Séance de MARDI 25/03/2025 à Servel

Le 25 mars 1982, une ordonnance des lois Auroux abaisse l’âge de la retraite en France à soixante ans. Les lois Auroux avaient comme ambition de transformer profondément les relations de travail en France, mettant l’accent sur la responsabilisation des acteurs sociaux: salariés, syndicats et chefs d’entreprise. Leur esprit général peut être résumé par deux grandes idées, une extension de la citoyenneté à la sphère de l’entreprise, et la stimulation les initiatives individuelles et collectives. Récusant l’idée « de mettre en place une législation pesante composée de blocages », le rapport Auroux affirmait  que « les travailleurs doivent devenir les acteurs du changement dans l’entreprise ».

43 ans après, plusieurs joueurs de Parties Civiles se rapprochaient de la condition de sexagénaire. Pour cet anniversaire, nous dédierons nos tables à la vénérable année 1965 en les baptisant d’un événement qui eut lieu cette année là.

Table 1, dite « Rolling thunder » : Clément invite François à découvrir Blood bowl Team manager dans une ambiance rappelant, toutes proportions gardées,  l’opération Rolling Thunder, une campagne de bombardements aériens intensifs durant la guerre du Viêt Nam,  Cette version à base de cartes du jeu de football américain est plus sobre dans son déploiement, mais pas son déroulement, avec son lot de tacles, tricheries et autres expulsions. On y fit un appel forcené au livret de règles, notamment pour comprendre le sens d’un symbole listé nulle part et qu’on se résoudra sur le tard à traiter comme joker. Pour sa première partie, le novice fait un excellent départ et prend rapidement l’ascendant au fil des manches. Mais arrive la cinquième et dernière, et le fameux Blood bowl, qui offre un lot croustillant de fans (qui font office de PV à ce jeu). Déjouant sa déveine persistante aux dés, Clément fait feu de tout bois, et, sur cet unique combat parmi les quinze de la partie, s’impose sur le fil, 27 à 23.

Table 2, dite « Tentative de coup » : 1965 fut riche en coups d’Etat tentés ou réussis, notamment en Afrique. Xel tente sa chance à Ark Nova sans pour autant arriver à détrôner l’empereur Stéven.

Table 3, dite « Vatican II » : Olive et Dom remettent ça avec les Paladins du royaume de l’ouest en s’adjoignant BenjaminG qui connaît et apprécie. Cette fois les objectifs variables poussent à missionner des moines et à fortifier son enceinte. Quant au 3e objectif, convertir 5 etrangers, aucun n’y parvient malgré les 8 PV à la clé. Dom parvient à développer totalement tandis que les deux autres envoient la totalité de leurs missionnaires. Tout le monde finit avec pas mal d’argent et Olive réussit dans le dernier tour à régler 3 dettes, transformant une perte de 9 PV et un gain de 3, voila une bonne opération. Au final ce sont les trois convertis de Dom qui font pencher la balance en rapportant 9 points, il l’emporte avec 70 PV devant Benjamin 60 et Olive 45. A noter une petite erreur de règles qui a légèrement gonflé les scores en réduisant le coût d’une action. Promis, la prochaine fois on sera irréprochables.

Séance de MARDI 18/03/2025 à Servel

Le 18 février 1930, un jeune homme nommé Clyde Tombaugh, récemment embauché par l’observatoire Lowell (Arizona) plus pour sa passion de l’astronomie que pour ses diplômes (fils d’un fermier peu argenté, il s’est arrêté au bac), examine des clichés pris à travers un télescope. Il remarque un objet qui semble, nuit après nuit, se déplacer dans le paysage fixe des étoiles lointaines. Il conclut qu’il s’agit là de la « planète X », dont l’existence au delà de Neptune avait été prédite par Percival Lowell, fondateur dudit observatoire. Cette neuvième planète est nommée Pluto (Pluton) en référence à un dieu romain insaisissable mais aussi aux initiales de Lowell, mort en 1916 sans avoir vu sa théorie confirmée. En fait il avait tout faux : la masse de Pluton est bien insuffisante pour expliquer les anomalies des orbites d’Uranus et Neptune, et une fois la masse de Neptune mieux estimée suite à la visite de Voyager 2 en 1989 (ben oui, contrairement à ce que pensent certains, la NASA fait des choses utiles) ces anomalies disparurent. En 2006, Pluton qui n’est que le plus grand d’une série de corps glacés qui orbitent du côté de la ceinture de Kuiper, fut rétrogradé comme planète naine.

Table 1, dite « Pas des Mickeys » : Dans la quiétude nocturne d’un bocal qui peut rappeler celle d’un observatoire, Olive et Dom ont déballé les Paladins du Royaume de l’Ouest. Un jeu best with two dans une boite bien remplie où il faut patiemment développer un moteur équilibré en ne perdant pas de vue les 3 objectifs variables de la partie et en planifiant soigneusement comment utiliser ses meeples d’une demi-douzaine de couleurs. L’interaction est limitée à la concurrence sur les emplacements du plateau central et aux cartes Personnage qu’on peut souffler à l’adversaire. Mais plusieurs mécanismes sont bien conçus, depuis les cartes ajoutant aux tours 3 à 7 des possibilités d’actions, en général puissantes, jusqu’au choix à chaque tour d’un Paladin parmi 3, en fonction de son pouvoir, des meeples apportés et du boost temporaire sur une ou deux caractéristiques (Force-Influence-Foi, on retrouve la trilogie militaire-politique-religion au coeur par exemple de Troyes). Pour sa première partie, Dom a cherché à bien coupler ses Villageois avec les objectifs de scoring. Ainsi il met l’accent sur les attaques qui lui rapportent une nourriture et fait carton plein sur les 3 objectifs, soit 18 PV. Olive, lui, est arrivé à placer toutes ses Garnisons avec 9 PV à la clé. Au final c’est le novice qui l’emporte 61 à 43.

Table 2, dite « Insaisissable » : BenjaminG et Adélie ont bien apprécié leur découverte la semaine précédente du Château Blanc, quand ils avaient fini dans un mouchoir de poche dans une partie à 4. Ils s’y remettent dans une partie à 2 et cette fois ils finissent dans une taie d’oreiller, Benjamin s’imposant 47 à 36.

Séance de MARDI 10/01/2023 à Servel

On ignore la hauteur d’eau de la rivière Rubicon quand les légions de César la traversent le 10 janvier 49 av. JC mais la loi de Rome interdisait -sous peine de mort- à quiconque de la franchir avec une armée, sauf autorisation expresse. Pompée régnait alors à Rome et César, perçu (à juste titre) comme une menace, avait été intimé de dissoudre ses forces armées et de renoncer à son commandement. En franchissant la frontière du territoire directement administré par le Sénat, il déclenchait un coup d’état et immortalisa sa prise de risque par la phrase (que ne désapprouverait pas un joueur de Bios Genesis) « alea jacta est ». Ce fut le début d’une guerre civile de cinq années marquée par la victoire de Pharsale et qui vit la fin de la république, remplacée par l’empire romain.

Table 1, dite « Luttes intestines » : League of Six est le premier jeu de Vladimir Suchy, auteur de Underwater Cities (voir ci-dessous). Selon l’archiviste officiel, la dernière partie en ces murs (à St Elivet en fait) remonte à 2013. Il suscite ce soir l’intérêt de chevelus et de moins chevelus (Thomas, Xel, Evan et François). Malgré une remontée impressionnante de François au décompte final (24 PV sur les nobles, ce qui ne l’empêcha pas de finir dernier), Thomas s’adjuge cette partie dont des violentes luttes d’influence ont scellé l’issue, gagnées grâce à la pugnacité du vainqueur qui multiplia l’appel aux gardes pour imposer sa loi. Don’t mess with Thomas (73 PV) pensèrent Xel 68, Evan 62 et François 60. Les mêmes finissent la soirée avec Scout : Xel et Evan , à égalité avec 33, dominent Thomas 12, et François 5 dans une partie où le timing a été crucial, Evan donnant le tempo en mettant fin à deux des quatre manches.

Table 2, dite « Hauteur d’eau » : A Underwater Cities, un trio de cinquantenaires (Olive, Marc et Dom) construit son moteur de production de ressources sur 10 tours. Le jeu est fluide (!) avec un placement d’ouvrier classique, combiné à la construction d’un tableau de cartes de plus en plus puissantes. En début de partie, il faut faire attention à ne pas manquer de ressources, ensuite normalement on en produit une partie à l’image de Marc dont les entrepôts débordaient à la fin. Dom est le seul à aller chercher des cartes de scoring qui lui rapportent 22 PV, scellant sa victoire avec 113 PV devant Marc 73 et Olive 71.

Table 3, dite « Choc des chevaliers » : Une fois n’est pas coutume, on joue tard un mardi. La partie de Paladins du Royaume de l’Ouest finit encore plus tard que la précédente sur une table de marque reserrée : Mathieu 79, BenjaminG 77, Alex 72 et Nastassia 66, avec deux nouvelles adhésions à la clé.

Séance de VENDREDI 02/12/2022 à Servel

Le 2 décembre on ne chôme pas chez les Bonaparte. Pour Napoléon qui a commencé artilleur et fini empereur, la date évoque un couronnement mégalomane en 1804 et la victoire décisive d’Austerlitz en 1805 contre la coalition des Anglais, des Autrichiens et de Russes en pleine expansion (au dépens de la Pologne et de l’empire Ottoman). Pour son neveu Louis-Napoléon (roi du grand-écart, il réussit à être à la fois le premier président de la France, élu au suffrage universel, et son dernier empereur), on se souvient du coup d’état de 1851 (jamais deux sans trois, après des essais ratés en 1836 et 1840) suivi de son couronnement comme Napoléon III en 1852 pour un règne de 18 ans qui finira, pour un monarque usé par la maladie, par la défaite de Sedan en 1870.

Table 1, dite « Expansion russe » : C’est semble-t-il la première fois qu’on sort la grosse boite de Ultimate Railroads (aka Russian Railroads avec toutes ses extensions et rafraîchi derrière les oreilles) autour de laquelle s’installe un quarteron de vétérans : Xel, François, Tristan et VHN. Tristan prend un départ canon en construisant à un rythme de stakhanoviste son transsibérien. Il récupère rapidement ses deux ouvriers supplémentaires en nous assénant une maxime solide comme de l’acier de Krivoi-Rog : « aux jeux de placement d’ouvrier, il faut un max d’ouvriers ». Xel développe résolument son industrie en se plaignant d’être, à ce jeu, rouillée comme une brame sortie d’un combinat vétuste et laissée sous la pluie bretonne. Dom fait du Tristan en moins bien mais a bien noté que la majorité sur les Conducteurs vaudrait 40 PV en fin de partie. Par un placement agressif en tête de l’ordre du tour, il parvient à en embaucher 3 sur 7. Au décompte final, il profite de son autre bonus de fin de partie de 30 PV pour fondre à toute vapeur sur Tristan qui avait mené de bout en bout : il l’emporte avec 345 PV devant Tristan 321, Xel 235 et François 215. Les plus courageux parmi ces joueurs passèrent ensuite en mode coopératif avec The Crew.

Table 2, dite « Couronnement impérial » : Quand l’abondance confine à l’excès, c’est par exemple quand on joue à Pillards de la Mer du Nord avec ses deux extensions. L’espace de décision s’ouvre nettement et le jeu ralentit. Il en faut plus pour décourager Neox qui embarque avec OlivierL, Steven et Matthieu-un-nouvel-adhérent. Au terme d’une partie pas si longue que ça c’est le discret mais efficace Steven qui s’impose avec plus de 70 points en ayant misé sur l’affrontement avec les Jarl.

Table 3, dite « Jamais deux sans trois » : Nouvelle partie de Massive Darkness pour F-R, Mickaël et OlivierB. Ils triomphent dans deux scénarios successifs au point de se demander si tout ceci n’est pas trop facile. Ou peut-être sont ils juste talentueux et bien organisés ? Au mépris des formules, ils n’ont pas rejoué une troisième fois.

Table 4, dite « Victoire décisive » : Pour faire plaisir à Baptiste, proposez-lui un Shem Philipps. Ce soir ce sont les Paladins du Royaume de l’Ouest qui sont de sortie avec Aurore, Benjamin et son collègue Alexandre qui lui aussi va rejoindre la troupe du PC-Circus. Au terme d’une partie qui passa l’heure de minuit, c’est la discrète mais efficace Aurore qui s’impose avec 98 PV. Elle a construit son succès sur la commission, c’est à dire l’envoi de moines.

Table 5, dite « On ne chôme pas » : On est vendredi donc on peut se coucher tard. C’est implicite dans la partie de Boonlake qui rassemble Olive, Fred, Baptiste2 et Samuel. Partie qui dura au delà de l’éclaircie entre deux froides averses quand le rédacteur de ces mots enfourcha sa monture pour disparaître dans la nuit, entouré du cri des chacals et du vacarme des serpents à sonnette. Le récit du déroulé, l’analyse des stratégies et le nom des buteurs nécessitera donc une contribution tierce.

Séance de VENDREDI 16/09/2022 à Servel

L’association fait le plein pour cette soirée amicale, n’oubliez pas que dans deux semaines c’est l’assemblée générale.

Table 1, dite « Animale »  : Xof et Fred accueillent Tom et une nana qui sont déjà venus, et tous ensemble ils jouent à Everdell, un jeu avec des animaux de la forêt choupinous. Les deux renards luttent pour la victoire qui revient à Fred sur un coup bas final.

Table 2, dite « Occidentale » : Oui un jeu à deux cela peut être long, ainsi Baptiste et Steven qui assortissent Paladins du Royaume de l’Ouest de son extension. Si on a bien compris la stratégie du gagnant Steven, il est monté sur la piste de la cathédrale en trucidant des gens ce qui lui a permis de développer le commerce. Son adversaire a plus classiquement poursuivi la voie de la diplomatie.

Table 3, dite « Inaugurale » : Découverte de Cloudspire pour Arakis, Olivier B, Olive tout court et Samuel. Il y a du matos en anglais et une belle boite faite à la découpeuse laser. A ce jeu par équipes, la paire Olive/Samuel a joué de malchance en explorant et c’est Olivier/Arakis qui l’emporte.

Table 4, dite « Sale » : Table polymorphe qui débute par une partie de Dig Your Way Out pour F-R, Thomas, Killian, OlivierL et Yann. C’est le retors F-R qui s’en sort le mieux. Après le départ de Yann, petit Shadow Hunters qui voit la victoire des Shadows F-R et Killian. Après le départ de Kilian et l’arrivée de Xof et Fred en provenance de la table 1, ils finissent sur un Sub Terra. Cela a été « sale » me dit-on, avec deux personnages qui défaillent tôt dans la partie et Frédéric qui est le seul à revoir le jour.

Table 5, dite « Spatiale » : Malgré le dynamisme de la création et de l’édition de jeu en France, le pays a peu contribué depuis Caylus à la famille des gros jeux de gestion. Jusqu’à Fédération de Dimitri Perrier et Matthieu Verdier. Une jeu aux choix multiples qui propose une variation sur la pose d’ouvriers, avec une iconographie claire, un plateau géant et un thème anecdotique. Les ouvriers sont des jetons et s’ils exécutent toujours l’action de la case choisie, les effets secondaires sont différentes selon la face du jeton jouée. Ajoutez un système de majorité à la fin de chacune des cinq manches et chaque décision de placement sur une grille de 3×6 commence à bien faire chauffer les neurones, d’autant plus qu’on peut se placer aussi pour nuire aux petits copains. Autrement dit, cela ajoute une sauce piquante à cette « salade de points ». Au terme de cette séance de découverte c’est très serré au point que Neox et Dom finissent à égalité à 133 PV, juste devant Tristan avec 130, Mickaël totalisant 104. A posteriori, un élément déterminant a été le scoring ou pas des 5 planètes sur lesquelles chaque joueur avait plus ou moins d’influence : avec 16/8/4 PV pour les trois premiers, la contribution au score est importante et ce soir seules 3 sur 5 ont été décomptées, probablement qu’à une prochaine partie ce point sera mieux pris en compte.

Séance de VENDREDI 08/10/2021 à Servel

C’était la semaine des prix Nobel. Celui de Chimie, pour l’invention simultanée dans deux labos de la catalyse organique asymétrique est un exemple de belle science qui se diffuse dans l’industrie. Celui de Médecine, pour l’élucidation des mécanismes de la sensibilité au chaud et à la pression, sera apprécié par ceux et celles qui poussent des cubes en se faisant chauffer le cerveau. Quant à Katalin Karikó et Drew Weissman qui ne l’ont pas eu pour leurs travaux sur l’ARN messager, ce n’est qu’une question de temps.

NB : l’étourdi petit reporter ayant égaré ses notes, il invite à la tolérance vis à vis des éventuelles erreurs ou approximations qui pourraient suivre.

Table 1, dite « Heavy Vital » : Du riche, du lourd et du long (2h du matin ?) avec On Mars auquel s’attaquent Xel, Christophe, Mickaël et OlivierB. Les scores sont étonnament serrés au terme de la partie : 81 PV pour Xel à qui un ultime bonus permet de coiffer Xof (80) qui semblait devoir s’imposer, Mickaël et Olivier suivant avec 77.

Table 2, dite « Canal fatal » : Plusieurs jeux de Stefan Feld plus ou moins épuisés, dont le fameux Macao, seront prochainement réédités. Dans la liste il y a Bruges, un jeu poids-moyen où on se construit un tableau à l’aides de cartes multi-usages, et avec juste ce qu’il faut d’événements déplaisants (conséquence maligne du tirage des dés en début de manche) et de croche-pied aux autres joueurs pour ne pas en faire un exercice d’optimisation. Dom y guide Marie-Anne, Neox et Vincent. Le premier aura beaucoup pesté, voire couiné quand Vincent barbote les 3 sous qu’il avait gardés pour améliorer sa réputation en début de manche. Neox joue à fond la carte des canaux, Marie-Anne développe son tableau et Vincent fait un peu de tout. Au final, c’est surpris que VHN (limite drama queen quand même), ayant négligé les canaux, la réputation et les badges d’excellence finit en tête avec 54 PV, grâce à une dernière carte lui ajoutant 8 points. Suivent Neox , Marie-Anne et Vincent avec une bonne quarantaine de points.

Table 3, dite « Marche triomphale » : 3 joueurs de Paladins du royaume de l’Ouest agrémenté de son extension City of crowns : Baptiste, Stéven et Olive. Forcément on se dit que les premiers partent avec un avantage puisqu’ils y ont joué peu avant, mais Olive affirme connaître, même pas peur. C’est pourtant Stéven qui s’impose avec un score implacable.

Table 4, dite « Quadrilatérale » : Deux têtes récentes, Adriane et Marianna, et deux têtes venues voir, Aline et Fathia, pratiquent la géométrie sous le signe du carré. Elles commencent par enchaîner 2 Azul remportés successivement par Adriane puis Marianna. Elles concluent par un Kingdomino qui couronne une joueuse.

Table 5, dite « Temps des cathédrales » : une partie des Architectes du royaume de l’Ouest (la passe de deux pour Shem Phillips) regroupe Fabrice, Fred, Samuel et Vladimir, un nouveau venu déjà expérimenté en jeux (amateurs du Trône de Fer, passez-lui un mot sur Discord). C’est Samuel qui, menant à la fois sur la construction de la cathédrale et la piste de vertu, est canonisé.

Table 6, dite « Bouquet final » : Comme au bon vieux temps, on fusionne les tables 2 et 5 pour conclure sur un Codenames, cela se mange sans faim pendant que les tables 1 et 3 jouent encore et encore. Côté Rouge, juste Fred et Dom, comme ça pas de palabres au sein de l’équipe. En face, les Bleus alignent Vincent, Fabrice et Marie-Anne.

Séance de VENDREDI 13/03/2020 à Servel

L’origine de la superstition associant le vendredi 13 à un jour de malchance reste un mystère. Pour certains, le nombre 13 est une référence au treizième apôtre présent à la Cène, Judas. Avec 20 présents, plus d’une table fut nécessaire pour accueillir les disciples.

Table 1, dite « Jour de chance » : Benjamin, Steven et Baptiste disputent une longue et tendue partie des Paladins du Royaume de l’Ouest. C’est Steven, qu’on voit en général aux tables de figurines, qui l’emporte avec 95 PV, légèrement devant Benjamin et nettement devant Baptiste.

Table 2, dite « Film d’horreur » : une très grande table (9 joueurs : Jimmy, Benoît, Sam, Christophe, Eric, Elouan, Dom, Thomas, François-René) de Zombicide dans sa version Black Ops (censément dans l’esprit d’Alien mais beaucoup de créatures ont des looks Lovecraftiens). Une fois les personnages choisis et équipés, on se lance dans l’exploration de la base spatiale, à la recherche d’oxygène et d’armes qui fonctionneront dans le vide. Poussez-pas derrière. Etait-ce la taille du groupe qui a rendu les monstres top puissants, a-t-on trop pris son temps, a-t-on inutilement voulu éliminer les créatures qui s’en prenaient à l’arrière-garde ? Toujours est-il que les malheureux sortis du sas ont été anéantis par un adversaire supérieur en force et en nombre, en particulier des Abominations trop mobiles et dégommant d’une baffe les frêles humains et leurs machines sophistiquées. Quelques actes d’héroïsme n’ont pas suffi à arrêter le bain de sang qui scelle la défaite collective. On se serait cru dans Vendredi 13, le film, j’en frissonne encore.

Table 3, dite « Mystère » : Mickaël, Alexandre, Frédéric et OlivierL ont inauguré Fuji Koro, une boîte riche de matériel mais dont nous ignorons tout.

Table 4, dite « Scène » : la guilde du Grojeu (Tristan, Xel, Julien et Lucas) entre en scène autour du plateau de Trickerion pour une séance d’illusions qui se termine par la victoire de Tristan.

Table 5, dite « Ce n’est qu’un au revoir » : Pour finir dignement la soirée avant une interruption indéterminée du son et de l’image, la table 2 enchaîne sur un Codenames avec en Bleu Thomas, F-R, Eric et Sam et en Rouge Elouan, Christophe, Jimmy et VHN. On sentait les participants rouillés, les marqueurs blancs ont été nombreux tout au long de la partie.

La première manche voit une victoire serrée mais logique des Bleus malgré leur difficulté à faire trouver Bulle et Gaz avec Champagne 2. En face, le Brouillard 2 est resté trop opaque (il visait Corne -de brume- et Bouchée -la vue-). La seconde manche voit s’affrontre un duo père-et-fils d’artistes surréalistes (utilisant des expressions comme « la surface de réservation »). Après un bon départ (Vacances 4 pour Colonie, Londres, Rome et Manège), Elouan explore des associations d’idées que seul lui peut décoder, et encore ! En face, Poulet 2 visait Aile et Croûte mais a bien failli les mener vers l’assassin Dent. Au final, 2-0 pour les Bleus. La dernière manche a vu les Rouges sauver l’honneur, d’autant plus méritoire que Jimmy était face au redouté F-R. Mais ce dernier n’a pas vu que Sac allait aussi bien avec Constantinople que Banane. Les Rouges, eux, ont eu du mal avec Orchestre 4 (Flûte Canon Tube Boîte mais ni Radio ni Piano) mais ont fini avant des Bleus encore plus confus qu’eux.

En partant, un adhérent prit avec lui Pandémie Contagion, un choix bien thématique pour occuper les enfants les prochaines semaines.

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Séance de MARDI 03/12/2019 à Servel

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Le 3 décembre 1967, une greffe du cœur est effectuée pour la première fois au monde. L’événement se produit à l’hôpital du Cap (Afrique du Sud). Du jour au lendemain, le professeur Chris Barnard (45 ans) devient mondialement célèbre. Ce chirurgien brillant, qui bénéficie au surplus d’un belle gueule d’acteur, s’est formé aux États-Unis avant de rentrer exercer dans son pays. Son patient ne survivra cependant que 18 jours à l’opération, succombant à une simple infection pulmonaire suite à l’affaiblissement de ses défenses immunitaires. Sans se décourager, le professeur renouvelle la tentative un mois plus tard sur un nouveau patient, qui survit 18 mois.

52 ans après, les adhérents de Parties Civiles n’ont pas manqué de souffle. Jugez en.

Table 1, dite : « Joli cœur » : cette table de It’s a wonderful world voit la victoire de RomJé. Le propriétaire du jeu a fait le joli cœur pour y recruter Audrey, Lucas et même Jack, séduits, mais donc défaits.

Table 2, dite « Le cœur à l’ouvrage » : Il fallait du cœur pour aller au bout de cette table de Les piliers de la terre vendue pour 1h30 mais qui, à cinq, dépassa les trois tours de cadran. C’est le Doc Nico, en pleine forme, qui l’emporte avec 59. Justine, 54, Thibault, 49, et Marc, 48 pointent juste derrière. Votre serviteur n’a jamais réussi à recruter les bons artisans et échoue à 36.

Table 3, dite « Portefeuille à gauche » : à Paladins du royaume de l’Ouest on attendit Neox comme Godot. Mais, à peine venu, celui-ci tourna les talons. Restèrent donc Baptiste, Benjamin et Xel. Le cœur pencha du côté du portefeuille pour cette victoire du trésorier.

Mū

Table 4, dite « Coeur de pierre » : à Mu une armée de bâtisseurs s’employait à construite une Cité-source. Un travail tellement long qu’on ne saurait le recenser.

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Séance de MARDI 12/11/2019 à Servel

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Le 12 novembre 1915, Roland Barthes venait au monde. Pionnier de la sémiologie, pourfendeur d’idées reçues sur la critique littéraire, les mythes ou encore le statut de l’auteur, il a une place à part parmi les intellectuels français. Son homosexualité, ses incursions dans les champs du théâtre, de la photographie et de la littérature, sa disparition baroque dans un accident avec une voiture de blanchisserie en plein Paris, rue des Écoles, les pastiches dont il fut l’objet en font aujourd’hui une sorte de mythe de son époque, qui aurait mérité un chapitre de ses Mythologies, à côté de la Citroën DS, du steak-frites ou du visage de Greta Garbo.

104 ans après, à Lannion, un empire de signes se déployait sous les jeux des joueurs de Parties Civiles.

Table 1, dite « Mythologies » : Baptiste et Neox remontent sur le ring pour la deuxième semaine pour revisiter les mythes de l’Ouest américain à Paladins du Royaume de l’Ouest. Galants, ils ont convié également Camille et Xel. Comme la semaine dernière, Neox survole la partie, avec 89 points, laissant Baptiste au même étiage que vendredi (49). Xel (46) et Camille (42) ont observé, mutiques, cette mythique prise de catch d’un Président pas si débonnaire. « La vertu du catch, c’est d’être un spectacle excessif » disait Barthes dans Mythologies .

Table 2, dite « Fragments d’un discours amoureux » : Lucas et Thibault s’enferment dans l’aquarium pour un Terraforming Mars. Pourvu de toutes ses extensions, il sert de prétexte à les emmener jusqu’au bout de la nuit pour un tête-à-tête dont nous ne connaissons pas l’issue, puisque nous les laissâmes à leur intimité prolongée bien après l’heure du bouclage. Intimité bien imitée mais feinte: dans Mythologies, Barthes remarquait « Ce que le public réclame, c’est l’image de la passion, non la passion elle-même ».

Table 3, dite « Le bruissement de la langue » : on a beaucoup parlé à cette partie de Glory to Rome où Dom prit d’abord le ton professoral du Collège de France qu’on lui connaît pour énoncer les règles, RomJé jouant à livre ouvert dans une partie que l’on voyait promise à Audrey, nantie d’une liste vertigineuse de Patrons (qui sont en fait, dans cet univers romain, plus proche des esclaves), Dom encore commentant à l’envi ses combinaisons mirifiques qui ravissaient la foule (comme on dit à Hanabi). Tout ceci mêlé faisait un bruissement de langues et composait comme une écriture à quatre plumes. « L’écriture est précisément cet acte qui unit dans le même travail ce qui ne pourrait être saisi ensemble dans le seul espace plat de la représentation » indique justement Barthes dans L’empire des signes. Pourtant ce n’est ni Audrey (20) ni Dom (22) qui triomphèrent à cette fête romaine. Votre narrateur se voyait mal en point quand la partie prit fin, comme toujours à ce jeu, de façon abrupte, par un « Je pense » de RomJé. Pourtant je terminai à égalité avec lui (28), par la grâce d’un marchand démultiplié. Mais mon adversaire obtint la victoire grâce à sa main plus fournie, l’effet justement de sa dernière pensée ! Cogito ergo sum – Je pense, donc je suis (vainqueur), conclut-il, à la romaine, en latin.

Table 4, dite « Boissons et totems » : le Doc Nico sort Neta Tanka et attire dans ses rets Olive, et François-René, tardivement arrivé. Nous sommes le long de la Grande Rivière Gelée, où vit la tribu des Frostrivers en harmonie avec la Nature. La tribu obéit aux lois des Quatre Anciens, dirigés par le plus vénérable d’entre eux: le Neta-Tanka. Au crépuscule de sa vie, il réunit tous les Clans de la Tribu pour désigner son successeur. Durant cette cérémonie, chaque clan présente un jeune chef qui devra montrer sa générosité et sa capacité à pourvoir aux besoins des siens, pour devenir le nouveau Neta-Tanka. A l’issue de cette partie longuement étirée comme une dégustation de grands crus, c’est le Doc qui s’impose avec 48, devant F.-R., 33, et Olive, 30. Une victoire largement due à ses 18 points de totem qu’il acquit sans tabou. A propos de vin et de totem, Barthes disait ceci dans le chapitre « Le vin et le lait » de Mythologies: « Le vin est senti par la nation française comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture. C’est une boisson-totem, correspondant au lait de la vache hollandaise ou au thé absorbé cérémonieusement par la famille royale anglaise. »

Table 5, dite « La chambre claire » : pour finir la soirée, Doc Nico propose un petit Jumpy Jack. Voici un jeu de course de chevaux où l’on parie sur son tiercé dans le secret de sa chambre obscure, avant de faire avancer les pur-sangs (une sorte de variante hippique de Lemming Mafia si on veut). Il y a des chausse-trappes en cours bien sûr, les chevaux pouvant être ralentis, accélérés ou carrément éliminés, perspective que Barthes avait envisagée dans La Chambre claire: « J’observe avec horreur un futur antérieur dont la mort est l’enjeu. » A ce jeu de bluff où il s’agit de parier sur le positif en faisant croire au négatif, Doc Nico fit impression, triomphant sur un dernier pari qui fut l’unique tiercé dans l’ordre de la partie: un JOB (Jaune, Orange, Bleu) well done en l’occurrence !

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Séance de MARDI 05/11/2019 à Servel

Une séance du mardi à une douzaine, chaleureuse, automnale et doublement arrosée (à l’extérieur et dans nos gosiers, anniversaire aidant).

Table 1, dite « Frères d’armes » : Baptiste et Neox déballent Paladins du Royaume de l’Ouest en VO et en se léchant les babines. Le jeu, toujours illustré par le talentueux TheMico, se déroule en partie sur un plateau individuel et s’avère plus touffu que son petit frère Architectes. En toute confraternité, Nicolas l’emporte 69 à 49 PV.

Table 2, dite « Space Oddity » : Dom recrute deux autres astronautes, Thomas et Nicolas-2, pour embarquer dans Die Crew: Reist gemeinsam zum 9. Planeten. Un jeu à la mécanique originale puisque c’est un jeu de plis coopératif, à la communication limitée (à la Hanabi), où les joueurs doivent réaliser des « contrats » de plus en plus difficiles. Quatre couleurs plus un atout, il était aisé d’en bricoler un exemplaire avec des morceaux de DUC et de UNO. Bon, le thème de la mission spatiale est totalement artificiel et, si Thomas est visiblement un vétéran de la belote ou du tarot, Nicolas manquait un peu d’automatismes.

Nous sommes arrivés au terme de la mission n°16 (sur 50), seules les missions 5, 7, 10 et 16 ayant nécessité deux tentatives. Pas si mal mais l’équipage avait un peu le mal de l’espace et a commencé à réclamer son rapatriement sur terre en tambourinant sur les parois de son frêle vaisseau. Pourtant, souvenez-vous que c’est ici que vous avez entendu parler de ce jeu quand il sera nominé pour le Spiel des Jahres 2020 !

Ensuite, plongée dans Deep Sea Adventure. L’ivresse des profondeurs fait des victimes et le seul un peu raisonnable, Nicolas, l’emporte.

Table 3, dite « Jeunes pousses » : deux paires de nouvelles recrues, Lucas-Alice et Thibault-Justine, jouent d’abord à arroser et grignoter des bambous en téléguidant un panda vorace, limite obèse (Takenoko), avec (encore) une victoire de Lucas. Puis ils lancent de gros dés multicolores en faisant des combos de cartes (Seasons). Il y avait de l’expérience autour de la table, qui a sorti cette fois son épingle du jeu ?

Table 4, dite « Bling bling » : non ce n’était pas la tenue des participants (DocNico, François-René et Benjamin) mais l’objet de leurs attentions : Tapestry. La dernière production de Stegmaier Games aux méthodes marketing bien rodées. Le pitch ? un jeu de développement de civilisation en 2 heures et 4 pages de règles, avec 20 bâtiments uniques en plastique peints à la main par des petits nenfants asiatiques. Bon, apparemment ce n’était pas si simple que cela, cela dura et F-R l’emporta.

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