J.R.R Tolkien a commencé à écrire Le Seigneur des Anneaux en 1937, juste après le succès de son livre pour enfants Le Hobbit. Il travaille une douzaine d’années sur son épopée de la terre du milieu et le gros bouquin est finalement divisé en trois tomes dont la publication s’étale sur une année, le premier volume La Communauté de l’Anneau arrivant en librairies le 29 juillet 1954. C’est une oeuvre majeure de la littérature de l’imaginaire, chère à de nombreux joueurs de jeux de plateau et de rôle (les auteurs de Donjons & Dragons ont fait de multiples emprunts au monde de Tolkien). Parmi les jeux notables tirés de l’oeuvre, citons l’épique La guerre de l’anneau, le récent Duel pour la Terre du Milieu (essentiellement un rethème de 7 Wonders Duel) et deux créations du GOAT Knizia : Le Seigneur des Anneaux, un des tous premiers jeux coopératifs remontant à 2000 et Le Seigneur des Anneaux : la confrontation, un jeux à deux réimaginant les principes du Stratego. 71 ans plus tard ce n’est pas dans un trou de hobbit mais à la salle de quartier qu’on se retrouve pour jouer.
Table 1, dite « Epopée » : Issu d’un autre univers littéraire fameux, Cthulhu death may die réunit ce soir F-R, Nolwenn, Armand et Faline. Cette dernière voit sa participation au groupe d’aventuriers tourner court par une mort précoce. Les autres galèrent bien et décident de mettre fin à cette expédition condamnée après avoir aussi perdu Armand. Ce dernier se retire et ils relancent le même scénario, cette fois Faline a un personnage doté du pouvoir de résurrection, elle devrait tenir jusqu’à la rencontre avec le boss.
Table 2, dite « Hobbits en vadrouille » : Une joyeuse bande avec Xel, François, Pierre-Yves et VHN ressort de l’armoire Pillards de la mer du nord, le jeu qui a fait connaître Shem Philipps et qui reste un classique par la pureté de son mécanisme « je pose un ouvrier et je fais l’action, je prends un ouvrier et je fais l’action ». Tout le monde recrute son équipage et stocke des provisions dans les premiers tours de jeu, mais au moment de lancer les premiers raids les cartes agressives sortent : diverses ressources sont volées et surtout un membre d’équipage-clé de Xel est éliminé. Elle reste avec des personnages utiles mais faibles en combat et gémit. P-Y fait le choix d’une stratégie « Valkyrie » s’appuyant sur des Berserkers qui reviennent dans sa main quand ils sont tués au combat. Il la mène parfaitement, parvenant aux 15 PV de l’extrémité de la piste à sa dernière action de jeu. Dom de son côté enchaîne les pillages malgré un lancer de dés improbable de 2+2 (1 chance sur 36). François a des réductions sur tout, achète quelques tuiles offrandes de valeur et a dans son équipage un champion qui score en fin de partie. Au final Dom l’emporte avec 41 PV devant François et P-Y 34 et Xel 30.
Ils poursuivent par un Mot Malin où les indices malheureux s’enchaînent comme le « Mont Saint-Michel » de Dom (pour Vase et Voyage alors qu’il y avait aussi Ville, Dragon et Dieu !) ou le confus « Eragon » de François (pour Dragon et Blé en référence, explique-t-il, au dragon cupide du Seigneur des Anneaux. Nous lui rappelons qu’en fait il s’appelle Smaug et apparaît dans le Hobbit !). Avec 17 mots trouvés sur 25 la règle qualifie le résultat de « bon », de notre point de vue c’est généreux. Ils finissent avec un autre jeu d’associations de mots, So Clover, où tous les mots sont retrouvés sauf ceux de François pour qui un cruchon n’a sa place qu’au grenier.