes pressés » : Julien, Thibault, François-René et Neox ont enchaîné à cette table les courses folles: à Roborally (victoire de Julien), puis à Flamme rouge – où Julien gagne encore, coiffant Neox sous l’étendard, puis à Dungeon Raiders où F.-R., l’homme aux deux prénoms de roi, ceint enfin la couronne.

Table 4, dite « Versailles chantier » : Nous retrouvons l’univers japonisant avec Hanabi où le feu d’artifice lancé par F.-R., Xel, Nicolas II, Jérôme et Thibault n’avait rien de Versaillais. Ils connurent ensuite la même infortune avec les Poilus. Il était temps de sonner l’armistice, mais la galerie des glaces ne les accueillera pas en fanfare.

Table 5, dite « Retour de flamme » : à Tiny epic galaxies Bruno (21) nous offre un beau retour de flamme, rendant à VHS sa modestie (12) et à Guillaume (7) un retour sans voyage.

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Séance de VENDREDI 14/07/2017 à Ti Koad

En ce 14 juillet, Ingmar Bergman serait rentré dans sa centième année. Son souvenir plana sur cette soirée, que le très jeune Robin égaya de ses cris et chuchotements au ravissement de ses parents, pendant que, dehors dans le lointain, la fête nationale faisait rage.

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Table 1, dite « A travers le miroir » : à Ghost stories, il est question de fantômes, bien sûr. Il s’agit de tous les éliminer, et l’enjeu est collectif. Il faut donc coopérer, anticiper, et faire confiance à ses coéquipiers. De mémoire de particivilien, jamais une telle quête n’avait été couronnée de succès jusqu’à ce soir. Félicitons donc Xel, Jérôme, François-René et votre modeste serviteur qui en furent les artisans.

Table 2, dite « Ville portuaire » : Shipwrights of the North sea fut un voyage au long cours, au terme duquel Baptiste (12) fit prévaloir ses talents de marin. Dans le rôle des mousses, Joan (10), Mickaël (7), Julien (7), et Dom (6) n’ont pas non plus démérité: ils ont contribué à l’ambiance !

Table 3, dite « Persona » : à Profiler, il faut identifier le bon personnage au moyen de seulement deux indices, qu’on place sur une échelle de +5 à -5 selon la capacité des différents « candidats » à les incarner. Autant dire que si chacun a sa vision des choses, il faut composer avec celle du maître de cérémonie. Ce dernier est parfois bien embêté. Par exemple, quand le personnage est « le plus âgé autour de cette table », soit tout simplement lui-même, et qu’il doit se positionner sur ses talents supposés de babby sitter ou d’ambianceur à un mariage ! Une partie en forme de réussite pour nos profilers, les héros de la Table 1, toujours en grande forme, qui scorèrent 24, juste 1 de moins que le maximum possible.

Table 4, dite « Cela ne se produirait pas ici » : Jouer avec de fausses règles ? Voilà qui ne se produit pas en principe à Parties Civiles. C’est pourtant ce qui se pratiquait jusqu’à ce soir à Tricoda. En effet, selon la règle, seul le joueur qui énonce la question y répond, les autres se taisant. Ce qui change tout, évidemment. De quoi remettre en jeu le titre d’invaincu de François-René ? Même pas peur: il emporta également cette partie. Une victoire semi-officielle, puisque le jeu fut interrompu à la première réussite, alors qu’il en faut trois pour gagner…selon la règle !

Table 5, dite « Scénes de la vie conjugale » : les tables de Codenames constituent des équipes au gré des circonstances, au risque d’y créer des scénes de ménage entre leurs membres. Les Bleus (Xel, François-René, Jérôme) en furent victimes alors que les Rouges (Joan, Dom, VHS) restaient groupés et coordonnées, à l’image du Commerçant 3 (Montant, Note, Balance) ou du Footballeur 4 (Pied, Tête, Jeu, Banc), impeccablement décodés. Une victoire 2 à 1 qui fut longue à se dessiner, même après le départ de Julien et Joan, comme quoi certains préjugés ont la vie dure….

Table 6, dite « De la vie des marionnettes » : Certains connaissent Agent trouble dans sa version « domifiée » et son nom anglais (Spyfall). Dans sa version commerciale, on reçoit de jolies cartes, où, en plus du lieu, figure un rôle (par exemple, videur dans un restaurant), ce qui engendra de jolis pataquès. Un jeu d’ambiance où on ne compte pas les points et et où on se creusa la tête pour savoir qui était l’intrus au centre de thalasso. C’était François-René, qui avait deviné qu’on y était pieds nus, mais il se croyait sur un paquebot….

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Séance de VENDREDI 24/03/2017 à St-Elivet

Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France en remerciement de l’aide militaire apportée au royaume du Piémont contre l’Autriche. Les populations des deux comtés se prononcent massivement pour leur rattachement à la France par plébiscite. On ne le sait pas assez, mais c’est une première mondiale: pour la première fois au monde, l’exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées en vertu du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

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157 ans plus tard, personne ne doute à S-Elivet de son droit à disposer de lui-même, mais certains ont du mal à se choisir une table. Pour les faire patienter, une table de Looping Louis se monte, sous la férule de Dom. Petits et grands s’y emmerveillent au point que l’on reverra ce jeu sortir en toute fin de soirée, lorsque deux visiteurs nocturnes feront une apparition saluée.

Mais commençons par le début. Tout commence par une table de cuisine, sur laquelle repose un gâteau chocolat-pistache, que Joan avait confectionné. Il fut à sa juste valeur apprécié, et qu’elle en soit ici remerciée. Ensuite, il y eut des tables de jeu.

Table 1, dite « Concurrence privée » : une avant-première nous est proposée par Michal à cette table: une version prototype de  Detective: City of Angels (CoA pour les intimes). Ce jeu, situé dans l’univers noir et violent du Los Angeles des années 1940, puise son inspiration dans des oeuvres comme le film d’Howard Hawks  The Big Sleep, James Ellroy (L.A. Confidential), ou encore le jeu video L.A. Noire (Rockstar Games). C’est l’oeuvre de Evan Derrick, un designer qui adore remettre les vieux jeux au goût du jour, et auteur du remarqué Dark Moon (qui s’est d’abord intitulé B.S.G Express). Aux illustrations, nous retrouvons le graphiste français Vincent Dutrait.

Dans ce jeu d’investigation compétitif, vous incarnez un détective, mais un joueur prend un rôle particulier: The Chisel. Revenons sur ce mot, qui en anglais signifie ciseau, burin, ce qui nous interpelle. Il faut aller dans les sens argotiques pour comprendre, et là l’horizon s’élargit: une polysémie alternative se superpose au sens premier du mot:

  1. Used to describe the action of throwing an object in a comedic yet casual way whilst still applying a heavy amount of force. A catapult motion is often used by more experienced chiselers.
  2. Cocaine, Coke, Charlie – « Richard was known to deal the finest chisel in South London « 
  3. To cheat someone – « Why should I give her another five bucks?’ (…) ‘You’re trying to chisel me.  » (extrait de L’attrape-coeurs)
  4. A long, slender erect penis. Gay slang. – « Check out the chisel on that guy- it could go ten inches up my ass with no pain whatsoever! »  (on retrouve ici le sens premier, dans une version imagée)
  5. An idiot, cockney slang. – « You fucking chisel! « 
  6. To chisel: The act of trying to pick up a girl until she sleeps with you and or gives you her number. – « What’s Tony doing over there ? Leave him alone he’s chiseling those borad over there… « 

De tous ces sens possibles, retenons le numéro 3. Le Chisel est donc une sorte de maître du jeu, mais aussi un tricheur, qui peutEvan Derrick fournir des réponses partielles, insignifiantes, ou carrément fausses aux questions que lui posent les enquêteurs. C’est ce que le jeu appelle le sysème ARC (Adaptive Response Card), qui est supposé simuler un interrogatoire où il faut parfois un peu insister pour obtenir la « bonne » réponse du suspect. A son originalité première, une enquête en mode compétitif, le jeu en apporte une autre: le Chisel est un joueur à part entière, qui peut gagner la partie en manipulant ses adversaires.  Il est aussi possible de forcer la bonne réponse en payant, et d’écouter les réponses faites aux autres enquêteurs, également moyennant monnaie. Notons de plus que les indices révélés en cours de partie deviennent questionnables ! Enfin, ultime originalité, chaque détective peut, une fois avant la fin du jeu, soumettre sa version de l’affaire, ce qui met fin au jeu s’il a raison (et si personne n’a trouvé, chacun donne sa version à la fin du dernier tour) !

A l’épreuve, l’enquête est très jouable et les actions fluides, mais le mode compétitif inflence les stratégies des enquêteurs, qui ont tendance à se suivre les uns les autres pour aller à la pêche aux informations. Nous avons pris du retard par la faute d’une mauvaise interprétation (slang oblige) d’un indice en début de jeu, et, même si le scénario du crime s’est éclairé sur la fin, nous avons tous échoué à trouver les trois éléments du forfait (le criminel, son mobile et son arme) et donc permis la victoire du Chisel, Michal. Au total, un jeu qui a du potentiel une fois gommés quelques défauts (que nous avons bien sûr soigneusement notés au questionnaire de satisfaction auquel nous avons été soumis) et qu’on espère voir sortir en version commerciale très bientôt dans les bacs (une façon de parler, ceux qui savent de quoi je parle comprendront ce que j’ai voulu dire, et sinon demandez à un baby-boomer de vos connaissances). A bientôt donc à L.A., et n’oubliez pas vos dictionnaires de slang !

Table 2, dite « Binge gaming » : Une table composée de Axel, Franck et Tristan enchaîne les expériences façon binge gaming: 4 Gods (Axel), Dominion (Franck), le Poker des cafards (Tristan 2 fois), et enfin Dungeon Twister (Tristan)…

Table 3, dite « Oceano Nox » : Une table de Ghost stories rassemble Xel, Nourdine, Jérôme et Nicolas II. S’ensuit un Abyss remporté par Nicolas II, puis un Cap’taine Carcasse qui voit Xel conclure.
La conjonction à cette table d’un fantôme, d’un capitaine et des abysses nous invite à convoquer ici le grand Hugo:

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

Table 4, dite « Aux artistes » : Pendant ce temps-là, il y avait atelier peinture dans la bibliothèque. On espère un compte-rendu par le menu sur le forum…

Table 0 bis: à cet instant précis, la soirée étant déjà fort avancée, Sophie et Doc Nicolas font leur entrée. Ils n’échappent pas au rite initiatique de Looping Louis, entraînés dans le manège par Dom qui déserte pour un temps (ô sacrilège) son poste de maître-espion de la table qui vous est contée plus loin !

Table 5, dite « Une poule, des écailles, une pipe et au lit » : à la table de Codenames, les Bleus (Jérôme, votre modeste narrateur, Axel, Sophie) infligent une défaite cuisante aux Rouges (Dom, François-René, Xel,  Nourdine, Doc Nicolas) :

  • 1-0 pour les Bleus, qui parachèvent un parcours maîtrisé ponctué par un Agriculture 4 (Assiette, Poule, Fourche, Pelle) grâce à un JJ Goldman 2 (Signe, Disque) finement décrypté, alors que le H20 des Rouges manque sa cible (Formule, Courant)
  • 2-0 pour les Bleus sur un joli Anatomie 3 (Ecaille, Bourse, Colon), les Rouges étant trop courts malgré un graphique Huit 2 (Cercle, Double)
  • 2-1: les Rouges reviennent, mais c’est la faute de l’assassin Table, désigné sur l’indice Bois !
  • 3-1: Les Bleus enfoncent le clou. Cette dernière manche commença par une petite Pipe (Tabac, Bande), et se termina par deux indices appropriés, Nocturne et Dormir, une triangulation visant Couche, Veille et Loup. C’était bien l’heure d’aller au lit, d’autant qu’à la faveur de l’heure d’été la nuit serait inhabituellement courte.

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Séance de MARDI 10/01/2017 à St-Elivet

Jauge respectable pour un mardi, et une grande variété de jeux.

Table 1, dite « Village fantôme » : Jérôme, Xel, Frank et VHN sortent ce jeu favori des masochistes, Ghost Stories. Malgré l’utilisation d’une stratégie originale dite « du hara kiri » où un joueur utilise son dernier point de vie pour supprimer un fantôme qui allait éliminer un autre joueur, les moines concèdent l’habituelle défaite sans avoir vraiment eu l’impression qu’ils pouvaient gagner la partie.

Table 2, dite « Jungle tuiles » : Vincent et François-René découvrent Karuba sur proposition de Marion. Jeu familial de placement de tuiles mais sans hasard ni interaction puisque tous les joueurs jouent en simultané. F-R emporte cette partie de découverte, d’un petit point je crois.

Table 3, dite « Barbarian queen » : Guillaume, Nourdine et Amina affrontent Mickaël à Conan. Seule Amina réussira à ressortir vivante et victorieuse.

Table 4, dite « Faucheuse polonaise » : Baptiste-le-fortuné, Neox, Nicolas-III et Jack s’attablent autour de Scythe. Jack aux commandes des Polonia (what else?) précipite la fin de la partie en marquant 3 étoiles en un tour et, aux dires de ses concurrents dépités, se retrouve avec plus du double de leurs points.

Table 5, dite « Rebel rebel » : Star Wars: Rebellion qui est déjà sorti à PC, c’est apparemment un jeu où 2 adversaires se font face sans rien dire pendant 5 heures puis se séparent ravis. Et là c’est Frank-2 avec l’Empire qui jette l’éponge, jugeant inéluctable la victoire de la Rébellion menée par Jeff.

Table 6, dite « Visions brumeuses » : fusion des tables 1 et 2 pour une partie de Mysterium avec F-R comme fantôme en difficulté « moyenne ». Jérôme et Marion parviendront bien vite à reconstituer leur triplet de cartes avec une chance insolente (pour l’arme, ils se retrouvent tous les deux avec une demi-douzaine de cartes indices indéchiffrables, ils choisissent au hasard et dans les deux cas ont vu juste !) tandis que VHN se traine au point de ne pouvoir voir qu’une seule des 3 cartes finales. Malgré cela, il fait le bon choix et, grâce au même choix éclairé de Marion, permet la victoire du carré de mediums.

Table 7, dite « Le temps des assassins » : le Codenames rituel de fin de soirée opposera en 2 manches gagnantes Xel, Guillaume et Jérôme à Dom, F-R, Nourdine et Nicolas-III. Dans la première, les Rouges tuyautés par N3 ont du mal avec ses indices (Maîtresse … d’école ou bien de 5 à 7 ? Orage … évoque-t-il un tronc -foudroyé- ou un chapeau -coiffé comme protection- ?). Les Bleus doivent gagner avec Champ-2 quand leur ultime choix, « Canne » (à sucre) se révèle assassin. Dans la seconde, F-R commence par un Lannister-4 qui lui ressemble bien : il provoque la consternation chez ses groupies quand le premier mot choisi, « Nain », est blanc ! Heureusement les Bleus ne sont pas mieux inspirés et les Rouges finissent victorieusement la partie.

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