Séance de VENDREDI 09/05/2025 à Servel

Le film « Vendredi 13 » sort le 9 mai 1980, un vendredi. Bien qu’éreinté par la critique, le film à petit budget est joliment rentable et renouvelle durablement le genre du film d’horreur ; inévitablement des suites seront tournées, pour un total de 12 dans la série. Le film se passe dans un camp de vacances qui a été fermé suite à un drame et qui rouvre 20 ans plus tard malgré des rumeurs dans le village. Mais les moniteur.ices se font trucider par des moyens variés allant de la flèche à l’arme blanche en passant par la hache. Les jeux de plateau y tiennent aussi une place sous la forme d’une partie de strip Monopoly. Le film a innové par son approche des personnages en donnant plus d’épaisseur au meurtrier qu’aux victimes. 45 ans plus tard, nous sommes de nouveau un vendredi mais tous les participants de la soirée semblent être rentrés indemnes -un doute cependant sur Olive qui ne s’est pas présenté bien qu’inscrit, faut-il prévenir la gendarmerie ?-.

Table 1, dite « Victimes » : Poursuite de la campagne de longue haleine de Cthulhu Death may Die avec F-R, OlivierB et Jérôme, Armand s’étant excusé. Ce soir ça ne voulait pas : ils ont fait deux fois le même scénario et ont nettement échoué les deux fois, la première fois en un quart d’heure (« la mise en place a été plus longue que la partie »).

Table 2, dite « Suspense » : Dans le bocal on ne vous entend pas naviguer (dans l’espace). Poursuite de la campagne de longue haleine de ISS Vanguard de Fabrice, Xel, Samuel et Stéven. Une éruption solaire a brouillé la transmission d’informations relatives à cet épisode.

Table 3, dite « Armes blanches » : Mickaël, Frank et Xof jouent au Château Blanc. Le premier maîtrise déjà bien mais en général le dernier apprend vite. C’est effectivement entre ces deux-là que la partie se départage, leurs jardiniers (armés de rateaux aiguisés) leur donnant le supplément de point pour occuper les deux premières places. Et c’est Mickaël qui prend le meilleur avec environ 44 PV.

Table 4, dite « Jeux pour grands » : Faline ressort Vale of Eternity où la rejoignent Pierre-Yves et VHN. Un jeu où on construit un tableau de cartes en recherchant des combos et en cherchant à trouver des revenus pour mettre en jeu de nouvelles cartes (au pire on peut vendre tout ou partie des cartes choisies au début du tour). Classiquement on retrouve trois familles d’effets de cartes : à la pose, scoring de fin de tour et pouvoir permanent. La partie a été une belle illustration de la fable du lièvre et des tortues. Dom a commencé à grappiller des points dès le début mais au prix de la vente de cartes puissantes et de l’absence d’un « fond de tableau » solide (alors que Faline et P-Y voient l’argent ruisseler à la fin de chaque tour). Avec 51 PV et une quinzaine de points d’avance sur les autres au début du dernier tour (la partie finit quand quelqu’un atteint 60), il sait qu’il peut marquer encore une dizaine de points. C’était sans compter sur P-Y qui telle la tortue de la fable met en jeu une carte (Yuki-Omnia) qui combinée à une autre  lui permet de vendre sa fortune pour 36 points ! Le voilà à 70 PV, contemplant sa victoire d’un air modeste. Faline a scoré gros dans les deux derniers tours et finit elle aussi au-delà de 60.

On a encore faim de jeu et voila la Gloire de Rome qui atterit sur la table. P-Y a déjà joué et est motivé et Faline se laisse convaincre. Dom construit tôt le bâtiment qui étend sa main de 4 cartes tandis que P-Y met un peu plus de temps à mettre en service le puissant Ludus Magnus (chaque client Marchand peut jouer n’importe que rôle) et que Faline construit à un bon rythme. Mais Dominus Imperator agrandit sa clientèle et déploie des actions de plus en plus puissantes. Il épuise les 3 derniers chantiers urbains, fin de partie immédiate. C’est le seul à avoir stocké des cartes dans sa chambre forte et il marque 29 PV (14 bâtiments + 15 matériaux) contre 11+0 à Faline et 8+0 pour P-Y.

On a encore faim de jeu et P-Y souhaite découvrir Forêt Mixte dont l’extension avec les arbustes a été intégrée à la boîte. Les autres obligent et les voilà repartis. La troisième carte hiver était quasiment au fond de la pioche donc plus de cartes que la moyenne ont été jouées et les scores le reflètent. Dom et Faline ont eu des stratégies similaires au point de se gêner (beaucoup d’arbres et d’oiseaux, plus une grande famille de sangliers pour Dom) alors que P-Y a multiplié les papillons et les lièvres/renards dans une forêt moins dense mais avec une grotte à 15 cartes. Etonnament les scores se retrouvent ultra-proches : P-Y 250, Dom 248 et Faline 236.

Table 5, dite « Camp de vacances » : Les veille-tard des tables 1 à 3 se lancent dans le jeu coopératif The Gang. Pas commode, sur quatre parties ils ont en perdu trois. Il faudra faire un remake.

Séance de MARDI 06/05/2025 à Servel

Eugène Labiche est né le 6 mai 1815, il y a 210 ans. Il est issu de la bourgeoisie parisienne commerçante et démarre des études de droit mais très vite déclare un goût pour l’écriture, pouvant compter sur son patrimoine pour vivre. Il oscille au début entre drames, comédie et même un roman mais finit par se spécialiser dans les pièces comiques, souvent écrites à plusieurs mains. Il en publiera au total 176, de qualité inégale mais certaines ont rencontré un vif succès public et sont parfois des satires bien observées de son milieu bourgeois du seconde Empire. Il finira notable, marié à une riche héritière et à la tête d’un domaine de 900 hectares en Sologne, maire de son village, opportuniste en politique et finalement élu à l’Académie Française.

Table 1, dite « Un chapeau de paille d’Italie » : Retour sur nos tables de Viticulture, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association, avec à la manoeuvre Thomas, BenjaminG, JérômeC et VHN. On y fait du vin sous le soleil de Toscane et c’est un classique du placement d’ouvrier, adouci par le Grand Ouvrier qui n’est jamais bloqué sur les emplacements. Cependant ses simplifications hérissent celles qui savent comment on fait du vin. Mais il fonctionne bien et les cartes « saisonniers » très variées permettent quelques surprises au printemps ou en automne. L’autre mécanique sympa est celle du « réveil » où on choisit dans quel ordre on va jouer, chaque emplacement -sauf le premier- amenant son petit bonus. On part tous avec un lot de ressources différent (lires, cartes, bâtiment voir meeple supplémentaire que nous enviâmes à Thomas) et il s’agit de s’adapter à cette asymétrie de départ. Ainsi Dom qui pour sa première action vendit un champ pour gagner quelque argent. Equipé dès le début du bâtiment qui donne 1 PV à chaque vigne plantée, il déroule une stratégie de gagne-petit, avançant point par point au score et vendant des assemblages bon marché (« la cave coopérative de Servel »), le tout avec juste 3 parcelles plantées et une cave jamais totalement agrandie. Thomas et Jérôme, inversement, ont tardé à décoller au score mais enchaînent ensuite les ventes à 5 ou 6 PV, Jérôme se spécialisant dans le prosecco haut de gamme. Benjamin se lamente à propos d’enchaînements sous-optimaux qui lui coûtent quelques points. La partie se termine à la fin du tour où quelqu’un atteint 20 points et au début du tour 7 on sent que c’est à portée de Dom, d’autant plus que dès le printemps il arrache une vigne puis en replante une autre, le voila avec +3 points. A ce stade tous les joueurs ont 5 ou 6 meeples et cela joue des coudes sur les emplacements vite saturés (parfois juste pour bloquer les autres) et on entend quelques grincements de dents pour cause d’actions impossibles. La dernière vente de Thomas & Jérôme les propulse au delà de Benjamin pendant que Dom vient buter sur l’extrémité de la piste de score. Il gagne avec 25 PV devant Thomas 20, Jérôme 18 et Benjamin 16. Avec une partie de deux heures hors règles, voila un jeu bien adapté au mardi, à consommer sans modération.

Table 2, dite « Doit-on le dire ? » : Faline ressort Vale of Eternity pour Virginie, Marc et Julien (… et pour un joueur ensuite enfui à la table 1), elle maîtrise bien les combos de ce jeu où elle s’impose. Les mêmes poursuivent avec Courtisans qui voit, doit-on le dire ?, une nouvelle victoire de Faline. Recomposition de la table avec le départ de Marc et l’arrivée en horaires décalés de F-R et Younaël. Tous se lancent dans un Shards of Infinity en mode coopératif, cela se présentait bien pour le groupe et mal pour le boss.

Table 3, dite « Le plus heureux des trois » : Le gros jeu du mardi est pour Olive, Stéven et Mickaël sous la forme de Nippon, jeu de développement autour de l’industrialisation du Japon à la fin du XIXe. Jouer au capitaliste est une seconde nature pour Stéven qui déroule tout content un plan sans faille : accumuler de l’argent, l’investir dans des usines puis dans des trains pour distribuer ses marchandises et dans des bentos pour nourrir ses ouvriers. Le tout en choisissant des marchés où il n’est pas trop en concurrence avec les autres. Son zaibatsu finit en tête avec 198 PV devant Mickaël 164 et Olive 146.

Séance de MARDI 29/04/2025 à Servel

Nous évoquions mardi dernier la découverte fortuite du Brésil en 1500, nous y voila de retour avec un autre moyen de transport, tout aussi hasardeux que les caravelles de Cabral. En effet, le 29 avril 1952 le vol PanAm 202 ne répond plus. C’était d’un vol à escales entre Buenos Aires et New York, l’étape du jour étant Rio de Janeiro – Port of Spain. Il fallut plusieurs jours pour repérer l’épave brûlée et en morceaux dans la jungle du nord brésilien, et bien plus de temps pour qu’une expédition l’atteigne à travers un terrain difficile, pas avant la mi-août. Les enquêteurs conjec-turèrent qu’un moteur se détacha en vol et provoqua la chute de l’avion.

C’était un modèle Boeing 377 Stratocruiser, un luxueux quadrimoteur à deux ponts dérivé du B29 de la seconde guerre mondiale. Propulsé par 4 moteurs à piston Pratt & Whitney de 28 cylindres (!) et 75 litres de cylindrée (!!), cet avion souffrit de leur fiabilité insatisfaisante et d’un coût d’exploitation élevé; il fut retiré du service dès l’arrivée des premiers appareils civils à réaction. La vraie star de l’aviation civile à pistons ce fut les Douglas DC-7 et surtout DC-6 : ce dernier, fabriqué à plus de 700 exemplaires et utilisant 4 moteurs plus raisonnables et fiables de 18 cylindres, servait encore il y a quelques années en Alaska. Ca devait être quelque chose de voler dans un tel bouzin.

Table 1, dite « Trimoteur » : Caroline, Faline et Jackline jouent à Vale of Eternity. Un jeu plutôt familial jusque là passé sous le radar mais qui semble bien apprécié. Le thème est une chasse aux monstres : chaque joueuse construit son tableau en capturant et apprivoisant des monstres dont les pouvoirs se retrouvent à son service. Le mécanisme est classiquement la construction d’un tableau de  cartes dont on cherche à tirer des combinaisons puissantes. Le vétéran doté d’une solide expérience a tout de suite vu comment développer son jeu tandis que Caroline a plus peiné. Le classement final est Jack > Faline > Caroline. Ils ont ensuite défriché un jeu de cartes dont le nom n’a pas franchi l’opacité des vitres du bocal.

Table 2, dite « A travers la jungle » : Quatre solides candidat(e)s à la découverte de Brazil Imperial, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association : Xel, Olive, Marc et VHN dont la jeunesse enfuie est compensée par les réflexes ludiques et la retorsité (cela se dit vraiment ?). Présenté comme un mini-4X colonial, il s’agit d’explorer peu à peu le territoire du Brésil et de développer son jeu avec (sans grande surprise) des ressources, des bâtiments de production, des cartes donnant des pouvoirs spéciaux ou du scoring de fin de partie, etc. A chaque tour on choisit une action parmi 7 sachant qu’on ne peut pas en répéter une et que la plupart des actions peuvent être améliorées. Il y a aussi un volet militaire avec des unités plus ou moins puissantes qui explorent mais aussi qui peuvent détruire un adversaire et s’emparer de ses bâtiments. La règle des combats semble cependant favoriser le défenseur et une unique attaque a eu lieu (perdue par son auteur doté pourtant d’un solide vécu de wargamiste) au cours de la partie, après tout nous avions affaire à des gentle(wo)men. Le jeu se déroule sur 3 ères sachant que chacun a un objectif par ère et que le premier à l’atteindre fait avancer la partie à l’ère suivante (sans priver les autres de la possibilité de réaliser leur objectif plus tard). Il faut donc bien garder l’oeil dessus et développer son territoire en fonction. On voit bien que c’est Xel et Dom qui avancent au rythme le plus soutenu, ils se tiennent dans l’atteinte de leurs objectifs. Xel se développe dans son coin tandis que Dom subit les menaces d’Olive et que Marc trouve que finalement c’est moins compliqué à jouer qu’il ne craignait. Dom est le premier à réaliser son objectif de l’ère 3 et met fin à la partie. Au décompte, Xel se détache sur les tuiles Exploration tandis que Dom score fort pour avoir amélioré 5 actions. Au final il gagne par 68 PV devant Xel 61, Marc 51 et Olive 29.

Table 3, dite « Silence radio » : Ca discutaille et ça charrie autour de la table de Shogun no Katana avec Stéven, BenjaminG, Marie-Christine et Julien. Elle finit plus tard que les autres et postérieurement au départ du véloreporter qui reste dans l’attente d’une dépêche.