Séance de VENDREDI 01/04/2022 à Servel

Le 1er avril 1939 prenait fin la guerre d’Espagne, qui opposait, depuis le 17 juillet 1936, le camp des républicains, loyaliste à l’égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, et celui des nationalistes, les rebelles putschistes menés par le général Franco. Ce conflit, qui mobilisa les opinions et les États européens, peut apparaître comme une préparation de la Seconde Guerre mondiale, permettant de jauger les rapports de force européens (attentisme des démocraties française et britannique, engagement de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, tout comme de l’Union soviétique). Il eut un retentissement médiatique et culturel très important et donna notamment lieu à des œuvres telles que L’Espoir d’André Malraux, Hommage à la Catalogne de George Orwell, Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway ou encore Guernica de Pablo Picasso. L’último parte, le dernier communiqué de guerre de la guerre d’Espagne émis le 1 er avril 1939 par le général Franco, marque la fin officielle de la guerre mais, s’il souligne que les troupes nationalistes ont atteint leurs objectifs militaires, il ne mentionne pas leurs objectifs politiques, annonçant par là les futures années de dictature.

83 ans plus tard, à Lannion, un autre type guerre civile faisait rage entre peuples frères.

Table 1, dite « Guerre éclair » : Revoilà Pax Renaissance avec des joueurs retors (Tristan et Dom) et un troisième qui s’accroche (Christophe, mais l’espace entre chacune de ses parties ralentit sa progression). Ouverture idéale pour Tristan qui, jouant en premier le banquier Jacques Coeur, achète pour 1 Florin une reine ottomane. Christophe (Marchionni) et Dom (Medici) vont se chamailler à l’ouest entre Aragon et Portugal. Bien placé sur les routes de commerce, Tristan s’empare des États papaux et du Saint Empire RG. Dom, au prix d’une combinaison raffinée mais coûteuse (4 Florins) s’empare du Portugal par un vote tandis que Tristan renforce son emprise orientale avec un Jihad en Hongrie. La première comète se présente, Dom remplit les conditions de victoire Renaissance mais Tristan qui joue avant dispose d’assez de fonds pour à la fois acheter la comète à son avantage et à prendre une carte avec un badge Law « au cas où ». Dom et Xof retardent l’inévitable mais Tristan conclut sur une victoire impériale rapide (4 Empires à 2 à 1).

Anno 1800Table 2, dite « Conquête lente » : Julien dévoile en majesté un opus de Martin Wallace, et tous se pressent à sa table. A Anno 1800, basé sur le célèbre jeu vidéo d’Ubisoft, les joueurs développent leurs industries pour faire prospérer leurs îles. Entre planification, gestion, commerce et concurrence,voilà un jeu de développement intense et exponentiel. Les possibilités de développement des îles sont nombreuses, et les joueurs composent avec la qualification de la main-d’œuvre (fermier, ouvrier, artisan, ingénieur, investisseur), les opportunités de commerce avec le Nouveau Monde… mais aussi avec les autres joueurs !
Et il ne s’agira pas tant d’obtenir toutes les industries possibles et imaginables que de développer les plus pertinentes à chaque stratégie, car, moyennant des jetons commerce, on peut utiliser celles des autres ! La mécanique originale de fin de partie déclenche des dénouements potentiellement imprévus. C’est exactement ce qui se passa, car Julien vida sa main de cartes le premier, mettant donc fin à la parte et s’octroyant 7 PV au passage, mais, avec 106, il échoue devant François, 115, qui se voyait pourtant mal parti avec une stratégie de conquête plutôt lente, et une pénurie de cubes rouges, mais qui se révéla lucrative.  A la faveur d’un dernier tour pleinement maîtrisé, ses 74 PV de bâtiments (59 à Julien) lui octroient la victoire. NicolasH fait un premier tour de piste réussi, avec 96, éclipsant Steven, 82.

Table 3, dite « Conquête éclair » : Mickaël, Frank et et Olivier s’essaient à la conquête spatiale à Welcome to the Moon. Dans une première mission, ils décollèrent de la terre, et dans une seconde prirent la route de la lune. Deux succès, et une double victoire pour Mickaël.

Table 4, dite « Guerre lente » : Au fin fond d’une salle déportée, un quarteron de joueurs en goguette prirent part à une guerre lente et oubliée, au point qu’on en perdit le nom. François-René s’en approcha, pour voir, après le démarrage des hostilités, mais le théâtre des opérations n’acceptait pas de supplétifs.

Séance de VENDREDI 19/11/2021 à Servel

À la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille. Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali.  Cet homme d’une cinquantaine d’années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d’abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu’en 1681, puis transféré au fort d’Exiles, dans le Piémont, jusqu’en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu’en 1698, enfin à la Bastille… toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire.

Huit ans après sa mort, la princesse Palatine, belle-soeur du roi de France, le fait sortir de l’anonymat en le présentant dans sa correspondance comme un milord anglais qui aurait comploté contre la France. La littérature et la légende vont s’emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n’a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).

Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l’a prétendu Voltaire, ou le fils adultérin d’Anne d’Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d’autres, le duc de Beaufort, un bâtard du roi Charles II d’Angleterre, le comte de Vermandois ou le surintendant Fouquet  ? Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l’hypothèse d’un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

La plupart des historiens s’accordent aujourd’hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s’appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d’un certain baron Heiss. Secrétaire d’État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l’acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l’avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu’il vive toujours dans une confortable aisance. Mais il n’est pas exclu qu’un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l’insu de tous…

318 ans plus tard, les masques de velours, ou d’autres étoffes plus « covid-friendly » et contemporaines, s’étalaient sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Main de fer, gant de velours » : retour d’Iki, de plus en plus classique sur nos tables, et qui séduit toujours plus d’adeptes sous la férule de Mickaël, qui explique les règles avec un gant de velours mais broie ses adversaires d’une main de fer: 110 points pour lui ce soir, grâce à un bâtiment lucratif et beaucoup de points d’expérience. Mais Adriane, 99, Vincent, 88, et Marianna, 76, n’ont pas déparé cette table enlevée.

Anno 1800Table 2, dite « Face à face » : on se pressait à la table d’Anno 1800, pour découvrir cet opus inconnu du célèbre Martin Wallace. Les places avaient été cochées dès l’annonce de Julien. Ce dernier fit bonne figure, mais son expéditions à Lannion échoua face à l’efficacité redoutabel de Neox. Baptiste et Daman n’ont pu qu’observer de loin ce duel de maîtres.

Table 3, dite « Patience et longueur de temps » : Le coopératif Zelda réunissait Jimmy, Fabrice, Samuel et Olivier L. Après avoir longtemps subi, ils ont fini par l’emporter.

Table 4, dite « Résultat masqué » : Dans cette table de Through the ages, Nicolas et Olive voyageaient dans le temps. Le compte-rendu de leur joute sera ici publié dans quelques années lumière.

Table 5, dite « Fausses jumelles » : à Res Arcana Fred mate sans coup férir Benoît et Olivier B. On remet le couvert avec Xel, et l’affaire se corse, mais il triomphe quand même.

Table 6, dite « De fer et d’os » : les braves enquêteurs découvrent un nouveau cycle d’enquêtes de Sherlock Holmes: Detective conseil .Tout le  monde a répondu à l’appel, certains sur le retour comme Thomas ou, à l’inverse sur le point de voguer vers d’autres cieux, telle Maïwenn. Ils accompagnent Dom, Yona, Elouann, Vincent, François, Camille pour apprendre tout d’abord pourquoi on ne fait pas de fromage au lait de truie. Car oui, nos enquêteurs sont multi-cartes. Spoiler: la réponse tient en trois « C » (Contenu, Caractère, Caséine). Le score mirifique de 105 couronna cette enquête très réussie sur l’épisode 2 de cette nouvelle saison (certains ayant déjà joué le 1).

Table 7, dite « Héros de conduite » : un Codenames clôture cette soirée avec, pour les Rouges: Dom, Thomas, Maïwenn, Vincent, Xel, et chez les Bleus: François, Yona, Elouann, François-René, Fred

  • Bleus 1-0 : belle maîtrise du maitre-espion François-René, qui, sur le dernier coup, donne un indice facile en 1 qui, sur le second mot, a pour effet d’orienter ses partenaires vers le mot sur lequel ils avaient hésité (Or pour Communion)
  • Rouges 1-1: malgré un joli Palestine 4 (Croissant, Colonie, Plan, Coffre), le maitre-espion François échoue à faire deviner Coffre par deux fois, et se fait devancer par Thomas, qui débordait d’indices alimentaires
  • Rouges 2-1: Xel sauve les rouges, en perdition sur un indice évoquant un pilote finlandais des années 1980 (Juha Kankunen pour les intimes), en cochant Volant et Neige, poursuivant une série bien entamée sur un faisceau d’indices très concordants de Dom, qui renonce ensuite à lancer Mara pour Bout et Ficelle (indice illégal car ne portant pas sur le sens) et utilise à la place le subtile Nouer ! Malgré une tentative désespérée de choisir un indice au hasard, les Bleus doivent céder sur la fin.